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Temps de lecture estimé : 15 mn
24/01/08
Résumé:  J'emmène Eloïse et Juliette en ville, à la découverte des plaisirs simples de la vie ordinaire.
Critères:  ff fbi frousses nympho magasin humour sf -humour -sf
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Les apprenties

Chapitre 04 / 11
Balade en ville

Résumé de l’épisode 1 : J’ai rencontré deux extra-terrestres surprenants ! Ils sont composés de myriades de grains de lumière tourbillonnants et peuvent prendre n’importe quelle forme, humaine ou non. Ils sont venus sur Terre pour rencontrer un certain docteur Robert Shank. Mais voulant faire un peu mieux leur connaissance avant de les accompagner le retrouver, j’ai réussi à les convaincre de choisir chacun l’apparence d’une sublime bombe sexuelle et je leur ai fait découvrir les plaisirs de l’amour physique.


Résumé de l’épisode 2 : Après avoir baptisé Juliette et Éloïse mes deux nouvelles amies, je les ai conduites au cabinet du psychiatre Robert Shank. Mais celui-ci est devenu fou en apprenant que je leur avais enseigné les joies du sexe ; il m’a expliqué que ces êtres jouaient un rôle fondamental dans l’équilibre de l’univers et que ma conduite aurait des conséquences catastrophiques ; et pour finir, il s’est mis en tête de me supprimer. Mais il a été lui-même éliminé par les deux extra-terrestres.


Résumé de l’épisode 3 : Juliette et Éloïse, mes deux sublimes extra-terrestres, ne peuvent désormais plus se passer de sexe. Elles ont passé la nuit à explorer les ressources et les possibilités de leurs enveloppes humaines. Moi, je n’ai pas réussi à dormir, tracassé par les paroles puis le meurtre du toubib. Mais au matin, elles m’ont rassuré : je ne dois pas m’inquiéter quant au sort de l’univers.








Je me rhabillai correctement, debout devant le canapé où elles étaient encore à demi allongées, caressant nonchalamment leurs seins lourds en me regardant distraitement. Il était à peine neuf heures du matin. Mes tourments de la nuit avaient disparu pour laisser la place à l’ivresse de l’enchantement dont elles étaient la cause.



Elles ne disaient rien, se contentant de me sourire en se caressant les seins.



J’achevai de me revêtir, rebouclant ma ceinture.



Pas de réaction de mes compagnes. Je poursuivis :



Elles refirent apparaître leurs belles robes de soirée noires qui moulaient à merveille leurs courbes magiques et m’emboîtèrent le pas tandis que j’essayais de leur faire admettre l’idée de porter également une veste ou un manteau léger.


Je les conduisis jusqu’au centre-ville où je garai la voiture pour la journée dans un parking souterrain. Puis nous marchâmes. Je les menai de par les multiples rues piétonnes au hasard de mes envies. On s’arrêtait de temps à autre devant un magasin, ou bien on entrait dans un autre. Je les emmenai dans des boutiques de musique, de bouffe, de jeux, de livres…


Ma plus grande erreur fut toutefois de les faire entrer dans un magasin de fringues, où une vendeuse réussit même à les convaincre d’essayer des robes ; devinant qu’elles allaient faire disparaître celles qu’elles portaient et inquiéter la sympathique commerçante, je leur expliquai rapidement à l’oreille qu’il fallait s’isoler dans les cabines pour se changer et n’en ressortir que quand elles seraient à nouveau présentables.


Juliette reçut une robe bleu nuit satinée des mains de la vendeuse qui la lui recommandait pour aller avec sa "meeeeerveilleuse chevelure rousse", et elle refourgua à Éloïse une robe blanche argentée qui ferait ressortir ses "yeux é-blou-is-sants". Je laissai avec un soupçon d’angoisse mes deux nymphes aller se cacher derrière les pauvres rideaux de deux cabines contiguës et me postai devant, prêt à tout, montant quasiment la garde.


Juliette ressortit en premier. Elle fit quelques pas dans le magasin, somptueuse dans cette robe dont le seul défaut était de mouler excessivement (même à mes yeux) sa poitrine imposante, dont la vendeuse ne parvenait d’ailleurs plus à détacher les yeux. Éloïse sortit à son tour, vêtue de blanc, effectivement éblouissante. Elle passa nonchalamment sa main dans ses cheveux en marchant lentement vers nous, comme parce qu’elle le valait bien…



Devant mon air inquiet, elle ajouta :



Je déglutis avec appréhension. Mais Juliette, qui s’était observée un instant dans un miroir (avec curiosité, car ne comprenant qu’au bout d’un instant que c’était sa propre image), décida soudainement de retirer sa robe et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, se trouva entièrement nue, rendant son bien à la vendeuse qui, à son tour, déglutit manifestement en se saisissant de la robe.



Et devant ses yeux sidérés, Éloïse se mit à se dévêtir de sa robe blanche qu’elle lui tendit également, entièrement nue et avec un charmant sourire.



Se reprenant, elle détourna les yeux et se saisit de la première robe pour la remettre précisément présentable sur un des cintres qu’elle avait pris soin d’apporter ; je m’apprêtai à reconduire mes deux nudistes à leurs cabines, lorsque Éloïse, qui était pourtant restée sagement silencieuse jusque-là, jugea bon d’intervenir en réponse à la remarque de la vendeuse :



Pourtant aux aguets, je n’eus pas le temps d’interrompre sa courte question. La commerçante se figea soudain, sans oser se retourner pour nous faire face. Une ou deux secondes durent s’écouler mais qui me parurent plusieurs minutes, avant que je ne rameute mes troupes :



Et je les poussai vers la sortie, sous les yeux anéantis de la vendeuse qui tenta malgré tout un dernier conseil :



Nous manquâmes en sortant de renverser une petite vieille qui tentait d’entrer ; plus précisément, mes compères manquèrent de l’assommer à coups de seins. Dans le tumulte, je défis ma veste et y enserrai comme je pus les deux jeunes femmes en leur conseillant discrètement de se revêtir de leur robe noire. Et après m’être prosterné longuement devant la petite vieille qui était heureusement parfaitement bigleuse et croyait que je l’avais heurtée avec des mannequins sur lesquels on pose des fringues, je parvins à lever le camp, poussant par les fesses Juliette et Éloïse enfin rhabillées


Tandis qu’on marchait, je me décidai à leur faire la morale :



Mais Juliette me répondit :



Je me mordis la lèvre en pensant : voilà, voilà… puis repris :



Il y eut un court silence ; je grommelai pour moi seul :



Et je repris à voix haute :



Juliette acquiesça, mais Éloïse paraissait préoccupée ; elle finit par m’annoncer :



Et Juliette prit la relève :



Mais l’effet fût strictement inverse, je commençais à paniquer en réalisant que je ne maîtrisais absolument plus la situation. Juliette me tira par le bras et m’emmena à sa suite, ouvrant la première porte qu’elle trouva ; nous entrâmes tous trois ainsi dans une petite agence de voyages où Juliette s’adressa vivement à la pauvre hôtesse d’accueil :



Éloïse s’assit à côté d’elle et les deux s’embrassèrent passionnément, sous les yeux mi-amusés mi-inquiets de l’hôtesse, qui poursuivit néanmoins :



Je décidai finalement de les laisser se dépêtrer toutes seules de cette merde et me dirigeai vers la sortie :



Et je sortis sous le regard interrogateur de l’hôtesse. Une fois dehors, je fis quelques pas devant la porte de l’agence, me demandant ce qui allait bien pouvoir advenir de cette situation. Mais j’eus bientôt un début de réponse lorsque je fus rejoint par l’hôtesse elle-même qui, bien pâle, sortait prendre l’air. Elle m’adressa un sourire forcé en me voyant et me désigna l’intérieur de l’agence d’un geste anxieux :



J’étais extrêmement confus, mais aussi presque amusé par le désarroi de la jeune femme.



Je haussai les épaules en signe d’impuissance.



Si elle avait été un moment effarée, elle semblait maintenant retrouver du poil de la bête.



Elle me regarda un moment en hésitant, puis m’adressa un sourire à moitié vicelard et rentra dans son agence. Je l’épiai à travers la vitre ; je la vis contourner son bureau pour aller fouiller dans la poche de sa veste, tandis qu’Éloïse et Juliette se caressaient et se masturbaient à qui mieux mieux, nues sur les fauteuils de réception. Au moment de ressortir, l’hôtesse eut la bonne idée d’aller tourner les stores vénitiens qui paraient la vitrine, de sorte qu’on ne pût plus rien y voir de l’extérieur, à moins d’être comme moi devant la porte. Et après un dernier regard sur le couple enlacé, elle me rejoignit ensuite sur le palier :



Je fumai donc une cigarette à côté de la jeune femme, tournant le dos à l’entrée de l’agence. Nous parlâmes de la pluie et du beau temps et de son boulot. Elle me conseilla d’aller au Brésil avec mes deux amies. Je la remerciai et lui demandai si elle connaissait un bon restau pas trop cher dans le coin. Elle m’indiqua deux adresses que je connaissais déjà, puis m’expliqua qu’elle avait également une tante lesbienne. Je la félicitai mais lui répliquai que mes amies, elles, étaient bi. Elle conclut ce passage en concédant qu’elles étaient belles et bien foutues.


Nous venions d’écraser notre cigarette lorsqu’on entendit des hurlements plus forts que les autres monter de l’intérieur de l’agence. Je signalai à l’hôtesse que cela ne devrait plus trop tarder à présent et m’arrangeai pour qu’elle ne puisse pas voir à l’intérieur, ne souhaitant pas qu’elle aperçoive les particules tourbillonnantes zébrées d’éclairs. Tandis que ma camarade d’un instant émettait un dernier commentaire sous forme de plaisanterie sur le sujet qui nous réunissait, la porte s’ouvrit dans mon dos et Juliette et Éloïse en sortirent, et habillées, ce qui était déjà bien.



Nous nous éloignâmes tandis que l’hôtesse retournait ouvrir ses stores vénitiens et probablement aérer un peu sa petite agence.



Je guidai nos pas jusqu’à un restaurant voisin pas trop mal que je connaissais un peu. Il était midi vingt. Il y avait un peu de monde attablé, mais pas trop. Après une dernière recommandation de bienséance, nous entrâmes. Une serveuse déguisée comme pour Halloween nous proposa d’aller nous installer à une petite table ronde.



La serveuse gothique nous apporta des menus. Juliette et Éloïse s’en emparèrent et les observèrent longuement à l’envers. Je finis par les leur retirer et leur expliquer :



En attendant que la serveuse ne revienne prendre nos commandes, nous discutâmes brièvement de la matinée écoulée :



Sur ces entrefaites, un autre serveur vint pour prendre la commande, et tandis que je lui racontai ce que j’avais choisi, il détaillait avec précision les décolletés valorisants de mes compagnes, qui sans s’en rendre compte, le mataient outrageusement en retour. Je n’eus pas le courage de rentrer dans d’autres considérations morales sur la provocation et le sex-appeal, et nous attendîmes que nos premiers plats arrivent.


Un problème se posait à moi : j’avais envie de pisser, et dès lors j’avais deux choix. Soit je les laissais, le temps d’aller aux toilettes, toutes seules à la table, m’exposant ainsi à d’éventuelles graves conséquences, soit je les emmenais toutes deux avec moi aux toilettes, m’exposant à d’autres éventuelles graves conséquences. Je décidai finalement de leur faire confiance :



Elles acquiescèrent d’un signe de tête. Mais précautionneusement, je leur redemandai :



Je partis précipitamment soulager ma vessie et ma courte absence fut hélas déjà trop longue. Quand je revins dans la salle, je vis de loin le serveur leur faire les yeux doux. Mais il dut me repérer et s’éloigna avant que je ne revienne m’asseoir. Devançant mes questions, Juliette m’annonça fièrement :



Et ce fut la serveuse ‘curiste’ qui nous apporta nos trois assiettes de lotte en nous souhaitant bon appétit.



Elles hésitèrent un instant quant à la conduite à adopter ; elles m’observèrent manger un peu, puis m’imitèrent. Elles mâchèrent longuement avant de déglutir d’un air perplexe, mais leur réaction fut positive et elles dévorèrent quasiment le reste, finissant leurs assiettes avant moi. Me plagiant, elles burent quelques gorgées d’eau et Éloïse émit soudain une puissante éructation, s’attirant l’attention immédiate de l’ensemble des clients. Et Juliette choisit justement cet instant solennel pour proclamer dignement :



Je me cachai sous ma serviette pour que personne ne me voie rire. Et quand je parvins enfin à me reprendre, ce fut pour découvrir qu’Éloïse tirait sur sa robe et semblait se démener pour observer sa poitrine. Je lui demandai ce qui n’allait pas et je compris au travers de ses simagrées qu’elle éprouvait pour la première fois la sensation de la nourriture qui descendait dans son ventre. Je parvins à l’apaiser, mais Juliette poussa à son tour un vilain rot sonore, qu’elle commenta ensuite :



Je leur expliquai à voix basse qu’on ne devait pas faire ce genre de bruit en société, qu’on ne devait pas parler fort et qu’on devait éviter d’attirer trop l’attention sur nous. Mais c’était déjà trop tard : un gradé en costard nous approcha soudain et nous gratifia d’un sourire forcé :



Les mots ‘calme et isolé’ éveillèrent en Juliette un proche souvenir :



En l’accompagnant jusqu’au desk, je gardai un œil sur mes deux animaux de compagnie. J’étais tracassé par la pâleur extrême du visage d’Éloïse qui n’avait pas dit un mot depuis son éructation. Sans cesser de l’observer, je tendis au loufiat ma carte bleue et composai machinalement le code. Il me remercia en me la rendant accompagnée d’une facture. Mais trop tard !


Dans un grand bruit de chasse d’eau qui se vide, Éloïse renvoya par terre presque tels qu’ils étaient dans son assiette le poisson et ses petits légumes vapeur, étalant en plein milieu du restaurant une vaste galette odorante.


Je vins rapidement vers elle lui tendre des serviettes pour s’essuyer la bouche ; elle ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. J’essayai de la rassurer en lui promettant que ce n’était pas grave, que c’était très bon mais qu’elle n’était pas habituée à manger et qu’on allait maintenant se reposer.


Le gradé en costume vint prendre de ses nouvelles (et sans doute la maudire tacitement) :



Inquiet, il leva les yeux vers moi :



Je poussai mes deux invitées vers la sortie.



Et nous partîmes affronter les distractions que j’avais programmées pour l’après-midi.