Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 14383Fiche technique48527 caractères48527
Temps de lecture estimé : 26 mn
02/05/11
Résumé:  Les filles m'apprennent que des hommes et femmes fortunés sont prêts à payer des sommes considérables pour coucher avec Pauline. Elles doivent justement retrouver, le dimanche soir, un couple de millionnaires chinois.
Critères:  ffh asie prost grossexe hotel trans humour
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Futa's fever

Chapitre 02 / 05
Prostitutions

Résumé de l’épisode 1: Un samedi soir, en boîte, une petite blonde magnifique et pulpeuse à souhait a mis le feu au dance floor, avant d’aller rouler des pelles à une jolie petite brune qui l’attendait sur le bord de la piste, dégoûtant tous les mecs qui essayaient de la séduire. J’ai quand même tenté ma chance et les ai toutes deux invitées à boire un verre. Et je n’ai pas été déçu : les filles ont souhaité finir la soirée avec moi dans l’immense suite qu’elles occupaient dans un hôtel grand luxe. Mais alors que nous étions en train de baiser tous les trois, j’ai découvert avec stupeur que Pauline, la brune, était hermaphrodite, dotée, en plus de son sexe féminin, d’un pénis plus que conséquent, dont elle se servait à merveille pour le plus grand bonheur de Laetitia, sa somptueuse compagne.



***



La nuit fut terrible. Terriblement courte, d’abord, mais surtout terriblement chaude. On ne s’endormit qu’après que le jour fut levé et que j’eus radicalement épuisé la sculpturale Laetitia avec l’aide de Pauline et de sa queue magique, et puis Pauline, tout seul comme un grand. Et il n’était qu’à peine midi lorsque les caresses de la jolie blonde nous éveillèrent ; on baisa encore comme des furieux dans des positions que j’imaginais même pas pendant une bonne heure avant de se lever pour de vrai. Je me décrassai sous la douche pendant que les filles nous commandaient un petit-déj de rois à la réception de l’hôtel. On le prit au lit, allongés tous les trois côte à côte dans le plumard de plus de deux mètres de large. Le type du room-service bavait en nous déposant tous ses plateaux en me découvrant au pieu entre les deux bombes. S’il avait su ce que la belle Pauline cachait entre ses cuisses…



C’était son leitmotiv, à Laetitia. La pulpeuse blonde ne répondait que difficilement et le plus souvent évasivement à mes questions. Elle ne semblait pas franchement avoir confiance en moi. Cela dit, je les connaissais depuis tout juste douze heures, et on avait passé les trois quarts du temps à baiser de toutes nos forces. Mais Pauline, pourtant d’apparence plus taciturne et plus secrète, se montrait plus loquace et plus confiante.



Ah ouais ! Donc elles se prostituaient…carrément…



Je les regardai en hallucinant.



Elles s’arrêtèrent en voyant ma tronche de cent pieds de long et éclatèrent presque de rire.



Et voilà ! Laetitia continuait à se payer ma tête… Mais Pauline se serra contre moi pour m’embrasser.



Entre deux bouchées de tartine, les filles me questionnèrent à leur tour, sur moi, sur mon boulot, sur où je vivais, sur ce que j’aimais… On papota encore un long moment de loisirs, de musique, de cinéma, de la vie en général. Comme des copains. C’était chouette. On sortit enfin du pieu vers quinze heures ; on avait envie d’aller se balader, en ville, au bord de l’eau. J’avais pas de fringues de rechange et les miennes commençaient à puer sévère, mais l’avantage des hôtels avec autant d’étoiles, c’est qu’on peut demander n’importe quoi, les réceptionnistes se font un honneur de nous le trouver. Alors Pauline passa commande après m’avoir mesuré de (presque) partout, et je reçus bientôt un magnifique costume mi-saison ainsi qu’un bel ensemble caleçon-chaussettes de chez Armani.



Je ne relevai pas et ajustai ma belle veste en me matant dans une glace. Les filles étaient ravies, et on partit se promener bras dessus bras dessous dans les ruelles de la ville ensoleillée.



***




Il était dix-neuf heures quinze ; on était attablés tous les trois à la terrasse d’un petit restau italien, où on prenait l’apéro en attendant des pizzas. Les filles avaient un peu speedé la fin de notre balade parce qu’elles avaient rendez-vous avec leurs Chinois à 21 heures au bar de leur hôtel. Et elles s’étaient mis en tête que je devais rester là dans le salon pendant qu’elles se les tapaient dans la chambre.



Pauline posa sa main sur la mienne.



Elles se regardèrent pour s’interroger des yeux.



Ainsi fut décidé. On dévora nos pizzas en papotant encore un peu de tout et de rien, et on rentra tranquillement à pied jusqu’à l’hôtel pour 20 h 30. Les filles se préparèrent à recevoir leurs clients, se faisant plus belles encore qu’elles n’étaient déjà, et rangeant au mieux leur suite délirante. On échangea nos numéros de portables, puis on descendit ensemble au bar de l’hôtel un peu avant 21 h. Toujours costumé comme pour dîner à l’Élysée, j’avais toutefois à la main un beau sac plastique avec mes fringues sales dedans qui jurait un peu avec l’ambiance ultra-select de l’endroit. Le couple de Chinois était déjà là. D’ailleurs, en fait, ils étaient quatre.



Les deux Chinois, attablés avec un magnum de champagne, faisaient de grands gestes amicaux en direction de mes compagnes qu’ils avaient aperçues. Je les observai un instant : un gros type âgé qui puait le fric à cent mètres, et une belle petite nana qu’aurait pu être sa fille et qui le suivait sans doute justement pour le fric. Et deux grands baraqués qui les surveillaient en regardant excessivement partout avec une inquiétude exagérée.



En se parant de son plus beau sourire, elle s’approcha d’une démarche chaloupée des Chinois qui l’accueillirent en braillant encore. Pauline m’entraîna à l’écart, dans un recoin du hall d’accueil, pour m’embrasser chaleureusement. On se sépara en se promettant de se retrouver là quelques heures plus tard. Elle s’éloigna vers la table de ses clients ; je l’observai y papoter un instant. Et alors que j’allais sortir de l’hôtel, Pauline se retourna vers moi et m’adressa de grands gestes. Je m’arrêtai. Elle me fit signe de la rejoindre. Hésitant, je m’approchai. Les deux gorilles me firent une sorte de sourire forcé en m’indiquant la table de leur employeur, qui me congratulait avec son épouse du même rictus délirant, et l’un d’entre eux m’expliqua d’une voix de robot oriental :



Il désigna Pauline, avant de poursuivre en montrant cette fois Laetitia.



La jolie blonde, qui me semblait pour une fois manquer d’assurance, dut croire à mes yeux que je la prenais pour folle.



Le gros millionnaire chinois me fit signe de m’asseoir en me souriant de toutes ses dents et en beuglant avec un accent de l’espace :



Le gorille traducteur s’empressa de me renseigner :



Mais Monsieur Li l’engueula soudain dans son dialecte, et les deux gardes du corps s’éloignèrent de quelques mètres.



Je souris bêtement en faisant semblant de pas comprendre. Le dénommé Wang, l’expert en langue française de la troupe, rapporta une coupe dans laquelle Monsieur Li s’empressa de mettre du champagne à ras-bord, avant de compléter les autres. La jolie Madame Li, pendant ce temps, me dévorait des yeux.



Et il siffla sa coupe d’un trait.



Il riait presque aux éclats. Les intéressées regardaient autour d’elle avec inquiétude.



Les filles étaient vraiment mal à l’aise. Mais pas Monsieur Li, qui continuait gaiement :



Tout le monde autour de la table le dévisagea avec stupeur, sauf Madame Li qui ne comprenait visiblement pas l’anglais perfectionné qu’employait son époux et me matait toujours sans retenue.



En attendant ma réponse, et pendant que les filles ne savaient pas où se mettre, il se resservit un grand verre de champagne.



Et pour finir de mettre l’ambiance, Madame Li, avec beaucoup de sensualité, posa sa main sur la mienne. Je levai les yeux vers elle : les siens étaient presque lubriques. Pauline faisait vraiment la gueule.



Je me levai en vidant mon verre. Madame Li prit une tronche de chien battu. Monsieur Li aussi, qui attendait visiblement une réponse.



Dans un anglais presque parfait, Laetitia broda que j’avais un train à prendre, que je les remerciais pour l’invitation et pour le champagne, mais que je devais décliner pour cette fois-ci.



J’adressai un sourire à Pauline et à Laetitia, et un clin d’œil à Madame Li qui m’observait m’éloigner avec regrets tandis que son mari buvait de grandes gorgées de champagne.



Ils se levèrent tous les quatre tandis que je sortais du hall de l’immeuble sous le regard curieux et inquiet d’un réceptionniste.



***



Je marchais à travers les ruelles de la ville, en direction du parking de la boîte de nuit où j’avais laissé ma bagnole la veille. Une bonne heure de marche, mais ça me ferait du bien. J’avais besoin de faire le point. Je redescendais peu à peu du petit nuage sur lequel j’avais passé les dernières vingt-quatre heures, et je commençais à me poser plein de questions. J’avais eu un super feeling avec les filles, et plus particulièrement encore avec Pauline. Mais est-ce que c’était bien sérieux que je m’amourache de cette pseudo-fille mieux membrée que moi et de sa copine qui s’amusaient à faire les putes dans le pays entier ? D’un autre côté, les déceptions sentimentales n’étaient pas le genre de trucs à m’effrayer, et au moins, niveau cul, ça allait dépoter…


Parvenu à ma voiture, je n’avais pas franchement avancé dans mon débat intérieur, mais j’en étais arrivé à la résolution de ne plus me prendre le chou et de vivre au jour le jour en fonction de mes envies. Et là, justement, j’avais envie de finir le week-end en compagnie de Pauline et de Laetitia. 22 h 15, il était sans doute trop tôt pour retourner à l’hôtel : je ne voulais absolument pas retomber sur la famille Li. Raaah ! Rien que d’imaginer ce gros salaud se taper ces deux merveilles, j’en étais malade.


Je roulai jusqu’à chez moi ; j’avais proposé aux filles de les inviter à la maison pour la nuit, autant que l’endroit fût présentable : j’allais y mettre un peu d’ordre avant de passer les prendre. Je rangeai vaguement, nettoyai quelque peu, changeai les draps, préparai des capotes… Le tout prêt à bondir sur le portable, au cas où…


Mais à minuit, toujours sans nouvelles, et sans réponse au téléphone, je repris la voiture et roulai jusqu’à l’hôtel, bien décidé à aller sortir les Li du pieu.



***



J’entrai dans le hall de l’hôtel vers minuit et demie, toujours vêtu de mon beau costume Armani. Le loufiat de service me gratifia d’un chaleureux bonsoir et je montai immédiatement jusqu’à la suite qu’occupaient Pauline et Laetitia. Je cognai fort contre la porte. Ce fut Wang, le grand traducteur, qui m’ouvrit avec un air menaçant, mais ses traits se détendirent quelque peu lorsqu’il me reconnut. Il ne consentit toutefois pas à me laisser entrer.



Mais on entendit soudain beugler en patois cantonais depuis l’autre bout de la piaule. Wang se retourna pour répondre dans la même langue, et son chef dut lui dire encore je sais pas quoi, car les gorilles m’autorisèrent à pénétrer dans la suite ; ils refermèrent soigneusement la porte après moi et m’escortèrent jusqu’à la salle de bains, où je découvris la famille Li qui macérait nue dans la mousse de l’énorme baignoire ovale en compagnie de mes deux merveilles. Le gros millionnaire avait un bras passé derrière les épaules de Laetitia et une coupe de champagne dans l’autre main. Il m’accueillit en se retournant avec un grand sourire et en braillant :



Pauline pouffa. Elle lui faisait face, la jolie Madame Li appuyée contre son corps. Celle-ci me relança ses yeux de merlan frit dès qu’elle me vit. Dans son dialecte, Monsieur Li engueula Wang et son collègue qui retournèrent bravement surveiller le salon, puis m’expliqua aimablement :



Pauline me sourit.



En contemplant son épouse comme il disait cela, il s’aperçut que celle-ci me dévorait toujours d’un regard avide.



Et il continua en chinois pour sa compagne, qui se mit à sourire de toutes ses forces.



Je soupirai en regardant la belle Asiatique.



Madame Li dut également s’en apercevoir car elle se mit à agiter vivement la main qu’elle tenait contre Pauline.



En soupirant, je retirai mon super costume. Madame Li s’enflamma et partit d’un rire nerveux. En lui prenant la main, Pauline se leva, nous dévoilant ses seins magnifiques, sa taille et ses hanches somptueuses, et sa grosse bite tendue vers le plafond.



Le gros posa sa coupe et s’agita dans la bassine géante, se tournant résolument vers Laetitia. Madame Li se leva à son tour et suivit Pauline qui sortait pour venir entre mes bras.



Je vérifiai ses dires d’un doigt inquisiteur tandis que la jolie Chinoise venait se joindre à notre étreinte et plaquait sans retenue sa main entre mes cuisses.



Ça avait l’air de l’exciter. Laetitia s’était tournée vers lui, apparemment pour le branler. En se frottant contre moi, Pauline baissa mon caleçon. Madame Li se précipita pour s’emparer de mon sexe durcissant.




***



La famille Li était enfin rhabillée et sur le départ. Madame avait joui plus qu’honorablement sous les assauts que Pauline et moi lui avions conjugués et Monsieur était visiblement également ravi de sa soirée.



Madame Li me souriait toujours de toutes ses dents. Le millionnaire aboya un ordre cantonnais au sympathique Wang qui lui apporta en retour une sacoche, d’où le gros sortit des liasses de billets de cinq cents euros. Il compta à la louche puis en tendit un gros paquet à Laetitia.



Trente mille euros ! Ce type venait de larguer trente mille euros !



C’était la deuxième fois qu’il disait ça ; je ne comprenais pas ce mot.



Une fille avec une bite… Il avait l’air d’en parler comme s’il en avait déjà vue. Ça dut aussi interpeller les demoiselles car Pauline lui demanda :



Ça avait l’air de lui tenir à cœur, à Pauline. Elle ne consentit à laisser Monsieur Li s’en aller qu’après que celui-ci lui eut donné, dans son anglais de basse-cour, la sombre description d’une sorte de club ou de bar à putes caché au fin fond d’Amsterdam, et dans lequel il prétendait avoir déjà rencontré une « futa ».


Madame Li fit encore demander à son mari s’ils pourraient revenir nous voir à leur prochain voyage en France. Laetitia leur promit évasivement que oui bien sûr, et enfin ils mirent les voiles, embarquant Wang et son collègue qui commençaient à s’endormir.



***




Il était deux heures et demie du matin. Pauline sortait de la douche, toute pimpante dans son peignoir, et parfaitement décidée à essayer de retrouver la trace de la « futa » dont avait parlé Monsieur Li.



Je soupirai en dévisageant Pauline, puis Laetitia, qui était allongée sur le lit.



Ouais… faudrait juste que je trouve un pipeau à leur raconter.



Pauline se précipita pour me prendre dans ses bras et m’embrasser. Incroyable ! Elle avait encore la gaule !



Moi j’avais éjaculé dans ma capote au fond du cul de Madame Li, mais en voyant la bouche de la pulpeuse blondinette se refermer sur le phallus durcissant de notre « futa » qui me suppliait des yeux en passant sa langue sur ses lèvres, je me dis que ça ne serait sans doute pas un problème.



***



Rouler jusqu’à Amsterdam s’avérant trop difficile au vu de la quantité de sommeil dont j’avais bénéficié ces dernières quarante-huit heures, et les filles ne voulant pas prendre le volant, on rejoignit finalement les Pays-Bas en avion. Un taxi nous conduisit encore jusqu’à un hôtel méga classe du centre ville, pas loin de la gare, où les gros biftons qu’exhiba Laetitia suffirent à nous obtenir une super suite grand luxe pour quelques jours.


Nous profitâmes tranquillement de la capitale tout le reste de la journée du lundi, sans nous préoccuper de notre « recherche ». Balade sur les canaux, visite du musée Van Gogh, un petit tour dans le Quartier Rouge… Nous commencerions à enquêter le lendemain. La nuit fut encore complètement folle, Pauline nous gratifiant tour à tour de ses attributs, Laetitia et moi. Elle semblait tout excitée, et pas uniquement physiquement ; comme si elle attendait un heureux événement. La perspective d’enfin rencontrer quelqu’un qui lui fût semblable en tout point la rendait presque extatique.



Chercher dans tout Amsterdam une pute dont on ne connaît que le prénom et le rade où elle tapinait dix à quinze ans plus tôt est une épreuve à laquelle tout être humain devrait se confronter au moins une fois dans sa vie. Les seuls indices dont nous disposions étaient ce que nous avait dit Monsieur Li après que Pauline l’eut presque contraint à parler : « Hel name Stella ! The Led Dlagon, in Amsteldam ! But long time, long time ago ! Ten yeals ! Maybe mole ! »


Le mardi matin, on éclusa les annuaires, les offices de tourisme, les coffee-shops, à la recherche d’un établissement qui s’appelait ou s’était appelé « The Red Dragon ». On tomba finalement sur un restaurant chinois où les serveurs nous regardèrent comme des ovnis quand on expliqua qu’on cherchait une certaine Stella qui aurait travaillé là une dizaine d’années plus tôt. On en profita toutefois pour y déjeuner le midi avant de reprendre notre enquête.



Un serveur qui avait dû nous entendre papoter se radina.



On acquiesça avec toutefois un brin de méfiance. Mais le type avait juste envie de discuter.



Le serveur sembla réfléchir un instant. Il était sur le point de nous répondre lorsqu’il se ravisa et s’éloigna en nous expliquant :



Mais il se radina un moment plus tard, en nous apportant un plat de bœuf au saté.




***



Quinze heures quarante. Nous attendions bravement l’ouverture du « Last Trip », prévue à seize heures, en faisant les cent pas dans la ruelle au milieu des effluves de marijuana. Deux mecs nous avaient déjà accostés pour me demander combien je faisais pour les filles, et un autre avait essayé de nous refiler de la poudre.


Deux nanas entrèrent bientôt par une petite porte sur le côté du « Last Trip », et un type d’une cinquantaine d’années avec une bonne tête de mafieux leva enfin le rideau de fer qui parait la devanture. On s’y précipita aussitôt. Le gars nous accueillit froidement, mais s’adoucit quelque peu lorsque je lui commandai trois cafés.



Tony, si c’était lui, à l’évidence ne l’était pas. Il avait un accent italien à couper au couteau. J’acquiesçai. Il servit les cafés et de grands sourires de vainqueur à mes compagnes.



Elle lui sourit en retour.



Le type partit d’un grand rire que rien ne semblait pouvoir arrêter.



Nos tronches durent le convaincre qu’on n’était pas là pour rigoler.



J’avais bien vu que Pauline était agacée que ce guignol mette ainsi en doute la parole du bon Monsieur Li, mais je n’imaginais pas qu’elle baisserait brutalement son froc devant lui.



Tony s’arrêta de rire tout net et contempla d’un air respectueux le pénis que lui dévoilait ma compagne.



Il releva vers Laetitia et moi des yeux incrédules.



Notre interlocuteur s’affubla d’un air tourmenté en faisant mine de réfléchir, mais haussa finalement les épaules en secouant la tête.



Et tandis que nous tournions les talons après avoir payé et vidé nos cafés, il lui lança :




***



À vingt-deux heures pétantes, nous entrions de nouveau dans le « Last Trip ». L’ambiance n’avait rien à voir avec celle que nous y avions trouvée l’après-midi : c’était plein, plein de mecs déjà au bord du coma éthylique et de nanas qui attendaient en miaulant que les gars viennent claquer leurs biftons entre leurs cuisses. Le pub semblait être le lieu de rassemblement des Français d’Amsterdam. On entendait notre langue partout. Le zinc était presque inaccessible, squatté par une foule de bœufs en attente d’ivresse. Tony courait dans tous les sens.



Du coup le gros en question saisit le bras de Pauline.



Le type, dans un réflexe, me lança un regard respectueux, mais se reprit rapidement pour m’engueuler :



Mais ça ne l’amusa pas ; il sauta de son tabouret pour m’agripper par le col en braillant. J’étais toutefois bien plus frais que lui, et en lui balançant un grand coup de genou dans le bide, j’obtins qu’il m’écoute sans plus me faire chier.



Il trouva malgré tout la force de se marrer.



Il tendit un doigt vers le fin fond du rade, où trois ou quatre épaves semblaient vouloir négocier quelques minutes avec des filles aussi abîmées qu’eux. Je lâchai le type et m’y avançai en prenant les mains de Pauline et Laetitia, qui me suivirent avec méfiance. Elles étaient de loin les seules belles nanas du troquet et tous les gars ou presque les regardaient avec des yeux salaces.



Devant la tronche peu avenante de Pauline, elle crut bon d’ajouter :



On ne sut même pas quoi lui répondre, mais notre gueule pas joice dut suffire, car elle finit par tourner la tête derrière elle en beuglant :



Une vieille grognasse pas jolie s’amena finalement, décharnée et maquillée comme pour Carnaval, et nous gratifia d’un sourire mollasson.



Mais la vieille Paloma devait comprendre notre langue car elle se mit à l’engueuler :



Elle me regarda un instant d’un air soupçonneux, mais finit par s’éloigner vers l’entrée du bistro. Elle nous fit traverser la rue et entrer dans un bâtiment miteux qu’on aurait sans doute pu qualifier d’hôtel.



Je lui tendis un billet pendant qu’il matait la poitrine de Laetitia.



***




La pute déclassée la regarda un instant, puis me lorgna intensément avec un sourire libidineux.



Paloma réfléchit quelques secondes puis me tendit la main d’un air résigné. Je fouillai au fond de mes poches et en sortis cinq billets de deux cents. L’avariée se fit un plaisir de les recompter lentement devant nous avant de nous annoncer d’une voix sentencieuse :




***




Les cinq malheureux clients qui s’abreuvaient de bière en fumant des joints sans doute depuis des heures n’avaient même pas fait attention à nous. Pourtant la présence de mes jolies compagnes devait les changer de leur quotidien.



Le type grommela un truc incompréhensible et retourna faire mine d’essuyer quelques verres largement aussi crades qu’avant qu’il les lave.



Pauline soupira. Elle ne s’était vraisemblablement pas attendue à se retrouver face à pareil débris en guise de congénère.



Le barman la regarda quelques secondes fixement, puis tourna ses yeux dans le vide et gueula un truc incompréhensible, sans doute en hollandais. Les cinq clients levèrent la tête avec inquiétude et vidèrent leur verre, puis sortirent l’un après l’autre après un vague bonsoir au tenancier. Quand le dernier eut disparu et que le patron eut tiré le rideau de fer, il se tourna vers Pauline en grommelant :



Le type ne broncha pas.



Pour bien faire et être crédible, Pauline baissa encore son froc ; son interlocuteur jeta un vague regard sur la bite qu’elle exhibait.



Le type – enfin, la nana, ou bien disons la créature – partit d’un grand rire cynique. Quand il se calma finalement, il bafouilla dans un vague anglais qu’on avait du mal à décrypter :



C’était clair qu’à voir ce que cette Stella était devenue, on pouvait imaginer à quoi elle ressemblait auparavant. Je repensai aux paroles éclairées de l’inénarrable Monsieur Li : « Not like you ! Not beautiful ! »



« Stella » soupira longuement.



Plus il parlait, et plus il m’inspirait de la pitié.



Pauline soupira. Moi aussi ; en m’imaginant déjà dans New York à la recherche d’une espèce de secte de filles à bites.



« Stella » secoua négativement la tête.



Notre interlocuteur pouffa d’un ricanement sinistre. Mais il attrapa quand même une feuille de papier qu’il griffonna en hâte avant de la donner à Pauline en bredouillant :



Pauline lui promit qu’elle le ferait, et sortit de je ne sais où une liasse de billets qu’elle tendit à Stella avec le même air pieux que si elle allumait un cierge à l’église Saint-Pierre.



***




Mais Pauline était optimiste :



Laetitia reposa son téléphone.



Je soupirai de nouveau. Il était près d’une heure du mat, on n’allait pas encore dormir beaucoup.