Nathalie s’initie progressivement à l’art de l’amour sous toutes ses facettes, en 1975, dans une colonie de vacances…
Arrivée sur la N94, je fis les quelques kilomètres qui me séparaient de Largentière-La Bessée, et je réalisai que j’étais en avance. Je m’attablai à un café, à côté de l’arrêt du car. C’était le point de rendez-vous de la colo quand on devait chercher quelqu’un au car. Pourquoi on l’appelait « pré de Madame Carle » ? Mystère, car le célèbre point de rendez-vous étaient à plusieurs kilomètre.
Un café et un « Canard enchaîné » plus tard, Pierre arriva, s’enquit de suite du baromètre intestinal de la colo, et nous reprîmes la voiture.
- — Alors, réparé, ce moteur ?
- — Sans doute ! dit-il en souriant.
- — Comment ? Tu ne le sais pas ?
- — Non, parce qu’en fait Héloïse m’a dit ce matin que le gicleur était bouché et qu’elle le ferait elle-même.
- — Bah alors, pourquoi hier elle a dit…
Je le regardai, soupçonneuse.
- — En fait, elle avait envie que je reste, c’est tout !
Héloïse la grande ordonnatrice, Héloïse la manipulatrice, Héloïse, quoi ! En plus, Sylvie devait avoir raison au sujet de l’attrait de son petit cul sur Pierre. J’enchaînais d’un air machinal :
- — Donc, tu l’as baisée !
- — C’est un petit peu plus compliqué que ça. Mais, ce n’est pas par-là, la colo !
- — Je sais, mais il faut qu’on passe à la pharmacie de Saint-Martin, la nôtre est fermée aujourd’hui.
- — Ok ! Au fait, je te remercie pour ton duvet, mais j’ai fait une drôle de tête quand je l’ai trouvé.
- — Ah bon ! fis-je l’air très étonnée et imaginant la scène intérieurement.
- — En fait, je crois que je peux tout te dire car Héloïse m’a dit comment la première nuit avait été tumultueuse, et vu la position de ton duvet, je pense que tu n’en as pas perdu une miette.
- — Tu peux même dire une minette ! ajoutai-je espiègle.
- — Donc, au moment d’aller se coucher, je trouvai que tout le monde était bien pressé et tout le monde se couchait au même moment, comme des poules. J’entrai dans la tente et demandai à la cantonade où était ton duvet. Et Héloïse répondit : là ! Je découvris votre super duvet collectif au moment où elle me montra un duvet en dessous de ses fesses. À ce moment, je réalisai que tout le monde était déjà à poil et que les garçons vaquaient à ranger leurs affaires, la bite à l’air sans se gêner. Je me dis à cet instant que j’allais peut-être vivre un drôle de moment. Le temps que je me déshabille et que tout le monde puisse profiter de mon anatomie au garde-à-vous, je vis que les trois filles étaient côte à côte et qu’il y avait une place entre Héloïse et Eric, ce qui m’étonna car je croyais qu’ils étaient ensemble. Mais, bon, je m’y installai ! En soulevant le duvet, je sentis à l’intérieur une odeur envoûtante de chatte et de fesses qui ne me calma pas les ardeurs. Je pensais soudain que j’avais la hanche d’Héloïse à ma gauche et celle d’Eric à ma droite. Ne sachant que faire, je me mis sur le côté droit au moment où Héloïse fit la même chose sur le côté gauche et en reculant un peu si bien que je me retrouvai cul contre cul, ce qui ne facilita pas une éventuelle débandade, surtout qu’à ce moment-là, Eric se tourna aussi et recula suffisamment pour que je me retrouve avec la bite entre ses deux fesses. Le tout sans que personne ne dise rien. Pour tout te dire, le sexe au masculin ne m’était pas inconnu, tant avec Sylvie qu’avant, et même très avant, mais jusque-là, j’en étais resté à de savantes masturbations réciproques. Mais ma position me disait qu’il allait se passer quelque chose de neuf. J’avais de plus en plus l’impression qu’Héloïse voulait coller son anus contre le mien jusqu’au moment où je compris qu’elle allait et venait sur une main, vu que ladite main était subrepticement venue, entre ses cuisses, caresser mes couilles.
Je m’imaginais la scène tout en conduisant. Je commençais à être dans un drôle d’état. Pierre continuait en revivant son histoire.
- — Eric se retourna. J’eus un instant peur que je me sois mépris sur ses intentions. Mais, il plongea sous le duvet et je le sentis avaler ma bite avec une douceur dans ses lèvres, une douceur quand ses mains me palpaient. À côté, j’entendis des bruits et des gémissements qui m’expliquèrent que les filles se laissaient aller sans retenue. Au bout de quelques minutes, Eric revint à la surface et dit doucement, mais de telle manière que tout le monde l’entende : « Il fait chaud là-dessous, on ne pourrait pas enlever un peu le duvet du dessus ? » Nora acquiesça et demanda « d’allumer, car on ne voit rien ! » Elle joignit le geste à la parole et je découvris tout ce que le noir me cachait : Corinne en train de se masturber avec ses deux mains, Nora tête-bêche avec Héloïse, et Michel la queue dressée, prêt à tout. Héloïse se retourna et me dit, doucement, d’une voix rauque : « Prends-moi, par derrière, s’il te plaît, Pierre ». Eric ajouta : « Tu peux ! » Alors je me retournai, et me mis en position doucement. Je cherchai le chemin de son intimité d’abord avec une main. Je tremblais presque à l’idée de mettre ma main là où je l’avais espéré sans y croire. Je rencontrai celle de Nora, sa langue et son visage. Héloïse avait relevé sa jambe gauche afin de nous faciliter nos introspections. Je me rabattis sur son petit trou qui était trempé, sans doute de la langue de Nora. À ce moment, Corinne se rapprocha de nos têtes, pour regarder, et nous montrer sans doute sa masturbation. Elle alternait des doigts dans son vagin, des caresses latérales et rapides de son clitoris ou au contraire un lent massage de sa chatte.
Mon cœur se serra à l’évocation de Corinne. Je l’imaginais, j’aurais voulu la voir, être elle et vivre la même chose. Pierre continuait son évocation. Il m’avait oubliée…
- — Et puis, lentement, je m’introduisis en elle. Je la sentis pousser, et c’est son cul qui m’avala. À ce moment, je sentis quelque chose entre mes fesses. Je sus à ce moment-là qu’Eric allait me faire la même chose. Je savais depuis longtemps qu’un jour j’essaierais cette sensation, mais pas ainsi ! À ce moment, Corinne jouit, mais en se retenant pour que le bruit ne dépasse pas notre tente. Ce fut rapide et fort. Elle releva la tête et continua lentement ses caresses. Eric ne perdait pas de temps. Voyant que je ne m’opposais pas, il recula un instant pour revenir, froid et mouillé. Il devait avoir un tube de vaseline sous la main. Et lorsqu’il se présenta à l’orée de ma virginité, j’essayai de faire comme Héloïse quelques instants auparavant, je poussai doucement. Soudain, la douleur fit son apparition et me repoussa un peu en avant en Héloïse, ce qui me donna envie de reculer de nouveau et ainsi de suite. Puis la douleur disparut et je me sentis bien, entre cet anus accueillant et cette bite conquérante. J’embrassai Héloïse dans le cou et sentis une main venir vers ma bouche. C’était Corinne qui voulait me faire lécher ses sécrétions. J’enfournai un doigt dans ma bouche et la vis l’autre main dans la chatte. Puis elle alterna les deux mains plusieurs fois, pendant qu’Eric se déchaînait en moi. Je bougeais à peine et sentis l’orgasme monter jusqu’au moment où la main de Nora vint palper mes couilles, et ce fut trop. J’ai eu l’impression que tout le monde avait jouit en même temps, mais peut-être était-ce une impression, toujours est-il….
- — Oui Pierre. Tu permets une minute, je vais chercher les médicaments.
Je sortis de la voiture toute chose avec une envie entre les jambes. Son histoire m’avait chauffée. En même temps, j’avais envie de vivre avec lui ces instants qu’il avait passés avec Corinne. Mais j’étais déboussolée. Jusqu’à présent la sodomie n’avait été qu’une vue de l’esprit pour moi. En fait, tout ce qu’on vivait me fascinait et en même temps m’effrayait. La pharmacie me ramena quelques minutes au monde du quotidien et je retournai à la 4L. Je redémarrai et le relançai.
- — Alors, finalement, vous vous êtes endormis ?
- — Ben pas vraiment. En fait je crois que j’ai fait l’amour avec tous, plus calmement, mais comme quand il y a beaucoup lors d’un repas. On goûte à tout sans s’empiffrer, histoire de faire connaissance avec toutes les saveurs.
- — Avec tous ? Même Corinne ? Même Michel ? demandai-je ingénument.
- — Oui. Tous et toutes. J’ai découvert le plaisir de faire une fellation, je me suis un peu empiffré de sodo, à l’exception de Corinne qui n’était pas partante. Mais tous les autres, si ! Tiens, tourne là, on va aller voir si le campement des petits n’a pas été visité durant notre absence !
Le campement des petits était composé de quelques tentes marabouts avec des lits, pour initier les 6-7 ans aux joies du camping. Il était près d’un torrent pour leur plus grande joie lorsqu’ils venaient. Cela faisait trois jours qu’il était inhabité, dans ce terrain prêté par un propriétaire. J’arrêtais la 4L, la tête pleine d’un Pierre faisant l’amour à Corinne. Il descendit de la voiture et entra dans le marabout d’intendance. Je le suivis et n’en pouvant plus, je lui pris la main pour qu’il se retourne. Je le regardai droit dans les yeux, nos visages à quelques centimètres…
- — C’était bien, avec Corinne ? demandai-je d’une voix que je ne me connaissais pas.
Il me regarda un instant en silence et me dit doucement.
- — Tu l’aimes ? C’est ça. Tu es jalouse et je t’ai blessée ?
- — Non ! Oui ! Enfin… bafouillai-je. Oui, je l’aime ! Non je ne suis pas jalouse ! Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, mais ce qu’elle vit, j’ai envie de le partager. J’ai envie de ressentir la même chose…
En le disant, je sus que je voulais sa queue, cette queue qui l’avait fait jouir, elle. Alors je m’approchai, et posai mes lèvres sur les siennes. Puis lui demandai :
- — Tu l’as embrassée ?
- — Oui !
- — Comme ça ?
Et je fourrai ma langue dans sa bouche, vorace, à la recherche de traces de Corinne. Il me prit dans ses bras, me caressa le dos, descendit jusqu’à mes fesses, et je m’extirpai en m’agenouillant, fébrile, à la recherche de ce sexe qui avait dû la faire jouir. Une fois son short baissé, je découvris une érection d’un sexe long et fin, que j’embrassai, léchai, suçai, avalai, avec passion. Il se dégagea soudain, s’assit au sol et entreprit de me retirer mes vêtements. Je m’offris jambes écartées, les yeux dans les yeux.
- — Fais-moi comme à elle !
Alors il entra en moi doucement et commença de doux allers-retours. Puis il me dit :
- — Tu sais, Nath, tu m’as pris dans ta bouche tout à l’heure. Tu n’as pas pensé que je ne m’étais pas lavé ce matin. Héloïse m’a sucé au petit matin en me disant que c’était pour me nettoyer. Et elle m’a fait promettre de garder cette nuit en moi toute la journée. Tu as eu dans ta bouche une bite qui a baisé Nora, Héloïse et ta Corinne. En a-t-elle gardé l’odeur ? As-tu sentis aussi les culs que j’ai investis ? Héloïse, Eric, Michel et Nora ?
Ce qu’il me dit là me provoqua un frisson, comme un coup de tonnerre. Je sentis la jouissance monter en moi. Ce qu’il me disait était intime, obscène et tellement beau à la fois. Je faisais l’amour avec le groupe. Je sentais Corinne trembler sous cette bite, je les ressentais tous, chacun, un à un : Héloïse léchée par Nora, la tête entre ses jambes, avec Eric dans son fondement, jouissant de l’impression de dominer tout ce groupe, Michel ressentant les vibrations d’Eric, de Pierre et d’Héloïse en même temps, Nora, la bouche sur la jolie chatte musquée d’Héloïse, les yeux devant la bite qui ouvrait l’anus de la belle, Corinne encore, une main dans son intimité, l’autre sur son bouton, en train de tout enregistrer dans sa tête pour qu’elle puisse me le restituer. Eric encore, faisant l’amour à son Héloïse, fou d’elle et en même temps légèrement inquiet de se demander jusqu’où l’emmènera-t-elle.
Soudain, Pierre me souleva légèrement, me retourna et me reprit à quatre pattes sur l’herbe, dans la tente. C’est quand il introduisit un doigt dans mon anus que je jouis, par saccade, l’entraînant avec moi.
Quelques minutes plus tard, écroulée sur le sol, je sentis un bisou râpeux d’un mec qui ne s’était pas rasé dans mon cou, et il susurra :
- — Je crois vraiment t’avoir fait l’amour exactement comme à elle !
- — Merci Pierre, c’était vraiment un moment fort.
Je lui souris, puis conscient qu’on avait aussi un métier, on reprit la 4L pour rentrer au centre…
À suivre…