n° 16068 | Fiche technique | 41029 caractères | 41029Temps de lecture estimé : 23 mn | 27/02/14 corrigé 10/06/21 |
Résumé: Fabien est avocat, Élodie est sa cousine. Il a gagné son procès de divorce. Éperdue de gratitude, Élodie promet à Fabien de faire n'importe quoi pour lui. Fabien prend Élodie au mot et lui demande de séduire Charlotte, sa femme. Elle s'y engage. | ||||
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Auteur : Eurydice Jenkins (J'aime écrire au sujet du sexe) Envoi mini-message |
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Résumé du chapitre précédent :
Fabien est avocat, Élodie est sa cousine. Il lui a permis de gagner son procès de divorce contre un ex-mari de mauvaise foi. Éperdue de gratitude, Élodie promet à Fabien de faire n’importe quoi pour lui.
Fabien, qui sait que ce ne sont que des mots en l’air, exige qu’elle couche avec lui car il la désire depuis longtemps. Élodie se rend compte que parfois, les mots dépassent la pensée et que les clichés sont dangereux. Fabien, alors, retire sa demande.
Mais émue par les sentiments réels que Fabien éprouve pour elle, Élodie sent son désir monter pour cet homme et ils font l’amour. Pendant l’acte, Fabien décide de prendre Élodie au mot et la met au défi de séduire Charlotte, sa femme, et donc de lui offrir le fantasme dont il rêve : voir deux femmes faire l’amour. Elle s’y engage.
« Donc, se disait Élodie perdue dans un demi songe, je dois séduire quelqu’un pour qui je n’ai jamais eu d’attirance particulière, et qui de plus est une femme… Comment vais-je m’y prendre ? »
La question tournait dans sa tête depuis une bonne heure.
Élodie ouvrit les yeux. Devant elle, la piscine bleue rayonnait sous le soleil. Elle tourna un peu la tête. Le mas provençal était là, ses volets tout aussi bleus bien clos pour conserver dans les chambres la fraîcheur du matin.
Élodie eut un sourire. Elle avait accepté de venir passer une semaine dans la maison de vacances de son cousin pour se détendre après les mois de lutte judiciaire. Depuis la soirée du jugement, dix jours plus tôt, elle avait inconsciemment évité de revoir Fabien. -Faux ! pensa-t-elle, je ne l’ai pas évité. Je ne l’ai pas recherché, voilà tout… et les fois où nous nous sommes revus, il y avait toujours quelqu’un…
Elle rougit soudain, prenant conscience que la femme allongée sur l’autre transat, à côté d’elle, était l’épouse légitime dudit Fabien ! Elle tourna de nouveau la tête vers la droite. La blonde Charlotte était allongée au soleil, un chapeau de paille descendu sur le nez. Son bikini style « mère de famille » était convenablement rempli. Un corps très bien entretenu, bien conservé pour sa trentaine un tantinet entamée, peu marqué par les deux grossesses qui avaient donné naissance aux jumeaux et à la fillette qui, normalement, auraient dû à cette heure se trouver dans la piscine en train de faire de l’écume avec Charlie, le fils d’Élodie.
Les quatre s’entendaient à merveille et les trois garçons avaient choisi leur reine, Annette régnant sur ses sujets d’une manière presque despotique. Mais si les garçons réclamaient parfois du caractère autoritaire de leur sœur et petite-cousine, ils s’unissaient immédiatement en un bloc soudé et très belliqueux si quiconque, y compris les parents, osait s’en prendre à la fillette.
Élodie eut un sourire discret. Les intentions de Fabien n’étaient certainement pas aussi pures que se les imaginait Charlotte. La question revint alors à son esprit. La séduire, oui, mais comment… ?
Charlotte s’étira, glissa un doigt sous l’élastique de son soutien-gorge, le remit en place. L’idée surgit alors dans l’esprit d’Élodie. Elle lança :
Et du geste accompagnant ses paroles, elle détacha son soutien-gorge et révéla sa superbe poitrine.
Charlotte eut un petit hoquet de surprise.
Elle s’interrompit. Elle allait dire « que Fabien se doute bien de ce qui risque de se passer ici et trouvera un moyen de nous prévenir… »
Et elle fit glisser son microscopique maillot vers le bas, révélant la minuscule toison que son esthéticienne lui laissait autour de l’amorce de la fente.
Élodie savait qu’il ne servirait à rien d’inviter Charlotte à en faire autant. Alors elle s’étira, relevant les bras au-dessus de la tête. « Si c’était un homme, si c’était Fabien qui était là à mon côté, il me sauterait dessus et me violerait toute crue… » pensa-t-elle.
Le souvenir des mains de son amant d’un soir sur son corps eut un effet immédiat auquel elle ne s’attendait pas. Elle sentit les pointes de ses seins durcir et l’humidité perler à ses lèvres intimes. Elle regarda discrètement vers Charlotte. Celle-ci, cherchant à dissimuler son regard sous le bord de son chapeau, la regardait. Avec envie, comme le montrait le coin de sa bouche un peu pincé.
« Elle m’envie mais elle n’a pas envie de moi… » estima in petto Élodie qui se sentit soudain coupable. Elle avait couché avec le mari de cette femme qui l’accueillait chez elle. « C’est impossible… je ne le reverrai plus ! » pensa-t-elle.
Mais tout aussi soudainement des images vinrent encombrer son esprit. Fabien debout, appuyé au bureau, le sexe en flamberge, Fabien accroupi entre ses cuisses, léchant son sexe, Fabien se caressant, les yeux fixés sur ses seins… Un gémissement lui échappa. Elle était excitée. Très excitée.
Élodie ne répondit pas. Fabien aurait probablement apprécié ce geste de sa femme qui lui aurait ainsi démontré qu’elle savait parfois se libérer, et cela aurait probablement changé le cours de leur histoire.
« Pas mes oignons ! » pensa Élodie. Puis elle lança à voix haute :
Élodie laissa le silence régner quelques secondes.
Alors ses mains s’emparèrent de ses seins, les caressèrent, les pressèrent, en agacèrent les tétons. Quelques secondes plus tard, ses doigts se dirigèrent vers la fourche de ses cuisses fuselées, vinrent se poser sur la motte presque glabre, pressèrent, appuyèrent… Un petit gémissement sortit de sa gorge.
Charlotte parut réfléchir un instant.
Elle fit deux pas, se posta près du portail de sécurité de la piscine, le regard tourné vers l’allée cavalière qui menait de la route à la maison. Derrière elle, elle entendit la respiration d’Élodie s’accélérer. Elle ressentit une petite envie de se retourner, de regarder la femme en pleine activité sexuelle. Mais elle résista…
Elle aperçut soudain au loin, sur la route que l’on pouvait voir grimper depuis le village voisin, un éclat de soleil sur une carrosserie. À la forme et à la couleur elle reconnut bientôt le 4x4 de Fabien, celui qu’il conservait dans le garage du mas pour ses explorations de la région.
Elle gémissait maintenant à haute voix, laissant échapper des commentaires sur le plaisir qu’elle ressentait.
Charlotte se retourna. Les yeux d’Élodie étaient fixés sur elle. Les cuisses largement écartées, la jeune femme se caressait de la main droite. Plusieurs doigts de sa main gauche étaient enfoncés dans son sexe… Le regard de Charlotte fut le déclencheur de l’orgasme.
Mais le bruit de roues sur les cailloux fit sursauter Charlotte. Elle s’approcha rapidement d’Élodie qui gémissait toujours et, d’un mouvement des poignets, étendit sa serviette sur le corps dénudé qui se contorsionnait de plaisir.
En s’approchant d’Élodie, Charlotte avait approché le visage de celui de la femme qui s’offrait à son regard. Les derniers spasmes du plaisir saisirent celle-ci les yeux rivés dans ceux de la femme de Fabien.
Des pas approchèrent. Charlotte saisit son chapeau et le plaça sur le visage d’Élodie maintenant entièrement camouflée. Seules les pièces du bikini négligemment jetées au sol étaient visibles. Charlotte les saisit et les posa sur la main d’Élodie qui les attira sous la serviette.
Tétanisée, Charlotte regarda l’homme et les quatre enfants décharger les achats du coffre et se diriger vers l’entrée de la cuisine, sur l’autre face de la maison.
Élodie s’arrêta et, sans se retourner, lança :
Charlotte ouvrit de grands yeux, estomaquée par la déclaration, sans pouvoir répondre.
Élodie s’éloigna vers sa chambre, satisfaite de l’approche réalisée, de cette ouverture pouvant, qui sait, mener vers autre chose, et satisfaite finalement du plaisir ressenti. Car elle ne mentait pas en remerciant Charlotte. Très étrangement, le regard de l’autre femme porté sur son corps au moment du plaisir avait vraiment multiplié ses sensations…
« Finalement, je dois être une belle salope… » pensa-t-elle. Et cette pensée lui amena une nouvelle sensation chaude au creux des reins.
En entrant dans la maison, elle fut surprise de la fraîcheur du couloir. Elle allait entrer dans sa chambre lorsque Fabien surgit devant elle. Il la regarda de bas en haut, puis ses yeux se fixèrent sur la petite boule de tissu qu’elle serrait dans sa main. Son expression changea du tout au tout. Les yeux ronds, il paraissait simultanément stupéfait mais aussi émerveillé comme un enfant devant le pied du sapin au matin de Noël.
Élodie n’eut pas le cœur de le laisser se bercer d’illusions. Elle secoua légèrement la tête, et à son signe de dénégation le visage de Fabien se décomposa. La déception était évidente. Élodie lui lança un petit sourire presque triste, puis entra dans sa chambre.
Après une douche rapide, elle enfila l’une des robes d’été qu’elle adorait, en toile légère, au décolleté carré, sans manches, fermée par de gros boutons sur le devant, portée sur la peau nue à l’exception d’une petite culotte en coton.
Pendant l’apéritif bientôt suivi par le dîner, Élodie remarqua que Charlotte lui lançait de temps à autre des regards par en-dessous. Mais en aucun moment Élodie ne sentit dans le regard de la femme un appel, une approche, une invite.
L’orage se déclencha soudain. Des nuages noirs s’étaient accumulés en quelques minutes. Le bruit du tonnerre et de la pluie sur le toit couvrait presque les conversations. Les adultes débarrassèrent rapidement la table, chargeant la machine à laver la vaisselle. Les enfants voulurent brancher la télévision et la vidéo mais Fabien mit le holà :
Les quatre adolescents râlèrent à voix haute.
Comme un seul homme, les enfants quittèrent la pièce après quelques minutes de discussion sur le choix de film. Chacun des garçons défendant un titre, ce fut finalement Annette qui mit tout le monde d’accord en saisissant le film qu’elle avait décidé depuis le début d’imposer à tous. Sans un seul mot supplémentaire, les garçons la suivirent.
Les trois adultes se retrouvèrent seuls dans la pièce. Assis qui sur un fauteuil, qui sur le sofa, ils restèrent en silence. Fabien paraissait perdu dans ses pensées, et son regard ne quittait pas les cuisses découvertes d’Élodie. Celle-ci remarqua que Charlotte suivait le regard de son mari, et qu’une petite grimace apparaissait sur son visage. Élodie changea de position, tirant le vêtement vers le bas.
Charlotte reprit la balle au bond :
Charlotte insista :
La voix de Charlotte sonnait faux. Fabien ouvrit de grands yeux devant la plaisanterie de sa femme. Il n’était pas habitué à tant de liberté de ton…
L’instinct d’Élodie lui dicta de quitter la pièce. Il se passait quelque chose en Charlotte, et elle préférait ne pas influencer la situation.
Après un geste de la main, elle regagna sa chambre.
Charlotte quitta le fauteuil où elle était assise et vint se placer sur le sofa à côté de son mari. Elle s’appuya contre lui, posa sa tête sur son épaule. La main de Fabien vint se poser sur sa tête, en une caresse légère. Charlotte s’étira bientôt, changea de position, s’allongeant à moitié sur les coussins, posant sa tête sur les genoux de Fabien. Celui-ci bougeant bientôt les jambes, Charlotte recula légèrement et déplaça sa tête qui vint s’appuyer sur l’entrejambe de son mari. Elle ferma les yeux. La main de Fabien posée sur son ventre, elle rêva qu’il pourrait peut-être glisser deux doigts dans son décolleté, peut-être agacer ses tétons par-dessus le tissu… Dans son rêve éveillé, elle remua un peu la tête, arrachant un petit gémissement à son mari. Elle sourit.
Elle ouvrit les yeux. Sur le visage de Fabien, un petit sourire gêné, une crispation de douleur… Le gémissement qu’elle avait entendu n’était pas de plaisir. Déçue, elle changea de position et immédiatement le visage au-dessus du sien se détendit.
Les lumières s’éteignirent soudain, un fort clac provenant du coin de la cuisine où se trouvait le compteur électrique.
Ils vérifièrent rapidement les fermetures de la maison puis, tandis que Charlotte se dirigeait vers la salle de bain, Fabien passa la tête dans la chambre d’Annette. Deux des trois garçons dormaient déjà, l’un en boule sur le lit, l’autre carrément sur le sol, tandis qu’Annette et le dernier des trois suivaient, bouché bée, les explosions et les rafales de mitraillette qui s’échappaient de l’écran et illuminaient les murs de la chambre obscure d’éclairs rougeâtres, essayant peut-être de concurrencer l’orage à l’extérieur.
Charlotte se déshabillait lentement. Elle s’approcha de son mari.
Il obéit, trouvant un peu étrange cette demande d’aide inhabituelle, et qui plus est pour un vêtement qu’elle aurait pu ôter directement en le passant par-dessus tête…
La robe tomba au sol. Dessous, la femme était nue. Elle se retourna et s’appuya sur son mari. Elle posa les mains sur la poitrine de l’homme, cherchant les boutons de la chemise.
Il la laissa faire. Lorsque la chemise eut rejoint la robe au sol, elle s’attaqua à la ceinture puis à la braguette. Le pantalon sur les talons, Fabien sentit bientôt son caleçon glisser à son tour le long de ses cuisses. Dans la pénombre, il sentit le corps de sa femme se coller au sien. Elle posa sa tête sur l’épaule de l’homme. Elle attendit quelques secondes, cherchant à percevoir, sur son ventre, une quelconque réaction du sexe masculin.
Rien.
Elle recula, se détourna.
Le ton de l’homme était franc. « Il ne ment pas, pensa Charlotte. C’est dingue… »
Un peu vexée, presque humiliée par ce manque d’intérêt pour son corps, elle ouvrit rapidement un tiroir de commode, enfila une culotte puis une chemise de nuit légère. Lorsque Fabien revint de la salle-de-bain, elle était couchée, tournée vers l’extérieur du lit et semblait dormir. Il se pencha sur elle, parut vouloir déposer un baiser sur son front, puis recula, ne voulant l’éveiller. Il se coucha à son tour.
De son côté, Charlotte sentit une larme glisser le long de sa joue et se perdre dans l’oreiller.
******
Le lendemain, au petit-déjeuner, les trois adultes avaient les traits tirés. Le soleil avait fait disparaître les méchants nuages de la veille et la garrigue environnante grésillait sous les rayons du matin.
Charlotte se leva brusquement de table.
L’homme haussa un peu les épaules. Il échangea un regard avec Élodie. « Qu’est-ce que ça veut dire ? » demandait son expression. D’une petite grimace, Élodie répondit, haussant imperceptiblement les épaules, qu’elle n’en savait rien !
Moins de dix minutes plus tard, les deux femmes roulaient dans le 4x4 vers la plus proche ville voisine, distante d’une dizaine de kilomètres. Dans un profond silence.
La voiture vint se garer bientôt sur la place centrale de la ville. Élodie avait raison : la majorité des commerces était encore fermée à l’exception du bar-tabac-presse.
Deux cafés par personne plus tard, le silence régnait toujours entre les deux femmes. Élodie sentait bien que Charlotte avait quelque chose à lui dire et n’y arrivait pas. À plusieurs moments, elle sentit que l’épouse de Fabien allait attaquer le sujet, mais comme un fait exprès le garçon s’était approché, un nouveau client s’était installé à côté, un verre avait échappé au patron et s’était brisé dans son évier…
Les deux femmes firent quelques pas sur la place puis Élodie décida de percer l’abcès. Elle entraîna sa compagne vers un banc situé en plein soleil, la fit s’asseoir, prit place à son tour.
Les larmes commencèrent à couler en flot ininterrompu sur le visage de Charlotte.
Elle continua ainsi son monologue heurté, bégayant, pendant près d’une minute. Élodie avait saisi un mouchoir en papier dans son sac et l’avait tendu à la femme en pleurs. Quelques secondes plus tard, le papier était trempé et roulé en boule. Un autre mouchoir subit bientôt le même sort, puis les pleurs se tarirent peu à peu.
Et Charlotte rapporta sa tentative de séduction et l’absence totale de réaction de Fabien…
Élodie ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable de la situation dans laquelle se débattait Charlotte. La déception de savoir qu’elle n’avait pas couché avec Charlotte, comme il l’avait cru un instant, avait peut-être été suffisante pour annuler sa libido… De plus, c’était elle-même, Élodie, qui avait éveillé en Charlotte des envies qui, même si celle-ci n’en avait pas vraiment conscience, l’avaient menée à essayer d’obtenir satisfaction de son homme. Elle essaya de dédouaner Fabien, parlant de problèmes, d’excès de fatigue, de soleil, d’indisposition gastrique, d’excès professionnels divers… Charlotte ne paraissait pas convaincue.
Élodie se leva, entraînant sa compagne.
Charlotte accepta presque à contrecœur. Car c’était ça ou retourner immédiatement au mas…
Après deux heures dans les magasins, elles avaient accumulé quelques emplettes. Elles arrivèrent bientôt devant une vitrine remplie de sous-vêtements.
Les deux femmes entrèrent dans la boutique. Après presqu’une heure de concertation et de comparaisons, elles ressortirent en portant chacune un petit sac contenant quelques grammes de dentelle vendues au prix du fil d’or. Plutôt satisfaites, elles décidèrent de ne pas rentrer déjeuner, se payèrent un restaurant puis allèrent au cinéma se rincer l’œil devant les biceps et les tablettes de chocolat d’une super-vedette américaine dans son dernier film d’action.
En fin d’après-midi, elles s’en revinrent trouver Fabien qui tournait dans la maison comme un fauve en cage tandis que les quatre enfants, au fond du jardin, construisaient quelque chose de très mystérieux en un silence passablement inquiétant. Tandis que Charlotte allait se rafraîchir et déposer ses achats dans un tiroir de sa commode, Élodie prit Fabien par le bras, l’entraîna à l’extérieur, le colla au mur et, bouche près de son oreille, lui assena :
Elle entendit les sandales de Charlotte claquer sur les carrelages et s’écarta rapidement de l’homme qui resta appuyé au mur.
Charlotte apparut.
Fabien secoua la tête, fit semblant de regarder sous le rebord du toit.
Il prit place dans l’un des sièges situés autour de la table en métal sur laquelle Charlotte venait de déposer quelques bouteilles, des verres et un seau de glaçons.
Les deux époux avaient répondu simultanément. Élodie leva la tête vers le ciel.
Mais elle avait compris que Fabien venait de lui faire savoir qu’il avait l’intention de satisfaire la demande formulée de façon si cavalière.
Mais ce soir-là personne n’alla se coucher tôt et il fallut que Fabien fasse usage de son autorité pour que, la dernière partie de Monopoly terminée, les enfants se dirigent vers le brossage de dents obligatoire puis vers leurs lits.
Élodie attendait depuis plus d’une demi-heure dans son lit lorsqu’elle entendit enfin la porte de la chambre voisine se refermer sur le couple. Elle ressentait de la peine pour Charlotte et se disait que si celle-ci était destinée à satisfaire les fantasmes de son mari, il serait profondément injuste qu’elle soit de son côté frustrée de satisfactions sexuelles.
Derrière le mur de séparation, Charlotte était tournée vers la commode où était caché son achat du jour. Elle n’avait pas eu le courage d’enfiler les pièces avant ce moment et se demandait si recourir à ce moyen qu’elle trouvait artificiel pourrait réanimer le désir chez son mari. Mais ne serait-ce pas qu’un feu de paille ? Devrait-elle pour recevoir ses attentions en appeler chaque fois plus à des recours extérieurs ?
Elle sentit Fabien venir se coller contre son dos. Il la prit par les épaules, posa deux bises sur la nuque, et souffla à son oreille :
Charlotte ne voulut pas rompre le charme en répondant. Les mains de Fabien glissèrent le long de ses bras, passèrent sur ses seins, les caressèrent, troussèrent soudain la jupe. Fabien replia le tissu en le prenant dans la ceinture. Rapidement, il lui retira sa petite culotte qui tomba au sol. Charlotte se retrouvait dénudée de tout le bas du corps, mais encore habillée de la ceinture vers le haut. Une sensation étrange, inhabituelle mais très agréable.
Fabien la fit se retourner en la prenant aux épaules. Il était nu et son sexe était dressé. Des larmes d’émotion perlèrent au coin des yeux de Charlotte. Il la désirait donc… Élodie avait raison : il y a avait eu autre chose la veille qu’un simple manque d’envie. Elle saisit de la main la corne de chair, et commença un mouvement de va-et-vient.
La veille, la démonstration d’Élodie lui avait montré qu’il valait probablement la peine de se battre pour son plaisir, et qu’un petit peu de dévergondage ne faisait certainement pas de mal à quiconque.
Charlotte bégaya un peu, mais réussit à projeter les mots qu’elle ne se serait jamais crue capable de prononcer.
Elle tomba à genoux et saisit le sexe dans sa bouche en un geste qu’elle ne faisait en général qu’à contrecœur, et seulement après de longues supplications de Fabien.
Celui-ci n’en croyait pas ses yeux. Que s’était-il donc passé pour que Charlotte se révèle ainsi ? Élodie y serait-elle pour quelque chose ? À cette idée, son excitation s’emballa et il dut se retirer délicatement de la bouche de la femme qui le servait pour ne pas se laisser aller immédiatement à son plaisir. Il saisit les mains de Charlotte, la fit se redresser, se retourner, s’appuyer à la commode et se baisser en avant. Les fesses encadrées par la jupe remontée étaient fermes et rondes. La fente humide brillait un peu plus bas. L’homme porta ses mains sur les deux globes de chair, les écarta, contempla l’écrou sombre qu’il avait souvent eu l’envie de pénétrer sans jamais convaincre sa femme de le lui céder.
Fabien sourit. La phrase était sortie sous un effort évident. Mais il n’allait pas profiter immédiatement de cette offre qui pourrait rompre le charme.
Elle obéit, redressa les fesses, offrant plus largement son sexe au regard et, conséquemment, au sexe tendu qui cherchait son chemin.
Fabien caressa l’entrejambe de la femme avec délicatesse, patience et compétence. Elle commença à gémir petit à petit, puis plus fortement. Elle ramena soudain l’une de ses mains à son corsage et ouvrit rapidement les boutons qui enfermaient ses seins. Ceux-ci surgirent et, de par la position penchée de la femme, étirèrent bientôt les attaches. La sensation était presque celle d’un homme jouant avec les globes.
Elle se concentrait sur la sensation offerte par son buste lorsqu’elle sentit le sexe de l’homme s’introduire impérieusement dans son intimité.
Le reste ne fut que plaisir, gémissements, perte momentanée de conscience. Lorsqu’elle revint à la réalité, elle se vit entièrement couchée sur sa table à maquillage et sentit que l’homme était toujours planté en elle.
Il se retira. Charlotte se redressa, se retourna. L’homme était là, devant elle, nu, le pieu toujours dressé et maintenant vernissé de ses humeurs intimes.
Charlotte se dirigea vers le lit, s’assit au bord, attira son mari vers elle. Le sexe tendu se balançait légèrement devant ses lèvres. Elle saisit la hampe à deux mains. Ce sexe n’était pas spécialement long, ni énorme en diamètre, mais ses deux mains saisissaient l’ensemble sans en laisser échapper un millimètre.
Elle plongea sur le sexe et le saisit dans sa bouche. Le goût la surprit, jusqu’à soudain se souvenir que l’organe portait maintenant le goût de ses propres humeurs féminines. Elle ne les connaissait pas mais n’en fut pas dégoûtée.
Les gémissements de l’homme se firent plus intenses. Charlotte posa une main sur les fesses de son mari, les sentant dures et tendues. D’un doigt, elle chercha la raie des fesses, s’y introduisit, chercha l’orifice, le trouva et y passa l’ongle. Un rugissement monta de la gorge de l’homme. Alors Charlotte se déchaîna. Sa langue tournait autour du gland violacé, ses lèvres pompaient, montant et descendant le long de la tige, alternant avec les pressions de ses doigts.
Elle ré-enfourna la colonne vibrante à l’instant même où le premier jet de semence atteignait sa langue. Elle l’avala, heureuse de faire cette offrande à son homme. Lorsque ses lèvres quittèrent le sexe en pleine éjaculation, l’homme gémit mais les mains agiles de la femme saisirent le pieu durci, continuant à extraire le jus d’homme.
Le plaisir qu’elle ressentait à faire jouir son homme de cette façon l’emmenait elle-même vers un nouvel orgasme. Le liquide coulait maintenant sur ses épaules, sur ses seins… Lorsqu’elle sentit que la source était épuisée, elle quitta d’une main la colonne de chair pour glisser ses doigts entre ses propres jambes. Continuant à frotter le gland chaud sur son visage, le happant de ses lèvres, le relâchant soudain, léchant la colonne, elle s’emmena elle-même vers le plaisir, ne relâchant le sexe de l’homme, maintenant presque au repos, que lorsqu’elle eut atteint à son tour le climax. Puis elle se laissa tomber en arrière sur le lit et ferma les yeux, satisfaite.
Elle sentit bientôt que Fabien lui nettoyait le visage, le cou et les seins au moyen de serviettes en papier puisées dans la boîte placée dans sa table de nuit.
Dans la chambre voisine, Élodie retira la main d’entre ses jambes et se lécha les doigts. Elle venait de jouir en écoutant les sons étouffés qui venaient de la chambre voisine. Mais elle ressentait une pointe de tristesse. N’avait-elle pas ainsi permis à son amant de retrouver sa femme ? Et à celle-ci de reprendre le pouvoir sur son homme ? Elle verrait bien le lendemain. Si Fabien n’exigeait pas qu’elle tienne sa promesse et qu’elle le suce, elle saurait qu’il était revenu à sa femme.
Dans le cas contraire, elle devrait le faire jouir avec sa bouche, comme promis.
Et cela, elle se l’avouait sans fard, elle en avait très envie…
À suivre…