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Temps de lecture estimé : 29 mn
24/06/07
Résumé:  Une promenade à cheval et une soirée à la fête foraine pour ce 4ème chapitre du Souffle de la banlieue...
Critères:  fh forêt magasin fête exhib noculotte facial fellation jouet
Auteur : Ugluk  (Ecrire pour la plaisir)      Envoi mini-message

Série : Le souffle de la banlieue

Chapitre 04 / 09
La fête foraine

Marie-Rose a installé la table à l’ombre des tilleuls. Isabelle déjeune avec nous. En face de moi, elle est radieuse. J’éprouve une certaine gêne à la regarder dans les yeux, car les images de ce qui s’est passé dans les écuries me reviennent immanquablement en tête. Je ne peux m’empêcher de revoir intérieurement mon amie totalement abandonnée au plaisir du coït. J’étais alors complètement dominée par l’envie perverse de ne rien rater de la scène, mais maintenant j’en éprouve une certaine gêne. Cet état d’esprit ne dure heureusement que quelques instants, car lorsque Marie-Rose nous apporte des salades fraîches, Julien commence à plaisanter, m’extirpant de mes songes.



J’acquiesce, puis ajoute :



xxx


Une légère brise donne une petite touche de fraîcheur à cette après-midi baignée d’un soleil radieux. Yoanne a sorti les chevaux et, à ma demande, a sellé ma jument ainsi que le vieux Flamingo, que je destine à Julien.



Je lui donne quelques conseils et les rudiments nécessaires pour diriger l’animal. Julien masque son appréhension en plaisantant. Il parvient à grimper sur la selle avec une certaine aisance, puis caresse sa monture pour lui demander de lui pardonner son inexpérience. Il se redresse alors fièrement mais se crispe à nouveau dès que Yoanne lâche les rênes pour les lui confier. J’éclate de rire en voyant sa grimace. Je donne alors quelques nouveaux conseils puis m’apprête à chevaucher à mon tour ma monture.


Yoanne vient pour m’aider. À cet instant, je découvre l’empreinte de mes dents, parfaitement incrustée dans le cuir de la selle. Une bouffé de chaleur me submerge. Je dois être rouge écarlate, d’autant que le jeune homme se tient juste à côté de moi et que c’est lui qui a sellé. Je suis certaine qu’il n’a pu manquer de remarquer cette trace de morsure. Qu’est-ce qu’il bien pu imaginer en voyant ça ? Je n’ose pas y penser. Ses yeux cherchent mon regard mais je fuis et, sans son aide, je me hisse prestement sur le dos de ma jument. Sans attendre, je donne un petit coup de talon pour m’éloigner.



Au galop, je décris un large cercle puis reviens chercher mon apprenti cavalier. Au pas cette fois, nous nous éloignons sous le regard insistant de Yoanne. Que peut-il bien penser ? La promenade est très agréable. Julien parvient rapidement à acquérir la maîtrise suffisante pour diriger Flamingo. Il faut dire que le cheval fait preuve d’une docilité tout à fait remarquable, corrigeant presque automatiquement les erreurs de son cavalier débutant. Cet animal est d’une intelligence rare. Nous empruntons le chemin de halage qui borde le canal. La végétation est dense mais nous parvenons à rester de front. Les rayons du soleil rendent les couleurs des innombrables fleurs encore plus éclatantes qu’à l’habitude. Au fur et à mesure que nous progressons, des parfums différents s’exhalent de cette nature luxuriante.


Je me sens bien. Je m’écarte un peu pour chercher un coin où je pourrai satisfaire une petite envie d’uriner, que les secousses du cheval ne font qu’accentuer. Julien n’a pas compris pourquoi je m’éloignais. Il me rejoint, approche son cheval du mien et se penche pour tenter de m’embrasser. La manœuvre est périlleuse pour un novice de l’équitation. Son équilibre est précaire alors je bascule sur ma selle pour aller à sa rencontre. Nos lèvres ont juste le temps de se toucher avant que Julien bascule entre les deux chevaux. Il tente en vain de se retenir à la crinière de Flamingo mais ne peut éviter la chute. À terre, il se tient le dos en gémissant. J’ai peur qu’il se soit fait très mal et me précipite aussitôt pour lui porter secours. Il roule sur le sol, plié par la douleur.



Très angoissée, je tente de le toucher, cherchant à découvrir la blessure. Il bondit alors sur moi, m’enlace avec force et force ma bouche. Outrée par le stratagème, je cherche à me dégager mais il y met toute sa force et je ne peux que me soumettre à ce baiser volé. Je laisse sa langue fouiller avec vigueur ma bouche, puis je la mords légèrement afin de faire diversion pour me dégager. Furieuse, je lui lance alors :



Lisant la colère sur mon visage, il rajoute :



Cette fois, c’est moi qui me jette sur lui sans ménagement, cherchant à le pincer sur tout le corps. Nous chahutons ainsi quelques instants, nous roulant dans l’herbe haute. Lorsque, essoufflés, nous relevons enfin la tête, nous découvrons que les chevaux se sont éloignés pour aller profiter d’un petit pâturage vert tendre. Julien profite alors de mon inattention pour me soulever et m’amener à l’ombre de deux immenses saules pleureurs. Je fais semblant de me débattre alors il me maintient plus fermement. Je me sens si vulnérable dans ses bras…


Il m’allonge dans l’herbe fraîche et se couche juste à côté. Il reste là, sans bouger, à m’observer. Il est le chat, je suis la souris. Il guette le moindre mouvement da sa proie pour bondir. Je ne bouge pas. Alors le félin décide de taquiner sa victime. Il roule vers moi mais j’avais prévu l’attaque, j’esquive en plongeant dans la verdure. La fuite est désespérée. Julien me rattrape en une fraction de seconde et me plaque contre le sol, utilisant tout son poids pour m’immobiliser. Ses doigts agiles s’attaquent aux boutons de mon corsage tandis que sa bouche tente de faire diversion en envahissant la mienne. Sa langue devient inquisitrice, repoussant la mienne pour caresser mon palais, l’intérieur de mes joues, de mes lèvres et jouant avec mes dents. Finalement, tel est pris qui croyait prendre et c’est moi qui profite de cette diversion pour me dégager. Debout en un instant, je me réfugie derrière le premier saule. Mon corsage est déboutonné jusqu’au niveau de mon nombril. Les pans écartés par ma course laissent apparaître les deux bonnets de dentelle de mon soutien-gorge. Julien me poursuit.



Stimulé par ma résistance, Julien se lance rageusement à mes trousses. Je réussis toutefois à esquiver plusieurs attaques. Nous courons comme deux fous autour des arbres. L’issue est pourtant fatale et lorsqu’une poigne ferme et décidée m’agrippe enfin par les hanches, je suis à bout de souffle. Il me renverse aussitôt dans l’herbe. Une main experte écarte les pans de mon chemisier pour aller caresser mon ventre à la peau perlée de sueur. La paume est douce, fraîche, particulièrement agréable. Son passage donne vie à mes muscles qui réagissent en tressautant sous le contact apaisant. La main descend. Je reste tout à fait immobile, acceptant ma défaite avec une totale soumission. Je suis la proie offerte en sacrifice aux instincts mâles de mon chasseur.


Il dégrafe mon pantalon. Mes nerfs se nouent dans mon ventre. L’envie sexuelle est déjà présente. Je bascule, perdant contact avec le monde pour me retrouver dans un univers où tout excite mes sens en quête de plaisir. L’ensemble de mon corps est en alerte, guettant le moindre contact charnel, la moindre caresse, cherchant à deviner quel sort me réserve le chasseur triomphant. Je bascule la tête en arrière et ferme les yeux, abandonnée. Julien s’active avec détermination. Un souffle de vent tiède me fait soudain prendre conscience que je suis entièrement nue. J’oublie qu’un promeneur peut nous surprendre à tout moment. Pire, ça m’est complètement égal.


Julien cueille un superbe bleuet et l’utilise pour parcourir les reliefs de mon corps. J’entre en osmose complète avec la nature qui m’entoure. Je deviens à mon tour un paysage balayé par la douceur de la fleur qui explore mes reliefs. Elle glisse autour des deux collines de mes seins, dansent autour des mamelons puis plongent dans la vallée qui mène tout droit à la plaine frémissante de mon ventre. Aucune barrière ne vient perturber la progression du bleuet. Il furète autour de la dépression de mon nombril, s’y attarde un peu, me fait languir d’impatience en un lieu secret, beaucoup plus tourmenté. Enfin, les pétales se dirigent vers la lisière de la forêt sauvage de mon pubis. Ils s’y perdent, cherchant à se frayer un chemin jusqu’à la crevasse où coule la fontaine secrète de mon intimité.


Le contact de la fleur me fait frissonner. Julien écarte mes grandes lèvres et mon sexe s’ouvre comme une fleur exotique que le premier rayon de soleil de la journée fait éclore. Mon pistil est gonflé, délicat, sensible au moindre frôlement. Il est soumis au ballet de la fleur qui le caresse avec une douceur extrême, provoquant un bonheur tout à fait particulier, léger et sensuel, qui se propage jusqu’au plus profond de mes entrailles. Je me liquéfie. Des spasmes de volupté secouent l’intérieur de mon ventre. Julien se couche tête bêche à côté de moi. Je devine ce qu’il veut. Alors, en un instant, je descends son pantalon et libère son sexe tuméfié. Je masse doucement, du bout de mes doigts, la colonne de chair à la fois dure et douce, afin de la soulager d’avoir été trop compressée dans le slip qui n’a pu contenir l’érection. Julien pousse un gémissement de bien-être tandis qu’il utilise maintenant la fleur comme un fouet et la fait s’abattre violemment sur mon pistil ultra réceptif. Ma surprise n’a d’égale que l’onde de plaisir qui déferle dans tout mon bas-ventre. Je mordille le gland de mon amant en guise de représailles.



La hampe qui gonfle encore plus entre mes doigts trahit cette mascarade de douleur. J’abandonne cependant le gland écarlate et j’arrache un brin d’herbe. À mon tour, je m’amuse à caresser la chair tendue et palpitante. Je suis le relief des veines qui se dessine sous la mince peau coulissante, j’arrive lentement jusqu’à la naissance du gland lisse et coloré. J’en chatouille tout son contour, juste à la base, puis me dirige jusqu’au prépuce que je picore avec la pointe de la tige. Pendant ce temps, Julien s’active toujours sur mon sexe. Il l’écarte pour permettre l’accès d’une fleur bien coquine qui tente d’entrée dans ma caverne ruisselante.


Je me veux alors plus libertine. Je mâchouille le bout de mon brin d’herbe pour l’assouplir et je l’introduis dans le méat que j’écarte délicatement entre le pouce et l’index. Je franchis le léger renflement qui borde l’entrée puis chatouille avec précaution la chair rose vif, que j’imagine ultra sensible, à l’intérieur même du gland. Le sexe est aussitôt secoué de soubresauts. En représailles, Julien s’en prend à mes petites lèvres et à mon clitoris qu’il dégage entièrement de son petit capuchon pour le titiller avec la tige de la fleur.


Un doigt s’introduit en moi avec détermination et s’y anime. Mon ventre se transforme en volcan prêt à une éruption incontrôlée. Je dégage la petite tige du méat pour serrer le phallus dans ma main. Je fais coulisser la peau de haut en bas sur la colonne de chair qui me paraît encore plus grosse. Je m’active ainsi durant quelques brèves instants. Lorsque je m’arrête, le pénis vibre tout seul dans ma main, témoignant du plaisir que lui a procuré cette manipulation. Je remarque alors qu’une petite goutte transparente perle à l’orée du méat. Je ne peux résister à l’envie de butiner cette rosée délicate et rare que la pointe de ma langue recueille avec délicatesse. Sa saveur est douce, onctueuse, envoûtante, légèrement salée. La pointe de ma langue écarte l’étroit passage et s’y insinue, cherchant à remonter cette source. J’aspire un peu mais, hélas, elle est déjà tarie.


Ce n’est plus un, mais deux doigts qui s’agitent maintenant dans ma vulve survoltée, et la fleur a été remplacée par une bouche gourmande qui dévore mes petites lèvres et aspire mon clitoris. Je me sers à nouveau de la petite tige d’herbe pour violer l’entrée du méat. Je caresse les bords comme tout à l’heure et, voyant que de la rosée récompense mon initiative, je pousse plus profondément mon exploration. La pointe de la petite tige disparaît. C’est comme si à mon tour, je pouvais pénétrer dans le sexe de mon amant.


En même temps, je le masturbe doucement. Lorsque la goutte qui perle au bout du gland est si grosse qu’elle commence à couler vers le prépuce, je la recueille avec la pointe de ma langue et me régale du nectar. Julien ne peut plus endurer ce traitement. Il me renverse et se positionne juste au-dessus de moi. Sans ménagement, il m’écarte les jambes et dirige son sexe à l’entrée de mon fourreau impatient. Par jeu, il attend là, immobile, et c’est moi qui, n’y tenant plus, propulse mon bassin vers lui pour m’empaler. La pénétration est vive. Elle provoque en moi une vague de plaisir à la limite de l’orgasme. Julien coulisse en moi avec détermination. Le sexe est gros, ferme et doux à la fois. Il bouscule mon intimité jusqu’au fond et irradie chaque millimètre de la paroi de mon vagin surexcité.


Mon ventre tout entier s’enflamme. Une petite contraction de mon anus me rappelle soudain que lui aussi a subi l’assaut de ce membre ce matin. Je m’abandonne au plaisir et sombre dans la volupté d’être prise virilement. Je crie sans retenue. Julien accélère. L’accouplement devient violent, bestial. Nos corps ruissellent de sueur et la brise ne parvient plus à nous rafraîchir. Le phallus grossit encore, sort presque entièrement puis replonge dans mes chairs à vif. Il me bouscule tellement que ma vessie me rappelle qu’elle est pleine. Impossible pourtant d’interrompre nos ébats, alors je passe outre et poursuis la danse frénétique qui me propulse au septième ciel. La jouissance me submerge, déferle en moi comme une tornade que rien ne peut arrêter. Julien s’emballe dans un rythme endiablé puis ralentit. Il gonfle encore, à moins que ce ne soit les muscles de mon vagin qui se resserrent autour de lui. En tout cas il ne peut plus résister et par coups saccadés, il déverse en moi de puissantes giclées de sperme.


À bout de force, il se couche sur mon corps tandis que je suis encore soumise aux délicieuses contractions de mon plaisir. Le poids de mon amant est plus que ne peut en supporter ma vessie et, malgré moi, je ne peux retenir le flux d’urine qui s’échappe de mon ventre écrasé, inondant nos sexes encore solidement imbriqués l’un dans l’autre. Curieusement, toutes les terminaisons nerveuses du bas de mon abdomen sont tellement soulagées que je suis secouée de spasmes violents. Ils me replongent dans une puissante jouissance qui monte d’intensité au fur et à mesure que ma vessie se libère. Le liquide chaud gicle entre mes petites lèvres, s’écrase sur la base du pénis et éclabousse mon bouton encore survolté.


C’est délicieux, presque trop délicieux ! Julien me serre dans ses bras, tendrement complice de ce nouveau plaisir qui me consterne. Je tente alors de m’excuser pour ce comportement tout à fait impardonnable, mais Julien pose un doigt sur mes lèvres pour m’empêcher de parler et il me glisse à l’oreille :



Nous restons ainsi enlacés un long moment, bercés par le chant des oiseaux et le bourdonnement des abeilles.


xxx


Tout est calme à l’Ermitage lorsque nous rentrons. Isabelle, allongée sur le ventre au bord au bord de la piscine, est plongée dans la lecture d’un livre.



Isabelle se retourne alors en s’étirant, exhibant sans pudeur sa jolie poitrine. Ses seins ont la forme de poire, les aréoles cuivrées sont larges et les pointes des tétons se dressent fièrement. Je décèle une lueur de provocation à l’encontre de Julien dans cette attitude. Elle cherche visiblement à attirer le regard de Julien, et ceci ouvertement devant moi. J’en suis agacée. Pourtant, je suis convaincue qu’elle ne fait que s’amuser à provoquer ma jalousie, sans vraiment chercher à séduire mon amant. Du moins c’est ce que j’essaye de croire pour ne pas céder à la colère.



En mettant le pied à terre, je ne peux me retenir de demander :



xxx


La nuit est tombée depuis peu. Julien frappe à la porte de ma chambre.



Installée devant le miroir de la coiffeuse, je m’applique à faire glisser le bâton de rouge à lèvres autour de ma bouche, dessinant parfaitement les contours ourlés. Julien approche et dépose un baiser dans mon cou.



Il me présente alors les deux boules reliées par une cordelette souple. Je reconnais l’objet que j’avais découvert parmi les gadgets sexuels qui se trouvaient dans le tiroir de l’appartement où Julien venait entretenir les oiseaux et les plantes en l’absence de leur propriétaire.



Ses mains caressent mon corps à travers le tissu de ma robe. Il cherche à réveiller le désir sexuel qui s’est endormi, repu par une journée déjà bien agitée. Une main descend et masse la fourche de mes cuisses. Je ne comprends pas ce qu’il cherche à faire mais, docile, je le laisse poursuivre, curieuse de découvrir le but de tout ça. Il m’embrasse du bout des lèvres pour ne pas étaler mon rouge à lèvres. La chaleur de la paume de la main réveille peu à peu mon sexe. À leur tour, mes fesses sont pelotées. Julien me saisit par les hanches, me soulève et m’assoie sur la coiffeuse. Il remonte doucement ma robe, dévoile mes cuisses qu’il couvre de baisers. L’excitation monte peu à peu et mes nerfs se nouent dans mon ventre. La bouche se dirige jusqu’à mon slip et mordille à travers le tissu. Je subi ce traitement durant quelques instants puis le slip est glissé le long de mes jambes jusqu’au niveau de mes genoux. La langue de mon amant entre alors en contact direct avec mes petites lèvres. Elles sont titillées, mouillées par la salive qui rend la caresse encore plus douce.


Je sombre sur une île de plaisirs, loin de la réalité du monde civilisé. Je déguste l’offrande. J’oublie qu’Isabelle doit nous attendre en bas. Julien présente alors les boules à l’orée de mon sexe. Elles sont chaudes, presque brûlante. Il écarte bien mon sillon et y applique l’étrange objet. Une brûlure délicieuse irradie mon intimité. Je pousse un soupir de plaisir. Une contraction de mon vagin envoie une décharge de cyprine que Julien récupère en plongeant un doigt agile au fond de moi. Il masse doucement mes chairs sensibles puis enduit les boules de ma rosée. Soudain, il dégage son doigt et pose la première boule à l’entrée de mon vagin. Il pousse alors l’objet qui disparaît, avalé par mon ventre. Très vite, la seconde boule la rejoint. J’ai un mouvement de panique, mais je constate que la ficelle va permettre de les retirer. À l’intérieur de mon ventre, la chaleur des boules est une délicieuse torture. Julien s’assure qu’elles sont bien enfoncées puis il remonte mon slip.



Les premiers pas que je fais agitent les boules qui s’entrechoquent. Du moins c’est l’impression qu’elles me donnent. En fait, je comprends vite qu’elles sont lestées de l’intérieur par des billes qui se déplacent en fonction de mes mouvements et qui cognent contre la paroi extérieure, répercutant l’onde de choc à mes muscles vaginaux. La sensation est vraiment étrange et malgré tout terriblement excitante. Dans l’escalier, les boules tressautent, se bousculent, prennent vie ; alors, par réflexe, je contracte mon vagin qui me répond par une vague de volupté bien inattendue.



A-t-il deviné mon trouble, pour répondre aussi vite à ma place ? Isabelle aurait-elle détecté que je dissimule quelque chose si j’avais répondu, car les boules introduites dans mon intimité me tourmentent par un surprenant plaisir ?



Elle ose appeler ça sympathiser ! Après ce qui s’est passé dans les écuries, elle pourrait nous avouer qu’elle sort avec lui …


Les lumières de la fête foraine la nuit créent un monde magique. Les chansons en vogue sont diffusées à tour de bras et chaque forain semble mettre plus fort pour masquer la musique de ses voisins. Il règne une ambiance de fête colorée de mille lumières, où les parfums de gaufres, nougats et autres barbes à papa viennent provoquer notre gourmandise. Isabelle cherche impatiemment le stand des auto-tamponneuses. Elle accélère le pas et nous empêche de flâner.



Sur la piste, les voitures se télescopent avec fracas, ponctuant le rythme d’un rock que les haut-parleurs diffusent à pleine puissance.



En effet, pas facile de trouver quelqu’un parmi tous les jeunes gens qui sont regroupés autour du manège. Julien et moi parvenons à nous frayer un chemin jusqu’au bord de la piste. Quelques minutes plus tard, Isabelle nous retrouve.



Regardant désespérément les alentours, ses yeux tombent soudain sur l’enseigne lumineuse d’un autre manège d’auto-tamponneuses.



Isabelle jette un coup d’œil rapide à sa montre puis, craignant que Yoanne pense qu’elle ne viendra pas, nous entraîne dans une course folle en direction de l’autre manège. Nous slalomons dans la foule. J’avais presque oublié les boules de geisha mais cette fois les secousses que ma foulée fait subir à mon corps les animent vivement, réveillant immédiatement les terminaisons nerveuses des parois internes de mon sexe. Je remarque un jeune homme qui se tient légèrement à l’écart de la foule agglutinée autour des auto-tamponneuses. Pas de doute, c’est Yoanne. Isabelle lui fait signe de la main et, à bout de souffle, se précipite jusqu’à lui. Nous arrivons à notre tour quelques instants plus tard.



Pour moi, il n’en est pas de même. Ma respiration est haletante, mais pas seulement en raison de l’effort physique. Les boules déclenchent en moi une crampe de plaisir incontrôlé que j’ai du mal à dissimuler. La sueur n’est pas la seule cause de l’état d’humidité avancé de ma petite culotte. J’ai l’impression que mes muscles internes ont pris vie autour des boules magiques et qu’ils réclament d’autres secousses. Mon ventre se contracte. Yoanne me fixe droit dans les yeux. Lit-il sur mon visage l’émotion sexuelle qui me ravage ? Je ressens une profonde gêne, pourtant l’excitation est plus forte que tout alors je soutiens son regard. Une goutte de sueur coule sur ma tempe. Malgré moi, des images passent dans ma tête. Je repense à la première fois que je l’ai vu arriver sur sa moto, tout harnaché de cuir, le visage dissimulé derrière son casque intégral, ne laissant apparaître que ses yeux plein de charme.



Nous attendons quelques minutes que des voitures se libèrent et enfin nous prenons place. Isabelle et Yoanne dans un joli bolide à la peinture à paillettes rouge et nous dans un bleu. Dès les premiers chocs, les boules de geisha recommencent à me tourmenter. Yoanne et Isabelle jouent au chat et à la souris avec nous. Chaque fois que nous nous croisons, Yoanne plonge son regard dans le mien. Lorsque sa voiture percute la mienne, je ne peux retenir un léger gémissement de plaisir. Toutes les ondes de choc activent les boules qui me soumettent à un plaisir de plus en plus violent. La main de Julien se pose sur ma cuisse. Cette fois, je ne peux pas lui dissimuler les contractions de mon corps. Je suis certaine qu’il a deviné que je suis sous l’emprise de la montée de l’orgasme. Il dépose un rapide baiser dans mon cou et me glisse à l’oreille.



Je ne réponds rien, un choc arrière nous secoue à nouveau et Isabelle éclate de rire tandis qu’elle nous dépasse. Yoanne conduit. Il cherche rageusement à venir percuter mon auto. Je suis avide de ses yeux et je m’y perds à chaque fois qu’il se rapproche. C’est comme s’il n’y avait que nous sur la piste alors que les voitures s’y frayent difficilement un chemin. Je reprochais à Isabelle de chercher à me rendre jalouse et voilà que moi, subissant l’étrange pouvoir des boules de geisha, j’utilise le regard velouté et viril de son Yoanne pour succomber à une excitation hors norme qui me transcende. Et pour couronner le tout, les boules cognent et cognent encore contre la paroi de plus en plus sensible de mon vagin complice. Mon point « G » est soumis à un massage si délicieux que tout mon ventre danse au rythme de ces surprenants objets.


La main de Julien se crispe sur ma cuisse, il sait que je suis prête à exploser. Il ne cherche plus à esquiver les chocs avec le véhicule de nos amis, bien au contraire. Il guette mes réactions. Je n’en peux plus, j’essaye de ralentir la montée en puissance de ma jouissance mais je ne suis plus maîtresse de mon sort. Mes seins se gonflent et leurs pointes durcies marquent le tissu de ma robe. Julien nous entraîne droit vers la voiture de Yoanne. La collision de face va être violente. Je me crispe et défie le motard du regard. Les doigts de Julien remontent discrètement sous ma robe et constatent l’état désastreux de mon slip complètement trempé.


Le choc est violent et nos deux voitures se soulèvent de l’arrière. C’est plus que je ne peux en supporter et toutes les terminaisons nerveuses de mon corps se crispent. J’ai basculé dans un autre monde où le plaisir sexuel règne en dictateur. Tous ces gens s’amusent autour de nous mais je ne les vois plus. Une boule de feu prenant naissance dans mes entrailles explose avec une violence inouïe. Je jouis en perdant mon souffle, là, en public et les yeux rivés dans ceux de Yoanne qui ne perd pas une miette de la scène. Que peut-il bien comprendre à mon attitude ? Un coup de Klaxon indique la fin du tour. Il nous reste un jeton mais, épuisée, je préfère le garder pour une autre fois.


Yoanne fait une légère moue en me voyant sortir de la voiture. Mes jambes flageolent et je dois faire de grands efforts pour assurer ma démarche. Isabelle ne laisse pas au motard de mes fantasmes le temps de réagir, elle glisse un nouveau jeton dans la fente et les voilà tous deux repartis pour une autre balade mouvementée.


Julien m’entraîne vers d’autres stands. Une foraine nous aborde pour nous inviter à tenter notre chance au tir. Devinant que Julien est tenté par cette attraction, je lui murmure à l’oreille :



Nous cherchons quelques minutes et soudain il s’arrête devant le train fantôme et me dit qu’un petit voyage s’impose. Je ne cherche pas à réfléchir, mon cerveau est embrumé. Rapidement, nous prenons place à bord d’un petit wagonnet qui nous amène au cœur de décors très lugubres. L’obscurité est presque totale et des automates de monstres nous frôlent, tandis que des cris terrifiants me donnent la chair de poule. Sans attendre, Julien plonge ses mains sous ma robe et s’agrippe à mon slip. Je me déhanche pour faciliter la manœuvre. Le tissu largement détrempé tombe sur mes pieds. Une main caresse mon sexe, l’écarte et l’autre saisit la ficelle et tire. La première boule passe avec peine l’anneau serré de l’entrée de mon vagin. La seconde a moins de mal. Je me sens libérée mais, bizarrement, un manque se fait sentir au fond de mon ventre. C’est comme si mes chairs s’étaient habituées à cette présence insolite et que, contre ma volonté, elles souhaitaient conserver l’intrus en guise de reconnaissance pour le bonheur prodigué. Julien dépose les boules de geisha dans sa poche puis me fait remarquer :



Une fois de plus, il ne me laisse pas le temps de réfléchir. Déjà, il s’en est saisi et la jette au moment où nous passons devant un horrible squelette. Le slip s’accroche aux phalanges du monstre qui nous lance un regard démoniaque. Je proteste vivement mais Julien éclate de rire et, à mon tour, devant le ridicule de la scène, je pars dans un fou rire puissant. Nous rigolons tellement que nous sortons de l’attraction en larmes et chaque évocation du squelette secouant ma culotte nous fait à nouveau éclater de rire.


Nous nous éloignons rapidement. Julien disparaît un instant, profitant que je suis occupée à regarder une vieille dame qui lance des anneaux avec une grande dextérité, parvenant à les enfiler sur le cou de petites girafes et gagnant ainsi une superbe peluche. Il réapparaît avec une grosse barbe à papa à la main.



En fait, nous mordons dedans chacun de notre côté, avec une telle voracité que rapidement nos bouches se rejoignent autour du bâton. Finalement, nos lèvres se trouvent et nous nous unissons dans un baiser collant, sucré et parfumé. Julien me fait ensuite monter dans une nacelle installée au bout d’un tentacule de pieuvre, scintillante sous la lumières de mille ampoules colorées. De nombreux badauds restent en spectateur devant l’attraction, attirés par les cris de frayeur de ceux qui osent s’y aventurer. Je suis un peu crispée et j’attends le départ avec une petite anxiété. Très vite, nous virevoltons dans les airs. Le vent s’engouffre sous ma robe et la fait battre, s’insinuant dans les poils de ma toison. Je suis trop occupée à me retenir pour rajuster mes vêtements. Ma féminité est mise à nue à plusieurs reprises. Le manège ralentit, je parviens enfin à me remettre dans une tenue décente. Quelqu’un s’est il rendu compte que je ne porte pas de culotte ? Certainement, et parmi tous les jeunes hommes qui regardent, j’en remarque un, grand, brun, qui me fixe avec insistance. Lui, c’est certain, a remarqué ma nudité. La nacelle s’immobilise et nous descendons. Nous nous frayons un chemin parmi la foule entassée. Soudain je me retrouve nez à nez avec le grand jeune homme brun. Une bouffée de honte me submerge. Pourtant je parviens à me dominer et avec bravade, je soutiens son regard, et à ma grande surprise, c’est lui qui baisse les yeux. C’est comme s’il était encore plus gêné que moi d’avoir découvert mon secret vestimentaire. J’éprouve alors un sentiment de supériorité et de fierté, femme émancipé victorieuse du machisme masculin.



Nous continuons notre promenade, flânant devant chaque attraction. Nous cherchons vainement à retrouver Isabelle et Yoanne. Je suppose qu’ils se sont éclipsés pour aller faire un tour en moto. Je suis heureuse, et sans le petit courant d’air qui s’insinue entre mes cuisses, j’en oublierais presque l’absence de mon slip. D’ailleurs, je prends goût à sentir le vent venir caresser ma toison et s’infiltrer dans mon sillon soyeux. C’est une sensation douce et très agréable qui me maintient dans un climat de très légère excitation sexuelle. Nous nous asseyons sur un banc. Julien relève discrètement l’arrière de ma robe et le bois froid du banc entre en contact direct avec mes fesses à nue.


Une nouvelle émotion me submerge. Je serre les jambes et contracte le bas de mon ventre pour mieux ressentir la houle de plaisir qui me balaye. Julien m’attrape alors un genou et l’écarte doucement. Mon sexe s’ouvre, à peine voilé par le tissu de ma robe qui est remontée très haut sur mes cuisses. Heureusement, nous sommes légèrement en retrait de la lumière vive et ainsi, en passant à proximité, les garçons ne manquent pas de poser leur regard sur mes cuisses largement offertes sans toutefois distinguer autre chose qu’une zone plus sombre là où les yeux osent à peine vagabonder. J’éprouve un étrange sentiment. Exhibition et provocation protégées par la pénombre. Je leur expose librement ce que l’obscurité ne leur laisse que deviner. Je m’enflamme. Je vais laisser une marque humide sur le banc. Julien m’embrasse avec passion et caresse sans pudeur ma poitrine à travers le coton de ma robe. Il doit être dans un tel état d’excitation ! Nous restons ainsi à flirter durant de longues minutes avant de décider d’aller faire un petit tour en ville.


Les rues du centre ville sont presque désertes. Nous furetons au hasard des lumières qui nous attirent tels des papillons de nuit à la recherche d’une fleur magique. Quelques vitrines sont éclairées. Je m’y attarde, rêveuse, d’autant qu’il s’agit de magasin de mode. J’admire les ensembles tandis que Julien paraît plus attiré par la lingerie féminine. Il me fait remarquer une adorable culotte en soie finement décorée. Paradoxe ou provocation, puisque c’est lui qui est responsable du fait que je ne porte plus rien sous ma robe. Nous plaisantons gaiement. Je me sens bien dans ma peau.


Le temps s’écoule sans que je m’en aperçoive et soudain, alors que nous nous plantons admiratifs devant la vitrine d’un bijoutier, je reste interloquée en lisant sur les montres exposées qu’il est déjà deux heures et demi. Il est vrai que depuis un moment, nous ne croisons plus personne. Dans la vitrine, les bijoux brillent de mille feux sous l’éclairage violent des lampes halogènes. Nous avançons sous le porche et arrivons devant l’étalage des bagues et des colliers. L’endroit me fait penser à la caverne d’Ali Baba. Nous sommes au centre d’un petit vestibule entouré de vitrines richement garnies. Julien se colle derrière moi et m’embrasse dans le cou. Un frisson déferle de ma nuque jusqu’au creux de mes reins. Je tente alors de freiner ses ardeurs.



Le compliment me touche et je ne sais pas quoi y répondre. Les mains de Julien courent sur ma robe, épousant parfaitement mes courbes. Ma poitrine est caressée avec douceur comme si le moindre mouvement brusque risquait de l’abîmer. Les paumes répandent sur mon corps une douce chaleur qui filtre à travers le léger tissu de ma robe. Mon amant appuie son torse contre mon dos et me repousse vers la vitrine. Je me retrouve plaquée contre le verre glacé. Ma poitrine réagit en se contractant. Deux mains décidées remontent mes cuisses pour aller confirmer que mon intimité est nue sous ma robe. Julien m’oblige à tendre la croupe en arrière. Il appuie sur mes hanches pour me soumettre à une cambrure indécente. Un léger souffle de vent me fait comprendre que les pans de ma robe ne protègent plus mes fesses. Je subis les assauts d’une bouche gourmande qui mordille mes lobes charnus. Ils sont embrassés, titillés, sucés. C’est délicieux.


Julien a une revanche à prendre depuis l’épisode des auto-tamponneuses où je suis certaine qu’il a parfaitement compris que je me suis laissée abandonner au plaisir en fantasmant sur Yoanne. Il n’a pas été jaloux et je crois même qu’il en a retiré une vive excitation. D’ailleurs, tout à l’heure, lorsque j’ai voulu m’en excuser, il m’a intimé l’ordre de me taire et s’est contenté de me demander si ça avait été bon. Je n’avais pu répondre qu’affirmativement et la conversation avait été close.


Maintenant, le membre viril de Julien bat entre mes fesses. Je n’ai pas vraiment envie de faire l’amour, malgré l’excitation que me procurent ses caresses. Mon corps est déjà repu de jouissance. Cependant, je ne peux pas laisser mon partenaire dans cet état. J’écarte les cuisses avec résignation et rapidement, je sens le gland survolté qui se présente à entrée de mon fourreau. Doucement, le phallus glisse en moi. Je tourne machinalement la tête, comme pour vérifier que personne ne peut nous surprendre, et soudain je découvre qu’une caméra de surveillance est installée au sommet de la colonne centrale du hall. J’esquisse un léger mouvement de panique mais Julien me tient fermement les hanches et m’empêche de me dégager. Je fixe l’objectif de la caméra. Un petit voyant rouge clignote. Le veilleur de nuit doit être au spectacle. Il n’a rien dû manquer de mon anatomie intime et voilà qu’il assiste maintenant à notre étreinte. Je suis submergée par un sentiment de révolte et d’impuissance qui est vite balayé par la résignation et enfin par l’envie de jouer le jeu de la provocation.


Que peut bien s’imaginer l’homme qui, en ce moment même, observe le vit gonflé de mon amant qui s’enfonce par à-coups saccadés au fond de mon intimité accueillante ? Lorsqu’il a découvert que je ne portais pas de culotte sous ma robe, qu’a-t-il pensé ? M’a-t-il prise pour une prostituée ? Jamais je ne pourrais répondre à ces questions mais qu’importe. L’exhibitionniste involontaire que je suis va combler le voyeur lui aussi involontaire, dont les yeux doivent être rivés sur l’écran de contrôle, et qui doit se demander s’il ne rêve pas.


Je prends une pose encore plus suggestive en lançant un regard extrêmement provocateur à l’œil électronique de la caméra. J’imagine le sexe du veilleur, gonflé et douloureusement compressé dans son uniforme. À moins qu’il ne l’ait déjà extirpé de son pantalon pour le masturber au rythme de mon accouplement ? Dorénavant, je prends plus de plaisir à sentir la hampe de Julien repousser mes chairs sensibles pour aller heurter le fond de ma matrice. J’halète, le regard troublé par l’orgasme qui couve au fond de mon ventre. Je fixe obstinément l’objectif voyeur comme si je pouvais y découvrir les yeux de celui qui m’espionne.


Les muscles de mon visage se crispent. Julien est gros, puissant, viril en moi. Mon sexe déjà sollicité à plusieurs reprises durant ces dernières heures est très réceptif. Mon amant maintient une cadence langoureuse et puissante, refusant de s’emballer alors que je balance la croupe en avant pour aller à sa rencontre. Je ne peux plus résister à ce régime si délicieusement démoniaque. Je suis foudroyée par une jouissance qui me secoue toute entière et je dois faire un effort surhumain pour continuer à fixer la caméra. Julien n’a pu qu’assister impuissant à la montée fulgurante de mon orgasme et n’a pas pu s’y mêler. Je me dégage lentement, encore secouée de soubresauts du plaisir dévastateur qui vient de m’ébranler.



Je m’accroupis devant lui, le dos contre la vitrine et je saisis le membre qui se dresse fièrement au bas de son abdomen. Il est encore tout luisant de mes sécrétions. Mes doigts coulissent sur la peau souillée. Le gland est rouge vif. Il me fait penser à une grosse fraise juteuse, dont la peau est plus douce que de la soie. Du bout de la langue, je goûte à ce fruit délicieux tout en continuant à défier la caméra du coin de l’œil. Je suis volontairement salope et je souhaite que le veilleur de nuit en profite pleinement. Je suce maintenant le gland avec une extraordinaire gourmandise. Julien, torturé par le plaisir, se tend et gémit doucement, les yeux fermés et la bouche entrouverte. L’objectif qui me fixe s’anime. Je dois faire l’objet d’un gros plan particulièrement salace. J’enfonce de plus en plus profondément la colonne de chair palpitante dans ma bouche. Elle frétille sous l’influence des pulsations cardiaques qui la tendent à l’extrême. Le goût suave de ma cyprine, encore présente sur la peau du pénis, se mélange à ma salive.


Ce qui m’aurait sans doute dégoûté en temps normal m’excite à présent. Je fais aller et venir sur ma langue, contre mon palais et jusqu’au bord de ma gorge le pieu qui, il y a seulement quelques instants, fouillait mes entrailles. D’une main, je caresse les testicules tandis que l’autre s’égare sur le relief particulièrement esthétique des abdominaux de ma victime. Les muscles sont contractés et je dessine du bout des doigts chacun d’entre eux en parcourant les sillons bien marqués qui les séparent. Le corps athlétique de Julien ne me laisse pas insensible et un frisson me parcourt l’échine. La peau des testicules est extrêmement douce. La respiration de Julien devient saccadée. Il ne va pas supporter longtemps le traitement de prince que je lui inflige. La hampe s’anime, gonfle encore. Je ralentis l’allure pour retarder l’explosion imminente. Trop tard ! Une violente giclée me surprend et s’écrase contre mon palais. Je dégage le sexe de ma bouche et le masturbe d’une main tandis que mes lèvres butinent le gland congestionné. D’autres jets de semence s’échappent de la lance. Le premier extrêmement puissant atteint la vitrine tandis que les suivants éclaboussent mon visage.


Je défie l’objectif du regard. Je me relève puis m’essuie lentement la joue et le menton face à la caméra pendant que Julien reprend ses esprits et rajuste sa tenue. Une goutte de sperme perle sur ma lèvre inférieure. Alors, vicieusement, je la recueille du bout de la langue. Le veilleur a-t-il pu résister à cette scène ? J’en doute et j’en suis ravie. Julien m’entraîne rapidement dans la rue, et c’est avec regret de ne pas avoir pu voir le visage de cet inconnu qui a participé à mes ébats que je quitte cet endroit qui restera, je le pense, longtemps gravé dans ma mémoire.


Comme deux enfants qui viennent de faire une bêtise, nous nous éloignons en toute hâte. Le sommeil s’abat sur moi avec puissance et je demande à Julien de bien vouloir conduire pour notre retour à la maison. Bercée par les nombreux virages que dessine la route qui nous ramène à l’Ermitage, je ne parviens toutefois pas à m’endormir. Une question me trotte dans la tête depuis un moment. Je finis par craquer et demande :



Je rougis malgré moi, comme une petite fille qui apprend qu’elle a été démasquée après avoir fait une grosse bêtise. Je parviens tout de même à me ressaisir et j’ajoute :



Cette fois, je suis convaincue qu’il joue encore la carte de la provocation pour me mettre mal à l’aise. Il aime créer une étrange ambiance de mystère autour de notre relation. Je le laisse délirer tandis que je cède au sommeil.