n° 16069 | Fiche technique | 35728 caractères | 35728Temps de lecture estimé : 21 mn | 27/02/14 |
Résumé: Les choses se confirment pour Coralie qui ira à Toulouse. Elle y fait une rencontre déterminante. | ||||
Critères: ff douche | ||||
Auteur : Larges Épaules (Homme de 50 ans, amoureux des femmes et des mots) Envoi mini-message |
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Résumé :
Coralie a décidé de son changement de vie et prend les premières marques à Toulouse. Elle va faire des rencontres déterminantes.
Nous arrivons à l’hôtel, dans le centre. Un peu vieillot, mais très confortable. Il fait encore chaud et il y a déjà un air d’été. Toulouse n’est plus une petite ville, sans pour autant être écrasante. Je pense que je pourrais me plaire ici.
Nous sommes à la réception, et nous attendons notre tour pour le check-in. André me passe son passeport en me disant qu’il revient dans un instant. C’est à mon tour, et je reçois les clefs d’une chambre double et d’une chambre simple au même étage. Je décide de donner la double à André, en me disant qu’il pourrait être plus facile de refuser d’entrer dans sa chambre, plutôt que de lui interdire l’accès de la mienne.
André revient, accompagné de Monique sa femme. Nous nous embrassons chaleureusement, et je lui confie que je ne m’attendais à la voir là.
Je n’ai pas grand-chose à ajouter, et je rends à André son passeport et la clef. Monique intervient à nouveau :
Nous montons dans le même ascenseur, et je m’allonge sur le lit pour réfléchir : c’est quoi ce truc ? Encore une manigance d’André ou un plan encore plus glauque ? Il faudra en tout cas que je sois particulièrement attentive à ne rien laisser paraître. Pas question de boire, ni de me trahir.
Tout le monde désire marcher quelques minutes, après une journée « enfermés ». Nous passons par la place du Capitole. Il y fait encore chaud, et un tas d’animations de rue sont en place, du petit groupe de noirs jouant du djembé, aux statues vivantes. Des enfants partout. Tout cela est détendu et convivial, et ce genre de choses n’est possible que dans le Sud. Les gens du Nord sont trop froids et distants pour cela. Autre petite rue et André nous montre la façade d’un très bel hôtel particulier 18ème, avec porte cochère. Le bâtiment est très grand, et j’essaye de déchiffrer le frontispice. Impossible, car le temps a fait son œuvre. Les lettres sont effacées et surtout noires de pollution.
Nous arrivons dans un restaurant tout proche, où Monique a réservé pour trois personnes. Elle savait donc que je serais là. Par son mari ? Peut-être l’a-t-elle fait depuis l’hôtel.
L’ambiance est très détendue, nous évoquons la vie à la coloc, de leurs enfants, y compris de leur dernier fils Denis, actuellement au Canada pour ses études. Ils m’interrogent sur ma jeunesse de fille de diplomates, souvent chahutée entre deux pays, et avec de nouvelles relations à se faire.
Un blanc dans la conversation, que je n’arrive pas à interpréter. J’avais le pressentiment que les choses n’étaient pas aussi claires et transparentes à la coloc. Le voici confirmé.
La conversation se poursuit sans trop de malaise, sur des tas de sujets touchant à l’actualité entre autres. Pas de boulot donc, sauf quand Monique en arrive à expliquer qu’elle s’est spécialisée dans les thérapies de couples qui avaient connu des difficultés liées à la maltraitance, entre époux ou vis-à-vis des enfants.
Sans avoir prononcé un mot à ce sujet, je perçois que Monique, bien entendu, a compris que son mari et moi avions été amants. Je pense que cette soirée a été comme un adoubement, ou une permission à son mari. « Amuse-toi avec cette petite si tu veux, mais ne me quitte pas ». Il est l’heure de rentrer à l’hôtel, je les remercie de cette belle soirée, Monique m’incite à la tutoyer, et André me fixe RV à dix-huit heures à l’aéroport. Nous aurons encore une heure trente au calme pour travailler avant notre vol pour Paris.
Le lendemain, premier rendez-vous à dix heures à l’école qui dispense la formation que je compte démarrer. Je vois le directeur, qui m’indique que mon cursus et mon boulot me qualifient pour la session, sans avoir à passer d’examen d’admission. Il me décrit l’organisation des cours et formations, qui durent deux ans, et se déroulent deux soirs et deux demi-journées par semaine et deux samedis par mois. Il y a des cours de mécanique, de résistance des matériaux, des cours de présentation du marché aéronautique. Des domaines très éclectiques, qui permettraient à un bon bricoleur de construire un avion, et à sa copine hôtesse de l’air, de monter une compagnie aérienne. Les élèves ont droit à 25% d’absentéisme pour les cours de semaine, et 10% pour les cours de week-end, pour tenir compte des occupations de chacun.
Je l’interroge sur le type des participants : moyenne d’âge un peu au-dessus de trente ans avec 5-7 ans d’expérience professionnelle. Apparemment tout ce qui compte dans le domaine aéronautique envoie ici ses jeunes pousses. Je reconnais sur la liste de références le sigle de notre client et de quelques équipementiers que je connais.
Reste la question du prix. Le directeur m’annonce 20 000 € par an…
Suis-je censée payer cela moi-même ? Même avec ma nouvelle rémunération, cela ferait un sérieux trou dans mon budget.
Je prends alors les transports en commun pour me rendre dans le centre, j’ai rendez-vous à quatorze heures dans une agence. Déjeuner sur une terrasse à l’ombre, celles au soleil sont intenables, promenade dans les petites rues autour de la place du Capitole. Je commence à me sentir bien dans cette ville, et je me dis que je n’aurai pas trop de mal à quitter Paris, sa grisaille et ses râleurs permanents.
De ma terrasse, je regarde les passants, et de plus en plus les filles, en ayant parfois des pensées un peu lubriques. Il y a définitivement quelque chose de changé dans mes envies. Il me semble que vivre dans une ville où les filles sont aussi sexy, ne nuira pas à ma nouvelle libido. Les hommes sans doute un peu plus quelconques, et certainement ceux qui se la jouent « macho du Sud ». Il me semble reconnaître Loana, que j’appelle. Elle me rejoint à ma table. Les trois bises que je lui donne me permettent d’admirer ses seins, et je me demande s’ils sont vrais.
Sans qu’on en soit plus loin, je me dis que j’aurais des chances de mettre cette fille dans mon lit. Incroyable ce que j’ai changé.
Je me dis qu’avec un corps pareil, il ne doit pas être trop difficile de trouver à s’amuser par ici, ni ailleurs. La conversation continue sur des points de détail. Elle me dit ensuite devoir me quitter, ce qu’elle regrette (et moi aussi). Les bisous de départ (trois dans le Sud), sont encore plus appuyés, l’un d’entre eux m’effleurant les lèvres. Et puis ma main que je laisse un peu trop longtemps sur son bras pour des filles qui ne se sont rencontrées que la veille dans un cadre professionnel.
Voilà que je me mets à draguer les filles… Depuis quelques semaines, et qu’André m’a appris la jouissance, il me semble que mon corps réclame plus. Je ne trouve pas cela malsain, et somme toute assez agréable. Je n’ai plus rencontré de mec depuis Matthieu, et j’aimerais bien voir si cela marche mieux avec les hommes. Ces pensées me font sourire, et je dis que je pourrais laisser une annonce dans le canard local « Fille libérée en train de devenir lesbienne aimerait rencontrer homme bien membré pour ne pas oublier qu’elle a été hétéro. Appelez Coralie au 06… »
L’après-midi, deux rendez-vous dans des agences du centre. Je n’ai pas le temps de visiter mais je signale que je reviendrai le mardi suivant. Je sélectionne trois biens dans une agence, deux dans l’autre en signalant que je désirerais les visiter le mardi suivant. J’ai demandé qu’il y ait au moins deux chambres, car je joue de plus en plus avec l’idée d’une coloc avec Sandra. La différence de prix n’est pas du tout énorme, contrairement à Paris, et puis je pense qu’avoir une chambre d’amis ne nuit pas quand justement on veut se faire des amis.
Le soir, rendez-vous avec André à l’aéroport, où nous évoquons pas mal de points en suspens pour lesquels il prend des décisions immédiates, ou promet de réagir plus tard.
Pause dans la conversation, mais il me relance bien vite sur l’après midi.
Nous montons dans l’avion et les sièges business sont clairsemés. Nous pourrons continuer à parler de choses et d’autres.
André éclate de rire.
André consulte ses mails, j’en profite pour lire un peu.
L’avion atterrit vers vingt-et-une heures, et nous prenons un taxi qui dépose André d’abord et m’amène chez moi ensuite. Les filles débarrassent la table, je me fais un petit repas, et Sandra me tient compagnie. Je trouve que cette fille est vraiment très gentille, plus posée que le restant de la troupe, et j’ai envie de m’en faire une amie. Nous conversons sur tout et sur rien, et elle m’épate par le calme et la pondération de ses propos. Une idée subite me vient :
Tout en continuant de me parler de parfaites banalités, Sandra écrit sur un bout de papier « ne parle pas ici de cela, il faut qu’on soit dehors pour en parler ».
Nous sortons de l’appartement et je sens que Sandra est sous un stress intense.
Je ne comprends rien à ce que Sandra me raconte. C’est pourtant une fille sensée, mais j’ai vraiment l‘impression qu’elle déraille un peu.
Deuxième fois que j’entends ce mot, assez peu courant sauf pour les produits chimiques. Possible que tout cela ait avoir avec l’ancienne affaire entre Sandra et Jean ?
Je lui parle de Toulouse, ce que j’ai pu en percevoir, de ce monde du Sud avec ses couleurs et sa chaleur. Je parviens à alléger un peu l’ambiance, et Sandra se détend. Il est maintenant temps de rentrer, et elle m’embrasse gentiment sur la joue.
Je me mets au lit, pleine de questionnements. Est-il vraiment possible que cet endroit soit surveillé ? Par des micros et des caméras ? C’est vrai que l’information circule très vite, y compris vers André… Et puis, quel peut-être ce gros secret qui bloque Sandra ? Subit-elle vraiment des pressions ou est-elle en train de se faire un film ? En tout cas, prévoyance est mère de sagesse, et je serai très prudente à l’avenir, par exemple en ne passant aucun coup de fil personnel depuis la coloc, ni même depuis mon mobile du boulot.
Le restant de la semaine passe à la vitesse de l’éclair. Je suis pas mal aux RH qui me donne les directives pour l’engagement des niveaux 1 et 2, et des indications pour les niveaux supérieurs avec lesquels je dois mener les entretiens préalables avant de les remettre dans les mains expertes de Paris. Je confirme mon arrivée à Loana pour lundi neuf heures, réserve l’hôtel, regarde les possibilités de voiture, et puis essaye de résorber mon retard de mon boulot de base. On me confirme que la recherche de mon « clone » a été lancée en urgence par André.
Je vois Capucine un soir brièvement qui me confirme que le boulot est conforme à la description qu’elle en a reçue. Ce sera assez intense pour elle jusqu’à mi-juillet et d’ailleurs elle sera partie une grosse partie du week-end en repérage et préparation à 100 km de Paris. Je vois bien qu’elle serait preneuse d’une autre séance dans un hôtel borgne, mais cela ne me fait pas trop envie à ce moment-là, car trop rapide. Je suis contente de voir que je parviens encore à contrôler ma libido.
Je passe le samedi à travailler, ce que je choisis de faire au bureau. Dimanche, repos, lecture et farniente et autre promenade avec Sandra. Nous allons jusque Versailles, pour marcher longuement le long du Grand Canal. Je n’apprends rien de plus sur le grand secret, et nous parlons architecture, ce qui réveille Sandra. Elle me parle des grands anciens, et de la conception beaucoup plus humaine qu’ils avaient de l’urbanisme à une époque où le mot n’existait pas encore.
Lundi, départ tôt vers Toulouse pour deux jours.
Loana m’attend à l’arrivée et m’embrasse comme si on s’était quittées il y a 5 ans. Les bisous sont tactiles. Un peu exagéré, certes, mais j’aime cette convivialité du Sud. Loana porte une robe légère, assez échancrée qui ne cache pas grand-chose de sa lingerie ni de son contenu. Elle est un doux mélange de Monica Belluci et de Penelope Cruz. À moitié espagnole, à moitié italienne. Une bombe, dont on devine qu’elle explose au premier contact.
Trajet vers son bureau dans sa voiture, une guimbarde de l’autre siècle, sans air conditionné. La journée sera chaude, très chaude suivant Météo France. Le trajet continue à être tactile, mais sans excès, seulement de temps en temps sa main qui m’effleure la cuisse quand elle change de vitesse, et il faut souvent le faire dans ce trafic du matin, surtout quand on conduit comme Fangio.
Il n’est pas dix heures quand nous arrivons à son bureau, dans un assez bel immeuble du centre. Un entresol de 100 m2, assez bas de plafond, dans lequel travaillent 5 à 6 personnes dont le patron, auquel je suis présentée.
Café, verre d’eau, et nous voilà parties dans la revue de détail de l’aménagement du bureau. J’indique l’endroit où je m’installerai à partir de septembre, j’ai choisi un coin arrière du plateau. Un espace ouvert avec des séparations pour quatre personnes autour de moi, puis une dizaine de postes de travail dans un concept d’open space, avec une vingtaine de casiers, pour les consultants de passage. Trois salles de réunion, dont une très grande pour 20 personnes avec une table ovale. Enfin cinq bureaux individuels, de tailles variables, pour le management. Nous pourrons faire travailler 20 personnes.
Un infographiste nous assiste, et nous montre les nouvelles modifications presque en temps réel.
Loana pose quelques questions de détails, auxquelles je réponds pour la plupart, et les autres pour la fin de la semaine.
Il fait chaud, très chaud, et le projecteur n’aide pas. Je réalise que l’airco du bureau est aussi de l’autre siècle, sans que je sache lequel. Je suis en nage, car je suis venue à Toulouse en uniforme, soit un tailleur sur un chemisier longues manches, avec une jupe droite qui ne permet pas beaucoup la circulation de l’air. Je me dis que j’aurais mieux fait de m’habiller plus léger, ou prévoir de laisser quelques affaires plus adaptées sur place. Dire qu’on va devoir se promener tout l’après-midi sous le cagnard, dans une boîte à sardines surchauffée…
Nous clôturons la session, et partons vers la boutique, qui est à quelques minutes à pied. Pas la peine de prendre la voiture pour ce quartier piétonnier.
La boutique est effectivement agréable, bien conditionnée, et je sélectionne trois pièces que j’aimerais essayer. Il s’agit de tissus extrêmement légers.
Loana discute avec la gérante, qu’apparemment elle connaît et elle vient me rejoindre pour les essayages. Elle entre dans la cabine quand je suis en sous-vêtements. Elle m’aide à passer les robes, et ses mains se font plus fréquentes sur moi. Je ne réagis pas, et ma respiration augmente. Je mets une main sur sa croupe, en lui disant que j’ai eu envie de le faire depuis le matin. Je me verrais bien lui toucher les seins mais elle m’interrompt.
Je prends une robe, que je garde sur moi, et une autre. Petit saut ensuite par un magasin de chaussures pour m’acheter des ballerines, et me voilà bien mieux équipée pour affronter le climat local. Loana habite dans une de ces petites ruelles du vieux Toulouse, dans lequel il est si agréable de se promener. Bien entendu, je sais ce qui risque de se passer chez elle. En ai-je envie ? Une partie de moi, oui, l’autre partie me dit que ce n’est pas une activité à pratiquer pendant les heures de travail, surtout avec la représentante d’un fournisseur. La Coralie d’il y a un mois serait allée à l’hôtel prendre la douche dont elle rêve, mais la Coralie du jour n’est plus la même. Plus du tout la même.
Nous avons un comportement normal pendant les cinq minutes de marche qui nous séparent de son appartement. Elle et moi savons que nous n’avons plus besoin d’attouchements pour faire monter la pression.
Elle me laisse passer la première dans l’escalier vers le premier. Elle a un appartement assez petit mais bien arrangé, et très sombre car des volets occultent toutes les fenêtres. Je dépose mes affaires dans la pièce principale, et elle me prend la main.
Elle commence à se déshabiller et elle est nue en un instant. J’ai encore quelques pudeurs, et hésite à en faire de même.
Loana a le corps dont rêvent beaucoup de femmes et presque tous les hommes. Je lui caresse les seins en me disant qu’ils sont vrais. Ils sont assez lourds et pleins, mais avec une tenue impeccable et des tétons presque noirs.
La séance de douche est rapide car Loana ne désire pas trop se mouiller les cheveux. Nous en sortons propres et rafraîchies, c’était une bonne idée. Nous retournons alors vers la chambre. Je m’assieds sur le bord du lit et Loana utilise ses charmes et ses compétences, dans un ballet de caresses, de coups de langue et de boutoir en polymère, qui me font jouir en dix minutes. Je pense alors qu’elle va vouloir que je m’occupe d’elle. Elle m’éconduit gentiment alors que je cherche sa fente avec la main.
Nous restons alors quelques minutes allongées, et je remarque au plafond un miroir, qui me permet de voir Loana sans la regarder. Ou peut-être a-t-elle eu un amant vitrier.