Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 11931Fiche technique15697 caractères15697
2487
Temps de lecture estimé : 9 mn
06/11/07
Résumé:  Finies la liberté et l'insouciance ! Quand le road movie tourne au cauchemar...
Critères:  fh couple nympho bizarre amour voir fellation pénétratio attache fouetfesse policier -policier -amouroman
Auteur : Maldoror      

Série : Cum, blood and bullets

Chapitre 03 / 13
Le sang dans tes cheveux

Cum, blood and bullets


3. Le sang dans tes cheveux




Nous roulâmes ainsi une longue heure, croisant de temps à autre quelques véhicules immatriculés de l’État du Nevada. Nous approchions. Au loin, le soleil n’était plus qu’une immense sphère de magma dans les nuages violacés. Coincée entre le ventre du chopper et mon entrejambe, Polly, toujours empalée sur mon membre, n’avait cessé de s’extasier sur la mer de feu qui envahissait le ciel. J’avais encore envie d’elle, comme si la satisfaire était devenu pour moi une tâche impossible. J’étais un Sisyphe entre ses cuisses, condamné à faire jouir la femme que j’aimais. Ça devait ressembler à ça, le bonheur…


… Lorsqu’une voiture pie nous croisa en trombe. Le policier était seul au volant, arborant une paire de lunettes de soleil qui ne parvenait pas à masquer sa mine grave. Les ennuis nous guettaient de nouveau. Il ne lui fallut pas trente secondes en effet pour opérer un demi-tour en faisant crisser les pneus sur l’asphalte.



L’homme avait l’air déterminé, un mauvais présage qui semblait ne plus vouloir nous lâcher depuis le meurtre du routier. Je tournai la poignée des gaz tandis que la voiture de police se rapprochait dangereusement dans le rétroviseur. Polly se dégagea alors d’un mouvement du bassin et rajusta sa culotte sur sa toison avant de plonger sa main dans le sac à l’arrière du chopper. Je sentais la pointe de ses seins caresser mon torse, me procurant un frisson digne de nos plus grandes heures d’abandon. L’adrénaline envahissait chacun de mes organes pour les charger d’une électricité qui laissait augurer une situation explosive.



Il n’y avait d’autre issue que la confrontation. Je m’exécutai alors en suivant dans le rétroviseur la courbe de la voiture pie derrière nous, toute sirène hurlante. L’homme arriva bientôt à notre hauteur. Les cheveux platine de Polly tourbillonnaient dans l’air, indomptables, un défi qui se prolongeait jusque dans son regard, au-dessous de ses lunettes sur son front. La prunelle de ses yeux était d’un noir intense, un abîme où venait se jeter une détermination à toute épreuve. Cette fille était folle, folle à lier. Je l’aimais.



Le flic roulait à nos côtés, appuyant son invective d’un geste ferme plein d’autorité.


Lorsque.


Polly dégaina le Glock. 17 de la main gauche, de telle sorte que le type ne découvre le flingue qu’au tout dernier moment. Et vive comme l’éclair, elle passa son bras devant mon torse avant d’appuyer plusieurs fois sur la détente. Elle tirait pour tuer.


La première balle stria le pare-brise.

La deuxième l’éclata.

La troisième fit exploser le torse du policier.

La quatrième, enfin, le toucha en plein visage.


Aussitôt, la voiture valdingua dans le fossé pour percuter un monticule de terre dans un vacarme infernal, un froissement de tôles qui se perdit dans le désert. Et comme j’accélérai, Polly échappa un cri de joie qui me déchira les tympans.



Enfin, pour célébrer cette victoire, elle posa la paume de ses mains sur mes joues, son regard plongé dans le mien, et le sourire aux lèvres. Je sentais la chair métallique de la crosse du flingue caresser ma barbe naissante, l’odeur de la poudre dans les narines.



Et elle m’embrassa à nouveau, fourrant sa langue au plus profond de mon palais. Une salive de miel s’écoula lentement dans ma bouche pour épouser mes papilles asséchées tandis que les mèches de sa longue chevelure se perdaient dans mes yeux. Sa main glissa doucement sur mon torse, caressant le tatouage d’« Eraserhead ».



C’est là. À cet instant précis. Que j’entendis la gomme se déchirer sur l’asphalte à une centaine de mètres. Une seconde voiture de police venait de s’arrêter en travers de la route. Une barrière de métal chromé que nous ne parviendrions pas à franchir. Aucune chance, vu la vitesse à laquelle nous arrivions. J’eus tout de même le temps de rétrograder et pressai la poignée des freins en me préparant à la secousse.


Puis.


Tourbillon. Le regard de Polly dans le mien. Son sourire apaisant. La chaleur de ses mains. Le chopper dérapa sur le bitume en criant à son tour. Violente brûlure sur la cuisse gauche. Le véhicule qui se rapprochait. Polly éjectée.

Le chopper. La voiture. Métal contre métal.

Moi. Les mains sur la tête. Roulade. Choc. Douleur.

Crash.

Néant.



* * * * *



Douleur aux tempes. La tête dans un étau. Chaque muscle en souffrance. Froid.

Je décollai péniblement une paupière, des étoiles de lumière devant les yeux. Polly était là, consciente, papillonnant des cils elle aussi.


Mes bras me faisaient un mal de chien. Une côte déchiquetait ma chair à n’en plus finir. Mais l’essentiel était là, nous étions encore en vie. À croire qu’il y avait un dieu pour les crapules.


Je devinai très vite l’origine de la douleur qui assaillait mes biceps et cassait mes poignets. Mon corps était en effet suspendu à un crochet au-dessus de ma tête à l’aide de lourdes chaînes elles-mêmes reliées à une poulie. Mes mains solidement attachées pouvaient sentir le touché glacial des anneaux rongés par la rouille. Les genoux à quelques centimètres du sol sanglés dans mon pantalon déchiré qui servait désormais de lien, je distinguais la pointe de mes orteils effleurer les grains de poussière qui faisaient office de tapis. Torse nu, la bite à l’air. Le gland transi par le froid. Un tableau pathétique, presque risible.


De l’autre côté du crochet, établissant cet équilibre précaire, Polly qui venait de découvrir à son tour notre situation. Nue elle aussi, sa culotte sur les cuisses et son tee-shirt remonté sur sa nuque et ses omoplates. Quelques ecchymoses sur son torse et son visage, une brûlure sur la hanche, un filet de sang coagulé le long de la tempe où trempait une mèche platine. À l’évidence rien de mortel. Je devais être dans le même état.


Le premier réflexe de Polly fut de m’embrasser à pleine bouche afin de me signifier que j’étais bien vivant. Nos visages n’étaient en effet qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.



Avant de m’attarder sur notre nouvelle résidence. Difficile à déterminer à vrai dire, si ce n’était que nous nous trouvions sous terre. Une ampoule électrique située au-dessus de nos têtes inondait le centre de la pièce d’une lueur pâle, sans toutefois révéler les murs qui nous entouraient. Aucun bruit n’était perceptible hormis le cliquetis des chaînes qui accompagnait notre réveil. Nous étions dans une chambre de torture ou un putain de tombeau ! Au choix. Mais rien à voir avec une prison ou la morgue, les endroits où nous aurions dû échouer.



Elle acquiesça du chef, sa crinière dévalant la pente de ses épaules pleines d’éraflures pour rejoindre ses seins meurtris. Des traces de sang séché avaient coulé le long de son cou pour stagner au niveau des mamelons. Rouge. Rouge.



Elle banda ses muscles, prit appui sur le sol et tira lourdement sur les chaînes afin que je puisse plus facilement planter la plante de mes pieds dans la terre sablonneuse. Mon sang était envahi par une colonie d’asticots qui grimpaient jusque dans mes reins tant mes jambes étaient restées ankylosées pendant des heures. Je me redressai alors du mieux que je pus lorsque je sentis la langue de Polly, les genoux sur le sable et les mains liées en direction du plafond, taquiner l’extrémité de mon gland. Je lui jetai une œillade pour lui signifier que ce n’était pas le moment, mais elle me répondit par un regard boudeur qui fendit ma chair jusqu’aux entrailles, faisant la moue pour me signifier sa détresse. Puis ce gloussement et ce bâillement caractéristiques. Je n’avais aucune chance de lui résister.



Quelle qu’aurait été ma réponse verbale, la vigueur de ma queue de nouveau dressée trahissait mon désir. Après tout, les perspectives de s’échapper étaient quasiment nulles et… elle avait un si beau cul !


Les lèvres de Polly qui embrassaient maintenant mon sexe avec amour lacérèrent mes pensées au rasoir pour me plonger dans une délicieuse ivresse. Chacun de ses baisers me donnait foi en l’avenir. Avec cette fille, je ne risquerais jamais rien. Nous étions protégés, à l’abri, confortablement lovés tous les deux à l’intérieur d’une bulle d’énergie.


Sa bouche aussi brûlante qu’un volcan venait d’engloutir mon sexe, déclenchant malgré moi une contraction de mes abdominaux. Je commençai ainsi à aller et venir en elle, Polly m’autorisant à me branler au fond de son palais jusqu’à l’explosion. Ma petite salope haletait sous mes assauts en m’implorant du regard de continuer. J’adorais ses yeux chargés de vice plantés dans les miens dans ces moments-là. J’y lisais bien plus qu’une simple fellation, ils me signifiaient à chaque instant qu’elle était à moi, s’abandonnant totalement. Elle était prête à s’avilir pour moi, un sacrifice que je partageais avec elle.



J’avais envie de la prendre sur le champ, de me servir de mes mains, de mes bras. Je voulais pétrir ses fesses hautes et rebondies, enfouir mes doigts dans sa raie. Mais sans que j’en devine la raison, cette frustration était des plus excitantes. Il en allait apparemment de même pour elle. Des éclairs de plaisirs semblaient parcourir ses membres jusqu’au bout des ongles. Elle me pompa ainsi pendant plusieurs minutes sans cesser une seconde, lorsque, à bout de souffle, elle se retira subitement, un filet de bave entre les lèvres. Ma queue lubrifiée à l’extrême était au bord de l’asphyxie, cognant à chaque flux de sang contre les joues de ma Polly-pute. Je m’amusais d’ailleurs à la marteler ainsi pour lui signifier mon désir, un jeu dont cette petite suceuse se voulait experte. Féline, elle fit alors un mouvement de hanches et, envoyant valser sa culotte sur sa cheville, colla son bassin au mien pour s’accrocher à mon dos avec ses jambes. J’étais maintenant à sa merci. Une prouesse qui ne me surprit pas une seconde. La chaleur de ses cuisses sur mes hanches m’excitait au plus haut point.



Je pris alors appui sur mes jambes et la laissais s’empaler sur mon membre dressé. La première tentative fut la bonne et une vague de plaisir m’envahit au contact de sa fente. Elle se servit ensuite des chaînes pour me chevaucher à l’horizontale tandis que je commençai à la culbuter lentement. Polly hurla sous mon premier coup de reins et faillit défaillir sous mon deuxième. Un orgasme venait de la plier en deux, son torse se redressant subitement pour venir cogner contre le mien. Elle m’embrassait maintenant comme une folle, dévorant mes lèvres de ses dents carnassières. Et au moment où je plongeais ma langue dans sa bouche gémissante, je déchargeai en elle. Polly se cambra une dernière fois en échappant un cri qui déchira le silence. Avant de se laisser glisser à mes pieds.


Un filet de sperme dégoulinait de ma queue luisante. Polly rejeta sa chevelure vers l’arrière d’un mouvement de tête et recueillit le foutre du bout de la langue. Elle goba ensuite mon membre jusqu’à la garde et l’aspira avec une frénésie sans égal, les yeux fermés. Cette fureur fut telle que je jouissais une nouvelle fois dans sa bouche en poussant un râle de plaisir. Elle était partie pour me sucer de la sorte durant une éternité lorsqu’une voix nous extirpa de nos ébats.



Des ténèbres, le craquement d’un siège et une silhouette dans l’ombre. Un homme de forte corpulence, frôlant les deux mètres et les cent vingt kilos de muscles, venait de se redresser. Une cravache dans la main et un holster à la ceinture. Polly, mon membre dans la bouche, jeta un œil sans pour autant cesser de se délecter de mon nectar. Mon cœur battait à déchirer ma poitrine sans que je sache si cette sensation était due à l’extase où à la peur.



Surprise, elle poussa un cri étouffé tout en continuant à me garder précieusement en elle. Quant à moi, j’avais eu le temps de remarquer un éclat étincelant au contact de la lumière. Cet éclat que je connaissais bien. Celui d’une plaque de shérif, en évidence sur la poitrine.


L’arrogance de Polly acheva de le rendre furieux. Je le vis fouetter son cul avec une rage folle, de toute la puissance de ses muscles, projetant ma princesse sur le sol.



Mon sperme s’étalait maintenant sur son menton pour s’écouler sur ses petits seins fièrement dressés.



Les étoiles qui s’étaient progressivement estompées revinrent au galop sous mon crâne tandis que je vacillais dans l’air, incapable de maintenir ma tête sur mes épaules. J’avais l’impression qu’elle s’était décrochée de mon corps sous la puissance de l’impact. Un bourdonnement incessant tournoyait dans mes oreilles. J’étais sur le point de vomir.


Et puis.

Et puis ces mots.



Avant de succomber sous le poids des ténèbres.