n° 13898 | Fiche technique | 55377 caractères | 55377Temps de lecture estimé : 33 mn | 15/06/10 corrigé 12/06/21 |
Résumé: Carine se trouve bien avec Steven, son nouveau copain. Quelque chose l'inquiète : celui-ci disparaît chaque soir et les week-ends, la laissant seule et sans nouvelles. | ||||
Critères: fh jeunes bizarre essayage amour dispute exhib fmast facial fellation cunnilingu pénétratio portrait humour -inithf | ||||
Auteur : Nounours4 Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Carine Chapitre 02 | Épisode suivant |
Résumé du premier épisode : Carine, jeune provinciale un peu coincée, vient de se faire abandonner par son amant/colocataire. Elle est partie avec un autre ami, Steven, pour s’acheter des vêtements pour trouver du travail. La séance d’essayage commence à dégénérer. Suite aux attouchements professionnels de la vendeuse, Carine vient d’avoir un orgasme.
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Je ne sais pas ce qui m’a pris mais je pense que la vendeuse s’en est aperçue ; sa main me soutient fermement par le bras. Un sourire sur les lèvres, l’œil brillant, elle me pousse dans la cabine en me proposant les bas qui vont avec le porte-jarretelles, à moins que je préfère les stay-up. À nouveau, elle s’en va sans attendre mon avis. Je suis assise sur le pouf, le rideau ouvert. Ma poitrine se soulève à exploser, mon souffle est encore fort court quand Steven s’avance vers la cabine, le pantalon raide à hauteur de mes yeux… Je n’ai pas la force de bouger, ni de refermer la tenture.
La vendeuse revient et se faufile devant lui.
Sa joue touche mon ventre quand elle m’entoure de ses bras pour m’attacher le porte-jarretelles. Ses mains me frôlent les hanches. Puis, délicatement, elle agrafe la ceinture de dentelle.
Ses mains tirent le bas blanc délicatement de mon pied à ma cuisse. Pour terminer, le dos de sa main frôle ma toison qui dépasse sous le bord très lâche du boxer. Je lève l’autre jambe pour qu’elle puisse m’enfiler l’autre bas. Je coule de savoir qu’elle va recommencer avec son autre main sur mon entrejambe.
Et elle m’enfile le deuxième bas mais cette fois sa main frôle mon entrejambe sans le toucher, je pense avoir écarté un peu les cuisses par réflexe, et elle m’a laissée sur ma faim. Elle attache la jarretelle sur ma cuisse avant de passer à celle derrière moi. Là, sa main englobe d’une caresse ma fesse avant d’attacher l’autre jarretelle.
Elle se relève, réajuste mon soutien-gorge en pinçant mes pointes délicatement, puis me poussant les fesses, ses doigts s’infiltrent sous la dentelle à l’entrée de mon abricot d’amour.
C’est ainsi que je pousse un gémissement en me retrouvant dehors les jambes flageolantes.
Celui-ci est toujours sans voix.
Je suis dans le couloir, entre les quatre cabines d’essayage, avec un ensemble qui me dénude plus qu’il ne me couvre, devant un copain que je connais à peine et une vendeuse que je connais encore moins. Je suis parfaitement visible du magasin, et c’est ainsi, culotte baissée, que je prends mon plaisir pour la deuxième fois de la journée. Je me mords les lèvres pour couper court au gémissement qui monte du plus profond de mon ventre. Le plaisir est dévastateur et je crois que même Steven s’en rend compte. Je crois que si la vendeuse avait lâché ma brousse comme elle dit, je me serais écroulée par terre, cuisses écartées. J’arrête à peine de palpiter dans sa main quand elle me laisse aller.
Je file dans la cabine, je ne me reconnais plus, ce n’est pas moi cela. Une honte indescriptible m’étreint, je m’assied pour reprendre mes esprits puis, quittant les sous-vêtements, je m’essuie avec ma culotte roulée en boule et réenfile mon jean à même la peau. Je laisse mon vieux soutien-gorge sur le pouf et enfile seulement mon t-shirt et mon pull. Quand je sors, Steven m’attend après la caisse, tout est déjà payé. La vendeuse m’emballe les sous-vêtements avec l’ensemble jupe/veste.
Et de me tendre le sac avec un clin d’œil. Je crois que je suis si rouge que je ne pourrai plus jamais reprendre ma couleur naturelle.
Je ne sais comment remercier Steven. Nous sommes sur le trottoir et nous marchons sans un mot ; il reste aussi silencieux que moi. L’ambiance est lourde, électrique.
Nous avons parlé en même temps, nous nous regardons et un fou rire nous prend, à nous éclater la rate. Nous restons au moins dix minutes sur ce trottoir, sans bouger, avec la foule qui nous contourne, à rigoler comme des baleines. Et dès que l’un se calme, c’est l’autre qui le ré-entraîne. Nous finissons par entrer dans le snack avec tous nos achats.
Le sandwich est bon et il est à peine fini que Steven me presse en me disant que nous allons rater le rendez-vous avec la prochaine surprise. Je l’interroge mais il ne veut rien dire. Nous quittons le centre pour rejoindre Uccle, nous descendons près d’un quartier commerçant où il tient à me bander les yeux.
J’avance dans le noir en me tenant à ses épaules quand nous entrons dans un bâtiment. Là, il m’enlève le bandeau des yeux. Nous sommes dans un centre bien-être réunissant coiffeur, manucure, massage, hammam…
J’en reste comme deux ronds de flan. Je ne lui dis même pas au revoir tant je suis stupéfaite. Cela doit faire aux moins six mois que je n’ai pas mis les pieds chez le coiffeur. Quand au massage, le seul que j’aie jamais eu dans ma vie, c’est celui que m’a prodigué un kiné un jour que je m’étais foulé la cheville à l’école.
Une dame avec une certaine prestance attend visiblement que je la suive. Je commence par un rafraîchissement de ma coiffure qui me prend deux heures. Pendant ce temps, une esthéticienne me lime les ongles des mains et des pieds. Je suis dans un cocon ; de tous côtés on me manipule, on me soigne, on s’occupe de moi. L’esthéticienne me rappelle que j’ai droit à une séance maquillage avant de partir, après avoir fait les massages et les bains.
La coiffure terminée, je suis l’esthéticienne dans une pièce où elle me fait déshabiller. Elle m’épile les dessous de bras, les jambes, puis me demande si je veux le maillot, le ticket de métro ou la totale ? Devant mon regard d’incompréhension, elle relève son tablier et me montre sa vulve complètement lisse.
Encore sous l’influence du plaisir de la matinée et du bien-être qui m’envahit depuis que je suis ici, je choisis le ticket de métro qui me paraît le comble de l’indécence de par sa forme. Elle commence par tailler allègrement mon buisson pour finir par m’enduire de cire chaude presque l’entièreté de mon entrejambe.
Pendant que la cire refroidit, je commence à sentir que je coule littéralement sous la cire, deviendrais-je anormale, moi qui ai toujours été attirée par les garçons, pourquoi me mettre en émoi quand je suis nue devant une autre femme ? J’en suis toujours à me poser des questions quand Noémie tire un coup sec sur la cire…
Là, il n’est plus question de plaisir. J’ai l’entrejambe qui me brûle comme si on y avait versé de l’huile bouillante. J’ai l’abricot tout rouge ; et Noémie qui me disait que ce n’était pas douloureux ! Elle me masse un peu l’entrejambe avec une huile calmante. Tant et si bien que je ne lui en veux plus du tout. Je commence à prendre visiblement du plaisir à son massage quand elle arrête et me demande de me coucher sur la table. Je suis nue, le sexe dégoulinant pour la Xième fois de la journée. Elle sort…
Je sursaute, je me retrouve nue devant un inconnu pour la deuxième fois de la journée… Loin de mes états d’esprit, Georges commence à s’afférer, il me verse de l’huile parfumée sur le dos et me masse comme s’il manipulait la viande dans un étal de boucherie. Je commence à apprécier, cela me fait du bien et je sens les bienfaits de son massage. Je suis presque endormie quand il me demande de me retourner.
Je n’ose refuser, je suis là pour ça, mais je n’y suis pas habituée, et je repique un fard d’autant plus que ma vulve est grande ouverte, trempée, et que cela doit se voir puisque je n’ai pour ainsi dire presque plus de poils autour. Indifférent, Georges commence par les pieds puis les mollets et remonte ainsi, en même temps que la chaleur dans mon corps. Je ne quitte plus des yeux ses mains qui tournent près de mon abricot mais ne le touchent pas. Je ne sais plus si je désire qu’il arrête ou qu’il continue. Je me sens molle et, quand ses grandes mains arrivent sur mes seins, je ne peux m’empêcher de gémir et de me laisser aller pour la troisième fois de ce jour.
Georges termine par ma nuque et mes tempes, puis m’explique comment me rendre aux bains relaxants.
Je somnole dans un bain chaud parfumé rempli de bulle quand Noémie vient me chercher et me conduit au hammam puis, quinze minutes plus tard, à la douche glacée. Je prends peur mais elle m’explique les bienfaits d’une douche froide au sortir d’un bain de vapeur.
Ensuite séance maquillage pour quinze jours. Noémie m’explique les gestes à faire pour entretenir et mettre en valeur mon teint. Je suis une loque, tellement je suis relâchée, je ne sens plus une seule tension en moi. Je n’ai jamais été dans cet état.
Au sortir, je tombe sur Steven qui, fidèle à sa parole, m’attend avec un grand sourire pour me ramener à la maison. Je ne réfléchis plus et je me jette à son cou pour le remercier d’un baiser.
Nous reprenons le bus ensemble. Nous faisons la fin du trajet à pied, main dans la main. Arrivés à la porte de mon appartement, un dernier baiser avant de le quitter : ce soir il a des obligations familiales. Je me couche en me disant que, finalement, la vie n’est pas si mal.
Samedi, 8 h, je me lève pour aller faire mon premier ménage au rez-de-chaussée chez le proprio. J’enfile un vieux short en jean et un survêtement sur un t-shirt. Je descends et je sonne à la porte à 8 h 30.
La cuisine en question est assez mal rangée, de la vaisselle sale traîne un peu partout et les sols ne doivent pas avoir vu de brosse depuis la guerre. Je commence par faire la vaisselle, puis je m’attaque au sol et au mur lavable. Assez vite je nage dans ma transpiration tant l’appartement est chauffé.
Je me mets en t-shirt avant de poursuivre mon œuvre. Je suis en train de récurer le mur quand le propriétaire me propose une pose. Je le retrouve dans la salle à manger avec une bouteille de Perrier bien froide. Il me parle de choses et d’autres quand je vois ses yeux exorbités dirigés sur ma poitrine.
Je n’avais pas jugé utile d’enfiler un de mes carcans pour travailler mais maintenant que mon t-shirt est trempé, le spectacle a de quoi surprendre. Mes joues commencent à chauffer, je sens des frissons dans le dos alors qu’il y a trente secondes, je mourais de chaud.
Je croise mes bras sur mes seins afin de les dissimuler un maximum et je retourne travailler. Mes mamelons pointent, à croire qu’il me suffit de les montrer pour les faire réagir. Je recommence à frotter le mur. M. Gérard vient à l’entrée de la cuisine et ne trouve rien de mieux que de m’observer pendant que je travaille.
Je sens son regard sur moi, et je pense sans arrêt à ma poitrine, à croire que je suis juste une poitrine sur pied. Là, plus moyen de mettre mes bras devant mes seins pour travailler. J’hésite entre envoyer tout balader et continuer, mais je pense que je n’ai pas encore d’emploi sûr et que je ne peux pas perdre cette rentrée du samedi matin. Je peux juste essayer de me trémousser un minimum.
Dans ma tête, juste un leitmotiv : « il est vieux je ne risque rien, donc c’est pas grave. » Mon entrejambe n’en pense pas moins et je sens ma culotte coton se tremper comme hier. Il veut m’aider et tout est prétexte à me tourner autour.
Vers 13 h, la cuisine est nickel ; comme elle ne l’a plus été depuis, probablement, des années. Je prends donc congé et M. Gérard me donne les 35 € dus puis rajoute un billet de 20 parce que j’y ai mis du mien et qu’il apprécie le travail bien fait, comme il dit.
Je remonte chez moi et je prends ma douche afin de me rafraîchir. L’après-midi se passe à éplucher les offres sur les journaux du week-end. J’en trouve quelques-unes me correspondant et j’y réponds.
Le soir, je descends dans la rue pour poster mes demandes d’emploi. Au retour, je trouve un mot de Steven dans ma boîte à lettres. Il est passé en matinée, probablement pendant que j’étais chez le proprio. Il m’annonce qu’il doit partir avec ses parents pour le week-end et qu’il reviendra lundi en matinée.
Tant pis, je passerai la soirée seule. Je constate que, contrairement à mon amie d’étude qui se surnommait elle même Tefal, moi Carine, je m’attache très vite. Je pense beaucoup plus à ce jeune homme que je ne le devrais, pour quelqu’un que je ne commence à connaître que depuis 48 heures !
Par contre, je m’aperçois par la même occasion, que je n’ai pas pensé une seule fois à Max depuis 48 heures. Je devrais peut être m’appeler Wipp express parce que je me détache très vite… Je rigole toute seule au milieu du couloir quand M. Gérard passe la tête pour voir ce qui se passe. Je peux difficilement lui expliquer la raison de mon hilarité, je lui souhaite alors une bonne soirée et plutôt que d’attendre l’ascenseur et devoir lui faire la conversation, je me lance par les escaliers.
C’est sans compter qu’entre le premier et le deuxième, je croise le locataire du deuxième qui doit faire pas loin de 140 kg alors que l’escalier est tout étroit. Je vais pour reculer, mais il met sa main sur mon épaule :
Et il m’écrase contre le mur en se frottant contre moi pour me croiser. Je sens son haleine, un mélange de bière, de camembert. Il transpire beaucoup. Je ne sais pas mais j’ai l’impression qu’il en a rajouté, j’ai eu l’impression de sentir une main sur un de mes seins. Je termine l’escalade jusqu’au quatrième, avant de m’engouffrer sous la douche. Il n’y a plus rien à la TV et je me couche.
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Dring, dring…
C’est Steven, qui déjà m’entraîne dans les escaliers… Dans la rue, une coccinelle est garée en double file, et Steven m’en ouvre la porte. Nous prenons la route. À cette heure matinale, pas grand monde sur la route, nous passons près de la basilique, puis nous prenons l’autoroute.
La route se passe bien, la radio diffuse une musique qui couvre le bruit du moteur. Nous arrivons à l’entrée d’Ostende et Steven se gare devant une boulangerie qui fait salon de dégustation. Nous prenons notre petit déjeuner.
Ensuite, nous allons nous promener du côté du port, nous contemplons les énormes bateaux qui chargent et déchargent leur cargaison. Le soleil commence à chauffer et Steven m’entraîne dans une rue commerçante. Nous regardons les vitrines main dans la main. Passant devant un magasin de vêtements de plage, Steven me tire à l’intérieur et me demande de choisir un maillot.
C’est lui qui choisit un magnifique deux pièces multicolore. Je vais dans une cabine et l’essaie. Il me va super-bien. Je me sens bien dedans et il est vraiment sexy. Je sors et fais une pirouette devant lui. Il me frôle le corps et m’embrasse d’un baiser passionné. Il me tend ensuite un paréo assortis au maillot.
Nous sortons du magasin avec mon jean et mes sous-vêtements dans un sac. Nous continuons à nous balader de-ci, de-là, entre les vitrines et les échoppes. De temps à autre, un recoin nous appelle et nous nous embrassons tendrement. Ses mains s’égarent sur mon corps qui commence à réclamer. Je me sens couler, le plaisir monte doucement. Nous nous titillons comme cela toute la matinée.
Midi arrive, nous entrons dans un restaurant. De la moquette partout, une ambiance feutrée. Nous commandons une salade en entrée et un plat de moules gratinées. En apéritif, Steven commande une bouteille de champagne. Le repas achevé, le dessert arrive, des fraises chantilly. Nous nous tenons la main par dessus la table et nos pieds entretiennent la chaleur qui couve en moi.
L’après-midi, direction la plage. Nous trouvons un endroit un peu tranquille, loin des pique-niques familiaux et nous nous étendons sur la plage. Steven commence à m’enduire avec la crème solaire qu’il a pensé à apporter. Ses mains me massent le dos, elles sont douces, les doigts frôlent la naissance de ma poitrine sur les côtés ; imperceptiblement, mes jambes ressentent le besoins de s’écarter.
C’est alors qu’il passe à mes jambes, commençant par les pieds, puis les mollets… La chaleur monte en moi en même temps que ses mains sur mes jambes. Il s’attaque à mes fesses, le massage, là aussi, flirte avec le bord du maillot et les doigts s’égarent un peu. Je commence à ressentir le besoin de soulever mon bassin quand :
Il commence par me masser le visage, la tempe, puis le lobe de l’oreille. Je pense qu’il vient d’ouvrir un robinet en bas. Ses mains recommencent leur ballet sur mon ventre, dans mon décolleté, frôlant mes seins, elles reviennent sur mes cuisses. Je n’en peux plus et quand sa main passe sous le bord du maillot, je ne peux m’empêcher de crier et de prendre mon plaisir sur cette plage, criant mon bonheur aux voisins scandalisés.
Je reprends mon souffle doucement, gênée mais heureuse d’avoir pris un tel bonheur. Je veux l’enduire à mon tour, et je le masse convenablement. Commençant par son dos, je passe à ses magnifiques fesses et mes doigts aussi s’égarent sous le maillot.
Je démarre par ses pectoraux, qui me font saliver, je me ré-excite un max, avant de passer à ses pieds, ses mollets, ses cuisses musclées. Je suis à cheval sur sa jambe et j’écrase ma moule sur sa cuisse, mon plaisir monte à nouveau. Ça y est, j’y suis…
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Il est 6 h, on est dimanche matin et je me réveille avec un oreiller trempé entre les cuisses.
Petit déjeuner rapide, douche, puis je m’habille pour aller au marché sur la place, près de la boulangerie. Il fait beau, et j’ai encore en tête mes rêves de la nuit. La place du marché est noire de monde, et je me faufile entre les échoppes plus par curiosité que par besoin. Me frotter à tout ce monde m’excite les sens, je suis jeune, j’aime la vie et je suis au soleil. C’est vrai qu’il fait chaud.
Un marchand pakistanais vend des paréos et des mini-paréos à 10 €. Une folie, je sais que je ne devrais pas me laisser tenter, mais je sors le billet de 20 € de M. Gérard et regarde un mini-paréo. Quand le vendeur me propose de l’essayer, une chaleur, que je commence à connaître, m’envahit le bas-ventre et, alors que mon appartement est à 200 mètres, je passe dans la cabine faite de quatre morceaux de toiles suspendues.
J’enlève ma jupe longue. Je me fais un peu peur en me disant que le vent va ouvrir les tissus et montrer mes fesses à la populace. Je m’entoure du petit morceau de tissu qui se superpose à peine et ferme par un lien en tissu. Je me trouve jolie. Je fourre mon gilet et ma jupe dans mon sac et je garde mon achat sur moi. C’est une première pour moi, une jupe qui reste au moins 15 cm au-dessus de mes genoux…
Je sors et paie les 10 €, et je continue mon marché. La plupart des hommes que je croise ont les yeux fixés soit sur ma poitrine soit sur mes jambes. Quelques-uns accompagnés regardent ostensiblement le sol. Je prends une allée où il y a plus de monde, et me frotte à tous ses corps croisés. Je sens une ou deux fois une main sur les fesses. Je ne me retourne pas pour voir de qui il s’agit. J’ai les jambes qui flageolent.
J’arrive à la sortie du marché, mon plaisir à fleur de peau. Je flâne en suivant la rue qui mène chez moi. Il est temps que je rentre car je commence à croire que je perds la tête. J’entends un bruit de pas et un sifflement derrière moi. Je me retourne pour voir un jeune homme, sale, avec un blouson en cuir qui me sourit, le regard pervers…
Je me sauve sans répondre, j’accélère le pas, il continue à me suivre. J’arrive à mon immeuble, rentre dans le hall avec le type qui me suit à dix pas. M. Gérard est dans le couloir en train d’arroser les fleurs. Je lui saute au cou :
Bien fort, en lui faisant la bise puis je rentre dans son appartement qui a la porte ouverte.
M. Gérard n’y comprend rien et je lui explique le jeune homme qui me suivait et ma peur qu’il entre dans le hall. Il sort, regarde dans la rue et revient en me disant que le jeune homme est reparti vers le marché. Il me propose un apéritif pour me remettre. Reconnaissante, j’accepte.
Je m’accroupis et je trouve une bouteille de porto. Je lui montre la bouteille avant de me relever. Il a le regard fixé sur ma cuisse qui s’est dénudée jusqu’à la hanche quand je me suis baissée avec ce mini-paréo. Je me relève rapidement, trop, manque de trébucher et m’écrase contre lui. Il m’a retenue comme il pouvait mais une de ses mains est sur ma poitrine. Nous nous séparons, aussi rouge l’un que l’autre, je pense.
Il verse deux verres et m’en tend un.
Nous bavardons de choses et d’autres et M. Gérard se révèle un vieux monsieur bien sympathique et relativement cultivé. Il n’a aucun geste déplacé et sa conversation est bien agréable. Tout au plus son regard caresse mes jambes, et si cela lui fait du bien, finalement, cela ne me fait pas de mal.
Je remonte dans mon appartement et le reste de la journée se passe comme un long fleuve tranquille.
Lundi après-midi, je rentre bredouille après avoir visité les différentes agences pour l’emploi. Je pense qu’il y a overdose de secrétaires multilingues sur la capitale, partout on ne cherche que des secrétaires à former ; quand vous êtes formée, vous devenez automatiquement périmée.
Je songe un instant à travailler comme bénévole chez Léonidas (un grand chocolatier fabriquant de pralines très renommées en Belgique), cela me permettrait de liquider en une fois un gros stock de secrétaires, leurs fêtes étant dans huit jours. L’idée m’entretient le sourire pendant le trajet du retour.
Je monte par les escaliers, cela me fera déjà un peu d’exercice. Qui vois-je devant ma porte, assis sur le palier ? Steven !
Il se lève et après une seconde d’hésitation nous nous jetons l’un vers l’autre pour un baiser pour lequel je suis en manque depuis trois jours. Je ferme les yeux et je me sens décoller.
J’ouvre la porte, et nous continuons dans l’entrée puis sur le canapé à nous embrasser pendant que nos mains explorent en tous sens le corps de l’autre.
Quand, après un petit moment, nous nous séparons, mon chemisier est à moitié déboutonné, mes vêtements tout froissés et Steven est dans le même état. Il commence par s’excuser de ne pas m’avoir prévenue vendredi, mais il pensait me trouver samedi matin. Il a dû aller à un événement familial prévu de longue date avec ses parents. Je lui propose de manger quelque chose, mais il refuse, me disant qu’il a des obligations vers 19 h à la maison. Il m’attend depuis 14 h, il est allé faire un tour, puis est revenu en fin d’après-midi un peu avant que je ne rentre. Nous échangeons un dernier baiser. Il me dit qu’il passera me prendre demain avant mon rendez-vous.
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Mardi 6 h 30. Je me lève avec déjà l’impression d’être en retard. Je déjeune, puis je prépare mon tailleur, mes nouveaux sous-vêtements, mes références ; le tout bien aligné sur mon lit. Je file sous la douche. Je commence à peine à sécher mes cheveux que l’on sonne. C’est Steven, il est déjà 7 h 30 et je suis toujours en peignoir de bain. Il me reste moins de vingt minutes pour que l’on prenne le métro si l’on veut être à l’heure. Je file dans ma chambre, jette le peignoir par terre et je commence à enfiler mon slip-boxer, le soutien-gorge puis Steven arrive et m’aide pour le reste. Il garde son contrôle et reste étonnamment correct. D’un autre côté, nous sommes presque en retard.
7 h 51 ! Nous quittons l’appartement en quatrième vitesse. Nous avons juste le temps de monter dans la rame de métro qui passe. Ouf, nous serons à l’heure. Il est bondé, nous sommes serrés l’un contre l’autre. Je sens son corps qui réagit, et le mien qui suit par la même occasion. Je trouve cela plutôt agréable d’être contre quelqu’un dont on a envie, je laisse le métro nous secouer dans tous les sens et j’en profite. Lui a l’air plutôt crispé, il se cramponne à une barre verticale. Il faut dire que lorsque l’on va descendre ce sera beaucoup plus visible pour lui. Un ralentissement un peu brutal, je sens une main sur mes fesses et l’autre au niveau de ma cuisse, il ne m’en faut pas plus pour jouir au milieu de tous ses gens sérieux qui ne pensent qu’à leur travail.
Notre arrêt arrive, nous descendons et nous prenons le bus. À 8 h 45 nous sommes devant l’immeuble. Steven va dans le parc en face, après un bisou d’encouragement.
Au nom de M. Berthelot, la réceptionniste m’envoie dans une salle d’attente en me demandant mon nom. Nous sommes une dizaine, des jeunes et deux VRP qui doivent visiblement déjà avoir quelques années d’expérience.
À 11 h 30, on appelle mademoiselle Vanroy. C’est moi.
À la réception, on me dirige vers un bureau au fond du hall. J’entre, un bureau de verre et un monsieur très sévère est assis derrière celui-ci. Une dame est assise dans un fauteuil sur le côté. Je me présente et M. Berthelot, sur le ton de la discussion, me demande si je suis célibataire, combien j’espère gagner, si j’ai le contact facile avec les gens et un tas d’autres questions.
Je suis congédiée, on m’appellera dans la semaine si je commence lundi prochain.
Nous rentrons par le métro, achetons un sandwich en passant devant la boulangerie, puis nous allons le manger à l’appartement. L’après-midi, se passe en câlins. Après un certain temps, j’ai le corps complet qui s’enflamme et je prends Steven par la main et l’entraîne vers la chambre. Alors que nous avons passé l’après midi à rire et nous tripoter, brusquement je sens Steven plutôt tendu.
Je quitte mes vêtements en simulant un strip-tease. Steven est tout blanc. Quelque chose ne va pas, je fais marche arrière et me calme un peu. Je me blottis contre lui et commence à le câliner. Je le sens super stressé. Je décide de le faire parler, lui expliquer mon envie. Il me parle doucement, et j’amène le sujet sur ce qui le stresse…
Là, je fonds. Si ce n’est que cela…
Je prends sa main, la pose sur mon ventre.
La mienne file directement sur son torse, je commence mes caresses, achevant de le déshabiller tout doucement pour ne pas le brusquer. Il a une main sur mon flanc, me caressant très légèrement, comme un souffle, l’autre me malaxe un sein comme elle pétrirait de la pâte à tarte.
Sa main revient directement sur le lit. Je la reprends, la pose sur mon sein et le guide doucement. Elle est loin d’avoir la légèreté de l’autre mais, les deux combinées, c’est agréable. Je lui montre les attaches du sein et lui parle du plaisir que l’on peut donner en caressant cet endroit.
Les miennes ne restent pas inactives, j’ouvre sa ceinture et son pantalon. Je me débats avec ce grand veau de 70 kg qui ne songe même pas à soulever ses fesses pour m’aider à le désaper. Ses caresses sur tout mon torse commencent à me mettre dans un drôle d’état, et si lui a encore en partie son pantalon et son slip, moi je suis nue depuis le début. Je me ré-étend, et guide ses mains pour qu’il comprenne que si l’hémisphère nord apprécie ses visites, le sud réclame sa part…
Je sens des caresses un peu gauches, trop appuyées sur mon abricot qui laisse couler son jus. Ma fente est tellement ouverte que j’ai l’impression qu’il y a courant d’air quand j’ouvre la bouche. Même des caresses à l’émeri m’achèveraient. L’éducation, c’est bien mais il arrive un temps où le travail doit avancer et que le prof doit mettre les mains dans le cambouis.
En l’occurrence, ici, j’ai deux mains gauches un peu brutes qui me surprennent de-ci de-là, et une des miennes qui s’occupe de mes seins, l’autre qui tourne sur le point névralgique entre mes cuisses. Je laisse exploser mon plaisir en un long cri de bonheur.
Je récupère, le souffle court, en me disant qu’il y a de pauvres femmes qui se font gonfler les seins avec du plastique, et qui feraient bien mieux de se faire greffer deux mains en plus, elles en auraient plus de résultats.
Steven est à côté, ne sachant que faire de ses mains. Je lui demande d’enlever son pantalon. Ce qu’il fait, se recouchant sans celui-ci, mais toujours avec son boxer en chapiteau de cirque…
Décidemment il faudra vraiment que je lui explique tout. Mais un sourire me vient en me disant que finalement, si je le forme bien, c’est moi qui en profiterai le plus après. Un sex-toy sans pile, ce ne serait pas mal.
Et je repense à Max qui démarrait au quart de tour, mais pas vraiment quand cela m’arrangeait et qui me faisait grimper au rideau, parfois, mais qui me laissait encore plus souvent en plan, faute d’avoir des actions dans les préliminaires.
Je me place à quatre pattes, mode louve en chaleur, et je commence à couvrir son merveilleux corps de bisous, de petites lèches ; je lui mordille l’oreille. Je descends doucement, ma langue visitant l’intérieur de son nombril. Je lui caresse les hanches, prends son boxer par l’élastique et, puisqu’il ne veut pas l’enlever, je le déchire.
Enfin j’ai son obélisque devant moi. Très près, presque à loucher dessus. Je l’examine sous toutes les coutures, parfait, il ne lui manque rien, deux couilles bien gonflées qui soutiennent le fût qui palpite tout seul. Je le regarde dans les yeux, je remonte ma langue de ses bourses tout le long de la hampe. Et, avec un grand sourire, je m’apprête à le déguster quand il crache et m’envoie toute sa sauce à la figure.
Celle-là, on ne me l’avait pas encore faite, Max n’étant plutôt que pour le classique. Steven a l’air plutôt catastrophé et il se confond en excuses alors que moi, cela m’amuse plutôt. J’en ai partout. Je file à la salle de bain et, en me séchant, je ne peux m’empêcher de tremper mon doigt dedans et de le déguster.
Je reviens au lit et je le rassure. Alors qu’il se désespère, je pense plutôt qu’il sera plus performant la prochaine fois. Pour le remettre en forme en lui distrayant les idées, je lui suggère un jeu. Il doit me donner 250 bisous derrière puis 250 devant où il veut, les 100 derniers réservés pour mes seins et mon entrejambe. À charge de revanche, je lui rendrai la pareille après.
Je me couche donc sur le ventre, et il commence par des papouilles dans ma nuque, puis suivant ma colonne vertébrale, il couvre mon dos. Ensuite il saute à mes pieds, où je manque de défaillir tellement cela me chatouille et remonte mes jambes. La chaleur monte à nouveau en moi, ma fleur coule, je vais finir par ruiner le matelas. Les trente derniers sont pour mes fesses, que je soulève et écarte un peu tellement j’ai envie que ses bisous glissent entre mes jambes.
À 250, je me retourne, les mamelons proéminents et en feu, la vulve ouverte comme fleur au soleil. Lui a déjà la flèche qui lui chatouille le nombril. Je me demande quand même si je ne devrais pas couper court si je veux en profiter un peu avant la débandade.
Le jeu étant le jeu, je patiente et cette fois il m’embrasse le visage et les oreilles dans le moindre recoin. Il prend son temps et s’applique. Ensuite il dépose un ou deux bisous entre mes seins puis passe à mon ventre. Lorsqu’il passe sur le flanc de mon abdomen, je saute sous les chatouilles. Il se prend au jeu et en même temps qu’il couvre mes bras de bisous, ses mains continuent de me caresser comme des plumes sur les attaches des seins. Il triche, mais je ne vais pas m’en plaindre. Puis il redescend sur mes jambes mais ses doigts sont toujours actifs.
Pour les cent derniers, il tourne autour de mes seins, embrasse les bouts, les mordille un peu trop fort, mais ayant un torrent entre les cuisses, je ne me plains pas. À 80, il passe sur ma fente, tourne un peu autour, puis donne des bisous à l’intérieur. À 95, je n’en peux plus, je soulève mon entrejambe, lui écrase la tête sur ma chatte, et son nez sur mon clitoris fait le reste. Je crie un plaisir comme je n’en ai que rarement connu. Et ce, pour la deuxième fois de la journée.
Steven ne sait pas s’il doit rire ou pleurer, je me suis servie de sa tête comme d’un jouet érotique quelconque. Il a le visage trempé, et la queue toujours aussi raide. Il n’a pas vraiment l’air d’avoir compris ce qui lui est arrivé. Mais les caresses manuelles que j’ai reçues confirment que je suis sur la bonne voie.
À son tour :
Mon sex-toy à moi, un homme dont je peux faire ce que je veux, et je ne vais pas m’en priver. Je commence par les bisous dans le cou, je glisse sur les bras, puis sur le ventre. Dans son dos, je caresse sa colonne avec la pointe de ma langue, je tourne un peu sur ses fesses, descend sur ses cuisses, puis remonte, tirant une longue langue sur l’attache de ses couilles. Je remonte les bisous sur sa colonne, en m’arrangeant pour que les pointes de mes seins frôlent son dos.
J’ai perdu le compte, mais je le retourne. Ah ! il a triché avec ses mains, moi je triche avec tout mon corps. Mes mains le caressent, les pointes de mes seins aussi, et entre deux bisous, ma langue n’est pas en reste. Une odeur de bouc monte de son entrejambe, il est vrai que l’on aurait dû faire un entracte par la salle de bains, mais je ne vais pas me plaindre, moi qui me suis branlée avec son nez alors que je chauffais depuis plusieurs heures.
Je tourne maintenant autour de sa verge. Il faut que je la prenne en bouche avant la catastrophe finale, car elle palpite dans tous les sens. Je le regarde, en descendant mes lèvres sur son mât. Je referme les lèvres et remonte doucement, je lèche le gland quand il m’explose à nouveau en plein visage.
Eh bien avec lui, c’est pas gagné. Étant donné l’endroit de mon occupation, cette fois, j’ai franchement pu apprécier en partie le goût que cela avait. C’est meilleur chaud que froid. J’ai à nouveau le visage comme après une randonnée dans une tempête de neige. Vu les quantités, je devrais peut-être l’inscrire à la banque du sperme, je ne connais pas le taux de conversion avec l’euro, mais je suis sûre que cela renflouerait bien mon compte. Cette fois, il a l’air plutôt content. Comme quoi il faut peu de chose pour rendre un homme heureux.
Je l’entraîne sous la douche et nous nous lavons mutuellement. C’est agréable de se faire laver, et c’est agréable de laver un mec. C’est le premier mec que je lave, moi qui pensais devoir attendre les couches…. Enfin, ici, c’est pas vraiment pareil, il a un bâton raide entre les jambes. Il récupère quand même vite. Je pense que quand je l’aurai bien formé, il ne sera pas du style à tirer sa crampe puis à tourner le dos pour roupiller. Ce sera peut être moi qui crierai grâce. Le rêve !
Je songe déjà à l’après douche quand nous sortons pour nous essuyer. Il m’essuie sous toutes les coutures. Et je me sens déjà redémarrer, j’ai vraiment besoin de consistant. Je lui essuie le dos et les fesses, j’en profite pour le tripoter un peu devant. Je me sèche les cheveux pendant qu’il retourne dans la chambre.
Je sors de la salle de bains pour voir Steven déjà habillé qui me glisse un bisou rapide en passant :
Clac ! la porte se ferme et je reste seule, nue, la bouche ouverte, avec un caleçon boxer déchiré au pied du lit. Il me faut au moins cinq minutes pour accuser le coup. Pourquoi est-il parti en coup de vent, alors que la soirée câlins ne faisait que commencer ? Ai-je voulu aller trop vite, et l’aurais-je dégoûté ? D’un autre côté, ça fait quand même plusieurs jours que l’on se fréquente régulièrement, et nous n’avons plus quinze ans… De plus, avec son handicap de départ, si je n’avais pas pris les choses en mains, nous en serions encore aux bécots dans le fauteuil.
Peut-être ne suis-je pas son type ? C’est vrai que j’ai un long nez, je suis trop grosse, mes seins sont trop gros, je ne suis pas blonde… Non, je dois avoir quelque chose qui les fait fuir, mais quoi ?
Je passe la soirée à déprimer, seule dans mon lit. J’ai bien eu la tentation de boire un verre d’alcool, mais j’ai tout essoré la semaine dernière, après le départ de Max.
Je dors. Je rêve que je suis avec Steven sur une plage déserte, il me caresse, se penche sur moi pour m’embrasser, son visage se déforme et c’est le gros du deuxième qui sort une longue langue baveuse… Je me réveille en sursaut. Je ne me rendors pas, je me tourne et retourne dans mon lit.
7 h 30. Je vais à la boulangerie, je m’offre un croissant et une tasse de café. Aujourd’hui, je refais le tour des agences d’intérim.
18 h. Je rentre chez moi, je ramasse mon courrier dans la boîte aux lettres. M. Gérard sort :
Je l’en remercie. M. Gérard attend visiblement que j’ouvre la grosse enveloppe. C’est une liasse de feuilles avec une convocation pour les cours du lundi. Je suis prise !
Je me laisse tenter, cela a l’air de lui faire autant plaisir qu’à moi que je sois prise, il doit probablement penser à ses futurs loyers.
Bah ! au moins en voilà un qui n’est pas avare de compliments et qui ne reste pas la bouche ouverte en attendant mes initiatives. Cela me gène et me fait plaisir en même temps.
Il a plus de soixante ans, je ne risque rien. Il a plus de soixante ans, je ne risque rien. Il a plus de… et puis mer…, je préfère les compliments d’un voisin de soixante ans à l’autre escargot de vingt ans qui se rentre dans sa coquille quand cela devient intéressant!
Il place bien ses pions, ce vieux cochon. D’ici à ce qu’il me propose de faire le ménage en porte-jarretelles, je visualise déjà l’image… J’éclate de rire à cette idée.
Le silence, M. Gérard a l’air perdu dans ses pensées. Je lui fais délicatement une bise sur la joue et le laisse à ses souvenirs. C’est vrai que ce ne doit pas être drôle d’être seul à son âge, je suis certaine que, dans ses moments de solitude, il doit parler avec son épouse comme si elle était encore là.
En remontant lentement les escaliers, j’ouvre mon courrier. Des factures, des factures et encore des factures. J’ouvre la porte de mon appart, il y a une lettre glissée sous la porte. C’est de Steven.
Mon amour,
j’ai rêvé de toi toute la nuit, tu me manques.
(bien fait, tu n’avais qu’à rester hier soir au lieu de te sauver comme un lapin)
je suis passé cet après-midi, mais tu n’étais pas là, j’ai attendu sur ton palier jusqu’à 18 h 30,
(tiens, je ne le savais pas que je n’étais pas là ! Et moi j’ai bien attendu toute la nuit. Si tu m’avais rangée dans le placard avant de partir au lieu de me laisser traîner nue au milieu de la chambre, tu m’y aurais retrouvée quand tu en avais besoin)
Je passerai demain vers 11 h.
Je t’aime à la folie.
(moi aussi je m’aime à la folie, le proprio aussi il m’aime à la folie)
ton Steven
(mon Steven, c’est vite dit, un sex-toy, on le trouve sous l’oreiller ou dans la table de nuit quand on en a besoin, il ne disparaît pas comme cela)
On doit s’être croisés pendant que j’étais chez M. Gérard. Dans le fond, ce n’est pas plus mal, parce que je crois qu’on se serait disputé, vu mon état d’esprit de ce soir. N’empêche, il aurait pu attendre un quart d’heure de plus. Serait-ce une sorte de vampire diurne qui rentre dans son cercueil tous les soirs à 19 h ? Jamais entendu parler de ce genre de chose.
Ça y est, c’est un loup-garou, et il a peur de se transformer chez moi. Malgré moi, je regarde les lunes sur le calendrier. Lune descendante. Je souris, vraiment je pète un câble. Voilà une heure, j’éjectais Julia Roberts de « Pretty Woman » et maintenant me voilà l’héroïne de « Twilight ». C’est vrai que je me verrais bien dans les bras du beau Robert Pattinson…
Je passe ma soirée à imaginer un tas de prétextes tous plus fous les uns que les autres, qui pourraient amener mon beau Steven a quitter sa « Cendrillon » tous les soirs. J’alterne entre sourire, éclat de rire, grogne et même par moment, tristesse. Il n’y a vraiment que les mecs pour nous mettre dans cet état. Je finis par rejoindre les bras de Morphée, à défaut de ceux de Steven.
Le lendemain, je me lève de bonne humeur. Je ne suis pas une fille compliquée, et un rien me met de bonne humeur. Mais je suis rancunière quand même, j’ai appris à me défendre au milieu d’une famille nombreuse, où, entre frères et sœurs, tous les coups étaient permis.
À 10h30, je prends un livre, je colle un mot sur la porte, et sors.
Steven,
Je n’ai pu te prévenir, vu qu’on ne s’est pas vus depuis ton mot, mais je ne saurai pas être là pour 11 h. Attends-moi, je reviens le plus vite possible.
ta Carine
Je vais au café-taverne un peu plus loin dans la rue. Je m’assieds à une table d’où je vois la porte de l’immeuble. Je commande un café, et je patiente en lisant mon livre. D’un œil je surveille l’entrée de l’immeuble. Dix minutes avant l’heure, je le vois remonter la rue avec un bouquet de fleurs à la main. Qu’il est chou !
S’il croit m’amadouer en massacrant de pauvres fleurs dont les cadavres iront grossir mon sac poubelle dans deux jours…
Je lis mon livre, un policier qui me tient en haleine depuis quelques jours. Midi, je regarde ma montre. Je pense que l’attente a assez duré. Je me lève pour payer, quand je le vois ressortir et venir par ici. Je m’assied.
Il passe sur l’autre trottoir et s’en va. Décidément, la patience n’est pas son fort, il ne me mérite pas. Je vais au comptoir payer mon addition, je vais vite aux toilettes pour un besoin urgent, petit détour devant la glace, quelques retouches. Je sors et rentre chez moi. Tout en montant les escaliers, je me chauffe moi-même en imaginant toutes les tortures que je vais lui faire subir la prochaine fois qu’il tombera sous ma coupe. Ah, il va s’en souvenir de m’avoir gâché ma vengeance. Ah, je ne suis pas assez bien pour qu’on patiente une heure pour moi…
Je déboule sur le palier pour trouver Steven avec ses fleurs et deux sandwichs. Il m’a attendu, il est juste allé chercher à manger. Je lui saute au cou et nous nous embrassons à nous incruster l’un dans l’autre.
Oubliés les rêves de vengeance, tortures et autres gâteries. Nous ne prenons même pas le temps de rentrer dans l’appartement. Ses mains prennent des initiatives, elles me caressent sous toutes les coutures, elles trouvent même à dégrafer mon soutien-gorge, et mon pull passe par-dessus la tête. Cette fois il ne m’échappera pas, mes mains ont déjà ouvert son pantalon, je le baisse, lui sort le membre et me jette à genoux dessus. Je ne prends pas garde à la douleur du sol dur, ni aux voisins qui pourraient survenir, j’empale ma bouche sur son pieu, je le pompe comme si ma vie en dépendait.
Cette fois, il ne sent pas le bouc, je pense même qu’il s’est parfumé là. Après une dizaine d’allers-retours où ma langue ne chôme pas, je sens son plaisir monter, alors que la lampe du palier se rallume. Il pousse des gémissements comme un chiot. Son plaisir envahit ma bouche alors que j’entends une conversation sur le palier au-dessus et que l’ascenseur passe le nôtre. Je déguste jusqu’à la dernière goutte son nectar.
Tilt !
Nous sommes aux trois quarts nus et l’ascenseur va repasser devant nous avec plusieurs personnes. Panique ! Je me jette sur mon sac, trouve la clef, chipote trente secondes pour l’introduire dans la serrure, ouvre la porte et tire Steven, qui est toujours prostré. Juste au moment où apparaît le bas de la cabine, je pousse la porte. L’ascenseur passé, je pousse un grand souffle, j’espère qu’ils n’ont rien vu ou remarqué. Nous éclatons de rire. Je ressors et ramasse nos vêtements par terre.
Nous mangeons notre sandwich. Nos sourires se mélangent par dessus la table. Je n’ai sur moi que mon jean, et je suis torse nu. Lui, a la chemise ouverte, et est nu sous la ceinture. Je suis trempée entre les jambes, et lui a le braquemart toujours raide.
Je n’ai pas le courage de l’agresser maintenant, je réserve mes questions pour plus tard. Le sandwich terminé, je l’entraîne à la salle de bains. Nous prenons notre douche en nous lavant mutuellement. J’ai envie qu’il me prenne là, maintenant, mais je dois freiner mes gènes bonobos. La cabine de douche est un assemblage de plaques plastiques guère solides, et Steven en serait à sa première fois, autant se jeter dans le vide et espérer atterrir comme une feuille. Au sortir de la douche, nous nous frictionnons l’un l’autre, et je l’entraîne au lit.
Je commence à le caresser un peu partout, lui fait pareil sur moi. Je n’insiste pas trop en bas. Lui par contre, trouve le juste dosage entre douceur et légèreté pour ses caresses. Ses doigts sont partout, et je sens mon sang bouillonner. Je lui propose de venir sur moi, et je le guide. Son vit trouve le chemin et me pénètre à fond. Il n’a pas eu difficile, la fonte des glaciers couve en mes entrailles et des torrents coulent sur le matelas.
Je le bloque avec mes jambes pour l’empêcher de bouger, je le sens palpiter en moi. Quand il se calme un peu, je l’autorise à reprendre ses mouvements. Je dois freiner ses ardeurs pour ne pas qu’il s’épanche trop vite.
Déjà bien partie depuis les caresses de tout à l’heure, quand il commence à s’emballer je le retiens un peu pour ne pas qu’il sorte, et je m’aide de l’autre main sur mon bouton d’amour. Nous crions en même temps.
Nous reprenons notre souffle, nous lutinant un petit peu. Il me caresse les bras, les coudes, joue avec le lobe de mes oreilles. Que c’est agréable un mec qui ne s’endort pas après ! Pour un peu, c’est moi qui m’endormirais tellement je suis bien sous ses caresses. Il recommence, sans que je lui aie demandé, le jeu des bisous.
Je n’ai plus envie de dormir, je me sens plutôt comme une pile électrique qui serait survoltée. Et quand il en arrive aux bisous sur mon buisson, je lui tiens la tête et le guide en lui expliquant, jusqu’à ce que je ne puisse plus rien expliquer et qu’il continue seul. Je délire, je crie mon bonheur pendant un temps infini.
Ensuite, c’est moi qui monte sur lui, le chevauchant telle une walkyrie. Marionnette qui ne doit la vie qu’au pieu qui la tient droite. Je crie mon bonheur au monde entier, et je ne m’arrête qu’une fois mon sucre d’orge fondu.
Je le suce bien un peu, retrouvant nos deux odeurs mélangées, mais mon chevalier servant est momentanément hors d’usage. J’achève le nettoyage des outils, admire mon homme qui s’endort comme un bébé. Je me blottis contre lui et m’endors également.
Je me réveille à cause d’une sensation de froid. Je suis seule sur ce grand lit. Je me lève, fais le tour de l’appartement et trouve un mot sur la table :
Mon amour,
je t’ai regardée dormir et n’ai pas eu le courage de te déranger. J’espère que tu as passé un aussi bon après-midi que moi. Tu es merveilleuse.
Je t’aime.
ton Steven
ps: je passerai voir demain après-midi si tu es là ; j’ai rendez-vous chez le dentiste dans la matinée. Encore une fois, je t’aime
Je me suis encore fait avoir. On dit que les hommes ont le cerveau dans la queue, mais je me demande où est le mien, parce que pour une qui voulait se venger, là j’ai fait fort.
Je me calme en me disant que finalement j’ai quand même passé un après-midi comme je n’en avais jamais passé.
Je passe la soirée devant un film romantique, et je me couche l’esprit tranquille. L’après-midi m’a bien calmée.