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Temps de lecture estimé : 52 mn
13/08/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Julie et Bernard se racontent leurs aventures passées après l'irruption de Catherine, une ex de Bernard.
Critères:  fh ffh médical hotel boitenuit exhib fdanus fsodo
Auteur : Bernard Nadette      Envoi mini-message

Série : Je peux vous donner une photo ?

Chapitre 03 / 05
Confidences

Résumé de l’épisode précédent : Bernard a été reçu par la famille de Julie. L’accueil a été chaleureux, même si l’une des sœurs s’est montrée un peu envahissante. Après cela, c’est le retour d’une ex qui a semé le trouble.








Elle le pousse vers le canapé et vient se blottir contre lui. Mais au moment de commencer, elle ne sait plus trop quoi dire, ni comment elle va s’y prendre.



  • — Euh… et bien… Comme toutes les filles, j’ai commencé par me caresser. Ado, j’ai beaucoup pratiqué. Il m’est arrivé de m’astiquer le bouton plus de dix fois dans la journée. Je me rappelle même un dimanche pluvieux ; en me réveillant, je me suis caressée que j’en ai raté le petit déjeuner. Après le déjeuner, j’ai dit que j’allais faire mes devoirs. Ce que j’ai bien fait pendant dix minutes avant que ma main ne s’égare. Du coup, j’ai rejoint mon lit et me suis occupée de ma petite chatte jusqu’au dîner. Bien sûr, après ça mon minou était un peu congestionné et mon bouton était dressé. Comme j’avais remis ma culotte pour descendre, le tissu de celle-ci frottait à chaque mouvement que je faisais. Je n’en pouvais plus, je mouillais un max. En plus, ce soir-là j’étais de service ; mais sitôt celui-ci fini, j’ai foncé dans ma chambre. Quand j’ai enfin pu retirer mon slip, il était à tordre et je me suis aperçue que ma robe avait des auréoles. Mes parents n’avaient rien dit, mais ils n’avaient pas pu – surtout Maman – ne pas s’en apercevoir. J’ai piqué un fard monstrueux. Mais il faut bien avouer que ça ne m’a pas calmée pour autant, ou tout au moins que très provisoirement. Pour dire vrai, aujourd’hui encore il m’arrive de pratiquer.

Malgré de telles dispositions, je n’ai connu mon premier garçon qu’à plus de 18 ans, pendant ma première année de fac. Il y en avait un qui me tournait autour depuis quelque temps, plutôt beau mec, mais il n’était vraiment pas mon genre. Frimeur, un brin macho, se croyant irrésistible et insistant lourdement. Je ne savais plus comment m’en débarrasser. Une copine m’a dit que pour le décourager, il faudrait que je sorte ostensiblement avec un autre. Mais il n’y avait pas beaucoup de mecs qui n’étaient pas déjà en main. Un peu par défaut, on a choisi Paul. Il n’était pas vraiment canon : il avait le look intello, il se sapait n’importe comment, portait des lunettes et avait des boutons. Mais ma copine a dit qu’il ferait l’affaire. On peut dire que je l’ai dragué. Il a été un peu surpris, et même méfiant, car depuis la primaire il avait toujours caracolé en tête de classe ; aussi avait-il rarement eu des amis. Il avait plutôt été tête de turc. J’ai réussi à l’apprivoiser tout en étant un peu honteuse de me servir de lui comme repoussoir. Et puis, à le fréquenter, je me suis aperçue que c’était un garçon super gentil, sensible, qui avait souffert de l’ostracisme dont il avait si souvent été l’objet. En plus, il pouvait être très drôle. Un jour, on devait préparer un exposé ensemble avec une autre fille et un garçon ; on s’est retrouvé chez lui. Après à peine plus d’une heure de travail, les deux autres ont filé et nous ont laissés en plan. On a continué à travailler. Mais un peu énervée par la désinvolture de nos condisciples, j’ai dit qu’ils auraient pu attendre que l’on ait un peu plus avancé pour s’éclipser. Il m’a répliqué qu’ils devaient partir tôt car ils habitaient encore chez leurs parents. Je ne voyais pas trop le rapport. Il m’a expliqué que le soir les parents sont rentrés du travail, alors que l’après-midi ils sont tranquilles dans l’appartement. Je devais être un peu naïve car je n’avais pas réalisé. Nous avons continué à travailler, mais l’idée des deux autres faisant des galipettes me trottait dans la tête, et pas qu’à moi. À un moment, nous nous sommes regardés et on s’est embrassé. Cinq minutes plus tard, on était sur le lit ; un quart d’heure plus tard, je prenais mon pied sous ses caresses, et une demi-heure plus tard je perdais mon pucelage. Il a fait ça très bien, je n’ai presque pas eu mal. On est resté ensemble presque cinq mois. Mais j’ai commis une erreur : j’ai un peu trop chanté ses louanges à ma copine. Du coup, elle me l’a piqué après être allée raconter des horreurs sur mon compte. J’ai perdu le même jour mon copain et ma copine. Ça m’a secouée, car j’en pinçais vraiment pour lui et c’était une bonne copine ; enfin, du moins je le croyais. Mais je ne me suis pas laissée abattre. Après, il y a eu Erwan mais il n’a pas vraiment compté.


Ensuite, il y a eu Luc, que j’ai rencontré dans un café. De nouveau j’étais amoureuse. Pourtant, en y repensant maintenant, il était exactement comme celui que j’avais voulu éviter en allant chercher Paul. Mais il a su me prendre dans le sens du poil, me dire les choses que je voulais entendre ; et au lit, il savait me faire décoller. C’est lui qui m’a dépucelé le petit trou. Je n’étais pas trop d’accord pour me faire enculer. Il a insisté, m’a dit que les vraies femmes le faisaient ; tu vois, avec le ton juste ce qu’il faut de condescendant, l’air de douter que je puisse en faire partie. J’ai été piquée au vif. Je ne voulais pas le décevoir : j’ai fini par accepter. Mais pour une inauguration, il a un peu bâclé, probablement excité d’être arrivé à ses fins. J’étais à quatre pattes ; quand il a commencé à rentrer, j’ai cru que l’on m’ouvrait en deux. J’ai crié qu’il arrête et ai voulu me dégager ; mais au contraire, il s’est laissé aller de tout son poids sur moi. Je me suis retrouvée à plat-ventre sur le lit, sa queue jusqu’à la garde dans mon cul. J’ai mordu l’oreiller pour ne pas hurler. Pendant tout le temps où il m’a tringlée, j’ai pleuré. Ce n’est qu’après avoir lâché la purée qu’il est redevenu gentil, qu’il m’a consolée, qu’il a dit qu’il était désolé, qu’il ne savait ce qui lui avait pris, que j’étais courageuse etc. Logiquement, après un tel coup, j’aurais dû fuir à toutes jambes. Mais j’étais vraiment gourde. Non seulement je suis restée avec lui, mais il m’a convaincue de réessayer. Il faut reconnaître que la seconde fois il s’est montré beaucoup plus délicat et, voyant que je regimbais, il n’a pas forcé. Il faut dire que j’étais vachement tendue. Cela ne l’a pas découragé : il m’a suppliée de ne pas en rester là, et j’ai encore accepté. Avant la troisième tentative, il m’a fait porter une ceinture à laquelle était fixé un gode, placé je n’ai pas besoin de te dire où. J’ai bien voulu car il n’était guère plus gros qu’un doigt. Je n’avais le droit de la quitter que pendant que j’étais aux toilettes et quand il changeait de gode, car chaque soir il était changé au profit d’un autre… plus gros. Ce traitement était assorti d’un régime d’abstinence car il ne me faisait plus l’amour, alors que nous aurions pu : la ceinture n’interdisait nullement l’accès à mon sexe. Mais sitôt le changement fait, il filait malgré mes prières. Le neuvième jour, j’avais dans le cul un calibre plus gros que sa queue. Le soir, il a tripoté ma ceinture, mais sans la retirer, et commencé à me caresser, m’embrasser, me faire un cunnilingus : tout ce que j’attendais depuis plusieurs jours. Mais alors que je commençais à planer, il s’est figé. J’ai demandé qu’il continue. Il m’a dit qu’il fallait que je participe un peu. Je lui ai proposé un 69. Il m’a répondu que ce n’était pas mal, mais qu’il avait une meilleure idée. Il a posé sa montre sur la table et m’a mis en main une poire.




  • — Pas le fruit. Une poire comme celle des appareils pour prendre la tension. J’ai dû le regarder d’un air un peu ahuri. Il a souri et m’a expliqué que c’était simple : il me caressait, me léchait pendant une minute et, quand sa montre sonnait, je devais appuyer sur la poire à fond pour qu’elle siffle. Il m’a fait essayer : la poire sifflait quand je pressais, mais je ne comprenais pas. Il a ensuite fixé la poire à un tuyau, en précisant qu’elle était maintenant reliée à mon gode, et que chaque fois que j’appuierais, il grossirait. Sans me laisser le temps de répondre, il a lancé : « C’est parti ! ». Et illico, il s’est remis à me lécher le bouton. Ça m’a électrisée et fait taire tout commentaire. La minute écoulée, la montre a sonné ; il s’est arrêté et a dit que c’était à moi de jouer. J’ai appuyé sur la poire et il a repris. Il savait y faire, et il a fait durer. À chaque pression, ça ne grossissait pas énormément. Je ne sais pas combien de fois j’ai appuyé sur cette maudite poire. Je me dilatais moi-même le troufignon à m’en faire mal pour qu’il continue à m’astiquer, sans même penser à l’envoyer sur les roses et à le faire moi-même. Les filles sont parfois bêtes. Quand il a jugé que ce devait être suffisant, il a arrêté de me lécher. Je lui ai demandé de continuer et ai encore appuyé plusieurs fois sur la poire à la suite. Il a soulevé mes jambes et dit de les tenir – j’étais sur le dos au bord du lit – défait la ceinture, pris la poire et ouvert la valve. Ça c’est dégonflé d’un coup ; ça m’a à la fois soulagée et fait une impression de vide. Il a tout retiré et s’est planté d’un coup dans mon cul béant en m’ordonnant de me branler. J’ai pris mon pied presque tout de suite ; lui s’est activé jusqu’à tout cracher au fond. Là-dessus, il m’a dit que je devenais une vraie femme, qu’il n’y en avait pas beaucoup qui gonflaient autant que moi, puis il a ramassé son matériel et est parti.




  • — Laisse-moi finir ! Malgré cela, j’ai continué à le fréquenter. Un vendredi soir où l’on était ensemble – car on ne se voyait pas tous les jours – il m’a emmenée dans une boîte. On a dansé (j’adore danser et prends des cours de danse classique depuis que j’ai six ans). Vers minuit, un podium est apparu à un bout de la piste ; une fille topless en short y dansottait. J’ai fait la remarque qu’elle devrait apprendre à danser. À peine avais-je fini ma phrase que Luc me plantait au milieu de la piste en me disant d’attendre. Moins d’une minute plus tard, il revenait et tous les projecteurs se braquaient sur moi tandis que le DJ annonçait qu’une nouvelle danseuse allait enflammer le podium. Tout le monde s’est mis à applaudir. Luc m’a poussée vers le podium ; j’ai monté les quelques marches pendant que la fille retournait en coulisses. J’ai salué. J’attendais que la musique démarre. Mais rien. La salle commençait à s’agiter. Il m’a murmuré alors qu’il fallait que je retire ma robe. J’ai répondu que je ne pouvais pas, que mon slip était dans sa poche ; il me l’avait retiré lors d’un passage aux toilettes. Il a répliqué tout en me déboutonnant que ce n’était pas grave, et que de toute manière il était trop tard pour reculer. En le voyant faire, la salle s’est remise à applaudir. Je n’ai pas osé me débattre. Quand il a fait tomber ma robe et que le public s’est rendu compte que j’étais complètement à poil, ça a été du délire. Le DJ a lancé la musique et j’ai dansé. Je pensais le faire cinq minutes ; mais à voir les gens ne dansant plus, me regardant et applaudissant, j’ai été grisée. Et puis il faut bien avouer, j’ai un côté un peu exhib. J’ai fini par arrêter, épuisée, après presque une heure sur ce podium. J’allais ramasser ma robe et me rhabiller quand Luc m’a arrêtée pour que je salue. Là, j’ai été ovationnée. J’en avais la tête qui tournait. Il m’a prise par la main, fait descendre et traverser toute la salle jusqu’à la sortie ; les gens s’écartaient en me félicitant. Ce n’est qu’à la porte que je me suis rhabillée. Une fois dehors, Luc m’a littéralement couverte de fleurs. Les compliments sur ma prestation étaient enflammés. J’étais comme ivre. Le lendemain, à force de compliments et en flattant mon ego, Luc me convainquit d’y retourner et je renouvelai mon show. Le dimanche, pendant qu’il m’accompagnait vers la scène et m’aidait à retirer ma robe, il m’a dit que ce que je faisais était bien mais que ce devrait être beaucoup plus hot. J’ai demandé comment. Il m’a répondu que ce n’était pas compliqué : qu’il suffisait que je lève plus les jambes, que j’écarte un peu plus les cuisses, que je me caresse un peu et que je descende dans la salle pour jouer les vamps avec les spectateurs. Au début, j’ai commencé à danser comme les autres fois. Mais à chaque fois que mon regard croisait le sien, il secouait la tête d’un air navré, l’air de dire « la pauvre fille, elle ne pige rien ». Avec l’échauffement du spectacle, je me suis laissée aller à lever la jambe plus haut et à ouvrir un peu les cuisses. Et le public a rugi ; cela me grisait, alors j’ai été crescendo. Tout en continuant de danser, j’ai écarté de plus en plus les cuisses, j’ai commencé par simplement passer la main sur ma touffe avant de franchement me caresser. Dans la salle, c’était de la démence. Quand je suis descendue du podium pour aller sur la piste quasiment me frotter aux gens, ça a failli être l’émeute. C’est quand j’ai senti des mains trop baladeuses que j’ai repris mes sens. Je suis remontée aussi vite que j’ai pu sur le podium. J’ai brièvement salué, et contrairement aux jours précédents, j’ai remis ma robe sur scène. Je ne voulais pas traverser la salle nue encore une fois. En sortant, Luc s’est montré encore plus dithyrambique ; il me portait au pinacle. J’étais quant à moi un peu refroidie ; il me semblait encore sentir des mains me tripoter.

Trois jours après, il m’a dit que comme j’étais une fille formidable, super cool, je devais lui rendre un petit service. Bien sûr, j’ai dit oui. Il m’a expliqué qu’il fallait que j’aille récupérer auprès d’un gars des papiers importants qu’il lui avait laissés. L’autre se faisait un peu tirer l’oreille pour les rendre car leurs relations étaient tendues, mais il me faisait confiance afin de trouver les arguments pour savoir le convaincre. Le soir même j’y vais. Arrivée à l’adresse indiquée, je sonne ; un homme d’une cinquantaine d’années m’ouvre. Je lui explique ce qui m’amène et il me fait entrer. Il me dit que les papiers sont dans son bureau, je le suis. Il s’efface pour me laisser passer, et comme je passe, il me donne une petite tape sur les fesses. Je me retiens de lui envoyer une claque, ne voulant pas envenimer ses relations avec Luc. Il sort une enveloppe d’un tiroir et la pose sur son bureau. Je vais pour la prendre et remercier, mais il pose la main dessus en me disant que j’oubliais les petites formalités. Je me prépare à signer un reçu, mais il me dit « Allons ailleurs, ce sera plus confortable. » et il me conduit dans une chambre. En voyant ça, j’ai un mouvement de recul, mais il me pousse aux fesses, me plaque contre le mur et m’embrasse en passant sa main sous ma jupe. Je me débats en lui criant que c’est un malade. Il arrête et me regarde, étonné, en me demandant ce qui me prend. C’est à mon tour d’être étonnée ; ce qu’il me prend ? Il en a de bonnes ! Il s’ensuit une explication tendue d’où il ressort que ce cher Luc devait de l’argent à ce monsieur, et que les papiers importants, c’étaient des reconnaissances de dette. Il avait téléphoné pour prévenir de ma venue, disant que pour lui rendre service je serais prête à me montrer gentille pour avoir les papiers. Je suis tombée de haut. Ainsi, ce salaud m’avait envoyée là en pensant que j’allais régler ses dettes avec mon cul. Pour qui me prenait-il ? Mon interlocuteur s’est confondu en excuses, que j’ai volontiers acceptées : nous avions tous deux été trompés. Je suis repartie illico chez moi où Luc devait m’attendre. Quand je suis arrivée, il était vautré en slip sur un fauteuil, et tout ce qu’il a trouvé à dire c’est « Tu rentres déjà ? ». Cette réflexion n’a pas amélioré mon humeur. J’étais furieuse je lui ai allongé une claque à lui dévisser la tête en lui demandant pour qui il me prenait ; il n’avait tout de même pas cru que j’allais me faire sauter pour payer ses dettes ! Il a essayé de discuter en me disant que, connaissant mon tempérament, il a pensé que je ne serais pas contre un petit extra, qui en plus lui rendait service. Je n’en ai pas cru mes oreilles. Il me prenait vraiment pour une pute. Je lui ai dit de partir. Il a essayé de le prendre de haut en me disant que quand on avait le feu au cul comme je l’avais, et qu’on avait dansé comme j’avais dansé dimanche, il valait mieux ne pas jouer les saintes nitouches ni trop la ramener. Il a essayé de m’embrasser en me disant qu’il savait ce qu’il fallait me faire pour me calmer. Il me prenait vraiment pour une moins que rien qu’il allait pouvoir amadouer en la baisant. Voyant que je résistais, il m’a attrapé le poignet en me disant qu’il allait me remettre dans le droit chemin, qu’il savait s’occuper des filles rétives. C’est alors que la cerise sur le gâteau est arrivée. La porte de ma salle de bain s’est ouverte et une fille complètement à poil est apparue en demandant ce qui se passait. Non seulement il m’envoyait faire la putain, mais en plus, pendant ce temps, il allait baiser une autre meuf ; dans mon lit, en plus ! Cela m’a mise hors de moi, j’ai pété les plombs. Je me suis dégagée et ai attrapé la statuette de Saint Jean en bronze. J’ai marché sur lui en sifflant de dégager tout de suite. Ce qu’il a lu dans mes yeux a dû le dissuader de discuter plus avant. Il a tenté de prendre ses vêtements et la statuette est passée à quelques centimètres de son nez ; il a fait un bond en arrière et pris la poudre d’escampette. J’ai claqué la porte. En me retournant, j’ai vu la fille terrifiée, recroquevillée dans un coin. J’ai eu pitié d’elle. Je l’ai interrogée. Elle s’appelait Annette et connaissait Luc depuis un mois et demi, et ils faisaient l’amour depuis deux semaines ; il l’avait dépucelée. Je me suis empressée d’éclairer sa lanterne sur la mentalité de l’individu. J’ai dû la consoler, et depuis nous sommes amies.


Pour en finir avec lui, il a essayé de me faire chanter en me menaçant de divulguer les photos et les films pris pendant mes prestations. Je lui ai répondu que je serais très contente qu’il me les envoie, que je regrettais de ne pas en avoir de mon spectacle car les copines ne croyaient pas l’histoire. Il n’a pas insisté. J’ai voulu aller les récupérer quand même, mais c’est alors que je me suis aperçue que je ne connaissais pas son adresse, que je n’étais jamais allée chez lui ; il m’avait dit qu’il habitait chez ses parents et ne pouvait m’accueillir chez eux. Je suis donc retournée à la boîte où j’avais dansé, il avait l’air d’y être très connu. Là, si n’ai pas eu de piste pour le retrouver, en revanche j’ai appris que la boîte avait payé mes trois prestations et qu’il avait empoché les cachets en se gardant bien de le mentionner. Le patron a même précisé qu’il était prêt à tripler celui-ci si j’acceptais de revenir. J’ai décliné. J’avais un deuxième motif pour le retrouver. Avec l’aide de copines, j’ai fini par retrouver sa trace. C’est l’une d’entre elles qui l’a repéré et suivi. Elle m’a appelée et j’ai rappliqué à toute vitesse. J’ai sonné ; une fille est venue m’ouvrir. J’ai demandé si Luc était là ; cela l’a étonnée, mais elle a répondu oui et l’a appelé. Lui aussi a été surpris de me voir. J’ai réclamé mon dû et mes photos. Il m’a traitée de folle et a voulu me frapper ; alors mes copines, restées sur le palier, sont intervenues. J’ai oublié de te dire qu’en plus de celle qui l’avait suivi, une autre m’avait accompagnée ; enfin, quand je dis « mes copines », c’est surtout une d’entre elles qui est à la fois championne de judo et karaté. Quand il a voulu la bousculer elle aussi, il l’a regretté. Elle l’a laissé juste assez conscient pour qu’il puisse – le visage quelque peu tuméfié – nous conduire jusque chez lui. Avant de partir, la fille a été instruite, par mes soins, du genre d’individu que c’était. Une fois chez lui, nous avons procédé à une fouille complète qui nous a permis de trouver sur son ordinateur portable mes photos, et pas seulement les miennes : d’autres filles étaient tombées dans ses rets et certaines cédaient au chantage. Il tenait scrupuleusement un tableau des sommes qu’elles lui donnaient ou des « services » qu’elles lui rendaient. On a confisqué l’objet ainsi que son téléphone. Ma copine l’a aussi convaincu de me signer un chèque du montant de mes cachets. Avant de l’abandonner, on lui a signifié que s’il essayait à nouveau d’embêter des filles, on reviendrait s’occuper de lui plus sérieusement. J’ai contacté et rencontré chacune de ses victimes – il y en avait près d’une quinzaine – pour leur signifier que leur cauchemar était fini. Certaines étaient au bout du rouleau et pensaient même au suicide.


De nouvelles amies et l’initiation à la sodomie sont les deux seuls points positifs de cette aventure ; par contre, il en est résulté une certaine méfiance vis-à-vis de la gent masculine qui m’a tenue éloignée des garçons pendant quelques mois. Mais j’ai fini par me dire qu’il était stupide de jeter le bébé avec l’eau du bain. Aussi, quand pendant une soirée organisée par un oncle on m’a présenté un garçon plutôt pas mal, j’ai succombé, même si ça n’a pas été le coup de foudre, ni jamais le grand amour. C’était Marc, le garçon que je fréquentais quand je t’ai connu. Si avec toi non plus ça n’a pas été le coup de foudre, par contre je n’ai jamais aimé comme je t’aime.


Bernard embrasse tendrement ses cheveux.



Après un temps, elle ajoute :



Comme il hésite, elle insiste, disant qu’elle n’a rien caché. Il s’y résout :



  • — À mon entrée en seconde, ta cousine et moi nous sommes trouvés dans la même classe. C’était la plus belle fille de la classe et elle était fort courtisée, même par des garçons des niveaux supérieurs ; et comme elle avait du charisme, les filles aussi recherchaient sa compagnie. Si, sans me flatter, intellectuellement j’étais plutôt en avance, en revanche je n’étais pas très mûr. Aussi la gent féminine m’intéressait-elle peu en tant que telle. Ne la comprenant pas, j’avais même tendance à m’en méfier. J’étais de plus assez taciturne et n’aimais pas trop les groupes. J’avais deux ou trois bons copains, ça me suffisait. Ta cousine, toujours plus ou moins entourée, me faisait encore plus reculer. Pour elle, le revers de la médaille c’était que son rayonnement ne tarda pas à susciter des jalousies et de solides inimitiés. Un jour, peu après les vacances de Noël, pendant la pause déjeuner, j’ai remarqué un attroupement. Je me suis approché : au centre, dos au mur, il y avait Ariane. Autour d’elle, un premier cercle de sept ou huit lycéens, y compris de terminale, et un deuxième constitué d’une trentaine de spectateurs. Le premier cercle qui comprenait surtout des filles était en train de démolir ta cousine.




  • — Non, pas physiquement. Ils la dénigraient, soulignaient ses défauts réels ou supposés, ironisaient. Et personne parmi les spectateurs – qui pourtant comptaient nombres de ses amis – n’intervenait. Tout le monde avait l’air de savourer le spectacle. Ariane avait perdu pied ; elle se défendait à peine et maladroitement. Un peu dégoûté, j’ai tourné les talons. Je n’avais pas fait trois pas que je me suis dit que non, je ne pouvais pas laisser faire. J’ai donc fait demi-tour. J’ai demandé si je pouvais poser une question. Les autres, surpris, ont répondu « Oui ». J’ai demandé si c’était un procès. Sur la réponse d’un d’entre eux que l’on jugeait une semeuse de merde, j’ai rétorqué que dans ce cas il y avait des irrégularités. On m’interrogea pour connaître lesquelles. Il n’y avait pas d’acte d’accusation ni de défenseur ; que des procureurs. Je pensais que cela allait couper court et m’apprêtais à repartir quand, en ricanant, on me proposa d’assurer le rôle d’avocat. J’ai accepté.

Je passe sur les détails, mais j’ai réussi à les contrer, mettant les rieurs de mon côté, les tournant un peu en ridicule. Tant et si bien qu’un garçon qui devait être mon aîné de trois ou quatre ans, me dépassant d’une tête et pesant vingt-cinq kilos de plus que moi, a commencé à me bousculer. Heureusement, un professeur a fini par intervenir. Tout le monde s’est dispersé, d’autant plus vite que les cours allaient reprendre. Je suis allé vers des toilettes pour me rafraîchir, car d’être secoué m’avait secoué. Je commençais à me passer de l’eau sur le visage quand j’ai senti une présence derrière moi. J’ai eu peur que l’autre gros lourdaud ne m’ait suivi, mais c’était Ariane qui était derrière moi. Elle a voulu dire quelque chose. Les mots ne sont pas venus et elle s’est effondrée en larmes. J’en ai été bien embarrassé. Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais pas rester comme un piquet. J’ai posé mes mains sur ses épaules et ai commencé à essayer de la consoler. Elle est venue se blottir contre moi, m’étreignant comme une bouée. J’ai moi aussi refermé mes bras autour d’elle. De la sentir ainsi pressée contre moi m’a beaucoup troublé. Ses sanglots se sont calmés, mais sans qu’elle se détache de moi. Je ne parlais plus. Elle a fini par se redresser, m’a embrassé sur la joue en me disant merci. Elle allait partir quand je l’ai arrêtée en lui disant qu’elle ne pouvait pas aller en cours en ayant une tête pareille : cela ferait trop plaisir à certains de voir qu’ils l’avaient ainsi blessée. Je lui ai bassiné le visage, les yeux, et l’ai recoiffée. Quand j’eus fini, elle se regarda dans le miroir, se retourna vers moi ; ses lèvres effleurèrent les miennes et elle m’entraîna vers la classe. Nous arrivâmes au cours avec un bon quart d’heure de retard.


Le soir à la sortie, elle me proposa de faire un bout de chemin avec elle au moment même où je lui demandais si je pouvais la raccompagner un peu. Je la raccompagnai donc un bout de chemin. Toutes les sorties suivantes, il en fut ainsi. Au début, nous nous quittions à mi trajet ; cela devint progressivement tout celui-ci, et pour finir nous faisions nos devoirs ensemble chez elle, ou parfois à la maison, avec l’accord de nos parents respectifs. Nous avons beaucoup parlé ; nous nous sommes découverts, et ce qui au début n’était pour Ariane que de la reconnaissance et pour moi une forme de curiosité devint un amour profond. Nous nous étions trouvés, mais nous avions peur de nos sentiments. Nous osions à peine nous toucher. Nos au-revoir se limitaient à une rapide bise sur la joue. Jusqu’au jour où, pour la taquiner, j’ai pris son ours en peluche. Il s’en est suivi une course poursuite dans tout l’appartement ; elle a fini par m’acculer dans un coin. J’ai levé l’otage à bout de bras. Pour le récupérer, elle s’est mise à sauter, frottant son corps contre le mien. À un moment, nos regards se sont croisés. Ça a été le déclic : nos lèvres se sont rejointes, et une demi-heure plus tard nous perdions nos pucelages. Inutile de dire que ce jour-là ses parents n’étaient pas là.




  • — Je devais rencontrer un collègue en province. Il m’avait retenu une chambre dans un petit hôtel plein de charme près de chez lui. Je suis arrivé le lundi ; nous devions travailler jusqu’au jeudi ensemble et je devais rentrer le jeudi soir. Mais le mardi, après avoir déjeuné, il a été appelé d’urgence : son père avait fait un malaise et il a dû partir en catastrophe à six cents kilomètres de là. Heureusement, cela s’est révélé pas trop grave ; il a donc pu rentrer le jeudi dans la nuit. Pendant son absence, j’ai travaillé à l’hôtel et ai prolongé mon séjour jusqu’au dimanche. Si l’hôtel était plein de charme, l’ambiance n’y était pas sereine. Le patron et la patronne étaient à couteaux tirés. Les femmes de chambre qui assuraient aussi le service à table faisaient profil bas pour éviter les retombées. Le mercredi soir, j’ai fait remarquer à l’une d’elles qu’il y avait de l’ambiance ; elle m’a répondu que d’habitude c’était calme, mais que depuis trois jours c’était la crise et que cela rendait tout le monde nerveux. J’ai répondu que je n’avais pas de chance, car cela correspondait à mon arrivée et que j’espérais que ce n’était pas moi qui avais amené la zizanie. Si c’est vous, il faut que vous fassiez quelque chose pour améliorer le moral ici, ce ne serait pas un luxe.

Le lendemain soir, la tuile : la robinetterie de la douche rend l’âme, l’eau jaillit. Vêtu d’un peignoir, je vais quérir de l’aide. Je trouve la petite serveuse de la veille ; elle vient voir, lève les bras au ciel et dit qu’il faut chercher le patron. Le patron n’étant pas là, c’est la patronne qui revient avec elle. Celle-ci lève aussi les bras au ciel, mais n’a personne vers qui se retourner. Elle s’en prend à la serveuse et presque à moi. Je lui dis de se calmer et qu’au lieu d’engueuler son personnel et d’en vouloir à la terre entière, elle ferait mieux d’aller couper l’alimentation en eau du secteur. Ce qu’elle a été faire, avant de revenir en s’excusant, non seulement auprès de moi, mais aussi auprès de la serveuse. Pendant que l’une s’affairait à éponger, que l’autre tentait de contacter son plombier, j’ai jeté un coup d’œil à la douche ; je suis allé voir la patronne pour lui dire que ce n’était rien et que si elle me prêtait des outils, je pourrais régler le problème en cinq minutes et qu’elle pourrait rétablir l’eau. Elle a à peine hésité et m’a rapporté une boîte à outils. J’ai mis un quart d’heure, mais ça a été réparé. La bonne a remporté son seau et ses serpillières et la patronne la boîte à outils.


Je me préparais à prendre enfin, à dix heures passées, ma douche quand on frappé à ma porte. La patronne venait pour me remercier et encore s’excuser. J’ai dit que ce n’était rien mais j’ai décidé, malgré tout – puisque l’occasion se présentait – de lui expliquer le malaise que l’on ressentait dans son hôtel. Elle ne l’a pas mal pris ; au contraire, on aurait dit qu’elle n’attendait que ça pour se confier. Depuis dix ans, son mari et elle tenaient cet hôtel-restaurant. Quand ils l’avaient pris, il avait vingt-neuf ans et elle vingt-huit. Ils avaient travaillé d’arrache-pied tous les deux et cela avait bien marché. Mais depuis quelques semaines son mari s’était mis à jouer, et dimanche dernier il avait perdu une grosse somme et ce soir il était retourné pour se refaire. Elle craignait pour la survie de l’affaire. Nous avons discuté. Je lui dis qu’il fallait qu’elle se change les idées ; j’ai essayé de lui donner quelques conseils pour sauver les meubles. Et puis, je ne sais ce qui m’est passé par la tête, je l’ai embrassée. Elle n’a pas fait de scandale. Quand j’ai entrepris de la déshabiller, elle a laissé faire, tout en protestant mollement. Pour la suite des événements, elle a été beaucoup plus participative, au point que parfois elle était un peu trop expansive, phonétiquement parlant. Il était dans les deux heures du matin quand elle a regagné ses appartements.




  • — Tu ne crois pas si bien dire. Le lendemain – le samedi soir – Mathilde, la serveuse, s’est précipitée jusqu’à ma chambre. Comme elle était venue directement sitôt son service fini, elle a demandé à prendre une douche. Elle était dans la salle de bain, venant de finir ses ablutions, quand la porte de ma chambre s’est ouverte et Sylvie – la patronne – est entrée, s’est débarrassée de sa robe de chambre, et nue m’a murmuré « Mon mari est retourné à son poker. ». À peine avait-elle fini de parler que Mathilde revenait. Elles étaient très différentes. Sylvie avait trente-huit ans, mesurait à peine un mètre soixante, avait des cheveux courts très bruns, des yeux noirs et une poitrine assez forte, et Mathilde avait vingt-deux ans, mesurait aux alentours du mètre soixante-quinze, avait les yeux bleus, de longs cheveux blonds et une poitrine plutôt menue. Quand les deux femmes se sont vues, il y a eu un moment de silence que Sylvie rompit la première en s’adressant à Mathilde : « Tu t’es enfin décidée à te laisser dépuceler ! ». « Et vous à prendre les parties de poker de votre mari du bon côté… ». J’ai craint un moment que cela tourne au vinaigre, et en plus je n’étais pas très à l’aise. La patronne a rapidement enchaîné qu’il y avait un léger problème ; je ne lui faisais pas dire… Je me rappelle ses paroles : « Nous sommes deux et il ne reste qu’une nuit. D’un côté, il faut contenter le personnel ; mais de l’autre, il ne faut pas léser le patronat. Donc, personnel et patronat doivent travailler de concert, » ajoutant en se tournant vers moi : « si le client, qui est roi, n’y trouve pas à redire. » Je n’ai pas été très vif et n’ai pas pigé qu’elle suggérait un trio. Devant mon mutisme, elle a repris qu’avant-hier j’avais goûté au menu brune, hier au menu blonde et qu’aujourd’hui, pour la satisfaction du client, la maison offrait de tester le mix des deux. J’ai enchaîné que le client était conscient de l’offre exceptionnelle qui lui était faite et qu’il remerciait patronne et personnel pour les heures sup qu’elles s’apprêtaient à faire.




  • — Tout arrive. Je suis donc parti le lendemain pour retourner à ma routine. Six mois plus tard, je devais prendre la parole lors d’un séminaire. Pour m’y rendre, j’ai pris le train un soir et suis arrivé dans la nuit à destination. Une des organisatrices m’attendait à la gare et m’a conduit à l’hôtel où elle m’avait réservé une chambre. J’ai eu un moment de flottement en m’apercevant que c’était l’Hôtel. Il était minuit, et je ne pouvais pas demander à changer d’établissement. Et que pouvais-je dire pour justifier cette demande ? Je me voyais mal expliquer à mon accompagnatrice que j’étais désolé, mais que je ne pouvais rester car j’avais déjà baisé la patronne et une des femmes de chambre. J’ai donc pris la clef que m’a donnée mon accompagnatrice et ai gagné directement ma chambre. Le lendemain, je décidai d’éviter la salle à manger et d’aller prendre le petit déjeuner ailleurs en évitant l’accueil. Mais bien sûr, je suis tombé sur la patronne qui a rougi en me voyant. Nous avons eu quelques phrases embarrassées avant de causer plus librement. Je résume. Pendant que je les sautais toutes les deux, son mari regagnait ce qu’il avait perdu, et même largement plus. Depuis, il avait juré – et tenu parole – que jamais il ne rejouerait. Entre eux, le beau fixe était revenu, au point qu’elle était enceinte de quatre mois de leur premier enfant. Quant à Mathilde, elle avait cessé sa thérapie et tout se passait pour le mieux avec le garçon qu’elle fréquentait. Un mariage était programmé. Du coup, j’ai pris mon petit déjeuner sur place et Mathilde m’a servi sans manifester quoi que ce soit.




  • — Oui, moitié moins car le soir dès mon retour, la susdite Mathilde s’est coulée dans ma chambre pendant que j’étais sous la douche et m’y a rejoint. Elle avait indiscutablement pris de l’assurance. Quand dans la nuit j’ai mentionné que l’on m’avait parlé d’un futur mariage, elle m’a ingénument répliqué qu’elle allait épouser Pierre, un garçon formidable qu’elle aimait, que c’était l’homme de sa vie ; l’entendre dire ça au sortir d’une levrette avant d’entamer un missionnaire m’a quand même un peu scié. Elle a ajouté que les autres garçons ne l’intéressaient pas, mais que moi ce n’était pas pareil car c’était grâce à moi qu’avec Pierre la situation s’était débloquée et de conclure d’un « Et puis, on n’est pas encore marié ! ». Je n’ai pas voulu disserter davantage sur le sujet, ni cette nuit, ni la suivante où elle est aussi venue me rejoindre. J’eus ensuite avec une Françoise une courte aventure, dont il n’y a pas grand-chose à dire.

Un jour, je dus aller voir mon médecin ; suite à une chute, j’avais mal au dos. Lui étant en vacances, c’est sa remplaçante qui me reçut. Elle me donna un traitement pour me soulager et ordonna des radios. Rendez-vous fut pris pour le lundi suivant avec mon toubib qui devait reprendre le collier. Quand je me pointai, c’était toujours sa remplaçante qui m’annonça que mon médecin avait eu un grave accident et que son retour n’était pas envisageable avant un temps indéterminé. J’en fus fort attristé, car non seulement c’était un bon toubib en qui j’avais toute confiance, mais c’était aussi devenu un ami. Je n’avais plus mal et les radios ne montraient rien d’anormal, mais le toubib – qui était en retard dans ses rendez-vous – demanda à me revoir le vendredi car mon dossier avait nombre de lacunes. Cela ne m’étonna qu’à moitié car mon médecin ne le remplissait que de manière abrégée, tant il me connaissait.


Le vendredi soir, je me rendis donc au cabinet avec le résultat de l’examen de sang qu’elle m’avait prescrit. Après l’avoir consulté, elle déclara que tout était normal, avant de me demander si on avait essayé de traiter mon problème d’éjaculation. Je répondis que le toubib avait jugé que tant que j’y arrivais et que ça ne posait pas de problème, il n’y avait pas lieu de se mettre martel en tête. Elle répliqua que pourtant, dans de nombreux cas, une aide efficace pouvait être apportée aux problèmes d’éjaculation précoce. J’ai dû la regarder d’un drôle d’air car elle enchaîna que l’on pouvait vraiment m’aider. Je retins un sourire en disant que j’étais ravi des progrès faits dans ce domaine, mais que je n’avais pas ce genre de problème et que mon dossier devait effectivement être un peu lacunaire. Elle me dit que sur le dossier, il y avait marqué problème d’éjaculation, mais peut-être une erreur s’était-elle glissée et que c’était problème d’érection qu’il fallait lire. Je lui ai alors expliqué mon cas, qui l’a intrigué. Elle finit par me convaincre de me prêter à toute une batterie d’examens. Entre autres, pendant une semaine j’ai porté un appareil mesurant tension, température, rythme cardiaque. Elle observa mon zizi sous toutes les coutures. Elle me demanda ensuite de passer une échographie.


Au labo, je n’étais pas des plus à l’aise, d’autant que l’examen était pratiqué par une jeune femme plutôt mignonne qui se troubla en voyant la nature de l’examen. Ça ne devait pas être habituel. Elle me demanda de mettre moi-même le gel et opéra. Ce qui devait arriver arriva : je me mis à bander. Cela devenait franchement gênant. Je suggérai que ce serait peut-être bien si l’on en restait là. Elle termina en disant qu’en étant ainsi ça lui donnait une autre vision. Quand elle eut fini, elle commença à m’essuyer, puis elle dut se rendre compte de l’ambiguïté de la chose et me demanda de terminer pendant qu’elle s’occupait du compte rendu. Là aussi, rien à signaler. La toubib en fut fort dépitée. Personnellement, je commençais à en avoir par-dessus la tête de cette histoire et le lui ai fait savoir. Elle me dit qu’elle voudrait faire encore un ou deux tests. Je finis par accepter en précisant qu’après on n’en parlerait plus. Elle me demanda de me déshabiller et d’aller m’installer sur la table d’examen pendant qu’elle annotait mon dossier. Elle revint ensuite vers moi, installa son appareil de mesure, saisit mon sexe de sa main gantée de latex et me dit texto : « Je vais vous aidez à avoir une érection. » et, sans attendre, commença à me branler puis se pencha en avant et m’enveloppa de ses lèvres pour une pipe fort convaincante.


Je n’ai pas crié au viol, d’autant que la toubib avait dans mes âges, était fort accorte et que lors des conversations que nous avions pu avoir lors de mes visites le courant était plutôt bien passé. Elle y a mis beaucoup d’application et n’a pas hésité à prendre du temps ; j’étais son dernier patient. Une demi-heure plus tard, elle releva la tête et regarda son appareil avant de dire d’une voix un peu rauque que l’idéal serait d’avoir des relevés pendant que j’ai une relation. Je lui répondis que j’étais désolé, mais que je vivais seul – ce qu’elle savait pertinemment – mais que j’étais prêt à écouter ses suggestions. Elle retourna à son bureau, me disant que cela était contrariant et, en revenant, que dans ce cas elle se devait de trouver une solution et que la plus simple qu’elle voyait était de m’aider elle-même à exécuter la chose. Cela aurait en outre l’avantage de lui permettre de pouvoir faire des constations directes. Là-dessus, elle plaça le préservatif qu’elle était allée chercher, me demanda de me lever, retira blouse et slip avant de se pencher sur la table d’examen en écartant les jambes. Je passai la main sur son sexe et constatai que nul préliminaire n’était nécessaire ; aussi passai-je directement à l’objet de l’examen en la pénétrant d’un coup avant de la ramoner. Il faut reconnaître qu’elle prenait ses recherches très à cœur et qu’elle y mettait beaucoup d’application. Peut-être que prendre son pied pouvait ne pas paraître très professionnel, mais c’était le témoignage qu’elle prenait son travail très au sérieux et qu’elle y mettait beaucoup d’enthousiasme. Preuve supplémentaire, c’est qu’après cette séance elle jugea les données collectées notoirement insuffisantes et nous convînmes d’un nouveau rendez-vous le surlendemain même heure. Carole – c’était son prénom – était une perfectionniste. Elle multiplia les consultations, au moins deux fois par semaine, parfois jusqu’à quatre, n’hésitant pas à faire des visites à domicile. Son abnégation alla jusqu’à renoncer à ses honoraires.




  • — Oui. Un soir au cabinet, Carole était allongée sur la table d’examen, genoux aux épaules. J’étais sur elle, la besognant avec entrain et comme ça nous arrivait parfois, nous maintenions une fiction de recherches. Elle me posait des questions du genre : « Maintenant, Monsieur Melpa, si vous ralentissez le rythme, sentez-vous une différence ? » ou « Avec une pénétration plus profonde, pensez-vous arriver à l’éjaculation plus facilement ? » ou encore « Si je contracte mon vagin, pensez-vous que cela puisse vous aider ? » Questions auxquelles je répondais avec des « Docteur » gros comme le bras. Parfois, je lui suggérais de faire ceci ou cela, ou de prendre telle ou telle position. Toujours dans un but de recherches, bien sûr. Nous nous relevions après que j’eus suggéré un changement de position, quand une voix lança : « Je vois, chère consœur, que vous prenez très à cœur le suivi de vos patients. » C’était mon médecin, appuyé sur une béquille, qui parlait depuis l’entrée du cabinet. Je fus saisi, mais fus surtout surpris qu’il se soit manifesté au lieu de discrètement refermer la porte.

La chère consœur, quant à elle, fit un bond et lança un : « Beau-papa ! » effaré. Comme elle restait les bras ballants, mon toubib lui suggéra de se rhabiller et de rentrer chez elle. Je n’ai jamais vu personne se vêtir aussi vite. Elle partit presque en courant. Personnellement, j’ai été moins rapide. Lui et moi avons causé. Il m’apprit que Carole était mariée, ce que j’ignorais, à son fils chirurgien. Ils s’étaient connus à la fac. Quand je lui fis remarquer qu’elle ne portait pas le même nom, il m’expliqua qu’elle préférait exercer sous son nom de jeune fille. J’avoue que j’étais assez gêné d’avoir sauté sa belle-fille. Je lui ai expliqué de quelle manière les choses avaient dérapé, en minimisant les initiatives de Carole. Il me dit que, de toute manière, il se garderait bien d’intervenir. C’était vraiment une gentille fille que son fils avait eu beaucoup de chance d’épouser. Elle peut-être moins, car il connaissait son fils, caractère pas facile, coureur et malgré ça jaloux.




  • — Une fois : une dizaine de jours plus tard, elle sonna chez moi pour me dire que c’était la dernière fois que l’on se voyait. Mais pour la première fois elle resta toute la nuit. J’appris, plus tard, par mon médecin qui avait repris ses activités, qu’elle divorçait et quittait la région, et qu’il avait un message d’elle pour moi. Il me donna une lettre où entre autres elle souhaitait que mon mariage soit plus heureux que le sien. Mon médecin me dit, après que Catherine ait épousé son amerloque, qu’il pensait que c’était vraiment dommage que les circonstances nous aient été si défavorables à Carole et à moi. Car c’était vraiment une fille bien qui méritait d’être heureuse. Quand j’étais libre, elle était mariée. Quand elle est redevenue libre, c’était moi qui ne l’était plus et que maintenant que je l’étais à nouveau, elle refaisait sa vie au loin.



Un baiser scelle ces déclarations.




  • — Oui, notre première rencontre eut lieu au siège de son entreprise. Celle-ci avait acheté un château assez décrépi qu’elle voulait restaurer. J’avais donc fait des recherches sur son état antérieur et arrivai là avec force plans, gravures et documents, plus quelques idées quant à ce qu’il serait souhaitable de faire. Dans un couloir, alors que je passais, une porte s’ouvrit et en sortit en trombe une personne qui me bouscula et répandit son fond de tasse de café sur mes documents. Le comble, c’est qu’elle commença à m’engueuler. Je pris fort mal la chose et lui répliquai d’autant plus vertement que parmi eux il y avait des originaux. De me voir répliquer ainsi lui cloua le bec. Heureusement, aucun original ne fut touché. Tu as compris que cette personne était Catherine.




  • — C’est vrai. Un peu plus de deux semaines plus tard, alors que je rentrais tranquillement chez moi en passant par l’esplanade, l’orage qui menaçait depuis quelque temps éclata. Il se mit à tomber des cordes. Il fallut moins d’une minute pour je sois trempé. Une personne me dépassa en courant pour glisser et s’étaler de tout son long dans une flaque boueuse. Je l’aidai à se relever ; elle était crottée de la tête aux pieds et son parapluie avait trépassé dans la chute. J’eus pitié et proposai qu’elle vienne chez moi pour au moins se nettoyer un peu. Après un coup d’œil navré à sa tenue, elle accepta. Avant de la faire monter, je l’emmenai dans la cour-jardin de l’immeuble pour retirer le plus gros de la boue avec le tuyau d’arrosage de la concierge. À la maison, une fois déchaussés, je la conduisis à la salle de bain et lui fournis peignoir et serviette. Pendant qu’elle prenait sa douche, je me séchai et me changeai dans la cuisine. Quand ce fut fait, je préparai un thé et sortis quelques gâteaux secs. Ce n’est que quand elle me rejoignit à la cuisine que je reconnus la jeune femme au café.

Elle me remercia chaleureusement de mon aide ; de mon côté, je lui suggérai de moins foncer car cela ne lui réussissait pas, tout au moins quand j’étais dans les parages, et d’ajouter qu’au moins cette fois-ci elle ne transportait pas de tasse de café. Visiblement, elle ne m’avait pas reconnu et, devant son regard incompréhensif, je lui rappelai l’incident. Nous ne nous tînmes pas rigueur de cette première rencontre pourtant peu cordiale et devisâmes en prenant le thé. Mais un problème se posa. L’orage était fini, mais elle ne pouvait décemment remettre ses vêtements sales et trempés. Je lui proposai donc de chercher dans ma garde-robe quelque chose qu’elle puisse porter et de la reconduire jusqu’à sa porte. Elle se vêtit d’un tee-shirt qui lui arrivait à mi-cuisses, qu’elle serra à la taille au moyen d’une ceinture. Ce n’était pas le sommet de l’élégance, mais ça aurait pu être bien pire. Un K-way par là-dessus et nous partîmes. Je la déposai devant chez elle, chargée de deux gros sacs plastique contenant ses vêtements.


Quelques jours plus tard, elle m’invita au restaurant pour me remercier. Nous discutâmes jusqu’à tard, parlant de tout et de rien, de nos goûts, de nos métiers.




  • — Après une grande école – dont elle était sortie major de sa promotion, repérée pendant un stage – elle a été engagée immédiatement dans la société où elle travaille encore aujourd’hui. Sa compétence et son dynamisme lui ont fait rapidement grimper les échelons. Elle fait partie aujourd’hui, à moins de quarante ans, des directeurs de la boîte. Le revers de la médaille, ce sont des déplacements fréquents. Quand elle a convolé en Californie, elle y était car un certain nombre de choses allaient de travers, qu’elle devait redresser ; elle y séjourna plus d’un an. Quand ce fut fait, elle fut chargée d’une mission similaire au Canada avant de revenir en France. Aujourd’hui, elle ne reste plus aussi longtemps ; de quelques jours à quelques semaines.

Pour en revenir à cette soirée, quand nous sortîmes, il venait de cesser de pleuvoir. Nous avions fait quelques mètres quand je m’aperçus que j’avais oublié mon parapluie au restaurant ; je retournai donc le chercher, Catherine m’attendant dehors. Comme je revenais, une voiture qui arrivait un peu vite fit une embardée pour éviter un chien ; elle roula dans le caniveau et éclaboussa Catherine de la tête aux pieds. Elle fut de nouveau trempée. En me retenant de rire, je lui tendis le sac dans lequel se trouvait le tee-shirt qu’elle venait de me restituer en lui disant qu’elle devrait retourner au restaurant pour se changer. Quand ce fut fait, fort peu charitablement, ne pouvant plus me contenir, j’éclatai de rire en lui disant que si la tenue lui plaisait tant, elle n’avait qu’à me demander de la garder et qu’il était inutile de se faire arroser pour ça. Prenant l’allure d’une reine offensée, elle me répliqua que pour me prouver le contraire elle me conviait chez elle pour me restituer la chose. Je l’accompagnai donc jusqu’à son domicile. Le pas de porte franchi, je lui tendis le sac plastique contenant ses affaires, lui disant que si vraiment elle avait adopté ma tenue, elle pouvait la conserver et qu’à mon avis, avec deux ou trois retouches, on devrait arriver à quelque chose de pas mal. Elle me prit au mot et me demanda de faire effectivement de ce tee-shirt un vêtement autre qu’un dépannage. Je ne me dégonflai pas et acceptai. Elle m’apporta son matériel de couture. Je commençai par marquer à la craie sur elle les retouches à faire.




  • — Oui ; sans être un as, je sais me servir d’une aiguille et d’un fil, aussi bien que d’une machine à coudre et je sais découper un patron. C’est Ariane qui m’a initié : se faire des vêtements était un hobby chez elle. Après que j’eus marqué à la craie, Catherine alla se changer et me rapporta le tee-shirt. Je me mis à l’ouvrage. J’avais prévu de faire quelque chose d’asymétrique avec une épaule nue, la manche restante un peu froncée sur l’extérieur. Pour faire un peu effet de drapé, je relevai le bas sur un côté au niveau du haut de la jambe. Je fis un simple bâti et en un gros quart d’heure ce fut prêt. Elle alla de nouveau se changer. À son retour, j’ajustai une ceinture, procédai à quelques ajustements. Elle se regarda dans un miroir. Je précisai que ce serait mieux avec un soutien-gorge sans bretelles visibles, ou même sans. Elle retourna dans sa chambre et revint, ayant opté pour la seconde solution. Se regardant dans le miroir, elle convint que c’était effectivement mieux. Un peu par provoc – mais aussi parce que c’était vrai – j’enchéris qu’avec un slip blanc au lieu de noir ce serait mieux, et qu’avec un string ce serait encore mieux. Elle ne fit ni une ni deux : elle retira sa culotte en demandant si sans, ça irait aussi. Je répondis que je n’y voyais aucune objection. Je lui demandai si elle avait quelques bijoux fantaisie. Elle m’en apporta presque une valise. Je fis mon choix. Ne voulant pas lui faire faire un nouvel aller-retour jusqu’à sa chambre, je plaçai des broches sur les points de fronce et entrepris de fixer un collier de plusieurs rangs sur le devant, sous la taille. Coudre sur le mannequin se révéla un exercice ardu. Pour ce faire, il me fallut passer une main dessous. Il s’ensuivit de malencontreux effleurements, qui n’occasionnèrent nulle protestation. De même, je fus contraint pour voir ce que je faisais de relever le bas de ce qui devenait une robe, dévoilant par là même une toison bien fournie, ce dont mon modèle ne s’offusqua aucunement. Le travail se prolongeant, les effleurements devinrent des frôlements plus fréquents et plus francs. La couture finie, je me hasardai – sans grand risque à dire vrai – à passer un doigt sur sa fente. Il glissa aisément et je ne quittai l’appartement que le lendemain matin. Nous nous entendions bien et finîmes par parler mariage. Le projet en était bien avancé et la date quasiment arrêtée quand elle partit pour les États-Unis. Tu sais la suite.




  • — Non. Après ces politesses, chacun a fini la visite de son côté. Je la croisai de nouveau quelques semaines plus tard lors de l’inauguration à la fin des travaux du château acheté par sa boîte. Nous n’échangeâmes à nouveau que quelques mots. Un peu plus tard, je fus invité chez des amis qui fêtaient leurs dix ans de mariage. Je ne sais si cela avait été prémédité ou non, mais je me retrouvai voisin de table de Catherine, parmi des gens que nous ne connaissions pas, mais qui eux se connaissaient très bien. Nous dûmes donc parler et échanger un peu plus que des banalités. Elle était enthousiasmée par son travail et ses responsabilités, par son fils. Mais à discuter, petit à petit je réalisai que son discours « La vie est belle » laissait transparaître un certain désarroi. Son aventure américaine la laissait désemparée. Le temps passant, je finis par me sentir mal à l’aise de la voir ainsi. Je me demandai si elle se leurrait ou si elle donnait le change. Au moment de partir, il tombait des cordes et je lui offris, malgré tout, de la déposer.




  • — C’est vrai, je n’y avais pas pensé. Arrivés devant chez elle, elle me proposa une tisane et insista tant que je finis par accepter. Pendant qu’elle allait discuter avec la baby-sitter et mettre l’eau à chauffer, j’attendais au salon, me disant que j’avais eu tort d’accepter son invitation. Quand elle revint avec la tisane, elle s’était changée et avait enfilé mon tee-shirt modifié. Elle le portait tel que je lui avais suggéré au moment de sa confection, sans rien dessous. J’ai dû faire une drôle de tête, car aussitôt elle bredouilla des excuses d’avoir mis ça ; elle éclata en sanglots et se sauva. Souvent, les hommes devant une femme en pleurs se trouvent embarrassés ; je ne fis pas exception à la règle. Après un moment d’hésitation, je la rejoignis dans la cuisine pour la rassurer. Elle essaya de dire quelque chose. Les mots ne vinrent pas, les larmes si. Elle inonda, au sens propre, mon épaule. Elle mit plus d’une heure à se calmer un peu. Pour résumer, nous discutâmes presque jusqu’au matin avant de se retrouver au lit. C’était il y a trois ans.




  • — Une fois nous fîmes une petite escapade une fin de semaine prolongée pour visiter le sud-ouest du Loiret : Giens, Sully-sur-Loire, Germigny-des-Prés, Briare… etc. Nous étions descendus dans un petit hôtel. C’était plutôt un restaurant qui avait trois chambres, plutôt qu’un vrai hôtel. Le soir, au dîner, elle commença à se montrer un peu désagréable. Le lendemain matin, au petit déjeuner, ce fut pire. Elle s’en prit à la serveuse pour des motifs futiles. Je voyais la petite au bord des larmes ; je savais que c’était de la provoc à mon intention, mais elle allait quand même un peu loin. Aussi, sans attendre que nous nous retrouvions en tête à tête, je l’apostrophai illico et la sommai de présenter des excuses. Elle regimba. Je précisai que si elle n’obtempérait pas, je serais obligé de sévir. Bien sûr, elle n’en fit rien. Sachant que nous étions les seuls clients, je l’attrapai, la fis basculer sur mes genoux, retroussai sa jupe et baissai son slip avant de commencer la fessée sous l’œil incrédule de la serveuse que n’en perdait pas une miette. Elle protesta, se débattit, mais je sentis bien que c’était sans réelle intention de se dégager. Je voulus la pousser plus loin. Après une demi-douzaine de tapes, je la fis se relever. Elle pensa que c’était fini, mais je fis remarquer que je n’étais pas la principale victime de sa mauvaise humeur et demandai à la serveuse d’œuvrer elle-même.

Après s’être fait un peu prier, elle finit par accepter et accueillit Catherine sur ses genoux, sans que cette dernière protestât. Si les premières claques furent timides, elle s’enhardit rapidement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la petite mit du cœur à l’ouvrage. Elle devait se défouler sur le postérieur de Catherine de tous les casse-pieds qu’elle avait dû subir. Les fesses rosirent rapidement, puis rougirent avant de virer au carmin. M’est avis qu’elle ne s’arrêta que parce qu’elle ne devait elle-même plus sentir sa main. Quand elle eût fini, je la remerciai et la priai de bien vouloir nous apporter le petit déjeuner. Quand elle revint, elle eut une autre surprise : Catherine était assise, mais sous la table. Je te laisse imaginer son occupation. La serveuse resta bien plantée une minute à la regarder à l’œuvre avant de déposer son plateau. Quand ce fut fait, elle demeura à côté de la table, à reluquer. Comme elle ne se décidait pas à bouger, je lui dis « Merci, ça va. » ; elle me répondit simplement « Oui » sans bouger d’un pouce. Je la poussai aux fesses. Elle réagit enfin, mais ce fut pour se rapprocher un peu plus et se coller plus étroitement à ma main. J’y allai franchement, passai ma main sous sa jupe et atteignis sa culotte. Le tissu à l’entrecuisse était loin d’être sec. Je tirai dessus ; elle descendit, sa propriétaire achevant elle-même de la retirer. Mes doigts s’amusèrent avec ce qui venait d’être découvert. Un petit diablotin me souffla une idée. Je relevai Catherine. Arguant que son attitude avait mis en émoi cette malheureuse jeune personne – que je poussai sur une table – je l’incitai à lui lécher la chatte. Je crus qu’elle allait se rebeller, connaissant sa répugnance pour le saphisme ; mais elle s’exécuta consciencieusement. Après l’avoir laissée agir quelques minutes au vif plaisir de la bénéficiaire, je la saisis par les hanches, lui relevai les fesses, rabattis sa jupe et l’enfilai d’un coup. Je la bourrai ensuite vigoureusement. Chaque pénétration la propulsait vers la chatte de la serveuse. Cette dernière prit son pied, bientôt imitée par Catherine qui se dégagea pour se remettre à me sucer. Elle fut rejointe par la petite qui ne voulait sans doute pas redevenir simple spectatrice. Elles finirent le visage englué. Celui de Catherine encore plus car déjà maculé du jus de sa complice, qui prit l’initiative de débarbouiller sa vis-à-vis à coups de langue. Catherine lui rendit la politesse. Nous petit déjeunâmes ensuite, avant de remonter chercher nos bagages. En partant, après avoir payé, je passai derrière le comptoir et enfouis dans la chatte de notre serveuse le vibromasseur que Catherine avait dans sa valise, et le mis en marche en lui souhaitant une bonne journée.




  • — Cela s’est passé après le mariage de Catherine. Celui-ci m’avait un peu déprimé. Un jour, au bureau, Sophie – mon assistante – arriva court vêtue ; cela lui était déjà arrivé, mais la nouveauté c’est que je finis par remarquer qu’elle ne portait pas de slip. Cela aurait pu paraître un accident que je m’en aperçoive ; mais le temps passant, les occasions pour que je ne l’ignore pas se multiplièrent au point que j’en vins à penser qu’il n’y avait rien de fortuit dans cette vision. J’en fus d’autant plus incrédule qu’elle travaillait avec moi depuis plusieurs années et que jamais il n’y avait eu le moindre signe équivoque, qu’elle était mariée et avait deux enfants. Je me dis que je devais me faire des idées et mis cela sur le compte du hasard.




  • — Non. J’en eus confirmation le lendemain. Pour une fois, j’étais arrivé avant elle. Il faut que je t’explique ; nous avions un arrangement pour ses horaires. Elle arrivait tôt le matin afin de pouvoir rentrer tôt chez elle. Le matin, son mari conduisait les enfants à l’école et c’est elle qui allait les chercher. Donc j’étais arrivé avant elle et la vis arriver. Sa tenue était classique, mais dix minutes plus tard, quand elle se mit au travail, elle l’était beaucoup moins. Elle avait troqué sa jupe descendant aux genoux contre une mini dépassant à peine le ras des fesses ; et au revoir, la sage veste croisée au profit d’un polo échancré, moulant et fort léger qui ne laissait aucun doute sur le fait que sa poitrine n’était emprisonnée par nul soutien-gorge. Elle n’en n’avait d’ailleurs aucun besoin. Le doute n’était plus permis. Il n’y avait pas de hasard dans ce qu’elle me dévoilait. Je ne sus trop que penser. Je me hasardai à lui demander si elle avait trop chaud. Elle me répondit que non, que cette tenue lui plaisait, à quoi je rétorquai que c’est à moi qu’elle risquait de donner des chaleurs. Elle me répondit alors qu’elle était prête à réparer et faire ce qu’il fallait pour les faire passer.




  • — Oui. Une de ses fantaisies favorites était, lorsque j’avais un rendez-vous, de se glisser sous mon bureau pour me sucer. Je me rappelle la première fois. J’étais allé accueillir mon visiteur à la porte. Quand je suis revenu m’installer à mon bureau, en m’asseyant je cognai quelque chose. Je me penchai vivement pour voir ce qui faisait obstacle. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que c’était Sophie, installée à quatre pattes, qui me fit « Chut ! » en mettant son doigt devant la bouche. Je dus avoir l’air bizarre car mon interlocuteur me demanda si tout allait bien. Je le rassurai et m’installai. Sitôt fait, Sophie s’empressa de déboutonner ma braguette et de passer à l’action. Elle œuvra l’heure et demie que dura l’entretien, ne perdant pas une goutte quand je déchargeai dans sa bouche. Elle me réajusta à la fin de l’entretien et je pus raccompagner dignement mon visiteur. Rester professionnel tout en se faisant sucer est un exercice parfois délicat.




  • — Deux facteurs se sont conjugués. Primo, les relations avec son mari s’étaient relâchées et leur vie intime s’était réduite comme peau de chagrin. Elle trouvait l’abstinence un peu dure. Lorsqu’elle a découvert que son mari allait batifoler ailleurs, cela l’a mise en rogne. Secundo, au même moment Catherine me faisait son coup de Jarnac américain. J’étais libre, elle me trouvait à son goût et se sentait elle aussi libre vis-à-vis de son traître de mari. Une tenue provocante a été le moyen de le faire savoir.




  • — De ce jour, elle n’a plus jamais porté de slip au bureau, du moins lorsque la nature ne s’y opposait pas. Tous les matins quand elle entrait dans mon bureau, elle retirait sa culotte qu’elle me confiait. Je la mettais dans un tiroir et ne la lui restituais qu’au moment de son départ. Le soutien-gorge ne faisait pas plus partie de ses accessoires vestimentaires. Par contre, elle réservait les mini-jupes aux jours sans visiteurs prévus, quoiqu’il y eût nombre d’exceptions.




  • — Cela a commencé plus d’un an et demi avant son départ. Un jour que je reçois un visiteur, à peine installé à mon bureau, ma braguette est ouverte, mon sexe sorti et sucé. Je me dis : « Tiens, Sophie a des idées coquines aujourd’hui ! ». Au cours de l’entretien, je m’aperçus qu’il me manquait quelques documents ; j’appelai donc le secrétariat. Il faut te préciser que le travail devenant de plus en plus abondant, il est apparu qu’il fallait étoffer l’équipe et je chargeai Sophie de faire la pré-sélection parmi les candidats. Mais in fine, cela devint une sélection tout court. Elle ne me présenta qu’une seule candidate. Il faut avouer qu’elle avait dégotté la perle rare : une secrétaire compétente qui faisait ce travail pour financer ses études d’architecte. En plus, elle désirait travailler à temps partiel, ce qui m’arrangeait plutôt aussi. J’entérinai donc son choix. Et c’est ainsi qu’Isabelle intégra l’équipe.

J’appelai donc Isabelle pour demander les documents manquants, ne pouvant bien évidemment me lever pour aller les chercher moi-même. Je te laisse imaginer ma stupéfaction quand je vis entrer Sophie avec les papiers. Je me retins de faire un bond et de plonger pour voir sous le bureau. Le rendez-vous terminé, j’appelai Sophie pour qu’elle raccompagne le visiteur et constatai de visu ce que j’avais déduit : si ce n’était Sophie sous le bureau, c’était Isabelle. J’avoue que j’en étais très surpris. Je ne m’attendais pas à ce genre d’initiative. Elle était arrivée depuis à peine quinze jours et son attitude n’avait, jusque-là, rien de particulièrement provocant. Un peu de coquetterie, c’est vrai ; mais de là à venir sous mon bureau pour – avec conviction – me pomper, il y a un monde, d’autant que j’avais appris qu’elle vivait avec quelqu’un dont elle parlait avec beaucoup d’enthousiasme.


La porte à peine fermée, elle émergea, complètement nue, et vint s’empaler sur ma queue. Je ne criai pas au viol et participai activement. Au début, il me sembla qu’elle agissait de manière plutôt mécanique ; mais, petit à petit, elle s’anima de manière plus spontanée. Elle eut plusieurs orgasmes qu’elle souligna de feulements difficilement maîtrisés, surtout lors du dernier. Elle s’effondra sur mon épaule. Quand elle eut récupéré, elle se dégagea, ramassa sa robe et s’éclipsa rapidement. À peine fut-elle partie que Sophie apparut, souriante, en me disant qu’elle avait du tempérament, cette petite ! Elle jeta un coup d’œil à mon sexe que je n’avais pas encore rangé, et ajouta qu’elle allait devoir parachever le travail ; et sans plus de façons, elle souleva sa jupe pour s’empaler sur ma queue. De ce moment, Isabelle mettant ses pas dans ceux de Sophie, ce furent deux slips qui me furent laissés en garde chaque jour.




  • — Ça, c’est vrai. C’est elle qui initia la pratique de bouffer la chatte de la collègue pendant qu’elle se faisait baiser. Pour en revenir à mon étonnement, cela faisait déjà quelque temps que Sophie était partie quand Isabelle, un soir en récupérant sa culotte, m’annonça qu’elle allait se marier avec son copain, et ajouta après avoir un peu tourné autour du pot qu’elle voudrait mettre un terme à notre relation. Je lui répliquai que, bien sûr, c’était tout à fait normal. C’est en discutant plus avant que je finis par comprendre qu’au moment où Sophie l’avait engagée, elle lui avait laissé entendre que pour assurer sa place, elle ferait bien de suivre son exemple et de donner de sa personne. Elle avait suivi les recommandations. J’en suis resté comme deux ronds de flan. Elle dut le lire sur mon visage. Aussi précisa-t-elle qu’elle s’était rendu compte que je n’avais nullement le profil du harceleur, et que si elle avait suivi le conseil de Sophie, ce n’est pas parce qu’elle pensait avoir le couteau sur la gorge. J’ai bien voulu la croire. Dès qu’elle eut tourné les talons, j’empoignai mon téléphone pour appeler Sophie et lui exprimer ma manière de penser.



Voulant changer de sujet, il suggère que, vu l’heure, il serait bien de penser à dîner. Elle en convient volontiers. Le dîner passé, après les émotions de la journée, le sommeil ne tarde pas à emporter Julie. Pour Bernard, il est plus difficile à venir. L’annonce de Catherine quant à son éventuelle paternité le perturbe. Est-ce un coup de pied de l’âne ? Il ne le pense pas. Catherine avait l’air sincère, elle croyait ce qu’elle disait. Que ce soit vrai ou pas, qu’est-ce que cela change ? Thomas est officiellement le fils de l’Américain. Peut-il engager une action pour se faire reconnaître des droits ? Cela même est-il souhaitable ? Quelle opinion le garçon aura-t-il quand il sera en âge de comprendre, en sachant que celle-ci, quelques jours après son mariage, est allée se faire engrosser par un autre ? Il tourne et retourne ces questions cent fois dans sa tête.