n° 14895 | Fiche technique | 23000 caractères | 23000Temps de lecture estimé : 14 mn | 03/04/12 |
Résumé: Après la crise, et le moment d'égarement de François, les deux jeunes mariés tentent de se comprendre et de se retrouver. | ||||
Critères: fh couple amour jalousie fsodo jeu -couple | ||||
Auteur : François G. (H mûr qui écrit pour son plaisir sur la base de faits réels) Envoi mini-message |
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Résumé des épisodes précédents : Carole et François se sont connus au lycée. Après quatre ans de mariage, Carole tombe sous l’emprise de Jean-Pierre, un quadra bohème et pervers. Elle s’offre à lui mais François les aperçoit sans toutefois intervenir, conseillé par la petite voix. Lors d’une fête, alors que François tombe sous le charme d’Yvette, Carole se laisse entraîner dans une bergerie par Jean-Pierre et Alain. François les observe mais se contente de n’intervenir qu’à leur sortie sans dire à Carole qu’il sait tout. Furieux il repart seul à Paris et finit par accepter l’invitation d’André et Monique, un couple d’âge mûr qui l’initie à des plaisirs défendus.
Ce fut une parenthèse, comme l’on dit aujourd’hui, « total sexe ». Monique et André me firent découvrir sans doute toutes les combinaisons, ou presque, possibles entre deux hommes et une femme. On « s’amusa » à deux ou à trois durant un week-end de folie.
Je regagnai l’école le lundi. La journée se passa en mode « pilotage automatique ». Je n’écoutais pas les cours, perdu dans mes pensées. Et si, moi aussi, j’avais fait maintenant mon plein d’expériences ? Serait-ce suffisant pour reconquérir Carole ?
Le soir, j’eus droit à un coup de fil de Carole. Je réalisai que j’avais complètement oublié de me manifester durant le week-end et l’avantage psychologique que je pensais avoir pris fut réduit à néant. Sans s’énerver, elle me fit gentiment le reproche de ne pas avoir réagi à sa lettre. Je bredouillai une excuse minable du style : « M. J. m’a amené visiter des monuments toute la journée ». À la sortie de l’entretien, c’est moi qui lui demandais pardon de ne pas l’avoir appelée et elle qui concluait sur un « à vendredi soir, si tu veux me voir, bien sûr.. »
Je raccrochai l’esprit totalement vide. Je dormis peu cette nuit-là, essayant de réfléchir. Certes, elle ne savait pas ce que j’avais fait mais elle semblait se douter. Ce qui était compréhensible vu notre situation. Si je continuais, je risquais de me retrouver dans la position du chassé. En plus, si elle apprenait la nature de mes relations avec André et Monique, ce serait définitivement terminé. Il fallait très vite réagir et redevenir irréprochable si je voulais donner une chance à notre couple. Et être irréprochable, ça voulait aussi dire pour moi, ne plus prendre le moindre risque et mettre un terme à mon flirt avec Yvette.
La petite voix me dit « là, tu exagères, attention tu risques de la vexer ». Cette fois-ci, je ne l’écoutai pas et rentrai chez moi, fermement décidé à redevenir un mari exemplaire. Ce fut une grave erreur.
Chantal, la coiffeuse, continuait à mobiliser nos amis autour de nous. Pour mon retour, elle avait tenu à nous inviter chez elle avec quelques amis proches dont Yvette et son mari. La veille, Carole était venue m’accueillir à la gare. Je voulais donner une nouvelle chance à notre couple aussi, dès que je la vis, j’accélérai le pas pour la serrer très fort contre moi. Nous échangeâmes de très longs baisers depuis le quai de la gare jusqu’à notre voiture. Ce n’est que là qu’on échangea nos premières paroles. Avant de démarrer, Carole me regarda avec un petit sourire triste :
Les larmes embuèrent son regard.
On s’embrassa de nouveau et l’on regagna notre appartement. Elle voulut à plusieurs reprises aborder le sujet durant la soirée. Chaque fois, je lui disais que si nous devions en parler ce serait plus tard. J’ajoutai en riant : « quand nous serons grands-parents ».
Lors de la soirée chez Chantal, Carole resta lovée à moi. Notre amour retrouvé et affiché faisait plaisir à nos amis. Yvette en revanche semblait moins ravie de la tournure des événements, d’autant plus que, fidèle à ma nouvelle stratégie, j’essayais de l’éviter. Elle finit par me « coincer » dans un couloir :
Elle m’avait tourné le dos, regagnant sa place. Je restai quelques instants abasourdi, dans ce couloir. Je me résignai à regagner la salle principale. Je croisai le regard de défi d’Yvette. Je venais de me faire une ennemie. Je me dis que c’était la dernière fois que je n’écoutais pas la petite voix.
J’avais mon compte pour la soirée. Aussi, je décidai de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Je renonçai à questionner Carole sur le prolongement de son remplacement. Pour me remonter le moral, je me dis que si elle n’en parlait pas, c’est qu’elle ne voulait pas me faire de mal. Les propos d’Yvette résonnaient encore dans ma tête. Ce fut mon tour de lui lancer un regard noir à travers la salle. Je ne savais pas comment, mais j’allais me battre pour arracher Carole à ses mauvais génies.
Rentrés à la maison, je me montrai le plus amoureux possible. Carole semblait heureuse aussi. On avait quinze jours à passer ensemble. Tout semblait s’apaiser. Mon stage était terminé. On se retrouvait. On avait retrouvé nos amis historiques. On commençait même à parler enfant. Par moment, je me disais même que le couac avec Yvette ne devait être qu’un mauvais rêve, tant l’entente avec Carole était redevenue comme aux plus beaux jours. Malheureusement au début de la deuxième semaine, Carole rendra l’air contrarié.
Elle ne put continuer et éclata en sanglots. Je la pris dans mes bras. Je connaissais la raison. Mais sa réaction, paradoxalement me faisait du bien. Elle aussi voulait tourner la page. C’était à moi de l’aider.
Elle semblait sincère. Je la connaissais suffisamment pour savoir que la scène de la crise de larmes ce n’était pas son style. Je décidai de la rassurer :
J’hésitai un peu. Puis je me jetai à l’eau.
Le silence se fit. Quelques secondes où je me dis qu’avec ce qui allait suivre ou non, je saurais si Carole était sincère.
Sa sincérité avait ses limites. Je venais de m’en rendre compte. Malgré une certaine excitation provoquée par son récit, j’allais me mettre en colère et tout lui « balancer » quand la petite voix se réveilla : « laisse-la parler, c’est déjà un bon début ». Je me repris et l’encourageai à continuer.
Ce trait d’humour détendit l’atmosphère. Je me rendis compte que la conversation tournait à l’interrogatoire. Je ne résistai pas à poser une dernière question.
Elle avait répondu franchemen,t ça me suffisait. Je remerciai intérieurement ma belle-mère de n’avoir pas été dupe et d’avoir « préservé » sa fille. Mais je comprenais mieux maintenant la facilité avec laquelle elle avait cédé à Alain dans la bergerie. Ce n’était qu’une histoire à terminer sous les yeux du pervers Jean-Pierre. Carole me sortit de mes pensées :
Elle allait sans doute essayer de se justifier ou d’inventer quelque chose. Je l’interrompis.
Cette dernière phrase ne déchaîna pas mon enthousiasme. Je m’étais bêtement mis Yvette à dos et je craignais beaucoup la réaction de cette jeune femme blessée. Enfin, je me consolais en pensant que le tentateur ne serait pas dans son repère et ça me rassurait un peu.
Ce début d’explication fut très bénéfique, au point de rendre nos nuits de la semaine précédant le départ très… chaudes. Carole était libérée par ce premier aveu. Et moi, troublé par le récit qu’elle m’en avait fait. Au point de lui demander de rester nue debout une jambe de part et d’autre de mon genou un soir. Elle le prit bien.
Elle avait compris. Elle éteignit la lumière et entrouvrit les volets de notre chambre, créant ainsi la pénombre. Elle revint se positionner debout. Le jeu pouvait commencer. Dans le silence de la nuit, ma main se posa sur sa cuisse, puis vers l’intérieur, remonta doucement. J’effleurai ses poils, puis ses lèvres intimes. Elle était trempée de désir. Je savais, je n’étais pas aussi naïf, que je n’étais pas la seule cause de cet émoi. Il ne fallait pas rompre le charme. Nous étions presque dans le noir. Il fallait qu’elle oublie que les mains qui la caressaient étaient les miennes. Pour y arriver, je restai silencieux. Puis je fis le test.
Silence. Allait-elle se libérer ? Entrer totalement dans le jeu ? Sa réponse décupla mon excitation.
Doucement j’enfonçai les deux doigts demandés. J’approchai ma bouche de la peau fine et douce de son ventre. Je laissai mes lèvres descendre sur les poils noirs de son pubis puis plus bas. Ma langue prit le relais et partit à la recherche de son bouton d’amour. Les bras ballants le long de son corps, elle commença doucement à onduler des hanches. Quand je la sentis près de l’orgasme, sadique, j’arrêtai mes mouvements de doigts. Elle soupira. Ce soupir se mua en une plainte rauque. Elle balança des hanches plus vite, plus fort. Elle se masturbait maintenant avec et sur mes doigts, ondulant, la tête en arrière, cambrée. Je voyais son ventre se creuser et ses seins blancs darder dans la pénombre. Son déhanchement se fit violent. Elle jouit dans un feulement avant de basculer à plat ventre sur le lit.
Doucement, elle se mit dans la position demandée, cambrant ses reins et sa croupe, dans une délicieuse impudeur. Doucement, je frottai mon gland sur ses lèvres puis sur son anus.
Elle était tellement excitée que la pénétration se fit très facilement. Je la limais doucement, tout en lui parlant pour la « maintenir dans la grange ».
Cette évocation déclencha un nouvel orgasme chez elle. Je ne tardai pas à la rejoindre. On s’endormit dans les bras l’un de l’autre sans oser reparler de ce jeu qui nous avait donné tant de plaisir. Nous n’étions manifestement pas prêts à voir certaines choses en face.
Elle repartit à l’IUT et moi dans mes formations. Le premier mois fut calme. On se retrouvait très amoureux chaque week-end, mais on évitait toujours de reparler du « jeu de la grange ». Le mois suivant, elle m’annonça qu’Yvette et Michel venait d’emménager pas loin de chez elle. Elle était ravie de se retrouver avec des amis près de chez elle. Je ne pus faire autrement que de la rejoindre et d’aller avec elle à la pendaison de crémaillère de nos copains. J’appréhendais vraiment, mais tout se passa bien. Yvette se montra charmante, aussi amicale qu’avant notre petit flirt. Je croyais qu’elle avait oublié. Je repartis confiant. Mais la petite voix, pendant que je conduisais, se manifesta à nouveau : « tu as tort de croire qu’elle a passé l’éponge ». Elle avait raison.
Carole m’appela deux jours après, ravie elle aussi du moment passé avec moi et nos amis. Elle m’annonça qu’elle irait faire les magasins avec Yvette afin de compléter la décoration de leur maison. Elle me dit également de ne pas l’appeler le surlendemain car elle était invitée avec Yvette et Michel chez le propriétaire du magasin d’optique, un certain Monsieur Arnaud. Cette annonce me fit l’effet d’une douche froide. Michel et Yvette nous avaient déjà parlé de ce type et il passait pour un chaud lapin.