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Temps de lecture estimé : 11 mn
16/07/08
corrigé 01/06/21
Résumé:  Le Blue Inn comme une impasse !
Critères:  2couples fbi inconnu nympho bizarre hotel voir exhib fellation pénétratio policier fantastiqu -roadmovie
Auteur : Maldoror      

Série : Cum, blood and bullets

Chapitre 10 / 13
"Baise-moi bébé..."

Cum, blood and bullets



10. « Baise-moi bébé… »






Le temps qu’elles se refassent une beauté, j’interrogeai brièvement Gros-Lard. La suite viendrait plus tard, lorsque nous serions enfin repus d’un bon repas de viande rouge. Nous risquions sans doute d’être repérés, mais j’en avais plus rien à foutre. La fusillade du rade me laissait penser que nous étions immortels. L’extérieur ne pouvait plus rien nous dérober, nous possédions la liberté absolue, précieuse et seyante comme un rubis sanglant au creux de nos paumes.


Le type s’appelait bien Jason. Frère maudit et victime d’une terrible sentence d’un dieu qui se foutait de la gueule de ses créatures. L’heure de l’Apocalypse n’était plus très loin et ensuite, viendrait l’ère des barbares, celle qui suit la civilisation. Les chiens se dévoreraient entre eux en hurlant à la lune sans personne pour les entendre.


Le frangin ne tarda pas à lâcher le morceau. Après son départ du bordel de Camp Valley, il s’était rendu à Peach Springs pour se faire un peu de fric au casino. Là, il avait joué la thune qu’il ne possédait pas et s’était rencardé sur un nom qui lui semblait familier, Loveless. Durant ses multiples escapades à Vegas, il avait gravité dans les sphères obscures des strips et des night-clubs. L’un d’entre eux, le plus connu, appartenait à l’un des pionniers du crime de la cité du vice. Il jouissait d’une réputation extraordinaire où se cotoyaient les stars et les individus les plus louches, au-delà de toute impunité. Donatella Loveless était sa fille. Elle avait récemment fugué avec son mec, une histoire d’amour très banale qui s’était terminée en tragédie… à Camp Valley. Je réalisai alors que celle que j’avais déposée à l’hôpital était la gamine d’un ponte de la mafia.


Jason avait alors « déconné », m’avoua-t-il. Il avait cherché à contacter Loveless et tenté de récupérer la prime offerte par le vieux, pas moins d’un million de dollars pour retrouver sa fille chérie. L’intendant qu’il avait eu au bout du fil l’avait alors fait longuement parler, histoire de s’assurer de l’identité de Donatella. Le reste n’avait pas tardé à suivre. Le Dixie. Les porte-flingues. Le massacre… Ainsi que je le soupçonnais, ils étaient venus pour lui. Et par sa faute, nous étions dans la merde…


La priorité. La seule. Retourner à Peach Springs et s’emparer de Donatella, notre passeport pour la vie. Nous avions une longueur d’avance, ils ignoraient tout de l’endroit où elle se trouvait…


Les filles finirent par surgir de la salle de bain comme deux diablesses. Nues et fardées comme deux collégiennes de sortie, elles commencèrent à choisir leurs fringues sous les yeux ébahis de Jason qui devait bander à mort. Leurs courbes étaient un régal pour les yeux, et chacun de leur geste était un hommage à l’érotisme. J’allumai une clope, et le temps qu’elles se décident, filai m’appuyer contre la cloison, à quelques centimètres de l’entrée. Le sourire aux lèvres, j’observai Polly faire la moue au déballage des quelques vêtements contenus dans le sac. Elle m’avait avoué son désir de rester nue à jamais, peu de temps avant la dernière fusillade. Un souhait qu’elle comptait bien exaucer. Je connaissais bien ma Polly…


Lorsque la porte s’ouvrit à la volée.

Je tournai subitement la tête.

La seule chose que je vis fut un poing massif s’abattre lourdement sur mon crâne.




* * *




Réveil pénible. Des étoiles plein les yeux, les tempes massacrées au marteau et un bourdonnement sous mon crâne.


Je décollai difficilement les paupières et fus aussitôt inondé par un rayon de lumière. Une chaleur étouffante consommait l’oxygène de l’habitacle. Les mains menottées dans le dos, je compris très vite que j’étais fait comme un rat. Prisonnier d’un enfoiré qui devait bosser pour les autorités d’un État qui avait subi notre soif de liberté à coups de flingues.


De toute évidence, je me trouvais à l’arrière d’un 4x4. Un grillage me séparait du chauffeur, un peu comme ceux qu’on trouve à l’intérieur des voitures pies. Mais le type qui conduisait n’avait rien d’un flic. Les biceps couverts de tatouages de taulard, il arborait les atours d’un bouseux sorti de sa campagne. Chemise à carreaux déchirée aux épaules, Stetson greffé sur la tête et lunettes noires de rigueur, il mâchouillait un cure-dent en écoutant un morceau de country. Un calvaire !


L’homme empestait la sueur. Je remarquai un canon scié posé sur le siège libre du passager avant. À côté de moi, Jason et sa graisse. Menotté lui aussi. Il me dévisageait, le visage empourpré par la chaleur suffocante.


Nous roulions sur la Nationale, sillonnant le désert depuis… depuis combien de temps, je l’ignorais foutrement.

Quant à Polly et Kelly-Ann, je pouvais toujours chercher.



Le chauffeur tourna la tête dans ma direction, découvrant une mâchoire carrée lardée de cicatrices.



Et il partit dans un rire graveleux.



Balayant l’air du poing, il chassa les mouches qui s’obstinaient à venir tournoyer autour de sa tête.



Il grilla une clope mexicaine.



Et je cognai du genou le dossier du siège devant moi. Je devenais fou, j’étais accroc.



Je sentis le sang bouillir à l’intérieur de mes veines. Un flot de haine qui s’écoulait de manière chaotique, prêt à emporter avec lui tous ces connards. Il était temps de faire le tri dans ce monde d’ordures.


Une dizaine de mouches se baladaient maintenant à l’intérieur du cockpit, pénétrant dans la bagnole par les fenêtres grandes ouvertes.



Bizarrement, elles se trouvaient de son côté, préférant sans doute sa peau tannée à la nôtre. Quoique la graisse de Jason devait être appétissante pour ce genre de saloperie.



Furieux, le type se retourna subitement, avant d’écarquiller les yeux.

Quelque chose derrière nous.

Grondement d’un moteur.

Je le vis subitement empoigner la crosse du canon scié et effectuer un coup de volant qui faillit nous envoyer valser dans le bas-côté.


Une Mustang venait de se ranger sur la gauche, à sa hauteur. L’homme accéléra. Billy aussi. Arborant son masque de terreur, il braquait le conducteur d’une seule main. La gueule d’un fusil à pompe pointait en sa direction.


En parfait pilote, le géant se colla portière contre portière avant d’appuyer sur la gâchette. Cela faisait bien longtemps que je savais ce qui allait se passer. Solidement accroché à la portière, je vis le crâne de notre chauffeur exploser sous mes yeux… pour nous précipiter dans le décor.


Bruits. Tonneaux. Hurlements. Jason.

Noir.


Lorsque je revins à moi, j’étais encastré dans un amas de ferraille, une forte odeur de gasoil dans les narines. Du sable à l’intérieur de l’habitacle, envahi par des particules de poussière flottant dans l’air. Le visage de Jason était enfoncé dans le grillage jusqu’au cou, la gorge tailladée. Un coulis de sang perlait sur moi. Je m’aperçus alors que je baignais dans une flaque d’hémoglobine, le torse couvert des éclats de verre du pare-brise et de la cervelle du chauffeur.


Le 4x4 se trouvait sur le flanc, échoué sur un océan de sable brûlant, au beau milieu du désert. La portière du haut ne tarda pas à s’ouvrir en grinçant. Billy y passa sa tête, grogna, et se dirigea de l’autre côté, laissant de lourdes empreintes à son passage. Je distinguai ensuite ses chaussures s’enfoncer dans la terre tandis qu’il s’arc-boutait pour coucher la voiture sur les roues. Je le sentis déployer une force surhumaine pour faire vaciller la berline. Une fois. Deux fois. Un hurlement.


Puis.


Une immense secousse et le 4x4 s’écrasa lourdement sur le sol. Je me hissai alors à l’extérieur en passant par la fenêtre, laissant quelques parcelles de peau sur le verre. Avant que Billy contracte ses muscles pour briser mes chaînes, ce qui me permit de déchirer mon tee-shirt sans manches pour libérer la figure d’Eraserhead sur mon poitrail.


Avachi sur le sol poudreux, je remarquai un filet de sang sur ma tempe. Putain de destin !


Le géant me tendit une main, m’aida à me redresser, et nous nous dirigeâmes vers la Mustang, arrêtée au milieu de la chaussée, le moteur ronronnant. D’épaisses traces de gommes striaient le bitume chauffé à mort par les rayons du soleil.


Je m’installai ensuite côté passager tandis que Billy faisait rugir la bête pour rebrousser chemin. Apparemment, la mort de son demi-frère Jason ne l’avait pas affecté.



Pour réponse, il sortit deux Bud d’une glacière et m’offrit la première en un grognement amical. Nos canettes s’entrechoquèrent. Lui, trinquant à je ne sais quel dieu oublié, et moi, remerciant les abysses de m’avoir offert un tel ange gardien…




* * *




Deux heures plus tard, nous arrivâmes au Blue Inn, les mouches pour compagnes. Visiblement, elles avaient choisi leur camp, se contentant de se poser sur le tableau de bord pour copuler ou se lustrer les ailes. Elles étaient là, sages, comme prêtes au combat.


La chaleur était un peu retombée en cette fin d’après-midi. Je ne souhaitais qu’une seule chose, c’était que cet enfoiré de chasseur se trouve encore dans les parages.


Muni d’un canon scié récupéré dans le coffre de la Mustang, je m’approchai de notre chambre sur la pointe des pieds. Les rideaux étaient toujours tirés, preuve que les lieux étaient encore occupés. Je plaçai ensuite mon oreille contre la porte et perçus un bruit étouffé, comme une plainte, un long gémissement.

Puis. Le cœur à cent à l’heure.

Je défonçai la serrure d’un coup de talon et effectuai un roulé-boulé à l’intérieur.


Le type, un colosse aux cheveux gris muni d’un catogan et au physique de catcheur, eut tout juste le temps de saisir son flingue, un Colt Python capable de me déchiqueter la jambe à cette distance. Je n’étais qu’à quelques mètres. Cet enfoiré prenait son pied en compagnie de Kelly. Elle, allongée sur la largeur du lit, la poitrine sanglée dans un soutien-gorge, les genoux au sol et le cul offert, parfaitement bombé. Lui, debout derrière elle, torse nu et le jean aux cuisses, en train de la limer comme un fou. Et visiblement, elle aimait ça. Les mains menottées, elle agrippait les draps en se mordant les lèvres, les yeux exorbités.


Polly, intégralement nue et dotée de ses platform-boots, reposait dans un coin de la pièce, à proximité de l’entrée. Les mains bandées avec un ruban adhésif, attachée à l’un des montants de la fenêtre au-dessus de sa tête. Sur sa bouche, un bâillon de scotch noir. Au-dessus de sa fente, sa délicieuse toison platine parfaitement épilée.


Profitant de mon élan, je m’étais redressé avec adresse. Torse nu moi aussi, affublé d’un pantalon de toile, je braquai le type de mon canon scié. Ce qu’il me rendait en retour avec son calibre, la queue toujours fourrée dans la chatte de la blonde, au bord de l’orgasme.


Sans cesser de menacer le type, je saisis un poignard militaire qui traînait sur la télévision – sans doute le sien – et reculai pour trancher les liens de Polly. Puis je pris de nouveau ma place à deux mètres du couple. L’homme ne disait rien, se contentant de me cibler du canon de l’arme. Il exerçait quelques mouvements de va-et-vient dans le cul de Kelly, comme partagé entre l’idée de jouir et celle de me coller une balle dans le cœur.



Avant de claquer la fesse du revers de la main.



Ma princesse enfin libre s’approcha à quatre pattes pour se loger à mes pieds, enserrant mes genoux, le regard inquiet.



Nouveau sourire. Et il enfonça brusquement sa queue au plus profond des entrailles de Kelly qui haletait à n’en plus finir.



L’étoffe glissa sur mes cuisses pour se loger sur mes genoux, libérant ma queue déjà raide. Une sensation étrange m’envahissait, comme s’il fallait que je réponde à ce curieux duel que venait de me proposer ce mec.

Il caressa sa barbe naissante en grognant.



Polly bâilla à s’en décrocher la mâchoire et, tout en astiquant mon membre dans sa paume, me prit dans sa bouche. Aussitôt, une vague humide et onctueuse courut dans chacun de mes muscles, telle une énergie renouvelée par cette fellation impromptue.


L’homme posa sa main sur le dos de la blonde et commença à cogner son bas-ventre contre ses fesses. Kelly en redemandait, elle adorait ça. Une excitation que je commençais à percevoir, moi aussi. Quant à Polly, la démonstration n’était plus à faire, tant elle me pompait avec ardeur. Gémissant à chaque mouvement de bouche, elle s’empalait sur mon dard en une vraie cochonne, faisant claquer son palais à grands bruits de succion. Tantôt elle crachait, tantôt elle avalait cette précieuse salive qui lustrait désormais ma queue sur toute sa longueur.


Lorsqu’elle se redressa pour s’allonger sur le lit à son tour, un filet de bave des lèvres jusqu’au menton, et se positionna dans la même posture que sa camarade de jeux. Les lèvres à quelques centimètres de Kelly, elle l’embrassait maintenant à pleine bouche. C’était incroyable, une scène digne d’un putain de film !


Elle me donnait entièrement son cul, les genoux sur le sol. Alors je saisis ma queue sans cesser de braquer le cœur du type, et la passai sur toute la longueur de sa raie, commençant à me branler onctueusement dans ce sanctuaire. Avant de glisser l’extrémité de mon gland au bord de sa fente.



Je m’exécutai lentement, enfouissant mon membre dans son orifice d’un léger mouvement du bassin. Puis j’agrippai sa lourde crinière de ma main et commençai à la chevaucher pour de bon, les sens en éveil. L’homme qui se tenait maintenant à un mètre de moi défonçait littéralement Kelly-Ann, percutant son cul avec brutalité.



Je poursuivis mon chemin entre ses cuisses avec vigueur, excité par le danger de se savoir dépendant du plaisir de ce type. À tout moment il pouvait décider d’appuyer sur la gâchette.

L’orgasme. C’était là qu’il fallait être attentif.


Tout en déchirant ma Polly qui roulait des pelles magistrales à sa complice, les mains sur ses joues, je surveillais du coin de l’œil cet enfoiré qui baisait à mort la bimbo. Contrairement à ce qu’il pensait, elle ne lui appartenait pas, elle n’appartenait à personne. Si elle décidait un jour de mettre les voiles, je ne l’empêcherais pas. J’aimais trop la liberté pour ça !


Polly succombait maintenant à chacun de mes coups de boutoir et j’étais sur le point de venir en elle.

Lorsque.

L’homme commit l’erreur de s’abandonner un instant à son fantasme, enfournant le canon de son arme dans le cul de Kelly-Ann pendant qu’il la tringlait. Il émit un râle, libéra visiblement son geyser dans sa fente…


Tir.

Impact.


Sa poitrine se désintégra sous le feu rageur de mon canon scié. Le colosse fut projeté sur le sol, quelques mètres plus loin, sous les plaintes incessantes de Kelly qui agonisait de plaisir, le souffle court.


Je me hâtai à mon tour de me retirer pour me branler dans sa raie sans les mains et lâcher quatre épaisses giclées compactes de sperme sur le cul de Polly qui persistait à jouer de la croupe, le visage enfoui dans les draps. Elle avait joui plusieurs fois et haletante, me scrutait du coin de l’œil, arborant aux lèvres un sourire qui témoignait de la fierté d’être avec un type comme moi.


Ma poitrine se soulevait lourdement à chaque respiration. J’étais en sueur, les reins ruisselants. Je contemplai les jets de foutre qui étaient venus s’étaler sur les fesses de Polly jusqu’aux omoplates. Le sperme dévalait maintenant la pente délicieuse de sa raie. Alors je pliai les genoux pour recueillir ce nectar dans ma bouche avant de le recracher au-dessus des lèvres des deux enragées qui, toute langue déployée, le laissèrent couler goulûment au creux de leur gorge.


Puis, me redressant, je lorgnai le cadavre du chasseur.

Les mouches le dévoraient déjà.