Comme je l’ai raconté dans le premier épisode de notre histoire, notre première expérience à trois fut, sur bien des plans, une surprise et une révélation. Sylvie ne m’a pas fait part spontanément de son ressenti. Je dois dire que je n’arrivais pas forcément non plus à aborder facilement le sujet. Il m’a fallu plus d’une semaine, après le départ de Vincent pour sa province, pour oser aborder notre soirée.
- — Ça fait une semaine depuis notre week-end avec Vincent et tu ne m’as carrément rien dit, ma chérie.
- — Qu’est-ce que tu veux savoir ?
- — Je ne sais pas, moi, tu n’as rien à me dire ?
- — Tu étais là comme moi, Éric, non ?
- — Oui, j’ai vu certaines choses mais bon…
- — Tu veux savoir quoi de plus ? Tu sais Éric, je peux t’en poser des questions aussi.
- — Tu veux me poser des questions aussi ?
- — Tu avais tout prévu, j’imagine ?
- — Pas du tout, Sylvie. Je ne te dis pas que je n’y avais jamais pensé mais ça s’est fait comme ça, assez naturellement. Est-ce que tu as aimé au moins ?
- — D’après toi ?
- — Sur le coup, je t’ai trouvé très offerte mais je peux me tromper…
- — Ça veut dire quoi, offerte ?
- — Tu t’es ouverte facilement à notre ami, donc je me dis que tu as dû aimer !
- — Tu veux savoir si j’ai aimé ?
- — Oui.
- — Vous êtes quand même incroyables, les mecs ! Tu me pousses pendant des années à un truc qui me semble contre nature, je passe à l’acte et maintenant tu me demandes si j’ai aimé… D’après toi ?
- — D’après moi oui, tu as aimé. Non ? Je me trompe, Sylvie ?
- — Qu’est-ce que j’ai préféré d’après toi ?
- — Là, je n’ai pas d’idée…
- — Eh bien, je te laisse y réfléchir.
- — Rien de plus ?
- — Si.
- — Quoi ?
- — Ça ne se dit pas.
- — Allez Sylvie, sinon je vais être jaloux.
- — Non, parce que tu vas m’engueuler.
- — Vas-y, je t’écoute.
- — Je ne m’attendais pas à ce que Vincent me lèche entre les fesses.
- — Tu n’as jamais voulu que je te le fasse !
- — Je sais, mais il y a un début à tout. Comme quoi parfois, il ne faut peut-être pas toujours demander ! En tout cas, c’est une caresse excitante, surtout quand il introduit sa langue dans le…
- — Ah ! Je vois que les tabous tombent les uns après les autres… Ma petite femme se dévergonde.
- — Plains-toi, mon amour.
- — Je ne me plains pas, je te suis extrêmement reconnaissant.
- — J’espère. En plus, j’ai beaucoup aimé sa discrétion le lendemain matin au petit déjeuner. Pas une parole déplacée, impeccable. Surtout que je n’étais pas à l’aise entre toi et lui au petit déj.
- — C’est vrai. Je t’avoue que j’ai quand même eu une petite appréhension quand on s’est retrouvés autour de la table comme si rien ne s’était passé.
- — C’est surtout moi qui aurais dû avoir une appréhension.
- — Je ne te cache pas que j’ai eu une érection d’enfer pendant tout le petit déj.
- — Ah oui ?
- — Je pense que je n’étais pas le seul.
- — Tu crois que Vincent aussi ?
- — Je suis sûr.
- — Je te vois venir, mon amour.
- — Qu’est-ce que tu vois ?
- — Tu me prends pour une idiote, ou quoi ? T’aurais bien aimé remettre ça ?
- — Euh ! Sincèrement Sylvie, je ne sais pas.
- — Tu me voyais déjà avec ma chemise de nuit ouverte et mes seins qui balançaient…
- — Pas du tout. T’es OK pour remettre ça, alors ?
- — Tu peux toujours rêver !
Je pars alors dans un éclat de rire et nous nous embrassons.
Ce qui fut pendant longtemps un fantasme vient de se réaliser. À priori notre couple va bien et rien de fondamental n’a changé.
Je me demande maintenant quand nous allons pouvoir remettre ça, Sylvie n’étant pas des plus claires. En effet, la prochaine fois que je vais dire à Sylvie que Vincent passe à la maison, je vais être soupçonné de vouloir organiser une « orgie » À dire vrai, l’envie ne me manque pas mais je pense qu’il faut amener ça le plus naturellement possible.
Mais je ne vais quand même pas attendre six ou neuf mois pour que Vincent revienne. Ma réflexion m’a amené rapidement à rappeler Vincent pour qu’il me dise ce qu’il en pensait.
- — Allô Vincent, c’est Éric. Ça va ?
- — Bien, et toi ?
- — Pas mal. Tu ne m’as pas appelé depuis une semaine.
- — J’ai eu un boulot pas croyable à l’agence, mais j’allais t’appeler.
- — Tu montes à Paris un de ces jours ?
- — Bah ! Moi c’est quand vous voulez. Enfin je veux dire, quand tu veux, Éric.
- — Coquin, va. Tant que tu y es, Vincent, tu devrais appeler Sylvie pour lui demander si tu peux monter…
- — C’est une suggestion ou une blague ?
- — Prends-le comme tu veux, mon ami.
- — S’il ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà mon billet de train, mais je me vois mal appeler Sylvie pour lui demander si je peux monter.
- — Monsieur est devenu timide. Je rêve !
- — Tu sais très bien qu’il ne s’agit pas de ça mais bon, je souhaite rester très respectueux des convenances. Je n’ai pas envie de passer pour ce que je ne suis pas. Mais évidemment, de mon coté, la question ne se pose pas. Je te confirme, Éric, si tu en as besoin, que je suis très motivé.
- — Je n’en doute pas. Comment fait-on ?
- — C’est à toi de me dire, Éric.
- — Sauf signe de Sylvie, on va temporiser. Je crois que tu as raison.
- — OK, à plus et bonne journée.
Plusieurs semaines sont passées sans que ma femme ne revienne sur le sujet, en dehors de quelques allusions lors de nos ébats nocturnes. Je n’avais pas envie de revenir sur le sujet, de peur sans doute de briser un quelconque équilibre.
Passés deux mois, la surprise est venue de ma femme.
- — J’ai demandé à ma mère de prendre les enfants ce week-end. Tu pourras les amener vendredi soir, Éric ?
- — Ça devrait aller, je ne quitte pas trop tard a priori.
- — Donc, je la rappelle pour lui dire OK pour vendredi soir.
- — Oui, ou samedi matin, faut voir.
- — C’est comme tu veux, mais Vincent arrive au train de 21 heures vendredi.
Cette dernière phrase me fait sursauter. Vincent ne m’a parlé de rien, alors que je l’ai eu au téléphone il y a deux jours, étrange.
- — T’as invité Vincent ?
- — Oui, je lui ai fait un mail hier matin. Il a vite répondu. En tant que femme de son meilleur ami, j’ai le droit de lui faire un mail, non ?
- — T’aurais pu m’en parler, Sylvie.
- — Pourquoi, ça te dérange ? Si tu veux, on annule !
- — Non, non, je dis simplement que ça me surprend… Mais finalement je trouve génial que tu l’aies invité.
- — À chacun son tour d’être surpris, mon amour, je pensais que ça te ferait plaisir de voir un de tes vieux amis.
- — Tu as bien fait, Sylvie.
Pour dire la vérité, j’étais soufflé de l’initiative de Sylvie. Je me suis empressé le lendemain d’appeler Vincent et de lui demander pourquoi il ne m’avait pas prévenu. En résumé, c’était pour lui évident que j’étais au courant. Il était désolé.
L’audace de Sylvie m’excitait profondément mais me rendait aussi curieux de la soirée que nous allions passer. Finalement je me sentais moins à l’aise que la « première fois », plus anxieux.
Le vendredi soir, Vincent arrive comme à son habitude avec un bouquet de fleur pour la maîtresse de maison et une bouteille de champagne. Je suis tendu et je sens que Vincent est un peu fébrile. Je n’ai absolument pas abordé le sujet de notre soirée avec Sylvie.
Sylvie est habillée normalement, avec une longue jupe et un chemisier. Ce dernier, couleur crème, est néanmoins assez transparent, juste ce qu’il faut.
La soirée passe lentement et nous parlons de choses et d’autres, des affaires quotidiennes de nos vies respectives… Je vois bien le regard de Vincent se poser sur la poitrine de Sylvie ou sur ses fesses quand elle se lève. Sylvie est par contre très naturelle, comme si de rien n’était.
Je décide d’attaquer le premier.
- — Tu as mis un chemisier transparent pour faire plaisir à Vincent, ma chérie ?
- — Un chemisier transparent ? Pas plus que les autres jours. Il est transparent, mon chemisier, Vincent ? dit Sylvie.
- — Un peu… lui répond Vincent.
- — Comment ça, un peu ? Il est transparent, oui ou non ? répète-t-elle.
- — Je ne sais pas te dire, moi, je n’ai pas le nez dessus ! À y regarder de plus près, oui, il est un peu transparent.
- — Qu’est-ce que tu vois alors, Vincent ?
- — Comment ça, qu’est-ce que je vois ?
- — S’il est transparent, qu’est-ce que tu vois ?
- — Un soutien-gorge blanc, dit Vincent.
- — Je crois que tu as raison, Éric, mon chemiser est transparent. Vincent le confirme. Ça ne vous plaît pas ?
- — Oh si ! s’écrie Vincent.
- — Rien à redire, ma chérie.
Sur ces entrefaites, je me lève pour aller faire le café. Je ne vois pas quelle tournure la soirée va prendre. Je n’ai pas envie de forcer la main à Sylvie même si je pense qu’elle a une idée derrière la tête. Nous avons bu très peu de vin, il ne faut donc pas compter sur ce "désinhibant", et Vincent a l’air un peu tétanisé.
Je rentre dans la pièce alors que Vincent discute avec Sylvie des prises de tête avec ses collègues de travail.
- — Le boulot, toujours le boulot, dis-je.
- — Eh oui, on se plaint quand on en a un et on pleure quand on en n’a plus, rétorque Sylvie.
Les lumières des appartements voisins s’éteignent les unes après les autres. Il est minuit et demi et je commence à bailler.
- — Je suis crevé, dis-je. Je crois que je vais aller me pieuter.
- — J’aurai bien fait un petit jeu moi. J’ai fait 800 bornes, ce n’est pas pour me coucher comme les poules, dit Vincent.
- — Ton copain n’aime pas les jeux de société. Tu devrais le savoir depuis le temps.
- — Bah oui, le Monopoly m’ennuie. À part les jeux de cartes, je m’endors. Et encore, faudrait jouer de l’argent.
- — C’est ça ,oui, on va jouer de l’argent entre nous, dit Sylvie. Tu ne vas pas bien, Éric !
C’est Vincent qui reprend la balle au bond :
- — Je vais vous mettre d’accord, celui qui perd a un gage. On fixe le barème maintenant.
Sylvie regarde Vincent, pensive, avant de reprendre la parole.
- — Quand tu dis gage, soyons clair, ça peut être débarrasser la table, servir un autre café… OK ?
- — Bien sûr, rétorque Vincent.
- — Si tout le monde est d’accord, on peut jouer ma chérie.
- — Voilà un jeu de carte. Un petit Uno, dit Sylvie. On sera mieux sur le canapé avec la table basse.
- — OK.
- — Un gage par tranche de 50 points perdus, propose Vincent.
- — On est d’accord, dis-je.
Le jeu est vite distribué et les points s’amoncellent sur la feuille de score.
- — Bon, après trois tours, Vincent a 57 points, Sylvie 52 points et moi 28. Le plus petit score donne les gages, ça vous va ?
- — On a le choix ? interroge Vincent.
- — Non, lui répond Sylvie.
- — Quant à moi, je donne un gage à Sylvie : tu débarrasses la table et Vincent va nous refaire un café.
- — OK pour le café, dit Vincent.
- — Tu t’en tires bien, de toute façon c’est toujours moi qui débarrasse, ajoute Sylvie.
Quelques instants après, nous refaisons les comptes après cinq tours. Je viens de me prendre une tôle, pris avec deux cartes à 50 points, ainsi que Vincent.
- — Vincent a 157 points, moi 98 points et Éric 128 points, dit Sylvie.
- — Donc, Sylvie donne deux gages à Éric, n’est-ce pas ? dit Vincent.
- — Et elle t’en donne deux aussi, ajouté-je.
- — Alors, quel gage t’ennuierait, mon chéri ?
- — Ne me demande pas de passer l’aspirateur, Sylvie !
- — Mais non, plus marrant. Fais preuve d’imagination, mon chéri !
- — Je vais chercher les croissants demain matin si tu veux.
- — Bof ! T’as pas mieux, Éric ?
- — Tu ne veux pas que je fasse la vaisselle aussi ?
- — On a un lave-vaisselle, c’est pas amusant. T’as pas une autre idée ? Alors Vincent, tu ne veux pas m’aider pour le gage de ton copain ? dit Sylvie. Il faut que j’en trouve deux pour toi aussi.
- — À chaud, je n’ai pas d’idée, lui rétorque-t-il.
- — Bon. Éric, lève-toi, dit Sylvie.
Je me lève machinalement.
- — Retire ton pantalon et ton slip. Et toi Vincent, tu fais la même chose.
La demande de Sylvie nous laisse coi.
- — Bah ! Alors Vincent, tu veux peut-être que je t’aide ? ajoute-t-elle.
Ce faisant, Sylvie fait mine d’attraper son pantalon.
- — C’est bon, je m’exécute. Un gage est un gage, dit Vincent.
Je m’exécute également.
L’ambiance est électrique. Sylvie nous surprend, je ne m’attendais sûrement pas à ce type de demande de ma douce Sylvie.
Vincent m’interroge une fois de plus du regard et, à part une moue dubitative, je ne sais pas quoi lui dire. Il paraît un peu gêné mais retire son slip. Je retire aussi mon slip et ne peut cacher une belle érection. Vincent étant debout, son sexe est à hauteur du visage de Sylvie qui n’en perd pas une miette. Sylvie ne fait aucun commentaire et distribue les cartes tout en regardant le sexe de Vincent.
Personne ne s’est levé pour baisser la lumière et il est difficile de cacher notre intimité. Vincent et moi sommes dans le même état.
Le tour suivant est une véritable débâcle pour les hommes.
- — Vincent doit adorer les gages, ma chérie ! 50 points d’un coup. Il en redemande ! m’exclamé-je.
- — Tu as raison Éric, mais tu perds autant que lui. Il va falloir que je vous donne des gages un peu plus durs, pour que vous soyez attentifs au jeu.
- — Je suis attentif, dit Vincent, mais je n’ai pas de jeu depuis le début de la partie. J’aimerais bien t’en donner, des gages, moi aussi !
- — Ça, je n’en doute pas. En attendant, c’est moi qui ai la main. Alors, qu’est-ce que je pourrais te donner comme autre gage, mon petit Vincent ? T’as pas une idée, Éric ?
- — À chaud comme ça non, j’ai pas d’idée.
- — Vous les garçons, qui avez toujours plein d’idées, vous me décevez.
Sylvie joue avec nos nerfs, sans bien savoir où elle veut en venir. En tout cas, c’est ce qu’il me semble. Jusqu’à présent, tout le monde a l’air de s’amuser, même si la tension est palpable.
- — Bon, j’ai une idée mais laissez-moi deux minutes pour faire une petite pause technique, dit-elle.
Nous regardons Sylvie quitter le salon.
- — C’est spécial ce soir, ne trouves-tu pas, Éric ?
- — Je ne sais pas. Ça me fait drôle d’être le sexe à l’air comme ça.
- — T’es pas le seul, mais je crois que ta femme a décidé de prendre la soirée en main.
- — De toute façon, je n’ai pas trop le choix. Si j’avais su… dis-je.
- — Elle ne t’a rien dit avant ?
- — Rien du tout. En plus, je n’étais pas forcément très à l’aise pour aller sur ce terrain. J’ai été un peu lâche par rapport à ce qu’il s’est passé la dernière fois.
Sylvie rentre dans le salon à ce moment et interpelle Vincent.
- — Alors, tu es prêt, Vincent ?
- — Bien sûr. Prêt à tout, lui répond-il.
- — Et toi, Éric, tu es prêt à tout aussi ?
- — Oui, pourquoi ?
- — Levez-vous messieurs. Voilà, comme ça. Je vois que la situation vous fait de l’effet.
J’observe Sylvie mais évite son regard. Je m’aperçois qu’elle a profité de sa pause technique pour retirer son soutien-gorge. On fait plus que deviner ses seins sous le chemisier. Vincent n’a pas pu ne pas le voir.
- — Bon, on fait quoi maintenant, ma chérie ? lui dis-je.
- — T’es pressé ?
- — Non, mais…
- — Mais quoi ? Puisque tu y tiens… Vincent, mets-toi derrière Éric.
- — Comment ça ? dit-il.
- — Je te dis de te mettre dans le dos d’Éric.
- — OK, c’est bon comme ça ?
Sur ces entrefaites, Sylvie se lève et prend la main de Vincent pour la poser sur mon sexe.
- — Eh, oh ! T’es malade ou quoi ? dit Vincent.
- — Le gage, c’est que tu vas masturber Éric, devant moi assise sur le canapé.
- — T’es pas sérieuse ? dit Vincent.
- — Bah alors, les gars ! Un gage est un gage, et vous devez en exécuter un tous les deux. Sinon, on arrête le jeu, OK ? Donc toi, tu le masturbes et Éric se laisse faire. Je vais même vous aider, dit-elle en entrouvrant son chemisier.
C’est le silence le plus total. Vincent ne bande plus du tout alors que je reste très en forme. Je finis par réagir.
- — Vas-y Vincent, je ne t’en voudrai pas.
Comme téléguidé, Vincent a saisi mon sexe et a commencé maladroitement à me branler.
- — Est-ce qu’il branle bien, ton copain ? demande Sylvie.
- — Sans commentaire…
- — Je trouve qu’il se débrouille bien, moi ! ajoute-t-elle.
- — Peut-être bien mais là, c’est pas mon truc, dis-je.
- — Tu vois, moi j’adore voir les meilleurs amis du monde se faire du bien. Et toi, Vincent, tu aimes ?
La question reste sans réponse. Vincent continue son geste et je dois avouer que j’ai les joues en feu. Il me masturbe lentement et j’essaie d’oublier que c’est sa main.
Sylvie ouvre encore plus largement son chemisier. Elle sent que, malgré mon malaise, je ne suis sans doute pas loin de jouir.
- — Stop, c’est bon, on arrête. C’est bien, les garçons !
Vincent est pourpre et furieux et moi plutôt mal à l’aise.
- — On continue à jouer. C’est super, les gages, non ? dit Sylvie.
Personne ne répond tandis que Sylvie redistribue déjà les cartes.
Ce qui devait arriver est arrivé, Sylvie se prend deux gages et c’est Vincent qui finit sans carte. Je m’interroge sur la réaction de Vincent.
- — À chacun son tour de rigoler, dit Vincent.
- — Je ne vois pas ce qu’il y a de marrant, Vincent, dit-elle.
- — Moi si. Pas toi, Éric ? dit Vincent.
- — Moi, j’attends de voir car Sylvie a une imagination débordante, ce soir.
- — Justement, j’ai envie de rêver, ajoute Vincent.
Vincent ne prend plus vraiment de gants avec Sylvie. Son ton a un peu changé.
- — Ah oui ! dit Sylvie. C’est-à-dire ?
- — Tu vas ouvrir ton chemiser et je vais te lécher les seins, tu sais, tes gros seins tout sensibles.
- — Ça, c’est ce que tu crois.
- — Non, j’en suis sûr. Un gage est un gage, non ? ajoute Vincent.
- — Peut-être, oui, mais qu’en penses-tu, Éric ?
Je suis un peu pris de court par la question de Sylvie. Ça m’excite. En même temps, le ton de Vincent me dérange. Vincent fait preuve de moins de retenue que la première fois, de beaucoup plus de fermeté. Je crois qu’il ne digère pas le gage précédent. Moi non plus, d’ailleurs.
- — Alors, Éric ? Tu acceptes que Vincent me lèche les seins ? Réponds-moi ! insiste Sylvie.
- — Avant, j’aimerais connaître le deuxième gage, lui dis-je.
- — Je ne vois pas le rapport, mon chéri.
- — T’as raison Éric, je vais donner le deuxième gage en même temps. D’ailleurs ils peuvent être faits dans l’ordre que vous souhaitez, voire en même temps.
- — Alors ? dit Sylvie.
- — Je voudrais que tu prennes le gode que tu as dans ton armoire et que tu te touches avec, devant nous, dit Vincent le sourire aux lèvres.
Vincent est vraiment gonflé. Je lui avais dit que nous avions ce type de joujou à la maison mais de là à en parler à Sylvie !
- — Pas de chance, Vincent, on n’a pas ça en stock, dit Sylvie d’un ton très ferme.
- — Menteuse ! dit Vincent.
- — Je te dis qu’on n’en a pas, n’est-ce pas, Éric ?
Je suis tenté de la contredire, mais quelque chose me retient.
- — Je confirme, Vincent. Sylvie ne ment pas, nous n’en avons pas.
- — OK, je vous crois, dit Vincent avec un grand sourire. En ce cas, on passe au premier gage, et puis on verra après pour le deuxième.
Sylvie me regarde et je lui fais un signe d’acquiescement. Elle se tasse un peu dans le canapé tandis que Vincent entreprend de lui déboutonner complètement son chemisier. Ses mains n’hésitent pas mais s’accrochent un peu sur les boutons. La posture de Sylvie, à moitié tassée dans le canapé, donne un volume encore plus impressionnant à sa poitrine.
Vincent se penche sur elle et commence méthodiquement à lui lécher le téton. Sa main droite titille le sein de madame, roule le téton entre ses doigts, soupèse, malaxe… Sylvie a instinctivement fermé les yeux et j’en profite pour éteindre les lumières du salon.
- — Non, Éric, rallume, s’il te plaît.
- — OK, dis-je en m’exécutant sans trop réfléchir.
Les soupirs de Sylvie me laissent penser que le plaisir fait son chemin. Sylvie se cambre. Vincent a deviné le changement d’état d’esprit de Sylvie. Son corps est beaucoup plus disponible.
Vincent se redresse, regarde Sylvie tout en continuant à lui caresser les seins. Il se rapproche d’elle et lui prend littéralement la bouche. Sa langue investit totalement sa bouche. Il relève la jupe et colle sa main contre sa culotte. Je vois ses doigts caresser le sexe de Sylvie, toujours à travers la culotte. Ses doigts glissent et s’aventurent sous l’élastique de la culotte.
Sylvie a un petit geste imperceptible ; au contact des doigts de Vincent, elle se relève légèrement. Il en profite pour lui retirer sa culotte. Sylvie l’aidant en se tortillant juste ce qu’il faut. D’un geste prompt, il lui retire également sa jupe. Leurs bouches restent soudées durant toute cette gymnastique.
La jupe retirée, Vincent plonge ses doigts dans le sexe de ma femme. Elle écarte instinctivement les cuisses comme pour mieux les accueillir.
Je me rapproche.
Il la masturbe de deux doigts, puis trois. J’entends le son caractéristique d’une femme trempée. Vincent retire ses doigts et les approche de la bouche de Sylvie qui détourne la tête légèrement. Vincent insiste un peu, et de sa main gauche force le visage de Sylvie. Il lui représente ses doigts. Les yeux toujours fermés, Sylvie commence à les lécher. Je sais que, habituellement, elle n’aime pas trop son odeur.
Il replonge dans son intimité. Sans qu’il ait à insister, elle lui lèche de nouveau les doigts comme un petit chat… Il sourit, replonge les doigts dans son intimité et la masturbe avec fermeté. Il ressort ses doigts, badigeonne les seins de Sylvie et recommence cette opération plusieurs fois.
À chaque fois qu’il replonge dans son sexe, celui-ci me paraît plus ouvert, plus liquide encore. Chaque nouvelle séance de masturbation fait monter les gémissements de Sylvie d’un cran.
Je la surprends à se toucher les seins pendant qu’il la doigte. Sylvie ne se contrôle plus. Ses yeux sont toujours fermés, je ne peux donc croiser son regard.
Cette fois Sylvie maintient le poignet de Vincent. Il ne peut dégager ses doigts et accélère sa masturbation. Sylvie gémit bruyamment, lève ses fesses et permet à Vincent d’aller plus loin et plus profondément. Elle halète littéralement.
- — Oui, Vincent, plus fort, plus fort, dit-elle. Lèche mes seins, lèche-les. Caresse-les, caresse, caresse…
- — Comme ça ? demande Vincent.
- — Oh oui, continue ! C’est trop bon. Je jouis, je jouis !
L’espace de quelques secondes, Sylvie s’est raidie, cherchant son souffle pour finalement retrouver un semblant d’équilibre. Je m’assois à côté d’elle et l’embrasse. Son souffle est court, sa main passe sur son visage comme pour retrouver ses esprits. Elle est partie loin, très loin.
Sylvie me rend mon baiser et susurre à mon oreille :
- — Ne m’en veux pas, c’est trop bon…
Cette soirée m’a réservé d’autres surprises, pas toujours bonnes. La suite de cette nuit pas comme les autres au prochain épisode.