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Temps de lecture estimé : 21 mn
14/11/09
corrigé 12/06/21
Résumé:  Avec de semblables prétextes, de périlleuses retrouvailles en tête à tête...
Critères:  ff fplusag
Auteur : Le Marquis            Envoi mini-message

Série : Mariage et conséquences d'une mutation à Madrid

Chapitre 06
Tête à tête

Résumé des épisodes précédents :


Moon, fille de Lilian, fugue pour rejoindre sa meilleure amie (Ambre) et sa mère (Emma) en Espagne. Lilian voyait d’un mauvais œil l’étrange attitude que portait sa fille envers Emma. Alors qu’elle allait récupérer Moon, elle se trouve à son tour subjuguée par cette dernière qui rapidement la courtise et la demande en mariage. Croyant ainsi libérer sa fille de l’emprise d’Emma, Lilian "se sacrifie" et l’épouse. Elle n’est toutefois pas dupe d’avoir été conquise.


Quelques temps après, il s’avère effectivement que Moon n’était pas insensible au charme de sa "belle-maman". Le hasard fait que l’une et l’autre succombe à leurs désirs au cours d’une soirée télé. Les doutes s’installent et Ambre fait tout pour les alimenter car elle aussi n’est pas insensible aux attraits de Lilian…

Ambre profite d’un footing avec Lilian pour parfaire sa séduction. Se croyant hétéro et exceptionnellement bisexuelle pour les beaux yeux d’Emma, la femme qui l’a épousée, Lilian ne semble pas vouloir cèder aux avances de la jeune fille. Mais elle s’étonne de réagir sexuellement devant les formes d’Ambre, exhibées intentionnellement. Le pire est sur le point d’arriver lorsque après le footing viennent les massages…


Moon tombe malade et se retrouve sous la surveillance attentionnée d’Emma. Cette dernière trouve le remède magique…


De son côté Ambre s’arrange pour espionner avec Lilian le couple que semble former Emma et Moon visionnant un nouveau film.



***



Je dédie ce récit à une étoile filante, Stéphanie, qui est trop vite passée, mais elle connait mon souhait. Il ne lui reste plus qu’à l’exaucer…



***





Partie 12 : Tête à tête






Samedi, 23h.




Ambre :



Emma :



Soit dit en passant, chapeau ma chérie ! Je te trouve bien sérieuse ces derniers temps. La mouche Tsé-tsé ne t’aurait-elle pas piquée ?




Lilian :



En prévision, je vais faire comme toi et prendre un bon repos.




Moon :



Je te souhaite grand plaisir Ambre. Avant de me moquer, j’y réfléchirais à deux fois…


Sur cette distance, Maman a été championne régionale, en son temps.




Ambre : (persiflant)



Bon film !…




Emma :



Lilian : (déjà près de la porte de sa chambre, juste derrière Ambre qui elle, ouvrait la sienne)



Ambre :



(plus discrètement)


Je vais lire un peu, et à minuit, tu devrais faire comme moi, aller dresser l’oreille et ouvrir discrètement l’œil vers le salon…


Peut-être, auras-tu alors moins de préjugés pour mouiller à nouveau ta culotte…



Lilian :



Ambre :



Va voir dans une heure !


(mentant)


Cet après midi, j’ai vu dans la boite à gants de la voiture à Maman, un Dvd, Bilitis, assez ancien mais vraiment édifiant ce film, tu connais ?




Machiavélique, en vue d’aboutir à ses projets, Ambre avait offert, l’après midi même, ce Dvd à sa mère.




Lilian (mentant à son tour)




Ambre :



Faut voir, à minuit. L’heure du crime dit-on…




Lilian : (qui par là démontrait bien connaitre ce film)



Elle en aurait le cœur net.




De toute façon, ni l’une ni l’autre n’aurait pu s’endormir avant minuit.


L’une, parce qu’elle avait semé une graine dont elle comptait récolter les fruits.


L’autre, pour enfin savoir la vérité et ne plus ruminer ses doutes. Peu semblait, désormais, lui importer la réalité de cette relation supposée. Seul l’intéressait savoir.


Qu’il se passât et se passe encore ou non quelque chose entre Emma et sa fille avait désormais ses avantages et ses inconvénients.


D’un autre côté, si ses doutes, et ceux d’Ambre s’infirmaient, leur vie de famille n’en serait pas perturbée et tout rentrerait dans l’ordre.


Ou presque…


Le revers de la médaille était l’attitude d’Ambre, sa déclaration, qu’adviendrait-il ? Comment pourrait-elle lui faire oublier le mirage offert par une telle passion ?


Au contraire, si leurs doutes se confirmaient, que deviendrait sa nouvelle vie de couple au féminin, cet amour qu’entre elles, pourtant, elle avait fort ressenti ?


Accepterait-elle l’éventuel adultère commis avec la complicité active de sa propre fille ?


À défaut d’être complaisante, ne risquait-elle pas alors de les perdre toutes deux ?


Non, toutes les trois…


Voilà où menait l’autre revers de médaille, elle venait de corriger le deux en trois.


Ambre devenait-elle une pièce majeure dans cet enjeu aussi dangereux que troublant ; tout autant que la jeune fille elle-même l’était, troublante ?


L’infidélité d’Emma lui servirait-elle alors comme prétexte pour capituler devant les avances d’Ambre ?


Oui, elle était tiraillée. Et elle ne savait plus trop ce à quoi, elle voulait assister cette nuit…


Une chose lui apparaissait certaine, faire un esclandre pourrait lui faire perdre tout. Ses sentiments personnels commençaient à peine à nouveau à s’éveiller, il ne fallait pas tout gâcher. Moon était pratiquement majeure, et si celle-ci s’était entichée d’Emma, Lilian ne pourrait plus rien y faire. Tout était arrivé trop vite. Envisager la séparation était se séparer des trois alors que néanmoins les liens avec chacune étaient très forts, ou le devenaient. À la réflexion, il aurait fallu être masochiste pour ne pas envisager d’être complaisante. Elle ne voulait surtout pas les perdre…




Au bout de son analyse et de son dilemme, le résultat final était prévisible.


Dans le premier cas, Ambre en souffrirait mais à son âge tout pouvait vite se cicatriser.


Dans le second, pour éviter le pire, Lilian ne pourrait qu’accepter de vivre dans une telle situation…




Ce fut avec une ponctualité exemplaire, très certainement motivée par son extrême besoin de savoir la vérité, qu’elle se décida à sortir doucement de sa chambre, croisant aussitôt le regard d’Ambre qui semblait la guetter. Honteuse d’être aussi transparente, Lilian rougit jusqu’aux oreilles.




Une nouvelle fois, Ambre fut témoin chez Lilian de ces changements de couleur qui l’émouvaient tant. Si elle devait se psychanalyser, elle dirait qu’il s’agissait là, d’un besoin de conquérir une personne mûre, allant jusqu’à une certaine domination. Lilian était certainement de ces femmes là, dont le plaisir était de se soumettre, tout en mourant de honte.


Au contraire, Ambre devinait qu’elle allait y retirer un grand plaisir, si elle arrivait à ses fins. Comme si elle avait trouvé chaussure à son pied. Dans la contradiction, diaboliquement excitante, qu’Ambre était la plus jeune et aurait dû logiquement être la soumise. C’était donc la chaussure qui avait trouvé le pied qui lui fallait, défiant les règles préétablies…




À pas feutrés, l’une derrière l’autre, elles s’approchèrent du salon où le scandale était appréhendé.


Au préalable, telle une conseillère en matières conjugales problématiques, Ambre lui supplia de ne pas réagir quelle que soit la situation qui se présenterait.


Certes, la très futée jeune fille prêchait avant tout pour sa paroisse. Elle, non plus, n’avait aucun intérêt à une rupture scandaleuse. Seul lui importait de déstabiliser davantage la femme mûre, et ainsi la faire chanceler dans ses bras. En outre, son attitude n’avait rien à voir avec la méchanceté, c’était sa manière à elle de pouvoir finalement séduire Lilian. Avec la fougue de son âge, tout lui semblait permis pour assouvir sa passion.




Lilian la rassura, lui disant qu’elle s’était préparée au pire qui de toute façon, ne serait pas irrémédiable.


Juste avant d’arriver sur place, là où elles pourraient voir et entendre sans être vues ou entendues, Ambre qui suivait Lilian, hésita et s’arrêta. S’il s’avérait juste, son coup de poker risquait d’être trop dévastateur… Prenant par la main Lilian, elle la stoppa et chuchota :



Pour la rassurer, Lilian la serra un moment dans ses bras, s’apprêtant elle aussi à renoncer et rebrousser chemin. C’est alors, qu’elles entendirent les gémissements provenant du film. La très féminine curiosité les fit s’approcher toutes deux et elles virent l’écran. Ambre avait tapé dans le mille. C’était bien Bilitis…


Il s’agissait de l’une des scènes du film où le climat apparaissait le plus érotique, les deux héroïnes se trouvaient sur un canapé et s’embrassaient tout en s’effeuillant l’une l’autre de leurs habits pour faire l’amour.


Lilian et Ambre se regardèrent presque apeurées mais aussi fascinées. Il n’y avait plus de dialogue mais soupirs et gémissements crevaient l’écran où elles rivaient les yeux. Cette scène lascive et émouvante, toutes deux la connaissaient pour l’avoir déjà vue, Ambre la veille même, avant de l’offrir à sa mère et Lilian plusieurs années auparavant.


Restant toutes deux muettes, se serrant toujours la main, à nouveau Ambre la tira en arrière. La scène d’amour avait pris fin et la sensualité de l’histoire devenait anodine, des extérieurs sans plus aucune atmosphère érotique.


Pourtant, alors qu’elles se décidaient à repartir, les geignements reprirent encore plus forts. Jetant un nouveau coup d’œil panoramique, elles virent qu’ils ne correspondaient plus aux images projetées. Tentant désormais d’éviter d’alimenter cette curiosité malsaine qui pouvait leur faire perdre pied, elles avaient voulu oublier l’autre raison de leur présence,. Mais les faits les rappelaient à l’ordre. Ces soupirs étouffés, ces clapotements suspects, ces lamentations plus ou moins retenues se passaient en direct et n’émanaient pas de la vidéo. Chacune des voyeuses cachées put discerner le couple enchevêtré dans l’obscurité de la pièce seulement éclairée par l’écran ; il s’agissait pour l’une de sa fille et pour l’autre de sa mère !


In live sur canapé, les deux protagonistes étaient étroitement enlacées et s’embrassaient passionnément. Aux bruits occasionnés, autant de gorges que ceux ayant source dans des parties beaucoup plus intimes, nul besoin de deviner ce qui se passait sous les couvertures. Minuit était bien l’heure du crime, ici d’adultère, de déloyale concupiscence, d’une infidélité presque incestueuse. Mieux encore que dans le film, la volupté y transpirait… À tel point qu’avec la 3D in live semblaient dégorger les équivoques et enivrantes odeurs ; peut-être était-ce l’incontestable réalité…


Et ce fut l’apogée, les deux voyeuses identifièrent l’orgasme de Moon, même si auparavant, elles ne l’avaient jamais entendu. Il venait de suivre de très près le point culminant qui s’était déroulé dans l’écran plat. Encore une fois, Emma avait été parfaite, les attouchements in vivo avait dû être synchronisés avec ceux perpétrés au cours de la vidéo, se dit Lilian.


Au même moment, elle se sentit enlacée par derrière par Ambre qui la fit reculer, et la colla à elle. Par « accident », l’un de ses seins n’avait pas échappé à l’étreinte mais ne fut pas relâché. Ce n’était donc pas par erreur et donc tout à fait prémédité.


Sentant d’abord le souffle, puis des lèvres consolatrices sur sa nuque, Lilian resta figée autant par la scène devant elle, que par celle tout contre elle. Un réflexe, à ses yeux, incongru et involontaire, lui fit cambrer les fesses où plus encore se souda le pubis d’Ambre. Malgré son esprit qui se rebellait, sous le chant mélodieux de sa fille qui s’apaisait, impuissante, elle sentit tout son propre corps qui s’émouvait et participait à l’étreinte félonne. Au bout d’une minute ou deux qui lui parurent infinies, elle parvint à bouger et à se retourner pour protester. Des lèvres brûlantes effacèrent la tentative et elle se surprit elle-même à accueillir, dans sa bouche qui céda, la langue si persuasive. Alors qu’elle était sur le point de succomber, un dernier sursaut de pudeur et de désarroi mêlés, la fit s’arracher de la bouche qui la dévorait, des mains qui la pelotaient et des doigts qui déjà essayaient de la visiter ; eux même qui étaient à deux doigts (c’était bien le cas) d’identifier ses inacceptables humidités…


Ambre avait mené sa barque à merveille, se dit-elle, et Lilian avait bien failli chavirer…




Lilian : (fermement mais en chuchotant tout en s’éloignant)



Mais toi et moi ce sera, non !


Bilitis, c’est Moon pas moi !


Je ne ferai pas comme Emma !




Il ne lui restait plus qu’à s’en convaincre. Car une fois encore, elle était passée au fil du rasoir…




Avant qu’Ambre ne lui réponde, elles entendirent distinctement la voix langoureuse d’Emma :



Refusant d’en écouter plus, Lilian s’enfuit mais savait déjà pertinemment, à voir la chaleur anticyclonique de son entrejambe que si, à son retour au lit conjugal, Emma savait toujours aussi bien y faire, elle fondrait…




Ambre qui l’avait suivie, s’empressa de lui souffler que sa meilleure vengeance serait de penser à elle, quand sa mère lui ferait l’amour.




Lilian :



Aujourd’hui tu as gagné, mais demain c’est terminé…






Partie 13 : Persévérance paie-t-elle ?



C’étaient les premiers véritables mots qu’elles échangeaient depuis leur réveil. À l’heure prévue, elles s’étaient retrouvées dans le hall d’entrée déjà en tenue, un peu moins osée que la dernière fois pour Ambre et la même pour Lilian.




Lilian :



Pour le reste, le 5000, je t’avoue qu’à l’instar de Montaigne je ‘puis tout sous un soudain effort mais ôtez-en la durée’. Ce sera donc pour dimanche prochain.


On se repose un peu et on rentre ?




Ambre : (presque boudeuse, s’asseyant)



Tu sais, je ne me suis pas couchée tout de suite après toi. Je les encore espionnées. Je ne pensais pas que ça me ferait un tel effet, déjà dans un premier temps tout prés de toi, puis après…


Je sais que ça t’a fait mal de les entendre et de les voir mais, il est vrai par pur égoïsme, j’aurais encore aimé que tu sois là…




Lilian :



Ambre :



D’abord, je sais que, tout autant que moi, ma mère t’aime. Mais, elle n’a jamais pu rester fidèle à quiconque. Qui de mieux pouvait la faire craquer que Moon, l’être qui te ressemble tant ? Moi-même au début, je me suis posée la question, mais à ce moment là, je n’ai pas eu le temps de trop y penser, car nous nous sommes vite rencontrées et je préfère de beaucoup ta maturité si savoureusement teintée de réserve. Tu as alors obnubilé exclusivement mes mauvaises pensées…




Lilian :



Ambre :



Le Dvd c’est moi qui l’ai offert, il y a deux jours à maman. Et maintenant, tu comprends pourquoi…


Le premier film dont elles avaient parlé, m’a donné l’idée d’en mettre un similaire dans leurs ‘pattes’, espérant la réaction qui s’est avérée…


Attends, ce n’est pas tout.


Cette nuit, en retournant à nouveau non loin d’elle, je me suis caressée et n’en éprouve aucune honte, c’était trop bon. Pardonne-moi de te le dire, mais Moon apprends vite…


Un quart d’heure après ton départ, tout était consommé et fini. J’ai presque failli me faire surprendre. Après un dernier baiser devant la porte de ta chambre, Moon a rejoint la sienne.




Lilian :



Ambre :



Lilian :



Ambre :



J’ai pratiquement tout entendu !




Lilian :



Ambre :



Lilian :



Ambre :



Lilian :



Ambre :



J’ai eu la surprise de constater que tes cris de plaisirs sont très semblables à ceux de ta fille dans ces moments là. J’ai eu peur d’avoir trop gémi moi aussi, mais vous étiez tellement occupées que c’est passé inaperçu.




Lilian :



Peut-être devrais-je me décider à m’éloigner de vous ? Mais ces maudits liens familiaux me cramponnent ici.




Ambre :



Ne compte pas nous quitter !


Et… fais-je partie de ces liens qui te retiennent ?




Lilian :



Ambre :



Pourquoi parler vrai quand il est si facile de maquiller ses sentiments ?


Eh bien, hors de question que tu nous abandonnes ! Ta fille t’adore. Maman t’aime à sa façon. Je t’aime… de toutes les façons…


Considérons que le reste n’est que petits dérapages entre amies !




Lilian :



Depuis que je suis ici, toute ma vie se bouleverse, jour après jour…




Ambre :



Lilian :



Rentrons.




Ambre :



Lilian : (reprenant précipitamment sa course)



Ambre : (moqueuse)



Lilian :



Ne se prêtant à aucun nouveau défi, peu avant leur domicile, Lilian se laissa distancer pour faire quelques assouplissements.




Ambre :



Lilian :



Ambre :



Effectivement, Ambre avait une idée derrière la tête. Aussitôt arrivée, entrant à pas de loups, elle s’introduisit subrepticement dans la chambre où dormait profondément sa mère.


Deux minutes suffirent pour accomplir le méfait en qui elle confiait ses derniers espoirs. Puis, elle regagna rapidement la salle de bain.




Une demi-heure passa. Piétinant dans la cuisine, tout en jetant, de temps en temps, des coups d’œil vers la salle de bain pour guetter la sortie d’Ambre, Lilian commençait à s’impatienter.




Finalement la porte s’entrebâilla mais fausse alerte, toujours pas d’Ambre à l’horizon.


Supposant alors ne pas la déranger dans son intimité, Lilian se décida à aller lui souffler de se secouer. S’approchant doucement, constatant toujours qu’Ambre ne se décidait pas à céder sa place, elle osa jeter un coup d’œil à l’intérieur.


De par sa position, Ambre, étant de dos, ne pouvait la voir. C’est là, qu’une inhabituelle curiosité s’empara étrangement de la femme. Elle ne voyait que son dos nu. Descendant jusqu’au bas de sa nuque, sa chevelure bouclée brune flottait au gré de ses mouvements.


Rassurée de ne pas franchir les limites de l’incorrection, avant de faire connaître sa présence, elle s’attarda toutefois à admirer la vue que lui offrait « innocemment » la jeune fille, des épaules carrées et musclées tout en restant très féminines. Elle faillit détourner les yeux, lorsqu’elle aperçut le profil d’un sein mutin, elle ne s’était pas trompé la première fois, c’était très sûrement du C, plus développés que ceux de sa fille. Comme la fois précédente, sa réaction sanguine ne tarda pas, mais ici, rien ne l’obligeait à fuir cette vue captivante si ce n’était un détail, sa moralité. Subjuguée en plus par cette particularité du bout du sein extraordinairement érigé qu’elle avait également remarqué lorsque la première fois Ambre s’était offerte dissolument à sa vue, elle resta là, muette, à admirer la vue impudique.




Ce que Lilian ne pouvait savoir c’est que cette érection n’était pas fortuite, non seulement Ambre était excitée de la présence de Lilian qu’elle avait sciemment appâtée, mais aussi, préalablement, elle avait titillé de ses doigts, le bout de ses seins. Elle estimait et pour cause qu’il s’agissait là, d’un de ses meilleurs atouts de séduction.


Un nouveau détail que Lilian ne pouvait savoir non plus, c’est que sa fille avait la même particularité, des bouts de seins extraordinairement proéminents à la moindre excitation…




Depuis qu’Ambre avait volontairement laissé la porte semi-ouverte, ayant sciemment fait durer son temps de douche, elle était à l’affût du moindre mouvement. Son stratagème fonctionna, car bien que sans la voir, elle détecta la présence de Lilian derrière la porte. Comptant les secondes s’écouler, elle comprit que son plan était en voie de réussir. Lilian était là tout près, ne se manifestant pas, elle ne pouvait que la détailler « à son insu ». Bien qu’étant nue et plus que ça, la façon dont elle s’était placée ne pouvait que permettre une vue sur la partie haute de son corps et de dos. Tant mieux, car au début l’exhibition fomentée serait moins flagrante et effraierait moins la femme. Ce fut, semble-t-il, le cas. C’était comme à la pêche, il fallait appâter, puis tout doucement s’apprêter à ferrer et rembobiner.


Évitant bien sûr de rencontrer son regard, le second appât serait de légèrement pivoter et d’arborer son excitation. Elle ne pouvait dire le contraire une fois encore. Jamais ses mamelons ne s’étaient autant raidis que de s’exhiber devant Lilian avec une parfaite préméditation. Elle s’imaginait avec une petite honte mélangée de plaisir extrême l’attitude de la femme si cette dernière tombait tête baissée dans le piège tendu. Pour l’instant, tout se déroulait comme elle l’avait comploté.


Elle passa donc à l’étape suivante et recula d’un pas en se cambrant vers l’avant…




Lilian les avait déjà aperçues une première fois, mais n’avait pas eu vraiment l’occasion d’y attarder ses yeux. Plus que jamais silencieuse, elle admira bouche bée les délicieuses fesses cambrées qui s’étalaient outrageusement non loin d’elle. Rehaussé par une étonnante cambrure, la conjonction de muscles fermes et de chairs bien dodues était d’un attrait incontestable.


Il fallait absolument qu’elle manifeste sa présence avant qu’elle ne soit surprise et apparaisse comme une voyeuse des plus inconvenantes. Mais elle n’arrivait pas à se décider à rompre le charme qui la figeait. Au moment où elle s’y résolut, Ambre, se plia en deux et disparut quelques secondes de sa vue. Intriguée, elle attendit qu’elle se redresse avant de signaler sa présence.


Réapparaissant toujours de dos au bout de quelques secondes, Ambre se retrouva dotée d’une ceinture de cuir entourant sa taille. Un meilleur angle de vue lui apparut alors et elle vit que ce n’était pas vraiment une ceinture mais un corset de cuir… un corset qu’elle reconnaissait fort bien…


Elle n’eut pas le temps de digérer la vision qu’aussitôt, elle entendit la voix d’Ambre l’interpeller :



Toujours dissimulée derrière la porte, respiration bloquée, yeux exorbités, Lilian frissonnait d’émotion mais aussi d’une angoisse immodérée.


La honte d’avoir été surprise tout autant que l’excitation provoquée par ce qu’avaient enregistré ses yeux, se battaient en duel. Un choix difficile s’offrait à elle.


Allait-elle entrer dans la salle de bain ou s’enfuirait-t-elle précipitamment ?


Peut-être par peur d’être taxée de lâcheté devant l’effronterie d’une personne bien plus jeune qu’elle, elle réagit par bravade devant le risque, telle une automate.


Et timidement, elle poussa la porte…




Lilian venait de mordre à l’hameçon et aussitôt, Ambre ferra…


Ambre n’exhibait plus le profil de son torse, mais dévoilait ouvertement et en totalité son côté pile. Par miroir interposé, elle défia d’un regard provocant la mère de Moon qui, pathétiquement, échoua à le soutenir. Surtout, après s’être elle-même également vue dans le miroir. Jamais, son visage n’avait été aussi cramoisi, ni ses yeux aussi humides et brillants…




Lilian : (en plein bégaiement et déconfiture)



Ambre : (l’interrompant et se retournant)



J’étais sur le point de sortir mais tout d’un coup m’est venue l’idée d’essayer cette stupéfiante pièce, que tu connais sous toutes ses coutures et boursouflures, je suppose… Je ne vous présente pas…




Dévoilant son côté face, ce n’était plus une banderille que plantait Ambre mais l’épée de la mise à mort qu’elle brandissait, au sens propre comme au figuré. Si Lilian avait été cardiaque, elle serait tombée terrassée raide morte. Sentant son corps flageolant, elle était consciente de ne pouvoir réprimer ses tremblements, particulièrement ceux de sa lèvre inférieure.


Sans le moindre conteste Ambre était sa diablesse, sa tentatrice !


Péniblement, elle réussit à articuler :



(Elle n’osa pas prononcer le mot, de peur qu’il ne brûle ses lèvres et n’enflamme davantage son corps.)




Avec un sourire aussi énigmatique que celui de la Joconde, Ambre se revit entrer dans la chambre de sa mère, chercher le « membre bienfaiteur » qui abreuvait de ses délices son aimée, espérant que par lui, elle parviendrait enfin à la faire succomber. Elle n’eut pas trop à perquisitionner, l’arme du crime se trouvait encore sur le lit tout prés de sa mère qui ronflait du sommeil du juste, après une nuit bien remplie.




Faisant mine d’ignorer son imposante virilité dressée, Ambre s’approcha tout doucement de Lilian, évitant ainsi de l’effrayer. En même temps, tel le Séducteur Infernal, d’une voix envoûtante, elle lui susurrait sans discontinuer, pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir, ni de se rendre compte que progressivement elle s’approchait à la toucher :




Lilian (se rendant enfin compte qu’Ambre n’était pas loin de l’effleurer)



Et relevant les mains comme par un geste défense, pour éviter qu’Ambre ne se rapproche davantage, mimant être prête à la repousser…



Prière n’étant pas commandement, Ambre poursuivit du même ton ensorcelant :



Ne soit pas hypocrite, j’ai entendu tes louanges sur lui, dans des moments si… cruciaux.


Ose me dire que je ne te plais pas ainsi, si masculine dans toute ma féminité !


Avec toute sincérité, ose me dire maintenant que tu ne veux pas de moi !


Prends-le dans ta main, ne crains pas de le saisir ! Malgré l’infidélité de ma mère, c’est bien lui qui t’as fait hurler la nuit dernière comme une chienne en chaleur ! Je pense qu’assister à la séduction de ta fille t’a mis dans un état inattendu… »




Les mots étaient presque triviaux et tranchants mais toujours dits d’un ton hypnotique…




Lilian :




Ambre : (désignant le geste de défense de la femme)




Lilian : (essayant elle-même de s’en convaincre)




Ambre :



Ne clamais-tu pas tout à l’heure que tu n’étais pas ma mère ?


Et cette dernière n’a pas fait de telles manières avec ta fille… »




Lilian :



Ambre :




Lilian :



Faisant un dernier pas en avant, la jeune fille entra en contact avec les mains de Lilian qui tentaient de la repousser…




Ambre :



Lilian :



Tes seins dressés se sont jetés sur mes mains.




Ambre :



Comme Lilian s’apprêtait à retirer ses mains, l’enlaçant avec force, Ambre, se colla tout contre elle. Telle une érection normale qu’un homme ferait sentir à sa conquête tout en dansant un slow, le sexe factice se logea, en sandwich entre leurs deux corps soudés.




La tentation sembla trop forte, Ambre avait choisi le meilleur des arguments, celui à qui Lilian était incapable de dire non, d’autant plus que la fermeté des seins, les tétons dressés brûlant la paume de ses mains, faisaient fondre toutes les bonnes résolutions de la femme.


Sentant un coup de rein contre son pubis, loin de repousser l’effrontée, ses mains encore ouvertes agrippèrent finalement les seins offerts, les serrant fortement, les malaxant. Mais, elle la supplia :



Deux derniers mots fatidiques qui ne pouvaient être sujet à une fausse interprétation. Ils exprimaient sa capitulation !


Les entendant, les lèvres puis la langue d’Ambre, empêchèrent la bouche de la femme d’exprimer une nouvelle parole. Tout de suite, le baiser fut réciproque et ne fut interrompu qu’au bout de longues minutes à l’initiative de la jeune fille alors que sa proie avait abandonné ses seins pour s’emparer de ses fesses rebondies.


Ambre comprit qu’il s’agissait enfin d’un non retour. Lilian ne reviendrait plus en arrière, le désir lui coulait dans les veines à l’image des humidités dans les interstices de leurs propres sexes.


Elle la prit par la main et l’attira dans sa chambre tout en lui chuchotant :



Au pire des cas, je verrouille toujours ma chambre, personne ne peut s’en inquiéter. Ni l’une ni l’autre ne viendra me déranger pensant que moi aussi je fais la grasse matinée. Quant à toi, elles penseront que tu es encore au footing. Dans une telle improbable éventualité, j’attirerai alors leur attention ailleurs et tu pourras sortir facilement.


Mais pour elles, se réveiller avant 13h, comme tu sais, est invraisemblable. On n’a donc rien à craindre, sauf tes cris que je bâillonnerai de ma bouche.


Ma belle-maman, dis-moi que je suis ta Bilitis…




Lilian : (se dénudant)




Ambre : (d’une adorable ironie)



Et après tout, ne restons-nous pas fidèle à la famille ?



***



(Toujours la suite si lecteurs assidus et demandeurs…)




Le Marquis