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Temps de lecture estimé : 32 mn
14/10/09
Résumé:  De l'art et de la mise en scène d'un ballet aquatique...
Critères:  ffh fbi jeunes grossexe vacances sauna danser fdomine voir intermast fellation pénétratio -totalsexe -hff
Auteur : Couplemelangiste            Envoi mini-message

Série : Fragments amoureux d'une libertine

Chapitre 03 / 09
Disco Girl

Résumé du chapitre précédent : Après le stratagème de l’orgasme volé et dévastateur dans le jacuzzi, Tiphaine continue de tendre ses filets autour de Charles.



Alors que j’arrive bonne dernière ce matin au petit-déjeuner pour faire mon effet, je laisse bien constater à tout le monde que je suis d’une humeur étrange. De fait, j’ai dormi comme un loir et si je suis en retard, c’est que j’ai eu un mal fou à me tirer des bras de Morphée. J’ai les yeux brillants (de collyre) comme si j’avais pleuré. Julia et ma mère me posent quelques questions concernant ma santé. J’y réponds de façon évasive en fixant Charles bien droit dans les yeux d’un air étrange. Il pique du nez dans son assiette aussitôt en chipotant ses céréales. Il est pâle et semble avoir mal dormi. Pauvre chéri. Je m’en veux un peu de mon stratagème.


Daniel et mon père se sont abstenus de poser des questions, sachant qu’ils n’aimeraient peut-être pas connaître la réponse à un problème de femme. Ils ont simplement pris l’air idiot des hommes dans ces cas-là. Pour parfaire le rôle, je n’ai pas touché à la corbeille de croissants – alors que je suis affamée – et me suis contentée d’un café noir et sans sucre, en regardant Charles méchamment de temps à autre. À la fin, comme on me proposait de rester au chalet, j’ai feint d’aller un peu mieux. Et je me suis fendue d’un rictus qui a pu passer pour un sourire.


Nous sommes partis skier tous les deux, comme hier. Dans les œufs, je ne lui adresse pas la parole autrement que pour le strict nécessaire et sans le regarder. Il fait des tentatives amicales qui s’écrasent lamentablement contre le mur de silence que je lui oppose. Ce n’est qu’à l’heure du déjeuner que je lui adresse enfin la parole directement :


– Tu comprendras bien, Charles, qu’après ce qui s’est passé hier soir, je suis très fâchée !

– Oui, je sais… J’ai été complètement stupide, mais je te trouvais tellement belle que je n’ai pas pu m’en empêcher. Et j’ai cru un moment que tu étais éveillée !


Je ne fais même pas mine de l’écouter.


– Je suis d’autant plus fâchée que toi aussi, pour tout te dire, tu ne m’étais pas indifférent. Je me disais même que peut-être tous les deux, nous aurions pu prendre le temps de nous connaître mieux, et qui sait…

– Ah bon ?


Il a dit ça avec une minuscule lueur d’espoir dans les yeux.


– Mais c’est trop tard maintenant. Tu as tout gâché, dis-je en soupirant. Tu m’as énormément déçue. Pire que ça, tu m’as dégoûtée.

– Je suis vraiment désolé, Tiphaine, que faut-il faire pour que tu me pardonnes ?


Je laisse passer de longues secondes sans lui répondre, les yeux fixés sur le glacier derrière lui. Puis je le regarde droit dans les yeux.


– Amène-moi en boîte ce soir, aux Caves, je te dirai alors ce que j’attends de toi.


Il paraît surpris et rassuré à la fois.


– D’accord, dit-il, soulagé.

– Mais je te préviens : tu feras exactement ce que je veux que tu fasses, et sans discuter.

– Je…


Je le coupe aussitôt.


– Sommes-nous bien d’accord ?

– Euh… Oui, sans doute.

– Non, il n’y a pas de doute, Charles. Tu m’a demandé ce qu’il fallait faire pour te faire pardonner et je te le dis. Avons-nous un pacte, oui ou non ? Si c’est non, je serai obligée de rentrer au chalet encore plus contrariée que ce matin, et forcée de répondre aux questions qu’on ne manquera pas de me poser. Si c’est oui, nous ne parlerons plus de cette malheureuse histoire.

– C’est oui ! Je te le promets. Ne t’inquiète pas.

– C’est pour toi que je m’inquiète, Charles.


La paix enfin scellée, je peux reprendre mon rôle principal. Nous nous sommes amusés comme des fous pour le reste de la journée. Et j’ai même invité un petit groupe de surfeurs suédois rencontrés sur les pistes à nous rejoindre en boîte ce soir. Il y a dans ce tas de grands nordiques blonds, une petite mignonne qui s’appelle Olga et j’ai bien vu que Charles avait un gros ticket avec elle.


Mais ces gaudrioles ne sont qu’un en-cas, pensais-je en me déchaussant devant le chalet. Le plat principal, c’est quand même Daniel Trent… J’ai pu me rendre compte hier soir que ce n’était pas joué d’avance en observant la scène passionnée avec sa femme. Que pourrais-je bien apporter à un homme comme lui qu’une femme comme Julia ne lui donne déjà ? Hum… Pas facile. Je pourrais toujours m’entraîner à la pipe profonde, mais pour ça je manque de sparing partner. Et si je peux toujours essayer de me dégourdir sur la queue de Charles, il boxe dans une catégorie qui risque fort de disloquer ma mâchoire avant même qu’il atteigne ma gorge et ce serait seulement alors pour mourir d’étouffement, les voies aériennes très très encombrées ! De plus, je ne suis pas sûre qu’il faille se risquer sur un terrain où la comparaison ne serait pas à mon avantage… Julia a placé la barre haut.


Exit donc la gorge profonde… Que je me promets quand même d’ajouter à mon futur répertoire. Il me faut réfléchir à autre chose !



XXX



Si j’aime la viande des Grisons, les pommes de terre et le fromage séparément, le rituel de la raclette au restaurant où nous sommes tous allés dîner ce soir m’ennuie profondément, mais je m’y prête de bon cœur à coups de vin blanc. Julia est sublime, ce soir. Cela devrait me mettre de mauvaise humeur, mais je la trouve fondamentalement sympathique. Contrairement à ce que j’avais pu penser, elle n’essaye pas de m’écraser de son élégance ou de sa classe, mais s’applique à me mettre en valeur chaque fois qu’elle le peut. À croire presque qu’elle a une idée derrière la tête.


Elle a frappé à la porte de ma chambre tout à l’heure pendant que je me maquillais devant la glace. En passant la tête, je lui ai demandé quelques secondes de patience, rapport que j’étais à poil.


– J’ai une petite faveur à te demander, glisse-t-elle à voix basse, me disant de prendre mon temps, mais en regardant autour d’elle si personne ne vient.

– J’en ai pour un instant.


Je me vote illico des félicitations pour avoir emporté mes petites folies et j’enfile rapidement un string en fine dentelle noire presque transparent et brodé à la ceinture d’un liseré de petites roses rouges. J’ai aussi le soutien-gorge assorti. Je lui ouvre.


– Pardonne ma tenue, mais j’ai eu l’impression que tu étais pressée d’entrer.

– Non, non, aucun problème, entre femmes tu penses bien… Je voulais juste te demander une petite faveur.

– Oui ?

– Savoir si je pouvais utiliser ta terrasse pour m’en griller une petite en cachette.

– Et attraper la mort en même temps ? Il fait un froid polaire !

– Oui, mais c’est le seul endroit où mon fils et mon mari ne penseront pas à me chercher. Ils détestent que je fume.

– Assis-toi, je ferme à clé, il y a un cendrier sur la commode.


Elle s’assied au pied de mon lit, les jambes repliées sous elle, pendant que je continue de me maquiller devant la glace. Elle allume sa cigarette en me remerciant et se lance ensuite dans une espèce de monologue qui n’engage qu’elle, sachant très bien que mon travail minutieux demande une concentration de tous les instants.


– Daniel a beaucoup fumé à l’époque, mais comme tous les fumeurs repentis il ne supporte plus l’odeur du tabac. Alors je me cache comme une gamine. Tu es très belle, Tiphaine ! Nous fumions pas mal d’herbe aussi à l’époque quand nous vivions en Afrique.

– Ça, j’aime bien, dis-je en riant à la glace. Mais seulement s’il y a un bel homme à côté de moi. Ça me rend toute chose.

– C’est pour ça que je fumais toujours avec Daniel, répond-elle en me faisant un clin d’œil en riant. Ce string est ravissant !

– Merci.


Je ne peux tout de même pas lui retourner le compliment pour celui que je l’ai vue ôter si élégamment la veille. Ni lui dire que visiblement elle n’a pas besoin de Marie-Jeanne pour s’envoyer en l’air… Pour la tester un peu, je lance :


– Si on a l’occasion, on pourrait peut-être s’en fumer un petit, toutes les deux, avant la fin du séjour ?

– Quand tu veux ! me répond-elle en souriant. Comment fait-on pour les hommes ?

– Si on est toutes les deux, on n’en a peut-être pas besoin.


J’ai lancé ça au hasard.


– On pourrait effectivement se tenir chaud, dit-elle en me regardant dans les yeux d’un sourire coquin.


Je manque de me crever l’œil avec mon crayon. C’est infernal cette famille, ils ne pensent qu’à ça !


– Est-ce qu’on peut amener son petit copain mécanique ? lui dis-je essayant de voir jusqu’où je peux aller.

– C’est une bonne idée, on comparera nos outils.


On passe les dix minutes suivantes à plaisanter sur le même ton, mais j’avoue qu’à la fin je ne sais pas si elle est sérieuse ou non. Je suis en train de finir de m’habiller, lorsqu’elle sort en coup de vent en me disant de ne pas bouger. Elle revient trois minutes plus tard avec un collier ravisant.


– Tiens, je te le prête. Je crois qu’il ira à ravir avec ce que tu portes.


Sans même me demander mon avis, elle me l’agrafe par derrière dans le cou.


– Il est magnifique, lui dis-je un peu interloquée, mais j’aurai trop peur de le perdre.

– C’est ce que je dis tout le temps à Daniel. C’est lui qui me l’a offert. Ce sont des émeraudes de Colombie… Mais il dit que cela ne sert à rien d’avoir des bijoux si c’est pour les laisser au coffre.

– Il a sans doute raison mais là, Julia, je ne peux vraiment pas accepter.

– Si. Regarde comme tu es belle avec. Et en plus il adore que je le porte. Ça le rend très amoureux.

– J’imagine que c’est pour ça qu’il te l’a offert, non ?

– Hum… Je ne suis pas persuadée que ce bijou m’était destiné à l’origine.

– Pourquoi dis-tu ça ?

– Pour rien…


Je la regarde dans les yeux.


– Une maîtresse ?

– Hum…

– Tu te fais sans doute des idées. Vous formez un couple magnifique et il a l’air très amoureux de toi !

– Oui, mais ça ne l’empêche pas d’aller voir ailleurs de temps à autre. Et je crois que ce collier était un cadeau de rupture.


Je dois bien avouer que si la nouvelle m’attriste un peu pour Julia, elle m’envoie quand même un frisson de plaisir dans l’échine.


– Mais c’est avec toi qu’il est marié ! Et puis, s’il t’offre un bijou magnifique à chacune de ses petites escapades…

– Oui tu as raison. Tu es gentille !


Elle me plante un petit bisou chaud humide sur la commissure des lèvres avant de sortir.



XXX



Il est étonnant de voir comment les manies et les petites habitudes se prennent vite. L’être humain se trouve toujours des repères ou des règles, qui lui rendent la vie un peu moins peureuse, un peu mieux ordonnée. Il en est ainsi de la position que chacun prend à table dans un groupe donné. Cette échelle gastronomique, pour aussi réductrice qu’elle soit, est aussi l’exemple en plus petit d’un comportement plus général. Les convives au début partagés pour des raisons de convivialité ou de convenance, les affinités se créent ou non, mais la place attribuée à table – ou dans la vie – reste souvent la même. Et voudrait-on bouleverser le plan de table pour éviter les postillons de l’oncle Albert ou les commérages incessants de tante Gabrielle, que ce serait au détriment d’un autre convive satisfait de la sienne et qui n’a pas du tout envie de se faire glavioter dans l’assiette ou de périr d’ennui.


Dans la vie, on reste souvent là où on est (naît ?). Au mieux on arrive à chuinter le voisin pour s’adresser plus loin à un autre. Mais il faut parler plus fort et cela trouble l’ordre établi. Il arrive aussi que cette définition de territorialité se fasse de façon plus naturelle, plus harmonieuse. Et c’est le cas avec les Trent. Ainsi, depuis le premier soir, chacun retrouve la même place avec plaisir. Julia est assise en face de mon père, ma mère fait face à Daniel, et j’ai Charles devant moi. Mais je suis aussi assise à côté de Daniel qui a passé le dîner à me faire des compliments. « Je suis tellement si… Je suis tellement ça… » Sous prétexte d’un fou rire partagé avec le reste des convives, il m’a passé un bras autour du cou pour le laisser là, un petit peu plus longtemps que nécessaire. Étrangement cela n’a pas eu l’air de déplaire à Julia qui m’envoie des regards énigmatiques de l’autre côté de la table. Pas de doute, le collier fait de l’effet… Sa hanche et sa cuisse sont restées gluées contre moi tout le dîner. À aucun moment, je n’ai fait mine de me soustraire à la douce chaleur qu’elles me procurent.


Plusieurs fois pendant le repas, et sous le prétexte d’attraper un morceau de fromage ou une tranche de jambon de pays, je me suis frottée plus fort contre lui, le regardant droit dans les yeux en m’excusant d’empiéter ainsi sur son territoire et en maudissant ces tables immenses où l’on ne peut jamais rien atteindre sans avoir des bras à rallonge. Mis à part pour le vin, qu’un gentleman ne laisse jamais une femme se servir seule, il n’a pas proposé une fois de m’aider, alors qu’il est très empressé auprès de ma mère et de Julia. À croire que plus le sel est loin, plus ça lui fait plaisir, et je vois à son air qu’il se réjouit bien de sa petite goujaterie calculatrice.


Ça tombe bien, moi aussi ! Comme d’habitude, mes parents ne se rendent compte de rien… Et Daddy est aux anges de voir que tout le monde s’entend si bien.



XXX



On n’est pas aux « Caves » depuis vingt minutes que les Suédoises débarquent sans leurs mecs. En bons vikings qui se respectent, ils ont préféré rester s’envoyer des bières au Pub. Nous communiquons en Anglais que je parle couramment et Charles aussi. Elles sont trois et elles viennent s’asseoir avec nous. Si les deux autres font un peu hommasses, Olga est elle très mignonne. Une blonde aux yeux verts. D’autorité je la place à côté de Charles. Il me regarde d’un air un petit peu interrogateur. Je lui fait un clin d’œil. Et lui demande en français – qu’elles ne comprennent pas – si elle ne lui plaît pas ?


– Ben… Non… Enfin si, elle est mignonne, mais…


Je le fais taire en lui demandant de commander à boire. Nous passons les deux heures suivantes à danser et à boire et à tomber deux bouteilles d’Absolut, « Made in Stockholm ! ».


Elle le mange du regard…


Je profite d’un moment où nous sommes seuls tous les deux à la table pour lui demander ce qu’il attend. Visiblement elle en meurt d’envie. Il m’avoue droit dans les yeux et l’alcool aidant que c’est moi qu’il a envie d’embrasser. Je fais mine de m’approcher de son visage, mais au lieu de rejoindre ses lèvres, je lui dépose un petit bisou dans le cou en lui susurrant à l’oreille :


– Tu sais bien que ce n’est plus possible, après ce qui s’est passé hier soir.

– Tu m’as dit que j’étais pardonné.

– Cela ne veut pas dire pour autant que je veuille sortir avec toi.

– Tu m’as dit que je te plaisais !

– Oui, mais c’était avant le pelotage. Depuis, je me suis fait une autre idée de ta personnalité. Mais je pourrais peut-être réviser mon jugement !

– Que faut-il que je fasse ?

– J’ai vu que tu étais très en forme hier, dis-je en lui mordillant le lobe de l’oreille. Tu avais très envie de moi, non ? Je te plais tant que ça ?

– Euh… Oui !

– Tu vas ramener Olga au chalet.

– Quoi ?

– Et tu vas terminer avec elle ce que tu as commencé hier soir avec moi. Tu vas la baiser dans le jacuzzi, devant moi !

– Tu es complètement folle. Je ne peux pas faire ça, d’ailleurs elle n’acceptera jamais.

– Ça, ce n’est pas mon problème, mais le tien. Rappelle-toi qu’il y a un pacte entre nous.


Mes lèvres se sont refermées en même temps sur sa peau à la base du cou. Et je lui laisse les traces d’une petite morsure en me reculant.

Il a compris que je ne plaisantais pas et il me regarde soudain d’un air différent, presque impressionné.


– Tu avais tout manigancé hier soir, hein ? C’est ça !

– De quoi parles-tu ? dis-je en prenant un air très innocent.

– Tu sais très bien de quoi je parle !

– Pas du tout ! Bon, je vais m’occuper de ses deux copines, pendant que tu te places… À tout à l’heure !


Je le laisse stupéfait, son verre à la main, et je rejoins les trois filles qui dansent. En me penchant vers son oreille à cause de la musique, j’explique à Olga que Charles m’a dit qu’il la trouvait très belle et très sympa… Elle est ravie de l’aveu et un peu surprise aussi, parce qu’elle pensait qu’il y avait quelque chose entre nous. Je la rassure en riant : Charles n’est qu’un bon copain.


Elle n’attend même pas la fin du morceau pour nous planter là et aller le rejoindre sur le canapé. Je ne sais pas jusqu’où la petite Olga est capable d’aller, mais une chose est sûre : elle y va ! Ils ont l’air tellement occupés l’un avec l’autre lorsque nous revenons un moment plus tard que nous n’osons pas les déranger. Elle est en train de l’embrasser à pleine bouche, les yeux fermés. Dans la pénombre relative, je vois qu’elle a posé une main très haut sur sa cuisse, presque à la hauteur de la bosse conséquente qui déforme son jean.


Les deux autres Suédoises n’ont même pas l’air surpris. Elles m’expliquent en riant qu’Olga leur a parlé de Charles toute la soirée et que c’est elle qui leur a demandé de les accompagner. Elles me disent aussi que maintenant que l’affaire semble bien emmanchée, elles retourneraient bien voir leurs copains au Pub, afin qu’ils ne soient pas ivres morts et inutilisables pour le reste de la nuit. Je leur dis de ne pas s’inquiéter et qu’on ramènera Olga plus tard. Elles me remercient de la soirée en me claquant de grosses bises sur les joues et se sauvent presque aussitôt sans même dire au revoir aux tourtereaux pour ne pas les déranger.


Charles a dû être à la hauteur, parce que lorsque je leur propose un moment plus tard entre deux galoches et sur le coup de deux heures du matin de se tirer d’ici pour aller faire un Jacuzzi au chalet, elle est la première partante : well…well…


– Tu es complètement folle, me lance-t-il, lorsque nous arrivons au chalet. Que vont dire les parents si on se fait surprendre ?

– Aucun risque… Va donc nous chercher à boire, lui dis-je en riant pendant que j’entraîne Olga par la main jusqu’au rez-de-chaussée.


Elle me dit qu’elle n’a pas de maillot. Je lui réponds que moi non plus, mais que ce n’est pas très grave. Avec la vapeur qui se dégage dans le jacuzzi, on ne voit pas grand-chose de toute façon. Nous éclatons de rire toutes les deux en nous déshabillant dans le petit vestiaire. Ce n’est qu’une fois nue que je peux constater qu’elle est vraiment jolie. Comme souvent les filles du Nord, elle n’est pas très pudique et cela ne la dérange pas de se balader nue devant moi. Elle a un corps musclé de nageuse avec des seins assez lourds, mais qui semblent taillés dans un bloc de marbre opalescent strié de fines lignes bleues qui courent sous la surface. Son sexe est habillé d’une courte toison lisse et blonde comme les blés et dont la transparence masque à peine des lèvres un peu charnues d’un rose diaphane. Elle porte un piercing au nombril et une petite rose tatouée à l’aine.


Je la sens assez délurée. Elle m’explique qu’en Suède elle fait souvent du naturisme avec ses amis. Olga a vingt ans, elle travaille dans une boîte d’informatique à Stockholm, elle adore skier et elle est venue s’éclater à Courchevel avec une bande de copains.


Quand Charles nous rejoint un moment plus tard, portant le même bermuda que la veille, il est estomaqué de constater que nous flottons nues dans le bassin, les seins et le sexe à fleur d’eau et que nous discutons en anglais comme deux vieilles copines. Nous lui demandons où il compte aller vêtu ainsi. Visiblement il ne fait pas du naturisme, lui… M’ayant foudroyé d’un regard assassin, il s’exécute de mauvaise grâce et en se retournant pour un strip-tease involontaire d’ours disgracieux, offrant quand même le spectacle de son dos large et de ses fesses musclées. Comme à un spectacle de Chippendales, nous l’encourageons de sifflements admiratifs et de rires énervés.


Je ne pense pas qu’il soit du genre à nous envoyer son bermuda après l’avoir fait tourner une dizaine de fois autour d’un doigt dans une pose équivoque.


Comme moi hier soir – feintant sa réaction – j’ai vu Olga marquer le coup avec des yeux ronds en admirant sa plastique d’athlète. Waouh ! Elle doit se dire qu’elle a touché le gros lot ce soir en boîte… Mais c’est seulement quand il se retourne, un peu stupide, cassé en deux et une main en coupe devant son sexe, qu’elle comprend enfin à quel point !


Et moi aussi. J’en regrette presque de l’avoir invitée, cette chérie… Loin de masquer quoi que ce soit, cette main de taille respectable donne aussitôt, aux presque débutantes que nous sommes, une idée assez précise quant à l’ampleur du phénomène encore tout ratatiné de la honte que je lui inflige depuis hier soir. Même sa flaccidité est triomphante ! Je suis presque aussi troublée qu’Olga, dont les traits du visage s’allument d’une inquiétude curieuse qui suggère qu’elle se demande maintenant si elle n’a pas eu les yeux un peu plus gros que le ventre…


En preuve de solidarité féminine, je compatis à son émotion. Pour ma part, je suis assez satisfaite d’être là ce soir en lever de rideau, après avoir raté le premier acte la veille… Si je sais que la pièce ne m’est plus initialement dédiée, je me console en me disant que je pourrai toujours souffler un encouragement ou deux, ou aller serrer la main de l’artiste dans sa loge après le spectacle. En attendant c’est au rôle de directeur que je m’apprête ! Je me suis gardé la mise en scène dans la distribution de cette ravissante scénette libertine.


Il est entré dans l’eau pour nous rejoindre, mettant fin provisoirement à son supplice d’homme objet. La température est subitement montée de 10 degrés. En frôlant exprès son corps encore froid, je le laisse s’installer à côté d’elle et je me pose en face d’eux, de l’autre côté du jacuzzi. De cette position, j’aurai une vision parfaite de leurs ébats sans les déranger, et aussi de ses regards.


Moi non plus, je ne lui cache rien de mon corps, ni mes seins qui pointent, ni mon sexe nu qui s’enfonce et remonte doucement hors de l’eau au gré des petits remous. De temps à autre, j’écarte un peu les jambes. Je constate maintenant que les regards furieux qu’il me lançait se sont mués en une admiration muette mêlée de convoitise. J’ai baissé tout à l’heure le variateur d’intensité de la lumière de la pièce au minimum, mais j’ai allumé les petits projecteurs situés au fond du jacuzzi. Ils varient de tons pastels lentement et donnent l’impression de nager dans de la grenadine ou du sirop d’orange ou dans un bleu de méthylène bouillonnant. L’effet sur nos corps est saisissant de beauté et d’érotisme.


Au bout d’un petit moment à mariner dans ces lumières chaudes, et sans réelle autre progression qu’une conversation animée, des mains qui se cherchent sous l’eau et des regards coquins, je décide d’accélérer un peu le rythme de ces festivités qui s’enlisent. Je profite de ce que Charles me regarde au fond des yeux pour venir insérer une jambe entre les siennes. La plante de mon pied vient caresser l’intérieur de sa cuisse sous l’eau. En m’étirant un peu, j’arrive à l’aine et mes orteils viennent frotter contre ses bourses. Je m’arrête là, ne bougeant plus. Il me regarde d’un air étrange, pendant qu’Olga ne se doute de rien. Je le fixe d’un air aussi innocent qu’interrogateur. A-t-il envie que je continue ? C’est son corps qui me donne la réponse en venant s’appuyer un peu plus sur mon pied. Je commence à lui masser doucement l’entrejambe, en lui faisant signe de s’occuper d’Olga. Comme il n’obéit pas tout de suite, j’interromps la caresse…


Il a compris. Comme avec moi hier soir, il commence à lui masser le cou d’un bras passé autour d’elle. Je l’encourage en activant un peu la caresse de mes orteils sur ses coucougnettes. Olga se laisse faire en soupirant d’aise. Elle se rapproche encore de lui. Il se penche sur elle pour l’embrasser et ses bras se referment autour de son torse puissant. Leurs langues s’accueillent avec satisfaction.


Je m’enfonce un petit peu plus vers lui et mon pied remonte gentiment vers sa queue. Je le lisse de la plante du pied, je l’étire doucement pendant que leur baiser se fait plus violent, plus passionné. Je le sens grossir maintenant sous nos actions conjuguées. Ils se désembouchent au bout d’un long moment, essoufflés. Mais ce n’est qu’un répit, je le sais. Ils veulent aller plus loin. Olga, le teint tout chamboulé d’excitation, me regarde un peu interrogative. Vais-je rester là longtemps à tenir la chandelle ?


Mais c’est ce que je fais en ce moment, ma chérie, tenir la chandelle ! Et le cierge que je roule sous mon pied ne fond pas, mais durcit au contraire. Il est même tendu comme un arc !


J’ai les yeux mi-clos et je vois qu’elle lui dit quelque chose à l’oreille en me montrant. Il lui dit d’un ton incertain que ma présence n’est pas gênante et de ne pas s’inquiéter. Je l’entends lui dire que c’est eux qui pourraient me gêner ! Et Charles de lui répondre en ricanant que ça l’étonnerait… Elle n’a pas l’air très convaincu, mais elle se laisse faire avec des petits gémissements ravis quand il commence à lui lécher le bout des seins.


Je ne sais pas pourquoi, mais quand j’ai croisé son regard sur les pistes cet après-midi, j’ai tout de suite su que la petite Olga n’avait pas froid aux yeux. Et si l’on sait, comme me l’ont raconté ses copines, que son petit copain l’attend au pub avec les autres, on se rend compte même que c’est une vraie petite salope !


Ou en tout cas un couple libéré. Au clin d’œil qu’il vient de me faire avant de fondre sur elle, j’ai compris que toute honte désormais bue, Charles est maintenant entré mon jeu. « Queue qui bande n’a plus de conscience. » C’est bien connu, même par une oie blanche comme moi. Il aurait bien tort de se priver, quand même, avec deux femmes autour de lui prêtes à tout. Enfin, à presque tout, pour ce qui me concerne. C’est surtout elle qui va prendre ce soir. Et elle va s’en souvenir, la Suédoise, du Géant Vert.


Je le récompense en ouvrant encore plus le compas de mes jambes et en appuyant un peu plus sur le champignon. En réponse à la sollicitation, je ressens une cambrure sous le pied. Charles, c’est un peu comme une voiture de sport. Il réagit au quart de tour. Un cheval cabré… Et Olga n’est pas la dernière à en profiter. Il lui malaxe maintenant les seins sans ménagement. Et ce n’est plus des soupirs qu’elle lâche, mais de vrais petits gémissements de chatte en chaleur. Elle se reprend de temps à autre en me regardant au travers des fumerolles épaisses de vapeurs colorées, mais comme je ne bouge pas elle semble désormais faire contre mauvaise fortune bon gré et admettre que je ferai partie du décor de son plaisir.


Au petit cri de surprise ravi qu’elle a poussé, je sais que les doigts de Charles viennent de s’emparer de son sexe. La tonalité en a été différente et je l’ai vue poser sa main sur la sienne, mais sans la retirer. Elle tente bien de résister un petit peu pour la forme, mais elle sait que la lutte est vaine et après quelques temps, elle se laisse soudain aller à la caresse en cambrant les fesses et en écartant largement les cuisses. Sa petite chatte blonde est presque hors de l’eau et je peux voir les doigts de Charles se forger un passage entre ses lèvres et s’enfoncer en elle. Il la branle doucement maintenant.


Je me suis tenue à carreau jusqu’à maintenant, ne cherchant même pas la proximité d’un des jets d’eau. Mais là, j’avoue que ça commence à me chauffer sérieusement entre les cuisses. J’attrape le pied de Charles sous l’eau et je viens le poser bien à plat sur ma chatte nue. Il me regarde sans cesser de la caresser. J’écarte mes cuisses pour mieux le sentir contre moi. Je tiens son pied serré entre mes deux mains et je le frotte d’un petit mouvement circulaire contre ma vulve.


Olga ne voit rien de tout cela. Elle se laisse doigter avec de petites contractions des hanches et en gémissant sans arrêt. Mon regard profondément planté dans celui de Charles lui envoie des messages subliminaux : vas-y, montre-moi, branle-la bien, touche-moi en même temps !


Je lui fais signe que je veux maintenant qu’il la lèche. Il hésite un peu. Je retire mon pied et repousse le sien. Il ressort les doigts de son sexe et j’entends Olga pousser un long soupir de frustration. Elle ne devait pas être loin de jouir, cette coquine…


Se redressant de tout son corps, il la soulève d’un seul geste athlétique. Elle paraît toute menue dans ses bras puissants. Il l’assoit hors de l’eau sur la marche la plus haute du jacuzzi. Curieuse, elle se laisse faire en minaudant, prenant appui derrière elle sur ses bras tendus. Il lui écarte les cuisses et seuls ses pieds reposent encore dans l’eau. Sa chatte est complètement ouverte et dégouline d’eau. À genou dans l’eau, beaucoup plus bas qu’elle, il commence à la picorer doucement. D’abord l’intérieur des cuisses. Papillonnant de l’une à l’autre, frottant ses joues lisses à la peau de bébé contre ses chairs les plus intimes.


Le front barré d’une ride soucieuse, elle suit la progression de cette bouche qui va l’atteindre, la tête penchée vers l’avant. Elle fait penser à une agnelle innocente qui sait qu’elle va se faire bouffer par le loup, mais qui est hypnotisée par ce qu’il va lui faire. C’est elle au bout d’un moment qui n’en peut plus d’attendre, et s’offre encore plus à la caresse en se laissant tomber vers l’arrière. Son dos et sa tête reposent maintenant sur le sol, les cheveux étalés autour d’elle. Elle a un bras passé en travers du visage cachant ses yeux, et l’autre main posée sur son mont de Vénus.


Elle ne veut pas voir la bête qui va la dévorer. Avec son corps allongé en surplomb de nous et ses jambes reposant plus bas, les chevilles dans l’eau, son sexe juteux comme une pêche mûre est juste devant la bouche de Charles. Sans un remous, je m’approche dans son dos. Je sais qu’elle ne peut pas me voir. Je me colle contre le dos de Charles et je l’enlace de mes bras, en lui agaçant la pointe des seins. Je lui mordille le cou en frottant mon pubis lisse contre le bas de son dos, et je pousse sa tête en avant pour qu’il s’empare d’elle. En même temps, je tords légèrement un doigt de la main qu’il a essayé de faufiler derrière lui entre nos deux corps.


– Pas moi, elle !


La musique joue « The more I get, the more I want… »


Je me rends compte très vite que Charles manque un peu de métier. Il dérape un peu de la langue dans les virages pour atteindre des endroits qui ne sont plus d’aucun intérêt maintenant que la chaudière est bien en chauffe. Il n’a pas encore bien compris qu’au stade où elle en est, il faut rester là, dans ce périmètre sacré et ne plus en sortir. Fureter dans les parages, comme un chien truffier… Aller et venir, gratter et repartir… Agrandir la crevasse d’une langue profonde et surtout bien brosser le petit joyau encapuchonné dans sa gangue qui enfle presque douloureusement.


On peut se faire aider si nécessaire, et je pense que c’est nécessaire. Lui, ce n’est pas comme Bruce, qui est le Victor Hugo du cunnilingus, le Lamartine de la minette, le Prévert du broutage de touffe. Charles, il faut le dégrossir de la langue si on veut en faire quelque chose plus tard. Et le mieux, c’est encore de lui montrer tout de suite comment il faut faire…


Je lui dis de se reculer un peu. Il me regarde comme si j’étais une folle. Il me le dit aussi. Mais il sait bien que c’est moi qui décide. Passant une main sous son corps entre ses cuisses écartées, je lui attrape les bourses par en dessous et je commence à les faire rouler doucement en les flattant. C’est la première fois que je le touche avec ma main. Je vois qu’il apprécie le traitement et je profite de ma prise pour le tirer un petit peu en arrière fermement. Je ne sais pas si Olga s’est rendue compte de quelque chose lorsque ma langue remplace celle de Charles, mais elle a tout de suite recommencé à gémir d’une tonalité plus rauque.


J’adore lécher une femme ! Je n’ai pas une expérience d’enfer, mais l’année dernière, je suis partie pendant deux mois en Provence, chez les grands-parents d’une copine, pour réviser mes examens avec elle.

Nous dormions dans le même lit et, comme nous étions vierges toutes les deux, nous passions de longs moments à discuter du moment fatidique où un sexe d’homme s’enfoncerait en nous. Après quelques soirées faites de rires énervés et d’attouchements furtifs dans le noir, j’ai été réveillée une nuit par des petits gémissements étouffés. Axel était en train de se masturber à côté de moi, une main posée sur ma hanche. Sans bouger pendant un moment je suis restée à l’écouter se donner du plaisir. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ma chatte s’est toute inondée d’excitation. L’air de rien, j’ai rapproché mon corps du sien et la main qui était sur ma hanche s’est presque retrouvée à l’orée de mon sexe. Sans un mot, dans le noir relatif de cette nuit de pleine lune, et n’en pouvant plus de l’écouter soupirer à côté de moi, c’est moi qui avais pris sa main pour la poser sur ma chatte trempée.


Surprise, elle avait eu comme un mouvement de recul, mais je l’avais gardée contre moi en lui tenant fermement le poignet, et tout naturellement au bout de quelques secondes hésitantes, ses doigts étaient venus danser sur moi la même sarabande que celle de l’autre main qui s’occupait d’elle. Nous n’avions plus beaucoup révisé ensuite, le reste du séjour s’était égrené d’après-midi en nuits torrides à la découverte réciproque de nos jeunes corps. Nous disions aux curieux qui nous questionnaient sur nos chances à l’examen que nous avions surtout privilégié l’oral…


Je n’ai pas eu d’autres expériences de ce genre depuis, mais aux gémissements d’Olga maintenant, je me rends bien compte que le broutage de motte, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Son goût est délicieux. Pour maladroits qu’ils soient, les travaux d’approche de Charles ont eu quelques résultats probants et j’en goûte maintenant cette évidence à la saveur marine. Elle ne s’est rendue compte de rien.

Je remonte d’un coup de langue un petit filament de mouille qui perlait de ses lèvres pour s’égarer lentement vers le périnée et j’entame un doux travail sur la cible mouvante de son clitoris.


Charles tout contre moi me regarde faire. Et je ne sais pas si son regard un peu flou est dû à mes efforts sur Olga ou à la main que j’ai entourée autour de sa queue sous l’eau et que je fais coulisser doucement de haut en bas pour le garder présentable. Il n’en revient toujours pas de me voir fouiller de la langue et du mufle cet abricot qui lui était destiné…


C’est à peine si j’arrive à faire le tour de ce colosse que je sens tressauter dans ma main. Jamais je n’ai tenu une queue aussi grosse. J’ai pourtant eu l’occasion d’en empoigner quelques-unes depuis mes années de lycée. J’alterne les coups de langues sur le bourgeon d’amour d’Olga et les caresses profondes aussi loin que ma langue peut pénétrer son vagin. Je descends aussi jusqu’à ses fesses et après un petit mouvement de recul du bassin en arrière, elle se laisser aussi aller à cette caresse très intime. Je badigeonne sa petite rosette de salive et je tends la langue en pointe pour la perforer de petits coups secs. Elle semble apprécier cet hommage et ses gémissements maintenant ressemblent à une sorte de sanglot continu et cristallin…


Après cela, je sais que je n’aurai pas à lécher Olga trop longtemps. Non pas que cela me dérange, bien au contraire ! Mais parce que je sens aux contractions de plus en plus rapides de sa chatte sur ma langue qu’elle n’est plus très loin de succomber. Je la libère sur un dernier passage de langue appuyé et me mettant en arrière d’un mouvement aussi souple que discret, je laisse à Charles le soin de terminer ce bel ouvrage. Il ne se le fait pas dire deux fois, et la façon dont il lui tombe dessus, la langue en avant, fait plaisir à voir. J’accélère un peu la caresse sur sa queue pour le féliciter et même la bouche pleine d’Olga, il ne peut s’empêcher un rugissement de plaisir.


Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a l’orgasme bruyant ! Ses jambes sont remontées en l’air d’un coup et son bassin s’est animé d’une houle terrible, pendant qu’elle couine comme un rat. J’en ai rythmé la puissance tout du long en mouvements fluides et rapides sur la queue de Charles et je le sens dur comme du fer.


Quand elle se redresse, encore toute perturbée de plaisir, j’ai regagné sagement ma place à l’autre bout du Jacuzzi. Mais elle n’en a plus rien à faire que je sois là ou pas. Son orgasme l’a déchaînée, et tant pis pour moi si j’ai voulu rester comme une imbécile à les regarder baiser. Ce sont ses yeux brillants d’une lueur étrange qui me disent ça, et c’est elle maintenant qui se jette sur cette queue que je viens à peine d’abandonner à regret. Elle sait bien que je la vois. Je ne m’en cache même plus. Et loin de la déranger je crois que cela l’excite plus encore, cette allumette suédoise…


Elle l’a fait asseoir là où elle se trouvait un peu plus tôt. Et c’est elle qui s’est mise à genou entre ses cuisses maintenant. Elle a l’air d’hésiter un instant devant l’ampleur de la tache que je lui ai préparée, mais elle se rue soudain sur sa bite des deux mains, des deux seins, de la bouche. De ses joues, de son cou, de ses cheveux, elle le frotte partout ! Elle essaye de l’avaler, mais sa mâchoire cale sitôt le gland avalé. Elle s’y reprend aussitôt, pas bégueule. Elle progresse d’un quart de la longueur de cette queue énorme qui lui distend les joues, mais elle cale à nouveau avec un petit haut-le-cœur, et le recrache. Pour se faire pardonner, elle le lape comme un sucre d’orge, elle le tapote contre ses joues, elle fait pénitence en se flagellant le visage de sa queue. Elle lui crache dessus.


Ses mains aussi ne sont pas inactives, elle lui masse les couilles, le branlotte, le mastègue et ne serait-ce la taille hors norme de ce braquemart qu’elle n’arrive pas encore à enfourner décemment dans sa bouche, on se rend compte qu’elle sait vraiment y faire, la fille du froid. Faut dire qu’il fait nuit tellement souvent là-bas qu’ils ont le temps de s’entraîner. Ils doivent passer leur vie au pieu, les Suédois !


Elle s’y est reprise encore une fois, en s’aidant de la main. Il s’enfonce doucement dans sa bouche et je vois très bien à quel moment son gland dépasse le fond de ses joues. Elle essaye de déglutir sans y arriver mais sans le cracher. Je vois un long filet de bave couler de sa bouche et dégouliner le long de la hampe épaisse.


Charles est comme tétanisé. Elle commence des va-et-vient des lèvres en lui massant les couilles. Sa langue trouve enfin sa place autour de cette queue qui déforme son espace habituel. Elle apprend à s’enrouler autour de cette masse, à l’épaissir encore. À la titiller de l’intérieur.


Charles n’arrête pas de râler de plaisir. Il est encore plus beau dans cet état. Elle n’arrive toujours pas à déglutir et ce sont des flots de salive qui inondent sa bite. Jamais il n’a été autant lubrifié, le Charles. Il n’en revient pas des sécrétions de sa pipeuse, mais ça l’excite encore plus et il lui force la bouche de quelques coups de reins bien ajustés qui font trembler ses joues. Elle le reçoit en râlant d’excitation. Le spectacle est d’un érotisme torride et je me caresse comme une folle en les regardant, sans même me cacher. Mais ce qui m’excite le plus dans cette pipe sauvage, c’est que pendant tout ce temps, ses yeux n’ont pas quittés les miens.


Elle me fait signe d’approcher. Avec un délicieux accent, elle me demande si moi aussi je veux le sucer. Je lui dis que je préfère les regarder, mais je m’approche quand même à les toucher, ils sont magnifiques.


– Je préfère ça, me dit cette gourmande, sans cesser de le lécher. Si tu le léchais comme tu l’as fait avec moi tout à l’heure, il ne tiendrait pas longtemps dans ta bouche et j’ai d’autres intentions maintenant…


Quand je vous disais que c’était une petite coquine, Olga ! J’en ai un petit sursaut de honte délicieuse, mais moins que Charles quand même, qui se fait soudain l’impression d’être la proie non plus d’une femme, mais de deux. Nous éclatons de rire toutes les deux. Sa dureté en prend presque un coup et je suis obligée de le remotiver de la voix :


– Allons, Charles, ce n’est pas le moment de nous laisser tomber !


Elle replonge sur lui, ravie de sa blague. Au bout de quelques instants, la virilité presque vacillante reprend du poil de la bête. Elle l’inonde encore de salive.


– Il va me baiser maintenant ! me dit-elle d’un ton transformé… Ne bouge pas !


Il est toujours assis sur les marches et elle vient se positionner au-dessus de son sexe en lui tournant le dos. Ses cuisses ouvertes de chaque côté de ses jambes, il a le spectacle de son cul ouvert devant les yeux. Elle descend doucement vers lui et je sais qu’elle a choisi cette position pour que je puisse voir sa queue énorme s’enfoncer dans sa chatte par en dessous.


Elle l’a attrapé d’une main entre ses cuisses et en le branlant doucement elle place le gland à l’entrée de ses lymphes. Elle promène un moment le museau mafflu contre ses lèvres intimes avant de s’y empaler doucement. Le spectacle de ce pied-de-biche forçant le linteau de sa chatte est tout simplement fascinant. Ses grandes lèvres se distendent complètement sous cet assaut énorme avant de céder à l’énormité qui les force dans un bruit humide de tourbière. Je peux voir son gland tout luisant de salive s’enfouir doucement en elle.


Elle le fait rentrer un petit peu, puis le ressort presque complètement pour laisser à sa chatte le temps de s’habituer à cette rectitude épaisse qui la fouille avant de s’enfoncer toujours plus loin en elle. Chaque mouvement la perfore un peu plus.


– Il est énorme ! dit-elle comme pour elle même, dans une espèce de soupir rauque, le visage barré d’une concentration intense. Jamais je n’ai été écartelée ainsi. J’ai l’impression d’être transpercée, complètement remplie. C’est délicieux.


Ses commentaires me mettent dans tous mes états. Et moi aussi, je l’encourage de la voix :


– Vas-y, ma chérie… Lime le bien. Enfonce bien à fond sa bite dans ta chatte. Oui… Comme ça… Vas-y !


Je la flatte comme une pouliche de concours et j’encourage aussi le jockey qui la monte.


– Bourre la bien, Charles ! Montre-moi comment tu la défonces. Donne-lui du plaisir ! Tu vois bien qu’elle n’attend que ça.


Même si je ne fais que les leur chuchoter à l’oreille en leur transmettant aussi mon désir, je me surprends moi-même des phrases que je leur adresse tellement elles sont crues. Je me pensais une jeune fille à peu près romantique et je me découvre ce soir ordurière et salace. Jamais je crois n’avoir parlé ainsi, à part peut-être dans mes fantasmes.


L’alcool dont nous avons tous abusé doit y être pour beaucoup, mais je n’ai même pas honte. C’est plutôt ce constat qui me flétrit ! Mais quand je prononce ces phrases, elles semblent perdre de leur trivialité et procéder plus d’une inspiration sensuelle destinée à accroître encore notre plaisir. D’ailleurs, ni lui ni elle ne semble s’en choquer, pour au contraire accéder fiévreusement à tous mes désirs.


Mes désirs ? Je ne sais plus ce qu’ils sont. Moi aussi, j’ai envie de cette queue en moi. Moi aussi, j’ai envie qu’il me prenne de toute sa force. Et je sais que mon sexe, même pour cette première, l’accueillerait sans trop broncher ! Mais je sais aussi que ce ne sera pas ce soir. Et tout simplement parce que je n’ai jamais imaginé que la perte de ma virginité se ferait comme ça, en trio. C’est un moment trop important pour le partager avec une presque étrangère.


Pour le reste, j’ai envie de le sucer, de boire son sperme, de m’en éclabousser !


Je suis dans un d’état d’excitation extrême, dans lequel j’ai sublimé l’envie de simplement jouir. J’ai l’impression de flotter dans une sorte d’orgasme doux et permanent dont les vagues – à l’instar d’une jouissance normale – ne me renversent pas complètement, mais me noient dans un océan de plaisir incessant.


Tout d’un coup, jugeant sans doute que son vagin s’est assez distendu de plaisir pour accueillir cette monstrueuse intromission, elle se laisse retomber sur lui de tout son poids en s’empalant jusqu’à la garde dans un grand gémissement de bête couverte. Je peux voir ses jambes trembler de l’effort quasi surhumain qu’elles viennent d’accomplir pour s’écarter le plus possible. Elle commence à mouvoir son bassin doucement d’avant en arrière. Elle mouille comme une folle et je peux voir sa liqueur d’amour dégouliner sur cette colonne de chair chaque fois qu’elle se retire un peu.


Elle a avancé une main pour se caresser le clitoris en même temps, mais la position est difficile presque sans appui et elle est obligée bientôt d’abandonner cette caresse. Au regard qu’elle me lance, je comprends sa frustration et comme je suis près d’eux à les toucher, je n’ai qu’à avancer ma bouche pour répondre à son appel muet.


Leurs sexes jouent sous mes yeux une sérénade de piston et de bruits mouillés auxquels se mêlent les gémissements aigus d’Olga et ses halètements plus mesurés. Je n’ai qu’à tendre la langue pour m’empare de son bourgeon. Il a un autre goût maintenant que la saveur de l’homme s’y est mêlée. Le goût presque iodé s’est renforcé d’une touche de musc que je trouve agréable.


Elle a presque cessé ses mouvements du bassin, pour mieux s’offrir à ma caresse et c’est Charles qui la pistonne maintenant. Ma langue descend pour le lécher un peu lui aussi et je lui masse doucement le scrotum avec une main en coupe. Je sens ses boules rouler sous la mince pellicule de peau, elles sont dures comme du bois et enflées. Je crois bien qu’il ne durera pas longtemps, si on le laisse continuer à ce rythme. Je profite d’une expulsion accidentelle de son vagin pour le happer au passage et m’enivrer de leur deux goûts.


– Attendez un peu, leur soufflé-je, d’une voix cassée de désir, que je ne reconnais pas.


J’arrive presque à l’avaler complètement au premier essai. Jamais je n’ai sucé une queue aussi grosse. Je ne sais pas vraiment comment j’ai fait, mais je l’ai fait rentrer dans ma bouche, d’un geste décidé en la tenant des deux mains pour m’aider. Je me penche de toute ma gorge sur elle en arrondissant les lèvres et je la fais coulisser. Je la sens palpiter à l’intérieur de mes joues. Je la nettoie de toute cette mouille qui me rend folle. Je la lustre de la langue, la rince de ma propre salive. Je la branle dans ma bouche à deux mains en râlant du plaisir que je donne.


Charles lui aussi gémit au traitement que je lui fais subir. Ils me regardent faire tous les deux comme tétanisés. Elle a remplacé sa queue par deux doigts dans son vagin et je les sens s’agiter à toute allure dans sa caverne avec des bruits mouillés. Je la lèche, elle aussi un peu, avant de renfourner le mandrin dans son fourreau bouillant.


– Allez-y maintenant… Fais-la jouir Charles, elle n’en peut plus, cette petite chienne.


Elle s’est presque allongée sur son torse en gémissant d’un plaisir anticipé et il la ramone à toute vitesse. Cette chevauchée ne dure pas longtemps. Je vois Olga tout d’un coup se redresser et se bloquer net. Elle se met à jouir comme une folle sur cette queue superbe enfoncée jusqu’aux contreforts de son vagin. Elle ne bouge plus, laissant ses muscles internes se contracter en pulsions fortes qui éjectent de l’air pris dans son vagin en petits bruits mouillés de plaisir.


Je savais que Charles ne tiendrait pas longtemps non plus après ça… Il s’est retiré d’elle presque aussitôt dans un mouvement rapide et elle se saisit aussitôt de lui pour le branler… Il s’exonère dans un long râle de plaisir et je vois sa queue cracher des torrents de sperme en spasmes longs dont les premières gerbes viennent s’écraser sur le ventre d’Olga et jusque sur ses seins en une pluie épaisse et opaline.


Comme pour me faire partager un plaisir auquel je les ai amenés tous les deux, elle dirige sa queue vers moi et ses dernières giclées de plaisir viennent ruisseler sur mes lèvres et dans mon cou. Je le goûte à même ma peau d’une langue curieuse.


Je les quitte peu après. En m’endormant un peu plus tard, je réalise que je n’ai même pas joui.