n° 12777 | Fiche technique | 16245 caractères | 16245 2693 Temps de lecture estimé : 11 mn |
08/08/08 |
Résumé: Nuit. 2.07 AM. Une chaleur suffocante. Sèche, agressive, de celle qui fait transpirer jusqu'à ce que la peau craque comme un parchemin. | ||||
Critères: #policier #fantastique fffh nympho bizarre voir exhib facial fellation pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Maldoror |
Épisode précédent | Série : Cum, blood and bullets Chapitre 11 / 13 | Épisode suivant |
Nuit. 2.07 AM. Une chaleur suffocante. Sèche, agressive, de celle qui fait transpirer jusqu’à ce que la peau craque comme un parchemin.
J’avais le ventre vide mais plus aucune envie de viande. La mort et le sexe étaient venus combler mes appétits. J’étais devenu un vrai charognard, une saloperie de vautour qui tournoyait autour de ses futures victimes. Le monde m’apparaissait maintenant peuplé de zombies, de morts-vivants qui couraient après la fin de leur existence pathétique. Le sexe n’était là que pour oublier cet instant fatidique, et cette fameuse « petite mort » que représentait l’orgasme s’apparentait à la déflagration d’un flingue, un avant-goût de ce qui les attendait inéluctablement. C’était là toute la symbolique du dernier gémissement du coït, de ce plaisir ultime. Le coup de grâce.
Finalement, notre trio ne faisait qu’être un peu en avance sur leur heure.
J’allumai la clope de Polly qui pénétra à l’intérieur du hall de la clinique. Nue, comme à son habitude. Martelant le carrelage de ses platform-boots. Son cul chaloupant à chaque enjambée, ses hanches berçant mon regard et domptant ma queue perpétuellement prête à la baise.
Ce n’est pas que je bandais sans cesse, mais, étrangement, je pouvais décider de mon érection à tout moment. Le désir et l’excitation faisaient partie de mon être, ils l’avaient envahi pour faire corps avec lui, l’avaient apprivoisé. Et comme s’il fallait donner corps à cette évolution, mon membre avait pris en puissance et longueur au fur et à mesure de mes parties de culbute avec Polly. À chaque fois, j’avais pu observer cet étrange accroissement de mon pénis qui, aujourd’hui, procurait plaisir et douleur à ma partenaire au moindre coup de reins. Bander sur commande avec une queue pareille, une gageure d’acteur porno. Et pourtant, c’était au-delà d’une mécanique, je n’avais pas besoin de me masturber pour entretenir ce désir. Il était là, en moi. Une forme de mysticisme m’avait gagné, j’en étais le flambeau et Polly mon sanctuaire.
Dans la main droite de Polly, un Colt Desert Eagle. Dans la gauche, le poignet cassé, la cigarette qui se consumait en libérant ses volutes de fumée bleutée. L’officier de sécurité qui était de service cette nuit la regardait approcher en silence, les membres pétrifiés. Cette créature qui avançait jusqu’à l’accueil derrière lequel il se tenait l’effrayait. Polly était pour lui une apparition dans la nuit. Les yeux exorbités, les traits crispés, les lèvres frémissantes, il faisait dans son froc. Je constatai alors combien Polly pouvait susciter la terreur. Elle était d’une telle puissance sexuelle que certains étaient incapables d’assumer. Cette énergie débordait de son corps, envahissait les pores de la peau de ses victimes pour mieux les dévorer. Incontestablement, Polly venait de déployer ses ailes ténébreuses.
Une fois à hauteur du visage de l’officier en uniforme, elle s’arrêta, le mit en joue. Enfouit le canon de l’arme dans sa bouche. L’homme suça sur son ordre. Puis elle appuya sur la gâchette sans un état d’âme. Une détonation étouffée parvint jusqu’à nous.
Billy, au volant de la Mustang garée sur le parking de la clinique. Moi assis sur le capot, une clope au bec, un Parabellum coincé dans mon pantalon et un fusil à pompe Benelli dressé dans ma main. Et puis Kelly-Ann sanglée dans son bikini US, assise entre mes cuisses, dos contre mon torse. Je sentais la chaleur de son cul ramper comme un serpent vers mon entrejambe. Je ne tarderais pas à la sauter de nouveau.
Elle avait manifesté une curieuse envie, un peu à l’instar de Polly lorsqu’elle m’avait avoué dans les chiottes du Dixie qu’elle souhaitait désormais rester nue. Miss America ne voulait plus qu’une seule chose, c’était se faire prendre par le cul. La sodomie serait la seule voie possible pour lui procurer du plaisir, un peu comme si les marques qu’avait laissées le chasseur à l’intérieur de son vagin ne pourraient jamais cicatriser. Certes, il y avait vraisemblablement déversé du plaisir, mais l’homme était mort en elle, m’avait-elle assuré, et elle ne voulait plus connaître ça. Et pour confirmer cette volonté, elle avait glissé dans sa fente un petit tube de métal chromé semblable au canon d’un revolver. Discret, il s’apparentait à un tampon métallique qui épousait à merveille la paroi étroite de son con et obstruait l’entrée de son puits de jouissance. En dénichant cet artifice dans le sac qu’avait préparé Polly lors de notre départ du Pussy’s, Kelly-Ann avait mis un terme à ce qu’elle était jadis. Elle avait condamné la dernière porte de son humanité normée pour se précipiter sur la voie sodomite des contre-nature. Et pour Polly et moi, ce geste portait une symbolique capitale. En agissant ainsi, elle venait de nous rejoindre dans notre odyssée.
Nous vîmes ensuite Polly disparaître à l’intérieur de la bâtisse. Le pas déterminé, elle jouait les nettoyeuses afin de nous permettre d’agir rapidement par la suite. Durant ce laps de temps où elle opérait dans les entrailles de la bâtisse, je caressai l’un des seins de Kelly-Ann. La bretelle de son soutien-gorge perlait sur son épaule pour se perdre sous la masse de ses cheveux épars. Le sein était ferme, plus imposant que la poitrine adolescente de Polly. Je pinçai maintenant le mamelon de la bimbo qui se mordait les lèvres en soupirant, les cuisses écartées.
Puis je caressai sa nuque d’un revers de main, soulevant l’épaisse crinière qui ondulait sur ses omoplates. Lorsque.
Mon cœur cessa de battre.
Un éclair.
Cette putain de spirale qui se dessinait sur ma nuque était là, sous mes doigts. Sombre et sanglante. Une sorte de trou noir, un vortex sur l’épiderme. Kelly-Ann était contaminée elle aussi.
Elle avait dit ça d’une voix langoureuse, les mains à plat sur ses cuisses et les lèvres dans mon cou. J’en avais terriblement envie.
Et je la repoussai pour armer mon Benelli.
Le géant grogna sous son masque et démarra le moteur. La voiture avait disparu lorsque nous passâmes les portes coulissantes du hall de l’entrée.
Juchée sur ses bottes en cuir noir, Kelly-Ann, les mains crispées sur ses deux flingues, ciblait pour préparer mon approche. J’avais avec moi deux furieuses guerrières, des fanatiques, celles prêtes à tout pour leur maître.
Coulant sur le mur derrière l’accueil, le sang et la cervelle éclatée de l’officier.
Je ne m’en souciai aucunement et nous déambulâmes dans les couloirs aseptisés du bâtiment. Les murs blancs étaient constellés par endroits d’éclaboussures et de taches d’hémoglobine. Traînaient ça et là les cadavres encore chauds des surveillants et infirmières de garde qui avaient eu le malheur de surprendre Polly dans l’accomplissement de sa mission. Plusieurs mouches sorties de nulle part nous précédaient, elles avaient déjà envahi leurs orbites et pris leurs âmes.
Ce fut au moment où nous arrivions vers l’escalier de service que les vantaux de l’ascenseur coulissèrent pour laisser paraître Polly. Une autre clope aux lèvres, elle riait aux éclats. Elle était d’une beauté parfaite, immaculée. Pour une fois, son épiderme était vierge des fluides corporels de ses victimes.
Je la rejoignis et, la saisissant par les fesses, la pressai contre moi en la décollant du sol pour l’embrasser à pleine bouche. Je sentis alors sa jambe coulisser entre mes cuisses pour mieux effleurer ma queue tandis que sa langue tapissait mon palais de salive.
Une fois arrivés, nous la suivîmes au hasard des couloirs pour pénétrer dans la chambre 545. Le corps d’un infirmier, éparpillé dans une flaque de sang, gisait dans l’encadrement de la porte, nous obligeant à l’enjamber.
Elle était là.
Donatella.
Nue. La chevelure rebelle. Déposée sur le lit, la couverture à ses pieds. Plusieurs drains reliaient ses narines et ses veines à des flacons disposés sur la potence. Elle sommeillait.
Alors elle s’approcha de moi, me plaqua contre le montant de la fenêtre d’un geste autoritaire et s’accroupit avant de dégrafer mon pantalon pour prendre ma queue dans sa paume. J’ignorais où elle voulait en venir mais décidai de m’abandonner à cette pratique savoureuse dont elle maîtrisait les secrets. Polly bâilla en déployant sa langue et engouffra mon membre dans sa bouche. Vorace, comme à son habitude. Polly me pompait comme une folle, pressée d’en découdre. Elle gémissait et me fixait dans les yeux pour mieux m’exciter, mon regard hypnotisé par son grain de beauté. Les va-et-vient s’accélérèrent encore, j’étais totalement à sa merci. Une main sur son crâne et l’autre serrant la crosse du Benelli, je la regardais me sucer avec toute la puissance qu’elle pouvait dégager dans ces moments-là.
Pendant ce temps, Kelly-Ann passait la paume de sa main sur l’étoffe de sa culotte. Debout à quelques mètres de nous, elle me jetait des œillades savoureuses en cambrant les fesses. Incapable de résister, je lui tendis la main. Elle s’en empara et la guida instinctivement entre ses cuisses. Humide. Elle n’en pouvait plus. Alors elle se mit à genoux aux côtés de Polly qui se dégagea de ma queue, un filet de salive aux lèvres.
Et ce fut au tour de Kelly-Ann de me sucer. Ouvrant la bouche, elle me laissa m’enfoncer en elle jusque dans sa gorge, éprouvant un hoquet au passage. Puis je commençai à me branler vigoureusement, sur le point d’exploser. La fellation dura encore quelques secondes avant que Polly ne tire la bimbo par les cheveux pour la mettre à quatre pattes. Polly s’installa au-dessus d’elle, dos contre dos et les cuisses écartées, les mains et ses platform-boots en appui sur le sol. Si bien que mes deux guerrières, dociles, m’offraient maintenant leurs orifices les plus précieux. Doté d’une incroyable érection, je m’approchai et glissai tout d’abord ma queue dans la fente de Polly qui succomba au premier assaut. Je commençai à peine et elle venait de connaître son premier orgasme.
J’y allai de quelques coups de hanches, faisant valser sa crinière abondante sur les épaules de la bimbo, avant de me retirer pour enfourcher le cul de Kelly-Ann en écartant légèrement le tissu de la culotte. D’un geste lent et assuré, je me glissai en elle sans cesser ma progression. Ses soupirs en disaient long sur son plaisir et je me mis en devoir de la culbuter plus sèchement une fois jusqu’à la garde. Après tout, elle m’avait dit être une parfaite sodomite. Je poussai encore en elle plusieurs fois pour la déchirer de part en part avant que Polly ne me repousse pour recueillir le nectar qui allait jaillir. Sans que je sache de quelle manière elle y parvenait, Polly était douée pour connaître le moment exact où j’allais jouir.
Elle se rua sur ma queue et l’engouffra en manquant s’étouffer.
Me suça.
Et je m’éparpillai dans sa bouche sans qu’elle n’en échappe une seule goutte. Ma semence était abondante comme elle me le montra par la suite, écartant les lèvres pour révéler un flot de liquide blanchâtre qui encombrait sa langue. Souriante, elle se leva, fit quelques bulles de sperme, et s’approcha lentement de Donatella.
La bimbo, elle, restait allongée sur le carrelage, la respiration saccadée. Elle tentait de se remettre d’un orgasme qui l’avait entièrement dévastée, me regardant comme si j’étais un extra-terrestre. Je pouvais y lire un sourire, une satisfaction, celle d’un plaisir si profond qu’on se sent obligé de remercier l’autre.
Pendant ce temps, Polly s’était penchée au-dessus du visage de Donatella. Elle approcha ses lèvres, lui ouvrit la bouche, et déversa le foutre à l’intérieur. Un épais filet de bave et de sperme s’écoula en élastique sur la langue de la jeune endormie, avant que Polly ne décide de mettre un terme à ce curieux spectacle.
Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase. Donatella qui avait avalé ma semence papillotait des yeux.
Revenue à elle, Miss América s’était relevée. Je constatai combien ses membres tremblaient encore de la vague qui l’avait emportée. Elle se réfugia dans mes bras et Polly accourut à son tour en m’enlaçant pour me couvrir de baisers mouillés. Tous trois, nous gardâmes le silence en observant ce réveil inattendu. Donatella bougea les bras, s’étendit de tout son long avec la grâce d’une chatte qui s’éveille, et s’assit en nous dévisageant.
Surprise. Un sourire inonda son visage.
Je ne comprenais plus rien. Elles… se connaissaient ??? Et puis… des sœurs ?? Et à quoi rimaient ces noms ? J’avais l’impression de me trouver au centre d’une nébuleuse sous coke ou acide. Un bad trip du genre de ceux que j’avais fait quand, plus jeune, je m’enfilais cacheton sur cacheton dans les soirées. Mais même ce genre de souvenir restait obscur. Je ne souvenais de pas grand-chose sur ma vie, jusqu’à mon putain de nom. Et je constatai avec horreur que j’ignorais tout de l’identité de mes chiennes de garde. La seule certitude, c’est que tout s’était effacé au moment où j’avais rencontré Polly. Je ne conservai de mon passé que le cauchemar de notre rencontre.
Avant de fondre en larmes.
Alors les trois garces cessèrent de s’embrasser à pleine bouche pour me rejoindre et me caresser à la manière d’une mère qui veut réconforter son gosse. J’avais lâché mon Benelli et m’abandonnai dans ces bras tentaculaires, mille doigts me fouillaient les cheveux, mille voix me rassuraient, me plaignaient, séchaient mes larmes. Lorsque Donatella mit un terme à ce chaos dans ma tête.
Verba poursuivit d’une voix solennelle.
Sur ces mots, Donatella souleva ses cheveux et révéla la grâce de sa nuque. Une spirale noire attaquait sa peau nue et blanche. Ce fut à peine si je remarquai l’essaim de mouches qui tournoyait maintenant dans la chambre de la clinique.
* * *
La suite fut un épouvantable cauchemar. Une tempête sous mon crâne, je les suivis jusqu’aux sous-sols où se trouvait la morgue. Elles semblaient heureuses de se retrouver et papillonnaient autour de moi en dansant et se léchant les babines. Tantôt elles s’embrassaient, tantôt se caressaient. Je ne maîtrisais plus rien, incapable d’exécuter le moindre geste qui put mettre un terme à cette pantomime.
Et lorsque je m’éveillai, j’étais face à un cadavre allongé sur une table coulissante. Celui d’une femme nue qui m’était familière. Debout en appui sur les épaules de Kelly-Ann, je vacillai en contemplant ce corps obsédant et fluet orné d’une épaisse cicatrice au niveau du ventre. Le casier était ouvert et le montant chromé tiré. Des sons étranges accompagnaient ce qui semblait être un rituel et Polly, accompagnée de Donatella me branlaient avec énergie au-dessus du visage de la jeune femme étendue là. Tout était flou, résonnait dans ma tête. Je ne sentis aucun plaisir au moment de l’éjaculation. Froid, glacial, sans passion. Je vis une semence blanchâtre jaillir de mon pénis pour venir percuter le visage de la morte en jets saccadés. J’avais peur, je hurlai… Et puis, et puis elle s’éveilla à son tour. À l’instar de Donatella. Et je la reconnus aussitôt. Sal.
Son nom scandé par les trois folles : Masochista.
La dernière sœur.