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Le pacte

Résumé des épisodes précédents :

Partie 14 : Le pacte

Une heure après…

Lilian :

« Tu as été merveilleuse, ma petite diablesse, ma Bilitis…

Comment aurais-je pu penser que c’était possible ? »

Ambre :

« Quoi donc, mon amante aimée ? »

Lilian :

« Que tu me fasses monter si haut ? »

Ambre :

« Plus haut ? »

Lilian :

« Oui, je te l’avoue, plus haut qu’elle. Et pourtant, c’était elle qui tenait le record… »

Ambre :

« Plus maintenant ? »

Lilian :

« Non, plus maintenant ! »

Ambre :

« Toi aussi, tu es ma championne, tu as battu tous mes précédents. Ce doit être ça l’amour ! Je n’aurais jamais cru que seuls des doigts et une langue féminine puisse faire autant d’effet… »

Lilian :

« Miam…ne m’y fait plus penser ou je te saute à nouveau dessus. Non seulement ta virilité m’a anéantie, mais quand tu l’as retiré et tu m’as poussée à goûter à ton petit bijou, ce dessert a été pour moi un calice…miam…miam… »

Ambre :

« Je ne demanderais que ça, tu t’en doutes… »

Lilian :

« Si nous avions le temps, je te dévorerais toute crue, mais il faut être raisonnables. Soyons plus prudentes que ta mère et ma fille ; même si un jour ou l’autre, il faudra tout déballer au grand jour…

Pour ta gouverne, moi non plus, je n’aurais jamais cru qu’une jeune fille, si virilement apprêtée, puisse ainsi tout dévaster, mon corps et mes principes. Toi qui m’as dit n’avoir jamais eu d’expérience lesbienne avant moi, d’où te vient une telle science ?

Aurais-tu pactisé avec le Diable, démone ? »

Ambre :

« Pas vraiment ! Encore que, j’ai bien pactisé, mais avec une autre entité tout aussi infernale… »

Lilian :

« Oh non, c’est pas vrai ! Avec qui ? »

Ambre :

« Avec Internet, belle-maman très chère à mon cœur, avec Internet… »

Lilian :

« C’est bien ce que je disais, ma démone, tu as pactisé avec le Diable… »

Partie 15 : le futur anniversaire

Dans deux jours, ce serait l’anniversaire de Moon. Depuis la séduction de Lilian, aucune des nouvelles partenaires n’avait eu l’occasion de s’isoler avec son aimée. Vivant dans le même appartement, il était difficile pour chacun des couples infidèles de se retrouver intimement.

Emma se triturait l’esprit pour tenir la promesse qu’elle avait faite à Moon. Comment parviendraient-elles, le jour même de l’anniversaire à s’isoler toutes les deux suffisamment de temps pour le genre de lune de miel qu’elle voulait lui donner ? Il leur fallait un minimum de plusieurs heures, ou mieux encore, toute une nuit. Les deux cadeaux en un que Lilian comptaient lui offrir étaient pour partie déjà achetés. De même que le troisième, celui que toutes pourraient voir et apprécier. Il s’agissait d’un bracelet en or fin avec le prénom de Moon gravé dessus. Les initiales très discrètes d’Emma étaient également gravées sur deux des maillons. Pratiquement impossible de les voir si on ne le savait pas. Moon saurait…

Le cadeau qui devait être tenu secret fut acheté dans une boutique spécialisée. Il s’agissait d’un nouveau gode-ceinture. On ne change pas un « équipement qui gagne ». Il s’agissait du jumeau presque identique à celui que possédait déjà Emma. Elle avait hésité sur la taille mais peu longtemps, car plus petit n’aurait pas satisfait ses fantasmes. Moon s’y ferait, elle la moulerait à l’image de sa mère qui en était complètement accroc. Ce serait Moon qui le garderait mais bien naturellement Emma qui l’utiliserait.

Ainsi, à l’usage privé d’une seule, Emma pensait préserver une certaine moralité et le second avantage, était qu’il valait mieux en avoir un pour chacune et éviter ainsi tous risques et méprises.

Le deuxième cadeau en un était que le jour des 18 ans de Moon, Emma voulait (vu le précédent cadeau, il fallait s’y attendre) en faire une femme, sa femme. Prendre son pucelage le jour de sa majorité lui semblait fort symbolique tant bien que sa bouche déjà en salivait. Mais là, était son problème car il ne restait plus que deux jours et elle réalisait que son projet était en passe de tomber à l’eau. Ce serait pour un des jours prochains, se consola-t-elle par anticipation. De toute façon, ce serait courant du mois, elle en rêvait…

Ce même jour Lilian surprit une conversation entre Moon et Emma. Celles-ci discutaient à la cuisine croyant que Lilian était toujours sous sa douche. Ambre n’était pas encore rentrée.

Moon :

« Allez, Emma dis-moi, je ne te demande pas de me révéler le cadeau officiel que tu me feras. Là d’accord, ce sera une surprise mais l’autre, l’officieux, rien que pour nous deux, c’est quoi ? »

Emma :

« Chut, parle doucement ! Si je te le dis, ce ne sera plus une surprise. En plus, ce n’est pas sûr que je puisse te l’offrir le jour même de ton anniversaire. Le cadeau ne sera possible que si nous avons quelques heures d’intimité à passer ensemble. La seule chose que je peux te dire c’est qu’il te don…, il te fera plaisir. »

Moon :

« Je ne comprends vraiment rien, en plus si je dois attendre davantage que le jour d’anniversaire, ce sera insupportable. Tu es cruelle avec moi. »

Entendant ces confidences, la mère de Moon remercia le destin qui avait fait qu’il n’y avait plus d’eau chaude dans le cumulus et que l’impatience et la curiosité soit le propre de la jeunesse. Si en raison de sa candeur juvénile, Moon n’avait pas deviné quel pouvait être les cadeaux secrets, Lilian elle, avait parfaitement compris.

Depuis ces derniers temps, elle avait plus sûrement cerné la personnalité d’Emma, et lorsque celle-ci avait précisé qu’il leur faudrait plusieurs heures d’intimité, puis avait un peu gaffé après avoir été si proche de dire « il te don…nera du plaisir », elle s’était reprise et avait rectifié « il te fera plaisir », la boucle était bouclée. Pareille à la boucle verrouillant la ceinture-gode qu’elle voulait lui offrir. C’était tout à fait ça. Emma allait lui jouer le grand jeu et l’attacher à elle à jamais ; comme elle avait cru le faire d’elle. Et ici, le risque semblait d’autant plus probable car lorsqu’une vierge s’offrait, elle en gardait à jamais le souvenir. En particulier, lorsque le dépucelage n’était pas bâclé par un imbécile maladroit ou un rustre égoïste. De ce côté là, elle faisait malheureusement toute confiance à Emma de ne pas être de ces personnes là…

Encore qu’en y réfléchissant, ne valait-il pas mieux Emma qu’un grossier personnage ou un jeune malhabile ?

Mais, la chose l’indisposait. Emma avait été infidèle et parfaitement sournoise en séduisant sa propre fille. Surtout, si peu de temps après leur mariage. Elle ne se sentait pas au point de lui jeter la première pierre, maintenant que aussi de son côté, elle s’était elle aussi écartée du droit chemin. Mais tout ceci n’aurait pas eu lieu, si par Emma, le scandale n’était arrivé. Elle n’aurait vraisemblablement jamais cédé aux avances d’Ambre. Mais alors, elle n’aurait pas connu cet incroyable plaisir et cet amour qu’Ambre lui inspirait.

C’est pourquoi, elle n’arrivait pas à lui en vouloir à l’extrême. Il lui restait, on pouvait dire, un soupçon de rancœur, un petit arrière-goût d’amertume envers celle qui avait réussi en si peu de temps à lui mettre la bague au doigt. À vrai dire, elle ne voulait pas s’avouer qu’en acceptant cette bague, cette alliance lui permettait de vivre toujours avec sa fille et celle qui allait devenir sa jeune amante. Son cœur n’avait-il pas déjà chaviré, dés les premières fois où Ambre lui avait porté une affection soutenue, une confiance où déjà elle lui confiait tous ses petits secrets, mieux qu’à sa mère, lui jurait-elle ?…

Comment n’avait-elle pu se douter que son « oui » prenait aussi en compte d’avoir Ambre tout prés d’elle. Consciemment, elle ne l’admettait pas. Mais toutefois, cette évocation refoulée influait sur sa réaction magnanime.

Excepté que son indulgence n’irait pas jusqu’à laisser complètement la voie libre à sa compagne. Lilian devait faire échouer ce que se proposait Emma. Elle irait même jusqu’à sacrifier certains de ses sentiments pour ne pas le permettre. Et c’est en se disant cela, que lui vint l’idée.

Pour empêcher Emma de passer à l’acte, la seule solution qui s’offrait était de trouver l’amant qui serait le premier à la déflorer. Et le temps comptait. Moon n’ayant pour l’instant aucune relation masculine, l’affaire semblait inextricable. En outre, Lilian n’avait non plus, remarqué aucun des amis d’Ambre qui pourrait la séduire en si peu de temps…

Moon ne s’en était même pas intéressée.

Evoquant son petit amour d’Ambre, la solution lui éclata en pleine figure.

Et pourquoi pas elle, tout simplement ?

Qui mieux qu’Ambre pourrait endormir sa méfiance, qui mieux qu’Ambre pourrait partir quelques jours avec Moon, dès vendredi la veille même de son anniversaire. Il n’y avait qu’elle…

Et bien sûr, Ambre était la seule pouvant être accepté à l’accompagner sans qu’aucun soupçon ne soit soulevé.

C’est au cours de cette pensée, que légèrement, la jalousie égratigna son cœur. Mais l’enjeu aussi bien que le jeu en valait la chandelle, éprouver quelque part l’amour d’Ambre pour elle et en même temps leur laisser cette opportunité qui, peut-être pour elles, serait plus convenable, plus approprié. Si après ça, Ambre ne renonçait pas à Lilian, cette dernière ne se désisterait plus devant l’exclusivité de leur amour.

Se faisant ces réflexions, Lilian réalisa qu’il faudrait alors mettre les cartes sur tables et abolir l’hypocrisie s’installant progressivement dans la maison.

C’était un pari bien risqué…

Quelques heures plus tard, Emma partit seule faire des courses, précisant à Lilian qu’elle allait acheter le (en fait les, se dit Lilian) cadeau d’anniversaire pour Moon.

Profitant que Moon s’était enfermée à la salle de bain où comme à sa mauvaise habitude, elle y passait bien une heure, Lilian mit dans la confidence Ambre sur tout ce que tramait sa mère. Et avec la meilleure des délicatesses, elle évoqua le plan qui servirait à contrecarrer l’inconvenant dessein d’Emma.

D’abord intriguée, Ambre chercha à comprendre où voulait en venir Lilian, si par ce biais, elle voulait ainsi se débarrasser d’elle ? Et aussi pourquoi, Lilian trouvait-elle inconvenant un tel désir de la part de sa mère ?

Le baiser que la femme mûre donna à Ambre fut un début de réponse à la première question. Un vrai baiser de femme amoureuse, de femme soumise à sa jeune amante. Puis, ce fut l’évocation de ses craintes, la jeunesse d’Ambre, leur différence d’âge. Goûter l’amour avec Moon était pour Ambre un défi pour éprouver le leur. Si Ambre lui revenait, c’était que leur amour était véritable. Les appréhensions de Lilian disparaîtraient et elle pourrait se donner corps et âme à la jeune fille. Qui mieux que Moon, à qui Ambre portait tant d’affection, pour tester cet amour. Et la perdre pour Moon serait peut-être le moindre mal. Revenant à peu près à l’ordre des choses…

Quant à l’inconvenance, Lilian estimait celle-ci par rapport à elle-même. Même si l’infidélité d’Emma leur avait servi à toutes deux, retirer l’eau à la bouche d’Emma serait pour Lilian une petite revanche.

Ambre s’indigna, se rebiffa des craintes évoquées par Lilian mais, sans hésiter davantage, accepta. Pour la simple raison qu’à son retour vers Lilian, elle prouverait son amour. Sans hypocrisie, elle reconnut que Moon lui avait toujours plu, qu’à leur première rencontre, elle avait songé à ce genre de relation, mais que dès qu’elle avait fait la connaissance de la mère (Lilian, bien sûr), ses véritables goûts pour une femme plus mûre avaient effacé tout le reste. Moon n’était en réalité pour elle que pure amitié. Elle avait su dès le premier jour de fugue de Moon, que cet événement attirerait Lilian chez elle, ce qui avait permis qu’elle garde espoir. Mais, ajouta sincèrement Ambre, ce ne serait pas un sacrifice pour elle d’être complice actif du plan de Lilian. Étant la parfaite fille à sa mère, un tel plan machiavélique n’était pas pour lui déplaire, ni, confia-t-elle, pour la première fois rougissante, à bien y penser, faire de Moon une femme la titillait…

Lilian :

« Elle sera un test pour nous, risqué en effet, mais notre amour ne l’est-il pas ? »

Ambre :

« Pas pour moi ! Maintenant que j’ai constaté que mon amour pour toi est réciproque! »

Lilian :

« J’adore ta fougue, cet insouciant péché de jeunesse. Je veux te croire !

Bien ! Je t’explique comme je vois les choses.

Si j’ai bien analysé la situation, ta mère va acheter cet après midi les cadeaux pour Moon. Celui qui est connu devrait être la copie conforme de l’engin que tu as tant apprécié faire aller et venir dans mes entrailles qui brûlaient pour toi et lui à la fois. Ce cadeau évidemment, nous ne devions pas en avoir connaissance. Nous chercherons où elle l’aura caché et nous le lui subtiliserons juste avant que vous partiez ; et tu l’emporteras.

Tout à l’heure, je vais réserver trois jours dans un hôtel de Granada, ville qu’à toujours souhaité visiter Moon. Je préciserai avoir retenu une chambre à deux lits, mais arrivé là-bas, par erreur ils n’auront enregistré qu’un lit. Je promettrai un gros pourboire à l’hôtelier pour qu’il confirme l’erreur et l’absence de place. Dès demain, pour ne pas qu’elles aient le temps de se retourner, je vous annonce la nouvelle, ce sera mon cadeau, et votre départ très tôt le lendemain matin. Tu me diras le cadeau que tu lui feras là-bas. »

Ambre :

« Des dessous très affriolants qu’il faudra qu’elle essaie devant moi. Ne t’en fais pas pour l’argent, c’est maman qui va cracher, nouvelle punition… »

Lilian :

« Justement, j’allais t’en proposer, mais tu as raison, surtout quand elle saura.

En effet, cette conspiration a aussi pour but de mettre tout au grand jour. Dès que tu me téléphoneras pour me confirmer la réussite de ta délicate et transcendante mission ainsi que la persistance de tes sentiments pour moi, j’entreprendrai d’obtenir les aveux de ta mère et lui dirai tout sur nous. Il faudra remettre de l’ordre dans la famille et chacun à sa nouvelle place…

Je ne pense pas que ta mère en souffre beaucoup, surtout avec la compensation de ma fille à plein temps… »

Ambre :

« Lilian, mon amour, tu me combles, je craignais que tu ne me partages, être la seconde roue de la charrette. Quant à moi, sache que je n’aimerai passionnément que toi.»

Lilian :

« Tout dépendra de toi, quand tu m’appelleras. Nous devrons parler avec une totale sincérité. Il faudra que je sache à quoi m’en tenir pour nous, mais aussi pour Moon. Ce sera ta tâche… Mais à la voir regarder ta mère, je crois qu’elle sera enthousiasmée. Je crois même que la partie sera dure pour toi, il faudra jouer serré, mais je te fais confiance, et le pacte te facilitera les choses…

N’étant plus vierge, ce que tu vas faire, tu dois, ne peux donc que le savoir, est très délicat et je ne voudrais pas que Moon en soit traumatisée. Je sais que tu ne pourras qu’y exceller. Le pacte est avec toi, j’en ai eu la preuve pratique… »

Ambre :

« Ne t’en fais pas, je sais tout ça ! Malheureusement, encore que d’un côté heureusement, j’en ai fait la triste expérience. Pour ma première fois, je suis tombée sur un jeune incompétent qui après m’avoir déchirée a failli jouir en moi. Par chance, j’ai senti venir et me suis arrachée de lui à temps. Il doit être toujours en train de se demander pourquoi je n’ai plus voulu le revoir. Je disais ‘d’un côté heureusement’ car sans quoi, je ne me serais pas sentie attirée par les femmes et avec expérience…

Je la ferai crier non de douleur mais de plaisir. Encore que tout dépendra de la taille du cadeau de maman, si c’est le même attribut se sera plus difficile…

Mais pas impossible, du moins pour le plaisir. »

Lilian : (à l’air embarrassé)

« Ça me fait honte de parler ainsi de ma fille. Je me sens une mère indigne. »

Ambre :

« J’ai toujours aimé ta honte…

Tu ne peux être indigne, j’ai toujours vu que tu ne pensais qu’à son bien, encore maintenant…

Je vois aussi que tu veux lui donner une chance d’aimer quelqu’un de son âge, même si tu ne veux pas y croire et l’appréhende. En plus, tu as raison, il ne lui faut pas qu’une seule expérience. Pas masculine, car je crois qu’elle n’a jamais été attirée par les hommes.

Je constate et te remercie aussi de me faire deux cadeaux pour l’anniversaire de ta fille : Granada mais aussi Moon.

Je t’aime ! »

Lilian :

« Je sais que tu sauras y faire, si féminine et si virile à la fois… »

Ambre :

« Comme je voudrais que nous soyons seules… »

Lilian :

« Ce sera pour bientôt… Peut-être ? »

Ambre :

« Tu peux y compter, pourvoyeuse !

Ne compte pas te débarrasser comme ça de moi… »

Merci à celles et à ceux qui m’ont gentiment soutenu et c’est pourquoi, je continue…

Comme toujours, sera poursuivi si affinités exprimés à : marquis1740@live.fr.

le Marquis