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Temps de lecture estimé : 21 mn
17/06/08
Résumé:  Je vais rejoindre le groupe d'étudiants en ayant pris l'apparence de Nathalie. Au cours de la soirée, le plaisir physique s'accompagne d'une certaine détresse sentimentale - honteusement excitante d'ailleurs...
Critères:  grp jeunes inconnu copains jalousie noculotte odeurs préservati jouet échange partouze gangbang fantastiqu -fantastiq -groupes
Auteur : OlivierK            Envoi mini-message

Série : Une bien délicate mission

Chapitre 05 / 06
Coups de foudre

Je suis un dieu sans importance, petit-fils du boss quand même, mais il en a tellement, dans notre Olympe situé bien au delà de ce que vous nommez, mortels, Alpha du Centaure. Il m’a chargé de lui trouver une mortelle jeune, jolie, intelligente et vierge. (n°12119)


Un vaisseau spatial m’a déposé en Corrèze (France) sur le plateau de Millevaches. J’ai passé une nuit fort agréable avec David, un gentil garçon qui aime les garçons et qui m’a conduit à Clermont-Ferrand le lendemain matin. (n°12136)


J’y ai dragué les hôtesses de l’Office de Tourisme, notamment une blonde au corsage bien rempli, et j’ai rencontré ensuite un groupe d’étudiants chrétiens, dont faisait partie une fille aux yeux verts, Delphine, que j’ai retrouvée rue Blaise Pascal. Elle se croyait frigide mais elle a été détrompée par moi en trompant son copain, qui venait de nous avouer ses tourments et scrupules alors que nous nous étions réfugiés dans un confessionnal pour nous embrasser. (n°12442)


En devenant petite souris, par hasard, j’ai constaté qu’il m’était possible de prendre d’autres apparences que la mienne. Papy n’a donc pas ce monopole ! J’en ai profité pour prendre la forme de Delphine et rendre visite à la blonde de l’Office de Tourisme, Nathalie, en me présentant à elle comme étant ma propre sœur, moi-même étant censé avoir été arrêté par la police lors d’une manifestation hostile aux organismes génétiquement modifiés. Nous avons passé un excellent moment ensemble, comme peuvent le faire deux filles qui aiment les garçons, mais pas que les garçons. (12609)




Nathalie fit mine de retourner sous la douche.



Plus tard, alors que nous marchions côte à côte, elle me confia qu’elle avait l’impression que tout le monde se rendait compte qu’elle était nue sous sa petite jupe, et qu’elle sentait l’amour. Puis, soupçonneuse, elle me demanda si j’avais pour habitude d’essayer les futures copines de mon frère.



Et l’absurdité de la situation me sauta aux yeux. Chacun allait me prendre pour Delphine, et j’ignorais jusqu’au prénom de son copain ! Il me fallait de toute évidence retrouver mon corps de jeune homme et rejoindre le groupe devant le vieux séminaire. Comme je connaissais désormais la formule, il me serait d’ailleurs loisible de redevenir une fille quand je le souhaiterais, et je me promis de le faire dans le courant de la nuit. Nombreuses seraient alors les étudiantes dont je pourrais prendre l’apparence.


Mais quelle idée d’avoir demandé à Nathalie de m’accompagner ! Voilà qui compliquait tout. Elle n’allait pas manquer de faire les yeux doux à Delphine, qui n’y comprendrait rien. Il avait suffi que je me transforme en fille pour agir en dépit du bon sens. Je reconnus bien là l’inconséquence féminine. Mais ma mauvaise foi me fit aussitôt sourire : non, tout était de ma faute. Comment réparer ?



Delphine dormait profondément. Après m’être déshabillée et avoir remis ses vêtements là où ils étaient avant, épars sur la moquette, je m’enfermai dans la salle de bains.



Poitrine plate, tant pis ! Mais larges épaules, dont tant d’amoureuses ne m’avaient dit que du bien. Et ces deux bonnes vieilles poches qui pendaient sous la base de mon bon vieux pénis ! Un corps masculin a du bon, quand même. Un certain Sigmund Freud, pensionnaire impénitent du royaume d’Hadès, ne cessait de déblatérer sur l’intérêt d’avoir un pénis. Il ne disait pas que des sottises, finalement, ai-je pensé en m’habillant en vitesse.



La blonde porta ses deux mains à son gros sein gauche en soupirant d’aise, tant ma venue lui faisait plaisir.



Elle ne me tendit que ses joues de gros bébé. Elle voulait me prouver qu’elle n’était pas une dévergondée.



La confusion de la pauvre Nathalie me remplissait d’allégresse. Elle qui avait abandonné petite culotte et soutien-gorge ! Très visibles, ses tétons pointaient sous son chemisier. Elle me dit qu’elle était désolée mais qu’elle ne pouvait vraiment pas aller au séminaire avec nous.



Celle-là, ai-je pensé, quand j’en aurais l’occasion je prendrai son apparence, à défaut de son pucelage. Elle met du sentiment dans la baise, voilà qui doit pimenter un peu la gymnastique.



Elle loucha sur ses gros seins.



J’étais sévère et soupçonneux. La blonde était rouge de honte et d’inquiétude.



Je me fis indulgent.



Et elle est partie en trottinant, les fesses roulant sous sa jupe froissée. J’aime les filles en sous-vêtements quand elles n’ont que des sous-vêtements. Mais quand elles semblent normalement vêtues, là je les préfère sans dessous dessus.


Quelqu’un devait avoir le rhume des foins, car un éternuement proche me sortit de ma songerie. J’en avais déjà entendu d’autres. Où donc ? Ah, dans le parking souterrain pourtant presque désert, le matin même. Puis sur le parvis de la basilique. Et encore quand je cherchais un asile, en tenant Delphine par la main. J’aurais dû mieux prendre garde à ce petit bonhomme au visage chafouin. Manifestement, il m’espionnait.


J’avais vu juste : le type s’approcha de moi pour me dire que j’avais une mission à remplir et que je semblais l’avoir oublié.



Les services secrets du boss usent à l’envi de ce langage suranné, et ont la coquetterie d’y glisser parfois quelques alexandrins. J’aurais dû m’en douter, que Papy me ferait suivre. Toutefois, l’enrhumé m’avait délaissé lorsque j’étais sorti sous l’apparence de Delphine. Il ignorait donc que je pouvais me métamorphoser. Bon à savoir ! Naturellement, l’homme devait être incorruptible. Sauf par une fille, ou plusieurs. Ce James Bond au petit pied devait bien bander, comme tout un chacun. Au programme, un gangbang pour Bond ? Hé, hé, pourquoi pas ? En attendant, il fallait jouer profil bas.



Il avait réussi à prononcer ces derniers mots sans bafouiller. C’était un pro, un solide. Il s’éloigna quand il vit que Delphine s’approchait.



Elle commençait à se trémousser. Elle s’était légèrement soulevée, avait vivement remonté sa jupe. Le postérieur à même le métal - elle me dit que ça lui faisait froid aux fesses - elle retira en un clin d’œil un petit slip, bleu ciel celui-là, qu’elle me présenta posé sur sa paume ouverte, en offrande.



Mais elle vit que l’homme aux éternuements la dévisageait.



Elle n’avait pas besoin de me le demander. Son slip gisait sur la table et le garçon de café, un mortel aux cheveux gominés, eut un sourire quand il vint me demander ce que je buvais.



Delphine me rejoignit, son soutien-gorge - également bleu ciel, avec de la dentelle sur le pourtour des bonnets - se balançant au bout de son bras gauche. Elle le jeta sur la table.



Et voilà, déjà possessive. Vénus tout entière à sa proie attachée ! La soirée menaçait d’être encombrée. Je m’étais une fois encore mis dans une situation délicate. Et j’avais omis de l’informer d’un détail.



Et elle tourna les talons. Jolis, d’ailleurs, entourés qu’ils étaient par la lanière de cuir de ses chaussures d’été. Elle en oublia ses sous-vêtements, tant sa rage était violente. Je les mis dans ma poche et rejoignis Nathalie, qui était déjà en bas de son immeuble, harnachée de pied en cap, les pointes de ses seins effacées pas un opaque caparaçon.



Elle n’avait pas refait le lit. Elle vit que je le considérais très amèrement en hochant la tête de désolation.



Elle se demanda manifestement s’il lui fallait mentir ou non. Elle me regardait par en dessous.



Notre baiser fut long et humide. Elle avait la langue envahissante et frottait son pubis contre le mien.



Je me promis de longues délices la nuit durant, avec ces gros seins que maintes mains de garçons tripoteraient allègrement. Car ma décision était prise.


Nathalie me tirait vers son lit de la main gauche, tout en défaisant de la droite la ceinture de sa jupe.



Elle m’en montra la porte. Aussitôt seul et très vite nu je prononçai la formule :



Quels gros seins ! Quels jolis petits poils presque transparents autour de ma fente humide ! J’entrouvris aussi la porte. Nathalie dormait, évidemment. Je revêtis son slip, son soutien-gorge, sa jupe et son corsage. Je glissai les pieds dans ses sandalettes, en déplorant une fois de plus les chevilles un peu trop fortes mais personne n’est parfait. Comme j’avais la ferme intention de redevenir moi-même au cours de la nuit, j’écrivis ceci sur une feuille de papier :


Tu t’es endormie. Sans doute l’effet du coup de foudre ! Je n’ai pas voulu te réveiller. Je reviendrai bientôt. Tu ne perds rien pour attendre, sois-en sûre. Je confisque tes vêtements. Bises.


Il y avait sur une table basse un sac contenant force bizarreries mais dans lequel il restait un peu de place pour mes habits. Y mettre aussi le gode ? Et solliciter de Papy ma métamorphose, dans le dortoir des filles ? Holà, prudence ! Comment faire pour penser la formule, plus tard, afin de redevenir moi-même ? Mauvaise pioche, ce gode ! Être dépendant de piles électriques pour vibrer, voilà qui ne m’aurait guère enchanté. Mais le confisquer, lui aussi ? Oui, car priver Nathalie de cet indigne substitut était lui rendre service, et la trouver plus ardente à mon retour. Qu’elle cesse donc de se contenter de peu ! Le gode rejoignit mes vêtements et les dessous de Delphine.


Une dame me sourit dans les escaliers.



Dehors, l’enrhumé était appuyé contre un mur. Il eut un mouvement de surprise en me voyant, et en ne me voyant pas. Il regarda la fenêtre du troisième, haussa les épaules et reprit sa faction. La nuit était à moi.


Nous étions une bonne trentaine devant le vieux séminaire. Delphine était triste. Son copain avait un vilain rictus aux lèvres. On me demanda d’où je venais. Je répondis que j’étais Normande, ménageant ainsi l’avenir en me permettant de répondre approximativement à toute question trop précise.


Un homme d’age plus que mûr vint nous saluer et nous demanda de le suivre. Le réfectoire était une grande salle aux murs nus à l’exception d’un crucifix, avec en son centre une longue table et des bancs. L’homme s’installa au milieu et, d’un geste onctueux, nous invita à prendre place. Je me trouvais alors debout près de Delphine et de son copain.



Je me mis à côté d’elle. À ma droite vint un grand garçon aux cheveux courts et blonds, et au sourire chaleureux. Un autre se posa à côté de Delphine et se mit aussitôt à lui parler. Ils devaient se connaître mais elle ne répondait que par monosyllabes et ne cessait de regarder dans la direction de la porte, en se mordant la lèvre inférieure. Elle m’attendait, sans nul doute.


La question était de savoir si elle allait se consoler. De plus, elle devait être curieuse de vérifier si, grâce à ma rigidité de l’après-midi, sa frigidité n’était plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, je l’espérais fidèle. Étais-je devenu amoureux pour de bon, parce que je m’étais incarné en blonde sentimentale ? Je remis à plus tard le temps de l’analyse. Mon genou heurta, comme par mégarde, celui de mon voisin. Il me regarda, je lui souris un peu bêtement, il me dit que j’étais bien jolie et je lui répondis, encore plus sottement : merci, en minaudant. Il me dit se prénommer Alphonse. Fonce, Alphonse, enfonce et défonce ai-je pensé en pouffant de rire.



Ainsi, j’y allais franchement. S’il ne comprenait pas, c’est qu’il était lourd. Il était lourd. Mes agaceries qui suivirent le conduisirent en effet à me dire qu’il resterait chaste jusqu’à son mariage mais que c’était très dur.



Il changea de place. Delphine eut un sourire un peu triste.



Mon cœur fondit de tendresse pour elle. Mais le chef de table nous regarda d’un œil sévère car le silence s’était peu à peu établi et nous étions les seules à bavarder. Il a fallu se lever et remercier le boss pour le repas que nous allions prendre. Avant même de l’avoir goûté ! Et pourquoi le boss, seul ?


Après quoi, le type parla de la réunion qu’il fallait préparer. Ménager les susceptibilités de chacun, cathos de divers rites, protestants de diverses obédiences, autres sectes exotiques… Puis la discussion dériva sur des considérations logistiques. Je n’écoutais plus. J’avais envie de m’isoler et de redevenir moi-même, afin de voir si le visage de Delphine s’illuminerait, affichant ainsi sa joie de me revoir. Et parce que je redoutais qu’elle écarte un peu les genoux jusqu’à frôler celui de son voisin, et que celui-ci glisse une main sous sa jupe.


Et en même temps, pourtant, j’avais envie qu’il le fasse. Qu’il caresse ses cuisses frémissantes, qu’il se rende compte que nulle petite culotte ne protégeait ce trésor humide qui avait été à moi et qui ne l’était peut-être déjà plus. J’étais comme un enfant qui risque de casser son jouet en cherchant à en éprouver la solidité.



Ah, glisser ma langue dans cette oreille, en mordiller le lobe…



Le fait d’avoir pris son apparence et d’avoir batifolé avec Nathalie n’avait donc eu aucune conséquence pour elle, ce qui était parfaitement logique. Un garçon qui arrivait après l’heure vint s’asseoir à côté de moi. Il mâchouilla son pâté de tête et ses mots : il était Américain. Pas obèse pourtant, mais évangéliste. Persuadé que la terre avait été créée cinq ou six mille ans auparavant. Je n’ai pas cherché à le détromper. Mais lui cherchait à tromper sa douce fiancée, restée à Philadelphie. Il louchait sur mes gros seins et posait sa main sur mon bras en me parlant du dessein intelligent du boss. Je dissimulais mon envie de rire. En affirmant que Darwin avait tout faux il me tripota la cuisse. Il avait les cheveux roux et la main baladeuse. Je n’ai pas fait ma mijaurée, je l’ai laissée se balader.


D’autres retardataires venaient nous rejoindre, de temps en temps. Ils s’emparaient d’une assiette et de couverts, qui attendaient sur une table dans un coin, et prenaient place sur les bancs. Il nous fallait donc nous tasser. Mon voisin en profitait. Nos hanches se touchaient. Chaque fois que s’ouvrait la porte, Delphine regardait et semblait déçue. De loin, son copain la surveillait du regard, l’air mauvais. Son voisin lui parlait à l’oreille. Elle l’écoutait. Elle se mit même à sourire. Elle m’oubliait tout doucement et j’en étais malheureux.


Le repas se passa ainsi, en mets et frôlements un peu fades, faute de mieux. En revanche, le dessert fut grandiose.



Les ministres du culte ont aussi leurs faiblesses. Je connais même quelques vestales… mais je m’égare. Un pur délice, ces pets de nonne ! Je me promis de rencontrer cette fille au nom prédestiné car je n’oubliais pas tout à fait ma mission. La rumeur publique sollicita d’ailleurs le privilège de voir sœur Céleste afin de la féliciter, mais ce fut impossible. Il me fallut expliquer à mon voisin la raison de notre hilarité. Il me répondit que sa fiancée se prénommait Hillary, et lui Jimmy.



Et sa main se fit plus pesante sur le gras de ma cuisse. Mais le repas touchait à sa fin, lui aussi, et il nous fallut remercier le boss et quitter le réfectoire. Les responsables se réunirent pour prendre des décisions. Les autres avaient quartier libre. Il y avait un grand tilleul au milieu d’une pelouse qu’entouraient des arcades romanes. Ce séminaire jouxtait en effet un ancien cloître. Nos pas nous conduisirent sous l’arbre centenaire. Jimmy avait fort amicalement passé un bras autour de mes épaules et sa main pendait négligemment à peu de distance de mon sein généreux. Delphine et son nouveau galant nous suivaient. D’autres aussi.


Il régnait dans le soir une chaleur lourde. Quelques nuages noirs me rappelèrent que le boss ne m’oubliait pas. Le voisin de Delphine s’était arrogé le droit d’imiter Jimmy, et Delphine ne l’en avait pas empêché. Ils vinrent s’asseoir à côté de nous. La main de Jimmy s’était glissée dans mon corsage. Elle y palpait, sans ménagements superflus. Pour être plus à mon aise, j’ai appuyé mon dos contre sa poitrine. Il me poussa légèrement, pour trifouiller aux environs de l’attache de mon soutien-gorge, qu’il a réussi à défaire, non sans me griffer au passage. Puis il a empaumé mes deux seins en s’extasiant sur le volume de ces huge boobs. Après quoi, se ravisant et faisant sans doute appel à ses souvenirs, il les traita plus simplement de nice boobies et les tritura, comme pétrissant une pâte.



Je souffrais parce que l’autre avait posé ses mains de malotru sur la si douce poitrine de Delphine et que sa bouche s’égarait dans son cou gracile. Son copain regardait de loin. Il devait souffrir, lui aussi. Que n’intervenait-il, pour mettre fin à ce sacrilège ? Sinon, jusqu’où iraient-ils, ces deux-là ? Elle allait être déçue, elle allait redevenir frigide et ce serait bien fait pour elle. À moins qu’elle jouisse, comme avec moi, et qu’ainsi elle me trahisse honteusement.


Il m’était facile de tout arrêter. Il suffisait que je bouscule mon Américain, que je me lève, que je dise à Delphine : Il va venir, il pense à toi, il t’aime, il t’aime. Car il me semblait bien que je l’aimais.


Sous le chemisier beige, les mains du prédateur caressaient, pinçaient les pointes de ces seins écartés dont je connaissais tant la sensibilité. Le visage de Delphine était devenu farouche. La main droite du type abandonna la poitrine pour se glisser sous la jupe bleue. Il se pencha un peu plus, et lui murmura :



C’était épouvantable et pourtant… excitant. Et la main de Delphine ne pouvait que poursuivre le chemin qu’elle esquissait, pour aller à la rencontre d’un phallus déjà rigide. Comme était celui de Jimmy.


En moi comme en Delphine, il y avait tout simplement des organes qui voulaient fonctionner, jouir. Jouir !… Discrètement, derrière notre dos, nos partenaires d’un soir déboutonnèrent leur braguette. Le sexe de mon Américain était normal, sans plus. Circoncis. Le gland palpitait sous ma main, qu’il repoussa très vite.



Je ne voulais pas m’éloigner de Delphine. Si elle faisait jouir ce garçon, quitte à jouir un peu elle-même, il n’y aurait que moindre mal, pensais-je. Je n’allais pas la voir se tordre de plaisir sous le corps de ce type, crier sa jouissance, lui murmurer des mots d’amour auxquels je n’avais pas vraiment eu droit, moi, quelque temps auparavant. Mais alors je les dédaignais, fou que j’étais !


L’orage était là. La foudre fut attirée par le clocher de la cathédrale, tout proche. Le boss ne me faisait pas peur, protégés que nous étions par le paratonnerre, cette invention des mortels qui fut un pas important sur le chemin de l’incroyance en un dieu tout puissant et méchant. De grosses gouttes de pluie tombèrent bientôt, comme d’abondantes larmes. J’étais en train de perdre Delphine et je ne faisais rien pour empêcher cette catastrophe, car ma curiosité malsaine était plus forte que ma détresse. Je connaissais ce genre de vertige, auquel jamais je ne fus capable de résister.


Le dortoir était grand. D’autres couples nous avaient suivis. Sans même se concerter, les garçons rapprochèrent des lits, de manière à constituer un grand baisodrome, comme le dit Sébastien, ravi de sa bonne fortune. Sans doute avait-il envie de Delphine depuis longtemps ; mais il ne se montrait pas égoïste : elle lui servirait de monnaie d’échange. Et moi de même, pour Jimmy qui enleva très vite mes vêtements, qu’il jeta par terre. Sébastien avait ouvert le chemisier de Delphine et suçait la pointe de ses seins, en passant voracement de l’un à l’autre. Les doigts de Delphine palpaient la verge de Sébastien, déjà enveloppée de latex rose chair. Puis elle fut à genoux devant lui, la bouche ouverte, la langue à moitié sortie. Il avait ses deux mains sur les tempes de ma bien-aimée. C’était d’une horreur sans nom mais Jimmy me léchait, aspirait mon clito dilaté tout en glissant un doigt dans le sillon de mes fesses.


Eh bien oui, nous allions baiser, tout simplement ! J’avais envie qu’il me laboure, j’avais besoin d’un va-et-vient forcené dans cette intimité de fille devenue la mienne. Il serait toujours temps, ensuite, de redevenir le mâle que j’étais en réalité et, à mon tour, de posséder Delphine qui, déjà nue, allongée sur le dos, les cuisses ouvertes, commençait à gémir et balbutiait des mots indistincts, sous le corps de Sébastien.


Son pied touchait le mien alors que les garçons nous chevauchaient et nous besognaient avec véhémence. Je me demandais laquelle, de Delphine ou moi, allait jouir le plus vite. Ce fut moi, les doigts crispés sur les épaules de Jimmy. On me l’avait bien dit, que le plaisir d’une fille est plus intense que celui d’un garçon.


Delphine avait les yeux fermés. Lorsque la bouche de Sébastien s’approchait de la sienne, elle se détournait, refusant le baiser. Je lui en sus gré, m’imaginant que depuis que mes lèvres avaient pris les siennes, elle me les réservait. Nous étions cinq ou six couples, qui baisions côte à côte. Des garçons et des filles nous regardaient, qui n’allaient pas tarder à venir nous rejoindre : d’autres lits glissaient sur le parquet de chêne et venaient se juxtaposer aux nôtres. Des vêtements tombaient. Alphonse était là, debout, les yeux écarquillés. Le corps de Jimmy, secoué de soubresauts de plus en plus faibles, s’avachissait sur le mien. Je le repoussai, il bascula, les lèvres bientôt sur la poitrine de Delphine, que venait de libérer Sébastien, dressé sur les genoux et cherchant une autre partenaire. J’étais là ! Il bandait encore, et fort vigoureusement. Il n’avait donc pas joui à l’intérieur de Delphine, et j’en fus satisfait. Stupidement, car manifestement d’autres allaient le faire.



Il me piochait avec rage. Je crispais mon vagin, le resserrant tant que je le pouvais autour de son pieu vigoureux. Le butor ne m’attendit pas pour jouir. Tant pis, d’autres mâles étaient là. Sébastien ayant roulé sur le côté, un garçon abandonna le corps alangui de sa copine pour se coucher sur moi. Je lui dis de prendre une capote neuve. Il bandait un peu mou. Je n’eus pas envie de le sucer, je le repoussai en regardant Alphonse et je tendis la main. Il s’approcha, je palpai sa verge érigée sous ses vêtements.



Il fut nu très vite, sa verge bien droite, vite enveloppée et aussitôt en moi, alors qu’il poussait des grognements de bête. Il était temps : il avait failli jouir avant d’entrer !


Le copain de Delphine était devant nous, les yeux pleins de larmes. Delphine était sous le corps d’un autre et remuait la tête, les yeux fermés. Celui-là savait s’y prendre : ses mouvements étaient doux et amples. Un piston dans un fourreau de chair, une mécanique puissante. Le plaisir montait en Delphine qui accompagnait des hanches et des reins les va-et-vient de son partenaire d’un moment. La voir jouir sous le corps d’un autre était atroce et honteusement excitant.


Nos corps enchevêtrés se calmèrent peu à peu. Les garçons demandaient grâce, et un peu de temps pour recharger leurs batteries, comme dit l’un d’eux. Delphine dormait. Je n’avais pas compté les mâles en rut qui m’avaient chevauchée. Elle non plus sans doute. Dehors, l’orage s’était calmé. Dans le dortoir, la fête dionysiaque était finie mais la nuit allait être douce, des mains caressant çà et là des seins et des fesses, d’autres étreignant dans un demi sommeil des verges qu’elles feraient grossir une fois de plus, avec un peu de chance.


Un garçon s’était endormi en tétant mon sein, comme il devait sucer son pouce quand il était bébé. Son sexe était flasque sous ma main. Sortait-il de moi ou d’une autre ? Je ne savais pas. De Delphine, peut-être. Je me dégageai doucement, pour ne pas le réveiller, et je descendis pour humer. Ce n’était pas l’odeur de Delphine. Mais l’odeur de Delphine était désormais mélangée à tant d’autres !