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n° 14684Fiche technique16340 caractères16340
Temps de lecture estimé : 10 mn
04/12/11
corrigé 12/06/21
Résumé:  L'équipe d'animation d'une colo en 1975 évolue sans tabou et Nathalie découvre ses penchants lesbiens, exhibitionniste et voyeurs.
Critères:  f ff jeunes vacances bateau exhib fmast intermast fdanus -fhomo
Auteur : Kitty Lévine      Envoi mini-message

Série : La colo

Chapitre 04 / 09
Chaud et froid

Résumé des épisodes précédents :

Animatrice dans une colo en 1975, Nathalie découvre l’amour féminin dans les bras de Corinne sa meilleure amie et tombe amoureuse d’Héloïse, belle brune manipulatrice qui entretient une relation avec deux garçons bi. Celle-ci entraîne toute l’équipe dans une nuit torride et sans tabou qui ravira Nathalie sur le plan sexuel mais qui lui fera perdre ses illusions concernant Héloïse. Mais au petit matin, elle comprit qu’elle tenait beaucoup à Corinne.




Le début de journée fut difficile, le manque de sommeil jouait contre l’équipe. Nora, qui s’en aperçut dès que Michel envoya balader un des jeunes qui demandait du thé à la place du chocolat. Elle nous réunit brièvement et dit :



Héloïse expliqua comment organiser l’activité.

Finalement, la complicité de cette nuit se ressentit positivement dans le boulot, et les jeunes ne s’en plaignirent pas de la journée : voile, baignades, jeux, joutes nautiques et un pique-nique somptueux rythmèrent cette belle journée ensoleillée et mise en musique par un orchestre de cigales.


Vers cinq heures, Héloïse rappela à Nora qu’il fallait aller chercher de l’essence pour le Zodiac de sécurité.

Nora assura que Pierre, le directeur devait venir le lendemain après-midi avec la 4L.



Et nous voilà parties…



Je démarrais doucement et mis le cap sur Savines.



Elle avait troqué son maillot d’hier contre un petit bikini blanc que je ne pus m’empêcher de reluquer. Elle surprit mon regard perdu dans les deux ou trois poils qui dépassaient et semblaient rappeler un passé proche.



Voulant pas paraître gourde, je lui rétorquai avec désinvolture :



Prestement, elle dégagea son slip et écarta les jambes.



Il n’y avait pas de bateau à portée de regard et ne tenant pas à rompre le charme, je baissai la manette des gaz et le moteur ronronna doucement pendant qu’elle glissait une main jusqu’à son minou. Je sentis mon propre maillot devenir éponge mais je ne bougeai pas. Je débrayai le moteur afin de cesser de regarder partout sur cette étendue vide. Héloïse avait planté maintenant deux doigts dans son vagin et périodiquement les ramenait pour lécher doucement, ses yeux dans les miens. C’était délicieusement obscène. Puis elle ajouta sa deuxième main qui s’aventura vers son bouton. La vue de cette fille presque nue avec son gilet de sauvetage était magique. D’une voix rauque elle murmura :



Je regardai autour de moi. Nous étions seules sur ce bateau et j’en avais envie. Alors, je plongeai doucement ma main dans ma culotte et rencontrai mon intimité dans un frisson. Je commençai à me caresser doucement. Puis je fis descendre mon maillot à mes chevilles en ne le quittant que d’un pied : on ne sait jamais ! Héloïse allait et venait très rapidement, les yeux fixés sur moi. De sa main gauche, elle semblait jouer d’un instrument avec son clitoris. Soudain elle renversa la tête et hurla littéralement.


Cela n’avait pas duré deux minutes. Elle resta un instant immobile, trois doigts plantés dans son intimité puis son regard revint vers moi avec un sourire. Elle haletait fort. Moi je continuais. J’aimais être fouillée par son regard, comme si j’étais transparente. Cette impression que j’avais, était nouvelle, et j’aimais me montrer ainsi. J’étais impudique et voulait l’être encore plus. J’écartai les jambes et remontai mon bassin. Il fallait qu’elle me voie, qu’elle voie tout de mon corps. Elle se mit à genoux dans le canot et approcha sa tête. Le contact chaud de sa bouche sur mon sexe me fit un bien fou, comme une délivrance. Sa langue chercha mon bouton et un doigt inquisiteur s’enfonça dans mon minou pour en ressortir presque aussitôt et redescendre.


En un instant, je compris, sans même avoir le temps de le formuler, ce qu’elle allait faire, et malgré moi je sentis mon bassin s’arquer pendant qu’elle introduisait son doigt dans mon derrière. Ce fut violent ! Je ressentis une lame de fond partir de son doigt vers mon vagin, mon clitoris, mon bas-ventre puis tout mon corps et je gémis, gémis et gémis encore, tellement c’était une sensation plus accomplie que tout ce que j’avais connu jusqu’ici. Je fermai les yeux, et quand je les rouvris, Héloïse m’avait enjambée pour remettre le canot en route. J’avais son intimité juste au-dessus de ma tête. Son petit trou me faisait un clin d’œil, et je ne pus m’empêcher d’y aventurer un doigt.



Je me déplaçai ne sachant quelle manœuvre elle voulait faire. Elle prit le bout d’amarrage entre les mains et s’installa comme sur le voilier, en position de rappel, les jambes écartées. Le jet jaillit de son entrejambe pour arroser le lac de son impudeur totale. J’étais subjuguée par l’aisance du geste et j’étais certaine qu’elle avait fait cela uniquement pour m’offrir le spectacle.

Puis elle retourna à l’avant enfiler son maillot.



Ce que je fis, en réalisant que j’avais toujours la chatte à l’air. Alors je mis de l’ordre dans ma tenue pour accoster tout à l’heure sans créer d’émeute ! Et je m’arrangeai pour lui déposer un baiser sur le front.


La suite du voyage se fit en silence. Héloïse était vautrée sur ses gilets de sauvetage et semblait prendre les derniers rayons de soleil. Nous fîmes remplir les bourriches de deux-temps et repartîmes vers notre campement. J’en profitai pour essayer de mieux connaître Héloïse. Elle avait 23 ans et vivait depuis un an dans un appartement à Nanterre, près de la fac, avec une copine et les deux garçons. Ce sont eux qui les avaient progressivement poussées vers une sexualité libre, et c’est avec son amie qu’elle avait découvert l’amour au féminin. De plus, en parfaite voyeuse, elle adorait voir Michel et Eric se donner l’un à l’autre. Mais leurs horaires de cours et leurs jobs pour s’en sortir ne leur donnaient pas beaucoup de temps ensemble, et elle en avait profité pour découvrir d’autres horizons érotiques. Sa copine, Claire, avait profité de l’été pour visiter l’Italie. Elle faisait les beaux-arts et voulait se rendre compte par elle-même de la Renaissance Italienne.



Moi du coup, je pensai à Corinne. J’étais crevée et je n’avais qu’une envie, c’était de me coucher et de me blottir auprès d’elle. Pour comble de malchance, le moteur cala trois fois au moment où nous manœuvrions pour s’attacher au corps mort.


En arrivant, la première chose qu’on vit, c’est la 4L de la colo. Pierre était là. C’était bien la peine. Encore qu’à y réfléchir, si. J’avais vécu un moment hors du temps. Mais je n’eus pas le temps de revivre ce moment. Nora avait l’air soucieux.



Les jeunes vaquaient à leurs petites affaires : courrier, lecture, blablatage, etc. Le camp était calme. Pierre avait amené de quoi se désaltérer : pastis, bière et jus d’orange. Il servit tout le monde consciencieusement et commença.



Donc, je suis venu chercher des renforts, et je vais être simple : Nath, tu as ton secourisme, tu entres en école d’infirmière. J’ai l’impression que c’est toi qui pourrait être celle qui viendrait nous aider. Il faut quelqu’un pour gérer ces malades et le toubib qui est venu trois fois depuis ce matin.


Douche froide. Moi je n’avais qu’une envie, c’était de rester avec mon groupe, et pour plein de raisons. Je sentais que l’idée ne plaisait pas à grand monde, vu les regards compatissants que j’eus de la part de tous. Après un silence assourdissant, je bredouillai :



Pierre réfléchit.



Nora qui était toujours pragmatique dit :



J’allai donc me préparer. Sous le marabout, Corinne vint m’aider. Vu ma tête, elle voulut me réconforter et je me retrouvai la tête contre son épaule.



Je posai ma joue sur son épaule, regard vers l’extérieur, pour me retrouver les yeux dans les yeux avec Héloïse.



Je regardai le livre :



Nous nous désenlaçâmes et Pierre entra.



Soudain, je me rendis compte du comique de la situation. Quand il voudra prendre mon duvet, attaché aux cinq autres, il va faire une drôle de tête.



La situation n’avait pas échappé aux autres filles qui sortirent en pouffant. Poussant le bouchon un peu plus loin, j’ajoutai :



Bien balourd il répliqua :



Et je partis sans me retourner, démarrai la voiture et mis le cap sur la colo.




(à suivre)