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Temps de lecture estimé : 15 mn
05/04/08
Résumé:  Clermont-Ferrand : une crypte, un confessionnal. Delphine, dont les yeux verts s'assombrissent parfois.
Critères:  fh jeunes inconnu hotel cunnilingu pénétratio -humour -prememois
Auteur : OlivierK            Envoi mini-message

Série : Une bien délicate mission

Chapitre 03 / 06
Une fille aux yeux verts

Je suis un dieu de peu de choses, petit-fils du boss quand même, mais il en a beaucoup, dans notre Olympe située bien au-delà d’Alpha du Centaure. Il m’a chargé de lui trouver une mortelle, jeune, jolie, intelligente et vierge. Il a pris soin de préciser : vierge des deux côtés. Un vaisseau spatial m’a déposé en Corrèze (France) sur le plateau de Millevaches. J’ai passé la nuit avec David, un fort gentil garçon, qui vient de me conduire à Clermont-Ferrand, où nous nous sommes quittés.



xxx



Une jeune mortelle aux jambes fines patientait devant un arrêt d’autobus, mais un garçon la rejoignit. Trois filles passèrent en se hâtant ; je les suivis jusqu’à l’entrée d’un lycée. Elles y trouvèrent un troupeau de dadais et firent quatre bises à chacun d’eux. Elles n’avaient pas eu un regard pour moi.


Je remontai lentement jusqu’à la vieille ville pour visiter la cathédrale. Des murmures se glissaient entre les piliers de basalte car un prêtre y officiait devant six femmes. En sélectionner une pour le boss, quand bien même eût-elle été vierge, il n’y fallait point songer : elles étaient hors d’age. Dehors, je me sentis soulagé, comme libéré d’un malaise diffus.


Les interventions de la famille étaient devenues rares après les gamineries de la guerre de Troie, chacun se désintéressant de la suite une fois Ulysse de nouveau dans les bras de Pénélope. Le boss en a profité. Il voulait être l’Unique. Trop occupés à batifoler gentiment entre nous, nous n’avons pas assez pris garde à son voyage discret sur le Mont Sinaï. Nul n’est intervenu ensuite quand il s’est proclamé chef de guerre, ni lorsqu’il m’a confié une première mission de confiance en m’affublant du prénom de Gabriel. Et que cherchait-il, maintenant ? Cela ne lui suffisait-il donc pas d’être le seul à être adoré, sous des noms divers, et de voir les humains se massacrer pour sa plus grande gloire ? Et pourquoi leur avoir inculqué ce sentiment de culpabilité qui les fait vivre dans la terreur et mourir dans l’angoisse ? Ce que m’avait dit David à propos des dieux la veille au soir me revint en mémoire : un ou plusieurs, inutiles de toute façon.


Eh bien, ma décision était prise, j’allais désobéir, tout simplement. Demeurer sur terre, m’y fondre dans l’anonymat. Je poussai la porte de l’Office de Tourisme. Les hôtesses, fort aimables, me semblèrent délurées, trop épanouies pour être encore vierges. Mais après tout, que m’importait qu’elles le fussent, puisque le boss ne méritait pas que je travaille pour lui ? La brochure qu’elles me tendirent indiquait qu’au sommet du Puy-de-Dôme se trouvaient les ruines d’un ancien temple dédié à Mercure. Quant à savoir pourquoi les Romains avaient donné ce sobriquet à Hermès, elles furent incapables de me le dire.


En revanche elles me vantèrent les faits d’armes de Vercingétorix et m’invitèrent à visiter Gergovie. Je possédais sur cette bataille des informations de première main. Clio, la désinvolte au clito si sensible et aux souvenirs imprécis, qui m’a dit un jour qu’elle supporterait volontiers d’être violée si elle était certaine d’en avoir de beaux enfants, m’avait raconté la scène. Elle m’avait même invité ensuite à la jouer avec elle : Je serais une Gauloise, tu serais un soudard - quel drôle de mot ! Et elle riait, comme la petite folle qu’elle a toujours été, ma charmante cousine, primesautière et saute-au-paf comme pas deux. J’eus une pensée émue pour elle, et même un désir rétrospectif qui me conduisit à regarder avec convoitise les jeunes filles assises derrière leur guichet.



Elles l’ignoraient. Elles voulurent naturellement savoir ce qui s’était passé.



Elle cessa de rire, regarda ses collègues, rougit et ne répondit pas.



Je me suis reproché peu après de ne pas l’avoir invitée à déjeuner. Puis j’ai estimé que manger seul pouvait me permettre de faire d’autres rencontres. Il n’en fut rien.


Plus tard, devant la statue d’Urbain II qui prêcha la Première Croisade se trouvait un groupe de jeunes gens. Comme je m’approchais d’eux, une fille me héla :



Je crus devoir reprendre mon faux accent québécois et répondis que je venais de la banlieue de Montréal. Je compris que ces jeunes, qui me considérèrent aussitôt comme l’un des leurs, s’étaient donné rendez-vous dans le but de préparer une réunion internationale d’étudiants chrétiens. Cette conséquence imprévue de la mission que j’avais accomplie vingt siècles auparavant me fit sourire.


Avant de dîner dans une salle paroissiale et de coucher dans un ancien séminaire il était question de visiter la vieille ville. Ils comptaient naturellement le faire en groupe. Je voulus en profiter pour me rapprocher des demoiselles. Une blonde était gentille mais, me sembla-t-il, excessivement pieuse. Elle me demanda si le créationnisme et le fondamentalisme étaient vigoureux au Québec.



Elle me toisa d’un air bizarre et s’écarta de moi. Nous précédait une brunette au fessier potelé, que moulait une légère jupe bleue. Elle se retourna pour me regarder en riant. Elle avait des yeux verts. Le garçon qui était à côté d’elle lui saisit vivement le bras et lui parla à mi-voix. Elle se rebiffa, le pria de lui ficher la paix et quitta le groupe en trottinant. J’ai profité d’une halte devant une fontaine pour fausser compagnie aux autres, et j’ai reconnu ce sublime fessier rue Blaise Pascal. Blaise Pascal, un des pensionnaires amusants du royaume d’Hadès !



Et le gentil fessier fut remplacé par un mont de Vénus sur lequel un petit vent plaqua la jupe bleue. Quel trésor, dont je me délectais à l’avance ! Mais un pied mignon frappa sèchement le pavé.



Elle riait de bon cœur. Quand nous fûmes seuls dans la basilique, je mis une main sur son épaule. Elle ne bougea pas. Ma cuisse toucha sa hanche. Elle ne s’écarta pas. Ma bouche frôla sa chevelure et elle tourna la tête vers moi. Ses lèvres étaient fraîches. Entre elles je voulus glisser ma langue.



Nous descendîmes dans la crypte. Je me mis derrière Delphine, collai mon bas-ventre contre ses fesses et, glissant mes mains sous ses chauds biceps, empaumai ses seins. Elle frissonna et remua les hanches. La Vierge Noire, complice, nous souriait avec bienveillance. Je crus reconnaître ma lointaine cousine Isis. Delphine se retourna doucement et m’offrit sa bouche. Nos langues se caressèrent avec beaucoup de tendresse. J’avais encore une main sur son sein. L’autre tenta de se glisser sous sa jupe.



Et elle mit fin à notre baiser. Je bandais si dur que j’en avais mal et que ma démarche en fut raidie quand il nous fallut gravir les escaliers. Nous venions d’atteindre leur sommet quand nous vîmes les silhouettes des camarades de Delphine se dessiner en contre-jour sous le porche roman. Un confessionnal se trouvait tout près, j’y entraînai la jeune fille et j’en refermai la porte sur nous.


Nous étions dans le noir, le corps de Delphine tout contre le mien. Ses cheveux sentaient bon. Mes lèvres s’y attardèrent avant de frôler ses paupières et de descendre sur sa bouche. Les visiteurs déambulèrent sous les chapiteaux puis descendirent dans la crypte. La voie allait être libre pour nous échapper.


Mais un léger bruit attira mon attention : quelqu’un s’était agenouillé à côté de nous. Que faire d’autre que m’asseoir sur l’étroite banquette, mes genoux écartés enserrant ceux de Delphine ? J’avais les lèvres au niveau de son nombril. Je fis coulisser le panneau de bois et un visage se laissa entrevoir derrière la grille. C’était le garçon qui avait reproché à Delphine de m’avoir souri. Elle eut un geste de recul, comme si elle tentait de s’enfuir. Je serrai fermement les genoux et m’emparai de ses poignets. C’est alors qu’un murmure se fit entendre :



J’attendais la suite. In cauda venenum, pensais-je. Cela ne manqua pas :



Nos yeux s’étant habitués à l’obscure clarté, comme dit l’autre, je vis que Delphine affichait un air à la fois navré et indigné. Elle avait honte de ce pauvre garçon qui continuait à déblatérer, détaillant les turpitudes que cette dévergondée le contraignait à commettre.



Il m’a semblé plaisant d’entendre quelques détails. Je rapprochai mon visage de la grille, tout en laissant errer mes mains sur le corps de l’adorable Delphine, avec laquelle je venais d’échanger un sourire : la situation l’amusait, en fin de compte, elle aussi.



Je venais en effet de déboutonner ma braguette. Il n’était que temps de se débarrasser de ce pauvre type.



Et je refermai sèchement le panneau de bois. Nous étions de nouveau dans le noir. Nous entendîmes le garçon, sans doute interloqué, s’en aller au bout de quelques minutes seulement. Delphine s’est alors penchée pour déposer un léger baiser sur mes lèvres tandis que sa main palpait mon pénis, sans nul doute pour en évaluer la taille et la fermeté. Pour qu’elle se penche un peu plus, je lui chuchotai qu’elle pouvait avoir totale confiance, car j’étais sain comme peut l’être un dieu ou un archange. Mais l’exiguïté de notre abri ne nous permettait pas d’autres familiarités. Ma braguette refermée à contrecœur, j’écartai légèrement le rideau noir qui occultait la porte grillagée du confessionnal. Le garçon était descendu dans la crypte. Je me suis félicité de ne pas lui avoir infligé une longue macération par la prière car sa présence nous aurait barré la route.


Dehors il faisait beau. Le vent avait chassé les nuages. Nous nous tenions par la main et marchions très vite, éperdus de désir l’un pour l’autre. Les porches des vieilles maisons s’ouvraient sur des cours désertes. Des escaliers sombres devaient permettre d’accéder à des caves discrètes. Sous les toits, des greniers pouvaient nous accueillir. Où aller, et très vite ? Au fond de cette impasse aux pavés luisants ? Dans ce couloir ? Dans le bosquet touffu de ce jardin public ? Enfin, de l’autre côté du boulevard, un petit hôtel !



Dans l’ascenseur Delphine entrouvrit les lèvres comme pour dire quelque chose mais elle se ravisa. Elle respirait très vite, haletait presque. Elle se mordit l’ongle de l’index. Je ne lui pris pas la bouche, nous n’en étions plus là. La porte à peine refermée, nous étions aussitôt nus et nous nous jetions sur le lit. Elle ouvrit les cuisses et je fus en elle aussitôt. Chez moi. Bien enfoncé, gainé, palpé. Nous étions faits l’un pour l’autre.


Les doigts de Delphine agrippaient mes épaules. Elle voulait que mon thorax vienne écraser ses seins. Puis elle croisa les bras derrière mon dos et remua les hanches. Prenant appui sur mes genoux, je commençai un vigoureux va-et-vient. Son bassin vint à la rencontre du mien. Sans échanger une parole, nous sentions le plaisir monter, monter en nous vers une évidente apothéose.



Son vagin se contractait autour de mon gland. Longuement, je coulai en elle par de longs jets délicieux. La jouissance nous avait terrassés au même instant.


Je demeurai couché sur elle le temps de reprendre souffle et je basculai sur le côté. Le vert de ses yeux redevenu plus clair, Delphine s’étira et me sourit. Ses mains erraient sur mes épaules, ma poitrine, mon ventre.



Elle palpait avec ferveur les instruments de sa passion. J’allais donc très vite être en état de réitérer. Mais auparavant il était bienséant de rendre hommage à ce corps que je venais d’initier au plaisir. Les aréoles de Delphine étaient étroites et roses, ses tétons tout gonflés. Mes lèvres s’y attardèrent, je les tétai goulûment et même les mordillai, ce qui la fit frémir. De la langue, je câlinai son nombril. Elle mit ses deux mains de part et d’autre de mes tempes.



Je remontai jusqu’à ses aisselles pour les lécher, en regrettant qu’elles fussent rasées de près.



Mes mains saisirent ses poignets, la contraignant à demeurer immobile.



Ses yeux s’assombrirent, elle respira plus fort et remua les jambes. Je n’avais pas de quoi l’attacher, et il était trop tôt. Mais je savais que je le ferais un jour, et que je lui parlerais d’Andromède liée nue à un rocher, offerte au monstre devant surgir de la mer.


Je lâchai ses poignets et descendis sur ses petits petons. Hop, un coup de langue sur la plante du pied droit !



Un autre sur la plante du pied gauche.



Mes mains enserraient fermement ses chevilles. Son gros orteil dans ma bouche. Ma langue entre ses orteils. Son silence. Sa poitrine qui se soulève. Les poils luisants de son sexe, bijou rose et noir. Ma bouche dessus pour un interminable baiser. Ma langue qui se glisse.



Les deux mains de Delphine pesaient sur ma nuque. Des spasmes brutaux soulevaient son bassin. Mes lèvres pompèrent son petit clito et je revins en elle très vite, pour la besogner sauvagement.



Sa tête remuait de droite à gauche et de gauche à droite sur l’oreiller. Elle ne bougeait plus les hanches, se contentant de recevoir, docile, mes puissants coups de boutoir.



Mes lèvres sur sa bouche la firent se taire. Elle palpa ma verge et mes couilles.



Je baisai ses paupières et léchai la sueur de ses tempes. Le vrai sel de la terre, ai-je pensé.



Ses lèvres picorèrent mes petits tétons.



Elle mordit un peu, puis abandonna. Passa les jambes de part de d’autre de ma cuisse, s’écrasant la chatte sur mon genou. La frotta en se laissant glisser vers le bas, les mains palpant délicatement mes couilles et la langue bientôt dardée sur mon méat. Puis elle ouvrit la bouche.


La deuxième porte de son corps. Sa langue s’activait, ses lèvres aussi. Voulait-elle me conduire au plaisir ainsi ? Ses seins se balançaient. J’en saisis les pointes entre pouce et index et je pinçai, mais légèrement. Elle grogna et me pompa plus vigoureusement. Elle sentit très vite que j’allais jouir et releva la tête, gardant les yeux fixés sur mon gland qui palpitait. Et elle s’empala. Puis se souleva, prenant appui sur ses genoux, et se laissa retomber. Et recommença.



Ses gémissements s’amplifièrent alors qu’elle se penchait, frémissante, et que sa bouche cherchait la mienne pour tenter d’étouffer un cri qu’elle ne pouvait plus retenir.



Je giclai en elle pour la seconde fois. Elle se laissa retomber sur moi, secouée de spasmes incontrôlés.



Elle peinait à reprendre son souffle. Elle était radieuse. Elle n’allait pas tarder à balbutier des mots d’amour. Il est agréable d’y croire, de part et d’autre. J’étais déjà son chéri. Le danger était qu’elle devienne possessive et exige un contrat d’exclusivité. Certes, si l’on n’y met pas un peu de sentiment, la baise n’est qu’un exercice physique insipide, mais…


Mais en la voyant soudain songeuse je pensai que je me trompais peut-être. Et si elle allait plutôt être curieuse de vérifier si avec un autre… ?



Le vert de ses yeux devint, une nouvelle fois, un peu plus sombre et elle se mordilla l’index de la main droite.