n° 12922 | Fiche technique | 24096 caractères | 24096Temps de lecture estimé : 17 mn | 15/10/08 |
Résumé: Malgré ses bonnes résolutions, Charlotte a répondu à Vincent sur MSN, et commencé à le draguer par caméras interposées... | ||||
Critères: fh jeunes copains amour lingerie fellation | ||||
Auteur : Lilas Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : L'odyssée de Charlotte Chapitre 06 | Épisode suivant |
Résumé des épisodes précédents : Charlotte ne sait plus où elle en est, entre ses sentiments pour Vincent et son attirance pour Jean-Philippe, le père de sa meilleure amie. Elle décide de prendre de la distance, et se réfugie à Tours. Mais elle se surprend à chauffer Vincent par l’intermédiaire de sa webcam sur MSN… juste avant que sa connexion ne soit interrompue !
Mais c’est pas vrai !
Je sortis de ma douche à la vitesse de l’éclair, flanquant de l’eau partout. Le téléphone m’échappa des mains et rebondit sur le parquet. Merd… ! Je me penchai pour le ramasser et l’essuyai du mieux que je pus avec la couette de mon lit.
Je pus enfin coller mon oreille au téléphone, mais le regrettai amèrement en reconnaissant de suite le rire de mon interlocuteur.
Je fis une grimace et levai les yeux au ciel. J’étais en plus de ça très agacée contre moi-même, car mon cœur s’était mis à palpiter très fort dans ma poitrine.
J’avais froid, un comble ! Il devait faire plus de trente degrés dans ma petite chambre. Je dégoulinais de partout, il y avait déjà une flaque d’eau sur le parquet à mes pieds. Je retournai sous la douche qui avait continué à couler, tenant toujours de loin le téléphone, que j’avais branché en haut-parleur.
Je n’entendais pas grand-chose, avec le bruit de la douche, mais pas question de l’arrêter pour autant. Je poussai un soupir.
Je me promis mentalement d’éteindre mon téléphone dès que je sortirais de ma douche. Oui. Mais si Vincent appelait ?
Parler, parler ! Il n’avait que ce mot à la bouche ! Je rapprochai le téléphone de la pomme de douche pour couvrir sa voix.
Et vlan, je raccrochai. Avec un peu de remords. Oh, si peu. Je lui dirais qu’on avait dû être coupé par le réseau. J’ouvris le panneau, balançai mon portable sur le lit, et pestant contre les amants qui ne savaient pas rester à leur place, je repris le cours de ma douche.
Je me lavais les cheveux lorsque j’entendis cette fois mon interphone sonner. Put…, mais c’est pas vrai ! Ils s’étaient tous donné le mot ou quoi !
Je me rinçai vite fait les cheveux, tandis qu’un autre coup de sonnette retentissait. Et merde et merde et merde. Et si c’était Vincent ?
Je m’enveloppai dans une grande serviette et me jetai sur l’interphone comme une assoiffée devant un verre de bière.
Rien.
Rien.
Rien.
Mais la sonnette retentit à nouveau. Je fus saisie d’envies de meurtres. Il fallait relativiser. Peut-être que l’interphone ne marchait pas. Dans ce cas, il fallait que je descende.
Dans cette tenue ? Mais non, Charlotte. Réfléchis, voyons.
Autre coup de sonnette. Pfff. J’attrapai ma robe légère et l’enfilai sur mon corps encore mouillé. Puis j’enroulai mes cheveux dans une serviette, et sortis de ma chambre.
Arrivée en bas, haletante parce que j’avais descendu l’escalier en quelques secondes, j’ouvris la lourde porte en fer, et me retrouvai nez à nez avec mon voisin du dessous.
Il me répondit vaguement quelque chose en me regardant avec des yeux ronds, et je m’effaçai pour le laisser passer.
Bon. Vu la tronche qu’il me tira, ça n’avait pas l’air d’être si évident. En même temps, mes cheveux étaient dans une serviette. Sous cet angle, ce que j’avais dit était complètement con. D’ailleurs ça l’était sous n’importe quel angle, à tout bien considérer.
Il grimaça un sourire qu’il voulait sans doute poli, mais qui me fit flipper. Je déglutis de travers. Il me montrait sa clé. Bien sûr. Pourquoi aurait-il sonné chez moi ? Ce que je pouvais être tarte, quand je m’y mettais.
J’allais refermer la porte quand mes yeux tombèrent sur un paquet, par terre. Pas croyable, il y avait mon nom dessus ! Je le ramassai, abasourdie, remarquant qu’il n’y avait pas d’adresse d’expéditeur mais une faute à mon nom. La même chose que sur l’enveloppe kraft qu’on avait envoyée chez moi, il y a quelques semaines.
Wouah ! Une surprise ! J’espérais qu’elle serait meilleure que la première ! Je remontai chez moi, assez contente de l’attention qu’on me portait. Le paquet contenait une boîte de chocolats qui venait de la pâtisserie où j’allais toujours, parce qu’elle n’était pas très loin de chez moi. Ces chocolats étaient mes préférés. La personne qui me les offrait me connaissait donc très très bien.
Ce n’était plus drôle du tout.
Quand je suis stressée, je mange.
Ça tombait bien, j’avais un paquet de chocolats sous la main. Je me sentais vide, nulle, et farcie de kilos en trop. Ce qui ne m’empêchait guère de dévorer un par un les chocolats. J’en étais là de mes pensées – qui ne tournaient pas très loin, je dois l’avouer – quand je me rendis compte que :
1. J’étais avachie comme une grosse vache sur mon lit à mater une série insipide à la télé.
2. Je m’étais fichu du chocolat partout sur le menton.
3. J’étais toujours nue sous ma robe qui avait absorbé mon humidité et me collait désormais à la peau comme une moule accrochée à son rocher.
4. Je n’avais pas envie de bouger, alors qu’il fallait que j’appelle mon prof pour lui demander la date de notre vrai rendez-vous. (enfoi…, tiens !)
5. Ma boîte de chocolats était vide, c’était le stress intégral, et je n’avais plus rien de sympa à grignoter chez moi. C’est ce qui m’effraya le plus.
Driiinnngg !
Je sursautai. Encore l’interphone ! Je baissai le son de la télé.
Wouaah. Voilà que mon estomac jouait au houla-up.
Alerte générale ! Partie de jambes en l’air en vue !
Il rit un peu et je pressai le bouton de l’ouverture de la porte. Puis je raccrochai. Ça y était, je tremblais de partout. Bon. Ne pas céder à la panique. Je m’inspectai rapidement, dans un état second. Aïe ! Du chocolat sur ma robe, et sur mon menton ! Je courus dans ma minuscule salle de bain, et me débarbouillai le visage avant d’enlever ma robe illico presto.
Vite, ma lingerie !
Je farfouillai dans mon tiroir comme une malade, à la recherche de mon petit ensemble en soie rose que je réservais pour les grandes occasions. Ah, le voilà ! J’enfilai le soutien-gorge push-up, et le string coordonné. Rapide regard dans le miroir en pied de mon armoire. Mmm. Finalement, je n’étais pas une grosse vache. Ça m’allait plutôt bien, même.
Des bas maintenant, viiiite ! Re-farfouillement, dans le tiroir d’en dessous cette fois. Ah ! La galère ! Se pointer comme ça, à l’improviste ! Une femme ça se prépare, bordel ! Des bas, des bas… tiens, ceux-là étaient pas mal, blancs avec une très large jarretière en dentelle. Oh non ! Ils n’étaient pas auto-fixants ! Merde merde merde oui mais ils étaient trop jolis, c’était eux que je voulais !
Je les enfilai rapidement, manquant me péter la figure, tout en cherchant le porte-jarretelles qui allait avec. Voyons, il devait être par là… oui, miracle ! J’étais en train de finir de clipser la dernière attache quand la sonnette retentit. Quoi ? Déjà ! Ah non, ça n’allait pas du tout !
Course dans la salle de bain – c’est là qu’on apprécie d’avoir une chambre-studio de dix-huit mètres carrés – brossage de cheveux frénétique, parfum derrière les oreilles, les coudes et les genoux, un coup de déo sous les bras, et… tiens oui, partout sur moi.
Je me précipitai pour ouvrir, chopant au passage mon déshabillé rose transparent, et l’enfilant rapidement. Tant pis pour les chaussures. J’ouvris en grand la porte.
Bouche bée. Devant moi se tenait le voisin d’en dessous. NON ! C’était impossible !
Il me contempla des pieds à la tête, et une légère rougeur envahit son visage rond d’habitude si fermé.
Je refermai la porte de manière à ne laisser qu’un petit entrebâillement. Je regardai mon voisin de travers :
Le voisin se racla la gorge.
Je grimaçai un sourire totalement artificiel.
Bref moment de gêne intense. Rire nerveux.
La rougeur s’accentua sur le visage du voisin. Il remonta ses lunettes d’un geste vif, eut un vague sourire et sans rien ajouter, tourna les talons. Très vite. Je refermai la porte, accablée. Voilà. La nouvelle allait se répandre comme une traînée de poudre. Ma réputation était finie. Bon. Peut-être n’avait-elle jamais été reluisante, de toute façon.
Je mis mes sandales à talons hauts avec lenteur. Mon enthousiasme s’était envolé. On sonna à nouveau.
Derrière la porte, Vincent, un grand bouquet de fleurs à la main. J’en restai comme deux ronds de flan. Je croisai son regard bleu, brillant, attendri, et déglutis avec peine.
Il me sourit, et je n’ajoutai rien. Je reculai. Il entra dans ma chambre. Il sembla enfin remarquer ma tenue, et cette fois son regard changea de message…
Mon bas-ventre s’était réveillé, il avait faim. Mon cœur aussi avait faim. Faim de Vincent, de ses mains sur mon corps, de son regard couvrant le mien comme une couverture chaude. D’un geste lent, Vincent posa les fleurs sur ma commode, et me contempla longuement. Je ne bougeais pas. Mes membres commençaient à frissonner, d’attente, de désir. D’appréhension aussi.
Est-ce que je lui plaisais autant que lui me plaisait ? Je ne le saurais sans doute jamais. Entre nous, tout se consumait si vite. Le feu qui dévore emportait tout sur son passage, même l’amour que j’éprouvais pour lui. En ouvrant les yeux, un jour, je découvrirais que cet amour n’était plus que cendre. Que le désir aurait tout mangé dans mon cœur, sans rien laisser derrière lui.
Je m’approchai de lui, doucement. Il me regarda venir, une drôle de lueur dans les yeux.
Je ne souris pas, mais je pense qu’il dut lire mon regard.
Il les fit glisser le long de mes biceps, puis effleura mes seins qui se tendirent immédiatement à ce fragile contact. Je retins mon souffle. Il leva à nouveau ses yeux et me fixa intensément.
Vincent s’approcha davantage. Je sentais sa chaleur à travers sa chemise gris anthracite. Ses paumes, immobiles sous mon déshabillé fin, étaient appliquées à la peau nue de mon ventre, et me brûlaient.
Je louchai sur cette bouche, pleine et tendre, si proche de la mienne. Mais il ne m’embrassait pas… La respiration coupée, j’attendais, au bord du vertige, ce doux contact qui me ferait basculer dans un autre rêve…
Je ne bougeai pas, toute impatiente de sentir ses lèvres sur les miennes. Il les appuya enfin, très lentement, et pendant un tout petit instant, le temps parut se suspendre en plein vol. Puis il reprit sa course effrénée, comme déchaîné par ce semblant d’attente figée qui l’avait stoppé en plein élan.
Je me jetai contre Vincent, abandonnant là ma réserve et ma pudeur naturelles. Je le voulais contre moi, pressé tout contre moi, je voulais que lui aussi s’abandonne à mes caresses, à ce brasier qui nous dévorait tout entier.
Il me serra contre lui, m’embrassant à pleine bouche. Sa langue chercha la mienne dans un baiser pantelant et avide. Son souffle se mélangea au mien. L’odeur de son eau de toilette, de sa peau surtout, me fit un peu plus perdre la tête. Je sentis à peine une de ses mains couler dans mes cheveux dénoués pour me rapprocher davantage de lui, pas plus que je ne sentis sa cuisse dure pousser contre les miennes pour s’ouvrir un passage.
Nous titubâmes jusqu’au lit, mais restâmes debout juste à côté, incapables de nous résoudre à nous éloigner de nos bouches respectives, même l’espace d’une seconde. Je désirais Vincent, je l’aimais, je le voulais, plus rien d’autre n’avait d’importance. Le feu qui coulait désormais dans mes veines me criait de me laisser aller. Et la frénésie s’empara de moi. Je décollai mes lèvres des siennes, et le souffle court, je sondai son regard bleu, si émouvant, si possessif. Je m’assis, incapable de le quitter des yeux, et l’entraînai avec moi par les hanches. Il se laissa tomber mais contrôla sa chute et m’attira tout de suite contre lui. Le lit couina sous nos caresses et nos mouvements désordonnés.
Plus une parole ne fut échangée. Nos gestes intimes se relayaient sur nos corps, emplis de cette complicité que nous avions toujours partagée, sans le vouloir, sans le savoir. En un rien de temps, son jean ne fut plus qu’un souvenir. Sa chemise pendait sur le côté, simplement retenue par une manche récalcitrante. Je glissais mes mains partout sur son torse mat, plat et imberbe, tandis que Vincent embrassait mon cou, ma poitrine, touchait ma peau enfiévrée, frôlait mon string de ses doigts experts. De temps à autre, nous nous regardions, trouvant le courage de nous avouer par ce contact le désir qui nouait nos gorges et rendait nos corps durs et frémissants.
Je sortis son sexe de son boxer moulant, et le caressai amoureusement, avant de me pencher pour y porter mes lèvres, célébrant par ces baisers sa gloire et sa puissance. Vincent ferma les yeux, emporté lui aussi par le raz-de-marée qui bousculait nos sens. Je léchai son sexe bandé, le parsemai de baisers sauvages et tendres à la fois. J’avais chaud. Les images fragmentées de notre passion passaient et repassaient devant mes yeux fous, je ne voyais la scène que par saccades, comme des instantanés.
Sa bouche sur l’échancrure de mes seins. Une de ses mains dans mon string, paume contre le bas-ventre, pendant que ses doigts remuaient en moi, m’arrachant des cris. Un œil bleu me transperçant de sa beauté. Les tétons érigés de Vincent, que je léchai avec amour. Sa bouche rougie de baisers. Mes jambes, couvertes de ces bas sublimes. Une attache de mon porte-jarretelles avait sauté.
Puis Vincent me pressa très fort contre lui, et vint offrir ma vulve enflammée à son pénis affamé en écartant des doigts mon string rose en soie. Je fermai les yeux, à nouveau prise de vertige, tandis que le jeune homme rapprochait ses reins des miens et me pénétrait, lentement au début, puis de plus en plus vite.
Enlacés, le souffle court, nous n’avions même plus besoin de nous regarder. La jouissance montait déjà en nous, pressée, vacillant dans nos ventres nerveux, se diffusant dans nos membres tendus. Je me serrai encore plus près du jeune homme, nouant mes chevilles dans son dos pendant qu’il me pilonnait fébrilement. Mes cris et mes gémissements ne cessèrent plus. Tout mon être accompagnait les mouvements de Vincent, en rythme crescendo.
Ses cheveux balayaient mon visage, il se tenait maintenant au-dessus de moi, et me faisait l’amour avec tant de force et d’avidité que je sentis l’orgasme m’envahir, m’envelopper. Me faire défaillir.
Je me tendis vers Vincent, secouée de spasmes, grimaçant sous la puissance du plaisir. Mon amant ne tarda pas à venir, également, et finit par s’écrouler sur moi. Nous étions tous les deux hors d’haleine, couverts de sueur.
Bientôt émergea de ma plénitude une mauvaise impression, que je voulus chasser, avant de réaliser que dans le feu de l’action, j’avais complètement oublié le préservatif !
Il y eut un instant de flottement. Puis Vincent exhala un long soupir.
Il me lança un regard étrange, à la fois heureux et un peu lointain.
Je m’assis, très mal à l’aise, et essuyai maladroitement le sperme tiède avec ma couette.
Vincent me dévisagea avec intensité, attendant la suite.
Il fronça les sourcils, se redressa sur ses avant-bras, et sembla prendre conscience du carnage. Le lit était sens dessus-dessous. Son jean faisait un tas sur le parquet. Sa chemise était froissée et ne tenait plus que par un poignet. Mon déshabillé était mis en boule dans un coin du matelas. Un de mes bas avait glissé et mon soutien-gorge ne me servait plus que de redresse-seins. Mes mamelons libérés dardaient leurs aréoles encore frémissantes avec insolence. Un sourire éclaira le visage du jeune homme à cette vue, et il caressa d’une main légère la ligne bombée de mon sein gauche.
Devant mon air perplexe, il prit une mine plus sérieuse.
J’étais émue. Je ne fis que hocher la tête.
Mes paroles semblèrent alors capter toute l’attention de Vincent. Il me contempla gravement.
Je pris le temps de bien réfléchir à ma réponse.
Je me levai précautionneusement, courbaturée de partout. La vache ! En effet, ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu de tels égarements. Le cœur serré, je pensai tout de même que j’aurais bien voulu que ce ne soit pas avec Vincent, le roi des cœurs brisés.
Je me retournai vers lui, attentive. Le ton de sa voix m’avait alertée. Toujours dans la même position, il me fixa longuement, ses cheveux châtains, ébouriffés, tombant devant ses yeux bleus frondeurs.
Je lui fis un sourire incertain, essayant de prendre une contenance. Puis je haussai les épaules.
Il ne répondit rien. Pour éviter de m’appesantir sur le sujet, je me demandai ce que nous allions faire de notre soirée. Je cherchai l’heure des yeux, avant de me rappeler que je n’avais pas d’horloge chez moi. Je saisis mon portable et fus surprise de constater que j’avais trois appels en absence. Ils venaient tous de Jérémy, un très bon ami à moi. Bon sang, je n’avais strictement rien entendu ! Comment pouvait-on se déconnecter à ce point de la réalité !
Je consultai ma messagerie vocale :
« Salut Charlotte ! Je crois que tu t’fiches de moi, en c’moment ! J’viens d’voir passer Vincent tout près d’chez toi, alors chuppose que tu vas finir la soirée avec lui ! T’aurais pas oublié qu’on devait aller au cinoche ce soir ? Laisse tomber d’toute façon, tu préfèreras sans doute du sexe ! Heureusement que tu ne devais plus le revoir, ce pauvre con ! »
Clac ! Il avait raccroché avec fureur. Je regardai mon téléphone portable d’un air stupéfait, comme s’il venait de me mordre. La gentille messagerie continuait à parler de sa belle voix automatisée, me demandant si je voulais enregistrer le message. Sûrement pas ! Je tapai "3" pour l’effacer, désagréablement surprise.
Vincent me lança un coup d’œil surpris, avant de disparaître dans ma cabine de douche.
Mmm. Chouette alors.
J’ôtai mes dessous qui étaient dans un triste état, et mis de la musique. Puis je rejoignis Vincent sous la douche. Il m’attira contre lui, m’embrassa tendrement, et me massa le corps avec du gel douche, toujours en m’embrassant longuement. Nos yeux se croisèrent un instant. Nous nous contemplâmes, baignés par le jet puissant de l’eau chaude. Et je sus avec un cruel pincement au cœur que ça ne servait à rien de me bercer de rêverie.
Vincent ne m’aimait pas. Il ne m’aimerait jamais. Je le lisais dans ses yeux, là, à cet instant, sans qu’il en ait conscience. Il m’aimait bien, il adorait faire l’amour avec moi. Ça s’arrêtait là. Et j’étais sûre que ça ne changerait plus jamais.
Je lui fis un sourire que je voulus joyeux malgré tout. Autant savourer l’instant présent. Qui savait combien de temps je pourrais encore en profiter ?
Quand il s’accroupit devant moi et ouvrit délicatement mes cuisses nues pour venir lécher le clitoris gorgé de sang, je fermai les yeux, écoutant les paroles de la chanson en arrière-fond.
« Let the show begin, It’s a sorry sight, Let it all deceive, Now I’m, Pains in me that I’ve never found…»
L’eau ruisselait sur mon visage. J’entrouvris les lèvres pour expirer un gémissement de plaisir. La langue de Vincent jouait avec ma chatte trempée, la titillait. Le jeune homme happa mon petit bourgeon érigé dans sa bouche et le suçota. Un cri m’échappa. J’avais les jambes en coton…
« Let the show begin, Let the clouds roll, There’s a life to be found in this world, And now I see it’s all but a game, That we hope to achieve, What we can, What we will, What we did suddenly…»
Je me laissai gagner par la jouissance, par la nostalgie aussi, que provoquaient les paroles douces amères de Beth Gibbons, à travers le bruit de la douche. J’avais l’impression d’être engluée dans une atmosphère lourde, étouffante. Je me mordis les lèvres. Vincent continuait à me lécher le sexe, tenant doucement mes cuisses entrouvertes de ses mains habiles. Puis un coup de langue plus violent me prit au dépourvu, et je jouis longuement, tremblante sous l’eau brûlante.
Des larmes perlèrent à mes paupières closes, mais le jet d’eau les entraîna immédiatement.
« But it’s all just a show, A time for us and the words we’ll never know, And daylight comes and fades with the tide, And I’m here to stay…»
A suivre