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n° 12150Fiche technique20908 caractères20908
Temps de lecture estimé : 12 mn
04/01/08
corrigé 31/05/21
Résumé:  Nathalie m'a laissé sans nouvelles durant trois semaines. Elle me fixe un rendez-vous pour une nouvelle partie sexuelle originale. Mais est-ce bien prudent d'accepter ?
Critères:  fh campagne hsoumis fdomine contrainte fellation hdanus jeu zoo attache -hsoumisaf -jeux
Auteur : Eric Grand            Envoi mini-message

Série : Ludosexe

Chapitre 03
La fermière

Jeu de piste



La grange est mal éclairée. Je n’arrive pas à bien discerner les objets qui l’encombrent. J’avance avec précaution entre d’immenses bottes de foin et des outils posés pêle-mêle.


Je n’avais plus eu de nouvelles de Nathalie durant trois semaines. Aussi, lorsque sa lettre est arrivée, je l’ai accueillie avec soulagement. Le jeu n’était donc pas terminé.


Mon pied heurte un objet pointu. Il en résulte un désagréable bruit de ferraille, une fourche s’est abattue sur le sol emportant dans sa chute d’autres objets métalliques. Je maugrée contre le manque de lumière, puis m’immobilise afin d’écouter si mon raffut a alerté quelqu’un.


En fait de lettre, il s’agissait davantage d’un ordre de marche. Nathalie avait organisé notre prochaine rencontre avec grand soin. Manifestement échaudée par nos deux premières joutes, elle me conviait pour une troisième manche soigneusement élaborée.


J’atteins le fond de la grange. Aucune indication, une obscurité quasi-totale, que faire ? Je suis sur mes gardes, cherchant à anticiper un probable guet-apens. Sur ma gauche, une échelle est appuyée contre un mur de paille. Est-ce le chemin ? Je vérifie sa stabilité et je commence à en gravir les échelons.


Les consignes de Nathalie divergeaient sur plusieurs points du déroulement de nos deux précédents rendez-vous. La durée : un week-end entier et non plus quelques heures. Le lieu : une adresse inconnue et non pas mon appartement. L’organisation : une simple lettre, sans possibilité d’accepter ou de refuser son invitation.


Du haut de l’échelle, je peux atteindre le sommet des bottes de foin. Je me hisse sur l’une d’entre elles et aperçois une petite pancarte avec une écriture connue :



Fausse piste, mon ami !


En plus, je dois subir son humour. Mais rira bien qui rira le dernier, me dis-je en faisant précautionneusement demi-tour.


Nathalie avait programmé le début du jeu ce vendredi dès 20 heures. Je disposais donc de trois jours pour me préparer. Comme le lieu qu’elle avait choisi se trouvait à une centaine de kilomètres, je me suis contenté d’obtenir quelques informations via Internet. L’adresse correspondait à une ferme isolée, au cœur d’une région rurale.


Me voici à nouveau au pied de l’échelle. J’observe consciencieusement les ombres qui m’entourent, cherchant à résoudre l’énigme qui m’est proposée. Comment dois-je interpréter l’indication que j’ai lue sur la porte de la grange avant d’entrer ?



Pousse-moi… AVANCE… AVAnce… Avance… avance… clap !


Hier soir, j’ai préparé mes affaires. Je cherchais à deviner les pensées tortueuses de Nathalie afin de savoir qu’emporter avec moi. Que m’avait-elle préparé, quelles étaient ses attentes ? Allait-elle me tendre un piège ou au contraire souhaitait-elle être piégée ? Finalement, je me suis contenté de repenser à nos deux précédentes rencontres et j’ai emporté de petites cordes, de moyennes cordes et de longues cordes.


Mon regard s’abaisse vers le sol et rencontre un anneau métallique. Du pied je balaie quelques herbes sèches et découvre une trappe en bois encastrée dans le sol. Je saisis l’anneau et constate que la trappe se soulève facilement. Un escalier s’enfonce dans la nuit. Sur la première marche un petit écriteau bien reconnaissable s’adresse à moi :



Bravo, courage !



J’ai quitté le travail légèrement plus tôt que d’habitude. J’étais très excité et je ne voulais prendre aucun risque, ni celui d’éveiller la curiosité d’un collègue, ni celui d’arriver en retard. À la nuit tombante, je suis parvenu à l’adresse indiquée par mon attirante adversaire. Je suis entré dans la cour de la ferme et j’ai été un peu surpris de n’apercevoir aucune lumière, aucun signe de vie. Seule la voiture de Nathalie semblait m’attendre.


Je descends quelques marches et découvre une galerie qui s’enfonce dans l’obscurité. Le peu de lumière qui pénètre par l’ouverture me permet juste de constater que les murs, le plafond et le sol de ce mystérieux passage sont constitués de planches de bois. Quel piège m’attend dans cette nuit ? J’hésite un instant, mais bien vite la déraison l’emporte et je commence à progresser à tâtons dans le couloir.


Un petit papier battait au vent sous un essuie-glace. Les lueurs du crépuscule m’ont aidé à le déchiffrer :



Bonsoir Éric, sois le bienvenu à la ferme de l’Enclos. Dirige-toi vers la grange au fond de la cour.


Le petit jeu de piste avait commencé.


Le noir est absolu. L’excitation monte encore d’un cran ; étrange sentiment que celui de se jeter dans la gueule de la louve. Est-ce bien prudent de s’offrir ainsi ? Je ne connais finalement que très peu de choses sur Nathalie. Suis-je bien certain qu’elle respectera les règles qu’elle m’a énoncées ? J’ai déjà entraperçu son côté obscur… Est-ce avisé de faire montre d’une telle confiance envers les desseins manigancés par cette diablesse ? L’attirance du jeu est trop forte, la beauté de cette femme m’ensorcelle, le danger de la flamme me fascine…


Ma progression, dans le silence et les ténèbres, est lente, très lente. Mes mains fouillent la nuit avant chacun de mes pas de fourmi. Je pressens le traquenard, mon cœur bat tel un roulement de tambour, tous mes sens sondent l’invisible, ma respiration est pratiquement stoppée. Le premier indice d’une présence est visuel : je perçois une très faible lueur. En m’approchant de la source lumineuse, je constate qu’il s’agit d’un interrupteur, ouf, il est temps de mettre un peu de clarté dans cette histoire. Ma tension intérieure se relâche légèrement. J’avance ma main et presse sur le bouton : Clap !


Une lumière vive m’éblouit et je sens une forte pression sur mon poignet droit. Une trappe s’est refermée et emprisonne la main qui vient de presser sur l’interrupteur. L’indication affichée sur la porte de la grange me revient alors en mémoire : Pousse-moi… AVANCE… AVAnce… Avance… avance… clap !





Sous sa coupe




C’est d’une voix particulièrement suave que Nathalie me signale sa présence. Je tourne la tête dans sa direction et je la découvre souriante et magnifique. Déjà sa dangereuse beauté m’hypnotise, mes sentiments sont contradictoires : attirance, crainte, désir, hantise… Je tente de masquer tout ceci dans une réponse faussement légère :



Et avec un radieux sourire elle lance un objet brillant à mes pieds. Je regarde la chose et constate qu’il s’agit d’une paire de ciseaux. Mon regard remonte vers Nathalie et il doit bien refléter mon incompréhension car elle pouffe de rire.



Sans attendre davantage elle disparaît, et seul son rire qui s’atténue me tient compagnie encore quelques secondes. La tension qui m’habitait jusque-là s’est envolée. Je parviens même à sourire de ma situation. Je voulais jouer avec la flamme ? Tenter la diablesse ? Eh bien, que je ne me plaigne pas !


Obéissant à son injonction, je commence à me dévêtir. Chaussures, chaussettes, pantalon et slip tombent rapidement sur le sol. Les difficultés commencent avec le haut du corps. Ma main emprisonnée ne me permet pas de me défaire entièrement de ma veste et de ma chemise. Et je ne suis pas prêt à les découper pour m’en séparer ! Aussi mes deux dernières pièces de vêtements restent pendues un peu bêtement à mon bras droit.


Nathalie ne tarde pas à revenir.



Je suis surpris du ton débonnaire qu’elle emploie. Je m’attendais à subir son courroux, mais elle semble conciliante, presque trop. Elle s’approche de moi et fait apparaître une nouvelle petite ouverture dans la paroi de bois, à proximité de celle où mon poignet droit est emprisonné.



La proposition me semble honnête et je présente ma main gauche dans l’ouverture. Cette fois je peux observer comment le piège fonctionne. Au moment où mes doigts touchent le fond de la cavité, un mécanisme provoque la fermeture d’un bracelet de menottes sur mon poignet : clap !


Face à la paroi, les deux mains emprisonnées, ma liberté de mouvement est faible. Je dois contorsionner ma nuque pour suivre Nathalie du regard et celle-ci prend un malin plaisir à se positionner juste derrière moi.



Et sans plus attendre elle se baisse, ramasse les ciseaux et se met à découper tranquillement ma veste, puis ma chemise. Je reste sans voix.





Explosion



Nu comme un ver à bois, les poignets menottés à une palissade, me voici offert à une femme magnifiquement inquiétante…


Un instant seul, j’ai le temps de songer aux pulsions irrésistibles que Nathalie déclenche en moi. Impossible de résister à sa lettre, impossible de s’opposer à son appel, impossible de rester rationnel, impossible d’échapper à cette situation ubuesque. Quelle étrange et incontrôlable alchimie cette femme génère-t-elle en moi ?


Un léger frôlement m’extirpe de mes pensées. Nathalie est juste derrière moi et commence à me caresser les fesses. Oubliant mes pseudo-analyses psychologiques, je laisse mes sens s’exprimer. Une délicieuse énergie pénètre en moi et remonte ma colonne vertébrale pour finir en doux picotement sur ma nuque. Sa main se fait baladeuse, elle descend jusqu’à mes couilles et les cajole avec un savoir-faire délectable. Je pousse mon premier soupir de contentement. Frôlant la fine peau de mon sac, ses doigts remontent en parcourant mon fondement. Son majeur se désolidarise des autres doigts et, avec dextérité, s’enfonce lentement dans mon anus. Mon phallus réagit avec vigueur à cette profonde sollicitation. Ma déesse des plaisirs fait alors entrer sa seconde main dans l’arène, et s’empare fermement de ma verge. Je pousse plusieurs soupirs de satisfaction.


Le moment est intense, fort et merveilleux. Son doigt, profondément introduit, se joue de mes entrailles pour déclencher d’inattendus roulements de plaisirs. Je traverse une tempête émotionnelle, un orage de délectation. Des éclairs de volupté émanent de mon arrière-train, ils électrisent tout mon corps et la foudre résultante s’abat sur mon paratonnerre. Ma bite est en feu et je hurle ma jouissance.


Je suis heureux. Heureux d’être nu comme un ver, heureux d’être menotté, heureux d’être offert aux fantasmes d’une amante aussi magnifique. Je sens naître en moi les prémices d’un orgasme, mon corps entier frissonne… entre en résonance. Ma maîtresse réalise que je vais exploser, lui échapper. Elle me crie dans les oreilles et j’entends sa voix lointaine :



C’est impossible, c’est trop fort, c’est trop beau, mes pensées explosent, mon corps s’envole, disparaît, j’entre dans un univers parallèle…





La traite




Nathalie m’adresse la parole depuis l’autre côté de la paroi. Elle a ouvert une espèce de guichet à hauteur de ma tête et me regarde droit dans les yeux. Je suis emprunté pour lui répondre. Il m’est impossible de renier un moment aussi merveilleux, mais je ne tiens pas à aggraver sa colère et rendre les instants à venir encore plus difficiles. Ses féeriques yeux bleus me glacent le sang, sa colère est froide.



J’entends un petit grincement et je vois de la lumière entre mes jambes.



À peine ai-je prononcé ces quelques mots que je cherche son regard pour me rétracter.



Le silence qui me répond est aussi polaire que ses yeux.


Je sens un petit chatouillis dans le bas de mon dos, Nathalie est en train de faire passer une cordelette derrière moi. Elle tire fermement dessus et mon abdomen vient se plaquer contre la paroi. Toujours sans prononcer la moindre parole, elle effectue la même opération avec ma cuisse droite, puis avec ma cuisse gauche. Mon bassin est maintenant totalement immobilisé, juste en face de la nouvelle ouverture.


Nathalie ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire de satisfaction. Elle rompt le silence, mais pas la glace :



Je ne comprends pas très bien où elle veut en venir et je garde le silence. Elle me montre alors un appareil étrange, avec quatre tubes en caoutchouc.



Je ne comprends toujours pas.



Je reste un moment interdit.



Ces mots prononcés, elle applique des écouteurs sur mes oreilles et je reçois une violente symphonie dans les tympans. La porte à hauteur de mes yeux se referme, me voici aveugle et assourdi. Sans délicatesse aucune, Nathalie saisit mon pénis. Je sens qu’elle l’introduit dans l’une des quatre espèces de préservatifs caoutchoutés géants. Impossible de faire le moindre mouvement de recul. Je tente de lui parler. Comme je ne m’entends pas, il est probable que je crie mon désaccord. Cependant, je cesse rapidement d’exprimer ma colère car les arguments persuasifs me manquent pour convaincre cette folle dont les gestes se font de plus en plus brusques.


Le tube de caoutchouc commence à comprimer ma verge léthargique. Cette situation ne m’excite pas du tout, je me demande pendant combien de temps je vais devoir subir cette punition. Heureusement, la machine à traire ne provoque pas de douleur, simplement les succions automatisées n’ont aucun effet érotique sur moi… surprenant, non ? En fait, encore davantage que le préservatif à air comprimé, c’est le concerto pour violoncelles à plein volume qui est la principale source de désagrément !


Mon châtiment a duré environ quinze minutes. Mais finalement, la sieste obstinée de mon vermisseau a convaincu Nathalie d’arrêter les frais. La machine à traire retourne à son étable et je sens venir une présence beaucoup plus réjouissante dans mon entrejambe. Un souffle chaud ventile mes parties génitales. Comme s’il venait de manger une portion d’épinards, mon vermisseau explose et redevient fier comme un porte-drapeau. Même la musique qui noie mes oreilles semble soudain se mettre au diapason. C’est avec le « Printemps » de Verdi que l’inattendue fellation va débuter, et peut-être faire remonter la sève en moi ?


Nathalie est une amante hors norme. Sa simple présence m’excite au plus haut point, ses œillades m’ensorcellent, ses caresses sont langoureuses et ardentes, ses baisers m’envoûtent, mais… la fellation ce n’est manifestement pas son truc ! Mon pénis est maltraité, compressé, blessé. Les premiers bourgeons de plaisir n’ont pas éclos, ils se sont ratinés comme brûlés par une gelée tardive.


Je reçois de véritables coups de butoir dans le bas-ventre ; malgré les cordes qui me maintiennent, je suis secoué en tous sens. Je commence à avoir vraiment mal. J’ai l’impression qu’un long gant de crin, chaud et humide, me malaxe douloureusement l’entrejambe. Lors d’un mouvement brusque et incontrôlé de la tête, les écouteurs et leur musique tombent sur le sol. Mes oreilles perçoivent alors un lourd frottement, juste de l’autre côté de la paroi de bois. Jusqu’à présent, cet étrange brouhaha était couvert par la musique des « Quatre Saisons ». J’écoute de manière plus attentive et reconnaît le bruit caractéristique d’un piétinement de sabots… très proche… trop proche… et soudain un long meuglement sonore monte vers moi…





Renaissance



La nuit est bien avancée. Couchés dans un grand lit, nos mains seules enlacées, Nathalie et moi achevons une longue discussion. Les yeux de Nathalie sont encore emplis de larmes. Nous avons pleuré tous les deux, ensemble et séparément. De cette soirée qui a dérapé. De la conséquence d’être allés trop loin. Du fait d’avoir cassé l’indicible confiance que l’on se doit quand on joue avec les limites. Vais-je me retirer du jeu ?


Les longues excuses de Nathalie résonnent encore dans la pièce. De même que mon énorme [champignons vénéneux] résonne encore dans tous les étages de la ferme. Je sens ses doigts se serrer forts entre les miens. Elle m’a raconté des pages entières de sa vie, des moments de joie et de tristesse. Ses amours tourmentées, la dérive sexuelle qui en résulte. Elle s’est ouverte, elle m’a laissé voir ses blessures, elle aimerait que je lui pardonne…


Elle frissonne, elle serre encore davantage ma main, elle attend ma réponse. Nos yeux se fixent intensément… Je lui souris.



Son triste minois reprend vie. Un premier feu de joie se rallume dans ses yeux, ses joues s’embrasent également et bientôt c’est son visage entier qui brûle de bonheur. Elle reste un long moment immobile et silencieuse, seule sa frimousse qui se consume laisse transparaître son immense soulagement. Elle respire lentement, profondément. Au bout de quelques minutes il me semble percevoir que la tension accumulée quitte son corps et la pièce. Le calme et la sérénité sont revenus. Je me sens bien avec moi, bien avec elle, et je laisse le sommeil s’installer.


Tout doucement, imperceptiblement, Nathalie s’approche de moi. Son visage vient surplomber le mien. Ses lèvres cheminent sur mon menton, la pointe de sa langue vient titiller délicatement les contours de ma bouche, mais c’est finalement au creux de mon oreille que cette approche prend fin. Un minuscule murmure descend alors dans mon conduit auditif :