n° 14963 | Fiche technique | 24739 caractères | 24739 4160 Temps de lecture estimé : 17 mn |
13/05/12 |
Résumé: Loin de la forêt de Sylvaar, dans la petite ville d'Agessa, un aventurier croise la route d'une étrange mage... | ||||
Critères: #fantastique #sorcellerie fh inconnu nympho fsoumise fdomine hdomine contrainte fellation cunnilingu anulingus pénétratio fdanus coprolalie attache | ||||
Auteur : Ober0n Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Les Chroniques de Phrygia Chapitre 02 | Épisode suivant |
Résumé du chapitre précédent : Dans le monde de Phrygia, Hélyna, une jeune elfe en charge de la surveillance d’une ancienne forêt suit la piste d’un intrus orc et de sa redoutable monture, avec la ferme intention de les abattre. Mais, alors qu’il est observé à son insu par la jeune femme, fascinée puis franchement excitée, le viril guerrier fait une morbide découverte : les corps sans vie des compagnons d’armes de l’elfe. S’aidant d’une ancienne magie chamanique, il parvient à revivre la scène du massacre et décide de partir sur les traces des mystérieux assassins aux flèches empennées de noir, ignorant qu’Hélyna poursuit le même dessein.
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Airen Wirm faisait un drôle de rêve : il gisait écartelé sur un lit de serpents dont les corps ondulant formaient un sommier vivant. Certaines bêtes se frottaient, humides, contre lui et l’un des reptiles, en particulier, glissait le long de son sexe… Prenant soudainement conscience qu’il avait une érection bien réelle, Airen s’éveilla pour de bon et mit quelques longues secondes à comprendre ce qui lui arrivait…
Il était dans sa chambre de l’auberge de l’Écu Doré, allongé, les membres attachés aux quatre montants de son lit, une femme brune, nue, en train de lui lécher méthodiquement le sexe, des couilles au frein et… il était en lévitation au-dessus des draps.
Malgré la douleur qui lui vrillait le crâne, il reporta son attention sur son environnement immédiat, avec plus d’acuité cette fois.
La femme brune d’abord. Petite trentaine d’années. Traits fins. Peut-être une aristocrate… pensa-t-il d’abord. Elle était délicatement maquillée, avec une bouche au joli dessin habilement accentué d’un trait de pinceau carmin. La ligne des sourcils travaillée, les ongles soignés, des pendants d’oreilles pourvus de gemmes de bonne taille, des colliers visiblement en or reposant sur une lourde poitrine aux aréoles très larges et brunes, tout indiquait une jeune femme qui avait le loisir de prendre soin de son apparence. Pas d’ecchymoses visibles. Donc probablement pas une prostituée. Elle avait la peau assez mate, aussi, il y avait peu de chances qu’elle soit originaire de Notterdom. Aucune arme apparente. Beaucoup de breloques aux poignets, et une fine chaînette enserrait sa taille. Peut-être la maîtresse d’un riche commerçant ?
Profitant du fait qu’elle fermait les yeux, toute concentrée qu’elle était à sa tâche (elle avait maintenant embouché le membre turgescent, dont l’érection n’avait pas faibli malgré les circonstances… étranges), Airen poursuivait son inventaire. Ils étaient seuls dans la pièce, aucune arme à portée ni de l’un ni de l’autre. Les vêtements – faits de coûteuses étoffes – de la demoiselle reposaient, consciencieusement pliés, sur la commode.
Si ce n’étaient les flux d’énergie magique qui tournoyaient autour de son corps, le gardant suspendu à quelques centimètres de son lit et qui le maintenaient immobilisé, il aurait pu penser qu’il s’était simplement endormi pendant une passe.
En fait de putain, c’est une putain de mage, ouais… se dit-il, conscient de l’impressionnante aura surnaturelle émanant de la jeune femme. Estimant qu’il n’était pas immédiatement en danger, il décida cependant d’engager la conversation. À sa façon.
J’aime bien quand c’est plus mouillé. En ces choses, plus il y a de salive, mieux c’est. Et une pointe de langue dans le cul à l’occasion, c’est pas mal non plus. Et me lécher les couilles, j’aime aussi. Pour le reste, on se connaît encore à peine.
– Il était temps de se réveiller, je commençais à m’ennuyer à faire la conversation à ce beau monsieur, toute seule. Et je n’aime pas les testicules velus. Par contre, je trouve incroyables ces minuscules excroissances charnues que vous avez le long du frein… Je n’avais jamais vu ça avant. Ça doit faire un effet terrible en levrette… Je mourrais d’envie d’essayer. Ou alors dans le cul, ça doit être amusant.
À ces mots, le captif banda de plus belle et sa geôlière, satisfaite du résultat obtenu, commença à déposer de la salive en abondance sur le gland, fixant sa victime, une lueur espiègle dans les yeux. Sans lâcher l’homme du regard, se mordant la lèvre avec une moue enfantine, elle empoigna fermement la verge tendue et entreprit une énergique masturbation avant d’abaisser très, très, lentement sa bouche vers le membre turgescent. Elle reprit alors son travail de succion, brièvement interrompu.
Les lèvres enserrant parfaitement le dard de chair, elle faisait coulisser celui-ci dans sa bouche accueillante, tout en creusant les joues pour l’aspirer. Régulièrement, elle ralentissait le rythme pour le caresser d’une langue agile.
Ouah. Ça c’est de la turlutte. C’est une sacrée luronne que nous avons là. Mais si elle escompte tester mes particularités anatomiques dans son joli popotin, il va falloir que je me sorte de ce traquenard. Voyons voir. Hum, c’est du basique. Puissant mais beaucoup esbroufe et pas très solide au final. Juste une question de concentration. Pour elle.
– Très agréable, la pipe, mais j’ai connu des gourgandines qui mettaient plus de cœur à l’ouvrage et qui ne se contentaient pas d’une visite en surface…
Un éclair de colère illumina les yeux de son amante : d’une main elle saisit les couilles de sa victime et serra, de l’autre, elle dégagea quelques mèches de son visage qu’elle replaça derrière son oreille d’un geste machinal. Puis, elle se redressa, cracha encore un peu de salive sur le sexe avant de se pencher et de l’enfoncer, lentement, stoïquement, au plus profond de sa gorge, un éclat de triomphe dans le regard. S’en suivit un lent va-et-vient qui prouvait effectivement toute l’expertise de la demoiselle, en la matière.
Le prisonnier savoura encore quelques longues minutes ce traitement, se retenant de gémir ou de manifester son plaisir. Avant de lancer une nouvelle pique :
– Bon, faudrait voir à me finir quand même, on ne va pas y passer les vêpres…
Immédiatement, la main autour de ses testicules se crispa douloureusement et la jeune femme releva la tête furibonde.
– Non mais ! Sache, bande-mou, que je n’ai jamais eu de plaintes quant à mes talents de suc…
C’est à ce moment qu’elle se rendit compte de son erreur : les dernières syllabes d’une incantation, à peine chuchotée, franchissaient les lèvres de l’homme à cet instant.
Immédiatement, les contraintes magiques se relâchèrent, le temps pour Airen de s’en défaire. D’une injonction brève, « Invertarh manaklès », ce dernier retourna le sortilège contre la jeune femme qui le regardait, les yeux écarquillés, visiblement prise de court.
– Bien, bien… Où en étions nous ? Ah oui, nous nous connaissons à peine… Remédions donc à ça. Comment donc, me suis-je retrouvé à te servir de friandise, jolie friponne ?
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Agessa était une ville importante. Sans être une capitale, sa situation portuaire avantageuse et la relative quiétude de ses environs en faisaient une place prospère qui attirait les marchands et les voyageurs de tous horizons souhaitant faire étape dans un endroit un tant soit peu civilisé.
Airen n’était ni l’un ni l’autre. Pour lui, une ville prospère c’était avant tout une ville qui offrait des opportunités à qui savait faire taire ses scrupules : putes, voleurs de bourse, escrocs, hommes d’armes en rupture de ban et autres margoulins de tout poil étaient attirés par Agessa comme une mouche à merde par un étron tout frais. Et c’était, pour lui, ce qui faisait le charme de cette bourgade agitée.
La venelle crasseuse qu’il parcourait d’un pas décidé, l’œil et l’oreille aux aguets, était comme qui dirait une féerie des sens : tapineuses aux tenues vives et chamarrées en train de s’apostropher, bonimenteurs aux étals chargés de bric et de broc scintillants, mercenaires orientaux aux coiffes tintinnabulantes, cracheurs de feux, dresseurs d’ours ou de serpents… Tout était si vivant, si…
– Et merde ! Vieille peau, tu peux pas regarder ou tu balances les étrons de ton cocu de mari !
Cette fois-ci, Airen, n’avait pas réussi à éviter l’une des nombreuses déjections qui jonchaient le sol de la ruelle et il s’en était fallu de peu qu’il baptise son tout nouveau manteau par la même occasion. Il faut dire que le vidage de latrines « à la volée » était une des spécialités du quartier.
S’avisant, par-delà la foule, qu’un détachement de la garde stationnait en bout de rue et que le prévôt finissait de donner des instructions à ses subordonnés, il tourna promptement à sa gauche dans une autre ruelle. Sombre et déserte, c’était un vrai coupe-gorge et il ne tarda pas à entendre du bruit venant de derrière un tas de barriques. Écartant d’un geste rapide, le pan de manteau qui cachait son arme, il se saisit de sa rapière alors qu’une dague effilée, sortie comme par enchantement de sa manche, prenait place dans sa main gauche. Les coupe-jarrets qui le guettaient en furent visiblement fort marris et ne daignèrent finalement pas se montrer.
Rengainant promptement en sortant de la rue, resserrant son lourd manteau sombre autour des flancs, Airen déboucha à quelques pas de son auberge.
Honnête sans être chère, l’Écu Doré était son pied à terre chaque fois qu’il venait à Agessa et, même s’il se reprochait souvent d’avoir trop de petites habitudes de ce genre pour sa propre sécurité, Airen devait reconnaître qu’avoir un logeur qui connaissait bien ses clients et qu’il payait – grassement – depuis des années, valait bien quelques entorses à sa méfiance habituelle.
Une fois dans la salle commune, il marqua un temps d’arrêt. Scrutant les visages, estimant les menaces, enregistrant la disposition des corps, il vérifia que tout était normal avant de s’avancer vers le bar et saluer Blanchet – qui avait le poil aussi noir et dru que le Grand Khân lui-même.
– Aucune visite en mon absence ?
– Pas la moindre. En revanche, il se dit qu’un riche collectionneur cherche un homme de talent pour acquérir quelques pièces rares. D’aucuns ont murmuré ton nom. Attends-toi à avoir du travail ces prochains jours…
– Ça vient à point nommé. J’ai fait quelques menus achats récemment et mes économies ont, hum, un peu fondu.
– Tu devrais arrêter de fréquenter les prostituées jadiennes, trop chères et pas assez de chair, comme on dit !
– Que veux-tu… Qui d’autre pourrait bien vouloir d’un benêt difforme comme moi ? répondit Airen, parfaitement conscient de son charme maintes fois prouvé. Sur cette réponse ironique et pleine d’autosuffisance, il quitta Blanchet et se dirigea vers sa chambre, gravissant quatre à quatre les escaliers.
Arrivé devant sa demeure, il marqua un temps d’arrêt et, surveillant le corridor, caressa le bois de la porte puis chuchota la formule d’un sortilège. Un bref instant, des runes scintillèrent à la surface du battant puis disparurent. Les protections étaient toujours en place. Rasséréné, Airen ouvrit la porte et entra dans la pièce.
Il n’avait pas fait un pas qu’il s’avisa du portail scintillant dans le mur séparant sa chambre de celle de son voisin.
– Et merde… furent ses derniers mots avant qu’un voile sombre ne tombe sur sa conscience.
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– À qui ai-je l’honneur, donc ?
– Pfff, dommage, vous ne savez pas ce que vous loupez : je vous aurais bien évidemment délivré après ce petit intermède amusant. Et là, vous auriez eu droit au grand jeu. Ça vous aurait changé des putains blasées et des jouvencelles effarouchées…
– Fallait pas commencer. Ton nom, donc ?
– Faudrait voir à me torturer avant, non ? J’ai mon honneur… dit-elle, en plantant ses yeux dans ceux de son ancienne victime et en affichant son air le plus provocant qui soit, un petit bout de langue rose mutin se promenant sur ses lèvres.
Maintenant qu’il pouvait l’observer à loisir dans son entier, Airen devait bien reconnaître que cette femme était d’une sensualité exceptionnelle. Il tourna autour de sa captive, immobilisée verticalement, les bras et les jambes en croix, au milieu de la chambre. D’elle se dégageait une fragrance ambrée, épicée et relevée d’une pointe de vanille, qui se mélangeait avec l’odeur de son désir impérieux. Elle était de taille moyenne, mince mais pourvue de beaux appâts. Ses seins étaient lourds et, grâce à son jeune âge, tenaient parfaitement, voire agressivement. Ses fesses rebondies et ses hanches larges étaient plus typiques des femmes méridionales que des habitantes de Notterdom, plus facilement longilignes. Chose amusante, elle avait quelques tâches de rousseur sur un petit nez légèrement retroussé. Ses yeux d’un vert émeraude malgré leur forme légèrement en amande confirmaient le métissage de ses origines.
Elle avait les cheveux bruns aux reflets cuivré qui lui arrivaient aux épaules. Ceux-ci, ondulés, tombaient pour l’instant en bataille sur son visage en sueur.
Deux choses permettaient de distinguer cette femme d’une autre vivant de ses charmes — courtisane ou aristocrate ambitieuse. D’une part, le tatouage qu’elle portait au-dessus des reins : une succession de symboles arcaniques et de runes de pouvoir reliées par un écheveau de lignes de caractères mystiques pour former un très élaboré pentacle d’à peu près une main de diamètre. Un travail qui n’était pas sans rappeler le réseau de symboles magiques qui parcouraient l’ensemble du corps d’Airen — sauf que lui, s’en serait bien passé.
Et, bien sûr, l’aura aussi évidente que puissante, qu’en praticien occasionnel des arcanes, il était capable de déceler.
Une mage donc. Et avec un sacré potentiel. Il fallait bien s’avouer que c’était une première : une minette de même pas trente ans, pourvue d’une affinité exceptionnelle avec les arcanes, belle comme une déesse et capable de le piéger comme un imbécile.
Restait à savoir la raison de son — et il s’en apercevait — amical traquenard.
Mais bien sûr, quel abruti ! J’aurais dû y penser avant !
S’approchant de la belle par derrière, il se colla à elle, peau contre peau, et tout en lui caressant le dos lui chuchota à l’oreille :
– Je ne torture pas mes futurs employeurs, belle enfant… Ai-je passé le test avec succès ?
– Plus ou moins. Vous vous êtes bien rattrapé, disons. Je m’appelle Délie Evargryn, comtesse d’Arghyll. Et j’ai effectivement besoin de vos services…
– Vous n’avez pas l’air sans ressources, pourtant… Pourquoi payer — cher — les services d’un indépendant ?
– Parce qu’il ne s’agit pas uniquement de protections magiques. Vous avez la réputation d’être plein de ressources inattendues, dans bien des domaines…
– Je vais vous libérer. On sera plus à l’aise pour parler travail.
– Je ne suis pas mal à l’aise. Nous pouvons continuer à discuter ainsi, de manière fort civile.
Elle déplaça légèrement son corps de manière à emprisonner le membre d’Airen entre ses globes fessiers et entreprit une lente oscillation du bassin, massant la verge qui ne tarda pas à retrouver le peu de vigueur qui lui manquait. D’un sourire espiègle, elle le mit au défi de continuer.
Promenant ses paumes le long des flancs de la comtesse, frôlant la peau de celle-ci dans des va-et-vient de plus en plus larges, le voleur remonta, doucement, vers les seins de la prisonnière. Effleurant l’opulente poitrine, d’abord légèrement, puis en prenant les fruits défendus dans la coupe de ses mains, il commença à taquiner les larges aréoles du bout des doigts en un mouvement de plus en plus ciblé. Quand il pinça les tétons, tendus par le désir, Délie laissa échapper un soupir de contentement.
– Plus fort, serre plus fort…
– Quel est l’objet que je dois dérober ?
– Une amulette. Un focus extrêmement puissant. Il me le faut. À tout prix. Tords-les, j’aime un peu de douleur. Là… Un peu…
– Quel type de protection ? Hum. Je te sens couler. Tu es trempée, petite cochonne.
– Oui. J’aime ça. Mords-moi ! J’adore quand on me maltraite un peu les bouts. Ça me rend folle. Ça me donne envie… d’être très, très coquine. Aaaah ! Oui ! Hum… Les protections habituelles… défenses arcaniques, gardes en faction, coffre en acier nain avec renforts magiques. Et le propriétaire a engagé un sorcier qui ne quitte pas son domaine. Tu me prendras par derrière, dis ? Je veux tester ta « petite » particularité.
– Une petite particularité de famille. Il est rare que ça n’ait pas son petit succès. Qui est le propriétaire ?
– Mon mari. C’est l’objet du deuxième contrat. Le contrat, c’est lui. Shhh… Ne t’arrête pas. Mets tes doigts. Là… Plus vite ! Un troisième serait le bienvenu : je suis toute ouverte…
– Je ne tue pas. Sauf motifs personnels. Règle immuable. Hum, bien ouverte effectivement… Ça laisse plein de possibilités très très cochonnes, ça…
– J’ai envie d’essayer des choses… Tu m’excites à me parler comme une putain… Si tu savais ce que je suis prête à faire quand je suis excitée comme maintenant… Mon mari est le commanditaire de l’assassinat de ton ancienne complice. En partant, tu trouveras une flèche empennée de noir sur ton bureau. La même que celle qui a abattu Helle. J’avais embauché cette dernière pour voler l’orbe. Elle s’est fait repérer dans la demeure du comte. Elle a pu fuir mais il a envoyé ses gens la traquer. Et faire un exemple. Dommage, elle léchait comme une déesse. Elle me manque. Montre donc voir, si tu peux la remplacer…
Airen avait deux doigts dans la chatte de sa nouvelle cliente et, du pouce, agaçait le petit bouton, bien visible au milieu de la conque luisante de sécrétions. Délaissant les tétons de Délie sur lesquels il alternait coups de langue légers et petits pincements avec les dents depuis déjà un moment, il s’abaissa lentement, sans cesser de lécher ce corps tremblant d’anticipation, parcourant tout le chemin jusqu’au pubis odorant d’un seul trait mouillé. À genoux entre les jambes de sa maîtresse, il prit son temps : écartant les lèvres brûlantes avec les doigts, il souffla sur le clitoris humide. La sensation de frais ainsi provoquée faisait gémir et se tortiller Délie qui, visiblement, en demandait plus.
– Je t’en supplie, lèche-moi, pénètre-moi avec tes doigts, bouffe-moi la chatte ! C’est un ordre… Je n’en peux plus, dépêche-toi !
Et la bouche finit par se poser sur le sexe de la jeune femme. Lutinant d’abord les bords de celui-ci de petits baisers, le voleur passa aux choses sérieuses quand, de la langue, il caressa la fente sur toute sa longueur plusieurs fois avant de remonter sucer le bourgeon érigé. À force de succions, de léchouilles autour et sur le clitoris, et alors que son amant continuait à branler de deux puis trois doigts son vagin dégoulinant, Délie commença à sentir monter l’orgasme.
Un rien rancunier, le responsable de cet état n’en décida pas moins de la priver, pour l’instant, de son nirvana. Il se redressa après un dernier coup de langue, sortit ses doigts et embrassa sa belle captive à pleine bouche, lui faisant goûter son nectar.
– Salaud, ne t’arrête pas ! Retournes-y… ou je te tue !
Mais Airen avait une autre idée en tête. Passant derrière sa victime, se plaquant dans son dos, il lui empoigna doucement les seins et en fit rouler les pointes entre le pouce et l’index, tirant par intermittence sur les bouts devenus hypersensibles, comme pour les allonger encore un peu. Haletante, sa victime tendait sa poitrine vers ces mains qui lui infligeaient une douce torture. Tournant la tête, elle alla chercher la bouche de son tourmenteur et entreprit de lui sucer la langue.
S’arrachant à ce baiser torride, l’homme s’accroupit doucement, suivant du bout des lèvres les fines gouttes de sueur qui coulaient le long de l’échine de sa douce conquête. Une dernière perle essuyée entre les reins et il plongea son visage entre les deux globes charnus, léchant la vallée duveteuse à grands coups de langue, se rapprochant petit à petit de la porte étroite de l’anus. Enfin, il s’attela à vriller de son appendice taquin l’anneau sombre qui palpitait.
– Aaaaah ! Qu’est-ce que tu me fais ? C’est trop bon ! C’est très cochon mais tellement bon… Mets la langue, continue ! Baise-moi avec… Hum, je la sens en moi, c’est… trop étrange. Han, tu vas hyper loin, j’ai l’impression d’un reptile qui m’encule ! C’est… hum, ne t’arrête pas… Caresse-moi en même temps…
Trop content d’obéir à ces supplications, Airen glissa son pouce dans le sexe de Délie, massant la face interne du vagin alors que, du reste de la main, il caressait le clitoris.
– Je te sens partout, c’est booooon. Viens ! Maintenant ! Viens en moi ! Où tu veux… Mais viens !
Se relevant, Airen modifia la disposition des liens magiques pour que sa victime soit légèrement penchée en avant. D’un bras posé sur le ventre de la jeune femme, il la plaqua fermement contre son torse et entreprit d’investir son sexe d’une seule et lente poussée. Une fois bien fiché en elle, il entama d’amples mouvements de reins jusqu’à atteindre un rythme qui lui convenait et recommença, de sa main libre, à agacer les mamelons de sa Délie qui, manifestement, était très réactive à ces caresses.
– Han… han… Je… te… sens… bien. J’adore qu’on touche mes seins, qu’on me les maltraite, ça me rend folle. Vas-y, prends-moi à fond, maintenant ! Là… Plus vite. Bourre-moi ! Encore plus ! Défonce ta putain !
L’accouplement devenait carrément animal : Délie n’arrivait plus à avoir de phrases cohérentes et ne laissait échapper qu’un long halètement rauque, entrecoupé de mots orduriers. Airen, quant à lui, restait encore un peu maître de lui : s’assurant que les liens magiques restaient solides, sûr de sa concentration, il relâcha son étreinte sur la jeune mage et, de sa main redevenue libre, lui présenta ses doigts à sucer. Ce qu’elle s’empressa de faire, avec quelques menues morsures en prime. Sentant que la jouissance de la femme n’allait pas tarder, il se mit à taquiner, du pouce, l’anus sombre de cette dernière. Se démenant dans ses liens, secouant la tête dans tous les sens, le regard hagard, elle se mit à hurler :
– Vas-y, mets-le, salaud ! Han ! Encule-moi avec tes doigts ! Humpff ! Prends-moi de partout…
Et lorsque, posément, Airen enfonça son pouce dans l’anneau sombre, pressant un sein dans son autre main, le mamelon pincé entre deux doigts, Délie partit dans un hurlement sauvage rejoindre le septième ciel.
Alors, seulement alors, le voleur se laissa aller, s’épanchant dans les reins de sa compagne, dans un grognement sauvage…
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Alanguie sur le lit, les cheveux défaits et le corps en nage, Délie regarda soudain Airen d’un air sérieux.
– Alors, mon offre t’intéresse ? La somme est coquette, la cliente accorte et la victime, une ordure avérée…
– Je ne serais plus de ce monde en train de lutiner les petits culs d’aristocrates si je n’avais pas un certain flair pour les embrouilles… Ton mari, j’en ai entendu parler… Son sorcier aussi. Y compris dans des cercles où il ne vaut mieux pas évoluer si on tient à sa santé mentale. Le sorcier, on dit qu’il pactise avec des êtres qu’il vaut mieux laisser là où ils sont, et que son âme, il y a belle lurette qu’il l’a paumée aux dés du destin. Je le sens pas, ce coup. Si ce n’était pas pour Helle, je déclinerais ton offre. Et encore, c’est toi qui l’a mise dans la merde…
– Écoute, je n’ai quasiment jamais vécu avec le comte d’Arghyll. J’ai été vendue comme esclave vers seize ans à son frère. Quand ce dernier est décédé, officiellement de maladie, officieusement empoisonné, je suis devenue la propriété du vieux comte. Un pervers doublé d’un sadique, encore pire que son frère. Heureusement pour moi, il était plus intéressé par le petit cul de ses pages que par ses soubrettes.
« À vingt ans, lors d’une visite de la Sororité de Quarcès, l’une des sœurs a repéré mon ’’potentiel’’. Ce n’est que là que le comte me remarqua véritablement. Il a dû se dire qu’avoir une épouse officielle pour porter son rejeton en plus d’une mage à son service exclusif avait des avantages… certains.
« J’ai fini mon apprentissage il y a quelques semaines. Et, comme j’ai gardé mes entrées au domaine, j’ai patiemment récolté les informations qui pourraient me servir.
« Je dois officiellement retrouver mon cher époux, qui me croit encore chez les sœurs, dans une semaine. C’est le délai que tu as pour m’apporter le focus que je t’ai décrit et pour faire de moi une riche veuve…
– Je pense que c’est faisable. Le vol accompli, on se retrouvera au temple des Varénites. Pas ici. Trop dangereux… Rendez-vous la veille de ton retour officiel chez le vieux.
– Et si tu réussis les deux contrats, tu auras mon petit cul en prime. J’étais sérieuse, tu sais : j’ai bien envie d’essayer ton machin de ce côté-là… Au fait, une dernière chose… J’ai deux questions : pourquoi les tatouages que tu portes alimentent un sort de restreinte d’une puissance telle que je n’en ai jamais vue et comment tu peux pratiquer la magie sans avoir d’aura ?
Debout, devant la fenêtre, Airen regardait la flèche à l’empennage noir qu’il tournait machinalement entre ses doigts, l’air pensif.
– C’est une longue, vieille et cruelle histoire…
À suivre…