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Temps de lecture estimé : 21 mn
28/01/12
corrigé 11/06/21
Résumé:  Paul et Marie sont en froid, leur semaine de vacances dans un étrange petit village au nord du Québec à chasser le loup-garou ne se passe pas comme prévu. Oups !
Critères:  fh extracon bizarre magasin dispute fellation pénétratio humour fantastiqu québec -humour -occasion
Auteur : Ingyt            Envoi mini-message

Série : Le loup-garou de Sainte Marie des Bois

Chapitre 05 / 08
Dame Viviane

Résumé : Paul et Marie sont en froid, leur première chicane de couple pour une promesse non tenue, de la part du monsieur bien sûr. Dès le déjeuner c’est l’altercation, verbale s’entend, enfin presque. Ensuite Sally, l’aubergiste, rejoint Paul discrètement aux toilettes pour lui tailler une pipe avec grand plaisir, car elle le trouve si beau à la télé. Puis leur enquête commence à peine, que Marie s’éclipse subitement avec le maire que Paul déteste cordialement. Agacé, il poursuit seul ses investigations, rencontrant des gens quelque peu étranges et va même interviewer le prêtre du village qu’il croit finalement être le loup-garou.








11 h 34 – La boutique de Dame Viviane



En revenant de l’église, je faillis faire un petit arrêt au bar de danseuses pour me changer les idées et m’enfiler une bonne bière froide. Il y avait foule apparemment, trois véhicules et une marchette dans le stationnement. Une marchette ! Décidément, les jolies filles aux seins nus font des miracles dans la région. Mais comme tout se sait dans un minuscule village et vu l’humeur massacrante de ma blonde, je repris le pont et freinai à mort.


Un gros orignal femelle me regardait droit dans les yeux en s’amenant au petit trot suivi de son rejeton. Pourquoi se geler les pattes dans une rivière quand on peut emprunter un pont ? Je reculai pour laisser passer la petite famille en espérant que ce n’était pas le père que l’on avait heurté l’autre soir sur la route. Je les filmai tandis qu’ils traversaient le chemin calmement pour disparaître dans les bois derrière le bar. Soudain tout vibra, je levai les mains du volant intrigué et cela cessa aussitôt. Probablement mon gros moteur diesel qui avait besoin d’une sérieuse mise au point.


Quinze minutes plus tard, une bonne odeur d’encens m’accueillit en entrant dans la boutique médiévale surchauffée. Ce n’était pas très grand, mais rempli de magnifiques babioles moyenâgeuses ; hache simple ou à double tranchant, épée, bouclier, gargouille grimaçante, armure, chandelier, minichâteau, dragon et musique d’ambiance. Wow !


Je flippais totalement, surtout sur les armes étincelantes, car j’avais un petit secret que Marie ne connaissait pas. Popa était en train d’écrire un roman, un vrai, les aventures du chevalier Pèlerin. Un héros de croisade armé d’un katana et amoureux de la belle Dame Jeanne. Une grande rousse un peu garçon manqué. Pourquoi pas ? Puis soudain, je vis un étalage rempli de reproductions de loups-garous en plastique, en métal, en toutou et même des masques d’Halloween de la bête. Il y en avait pour tous les goûts et aussi une boîte pleine d’affiches de cinéma et seulement de films de garous. Tiens, tiens !



Une belle voix de femme, mais étrangement caverneuse et qui provenait bien de quelque part, mais d’où ? Je fis un subtil 360 degrés : personne.



Pas de « Hiii… » mais quand même un gros soupir de ma part.


Personne, pas même derrière le comptoir, ni dans l’arrière-boutique remplie de matériel et fermée par un rideau violet avec des écussons couleur or brodés dessus, ni entre les hautes étagères surchargées. Ah ! Haut-parleur au plafond, mais pas de caméra de surveillance. La propriétaire de cette belle voix devait être dans un bureau juste au-dessus, j’imagine.



Vraiment une voix étrange. Le haut-parleur devait être fêlé.



Petit rire de catacombe. Je commençais à me demander si ce maudit village n’était pas situé dans la quatrième dimension.

Je m’approchai d’une armure pour dame debout près du comptoir. Ah ! Ah ! La visière était un masque de démon grimaçant.



Personne, je ne vis que du noir.

Merde !

Je jetai un coup d’œil aux alentours toujours pas de vendeuse à l’horizon, je palpai les seins de métal puis les fesses et cognai dessus avec mes jointures l’air de rien.



J’écarquillai les yeux de surprise. La voix semblait venir de très très près, je rabaissai la visière perplexe. Pas d’autre armure dans le coin. Gros soupir.


J’allai voir les épées suspendues au mur et en décrochai une à double tranchant et elle faisait son poids. Wow ! Je devais même la tenir à deux mains.



Je me mis à me battre contre un ennemi imaginaire en répondant :



J’entendis un rire profond tandis que, me prenant subitement pour mon héros de roman, je passais tout près de me trancher une oreille en faisant un moulinet avec l’épée. Oups ! Je reposai l’arme sur ses crochets et je recommençai à déambuler mains dans le dos.



Je décrochai une de ces haches, affilée comme un rasoir, elle était si lourde que je l’échappai et elle se planta dans le plancher à quelques centimètres de mon pied droit. Hi ! Toujours personne autour. Je la décoinçai délicatement pour la remettre en place prudemment.



Je tendis la main vers une arbalète, mais…



Oups ! Il devait finalement y avoir une caméra quelque part. Merde ! J’ai tripoté l’armure en plus.



L’armure près du comptoir s’approcha et s’arrêta devant moi. Je déglutis malheureux. J’aperçus le reflet de mes yeux ronds et découragés dans le front du casque parfaitement poli.

Doux Jésus ! Ce village-là était vraiment étrange.



D’un poing gantelé, elle se frappa un sein avant de soulever la visière et je pus voir des yeux sombres, magnifiques, soulignés de noir. Des yeux dignes des mille et une nuits.



Shit !




12 h 05 – La tigresse et le petit mulot




Joli rire envoûtant.



Nouveau rire charmant les yeux mi-clos. Les yeux à eux seuls valaient bien de faire une petite guerre, même à sa blonde.



Encore un rire tandis qu’elle se dirigeait vers la porte pour tourner l’écriteau ouvert/fermé puis relevait le volume de la musique d’ambiance et je suivis la femme de métal déjà tout excité en fixant son cul miroir.


Popa jubilait, petite vengeance envers Marie qui se tapait le mari, moi j’allais me taper la dame du mari.


Good !


Je n’avais jeté qu’un bref coup d’œil tout à l’heure à l’arrière-boutique, mais en y entrant j’écarquillai les yeux. Il y avait des armes partout, accrochées aux murs, suspendues à des barres, retenues au plafond par des chaînes ou s’entassant dans des barriques en bois ; lance, pic, arbalète, patente à clou, hache, bouclier, en plus de vêtements de toute sorte qui débordaient de boîtes empilées n’importe comment.



Elle se débarrassa des gants puis du casque, sortit une longue chevelure noire et lisse au reflet bleuté de l’armure et la secoua en se retournant. Une pure beauté, un mélange explosif entre Carole Laure et… eh… voyons, la Française qui rit tout le temps… Merde !



Richie Blackmore et the Blackmore’s Night jouaient en fond musical tandis que la mairesse me griffait les fesses en me mordant la gorge. Outch !


Elle était presque aussi grande que ma blonde ; dans la trentaine, mince et musclée, cheveux aux épaules bien droits avec des tresses sur un coté, lèvres charnues, seins plantureux et durs aux mamelons transpercés par deux minuscules barres argentées, bijoux de nombril et le pubis au poil si long qu’elle s’y était fait des minitresses. Je n’avais jamais vu ça. Elle avait également de magnifiques tatouages runiques au bras et au bas du dos et un petit dragon noir au-dessus du sein gauche. Une pure merveille médiévale, une reine, mais surtout une tigresse. Je lui avais offert de l’aider à se débarrasser de son armure, mais elle avait refusé en me disant :



Je l’avais fait en évitant tant bien que mal de me piquer les couilles ou encore la tête sur quelque chose. L’endroit était plutôt exigu et encombré d’objets trop dangereux à mon goût. Elle avait trouvé mon petit tatouage de fesse d’Homer Simpson charmant tandis que, plié en deux, je déposais mes vêtements sur un bouclier couvert de pics acérés avec énormément de prudence. Debout en me branlant doucement, je l’avais regardée enlever chaque morceau de l’armure émerveillé en découvrant son corps mirifique, mais un peu distrait par les maudites patentes tranchantes.


J’allais devoir faire gaffe et ne pas être trop fougueux en étalant la dame quelque part où c’était quelque peu sécuritaire, m’étais-je dit fort judicieusement.


Ce que je cherchais des yeux quand, aussitôt sa carapace envolée, elle s’était jetée sur moi comme un animal pour me projeter avec force contre le mur en préfini pas très solide qui vibra. Toutes les armes qui y étaient accrochées avaient sursauté dangereusement sur leurs crochets. Seigneur ! En plus, il y avait une grosse hache de guerre à double tranchant juste au-dessus de ma tête et j’avais quelque chose dans le creux des reins comme un manche en bois et du métal froid que je sentais tranchant et qui me chatouillait les fesses, mais surtout les testicules. J’avais bien cru leur dernière heure arrivée, à mes petites boules si précieuses.


Et là, cette beauté d’une autre époque semblait vouloir me manger tout cru en m’embrassant et me mordant tout partout. Puis elle grogna en poussant son piercing de langue dans ma bouche tout en agrippant ma bite déjà bandée dur pour me masturber sans aucune douceur. Nerveux, mais tout de même excité par ce corps à corps dangereux, je plaquai une main sur ses fesses fermes, l’autre sur un sein tout aussi ferme et me laissai faire, je n’étais pas de taille à lui résister de toute façon. Tandis que nos langues guerroyaient joyeusement, tout vibra, mais juste un instant, comme tout à l’heure dans le camion. Un frisson glacé me traversa la colonne, car toutes les armes suspendues sur les barres au plafond s’entrechoquaient en se balançant mollement. Cette arrière-boutique aurait pu être l’antre d’un tueur en série du 14e siècle, rien de moins. Le meurtrier au fléau d’armes, pourquoi pas ?


Décidément, l’idée de faire ça ici ne m’enchantait pas du tout, j’avais un peu l’impression d’être enfermé dans la boîte de couture de ma grand-mère remplie d’épingles de toutes tailles et de ciseaux bien affûtés.


Une autre courte vibration, mais plus puissante celle-là. L’effet de sa main vibrant sur ma queue fut des plus agréables, mais pour le reste. Petit Jésus !


Une épée se décrocha soudainement et se planta dans les lattes du plancher juste à nos pieds. Je sursautai en grognant dans sa bouche tout en empilant mes orteils par réflexe, puis une rangée de hallebardes glissa et s’écroula vers l’entrée du réduit déchirant quelque peu les magnifiques rideaux brodés au passage. Quelques boîtes tombèrent aussi en déversant des vêtements d’époque sur le sol, mais l’une d’elles contenait des centaines de petites boules piquantes qui roulèrent un peu partout jusqu’à nos pieds. Pourquoi je pensais à la voiture de James Bond tout à coup ?

Je repoussai sa langue pour dire :



Elle regarda par terre et balaya nonchalamment les petites boules de métal avec ses jolis orteils puis plaqua à nouveau son corps de déesse contre le mien en me frenchant vigoureusement et avec tant de force que ma tête frappa le mur.


Je levai les yeux en combattant encore sa langue nerveuse, et je m’aperçus que la grosse hache à double tranchant bougeait sur ses crochets. Mon espérance de vie diminuait à vue d’œil, pas de doute là-dessus.


Jésus-Marie-Joseph ! J’aurais dû choisir d’entrer dans la boutique de literie juste à côté. Oreiller moelleux, matelas douillet, ça, c’était mon style.



Mais elle me plaqua contre le mur à nouveau et avec beaucoup plus de fougue, tout en m’agrippant solidement par les couilles cette fois, les écrasant contre l’arme qui me cassait les reins et dont la lame me rasa le duvet des fesses. Homer devait être ben nerveux en ce moment et moi aussi. Un frisson glacé me traversa de part en part, c’était quand même moins pire qu’une lance. Cette fille-là était bandante comme tout, mais beaucoup plus musclée que moi. Elle devait passer ses journées en armure à débiter du guerrier.



Grosse grimace et vlan contre le mur à nouveau avec l’érection du siècle.


Apeuré, je regardai encore la hache qui trembla si fort cette fois qu’elle se décrocha du côté des lames pour foncer droit sur ma tête, mais elle resta suspendue à la dernière minute par la lanière de cuir du manche à un autre crochet et se balança comme un pendule d’horloge en effleurant mes cheveux courts. Les yeux quasiment sortis de leur orbite, j’avais légèrement plié les genoux d’instinct en me rasant à nouveau les fesses. Seigneur ! Je ne savais plus si je bandais de terreur ou par plaisir. Probablement les deux. J’avais le pendule, il ne manquait que le puits. La tigresse se mit à me lécher le visage en frottant son sexe humide contre ma cuisse.


« Un bon client est un client vivant », avait-elle dit pourtant.



Aye ! Et elle pressa trop fort mes testicules avec ses ongles longs comme des griffes. Outch !



Elle sourit en la décrochant pour la lancer derrière elle sans même regarder. Elle tournoya et se ficha dans le mur d’en face faisant dégringoler d’autres armes des plus dangereuses. J’en profitai pour glisser une main dans mon dos et agripper celle sous mes fesses pour l’enlever. Un genre de faucille et je crus apercevoir sur son tranchant le nez d’Homer, pauvre lui, je la jetai au loin sans regarder non plus.



Sa vulve laissait une traînée humide sur ma cuisse.



Une morsure dans l’épaule. Ouuu ! Une autre dans le cou sur la jugulaire. Hiii !


Elle se déplaça entre mes jambes pour écraser ma bite tendue entre nos ventres en se déhanchant. Excité par le danger ou pressé d’en finir, je faufilai une main entre ses cuisses fermes pour caresser son sexe un doigt en avant puis l’y enfonçai profondément et l’agitai pour bien la faire mouiller. Tout son corps de déesse médiévale en frémit. C’était étrange de sentir les minitresses de pubis sous ma paume et très excitant finalement. Elle me laissa pencher la tête pour embrasser son dragon puis téter la pointe durcie de son sein transpercé.


Elle en profita pour planter ses jolies dents dans ma nuque puis l’épaule. Gros frissons et petites douleurs. Elle n’avait probablement pas dû déjeuner naturel, celle-là. Normalement, je l’aurais déjà agrippée par les fesses et appuyée contre le mur pour la baiser à mort malgré mon dos fragile, mais là… le terrain était miné de toute part.


Elle me força à retirer mon doigt de son vagin pour me plaquer les deux mains sur le maudit mur. Un bouclier dégringola dans un fracas épouvantable entraînant avec lui quelques arbalètes, non armées, fort heureusement. Elle m’embrassa puis me mordit les mamelons tour à tour avant de les sucer doucement. « Enfin, un peu de tendresse, bordel ! » comme disent nos petits cousins des vieux pays. Mais ce fut de courte durée.


Elle lâcha mes mains pour me mordiller le nombril et y pousser le bout de la langue en l’agitant. Ça me chatouilla et je partis à rire, mais surtout de nervosité et elle planta ses dents dans mon pubis glabre. Outch ! Elle se mit à genoux et croqua dans mes couilles, oh… l’intérieur de mes cuisses, ah… et écrasa finalement mon gland entre ses dents. Outch !



Elle serra plus les dents et moi les miennes, le souffle coupé en me disant qu’elle devait sans doute m’en vouloir d’avoir parlé en mal de son mari. Un peu de liquide séminal sortit de ma bite. Elle desserra les mâchoires pour le lécher avant de dire :



Je plissai les yeux de soulagement le front en sueur. Et là, elle ouvrit avec ses pouces la petite fente au sommet de mon gland rougi et couvert d’empreintes dentaires et elle y poussa le bout de sa langue pointue. Tout mon corps frémit et mes genoux se frappèrent, c’est plutôt sensible ce petit endroit-là. J’avais soudainement l’impression de me retrouver entre les mains de la sainte Inquisition ce qui me fit dire :



Elle ravala sa langue en riant puis se lécha les lèvres, les yeux vicieux et me demanda :



Elle rit encore en réfléchissant un instant et…



Celle-là je ne l’attendais pas et j’hésitai. Un autre petit coup de langue dans le conduit en me serrant les couilles. Ouuuu… J’en frémis.



Maudit !


Elle me lâcha la bite, merci mon Dieu, mais pour la gifler. Un coup à droite, un coup à gauche. Ça me vibra jusqu’à l’anus. Jésus-Christ ! Cette fille-là m’en voulait c’est sûr, mais en même temps… cela produisait l’effet escompté. Et encore à droite et encore à gauche et encore…

À chaque claque mon pauvre pénis se balançait et sursautait méchamment sous son nez au même rythme que mon cœur affolé et encore un petit coup de langue sur l’urètre. Je devais grimacer autant qu’un Jerry Lewis sur l’acide. Elle stoppa et un long filet de liquide séminal pendit à nouveau de mon gland meurtri, elle le cueillit du bout d’un doigt qu’elle se suça longuement avant de dire :



Elle rit et rajouta :



Elle repoussa ses cheveux derrière ses oreilles en riant pour ensuite lécher ma bite douloureuse de bas en haut et de haut en bas avant de l’avaler jusqu’aux couilles et de tourner la tête de gauche à droite. Ça me coupa le souffle encore une fois, mais je savourai ce moment délicieux tout en restant sur mes gardes. Elle avait la morsure trop facile, la dame. Mais elle me fit une pipe baveuse et conventionnelle en aspirant et enroulant sa langue autour de mon membre avec son piercing qui rajoutait à mes sensations, les ongles plantés dans mes cuisses pendant que je caressais sa chevelure d’un noir corbeau. C’était fantastique, fabuleux et… si reposant. Le mélange plaisir et douleur me faisait planer complètement.


Elle suçait si bien que je faillis venir au bout de quelques minutes et dus lui dire de stopper en me languissant. Elle laissa mon pénis sortir de sa jolie bouche tout doucement, merci mon Dieu, mais pour s’emparer d’un balai tout proche. Oh non ! Je frémis en m’imaginant déjà plein de choses, mais elle se contenta de dégager le plancher des petites boules pic pic. Ouf !


Elle jeta le balai dans un coin et m’attira sur elle en s’étendant sur le dos, enfin, et elle croisa ses longues jambes sur mes reins tandis que j’enfonçais ma lance meurtrie dans son vagin étroit et bien mouillé. Je me mis à la besogner avec force, fou de désir, en me perdant dans ses yeux noirs quasi révulsés et tout vibra encore tout à coup. Cela ne dura qu’une fraction de seconde encore une fois, et encore une fois toutes les armes suspendues se balancèrent dangereusement en se frappant. Et ça ne semblait pas l’inquiéter du tout la madame médiévale qui criait son plaisir et de plus en plus fort.


« Un gros camion de billots qui passe sans doute », me dis-je terrifié. Si tout ça tombait et on était juste en dessous, ce serait une vraie boucherie. Décidément, il n’y avait pas moyen de baiser tranquillement dans ce maudit village de fous.



Je grimaçai autant de plaisir que de douleur encore une fois le ventre noué.


Seigneur ! Popa fatiguait.


Elle desserra les dents et je couvris son visage de baisers fous et elle me laboura le dos avec ses ongles avant de me mordre encore la gorge. Je commençais sérieusement à me demander en la fourrant si ce n’était pas elle le loup-garou. Et tout vibra à nouveau un court instant. Je stoppai apeuré en surveillant ce qu’il y avait au-dessus de moi.



Je me remis à la tâche de plus en plus nerveux. C’est bien de baiser dangereusement, mais c’est bien aussi d’en sortir vivant.


Pendant que je la besognais toujours avec fougue, cette fois, ce fut un grondement sourd qui se fit entendre comme si un train fonçait tout droit sur nous et le sol recommença à vibrer, et pas à peu près. Jésus-Marie-Joseph ! Et ça s’amplifiait, au point où on bougeait littéralement tout comme dans un lit vibrant de motel et les petites boules pic pic également. Celles-là, elles sautaient sur place en se rapprochant de nous.



Des armes se fichaient partout dans le plancher ou dans les boîtes de vêtements qui nous tombaient dessus en s’ouvrant.



En fait, en priant pour survivre, point.



Encore sa langue dans ma bouche. « Mourir en baisant, on dit que c’est une belle mort pourtant. Pas sûr ! » me dis-je en m’y remettant.


J’avais l’impression d’être un téléphone sur le mode vibration, baisant madame téléphone sur le même mode. C’était bien de se protéger la tête, mais il y avait mes couilles également et mes jambes. La grosse hache qu’elle avait fichée dans le mur tomba juste sous mes yeux arrondis, tranchant net quelques cheveux noirs, une arme se planta dans le bouclier et quelqu’un cria dans la boutique voisine. Mon corps meurtri ruisselait de sueur froide.


Je hurlai à mon tour quand quelque chose en métal frappa, à plat heureusement, mon cul. L’alarme se déclencha ainsi que des antivols de voitures un peu partout et ce fut fini et pour moi aussi. Les vibrations, la peur et le mouvement du sol m’avaient fait jouir.


Bien accroché à ses épaules, je pissais mon sperme dans son vagin en tremblant de plaisir et en serrant les fesses. Mais en pliant un bras pour lui presser un sein une boule pic pic se planta dans mon coude.


Maudit !



Je restai éberlué en apercevant toutes ces armes fichées dans le plancher un peu partout. Un vrai miracle que l’on soit toujours vivants. Elle prit mes joues pour que je soulève la tête et me regarda droit dans les yeux.



Elle riait toujours quand on frappa à la porte.





1 h 15 – Rien ne s’arrange



Retour à l’auberge, je surprends le couple à ranger le bordel causé par le tremblement de terre. Chambre déserte, pas de Marie. Après-midi ennuyeux à regarder la télé en me passant de la pommade sur mes blessures. Pas de somnambule et ma belle arriva enfin et fila dans le bain sans un mot et me rejoignit en bas pour le souper. J’avais pris soin de bien fermer le col de ma chemise pour cacher mes traces de morsures.


Même table, même sourire de convenance.


Mais je savais qu’un de ses grands rêves était de tenir un rôle dans un film d’action et d’incarner une flamboyante guerrière, combattre à l’épée, cascades et tout. Mon amour était un joli garçon manqué et c’est pour ça que j’écrivais ce roman. J’espérais le soumettre à un réalisateur pour éventuellement en faire un film avec ma belle Marie en vedette, alors tout heureux je me préparais à lui dire pour la fête médiévale, mais…



Déçu et piqué au vif, j’allais répliquer, mais miss Sally arriva pour prendre notre commande, même robe noire et tout le reste. Elle secoua les épaules derrière Marie pour faire remuer ses seins en me faisant un petit clin d’œil. Ouuu !



Je regardai le menu un instant et dis :



Atmosphère lourde à trancher à la hache de guerre et souper silencieux. Le maire était le preux chevalier pas de doute. J’étais bien décidé à m’arranger pour le combattre demain et à lui couper le toupet à celui-là.



Elle s’essuya la bouche, sortit de table et monta pour redescendre aussitôt avec la caméra.



Ces damnés « Hiii » commençaient à me tomber sur le système et pas à peu près.



Je sursautai déçu.



Il portait un tablier couvert de sang et tenait un hache-viande d’une grosseur impressionnante. Décidément cet homme-là passait ses journées à trancher des choses. C’était peut-être une obsession. Ses gros sourcils se touchaient presque. Tiens, tiens !



Ma petite cervelle se mit à travailler ben fort.



Shit !




11 h 20 – Pas un mot



Marie revient un peu tard, je fais semblant de dormir habillé jusqu’au cou. Un homme a sa fierté. Elle se lave se brosse les dents et se couche et me pousse du cul en rouspétant.









vocabulaire :


l’âge d’or : les vieillards

(ma) blonde : (ma) copine, même si elle n’est pas blonde

(mon) chum : (mon) copain

chut : je suis

(tout) croche : (tout) de travers

frencher : embrasser avec la langue

(avoir le) goût : (avoir l’) envie

(des) lulus : coiffure réunissant les cheveux en deux touffes de chaque côté de la tête

marchette : déambulateur (appareil pour aider à la marche les blessés ou les personnes âgées)

maudit ! : (juron)

niaiser : taquiner

pis : puis

(c’est) plate : (c’est) ennuyeux

pogner : attraper, empoigner

poutine : plat de fast-food, au Québec. Frites, fromage, sauce brune.

sacrement ! : (juron)

sasquatch : synonyme de yéti, au Canada

tabarnouche ! : (juron)