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Temps de lecture estimé : 16 mn
30/01/08
Résumé:  La suite de notre après-midi en ville : une séance de ciné et encore une ou deux boutiques ?
Critères:  fh sexshop cinéma trans fmast intermast fellation humour sf -humour -sf
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Les apprenties

Chapitre 05 / 11
Balade en ville (suite)

Résumé de l’épisode 1 : J’ai rencontré deux extra-terrestres surprenants ! Ils sont composés de myriades de grains de lumière tourbillonnants et peuvent prendre n’importe quelle forme, humaine ou non. Ils sont venus sur Terre pour rencontrer un certain docteur Robert Shank. Mais voulant faire un peu mieux leur connaissance avant de les accompagner pour le retrouver, j’ai réussi à les convaincre de choisir chacun l’apparence d’une sublime bombe sexuelle et je leur ai fait découvrir les plaisirs de l’amour physique.


Résumé de l’épisode 2 : Après avoir baptisé Juliette et Éloïse mes deux nouvelles amies, je les ai conduites au cabinet du psychiatre Robert Shank. Mais celui-ci est devenu fou en apprenant que je leur avais enseigné les joies du sexe ; il m’a expliqué que ces êtres jouaient un rôle fondamental dans l’équilibre de l’univers et que ma conduite aurait des conséquences catastrophiques ; et pour finir, il s’est mis en tête de me supprimer. Mais il a été lui-même éliminé par les deux extra-terrestres.


Résumé de l’épisode 3 : Juliette et Éloïse, mes deux sublimes extra-terrestres, ne peuvent désormais plus se passer de sexe. Elles ont passé la nuit à explorer les ressources et les possibilités de leurs enveloppes humaines. Moi, je n’ai pas réussi à dormir, tracassé par les paroles puis le meurtre du toubib. Mais au matin, elles m’ont rassuré : je ne dois pas m’inquiéter quant au sort de l’univers.


Résumé de l’épisode 4 : Je leur ai proposé de découvrir d’autres loisirs ; nous sommes allés nous promener en ville, marcher dans les rues du centre, faire un peu les boutiques et déjeuner au restaurant. Mais le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes ; je dois me faire une raison : mes deux amies sont insortables.









En marchant, je regardai Éloïse ; elle n’était toujours pas dans son assiette, le médaillon de lotte ne passait vraiment pas.



Mais j’étais quand même inquiet ; je n’avais pas envie d’un nouveau scandale, pas plus que je n’avais envie qu’Éloïse me fasse une nouvelle galette sur mes genoux pendant la séance. Mais le problème se régla de lui-même : elle se mit à hoqueter bruyamment à plusieurs reprises, puis parut trembloter un peu et se désagrégea soudain, retournant instantanément à son état particulaire initial. Une vague purée blanchâtre agglutinée apparut en l’air à la hauteur de ce qui avait été son estomac et tomba par terre à la manière d’une bouse de vache. Je fus pris d’une bouffée de panique, espérant que personne dans la rue ne prête attention à nous. Mais le corps d’Éloïse se reforma aussitôt et elle fut de nouveau fraîche et pimpante, arborant un grand sourire :



Je les guidai à travers les rues jusqu’à une petite salle de cinéma où je savais qu’étaient diffusés de vieux films, pseudo chefs-d’œuvre plus ou moins classiques du septième art. Elles marchaient à mes côtés en me tenant la main, observant tout avec intérêt. Les passants que nous croisions se divisaient en deux catégories : ceux qui nous jetaient de sévères regards réprobateurs et ceux qui jetaient des sévères regards approbateurs aux seins de mes compagnes. (Je vous laisse deviner dans quelle catégorie on trouvait majoritairement les hommes ou les femmes.)


En arrivant devant la salle de ciné, je parcourus les affiches : Le Parrain, Vol au-dessus d’un nid de coucou, Platoon, Forrest Gump, Alien, Au revoir les enfants et Taxi driver.



J’éliminai d’emblée la S.F. (qu’elles auraient finalement peut-être perçue comme une comédie, mais bon…), la guerre, la violence et la psychiatrie, et il me restait : Forrest Gump. Mouais, bon… J’allai quand même voir les horaires. Une séance était prévue à 13h30. Je regardai ma montre ; il était 13h55.



Je pris trois places au guichetier qui m’expliqua à son tour que le film était déjà commencé depuis un bon quart d’heure et nous dirigea vers une des portes. Je conduisis Juliette et Éloïse en les tenant encore par la main, non sans leur avoir rappelé de parler à voix basse et de ne pas se faire remarquer. Et juste avant d’entrer, je leur racontai très brièvement le synopsis et le début du film.


Une fois dans la salle, je la parcourus rapidement des yeux ; il n’y avait à tout casser qu’une quinzaine de personnes. Au moins, si elles me faisaient un scandale, il ne serait pas d’une trop grande ampleur. Je les dirigeai vers l’endroit le plus éloigné possible de tout autre spectateur et elles s’assirent à mes côtés, les yeux déjà rivés sur l’écran.


Elles tinrent un bon moment sans se faire remarquer. En fait, c’était moi qui avais du mal. Je somnolais complètement. Et pour ne pas m’endormir, je regardai leurs poitrines et du coup, j’avais une gaule d’enfer. Je mourais d’envie de leur sauter dessus, mais je parvins à me contenir, m’endormant toutefois finalement.


Je me réveillai en sursaut, sans doute seulement quelques minutes après. Juliette me murmurait quelque chose que je n’avais pas compris. Sur l’écran, Forrest se débattait avec Jenny. Et je bandais encore… Éloïse murmura à son tour :



Elle avait l’air heureuse. Je refermai les yeux, me laissant à nouveau sombrer, mais je sursautai soudain en sentant une main se poser sur mon sexe. Je rouvris les yeux. Juliette me souriait, penchée vers moi.



Mais j’avais un mal fou à résister à son visage d’ange, à ses yeux pétillants qui brillaient légèrement dans la pénombre de la salle et surtout à son corps de rêve que je frôlais à chaque léger mouvement. Je ne fis rien pour la retenir lorsqu’elle ouvrit mon pantalon, me contentant de me tasser sur mon fauteuil, cherchant à me rendre invisible aux autres spectateurs.


Elle sortit mon sexe presque tendu, le branla un moment tout doucement, puis se pencha résolument pour le prendre dans sa bouche avec passion. Je regardai Éloïse : il me sembla qu’elle avait relevé sa robe et qu’elle se masturbait plus ou moins discrètement, mais elle ne quittait pas l’écran des yeux, apparemment absorbée. Je fermai à nouveau les paupières, m’abandonnant aux caresses de Juliette, encore maladroites mais déterminées.


Tandis qu’elle me suçait et me branlait avec une ardeur que je ne lui connaissais pas, je passais ma main dans ses cheveux, la caressant tendrement du haut de la tête jusqu’au cou. Et je sentais sa poitrine appuyer contre ma cuisse gauche et m’exciter encore. Elle n’avait pas l’air de vouloir que ça s’arrête et en à peine quelques minutes, j’éjaculai dans sa bouche acharnée en retenant avec peine mes gémissements. Elle continua de me caresser vigoureusement quelques secondes encore sans ôter ses lèvres de mon sexe.


Et quand je rouvris les yeux dans un effort, je l’aperçus, redressée, se pencher sur moi pour venir m’embrasser à pleine bouche. Je n’eus que le temps de penser : « Oh, merde ! » et elle plaquait ses lèvres contre les miennes. Sa langue chercha un instant la mienne, qui se planquait. Mais elle avait apparemment tout avalé et se contentait d’avoir juste un drôle de goût.


Elle se laissa choir à mon côté et me murmura :



Je m’essuyai la bouche et lui souris en la remerciant d’un bisou dans le cou.



Je soupirai discrètement et cherchai du bout des yeux un soutien auprès d’Éloïse, mais celle-ci, même si elle continuait de se masturber doucement, était complètement polarisée par Forrest et ses interminables courses à pied.


Je me penchai donc vers Juliette, fermement résolu à me limiter à la caresser. Et, appuyant ma tête sur son épaule, je glissai une main jusqu’à sa chaude intimité et roulai sous mes doigts son clitoris tout gonflé, lui arrachant immédiatement quelques légers gémissements. Je la suppliai à l’oreille de ne pas se faire entendre, de se contenter de soupirer. Mais je variai mes caresses, effleurant sa vulve, puis immisçant quelques doigts, et parcourant ensuite sa raie jusqu’à son sphincter avant de remonter titiller son clitoris.


Elle aussi s’abandonnait maintenant complètement à moi et elle aussi fut prompte à jouir sous mes doigts dans un ultime violent soupir qui se transforma brièvement en gémissement avant de cesser tout net lorsqu’elle atteignit l’orgasme. Comme j’étais resté la tête appuyée contre son épaule, je tombai comme une bûche au travers des myriades de particules tourbillonnantes et d’éclairs bleutés qui les parcouraient. Et je reçus sur le nez un substrat informe, vague reste fétide de médaillon de lotte prédigéré, et le tout en ayant la drôle de sensation de recevoir plusieurs petites décharges électriques. L’orgasme de Juliette illumina légèrement la salle un court instant. Pestant à voix basse, je me redressai en m’essuyant le visage tandis qu’elle reprenait forme à côté de moi.


Elle finit par m’embrasser à pleine bouche ; ses lèvres et sa langue étaient redevenues fraîches et insipides. Elle me chuchota quelques mots tandis que je somnolais déjà à nouveau :



Je souris et lui conseillai d’écouter attentivement l’histoire de la pêche aux crevettes, puis penchai la tête en arrière et m’assoupis presque immédiatement. Une lumière assez vive m’éveilla quelque temps après ; c’était Éloïse qui venait apparemment de jouir à son tour. Je n’y prêtai pas vraiment attention et m’endormis une fois encore.





J’avais les yeux lourds ; je devais avoir profondément dormi.



J’ouvris les yeux. Mes deux jeunes femmes me regardaient avec bienveillance.



Je me levai, elles m’imitèrent et nous nous dirigeâmes vers la sortie. Tandis que nous rejoignions les autres spectateurs qui quittaient la salle à leur tour, Juliette me demanda, sans plus du tout parler à voix basse :



Une grand-mère nous regarda et semblait suspendue à mes lèvres, attendant méchamment ma réponse.



La grand-mère me tendit un vaste sourire, sans presque plus aucune dent. Mais je l’esquivai et nous sortîmes ; prendre l’air acheva de me réveiller. Je me sentais maintenant en pleine forme. Il était tout juste seize heures.



Elles réfléchirent un instant à mes paroles qu’elles tentaient sans doute de décrypter.



Je méditai un court instant, puis décidai que l’expérience pourrait être amusante.



En fait, ça me faisait vraiment marrer à l’avance. Et puis, tiens, je leur paierai un gode… comme ça elles seraient peut-être un peu moins exigeantes avec moi…


Nous marchâmes un bon quart d’heure traversant de nombreuses ruelles animées ; je m’arrêtai dans l’une d’elles auprès d’un marchand de crêpes pour soulager ma faim. Elles ne voulurent rien prendre, mais me questionnèrent longuement sur l’argent et son utilisation.


Nous parvînmes finalement dans la rue où je voulais me rendre ; nous nous arrêtâmes devant une vitrine parée intérieurement d’un drap de satin rouge devant lequel figuraient deux ou trois décorations quelque peu évocatrices. C’était le seul sex-shop que j’avais déjà expérimenté en ville et j’y avais à chaque fois été bien accueilli.



Je tournai la tête ; il y avait là deux mecs d’à peine vingt ans, à la dégaine un peu louche et probablement bourrés comme des coins.



Je les ignorai et on avança vers la boutique.



Je soupirai.



Mais elles ne faisaient plus attention ; leurs yeux étaient maintenant captivés par tout ce qui nous entourait, des gadgets les plus insolites aux centaines de DVD exposés en passant par les poupées gonflables, les vibromasseurs, les costumes, les menottes, les aphrodisiaques de toutes sortes… Nous saluâmes le vendeur qui grommela en réponse, avant de lever les yeux, de voir les bombes que j’avais introduites dans son magasin, puis de nous saluer dès lors chaleureusement.


En passant devant chaque article ou presque, Juliette ou Éloïse me demandait son utilité. Il y en avait pour lesquels je n’avais aucune idée de la réponse, et c’était alors le vendeur qui se faisait un plaisir de renseigner mes compagnes. C’était tout juste s’il ne leur proposait pas d’aller les essayer avec lui…


Comme il devenait un peu trop pressant à mon goût, je posai ostensiblement mes mains sur leurs fesses sublimes, puis les embrassai à pleine bouche l’une après l’autre avant de leur demander en les serrant contre moi si elles avaient trouvé leur bonheur. Éloïse désigna alors un gros gode fixé à une sorte de ceinture de cuir noir dans une vitrine et demanda à la cantonade :



Et il ouvrit la vitrine d’un tour de clé et sortit l’engin, le tournant en tous sens sous les yeux curieux d’Éloïse et Juliette et sous les miens déjà saoulés.



Il fit mine de planter le gode en question sur le bas-ventre d’Éloïse, qui regardait, intéressée.



Éloïse parut réfléchir un instant, puis me sembla trembloter légèrement ; elle releva ensuite ses yeux amusés vers le vendeur et lui dit bravement :



Je m’attendais presque à tout, mais cela surpassa mes perspectives les plus glauques : en lui disant cela, elle souleva sa robe, abaissa sa culotte et nous montra avec dignité un gros phallus gonflé qui semblait faire partie de son corps.



Le vendeur, un instant ahuri, se reprit vite et jugea bon de me toiser en me raillant d’une voix cynique :



Et tandis que nous progressions vers le fond du sex-shop, il continuait :



Je l’ignorai et dus rapidement intervenir auprès de Juliette qui essayait de parler à une poupée gonflable, tandis que le vendeur se bidonnait en braillant que non, elle était pas normale non plus.


Sauvés de ses commentaires lourdauds par l’arrivée de nouveaux clients, nous farfouillâmes une bonne demi-heure dans les rayons encombrés du magasin. J’essayai d’expliquer à mes compagnes qu’on ne pourrait raisonnablement pas tout acheter, et puis qu’en plus, il y avait des tonnes de trucs sans intérêt. Juliette ne voulut que péniblement démordre d’acheter la poupée gonflable qu’elle trouvait "enthousiasmante".


Nous finîmes toutefois par nous présenter à la caisse, armés de deux godes massifs, d’un grand pot rempli de petits sachets de gel lubrifiant et d’un DVD intitulé Everything about Alicia #2, qu’avait choisi Éloïse après beaucoup de réflexion. Le vendeur nous sourit gaiement en m’annonçant :



Je soupirai en regardant l’air con et satisfait de mon interlocuteur, et lâchai finalement :



Éloïse et Juliette souriaient, joviales ; la mâchoire du type me parut tomber. Je me marrais intérieurement. Mais il se reprit vite, une fois de plus, me tendant à nouveau la boîte :



Je ne savais pas trop pourquoi il voulait aussi désespérément me refiler ses médocs ; il devait avoir une prime à chaque boîte de Happy Nights vendue…



Je payai et, avant de sortir, priai Éloïse de ranger son DVD qu’elle détaillait avec obnubilation, puis Juliette de ne pas se promener avec un gode dans chaque main. Nous rangeâmes tout cela dans un petit sac en plastique et nous quittâmes enfin le sex-shop et son prodigieux vendeur.


Et on retomba dans la rue sur les deux sales gosses déchirés qui matèrent avec plus d’envie que jamais les seins de mes compagnes. L’un d’eux s’approcha en rotant. Je souris en demandant à Éloïse de lui montrer ce qu’elle avait entre les jambes. Celle-ci, heureuse, refit son sketch : elle souleva sa robe tandis que le gamin, incrédule, commençait d’ouvrir son pantalon en rugissant ; puis elle abaissa légèrement sa culotte, dévoilant le gros phallus dont elle s’était nantie.


Le gars s’arrêta net et le désir qu’on lisait dans son regard se changea instantanément en dépit teinté d’incrédulité. Il nous regarda nous éloigner après qu’Éloïse eut, sur mes conseils, remballé son appareil. J’entendis beugler derrière nous :



Et nous fûmes bientôt hors de portée de leurs voix amusantes. Je dirigeai petit à petit nos pas vers l’endroit où j’avais laissé la voiture ; j’étais fourbu et je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer me détendre à la maison. Chemin faisant, je conseillai à Éloïse de se dépourvoir de son pénis stupide et de redevenir la magnifique jeune femme qu’elle était auparavant. Elle tremblota puis m’annonça que ça y était et baissa sa culotte en m’informant que je pouvais vérifier.


C’est bien entendu à l’instant où elle tenait sa culotte descendue le long de ses cuisses que nous croisâmes deux policiers qui patrouillaient sans doute. Ils s’arrêtèrent en apercevant Éloïse, l’observèrent un instant tandis que je lui préconisai à voix basse de remonter son vêtement.



Les deux flics haussèrent les sourcils en me regardant d’un air inquiet.



L’un des policiers avait baissé les yeux sur le petit sac plastique que je portais, dans lequel on devinait clairement la présence des godes.



L’autre nous considéra l’un après l’autre, puis observa discrètement les seins d’Éloïse et ceux de Juliette, avant d’annoncer simplement :



Je tentai de le dissimuler à peu près à l’intérieur de mon manteau que je tins fermé par-dessus. Les deux flics nous saluèrent et s’éloignèrent. J’entendis l’un dire à l’autre :



Tandis qu’on reprenait notre marche, je répondis aux questions pressantes de mes comparses qui se demandaient ce qu’étaient ces petits hommes bleus et ce qu’ils voulaient. Je leur expliquai brièvement ce qu’était un policier et à quoi cela servait.


Nous parvînmes finalement à la voiture et reprîmes le chemin de chez moi. À peine installée sur le siège arrière, Juliette me fit part de ses sensations :



En me marrant, je lançai le sac par-dessus mon épaule, puis enclenchai la marche arrière. Et le temps que je sorte du parking souterrain, elles étaient déjà nues en train d’essayer leurs nouveaux jouets. Je tentai de ne prêter attention qu’à la route, mais les gémissements croissants qui montaient derrière moi me rendaient la tâche ardue. Et comble de tout, j’avais de nouveau la gaule. Pourtant j’avais pas encore pris les petites gélules du vendeur… Je me contrôlai en me disant que dans à peine quinze minutes nous serions tranquillement sur le canapé.


Arrêté à un feu rouge, je m’aperçus qu’une petite dame, passagère désolée d’un monstrueux 4x4 sur la file voisine de la mienne, avait les yeux braqués en direction de ma banquette arrière, tandis que son conducteur et probablement mari faisait des grands gestes au téléphone. Et elle admira pendant pas loin d’une minute avant de sans doute machinalement tourner son regard vers moi ; je lui adressai un petit coucou et un ample sourire, qui eurent pour effet de la colorer en rouge et de faire se remettre ses yeux dans le droit chemin. Elle jeta toutefois discrètement un dernier regard vers mes copines quand le feu passa au vert et que son char lunaire vrombit en nous aspergeant de bons gros gaz.


Juliette et Éloïse ne faisaient plus attention à rien, ni à personne. Elles se contentaient de s’insérer l’une l’autre leurs engins, puis de se les échanger en se complimentant. Je mis la musique, fort, du metal ; et j’eus un instant l’impression d’être dans un film apocalyptique.


Et pendant les dix minutes que dura le trajet, j’échafaudai des plans de fou furieux pour la soirée qui s’annonçait. J’avais au départ pensé à inviter du monde pour faire de la musique, ou des jeux quelconques. Eh bien, non ! J’allais profiter d’elles, simplement. Il y avait encore tant de choses que je voulais leur montrer…