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n° 14006Fiche technique50908 caractères50908
Temps de lecture estimé : 35 mn
17/08/10
Résumé:  La vie continue, paisiblement ; je fais les plus grands efforts pour mener à bien ma mission ; ça en devient presque lassant. Mais la Vénérable décide que je dois désormais me "retenir"...
Critères:  fh fhhh humour -sf
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Le rédempteur

Chapitre 05 / 07
Brena et la reproduction

Résumé de l’épisode 1 : Le 19 juin 2010, lors d’une soirée en boîte, j’ai rencontré Thylis, une superbe brune avec qui j’ai misérablement baisé, à moitié bourré. Le 22 juin, Xara, une magnifique jeune femme rousse aux grands yeux verts, a débarqué chez moi, en se réclamant venir de mon futur, où Thylis aurait rapporté ma semence à des fins d’études. D’abord parfaitement dubitatif, je suis obligé de me rendre à l’évidence lorsque Xara m’emmène à bord de son temporeur, une machine à voyager dans le temps, jusqu’à son époque, plus de deux mille ans dans mon avenir.


Résumé de l’épisode 2 : Xara m’a tout de suite présenté trois de ses sœurs, Anya, Eloa et Jiris, qui ont limite insisté pour « s’accoupler » avec moi. Et puis ma compagne m’a conduit jusque devant le « Conseil », une assemblée de femmes âgées dirigée par la « Vénérable ». Celle-ci m’a expliqué qu’en l’an 3572, la Terre avait été frappée par un énorme astéroïde qui avait éradiqué presque toute vie. Seuls une poignée d’être humains avaient survécu, et le peuple de Xara était leurs descendants. Mais un problème les menaçait : peu à peu, leurs femmes n’avaient plus donné naissance qu’à des filles. Et c’est pourquoi j’avais été choisi : fertiliser les sœurs de Xara.


Résumé de l’épisode 3 : Ma compagne m’a fait visiter la vaste demeure qu’on occuperait : quatre niveaux souterrains d’un luxe et d’un niveau technologique incroyables. Elle m’a ensuite conduit à la grande salle où toutes ses « sœurs » ont l’habitude de partager leurs repas (à base d’insipides bouillons) ; j’ai été présenté à toute la population (moins de trois cents femmes), et j’y ai retrouvé Thylis. Sans savoir que Xara et cette dernière ne s’entendent pas très bien, j’annonce que je souhaite partager ma vie avec elles deux. Devant la lourde tâche de fertilisation qui m’est dévolue, les Conseillères acceptent de me fournir des substituts énergétiques qui m’aideront à être plus efficace. C’est Thylis qui, tandis que je dors en apesanteur aux côtés de Xara, m’apporte finalement la « graisse de ponge » destinée à me rendre plus « vigoureux ». Les deux jeunes femmes se disputent presque instantanément mais se réconcilient finalement et j’apprends qu’elles étaient autrefois « petites amies ».


Résumé de l’épisode 4 : La graisse de ponge a des effets parfaitement incroyables ; plusieurs jeunes femmes en ont fait l’expérience, à commencer par Anya, qui est venue de la part du Conseil m’apporter une solution d’endochlorates de tangue brune, censée me permettre de produire davantage de « semence ». Toutefois, le résultat se fait attendre, car mes deux partenaires suivantes se sont effondrées d’épuisement avant que j’aie pu justement les « ensemencer ». J’ai également rencontré Yolen, une femme sculpturale, qui joue le rôle de médecin pour la communauté, et qui devra me faire passer des examens de santé réguliers, pour vérifier que je m’adapte convenablement au changement d’époque. Les voyages temporels sont, paraît-il, potentiellement dangereux ; à tel point que la Vénérable s’est montrée assez réticente à ma demande de retourner « chez moi » chercher quelques affaires.








Neuvième lunaison de l’an 539, seconde hexade, 59 h 20 :



J’avais commis l’erreur d’aller becqueter à la grande salle tout seul ; une cinquantaine d’habitantes s’y trouvaient et je fus presque assailli dès que j’y entrai. Plein de nanas m’avaient entouré et s’étaient montrées plus qu’entreprenantes tandis que j’aspirais à la paille une sorte de ragoût insipide. Heureusement, Xara avait fini par me rejoindre, et nous avions terminé le repas – si tant est qu’on ait pu appeler ça ainsi – en tête à tête. Ma compagne me pressa de questions sur la façon dont j’avais occupé mon temps libre. Je lui parlai brièvement de Shony et de Yolen, et de mon incapacité à les ensemencer malgré mon étonnante aptitude à les combler. Xara me promit de passer quelques heures avec moi. Et nous les passâmes principalement à barboter dans la méga piscine de notre demeure. J’étais parvenu à la convaincre de ne pas me sauter dessus et de me laisser un peu de repos. Et j’avais finalement débandé, heureux.


En sortant de la piscine, j’aperçus un très grand échiquier dans un coin de l’étage de détente de la vaste maison souterraine.



Parfait. Moi je me débrouillais pas trop mal. Ça allait faire au moins un truc où j’aurais mes chances, intellectuellement parlant. Parce que pour l’instant, je n’avais brillé que grâce à ma bite…



On s’installa. Xara prit les blancs. Et en moins de trente coups, je me fis balayer.



J’étais vert ! Normalement, j’étais pas mauvais à ça. En soupirant, je replaçai les pièces sur l’échiquier puis félicitai ma compagne.




***




Neuvième lunaison de l’an 539, seconde hexade, 63 h 45 :



Plusieurs autres femmes s’approchaient aussi de la cantine.



Ma compagne s’immobilisa en se préparant à faire la gueule.



C’était en fait Thylis qui accourait de je ne sais où. Elle me sauta presque dans les bras, puis embrassa également profusément Xara.



Mais une autre voix l’interrompit :



C’était Anya qui accourait vers nous. Cette fois, Xara maugréa ; et même Thylis ne paraissait pas ravie. La blondinette me sauta au cou. J’étais presque gêné. Mais une autre voix beugla encore :



Yolen s’approchait à son tour. Et les trois autres firent une sale tronche en la voyant me serrer dans ses bras contre ses gros seins. Le repas fut encore une fois sans intérêt, gustativement parlant. Je mangeai entre Xara et Thylis, en face d’Anya, la blondinette, et de Jiris, la très belle jeune femme que j’avais « ensemencée » la veille et qui me couvait de ses regards les plus coquins. Xara faisait la gueule ; Thylis passait son temps à se serrer contre moi ; Anya et Jiris me faisaient de l’œil. Plus loin, des dizaines d’autres nanas me mataient outrancièrement.


À peine le repas terminé, Xara me tira littéralement par le bras en expliquant fraîchement à nos co-bouffeuses qu’on allait dormir et que je devais me reposer. Thylis nous suivit de près et on alla bientôt s’étendre tous les trois à poil dans la chambre d’apesanteur.


Leurs beaux petits culs me redonnèrent une gouache tout à fait naturelle, et je sentais qu’après ces quelques heures de repos, j’étais de nouveau capable de donner le meilleur de moi-même, et si besoin d’ensemencer.



Elle regarda Thylis presque amoureusement et corrigea :



Comme pour montrer qu’elle était d’accord, Thylis effectua dans l’apesanteur une sorte de volte-face pour venir s’étendre en soixante-neuf au-dessus de moi. Je refermai mes mains sur ses fesses et plongeai ma langue contre son sexe à l’instant même où elle refermait ses lèvres autour du mien, que tenait toujours Xara alors qu’elle voguait verticalement le buste entre mes jambes, et sa tête tout près de celle de Thylis.


Les deux jeunes femmes me sucèrent alternativement un bon moment avec passion et presque acharnement. Était-ce l’abus d’endochlorates ou bien mes quelques heures de repos ou encore mes deux baises sans jouissance ? Toujours est-il qu’au bout de deux ou trois minutes à savourer les caresses délicieuses de leurs bouches avides, j’explosai d’un orgasme hallucinant et interminable, en hurlant d’un mélange terrible de douleur et de plaisir et en me libérant d’une quantité de sperme réellement phénoménale, qui recouvrit largement leurs deux visages, et dont certains jets allèrent même s’écraser lentement au plafond, tandis que je dérivais dans la pièce, emporté par mes spasmes.



Elles en avaient partout, des cheveux jusqu’à la poitrine. Et il en flottait encore dans une bonne partie de la chambre.



Xara, sa surprise passée, revint vers moi en me haranguant :



Et pendant que je me marrais, elle vint s’empaler furieusement sur ma queue encore tendue. Elle puait un peu le sperme, mais bon… je pouvais pas franchement lui en vouloir…



***




Neuvième lunaison de l’an 539, seconde hexade, 72 h 30 :



Je m’étirai en soupirant. J’avais super bien dormi. Xara était déjà levée mais Thylis dormait encore, un peu plus bas dans la chambre. Je nageai jusqu’à la porte puis, retrouvant la pesanteur, rejoignis ma compagne rouquine qui, attablée, dégustait une étrange mixture chaude, qui me fit penser à une sorte de compote de citrouilles. Je l’embrassai dans le cou.



Je plongeai le nez au-dessus de sa décoction ; ça avait pas l’air terrible, mais ça semblait inoffensif. Et c’était vrai : j’avais la dalle.



J’allai pisser et me débarbouiller et revins boire ma burane, que j’agrémentai encore d’un peu de ma solution d’endochlorates de tangue brune.



J’avais quand même du mal à m’y faire…



Et elle m’assista, effectivement. Elle ne me quitta quasiment pas de la journée qui suivit. Elle avait obtenu des Conseillères de me soutenir dans ma tâche. Et avec sa participation plus ou moins active, ainsi qu’avec l’aide conjointe de la graisse de ponge, des endochlorates de tangue brune, et du baume de brantolliane, j’ensemençai successivement Shony, Yolen, Eloa – la belle à la peau sombre et aux yeux gris verts que j’avais rencontrée en arrivant – et encore une autre nana avec qui j’échangeai pour ainsi dire aucun autre mot que « écarte les jambes ». Ça en devenait presque banal. Et quand Xara devait s’absenter, c’était Thylis qui m’« assistait ».



Les heures passèrent ainsi. La moitié de mes journées, je baisais ; des inconnues, mais aussi des nanas qui revenaient en jurant leurs grands dieux à Xara que ça n’avait pas marché, qu’il fallait que je les ensemence encore. Et l’autre moitié, je me familiarisais de plus en plus avec le monde où je vivais désormais.


Mes deux compagnes m’avaient emmené visiter le pays à bord d’une étrange machine volante, hybride d’un ulm solaire et d’un vélo multiplace. J’avais découvert la campagne environnante, les grandes étendues de culture, les jeunes forêts, quelques lacs, et, plus loin, la mer, à perte de vue. Une autre fois, nous étions allés tous trois marcher dans cette campagne, comme on pouvait le faire en famille à mon époque. Et un jour – si je puis dire – où il avait plu, Xara m’avait montré comment utiliser certaines des machines qui peuplaient les étages inférieurs de notre demeure royale.


J’étais ainsi devenu expert en « polysyntonisation assistée ». Il s’agissait de créer des objets à partir de rien. De presque rien, en fait : la machine consommait du sable ou de la terre et nous ressortait à peu près n’importe quelle matière. Ma compagne m’avait expliqué que ça éclatait les atomes pour en reformer d’autres. J’avais commencé par essayer de me fabriquer des fringues convenables, mais mes créations n’étaient pas très stables et j’eus un peu l’air con lorsqu’en plein milieu de la grande salle de repas, ma belle chemise tomba littéralement en poussière.


Et je progressais aux échecs, aussi ; j’étais désormais presque capable de rivaliser avec Xara.


À plusieurs reprises, j’avais montré aux filles des trucs qu’on faisait chez moi, à mon époque. Je leur avais préparé à manger, à l’ancienne, pour changer un peu des espèces de bouillons qu’on aspirait à tout va. Je leur avais expliqué ce qu’était un livre, ou un film. Je leur avais même fabriqué une sorte de guitare parfaitement inaccordable sur laquelle je leur jouais des chansons du vingtième siècle, pour leur plus grande hilarité.


Régulièrement, aussi, j’allais passer un bilan de santé avec la merveilleuse Yolen, qui était parvenue à convaincre Xara que je devais être seul pour passer les tests afin de ne pas être perturbé, et qui profitait de ces moments pour me sauter dessus en m’assurant qu’elle n’était toujours pas fertilisée.


Mais tous les soirs, je me recouchai aux côtés de Xara et de Thylis et nous faisions presque tendrement l’amour tous les trois. Ça nous arrivait aussi en journée, au cours de nos balades, ou quand simplement nous en avions envie, mais en général, il y avait toujours une autre nana pour venir réclamer son ensemencement.




***




Neuvième lunaison de l’an 539, sixième hexade, 97 h 40 :



Je me redressai avec fierté devant les sept membres du Conseil. À mes côtés, Xara et Thylis paraissaient également ravies.



Ouh là ! J’aimais pas le ton de sa voix.



Je la regardai en hésitant à éclater de rire.



Xara et Thylis faisaient autant que moi une drôle de tronche.



Pffff ! À la rigueur, la réaction de jalousie de ma compagne rouquine me faisait marrer, et en tout cas, elle me paraissait presque normale. Mais les délires de la vieille, c’était n’importe quoi ! J’allais encore lui répondre, mais elle s’éloigna en voltigeant plus loin dans son fauteuil. Je sortis du temple, d’un pas soutenu, agacé.



Je les embrassai, l’une après l’autre et, une main sous chaque jupette, je les conduisis jusque chez nous.




***




Neuvième lunaison de l’an 539, sixième hexade, 109 h 25 :



Assis sur l’espèce de transat en lévitation, je lui répétai une fois de plus les paroles de la toute vieille.



L’infirmière avait vraiment l’air contrariée.



Et plus elle s’énervait, plus elle me branlait fort.



Elle me regarda avec inquiétude. Je me marrai encore avant de reprendre.



Pensive, la médecin-chef marmonna :



Je me bidonnai encore.



Elle soupira, puis se remit à me branler évasivement ; mais sa main me comprima soudain furieusement et son visage parut s’éclairer tandis qu’elle s’écriait quasiment :



Puis, plus lentement, tandis que je réfléchissais :



Elle me regarda, mi-étonnée mi-contrariée.



Elle continuait, comme pour elle-même, s’agaçant toujours plus et me masturbant en conséquence :



Je tentai de la calmer un peu :



Dans un réflexe, je protégeai ma bite des grands gestes de Yolen.



D’un doigt, je m’assurai que malgré tous ses grands discours, elle était prête.





***




Neuvième lunaison de l’an 539, sixième hexade, 110 h 20 :



Elle était à peine remise de son dernier orgasme ; moi-même, je transpirais encore ; et voilà qu’elle m’avait affirmé que le plaisir, encore une fois inimaginable, que lui avait procuré cet accouplement, avait achevé de la conforter dans son idée. Et cette grande, cette merveilleuse idée, c’était tout simplement de me cloner.



Elle ne répondit même pas.



Ah oui, tiens…



J’étais en train de réfléchir à la portée philosophique de cette dernière phrase lorsqu’une douce musique résonna autour de nous.



Je ramassai et renfilai mes superbes fringues de chez Shank.





***




Dixième lunaison de l’an 539, première hexade, 35 h 07 :



Oui, évidemment, Xara n’était pas débile. Depuis le sketch de la Vénérable, je ne me tapais presque plus que Thylis et Xara. Et comme je continuais à me doper à la graisse de ponge et aux endochlorates, malgré tout le savoir-faire et l’avidité pourtant impressionnante des deux jeunes femmes, ça ne me suffisait presque pas. Alors j’allais effectivement plus que de raison retrouver l’insatiable Yolen dans son laboratoire.



Thylis se marrait ; elle n’était pas dupe non plus mais elle me prenait moins le chou. Mais à vrai dire, Xara me prenait le chou juste pour la forme, parce que tant qu’elle avait son accouplement quand elle voulait et que tout le monde savait que j’étais à elle, elle était ravie.



J’avais le droit à un nouveau cul par tranche de vingt-quatre heures. Et de temps en temps, une de mes anciennes conquêtes se pointait en bobardant que le dernier accouplement n’avait pas été concluant en terme de fécondation et qu’il fallait absolument recommencer. Et suivant leur humeur, Xara et Thylis me laissaient parfois la baiser à nouveau.



C’était affreux. Il fallait même tenir compte de ça pour savoir qui sauter…



Brena était la seule, l’unique, parmi toutes ces femmes, que je voulais vraiment pas me taper. Et c’était même pas que parce qu’elle était plutôt moche. Mais surtout parce qu’elle était parfaitement insupportable : prétentieuse, méprisante, prout-prout…



Je repensai à la proposition de Yolen et me fis la réflexion que ça, c’était un vrai boulot de clone…



Thylis rigola, avant d’ajouter :



Mes compagnes rigolèrent. Xara me regarda de ses beaux grands yeux verts :



Thylis se marra encore, puis nous informa sereinement :



Xara soupira. Moi je commençai à enlever mes fringues.




***




Dixième lunaison de l’an 539, quatrième hexade, 75 h 19 :



Mais voilà, on en était arrivé au stade où il ne restait plus que les moches ou les vraiment pas sympas. Les thermonumériseurs corporels avaient déjà enregistré trente-sept fécondations sur les soixante-cinq espérées. Les Conseillères avaient en effet décrété que dans un premier temps, je ne devais ensemencer que les femmes de moins de trente-six ans, ce qui me convenait tout à fait. (Quoiqu’à vrai dire, quand je me disais que si tout allait bien, dans moins d’un an, j’aurais une cinquantaine de gosses, ça me calmait un peu…).


Bon mais surtout, dans les soixante-cinq, y avait quand même des boudins. Et puis, encore, même si c’étaient des boudins, tant qu’elles étaient sympas, ça pouvait encore aller. Mais y avait aussi Brena…


Et puis d’un autre côté, y avait aussi que je voulais pouvoir à nouveau me taper tout ce qui passait et quand je le voulais ; je voulais que la Vénérable revienne sur sa décision chiante ; je voulais le bonheur de Xara et Thylis ; mais je voulais aussi pouvoir honorer comme il se devait toutes les autres femmes.


Et pour finir il y avait Yolen, qui savait se montrer de plus en plus convaincante, que ce soit avec ses paroles ou avec ses seins…


Mais ce qui déclencha tout, ce fut lorsque Jiris me repoussa, à l’évidence contre son gré, en me racontant que la Vénérable avait dit que comme elle était déjà fertilisée, elle ne devait plus céder à la simple tentation charnelle. Je débarquai furieux à la demeure sanitaire. Yolen était en « consultation » avec une de ses sœurs ; j’attendis impatiemment que ce soit fini, puis entrai en trombe dans le labo. Je me déshabillai sous les yeux ravis de la doctoresse, qui s’agenouilla presque aussitôt à mes pieds.



Elle comprit immédiatement et me demanda :



J’acquiesçai d’un hochement de tête. Et puis en avisant ses seins, je me repris :



Elle se ragenouilla en souriant.




***




Dixième lunaison de l’an 539, quatrième hexade, 75 h 59 :



Elle sourit en se relevant laborieusement.



Ah tiens, pour faire chier Xara, je devrais essayer de me taper sa mère. Et puis vu comme était la fille, ça pouvait être sympa. Mais je voyais pas qui c’était, Filaë ; je crois que je l’avais jamais rencontrée.



Je compatissais. J’embrassai tendrement Yolen, mais en contemplant une nouvelle fois son corps et son visage, et en considérant l’âge de Xara, je me questionnai.



Puis devant mon air étonné, elle ajouta :



Je convertis dans ma tête ; ça faisait un peu plus de seize ans, si je me gourais pas. Et Xara devait en avoir à peine trente. Ça en faisait une petite quarantaine pour Yolen. Mais pendant que je comptais, la généticienne s’agita :



Elle me regarda comme si j’étais un débile profond.



Je la suivis jusqu’aux tréfonds de son laboratoire.




***




Dixième lunaison de l’an 539, sixième hexade, 101 h 12 :



C’était rigolo, j’étais parvenu à faire croire à Xara et Thylis que depuis qu’elles étaient fertilisées, il ne valait mieux pas que je les ensemence encore et que c’était mieux qu’elles avalent. Et sur le même principe, je les sodomisais à tout va.


Et les heures passaient ainsi, je baisais mes compagnes de toutes les façons possibles et par tous les orifices ; et je faisais d’incroyables efforts d’imagination pour inventer des prétextes pour ne pas avoir à me taper Brena.


Régulièrement, je passais voir Yolen et lui demandais où en était son projet. Mais elle ne voulait pas me montrer le résultat de ses travaux, décrétant qu’elle ne me dévoilerait que le résultat final totalement abouti. Et c’était pas plus mal, je ne voulais pas assister à tous ses échecs ou me trouver face à un Gufti raté. De temps en temps, elle me demandait un nouveau prélèvement de mes cellules.


Mais la bonne nouvelle vint de Xara, qui débarqua un jour alors que je plombais encore aux côtés de Thylis dans la chambre d’apesanteur :



Ç’avait été la liesse dans tout le patelin. La Vénérable était plus que ravie ; toutes les femmes s’enchantèrent que la malédiction qui pesait sur elles fût enfin levée. Xara et moi fûmes considérés comme des héros absolus, sauveurs de l’humanité toute entière. Mais ça retomba peu à peu lorsqu’on constata au fur et à mesure des tests que tous les autres fœtus étaient des filles. Je perdis une bonne part de ma cote de popularité et seule Xara était encore révérée comme une semi-déesse.


Mais il n’y eut tout de même que moi, l’arriéré, pour leur faire observer que la première fois que j’avais baisé avec Xara, c’était à une autre époque, à l’intérieur du temporeur. Le problème était donc strictement environnemental, à l’évidence. Le Conseil se réunit et papota des heures avec Yolen et quelques autres stars en médecine, biologie ou génétique. Il fut finalement brillamment décidé que malgré les risques que cela comportait, je devrais tenter de fertiliser mes prochaines victimes à une autre époque. En gros, j’allais me taper des nanas dans le temporeur après l’avoir déplacé de quelques siècles ou millénaires en arrière.



Xara faisait la gueule, regrettant que la mission ne lui fût pas confiée ; mais avec son statut de sauveuse de l’humanité, elle ne pouvait plus se permettre le moindre risque. Moi, j’avais tenté de convaincre la toute vieille qu’on pouvait tout simplement débarquer chez moi en 2010, se taper une bonne baise et revenir ; mais elle n’était pas emballée et préféra qu’on fît comme elle avait proposé. J’obtins quand même que Thylis nous accompagne. Elle était également enceinte, mais comme elle attendait une fille, c’était visiblement moins gênant.


On partit pour un premier voyage avec Iona, qu’était pas vilaine mais toute maigre et sans la moindre forme, Thylis, et une autre, à moitié cruche, du nom d’Oana. Je les ensemençai l’une après l’autre avec application tandis que Thylis promenait le temporeur à travers les siècles de leur passé et de mon avenir, et on revint sans encombre à peine une heure après qu’on fut parti alors que notre promenade en avait bien duré trois ou quatre.




***




Onzième lunaison de l’an 539, seconde hexade, 25 h 03 :



Les voyages temporels pouvaient s’avérer dangereux, ça je l’avais bien compris. Et la Vénérable avait insisté pour que je passe encore plus fréquemment de complets bilans de santé. Ça me faisait un prétexte pour aller me taper Yolen. Mais d’un autre côté – était-ce leurs grossesses ? – Xara et Thylis se montraient encore plus avides et insatiables qu’auparavant, et même avec la graisse de ponge et les endochlorates, j’avais du mal à assurer pour tout le monde.



Elle avait mené ses expériences sans en parler à quiconque ; j’étais le seul au courant.



Beuark ! J’étais pris d’une soudaine nausée.



Je soupirai. Je regrettais d’avoir accepté.



Et elle posa une main sur mon sexe redoutablement mou.



Elle n’insista pas et soupira simplement avant de me balancer :



La salope !




***




Onzième lunaison de l’an 539, troisième hexade, 77 h 27 :



Elle avait soigneusement attendu que je me sois soulagé entre ses lèvres pour me le dire.



Mais une boule se noua dans mon ventre. Elle voulait me montrer le résultat de ses expériences, c’était sûr. Et maintenant que j’y étais, ça ne m’amusait absolument pas. Je me traînai avec mes compagnes sous la douche géante ; on se décrassa globalement. Je ne leur avais toujours pas parlé du projet délirant de la doctoresse, et j’allais sans doute attendre de constater par moi-même de quoi il retournait exactement avant de leur en annoncer la couleur.


Je courus presque jusqu’à la « demeure sanitaire » ; j’entrai ; il n’y avait personne.



Je m’exécutai et me retrouvai au sous-sol du laboratoire, dont je ne connaissais même pas l’existence. Et je poussai un hurlement d’effroi. Yolen m’accueillit nue, tout le corps recouvert d’une prodigieuse quantité de sperme ; elle avait une sorte de mouchoir à la main et s’essuyait encore vaguement le visage. Elle avait l’air ravie.



Mon anxiété grandit encore.



Et je me faufilai derrière elle dans un étroit couloir qui débouchait dans un autre grand laboratoire bourré de grands tubes à essais et d’étranges machines à incubation où nous attendaient mes huit clones.




***




Onzième lunaison de l’an 539, troisième hexade, 77 h 49 :



J’ouvris péniblement les yeux. J’étais étendu par terre ; Yolen et ses seins pleins de sperme étaient penchés sur moi. Je m’étais évanoui. Incroyable ! Ça ne m’était jamais arrivé. Mais là, j’avais pas supporté le choc… Je regardai en tous sens autour de moi, et partout je vis mon visage. C’était horrible ! Je paniquai de nouveau, comme pris d’une crise d’angoisse, un nœud dans le ventre et la respiration difficile.



Et elle me mit sous la tronche un récipient contenant une sorte de liquide verdâtre. Ça sentait bizarre. J’essayai de respirer calmement. Peu à peu, je me détendais.



Je me relevai péniblement.



En fait, ça allait même rudement mieux. Je me sentais bien, plein d’énergie, le cœur léger. Ça devait être son espèce de truc euphorisant. Je me rendis compte seulement maintenant que tous les Guftis autour de moi avaient leur queue tendue vers le plafond.



Elle acquiesça en souriant comme un enfant qu’on a découvert en train de piquer du chocolat.



En les regardant les uns après les autres, j’écarquillai soudain les yeux. Il y en avait un qui n’avait pas l’air tout à fait normal. En voyant ma tronche, Yolen m’expliqua :



Eh ben… À le voir se bidonner en se grattant les burnes, je ne doutais pas qu’il était viable, mais il me faisait davantage penser à un gorille qu’à un être humain. Avec toutefois un peu moins de poil, et indéniablement, des traits qui m’étaient vaguement familiers.



De nouveau, elle acquiesça avec un sourire fripon. Je me marrai. Je m’approchai des gugusses et les examinai encore, les contournant, les observant sous toutes les coutures. En particulier, je m’attachai à un détail : j’avais une tache de naissance, une légère surpigmentation, sur l’épaule droite. Et aucun des clones ne l’avait ! C’était parfait ! Je baissai ma chemise et désignai cette marque.



Yolen rigola. Les autres soupirèrent, en me prenant visiblement pour un con. Mais je les emmerdais.



Elle continuait à rire. Je n’osais pas encore réfléchir aux conséquences d’un lâcher de Guftis sur la communauté. Surtout si on balançait aussi ce génie de numéro 3. J’attrapai la belle Yolen par le bras et l’emmenai à l’écart de tous ces monstres.



Je me tournai vers les mecs qui attendaient en discutant vaguement entre eux et se marraient en regardant le numéro 3 se branler en grognant.



Et celle-ci acquiesça encore avec son sourire coquin. Et comme pour leur montrer que c’était pas une blague, elle s’avança au milieu du groupe de clo(w)nes et referma ses mains autour de deux queues qu’elle commença à branler. Pendant que l’homme-singe était déjà en train de saisir Yolen par les hanches, je m’approchai du magma de Guftis et en saisis un par l’épaule.





***




Onzième lunaison de l’an 539, troisième hexade, 78 h 54 :



J’avais papoté un peu avec le gus que j’avais choisi. En fait il était plutôt sympa. Je trouvais quand même qu’il se la jouait un peu, surtout pour un clone, mais bon…


Le plus discrètement possible, évitant de marcher l’un à côté de l’autre, nous nous étions rendus jusqu’à ma demeure, ne croisant heureusement personne – à cette heure, la plupart des « sœurs » devaient dormir. Je lui avais montré la douche, lui avais filé quelques fringues, et lui avais parlé de Xara et de Thylis. Ce qui était rigolo, c’est qu’il avait des bribes de mémoire, sans doute plus ou moins implantées, qui lui faisaient reconnaître ces noms-là, lui évoquant des femmes proches et aimées, mais qu’il était parfaitement incapable de me dire à quoi elles ressemblaient.


On arriva jusque devant la chambre d’apesanteur ; c’était parfait, les filles dormaient. Quand il les vit, flottant blotties nues l’une contre l’autre, mon clone écarquilla les yeux en ouvrant grand sa bouche.



Il acquiesça très significativement.



Il enleva en hâte l’espèce de toge que j’avais piquée pour lui chez Yolen, puis s’avança, voletant maladroitement à travers la pièce. Il s’arrêta près des filles après leur être rentré dedans, heureusement pas trop fort. Je restai soigneusement dans l’ombre, derrière l’embrasure de la porte, pendant qu’il éveillait doucement les jeunes femmes par des caresses et des baisers.



Thylis, qui ouvrait aussi les yeux, se saisit immédiatement de la queue de mon clone et le branla un moment. J’attendis encore quelques minutes, et lorsque mes deux compagnes se furent mises à le chevaucher conjointement, la rouquine sur sa queue et la brunette sur sa bouche, je m’avançai tranquillement dans la chambre, en déclarant :



Elles eurent un moment d’hésitation en m’observant, puis hurlèrent en même temps, sans doute d’incompréhension, en repoussant dans un réflexe leur amant.



Elle poussa un grognement de colère qui me fit penser au numéro 3, puis hurla :



Mais Xara m’interrompit en beuglant :



Elle m’écarta vivement quand j’essayai de l’arrêter pour la calmer et alors que je finissais ma course en voletant dans un coin de la pièce, elle sortit en maugréant toujours. Thylis était restée un moment perplexe, mais s’était reprise rapidement et était déjà en train de sucer mon clone en agitant ostensiblement ses fesses sous mon nez. Et tandis que je la regardais pomper de toutes ses forces, elle se redressa vaguement et tourna vers moi ses yeux espiègles.





***




Onzième lunaison de l’an 539, troisième hexade, 79 h 39 :



Thylis flottait près du sol, caressant doucement son corps apaisé, tandis que mon clone et moi nous remettions avec peine.



Ça me fit penser à mon autre compagne, qui n’avait visiblement pas partagé ce point de vue.



Celle-ci accueillit l’information avec un grand sourire ravi. Mais je m’interposai quand même :



Pffff ! Quel chiant, ce mec ! Profitant de mon avantage de positionnement dans la pièce, je me propulsai en m’appuyant contre un mur en direction de la sortie, et entraînai Thylis au passage.



Je courus presque jusqu’à la demeure sanitaire, toujours entraînant Thylis, et pour l’instant sans répondre à ses questions. Mon clone nous suivait à quelques dizaines de mètres en beuglant :



On se pointa tous deux à poil dans le labo de Yolen, où nous prîmes le téléscenseur et débouchâmes bientôt dans l’arrière-salle où j’avais précédemment laissé la doctoresse et tous mes clones.


Thylis et moi poussâmes en chœur un cri de stupeur. C’était pire que ce que j’avais imaginé. Je m’étais attendu, à la rigueur, à trouver Xara et Yolen en train de se bastonner. Mais là, non. Xara était agenouillée par terre, chevauchant un Gufti qui la baisait tandis qu’un second, le savant numéro 3, l’enculait de toutes ses forces ; elle en suçait un troisième et en branlait encore deux autres. Et Yolen l’observait tranquillement en masturbant nonchalamment les deux derniers. Et tout ce beau monde ahanait en cadence, sauf Yolen qui se marra en nous avisant.



Elle lâcha les deux qu’elle branlait qui se précipitèrent pour s’occuper de Thylis sous mes yeux décomposés. Un autre se désatellisa de Xara pour venir à son tour entreprendre la jolie brune finalement enchantée. Je soupirai puissamment en regardant Yolen qui se bidonnait toujours.



Ignorant les appels de l’infirmière, je repris le téléscenseur et sortis de cette maison de fous. J’allais attendre que tous ces furieux s’apaisent et redeviennent eux-mêmes. J’avais quand même l’impression de m’être férocement fait couillonner.


Et j’avais la dalle. Je me rendis jusqu’à la grande salle de restauration pour bouffer rapidement un de leurs affreux bouillons. Mais à peine entré, je regrettai ma décision. Je tombai sur le dernier clone, celui que j’avais mené auparavant chez moi, qui était en grande discussion avec la Vénérable et deux autres Conseillères. Je n’eus pas le temps de faire demi-tour ni de me planquer. La toute vieille ne me vit pas, de ses yeux aveugles, mais les autres manquèrent de peu l’apoplexie.



Je soupirai une fois de plus en m’asseyant et en attrapant une paille. Je savais que j’allais avoir droit à bon interrogatoire…




À suivre…