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Temps de lecture estimé : 11 mn
30/04/07
Résumé:  Alors que le trio a trouvé refuge dans un hôtel, Amel reçoit un drôle d'appel. A Hong Kong, une femme mystérieuse, qui semble connaitre Kleyner et Laurence, prend l'avion...
Critères:  #fantastique fh
Auteur : Dr Lamb      Envoi mini-message

Série : Les enfants de la nuit

Chapitre 06 / 09
Coup de fil d'outre-tombe

Résumé des épisodes 1 à 5


Ben, un jeune homme sans histoire, autrefois obèse, est agressé un matin par un homme étrange qui le mord au cou. Après un réveil à l’hôpital et un interrogatoire par un inspecteur de police, Jacques Pigneaux, Ben rentre chez lui alors que l’enquête piétine. Ben et sa fiancée Nouria tentent de reprendre une vie normale, mais un soir l’agresseur fait irruption chez eux et tente de les tuer. Le couple se réfugie chez Amel, la sœur de Nouria, mais rien n’y fait, l’agresseur les retrouve et tue le petit ami d’Amel, David. Contraints de fuir, le trio se retrouve à errer dans les rues de la ville en attendant l’aube. Lorsque l’agresseur s’en prend à la mère de Ben, tout bascule dans l’horreur…






Hong Kong, 4 août 1998



Anita, postée devant la fenêtre du salon, contemplant la ville qui s’étendait sous ses yeux, demanda :



Huang détestait la voir ainsi, sans réaction, comme morte.



Huang marqua une pause avant d’ajouter :



Anita se retourna. C’était une femme magnifique, à la beauté particulière. Ses longs cheveux bruns tombaient en boucle sur ses épaules. Huang avait toujours éprouvé un sourd désir pour elle.



Anita secoua la tête.



Il n’y avait rien à ajouter. Huang hocha la tête.



La femme ne répondit pas et se retourna vers la fenêtre. La ville, si vivante, ne se doutait pas du danger quotidien qui planait au-dessus d’elle. Les vampires… Ses poings se serrèrent. Il lui fallait des armes.



Efficace, comme toujours.



Il n’ajouta rien et s’éclipsa. Il était dix-sept heures trente. Anita se prépara une tasse de café et s’installa dans le fauteuil du salon. Le dossier était mince, très mince. Elle l’ouvrit. La photo d’un jeune homme obèse tomba par terre.




* * * * *




France, le même jour


Benoît Thomas, allongé sur le lit, nu, sentait la langue de sa femme qui parcourait son sexe dur comme de la pierre. La vie pouvait-elle être plus belle ? Il gémit et ferma les yeux lorsqu’elle prit le sexe dans sa bouche, le suçant comme une glace. Malgré ses cinquante ans bien tassés, il avait une sexualité digne d’un ado en chaleur. Sa femme Catherine, quant à elle, aimait profondément son époux, et ne lui refusait rien.



Elle saliva abondamment sur le sexe et insista sur le gland.



Elle effleura du doigt les testicules gonflés, jouant avec.



Il mourait à présent d’envie de la pénétrer. Son sexe lui faisait mal.



La sonnette de la porte d’entrée les coupa dans leur élan.



Mais il ne pouvait se le permettre, en tant que médecin. Il se leva et enfila à la hâte un t-shirt et un caleçon.



Il traversa l’appartement et jeta un œil par le judas. Alors ça… Il ne s’attendait pas du tout à voir Ben Bollard vivant. Qu’est-ce qu’ils avaient foutus ? Il entrouvrit la porte, laissant la chaîne de sécurité. En découvrant son ancien patient, il eut un frisson dans le dos. Ben avait tant maigri qu’il paraissait squelettique. Il avait le visage creusé, les cheveux ébouriffés, le teint pâle comme la mort.



Ben bavait. Le médecin eut peur et tenta de refermer la porte. Mais Ben lança son poing en avant et le heurta au ventre. Le médecin poussa un cri sourd et recula en titubant. Bollard envoya son pied dans la porte avec tant de force que la chaîne de sécurité qui la maintenait sauta. Le médecin s’effondra au sol.



Bollard entra. Il était méconnaissable.



Bollard mit la main dans sa poche et en sortit un couteau. Pour la première fois depuis des années et des années, le médecin sentit un jet chaud d’urine venir tacher son caleçon.



Il tenta de reculer mais Bollard avança.



Ben Bollard avança, les yeux fous, et leva son couteau.



Il leva sa lame. L’abaissa. Encore. Encore. Et encore. Et encore.




* * * * *




Hong Kong


Anita et Huang étaient attablés au café de l’aéroport. C’était une vraie fourmilière. Les voix dans les hauts-parleurs annonçant les départs et arrivées des vols semblaient être celles de robots mécaniques. Huang tournait tristement sa touillette dans sa tasse. Il n’osait rien dire à Anita. C’était l’une des rares fois où ils seraient séparés pour une mission.



Un couple passa en trombe devant eux. Huang savait qu’Anita était capable de se débrouiller dans n’importe quelle situation, qu’elle était forte, redoutablement intelligente… Mais il ne pouvait contenir sa peur. Peut-être parce qu’ils se connaissaient maintenant depuis plus de neuf ans. Parce qu’eux deux étaient les seuls survivants du groupe de résistants qu’ils avaient organisé tous les deux. Tous leurs amis étaient morts, quasiment sous leurs yeux. Tués par des Vampires.


Anita était le seul lien avec les Humains qu’il lui restait. Si jamais elle se faisait tuer, il serait seul. Celle-ci termina son café et consulta sa montre.



Elle déposa un billet sur la table et rassembla ses affaires. Huang se leva sans dire quoi que ce soit. Ils traversèrent ensemble le terminal de l’aéroport et gagnèrent la porte d’embarquement. Ils n’échangèrent plus un mot. Anita l’embrassa sur la joue. Huang la serra dans ses bras, savourant son odeur, sa chaleur, son contact. Leurs yeux se croisèrent… pas pour la dernière fois, il l’espérait. Il la regarda disparaître dans la foule avec un pincement au cœur.




France, 5 août 1998


Nous avions trouvé refuge dans une chambre d’hôtel, près de la Défense. Nous changions d’endroit tout le temps. C’était plus prudent. Ce qui était étrange, c’est qu’aucun avis de recherche n’était lancé à nos fesses. Pour Nouria et Amel, c’était dur. Je m’en voulais de les avoir entraînées dans ce cauchemar. Et maman…


Je fermai les yeux et roulai sur le côté. Il était 15 h 40 de l’après-midi. Nouria dormait à côté de moi. La journée, c’était le seul moment où nous pouvions nous détendre. La nuit, c’était la peur. Je passais des nuits blanches. C’était épuisant. Amel était sortie faire quelques courses. Je m’inquiétais pour elle.


Nouria poussa un soupir et je me tournai vers elle. Elle ouvrait doucement les yeux. Je l’embrassai sur le front.



Elle bailla et je la pris dans mes bras.



Je l’embrassai de nouveau pour la rassurer. Elle posa sa main sur mon torse nu et la fit descendre. Un doux frisson me traversa. Nous n’avions pas fait de câlins depuis un bon bout de temps. Je la serrai contre moi, l’embrassai dans le cou. Elle était nue sous les draps. Je fis glisser ma main le long de son dos, et la fis descendre vers ses fesses.



Je descendis légèrement la tête et lui embrassai la poitrine doucement. Elle m’attira à elle par la nuque. J’entrouvris les lèvres et suçai délicatement les pointes de ses seins en l’écoutant frémir, son souffle sur mon visage. Traçant un sillon sur sa poitrine, je goûtai aux délices de ses seins, l’un après l’autre, sans cesser de les caresser.



Je la fis rouler sur le dos, me plaçai au-dessus d’elle, remontai mon visage vers le sien pour l’embrasser et lui lécher les lèvres. Notre baiser fut passionné, à la hauteur de notre amour. Les rideaux tirés et la petite chambre donnaient une atmosphère romantique à notre étreinte.



J’explorai son ventre de la langue, arrivai à ses jambes. J’embrassai le creux de ses cuisses et déposai un baiser sur son sexe. Elle ferma les yeux. De mes doigts, j’écartai les lèvres humides et glissai ma langue dans sa chair. Nouria agrippa les draps en gémissant.


Avec toute la passion que j’étais capable de lui transmettre, je léchai son sexe, le suçai, embrassai chaque recoin de sa chair la plus intime, attentif à ses soupirs, à ses cris étouffés lorsqu’elle parvint au plaisir. Je me régalai de la cyprine qui coulait de son sexe, la buvait, la savourait. Elle cria lorsque je léchai son clitoris. Je n’en pouvais plus, je brûlais d’envie de la pénétrer, de m’enfoncer en elle, de la faire jouir et de jouir à mon tour au plus loin de son être. Je remontai le long de son corps et la pénétrai lentement, scrutant son visage crispé, ravi de la chaleur qui envahissait et parcourait tout mon corps.



Nous prîmes le rythme, lentement d’abord, puis nos mouvements s’accélérèrent petit à petit. C’était si bon. Elle était brûlante, pleine de passion. Je l’embrassai. Elle noua ses jambes autour de ma taille en gémissant, en me demandant du regard d’aller plus vite, ce que je fis.



Toute peur oubliée, je la pris de toutes mes forces, à grands coups de mon membre si dur, et elle m’encouragea.




* * * * *





Yan Harris, le collègue de travail de Bollard, hésita avant de répondre.



Pigneaux examina le jeune homme. C’était un type bien bâti, plutôt beau gosse, au teint hâlé et aux yeux noirs. Il avait l’air sérieux et dégageait une bonne impression au flic.



Pigneaux mordilla son stylo. Il avait chaud et cette affaire l’angoissait de plus en plus.



Yan secoua la tête.



Le flic avait l’air sincère. Pigneaux acheva de taper son rapport sur son ordinateur et sauvegarda le tout. Il prit une de ses cartes de visites.



Yan prit la carte, et se leva.



Avant de quitter le bureau du flic, il se retourna et lui dit :



Jacques Pigneaux hocha la tête. Il s’enfonça dans son fauteuil et regarda pensivement les photos de Ben, Nouria et Amel, ainsi que les clichés pris à la morgue et chez la mère de Ben.


Quelque chose ne collait pas…


Mais quoi ?




* * * * *




Nous prîmes une douche ensemble et nous nous habillâmes à la hâte. Nouria retapa le lit. Faire l’amour nous avait fait énormément de bien, après toutes ces épreuves. J’allumai la télé et consultai mon portable. 16 h 33. Amel était partie depuis une heure et n’allait pas tarder. Pourvu qu’elle soit prudente…Nouria, encore en sous-vêtements, me prit dans ses bras et m’embrassa. Son contact me rassurait.



Elle termina de s’habiller. Je sortis quelques minutes dehors, sur le balcon de l’hôtel. Un avion passait dans le ciel, sans doute pour atterrir à Roissy. J’inspirai profondément, savourant la caresse du soleil sur ma peau, essayant de ne pas penser.




* * * * *




Amel sortait du magasin Auchan, chargée de courses, lorsque son téléphone portable sonna. Une bouffée d’angoisse la prit. Peut-être Nouria ou Ben qui appelait pour signaler un problème ou… Elle posa ses courses par terre sous l’œil admiratif d’un vigile en costume et prit son portable. Numéro inconnu. Elle décrocha.



C’était la voix de David. Elle sentit ses jambes flageoler… Mais comment…



Elle inspira profondément. Elle recevait un appel d’un mort. Comme s’il avait lu dans ses pensées, il lui dit :



Elle se mordit les lèvres, ne sachant que faire. Elle avait vu le type mordre David… Mais ils avaient fui si vite… Elle ferma les yeux. Comment être sûre ?



Elle ouvrit les yeux.



Elle raccrocha avant qu’il ne puisse ajouter quelque chose. Elle vit un appel en absence de Ben. Quelque chose l’intriguait : David ne lui disait jamais de mots doux. Et maintenant… Elle voulait appeler sa sœur pour lui dire, mais…


Amel ramassa ses courses et se dirigea vers le métro.




* * * * *





Nouria se mordit les lèvres.



Tout était possible. Amel avait le don pour nous foutre dans des merdes royales. Je pris la main de ma fiancée pour la rassurer.



Mais au fond de moi, je savais qu’il se tramait quelque chose. Il était presque dix-sept heures.




* * * * *





David regarda avec dégoût Kleyner qui buvait un bol de sang avec une paille. Il ne l’aimait pas. Il l’écœurait. L’appartement était plongé dans l’obscurité.



Il eut un sourire satisfait.



(À suivre)