n° 14471 | Fiche technique | 31867 caractères | 31867 5312 Temps de lecture estimé : 22 mn |
09/07/11 |
Résumé: Le Diamant Noir s'apprête enfin à repartir, Braise et Ardent poursuivant leur quête des commanditaires qui se cachent derrière leurs récentes (més)aventures... | ||||
Critères: #sciencefiction ffh amour hsoumis fdomine voir lingerie hféminisé travesti massage fellation cunnilingu pénétratio jouet jeu | ||||
Auteur : iam.knowbodies Envoi mini-message |
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Rien ne va plus, à bord du Souffle Étoile. Attaqué à plusieurs reprises par un mystérieux adversaire, les prouesses de son équipage (et en particulier de ses deux plus jeunes membres, Braise et Ardent) lui avaient jusqu’à présent permis de s’en sortir… Mais cette fois-ci, « ils » sont passés à la vitesse supérieure, assassinant le capitaine et oncle adoptif des deux jeunes gens. Ceux-ci parviennent malgré tout à s’esquiver une fois de plus, et, malgré le choc du deuil, se mettent à la recherche d’informations concernant leur ennemi et les raisons de ses persécutions.
Heureusement pour eux, tout n’est pas d’un noir intersidéral ! Ils ont en effet ajouté de nouveaux aspects à leur relation, de plus en plus intime et charnelle – tant physiquement que psychiquement, puisqu’ils parviennent maintenant à partager leurs émotions et sensations, ce qui se révèle également être un atout dans d’autres domaines, comme les arts martiaux.
Convaincus d’être la cible d’une puissante organisation, ils décident de se laisser capturer à la prochaine occasion, pour savoir à quoi s’en tenir. Non qu’ils aient le choix, finalement, puisque leur adversaire ne prend cette fois aucun risque et arraisonne leur vaisseau sans coup férir. Nos héros se retrouvent effectivement aux mains de la « division Zéro », une branche secrète de l’armée. Ils sont de suite « interrogés », passant un sale moment entre les mains de leur ennemi, sans grands résultats pour celui-ci. Ardent et Braise, en revanche, profitent d’un instant d’inattention de leurs geôliers – et de leur intense entraînement –, pour se rendre maîtres de l’astronef et de son équipage !
En quelques semaines, ils ont pris la mesure du fraîchement rebaptisé Diamant Noir, et ont atteint le seul monde Inconnu qu’ils aient déjà visité, Sa’Styria. Ils ont réussi à convaincre les autorités locales de les débarrasser pacifiquement de leurs encombrants captifs – avec une attention toute particulière portée à leur commandante !
Alors que leur séjour sur ce monde se prolonge, Ardent rencontre, lors d’une randonnée dans l’arrière-pays, une jeune femme étrange, Kina, qui se dit elfe…
***
Trois jours plus tard, Kina accompagnait Ardent dans la navette les ramenant à bord du Diamant Noir. Les deux maîtres du bord n’avaient pas vraiment été difficiles à convaincre – l’elfe leur avait tout de suite plu, et un membre d’équipage de plus ne serait pas inutile sur un aussi gros vaisseau… En fait, ils avaient surtout des scrupules à lui faire courir les risques qu’ils savaient devoir prendre bientôt. Mais lorsque le jeune homme avait prévenu Kina, cela n’avait fait que renforcer sa détermination. L’aventure ne lui faisait pas peur, bien au contraire…
Elle semblait d’ailleurs avoir une certaine pratique, puisque se faufiler sans se faire remarquer jusqu’au spatioport, en plein territoire humain, ne lui avait posé aucun problème. Elle devait leur avouer plus tard qu’elle avait l’habitude de mener ce genre d’excursion, au grand dam des siens, jusqu’en plein centre de Sa’Styria !
Braise étant venue les accueillir, Ardent fit les présentations :
La jeune elfe parut un peu troublée par ces révélations.
Le reste de la journée se passa dans une atmosphère assez étrange. Kina semblait marcher sur des œufs, malgré les quelques mots rassurants de Braise. Celle-ci faisait comme si de rien n’était, ayant pourtant réduit au minimum le lien psychique partagé avec Ardent, qui de son côté, attendait, bien conscient que c’était à sa compagne de décider de la suite des événements…
Après un dîner réussi mais qui n’apporta rien de nouveau, chacun se retira dans sa cabine – en orbite autour d’un système aussi tranquille, une veille permanente sur la passerelle n’était pas indispensable…
***
Ainsi qu’il s’y attendait, Ardent est bientôt rejoint par Braise. Lorsqu’il découvre l’elfe derrière elle, il sent son excitation monter d’un cran – à moins qu’il ne se trompe lourdement, ses peu secrets espoirs vont prendre corps, et quels corps ! Sa partenaire savoure un instant ses émotions, qu’il n’essaye nullement de lui dissimuler, avant de déclarer :
Sans pitié, Braise jubile :
Et sans cérémonie, elle en déverse l’hétéroclite contenu sur le lit du jeune homme. Qui ne manque pas de remarquer l’espèce de corset couleur chair, affublé d’une respectable poitrine, qui trône au milieu de nombreuses pièces d’habillement et gadgets sexuels.
Kina les observe, toujours surprise par leur complicité. Elle qui pensait avoir joué finement en « ferrant » le garçon de l’équipe, pour s’assurer une place à bord… Décidément, la qualité de ses informations a vraiment laissé à désirer, sur ce coup-là – même si elle est parvenue à ses fins, la situation ne sera pas aussi simple à maîtriser qu’elle l’avait espéré. Ce qui n’est peut-être pas un mal, tout compte fait. En tout cas, elle ne va manifestement pas s’ennuyer !
Elle joint le geste à la parole, et en effet, une fois enroulée, son oreille ne se remarque plus, surtout avec ses longs cheveux…
Ce dont elles ne se privent pas. Après l’avoir extrait de sa combi de bord, elles l’entraînent sous la douche, s’infligeant mutuellement les ablutions indispensables à leurs jeux à venir. Quelques touches légères de maquillage, un soupçon de parfum, et toutes sont prêtes à passer à l’habillage. Mais déjà, avec ses longs cheveux blancs cascadant sur ses épaules, son visage aux traits fins débarrassé de son dernier attribut viril (le bouc qui prolongeait son menton), et son corps rasé de frais, « Ardente » est fort troublante – malgré l’absence d’artifices pour altérer sa morphologie…
Leurs préparatifs se poursuivent dans une intense excitation, encore exacerbée chez les deux humains grâce à leurs échanges émotionnels. Après force essais, changements d’avis et fous rires, finissent par émerger du tourbillon textile une Braise en robe fourreau bleu nuit, une Kina en bad girl vêtue à même la peau de cuir rouge vif, souple et moulant à souhait, et une Ardente en « princesse ». Car bien évidemment, c’est elle qui a hérité de la toilette à la féminité la plus exacerbée, une robe blanche agrémentée de dentelles et rubans, dont le haut forme une espèce de corset de satin qui, de par sa conception, s’adapte sans problème à son absence de poitrine, tandis que la jupe en tulle très légèrement transparent cascade autour de ses jambes pour venir lui caresser les chevilles. Le tout rehaussé de quelques affriolantes fanfreluches aux nuances de rose ou de mauve pâle.
Une fois apprêtées, et tandis qu’Ardente, conseillée par Kina, fait quelques évolutions pour s’habituer à ses escarpins blancs à talons hauts, Braise réduit l’éclairage à une chaude pénombre ambrée, puis lance le programme musical qu’elle a concocté dans l’après-midi.
Une fois les meubles repoussés sur les côtés, la cabine est juste assez spacieuse pour leur permettre de danser sur ce mélange de morceaux rythmés ou langoureux, tendres ou torrides. Tour à tour seules, à deux ou à trois, elles se cherchent, se frôlent, échangent bientôt caresses et baisers…
Ardente et Braise s’embrassent à pleine bouche, leurs corps ondulent étroitement l’un contre l’autre. Kina, accroupie, impudiquement moulée par son pantalon, se glisse sous les robes pour caresser leurs jambes.
Toutes trois tourbillonnent, langues enchevêtrées, les mains malaxent les croupes à travers cuir et étoffes.
Ardente, le visage dans le décolleté de Kina, lèche ses petits seins mal défendus par le gilet fermé d’un unique lacet. Ses main lui caressent le dos, se glissent sous le cuir des culottes pour empoigner ses douces fesses. Pour se venger, l’elfe trousse sa cavalière jusqu’à la taille, révélant son minimal string mauve clair, et livre son postérieur aux attentions de Braise.
Les deux pestes écroulées de rire tandis qu’Ardente se rétablit rageusement sur ces traîtres de talons aiguilles.
Kina et Ardente soulèvent Braise, jambes largement écartées passant par les fentes de sa robe, jusqu’à ce que leurs visages puissent se glisser sous les pans de celle-ci pour livrer à leurs bouches avides le satiné de la peau libre entre bas et guêpière, et du tanga humide défendant encore le plus précieux trésor.
Braise déshabille de son gilet Kina, qui en retour descend le haut de sa robe sur sa taille. Elles se serrent, mêlent leurs salives, poitrine contre poitrine. Ardente se plaque derrière l’elfe, laisse courir ses doigts agiles sur les courbes du couple.
Définitivement débarrassée de sa robe, son corps doré dans son seul écrin de dentelles noires veinées d’or et d’argent, Braise commence à se caresser au rythme de la musique, sans quitter des yeux les activités des deux autres filles. Ardente baisse le pantalon de Kina à mi-cuisses et, après quelques « chastes » baisers, insère entre ses jambes un gode ceinture, qu’elle suce ensuite sous les encouragements de ses deux partenaires.
Braise et Kina déshabillent Ardente, glissent leurs mains sous sa robe, caressent sa poitrine et le creux de ses reins, sautent à ses mollets puis remontent le long de ses cuisses pour empaumer ses fesses, masser à travers le satin du string son olisbos de chair. Puis, lorsqu’elle n’est plus ornée que de quelques mignardises impropres à parer leurs assauts, leurs langues entrent en jeu, parcourent à leurs tours les chemins de traverse menant aux territoires les plus secrets de son corps.
Ardente, à genoux, s’empale lentement sur la virilité factice de l’elfe qui l’enserre de ses bras. Braise, glissée entre leurs cuisses, lèche avidement les moiteurs de leurs entrejambes. Elle se tortille alors pour amener son bas-ventre à leur hauteur, et les faisant basculer en avant, accueille entre ses lèvres la hampe gorgée de sang, la langue gorgée de salive de son amante. Yeux émeraude dans yeux rubis, esprits en fusion fusionnés, elles savourent la montée du plaisir. Impartiale, la jouissance a tôt fait de toutes trois les terrasser.
Joueuses et pleine d’astuce, elles parviennent à ressusciter encore trois fois l’inconstant godemiché d’Ardente, qui, accompagné de nombreux autres jouets, les aident à composer d’autres tableaux luxurieux, aux couleurs tendres ou torrides, aux compositions simples ou complexes, aux thèmes purs ou pervers…
Vers une heure et demie du matin, trois femelles repues et épuisées s’effondrent enfin sur la couche de la propriétaire des lieux, se serrant étroitement sur un lit qui, bien que spacieux selon les critères spatiaux, n’a pas été prévu pour autant de monde – mais gluantes des sucs du stupre, la promiscuité ne les gêne certes pas…
***
Le lendemain, ils entamèrent leur nouveau voyage, à destination de ces mystérieuses coordonnées « extorquées » par Braise aux systèmes de bord. Mais ils n’étaient pas pressés, cette fois. Au contraire, et même si cela faisait maintenant plus de quatre mois qu’ils s’entraînaient intensivement avec leur nouveau vaisseau, ils estimaient avoir encore pas mal de marge de progression.
De plus, il fallait former leur nouvelle coéquipière, qui n’avait que des connaissances théoriques sur la navigation spatiale, n’ayant encore jamais quitté sa planète natale… Ceci dit, l’apesanteur ne la rendait heureusement pas malade, et elle ne mit que quelques jours à y évoluer comme un poisson dans l’eau, participant bientôt à leurs entraînements aux arts martiaux, qu’elle pratiquait déjà sous pesanteur planétaire.
Mais malgré ses louables efforts pour se tromper de temps à autre, elle ne put longtemps dissimuler à ses professeurs ses capacités d’apprentissage « intellectuel ». Au bout d’une semaine, Braise décida que la comédie avait assez duré :
Braise médita quelques instants, avant de lancer en guise de conclusion :
Dès lors, sa formation progressa à pas de géant. Seule lui manquait l’aisance que lui apporterait la pratique. De leur côté, Braise et Ardent continuaient à perfectionner leur maîtrise de l’astronef. Et bien sûr, ils ne manquaient pas de se retrouver régulièrement à deux ou à trois, selon les envies et disponibilités de chacun, pour des « récréations » libidineuses…
Les cinq semaines qu’il leur fallut pour approcher leur cible passèrent donc très vite. Enfin, ils étaient à proximité du système stellaire correspondant aux mystérieuses coordonnées. Situé dans une zone peu fréquentée du secteur Eden, il s’agissait pour l’atlas galactique d’un de ces milliards d’astres « sans intérêt économique ni scientifique » qui constituaient l’écrasante majorité de la Voie Lactée. Son étoile, une naine rouge de plus de onze milliards d’années, s’était formée trop tôt pour que la métallicité (la proportion d’éléments autres que les deux plus légers, hélium et hydrogène) de son disque protoplanétaire soit intéressante. Elle ne possédait qu’une petite géante gazeuse et un gros caillou pompeusement bombardé « planète tellurique » lors de son exploration, ainsi que les habituels nuages et ceintures de débris.
Bref, un endroit parfait pour passer inaperçu, si l’on avait les moyens de s’y installer en toute discrétion. Et quelqu’un les avait apparemment eus, ces moyens, car la seconde partie des coordonnées correspondait exactement à l’un des microsatellites de la géante gazeuse. Sans compter les signaux radio qui en provenaient !
Tous ces détails, ils les avaient découverts depuis qu’ils avaient émergé de leur dernier Surf, à un mois-lumière de l’étoile – soit dans sa très lointaine banlieue. Le Diamant Noir était bien équipé question moyens d’observation, actifs – radars, lasers et consorts, qui, outre qu’ils risquaient de les trahir, auraient mis deux mois à leur fournir le moindre résultat – et passifs. Ils disposaient donc de télescopes radio et optique très puissants, exploitant l’interférométrie grâce aux cent mètres de diamètre de deux des tores de vie. Largement de quoi se faire une idée générale de l’activité qui régnait là-bas… il y avait un mois de cela !
Et de l’activité, il y en avait ! En trois jours, ils détectèrent une arrivée et deux départs de vaisseaux intersidéraux, et un incessant ballet de vaisseaux intra-système, dont une proportion très élevée de patrouilleurs. Les lieux étaient bien gardés. Mais les quelques sept cent soixante-dix-sept milliards de kilomètres qui les en séparaient ne leur permettaient pas d’en apprendre plus – les communications radio, notamment, leur parvenaient bien trop affaiblies pour en tirer quoi que ce soit…
Par petites étapes, ils se rapprochèrent alors de la base, toujours sous furtivité maximale. Ils se permirent même de tester celle-ci par eux-mêmes : puisque le Surf leur permettait en quelque sorte de voyager « plus vite » que la lumière, et que leur Pilote était capable d’une grande précision, ils se placèrent « juste devant » les signaux qu’ils avaient émis lors de leur première halte, et tentèrent de les détecter – sans résultat. Encourageant, mais pas déterminant, vu qu’une station spatiale, surtout celle-là, devait disposer de moyens bien plus perfectionnés…
Mais ils purent atteindre la limite qu’ils s’étaient fixée, quelques dizaines de millions de kilomètres au-dessus du pôle Nord de la géante gazeuse, sans se faire détecter, du moins en apparence. Ils ne pouvaient s’approcher plus sans que les risques de tomber « nez à nez » avec une patrouille ne deviennent importants. De toute façon, c’était plus que suffisant !
Après deux éprouvantes semaines d’espionnage, ils s’éclipsèrent, toujours en toute discrétion. Une fois en plein espace, à quelques années-lumière de l’astre le plus proche, ils purent enfin souffler. Et réfléchir à ce qu’ils avaient appris, ainsi qu’à ce qu’il convenait de faire maintenant. Ils tinrent donc ce qu’Ardent appela un « conseil de guerre » – terme qui fit tiquer Kina :
Sentant les deux filles sur le point d’exploser, le jeune homme s’interposa :
Voyant que sa caricature de vieux diplomate dégoulinant d’onctuosité semblait fonctionner, il en remit une couche :
Les deux jeunes femmes ne purent s’empêcher d’éclater de rire aux pitreries de leur compagnon, ce qui finit de détendre l’atmosphère. L’elfe reprit alors la parole :
Braise et Ardent se regardèrent en silence un long moment, avant que l’albinos ne se résolve à répondre.
Mais Kina semblait encore avoir un sujet à aborder.
Ses deux compagnons se « consultèrent » quelques instants en silence puis, puisqu’ils étaient sur la même longueur d’onde, répondirent en cœur à leur amie :
Prenant la balle au bond, Ardent endossa à nouveau son personnage de gentleman distingué :
***
L’eau chaude, limite brûlante, finement pulvérisée sur leurs corps éreintés… Ils s’abandonnent quelques instants à ce brouillard torride, en respirent quelques douloureuses volutes, savourent l’intense sensation de décrassage.
Braise ne tarde pourtant pas à réduire la brumisation en intensité et température. Puis, s’étant saisie du bloc de savon, elle commence à en parcourir le corps de son compagnon, lubrifiant son épiderme neigeux d’une fine couche luisante, qu’elle s’empresse ensuite de faire mousser en la frictionnant de tout son corps, cependant qu’Ardent débute les mêmes opérations sur Kina. Celle-ci, complétant le cercle « vicieux », fait subir le même sort aux courbes dorées de son amie.
Ils n’en cessent pas pour autant leurs caresses, de plus en plus chaudes à mesure que l’eau tiédit. Poitrines se frottant contre poitrines ou dos… Mains s’insinuant dans les cheveux, entre les orteils, sous les aisselles, entre les fesses… Lèvres et langues goûtent les dernières traces de savon, baisant le creux du cou, l’intérieur des cuisses, le bas-ventre…
Mais il n’est pas encore temps, et Braise encore calme leurs ardeurs en déclenchant un rinçage dru et glacial.
Ils émergent de la douche, humides et quelque peu frigorifiés, dans l’air sec et chaud de la pièce où les a menés Ardent.
Il se dirige alors vers la console placée à la tête du lit, et sa première action fait disparaître draps et matelas dans le sol, révélant une surface plane tendue de cuir à peine rembourré, presque au niveau du sol. Une deuxième commande modifie la texture des parois et des meubles qui, d’un blanc lisse, passent à une imitation de boiseries vernies dans des tons brun-rouge sombre. Il réduit l’éclairage, le teintant d’ambre. Enfin, ouvrant une petite porte coulissante, il révèle un assortiment de flacons précieux accompagnés de quelques ustensiles à l’usage des moins équivoques.
Sa « petite flamme » est la première à comprendre, et avec un petit sifflement, elle murmure :
Finalement, chacun laisse ses compagnons choisir sa fragrance, résineux relevés d’une touche de menthe poivrée pour la peau brune de Kina, cannelle avec une pointe de girofle sur l’épiderme doré de Braise, et vanille rehaussée de gingembre pour le doux cuir neigeux d’Ardent… Tout est fin prêt.
Les masseurs s’agenouillent de part et d’autre du bénéficiaire, allongé sur le ventre, et déposent sur sa peau quelques gouttes d’huile. Il s’abandonne lascivement à ces quatre mains qui se disputent sa peau, parcourent le dos de la nuque au bas des reins, sans hâte ni atermoiements, à peine érotiques encore lorsqu’elles arpentent par monts et par vaux les courbes voluptueuses des fesses.
Puis le sujet se retrouve sur le dos, et les doigts insatiables reprennent leurs pérégrinations, remontent des mains aux épaules, s’attardent sur la poitrine, avant de lentement ramper sur le ventre, pour s’arrêter aux marches du pubis, à sa grande frustration.
Les deux praticiens s’emparent alors chacun d’une jambe, la relèvent, forçant leur patient à s’ouvrir impudiquement, et reprennent leur randonnée, des pieds aux mollets, du creux des genoux à la saignée des cuisses, puis sans plus de retenue se ruent sur les chairs intimes. Enfin, les fluides du plaisir se mêlent aux dernières gouttes d’huile pour conclure en apothéose la séance…
Lorsque tous trois ont ainsi pu relâcher la tension accumulée, ils restent allongés encore quelques minutes, étroitement enlacés, profitant du contact de leurs corps luisants, s’enivrant du mélange de leurs parfums. Mais il faut bien revenir à la vie normale, et ils ne tardent pas à se relever.
Les deux autres ne peuvent qu’acquiescer.