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Temps de lecture estimé : 29 mn
22/06/07
Résumé:  Le souffle de la banlieue, chapitre 3. Après avoir fait des achats en ville, direction la campagne où Vanessa amène Julien dans sa grande maison bourgeoise.
Critères:  fh essayage amour volupté fsoumise hdomine voir lingerie pénétratio fsodo sm fouetfesse
Auteur : Ugluk  (Juste pour le plaisir)      Envoi mini-message

Série : Le souffle de la banlieue

Chapitre 03 / 09
En route pour l'Ermitage



La sonnerie de fin de programme du sèche-linge interrompt notre conversation.



C’est réussi. Il me fait rougir de honte maintenant. Il s’en amuse et vient m’embrasser tendrement pour se faire pardonner.


xxx


Lorsque j’arrive à l’Ermitage, en début de soirée, je baigne dans un bien-être total.



Je me rends compte que ce n’est pas tout à fait un mensonge. Je ne l’ai pas fait exprès et ça m’amuse. Je rajoute aussitôt :



Cette pièce située au fond du couloir de l’étage a été baptisée ainsi à cause de la glycine qui, depuis de nombreuses années, tente à chaque printemps de s’insinuer par le moindre interstice de la fenêtre. Isabelle est là. Je sais qu’elle a tout compris. Elle me lance un regard complice, mais ne dit rien.


Le lendemain, confortablement installées sur nos chaises longues au bord de la piscine, Isabelle et moi prenons un bain de soleil bien agréable. Nous avons retiré le haut de notre maillot de bain afin d’offrir notre poitrine aux rayons brûlants du soleil.




Je lui raconte alors comment nous nous sommes retrouvés dans l’appartement d’inconnus, après avoir été trempés par un violent orage, et lui avoue y avoir fait l’amour. Je n’ose pas lui donner tous les détails de cet après-midi de folies. J’occulte volontairement l’épisode de la cage d’escalier mais je lui décris, sans trop de précisions, la façon dont nous nous sommes abandonnés à une étreinte sauvage qui a débuté devant le sèche linge et s’est terminée sur le canapé. Intérieurement, je repense à tous les détails du déchaînement de plaisirs charnel que j’ai vécu hier. Mon corps réagit alors en envoyant une décharge de cyprine qui s’écoule du plus profond de mon intimité.


Isabelle se serait certainement rendu compte de mon trouble si Yoanne, le jeune homme à la moto, n’avait pas fait son apparition au même instant, faisant littéralement rugir le moteur de son engin avant de couper le contact. Isabelle ne m’écoute plus. Elle l’observe, rêveuse. Elle guette ses yeux à travers l’ouverture du casque intégral. Elle ne cherche pas à dissimuler sa semi nudité, bien au contraire, elle s’expose volontairement au regard timide du motard. Appuyée sur ses coudes, elle se cambre d’avantage pour mieux faire saillir sa poitrine. Cette attitude me surprend, mais je ne suis pas bien placée pour lui faire la morale, surtout après ce que je viens de vivre ces derniers jours. Allongée sur le dos, je ne bouge pas et continue à observer. Les seins d’Isabelle sont légèrement plus gros que les miens. Bien ronds avec les pointes très hautes, ils sont très jolis et ne doivent pas laisser les hommes indifférents. Il retire son casque, ses gants et son blouson, puis s’avance.



Il se dirige aussitôt vers le petit local d’entretien et revient avec la longue épuisette et un robot de nettoyage automatique des parois. Il commence immédiatement à passer le tamis à la surface de l’eau. Isabelle ne le quitte pas des yeux, faisant simplement semblant de lire une revue. Lorsqu’il a enfin terminé son travail, il s’approche et nous propose :



J’acquiesce et je me glisse doucement dans l’eau en utilisant l’escalier. Isabelle monte sur le plongeoir, se tend comme une liane et effectue un superbe plongeon pour me rejoindre. Nous nous amusons dans l’eau pendant que Yoanne procède aux analyses. Soudain Isabelle l’éclabousse.



Je trouve qu’elle exagère en cherchant ainsi à attirer son attention. Ce sentiment est encore accentué lorsqu’elle sort de l’eau juste à côté du jeune homme qui ne manque pas de jeter un œil admirateur sur sa silhouette. De mon côté, je reste plus discrète, mais je dois admettre que je ressens un brin de fierté lorsque je surprends le regard de Yoanne qui vagabonde discrètement sur mon corps. Il installe maintenant le robot de nettoyage automatique. Je le regarde faire.



Il me tarde déjà d’arriver à vendredi.


J’ai décidé de passer toute la journée à faire les boutiques. Je pense que de cette manière, il me sera plus facile d’attendre 16 heures. En fait, le temps passe très vite lorsque je me lance ainsi dans des séances d’essayages. Dans un grand magasin, je trouve un ensemble ravissant. Il se compose d’une jupe serrée noire, d’un boléro blanc à dentelles richement décoré et d’une veste courte brodée. Le tout dans un style espagnol vraiment craquant. D’autre part, j’ai trouvé une robe de soirée avec un décolleté dorsal qui descend jusque sur les reins. Je ne parviens pas à me décider. Soudain je regarde ma montre. Catastrophe ! Il est déjà 15 heures 50. Je me déshabille à toute vitesse et ne prends même pas le temps de remettre les affaires en ordre avant de les donner à la vendeuse.



Je sors en courant du magasin. À peine quelques minutes plus tard, je me gare devant le garage Ruaux comme convenu. Julien n’est pas là ! L’horloge de ma voiture indique 16 heures 10. Oh ! Mon Dieu ! Pourvu qu’il ne soit pas déjà parti… Je descends pour aller demander au garagiste s’il a vu Julien. Dans l’affolement, je laisse mon trousseau de clefs tomber dans le caniveau. En me baissant pour le ramasser, j’ai la désagréable surprise d’entendre craquer le fond de mon pantalon. Décidément, rien ne va plus ! J’attrape mes clefs et me relève furieuse. C’est à cet instant que quelqu’un passe ses mains devant mes yeux. Affolée, je me débat brusquement.



Je reconnais aussitôt la voix de Julien. Il a posé un grand sac de sport sur le coffre arrière de la voiture.



Il dépose son sac dans le coffre et prend place à mes côtés. J’aime sentir sa présence. Je ne sais pas pourquoi, chaque fois qu’il est près de moi, je plonge dans une atmosphère sensuelle. C’est comme si d’un coup je me sentais libre de tout tabou.


Lorsque nous arrivons dans le grand magasin, je fais de tout petits pas pour dissimuler du mieux que je peux la déchirure de l’entrecuisse de mon pantalon. Je cherche la vendeuse de tout à l’heure, mais ne la trouve pas. Il faut dire qu’il y a foule et les employées sont toutes occupées. Finalement j’interpelle l’une d’elles.



Elle me donne les affaires puis rajoute :



Julien me suit et attend sagement devant la porte de l’une des cinq cabines. Après quelques instants, je lui ouvre la porte et lui demande son avis sur le jean.



Je ne suis pas insensible au compliment mais je ne lui réponds pas. Je me contente de vérifier dans le miroir qu’il me va bien. Je m’enferme à nouveau et revêts l’ensemble au style espagnol. J’ouvre doucement la porte en disant à Julien :



C’est avec un petit sifflement d’admiration qu’il m’accueille. Il me scrute de bas en haut et vice et versa. Je lis dans son regard qu’il ne ment pas. Le boléro serre ma taille et met ma poitrine en valeur, tandis que la jupe dessine la courbure de mes hanches et souligne le fuseau de mes jambes. Je le laisse observer quelques instants puis je retourne dans la cabine et passe la robe. Lorsque j’ouvre à nouveau la porte, Julien est tout près. Il recule un peu pour admirer cette nouvelle tenue, puis il fond sur moi et me repousse au fond de l’étroite cabine, refermant la porte derrière lui. Il m’embrasse mais je me dégage et proteste :



Déjà ses mains parcourent le tissu, dessinant les reliefs de mon corps. Je n’ose pas parler fort de crainte d’être entendue par les autres clients. Je chuchote donc :



Il ne me laisse pas répondre et me bâillonne de sa bouche. Ses paumes profitent de l’absence de mon soutien-gorge pour jouer avec mes seins à travers le tissu moulant de la robe. Je m’embrase tel un fétu de paille sous ses caresses. La langue de Julien fouille ma bouche, se frotte contre la mienne, me goûte, se dégage pour s’occuper de mes lèvres puis replonge comme s’il voulait s’enivrer de ma salive. Ses mains abandonnent mes seins et descendent jusque sur mes cuisses. La chaleur de ses paumes traverse le tissu et m’électrise au fur et à mesure de leur progression. Elles arrivent maintenant en haut de mes jambes, à l’intérieur, là où la peau est si douce. Elles y restent quelques instants, puis remontent encore pour atteindre mon slip. Les doigts agiles libèrent mon intimité, s’infiltrent dans mon sillon.



Sa réponse me fait peur. Je prends maintenant conscience qu’il ne veut pas se contenter d’un simple flirt agrémenté d’attouchements. Brusquement, j’ai envie de protester, de résister à cet assaut mais je n’en ai pas la force. Et puis, comme pour me disculper, je me dis que je n’aboutirais qu’à attirer l’attention des autres clients. L’angoisse, trop faible par rapport à mon désir, persiste malgré tout. Mais en fait je me demande si cette peur ne contribue pas à attiser encore plus le feu sexuel qui embrase mon ventre.


On risque de nous surprendre à tout moment et des gens se changent dans les cabines attenantes. Julien est complètement dingue, pourtant je suis incapable de le retenir. Pire, je crois que j’ai autant envie que lui de continuer. Un doigt cherche l’entrée de mon fourreau, le trouve rapidement et s’y insinue pour prodiguer des caresses expertes à l’intérieur même de mon sexe suintant d’impatience. Je retiens un gémissement. Le plaisir me submerge et s’empare de ma volonté déjà fortement ébranlée. J’écarte d’avantage les jambes, pose un pied sur le petit tabouret de la cabine et entreprends de libérer moi même le phallus durci de Julien. Pour ce faire, je suis obligé de baisser son pantalon car le pieu est si rigide que je ne parviens pas à le faire passer par l’ouverture de la braguette. Je fais glisser la peau sensible pour dégager complètement le gland lisse et rose comme une friandise. Mes doigts ne peuvent se retenir de le toucher et de constater son extrême douceur. Julien ne tient plus, m’embrasse et s’active frénétiquement dans ma vulve. Brusquement, il se dégage, m’accule contre le fond de la cabine et dirige son sexe au milieu de mes grandes lèvres. D’un coup sec, il me pénètre, atteignant le fond de mon intimité. Un spasme de bonheur me secoue. Je ne peux retenir un soupir de joie. Julien reste immobile, planté en moi, comme pétrifié par le bonheur de sentir mes chairs intimes happer sa virilité. Je mordille son oreille et lui murmure :



Encouragé par ces quelques mots, il entreprend un long mouvement de va-et-vient qui me comble. Le sexe coulisse vigoureusement. Mon bassin accompagne ce rythme qui devient vite effréné. Les muscles de mon vagin se contractent autour de la colonne de chair qui s’active comme si elle voulait me déchirer. Ma respiration est haletante et j’ai toutes les peines du monde à éviter de faire du bruit. Quelqu’un s’agite derrière la fine cloison, j’entends le bruit de la glissière d’une fermeture éclair que l’on ouvre ou que l’on ferme. Une femme demande :



Moi je suis dans un autre monde. Les sons me parviennent comme dans un rêve. Le sexe de Julien qui me besogne m’éloigne de la réalité. Même les bruits involontaires de notre accouplement ne parviennent plus à me distraire. Le phallus gonfle en moi, s’accélère encore, je jouis comme une folle, halète, m’étouffant presque par ce silence forcé que je dois respecter. Ma jouissance se prolonge, me ravage, j’implore Julien :



Son sexe survolté bouscule avec hargne mes chairs sensibles jusqu’au plus profond de leur retranchement. Cette fois il craque, m’inonde par jets violents. Tout son corps est secoué par des spasmes violents. Mon plaisir décuple en le voyant s’abandonner ainsi. Je me mords les lèvres pour ne pas crier…


Rapidement, je reviens à la réalité. Constatant l’état dans lequel je suis, je m’angoisse.



Il me lance un regard langoureux puis me chuchote :



Je lui montre alors la robe que j’étais en train d’essayer et la tache, résultat de nos ébats, qui macule le tissu de manière peu discrète.



Julien sort de la cabine dès que je lui donne le vêtement souillé. Je continue à m’habiller et m’efforce à garder mon calme. Malgré tout, mon cœur bat la chamade et je dois être rouge comme une pivoine lorsque je me décide enfin à sortir. Il y a toujours autant d’animation dans le magasin. J’aperçois Julien qui m’attend près de la caisse. Au même instant, je croise la vendeuse de tout à l’heure.



Je suis soulagée de constater qu’elle ne s’est pas inquiétée de ce que je faisais dans la cabine d’essayage. Je lui rends l’ensemble ainsi que l’étiquette du jean et lui indique que mon ami est déjà à la caisse.


La vendeuse me lance un joli sourire commercial. Julien tient un sac en plastique à l’intérieur duquel a été déposée la robe souillée. Lorsque nous arrivons à hauteur de la caissière, celle-ci nous indique :



Je n’ose pas attendre une seconde de plus et nous nous éloignons rapidement du magasin. Je ne peux m’empêcher de demander :



Puis, il ajoute, espiègle :



Je ne réponds pas à cette nouvelle provocation et dévie la conversation en le remerciant vivement d’avoir payé pour moi.



Installé sur le siège passager avant, Julien s’est assoupi. Je l’observe du coin de l’œil. Il me fait penser à un félin qui s’est endormi après avoir dévoré une gazelle. En fait, j’en fais une drôle, de gazelle… Je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant la tête que je devais avoir lorsque je suis sortie de la cabine d’essayage. J’ai du mal à imaginer que personne ne s’est aperçu de rien. Ce garçon m’entraîne dans un univers sexuel que je n’aurais pas imaginé accessible auparavant. Ai-je raison de l’amener avec moi à l’Ermitage ? Saura-t-il se tenir ? Et puis, si Isabelle tente de le charmer, comment vais-je réagir ?


xxx



C’est tard dans la soirée que nous arrivons enfin. Il faut dire que nous avons un peu traîné en ville. Je me gare devant la grande bâtisse et annonce fièrement :



Nous entrons dans le grand hall où nous sommes immédiatement accueillis par la gouvernante, toujours aussi souriante. Isabelle nous rejoint peu après. Je continue les présentations.



Décidément, Isabelle me surprend de plus en plus. Elle éclate finalement de rire en voyant l’expression de mon visage.



Seule dans mon lit, je me morfonds. J’ai fait l’amour à plusieurs reprises avec Julien mais je lui refuse ma couche. Pourquoi ? Les bonnes manières traditionnelles et ancestrales de cette maison me font-elles agir de la sorte ? Je m’amuse à penser qu’il doit épier le moindre bruit, guettant un signe de ma part l’autorisant à me rejoindre. Je n’en ferai rien, pourtant ce n’est pas l’envie qui me manque. Et lui, osera-t-il faire le premier pas et venir frapper à ma porte ? Et voilà, à mon tour, je guette le moindre bruit suspect.

Suis-je bête, je ferais mieux de dormir. Un craquement de plancher me met en alerte. Je ne respire plus, j’écoute. Finalement, rien. Il faut que je dorme.

Un petit rayon de soleil qui se fraye un chemin à travers la jointure des volets me tire d’un sommeil profond et réparateur. L’absence de Julien contre moi se fait encore plus cruellement ressentir, d’autant que le matin est propice à l’éveil de mes sens. Je suis bien dans ma peau. Je m’étire et j’ai du mal à sortir de mon lit. J’évoque par la pensée cette étrange relation que je vis avec Julien.


C’est vraiment surprenant ce que j’éprouve en sa présence. Je ne crois pas être amoureuse de lui, et pourtant chaque fois qu’il est près de moi, je bascule dans un autre univers. Le moindre regard, le moindre mouvement, le moindre effleurement ou attouchement, même certaines odeurs engendrent le désir sexuel. C’est comme si tout à coup mon corps devenait vulnérable à la moindre sollicitation, captant même les ondes de volupté qui flottent dans l’air face à certaines situations. Je me sens alors prête à tout pour assouvir cette pulsion sexuelle qui naît d’un rien pour ensuite me tenir par les tripes jusqu’à l’orgasme fou et salvateur qui me ramène à la raison.


Pourquoi n’ai-je jamais éprouvé cela auparavant ? Ce garçon est-il le détonateur qui me permet de révéler enfin ma nature profonde, ou bien, est-ce lui qui m’influence à ce point ? Je ne peux pas apporter de réponse pour le moment. La seule chose dont je suis sûre, c’est que bizarrement, je ne suis pas amoureuse de lui. Sa présence, son contact n’ont d’attrait pour moi que pour le côté sexuel. Ceci est complètement différent de ce que j’ai pu éprouver pour mes précédents amants…


Une bonne odeur de pain grillé et de café m’accueille lorsque j’entre dans la grande cuisine. Julien est déjà là.



Sa réponse est pleine de sous-entendus. Je sais où il veut en venir. Toutefois, je ne lui donne pas l’occasion de me demander pourquoi je ne l’ai pas rejoint. Je change immédiatement le sujet de conversation.



Julien est attentif au moindre de mes gestes. J’en joue en prenant des poses faussement naturelles où chaque regard devient légère provocation. Il me regarde mordre à pleines dents dans la grande tartine de pain de campagne recouverte d’une épaisse couche de délicieuse confiture de mûres qui rend chaque bouchée périlleuse pour la nappe. De la pointe de la langue, j’attrape un morceau de fruit récalcitrant qui est resté collé juste au-dessus de ma lèvre supérieure. Je réalise soudain toute la connotation obscène que ce geste peut susciter, alors j’éclate de rire. Julien en fait autant et je termine mon repas dans une franche rigolade commune.


Nous traversons le jardin baigné par les premiers rayons d’un soleil fort prometteur. Je suis toujours impressionnée par le nombre d’oiseaux qui gazouillent gaiement, profitant sans doute de la relative fraîcheur matinale. Lorsque nous arrivons à proximité de l’écurie, nous sommes accueillis par un hennissement puissant. Les box sont encore fermés mais les animaux nous ont entendus. Nous entrons alors par la vielle porte en bois qui donne accès à l’intérieur du bâtiment. Je laisse ouvert derrière pour donner un peu de clarté et malgré ça nous avons l’impression d’arriver dans la pénombre tant la différence de luminosité est importante. D’ailleurs, la porte s’est en partie refermée. Heureusement, nos yeux s’habituent rapidement à l’obscurité. Nous sommes dans un long couloir, bordé d’un côté par les box et de l’autre par plusieurs enclos utilisés pour stocker la paille, le foin et une multitude d’outils.



Nous avançons côte à côte, découvrant au fur et à mesure cet endroit où se mêlent les senteurs du foin, de la paille, du bois, des animaux et même du cuir des selles et autres accessoires soigneusement entretenus pour assurer leur bonne conservation. Dès que nous arrivons au niveau des chevaux, je les présente un à un à Julien et je raconte toute leur histoire, ajoutant çà et là quelques petites anecdotes.



Nous revenons un peu sur nos pas et nous nous arrêtons devant le box de Tarentelle, notre pouliche. Je ne peux m’empêcher d’exprimer à Julien la tendresse particulière que je porte à cette jument.



Je n’avais pas remarqué que Julien s’était emparé d’une cravache. Il la pointe vers moi et la fait claquer sèchement dans l’air. Agacée je lui dis :



Ne tenant aucun compte de ma protestation, il commence à poser la pointe en cuir de la cravache sur mes reins. Je tente d’esquiver mais la baguette s’abat sèchement sur mes fesses.



Je le laisse alors parcourir les contours de mon corps. La cravache glisse sur ma robe comme le pinceau d’un artiste qui cherche les lignes du corps de son modèle. Soudain, la pointe se fraye un chemin entre deux boutons, atteignant ma peau entre les omoplates. Il me frotte ainsi le haut du dos, ce qui provoque en moi une agréable sensation. Je le laisse faire et accompagne même le mouvement.



Soudain, il quitte mon dos pour aller directement entre mes cuisses, passant rapidement sous ma robe. Je cherche aussitôt à me retourner mais, rapide comme l’éclair, il dégage la cravache et un coup cingle mes fesses. La colère monte en moi, mais en même temps, contre toute attente, cette situation commence à m’exciter. J’ai envie de m’enfuir en protestant vivement contre cette attitude et pourtant je ne le fais pas. Je me contente de montrer ma révolte.



Je ne dis rien, lui lançant simplement un regard noir. La cravache dessine maintenant mes seins, agaçant les pointes à travers le tissu de ma robe. Un trouble naît déjà au plus profond de mon intimité. Julien continue son manège, parcourant chaque parcelle de mon corps.



Il m’entraîne vers une barrière sur laquelle sont déposées des longes et des selles.



Comme je tarde à obéir, il m’assène une nouvelle tape sur le bas des reins, sans force mais avec détermination. Les coups précédents ont déjà laissé une légère brûlure sur ma peau. Curieusement, cette douleur éveille en moi une émotion sexuelle sans équivoque, détruisant en un instant tous mes préjugés sur le masochisme. En fait, je découvre soudain que je prends réellement plaisir à ce jeu. Douleur, plaisir, humiliation, exhibition, et en fin de compte, excitation qui mène au plaisir… J’en ai honte, mais je suis incapable de résister.


J’obtempère donc et prends la pose demandée. Julien m’attache rapidement les poignets à l’aide des sangles des selles. Ensuite, il passe derrière moi et appuie la cravache contre ma cuisse en guise de rappel de sa domination. Il déboutonne ensuite ma robe. En quelques instants, elle se retrouve au sol, dans la paille. Un petit tapotement à l’intérieur de chaque cuisse m’indique que je dois dégager mes pieds du tissu. Mon minuscule slip en dentelle ne présente plus qu’une protection bien dérisoire de mon intimité. La pointe de la cravache tente de s’infiltrer sous les élastiques, provoquant une émotion toute particulière à chaque tentative du cuir, qui se réchauffe lentement à mon contact. L’atmosphère devient lourde. J’ai l’impression que les chevaux ressentent cette tension, d’ailleurs, ils bougent nerveusement dans leurs stalles. Finalement Julien m’ordonne :



Cette fois, je ne pense même pas à résister. Je suis complètement dominée. Je ne pense à rien, surtout pas à ce que Julien cherche à obtenir de moi. Je ne suis plus qu’une femelle apprivoisée prête à subir les frasques de son maître. La dentelle rejoint le tissu froissé de ma robe. Julien s’en saisit et les jette derrière une botte de paille. Deux petits coups secs assénés juste à la naissance de mes fesses, à la limite du haut de mes cuisses, me rappellent que je dois reprendre la position initiale. La douleur se répercute jusqu’à mon sexe où elle se transforme en onde de plaisir.


Cette fois, il m’oblige à cambrer les reins. J’obéis aussitôt, ce qui me vaut la clémence de la baguette qui tapote légèrement pour ordonner. En fait, Julien n’a plus besoin de parler. J’obéis à la cravache. Elle court sur mon corps, à la recherche des zones sensibles, se faisant douce puis brutale dès que je tente la moindre résistance à son passage. Elle s’insinue maintenant dans le sillon de mes fesses, glisse lentement jusqu’à mon anus et arrive à orée de ma vulve. À un coup sec je réponds par un gémissement de douleur, ou de plaisir, je ne sais plus… Je ne veux plus savoir…



Je me débats sans conviction, tirant sur les lanières qui me retiennent à la barrière. Je refuse d’ouvrir mes cuisses, éprouvant une brusque gêne en songeant que Julien est sur le point de découvrir mon sexe ruisselant de plaisir en réponse à ce mauvais traitement. Cette fois la cravache devient plus agressive. J’ai les fesses en feu. Des gouttes de cyprine mêlées de sueur coulent le long de mes cuisses ouvertes. Le bout de la cravache se dirige dans mon sillon, écarte mes petites lèvres et vient exercer une pression contre mon clitoris qui répond aussitôt en m’envoyant une décharge de bonheur.


Je mords la lanière de cuir qui enserre mon poignet pour ne pas crier lorsque la tige flexible s’écarte un peu pour revenir s’abattre sans violence sur mon bouton gonflé comme un bourgeon à l’aube du printemps. Il insiste un peu puis flatte l’entrée de ma vulve. La liqueur qui coule enduit le cuir plat du bout de la cravache. Julien s’en sert pour humidifier la pointe de mes seins qu’il frappe ensuite, par petits coups secs et répétés, pas trop fort, juste pour les ériger et les rendre plus sensibles. En fait, je n’ai pas besoin de ça car ma poitrine est une zone érogène très réceptive. Cependant, chaque coup provoque une décharge qui se transmet jusqu’à la pointe de mon clitoris.


La baguette descend désormais contre mon ventre, plongeant immanquablement plus bas dans ma fente impatiente. Julien s’approche alors puis commence à me sucer les seins, mordillant mes tétons durs comme du bois, transformant la douleur en plaisir qui irradie maintenant tout mon système nerveux. Soudain, j’entends du bruit provenant de l’extérieur de l’écurie.



Julien me détache en toute hâte. Dès que je suis libérée, je réalise que je n’ai pas le temps d’aller chercher ma robe pour me revêtir. J’entraîne Julien vers le vieil escalier de bois qui mène à la mezzanine où se trouve ma selle. Nous grimpons les marches quatre à quatre et avons juste le temps de plonger dans le fourrage lorsque un rayon de soleil éblouissant illumine l’écurie, annonçant clairement que quelqu’un vient d’entrer. Je murmure à l’oreille de Julien :



Allongés sur le ventre, plaqué l’un contre l’autre, nous sommes parfaitement dissimulé par une botte de foin et ma selle. Je tente un œil furtif à l’extérieur et je constate qu’il s’agit effectivement de Yoanne. Pourvu qu’il ne découvre pas ma robe ! Je le surveille attentivement et suis soulagée lorsque je le vois s’intéresser à une longe. J’en déduis qu’il va sans doute sortir les chevaux. La porte s’ouvre à nouveau, pourtant le jeune homme est toujours là. Je me décale un peu et j’aperçois Isabelle. Elle rejoint Yoanne et ils échangent quelques mots que je n’entends pas en raison du bruit que font les chevaux.


Soudain, le jeune homme se jette littéralement sur elle pour l’embrasser. Il la prend dans ses bras et l’amène vers l’escalier. Mon cœur bat la chamade. S’ils montent et me découvrent ainsi, nue avec Julien, je vais avoir la honte de ma vie. Finalement ils s’arrêtent au bas de l’escalier. Nerveusement, ils se déshabillent mutuellement et quelques instants plus tard, ils s’étreignent, entièrement nus… Ils vont faire l’amour, là, juste à quelques mètres de nous. Par pudeur, je cesse de regarder durant quelques secondes, mais un craquement du bois de l’escalier m’oblige à vérifier à nouveau s’ils n’ont pas décidé de monter. Je suis soulagée en constatant que le bruit suspect a été provoqué par Isabelle qui vient de s’asseoir sur une marche pour mieux s’offrir aux caresses passionnées du jeune homme. Le spectacle me fascine et m’excite. Leurs mains se font curieuses, explorant avec fougue les courbes parfaites de leurs corps. Julien profite alors de la situation pour basculer sur moi. J’essaie de résister mais, il me glisse à l’oreille :



Effectivement, Isabelle et Yoanne sont trop proches pour que je puisse me permettre de me débattre. Julien utilise sa force pour m’écarter les cuisses et glisser vigoureusement son sexe dans le mien. Mes chairs intimes, exacerbées par nos petits ébats de tout à l’heure, ont déjà trop espéré cette étreinte. Ma raison est balayée par l’envie. Je me détends et accepte ce coït. Toutes mes terminaisons nerveuses semblent se concentrer autour de l’intrus qui pénètre de plus en plus facilement dans mon ventre ruisselant. Je suis devenue voyeuse, car je ne peux plus résister à l’envie de regarder ce couple qui s’apprête à faire l’amour devant moi. Le sexe de Yoanne a fière allure sous les doigts d’Isabelle. Elle explore des lèvres et de la pointe de la langue le glaive qui va bientôt glisser dans son fourreau intime.


Julien bouge lentement en moi et lorsque le pénis de Yoanne s’enfonce enfin dans Isabelle, les muscles de mon vagin se contractent, comme si je ressentais moi aussi la fougue de cette pénétration. J’ai l’impression de vivre son plaisir par personne interposée. Les fesses de Yoanne se contractent à chaque assaut. Isabelle se tend pour mieux partir à la rencontre de la colonne de chair vigoureuse et déjà luisante de sécrétions vaginales. Mon amie gémit de bonheur mais moi je suis condamnée à mordre dans le cuir de ma selle pour étouffer mes cris.


Julien accélère. C’est trop pour moi, l’orgasme est imminent. Je perds complètement le contrôle de mon corps et je ne peux pas retenir la montée de ma jouissance. Je manque d’air, mes oreilles bourdonnent, je défaille, mon ventre explose. C’est trop bon, trop fort, trop rapide. Julien cesse de me labourer, pourtant lui n’a pas joui. Il me laisse reprendre mon souffle. Au bas de l’escalier, l’accouplement se poursuit. Isabelle a relevé ses jambes encore plus haut et elle les tend maintenant à l’équerre. Yoanne s’enfonce jusqu’à la garde. Tous ses muscles s’animent sous sa peau. Il est beau. L’escalier est tellement malmené que j’ai l’impression qu’il va se briser. Tout paraît s’ébranler sous la puissance de ce ballet endiablé. Les bouches des amants se cherchent, se trouvent puis se dévorent goulûment. Mon excitation renaît rapidement. Ma main droite se love instinctivement à la clairière moite de ma toison. Mes doigts partent à la recherche de mon clitoris. La rencontre est violente car mon bouton est resté ultra sensible, absolument pas rassasié par la jouissance qui vient de me submerger. Julien a tout deviné. Il s’anime à nouveau, lentement dans mon fourreau détrempé. Soudain, il s’échappe. Il revient à la charge mais se perd et heurte mon anus. Je bascule mon bassin pour faciliter son retour, mais mon amant n’en a que faire, il continue à appuyer fortement contre mon œillet contracté. Je romps alors mon silence pour protester à voix basse :



Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase. Le gland, profitant de l’abondance de ma mouille, vient de forcer le passage. Le reste de la colonne de chair, parfaitement lubrifiée par ma cyprine, pénètre à son tour jusqu’au fond de mes entrailles.



Je reste un instant pétrifiée par ce qui m’arrive. Je n’ose plus bouger. Je me sens violée au plus profond de mon intimité et de mes tabous. Jamais je n’ai songé accorder cet orifice à un de mes amants et voilà que Julien se permet de le prendre par surprise. Il y reste planté sans bouger. La gêne que représente la présence du phallus inquisiteur disparaît peu à peu. Je tente alors de l’évacuer, mais je ne fais que provoquer le début d’un va-et-vient lent qui semble écartelé mon pauvre anus. Le sexe qui m’envahit me paraît énorme. J’ai peur qu’il me déchire…



Je n’ose plus faire le moindre mouvement. Julien s’arrête. Mon regard se porte à nouveau sur le couple qui s’active en bas de l’escalier. Malgré moi, je suis une fois de plus propulsée dans la puissante tourmente de l’excitation sexuelle. J’oublie le sexe profanateur et ne peux empêcher le bout de mes doigt d’aller instinctivement solliciter mon clitoris réceptif. Julien s’en aperçoit aussitôt et interprète ça comme une victoire, reprenant avec douceur son va-et-vient conquérant. Étrangement, je m’habitue rapidement à sa présence. Les muscles de mon sphincter se détendent. Je n’ai pas mal. Je m’active avec rage sur mon bouton tuméfié, les yeux fixés sur le sexe de Yoanne qui se déchaîne maintenant dans le ventre d’Isabelle.


Elle est au bord de l’orgasme. Les trais de son visage se crispent. La cadence devient infernale. Le ventre de son amant claque contre le sien. Julien me taraude également sans retenue. Je vais jouir moi aussi et avec une violence extraordinaire. Je plante mes dents dans le cuir de ma selle pour ne pas hurler. Je mords avec une telle force que la mâchoire me fait mal. J’observe le corps de Yoanne qui se tétanise sous les convulsions de l’orgasme. Ses fesses se contractent violemment. Il se déverse dans le vagin gourmand d’Isabelle en transe. Julien gonfle à son tour tandis qu’un ouragan de plaisir me ravage. Le sexe semble grossir à n’en plus finir dans mon anus apprivoisé. Je lance même le bassin en arrière pour le recevoir encore plus profond. Peu importe soudain la manière dont il me prend pourvu qu’il le fasse avec puissance. Il explose en parvenant par miracle à étouffer son râle de plaisir. Je jouis à n’en plus finir…


Lorsque je reprends notion de la réalité, Isabelle et Yoanne s’habillent. Julien est toujours plaqué contre moi, son sexe, malgré une perte de vigueur manifeste, est toujours planté dans mon anus. J’attends que le couple sorte de l’écurie pour renverser mon amant sur le côté, me dégageant brusquement de l’étreinte avant de lui lancer :



Je ne lui laisse pas le temps de me répondre. Je descends l’escalier en toute hâte et je me précipite pour récupérer mes vêtements. Julien me rejoint, cherche mon regard qui le fuit, et comprend que je suis en colère.



Cette analyse me révolte, car le plus vexant c’est qu’au fond de moi, j’ai l’impression d’avoir été explorée jusqu’à des recoins de ma libido où je n’aurais jamais osé m’aventurer moi- même. Je n’ose pas le regarder en face, il serait capable de lire dans mes pensées. Je me dirige alors vers la porte de l’écurie et, sans un mot, je vérifie que Yoanne et Isabelle se sont bien éloignés. Lorsque nous sortons enfin, le soleil est déjà si puissant que mes yeux mettent quelques instants à s’habituer à une telle luminosité.


Nous marchons un long moment dans le parc, en silence. J’essaye de faire un peu d’ordre dans mon esprit. La sodomie a toujours représenté pour moi l’acte le plus avilissant que puisse subir une femme et voilà que je viens de laisser mon amant me la pratiquer. Je réfléchis encore. Julien marche en silence à côté de moi. Le pire, c’est que je commence à penser qu’il a raison ! Ce qui me révolte le plus dans tout cela, c’est que je l’ai laissé faire et surtout que non seulement je n’ai pas eu mal, mais qu’en plus j’y ai pris un plaisir inouï.


Brusquement, je me trouve ridicule. Alors, pour couper court à ma mauvaise humeur et me faire pardonner, je me jette au cou de Julien et l’embrasse fougueusement. Nous déambulons ensuite de longues minutes dans le parc.