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15/05/14
Résumé:  La suite des aventures d'Hélène et Jérôme qui se sont rencontrés récemment.
Critères:  fh fdomine hdomine
Auteur : Cedral      

Série : Vies parallèles

Chapitre 05
La plus belle avenue du monde

Résumé des épisodes précédents : Jérôme et Hélène poursuivent leur chemin de découverte des plaisirs forts. Ils viennent de passer un superbe après-midi très complet, d’ébats divers et sensuels, dans un hôtel parisien. Ils reviennent, pour l’heure, à leurs occupations habituelles.






Après ce bel après-midi de plaisir qu’ils surent se donner l’un à l’autre, l’une à l’autre, ils passèrent plusieurs journées sans mot, ni message, ni appel. C’était le mode de fonctionnement qui devenait progressivement le leur, celui de leur « couple », et qui les satisfaisait tous les deux. Après leur rencontre fortuite mais bienvenue dans ce TGV, ils étaient en train de construire une relation simple et saine. Ils avaient tous les deux passé l’âge des promesses fumeuses et des transports excessifs, tout en étant aussi à la recherche de ces autres transports, d’un autre type, dont ils avaient été l’un et l’autre trop longtemps éloignés. Chacun commençait à penser qu’ils étaient sur la bonne voie pour rattraper le temps perdu grâce à ces moments de partage et de sensuelle complicité qui leur permettrait de découvrir des plaisirs inédits.


Ceci pour expliquer qu’ils avaient, sans en parler, adopté une attitude commune et identique qui leur faisait éviter les messages excessifs et plutôt encombrants.


Dès les premiers moments de leur relation, dans un de ces rares instants ou dialogues de « non-sexe » qu’ils avaient quand même, naturellement et heureusement, Jérôme avait compris au détour d’une conversation qu’Hélène était mariée à François, qu’elle avait rencontré, jeune, dans un de ces fameux lycées de Versailles. Lui-même l’avait connu, curiosité de l’existence, quelques dizaines d’années auparavant alors qu’ils appartenaient l’un et l’autre à la même promotion de l’ENA. Une de ces promotions proches de la fameuse promotion « Voltaire » qui dirige aujourd’hui la France. Il avait depuis perdu tout contact avec François mais cette étonnante coïncidence, qu’il avait bien entendu cachée à sa maîtresse, l’avait sur le moment bien amusé, avant qu’il n’y prête plus attention. Sauf, peut-être pour se souvenir que l’on apprend beaucoup de choses fortes et importantes dans ces familles aisées et « très-comme-il-faut », ces collèges des bons pères et des bonnes sœurs, ces lycées prestigieux, ces écoles renommées, mais qu’on risque, à n’y prendre garde, de passer aussi à côté de certaines d’autres belles choses de la vie. Jérôme souriait d’avoir pensé à ça, récemment, au moment où il culbutait Hélène avec ardeur et vigueur et où elle semblait de son côté ne pas y trouver déplaisir. Il se disait aujourd’hui qu’il est également important de savoir bien baiser ou être baisé(e). Toute une affaire.


Pour toutes ces raisons, et sans doute pour quelques autres, ils appréciaient leur nouvelle situation, qu’ils étaient en train de créer, et étaient reconnaissant au partenaire, lui et elle, de partager la même approche, les mêmes envies, les mêmes désirs. Il serait faux de dire que, de loin, ils pensaient l’un à l’autre. Mais il serait bien plus exact de dire que souvent, dans leurs journées, ils pensaient à certains des moments vécus ensemble et à ceux qu’ils avaient envie de vivre demain ; à certaines situations, à certaines émotions ; à des positions essayées, ou à essayer ; à des scénarios vécus, ou à vivre ; à des plaisirs à recevoir, ou à donner.


En ce beau jeudi matin, seul dans son bureau à lire la presse économique – ce qu’il faisait tous les matins – Jérôme apprit qu’une importante délégation française partait pour une mission de plusieurs jours au Japon, pour je-ne-sais quelle bonne raison, et que cette délégation était conduite, hasard de la vie, par François, très haut fonctionnaire et mari de sa maîtresse. Il ne put que sourire à cette nouvelle et ceci entraîna son esprit à vagabonder très librement sur des chemins de traverse qui lui firent se souvenir de quelques bien agréables et récents moments de leur précédente rencontre. « Qu’elle était belle agenouillée face à moi sur les deux accoudoirs du fauteuil », rêva-t-il notamment, mais pas exclusivement…


Il passa bien sûr, quand même, à d’autres activités, sinon plus sérieuses, du moins plus « normales » dans le cadre de la bonne marche de la vie de son entreprise.

Il se surprit néanmoins lui-même, à l’heure du déjeuner, sans doute inconsciemment poussé par sa lecture matinale, à commettre un mail qu’Hélène trouva sur son ordinateur en début d’après-midi, au retour d’un déjeuner d’affaires :


« Chère Hélène,

J’aurai à passer la journée de samedi prochain à mon bureau afin d’y régler quelques affaires. J’y serai vers 11 heures, seul, et ce serait un réel plaisir pour moi de vous y recevoir, de le vous faire découvrir, et visiter…

Oserais-je ajouter, Hélène, et je crois que vous ne m’en voudrez pas du propos qui suit, qui ne se veut ni vulgaire ni déplacé et que je crois même en tous points conforme à l’idée commune que nous nous faisons l’une et l’autre de notre belle relation naissante, directe, respectueuse et crue, que cette visite de mes bureaux, que je vous propose, pourrait bien entendu, être suivie de la visite que nous aimons, je le crois, faire l’un à l’autre, l’un de l’autre, l’un dans l’autre.

S’il vous plaît, Hélène, ne répondez surtout pas à ce message. C’est conforme à notre relation, que j’apprécie et que vous partagez. Nous ne devons rien à l’autre, si ce n’est une grande honnêteté dans notre relation et la volonté de transmettre et de recevoir autant que possible, dans les moments qui nous sont communs, le plus de plaisir possible. Donc, encore une fois, ne répondez pas. Venez, ou ne venez pas à l’adresse que je joins au bas de ce message. Ce sera pour vous une décision, que vous prendrez quand vous le souhaiterez, de visiter mes bureaux, et d’être visitée par moi. Ce sera pour moi une surprise, bonne et mauvaise. Et bien sûr, j’accueillerai votre visite, que je recevrai comme elle viendra, et essaierai de vous la rendre »


C’était leur mode de fonctionnement, qui convenait parfaitement à l’un et à l’autre. Pas de rendez-vous systématique, mais le droit pour l’un et pour l’autre d’être « force de proposition » dans tous les domaines. Évitant la routine, et les habitudes, entre un homme et une femme intelligents, ils avaient trouvé un mode de fonctionnement inhabituel. Ils ne se devaient rien, sinon le respect, dans la recherche exclusive de moments de plaisir dont ils s’estimaient l’un et l’autre avoir été trop longtemps privés.


Jérôme appréciait en outre cette petite incertitude supplémentaire qui ajoutait au plaisir de l’attente la preuve de la liberté.


L’histoire ne dit pas si elle hésita longtemps. Ou s’il s’interrogea vraiment sur la réponse qu’elle apporterait. On aura néanmoins compris, ici, la décision donnée par Hélène.

C’est donc avec un plaisir calme, mais profond, qu’il entendit sonner, le jour dit, à l’heure dite, à l’entrée de son bureau. Pour être plus honnête, il avait eu la joie, quelques instants auparavant, accoudé au balcon que possèdent de nombreux de ces immeubles haussmanniens, de voir ralentir un taxi et en sortir celle qu’il attendait.

Il ouvrit la porte et l’accueillit avec simplicité en prenant soin de fermer la porte de l’intérieur en y laissant la clé.



Sourire. Sourire partagé. Sourire entendu. Sourire complice. Sourire prometteur.


Il fit entrer Hélène dans son bureau de patron où les attendait un café qu’il n’eut qu’à servir.



Il sourit, en son for intérieur, sans lui avouer qu’il avait beaucoup limité les risques d’indisponibilité par la connaissance de l’emploi du temps de son mari, qu’il avait appris par hasard par la presse.



Silence entre eux. À boire calmement le café. La journée commençait bien !



Il eut le bon goût de se lever élégamment de son propre fauteuil, de prendre délicatement la main d’Hélène en accompagnant ceci de ce geste délicieusement suranné du baisemain que les messieurs faisaient aux dames en des temps révolus. C’était là, au contraire, entre deux, le signal compris de tous les deux, qu’une autre phase commençait.


Il l’aida à se lever du fauteuil et la guida dans la découverte de ces bureaux cossus et agréables d’une quinzaine de pièces. Il avait pris la précaution préalable de pousser le chauffage, à toutes fins utiles. Toutes les pièces étaient agréables, bien agencées, et meublées avec bon goût. Lumineuses, spacieuses et confortables. Elles étaient chaudes, et toutes différentes, avec une épaisse moquette, des canapés, tables et fauteuils. Hélène aimait cet endroit et en appréciait l’agencement mais pour l’heure n’avait qu’une question à l’esprit. Où, quand et comment va-t-il me prendre ?


Il termina cette première visite guidée par la partie de l’entreprise où se trouvait son propre bureau de directeur de cette petite société de conseil. Une immense pièce avec un coin occupé par une belle table basse entourée de confortables canapés en cuir pouvant chacun accueillir plusieurs personnes ; à l’autre coin son propre bureau, une immense table en chêne lourd, longue et large, avec de part et d’autre des fauteuils confortables. Quelques bibelots, mais pas trop, notamment un petit pot contenant deux ou trois stylos de luxe.


Et une porte de communication vers la salle de réunion qui terminait la société et qui faisait sa fierté. Située à l’extrémité du local, elle donnait à la fois sur l’avenue des Champs-Élysées et sur une rue adjacente et était coupée harmonieusement dans son angle par une grande baie vitrée qui inondait la salle de lumière et laissait une vue en enfilade sur cette « plus belle avenue du monde ». La table de réunion, en chêne et tout en longueur, aujourd’hui recouverte d’une opportune, douce et épaisse feutrine verte, se situait dans le parfait alignement de cette perspective, vers l’avenue des Champs-Élysées. Toutes les semaines, quand il animait la réunion hebdomadaire, il se plaçait bien entendu à cette extrémité de la table qui lui donnait à la fois ce panorama symétrique et merveilleux et cette position qu’il était naturel de voir occupée par le patron.


Tout le monde a compris depuis longtemps que nos deux « héros » ont passé l’âge des démonstrations d’enthousiasme trop expressives. Hélène évita donc là encore tout commentaire exagéré qui eut pu faire penser qu’elle était trop impressionnée mais elle tomba évidemment sous le charme de l’endroit : la situation, le bon goût, l’exceptionnelle perspective et la disposition des lieux, le confort et la chaleur qui y régnaient. Tout lui semblait absolument parfait, et pour tout dire bien prometteur, sans qu’elle voulût l’admettre.



Il fit semblant de ne pas comprendre. Ce qui la conduisit à compléter son propos, en le précisant.



Il lui sourit, doucement, et, pour la deuxième fois en quelques minutes, lui prodigua un autre baisemain. Geste qui, ce jour-là entre eux, semblait devoir être le signal reconnu et partagé d’une intimité accentuée. Elle comprit bien sûr que c’était la réponse, positive, à ce qui n’était en fait même pas une question de sa part.


Ils restèrent l’un et l’autre quelques secondes sans parler avant d’échanger, en silence, un long baiser langoureux et profond qui allait marquer le vrai début de cette belle journée. Il goûta le doux, discret et sucré rouge à lèvres d’Hélène avant de s’asseoir au bord de la table.


Il commença, sans un mot, le lent déshabillage de sa maîtresse. Elle n’estima pas, de son côté, devoir faire la même chose et – analyse posée de la situation, préférence personnelle en cet instant précis ou infaillible instinct de femme en désir ? – elle opta à ce moment pour un rôle purement passif, mais attentif. La journée sera longue, se surprit-elle à penser en se laissant conduire par l’homme attentionné et connaisseur qui la tenait entre ses mains douces et affairées.


Il déboutonna donc lentement son chemisier, décida de la dégager très rapidement de son soutien-gorge et admira ce buste qu’il connaissait déjà mais qu’il trouva là particulièrement en valeur. Il lui caressa les seins, doucement, et les aisselles, doucement aussi, pendant quelques belles minutes. Debout face à l’homme assis sur le rebord de la table, enserrée entre ses cuisses, elle ressentit très distinctement les premiers émois de la belle virilité de son partenaire et fut satisfaite des moments futurs et chauds que tout ceci laissait augurer. Ils décidèrent à ce moment d’un très long et très profond autre baiser qui fut l’occasion pour lui de progressivement et lentement remonter la jupe de qualité de sa partenaire, de vérifier avec plaisir la présence de ces bas et des porte-jarretelles annoncés, d’empaumer pour la première fois de la journée ses fesses fermes et prometteuses, de les malaxer avec lenteur et délicatesse, et de constater que la culotte, blanche, semblait, déjà, ne plus être complètement indemne des premières, humides et sans doute odorantes (ceci sera à vérifier, pensa-t-il avec gourmandise) manifestations du plaisir naissant et, pour l’heure, descendant.


Ils mirent fin à ce superbe baiser, se regardèrent en souriant, mais sans parler – à quoi bon ? – et il lui ôta complètement sa jupe en conservant toutefois le long foulard, qu’elle avait apporté, et qui constituait, autour de son cou, le seul habit du haut de la personne. Pour le bas ? Une culotte de soie, on l’a vu, qui enserrait juste comme il fallait des formes appétissantes ; des bas, noirs cette fois-ci, qui mettaient néanmoins bien en valeur le galbe des jambes fuselées et des escarpins hauts et fins qu’il ne lui fit pas enlever, pour le moment. Il aima la contempler un instant ainsi, dans l’embrasure de cette fenêtre qui donnait sur les Champs-Élysées.


Lui prenant doucement la main, il l’aida à monter sur la très grande et très belle table de chêne massif – une « table de monastère » disait-on, même si les moines devaient en faire un usage plus chaste que celui qui serait dans les prochaines minutes dévolu à cette table – et à se positionner, à quatre pattes, en son milieu.



Ils avaient tous les deux compris qu’ils appréciaient beaucoup l’un et l’autre cette succession de mots très crus et directs, dont la morale stricte leur avaient jusqu’ici interdit l’usage, avec des attentions plus classiques et délicates, auxquelles ils avaient été davantage habitués.


Elle avait bien sûr compris depuis plusieurs minutes déjà que c’est dans la dernière pièce de la visite, celle dans laquelle ils se trouvaient en ce moment, cette salle de réunion ouverte sur les Champs-Élysées, très vraisemblablement sur cette table (pourquoi y aurait-il sinon placé cette douce, épaisse et accueillante feutrine ?), qu’il la baiserait pour la première fois aujourd’hui mais elle ressentit, à entendre Jérôme évoquer si crûment les moments imminents, un redoublement de plaisir et une belle jubilation intérieure.


Elle se laissa faire avec une totale docilité. Il jugea plus simple, à ce moment-là, laissant quelques instants la femme louve ainsi offerte au milieu de la table, en appui sur ses mains et ses genoux, de se déshabiller tout seul. Il le fit avec calme, sans précipitation exagérée, en prenant le temps de la contempler, parfois longuement. Il fut par exemple assez sensible, au moment où il déboutonnait sa propre chemise, au léger mouvement de croupe de sa partenaire, sans doute involontaire, mais qu’il interpréta positivement comme l’indice d’une attente. Il aima encore, quand il enleva son pantalon, voir les efforts de contorsion de la femme pour tourner le cou et regarder derrière elle. Il fut rapidement nu et put librement faire plusieurs fois le tour de la table. La tentation fut évidemment trop forte et il ne résista pas au plaisir de se positionner, debout, exactement au niveau de la bouche de la femme. Il n’eut aucun besoin de lui faire part de ses souhaits car d’elle-même, elle tendit sa bouche vers le sexe de l’homme. Elle avait, là encore et une fois de plus, tout compris parfaitement. Leurs désirs se rejoignaient sans avoir besoin de les formuler. Il avait souhaité sans le dire qu’elle ne bouge pas d’un centimètre les quatre points d’appui que constituaient, sur la table, ses paumes et ses genoux. C’est par les seuls mouvements de son torse et de sa bouche qu’elle devait accéder au sexe de l’homme. Elle mit toutefois un peu de temps à le saisir car il aima, au moment il la voyait s’en approcher totalement, effectuer un petit mouvement de recul qui éloignait l’objectif. Elle devait dans ces moments faire l’effort de tendre son cou vers l’objectif. Il trouva superbe cette situation qu’il compara à ces mouvements du bébé vers son biberon ou de l’assoiffé du désert vers la source d’eau fraîche. Il aima la voir tendre son cou, pour atteindre son sexe. Mais il ne résista pas longtemps lui non plus et laissa bien volontiers cette superbe femme prendre en bouche son sexe dressé. Elle le fit goulûment, avec une belle application et beaucoup de conviction.


Peu habituée à la chose, lui avait-elle avoué, elle devait en avoir longtemps rêvé pour la pratiquer avec un art pourtant si consommé. Mais c’était aussi une preuve d’intelligence, qu’elle avait grande, et de désir, qu’elle avait puissant, que de trouver de manière presque naturelle les gestes et les pratiques immémoriales que les mammifères ont su appliquer de tous les temps et qu’une restrictive morale judéo-chrétienne avait stupidement proscrits. En un mot elle entreprit une divine fellation ou, plus naturellement dit, elle le suça avec douceur, énergie, talent et application. Alternant opportunément des petits coups de langues délicats, des succions plus lentes des différentes faces du membre viril, des aspirations complètes et des mises en bouche profondes. De temps en temps, les joues gonflées du sexe qu’elle tenait en bouche, elle relevait les yeux vers ceux de Jérôme, à la fois parce qu’elle avait cru comprendre, là encore, que « cela se faisait », fait aussi pour essayer d’y lire les signes animaux d’avancement de la besogne et de contentement du bénéficiaire. Il n’y avait guère que de ses mains dont elle ne pouvait se servir, obligée qu’elle était de les garder à plat sur la table pour conserver cette position de louve – de chienne ? – qu’ils appréciaient manifestement l’un et l’autre. Ce fut donc « sur les mains, mais sans les mains » cette fois-ci qu’elle pratiqua, avec talent, cette belle fellation. Partie remise pensa-t-elle en son for intérieur avec un sourire gourmand


De son côté, debout, placé dans la bouche de la dame, il devait faire attention à bien gérer et à contrôler la situation tant l’ardeur, le savoir-faire et l’application de sa partenaire pouvaient la rendre rapidement incontrôlable. Il avait en face de lui tout le corps de cette belle amante occupée à sa besogne. Bien plus, il avait aussi devant lui l’immense glace murale qu’il avait fait installer en face et dans l’alignement exact de la fenêtre vitrée qui donnait sur les Champs-Élysées, et qu’il avait habituellement dans son dos au cours des réunions hebdomadaires qu’il animait. Il pouvait bien sûr, ce jour-là, voir en arrière-plan, dans la glace, cette plus belle avenue du monde, qui conservait son charme, mais il pouvait surtout contempler les jambes, et les cuisses, et le cul, et le dos, et la nuque de la femme à sa besogne. Il en aimait les mouvements, harmonieux et synchronisés. Évidemment, il utilisa ses mains pour caresser la femme mais il comprit qu’il serait rapidement pénalisé par la longueur de ses bras. Il les avait longs, mais pas assez toutefois pour pouvoir honorer de ses doigts le sexe ou le cul de la belle active. Il en nourrit d’abord un certain regret avant de comprendre que la culotte de soie, qu’il ne lui avait pas encore fait enlever, pourrait dans cette situation être d’une aide efficace.


Il en prit une partie des élastiques supérieurs dans chacune de ses mains et les tirait progressivement vers lui en rassemblant toute l’étoffe dans la raie de cette femme racée occupée à le sucer. À la subite pression que celle-ci sentit s’exercer sur son cul, et plus exactement à l’exact milieu de la raie de ses fesses et sur l’ensemble de ses chairs, elle comprit qu’il se passait quelque chose et interrompit presque instinctivement son activité. D’une douce mais non négociable pression de la main sur sa nuque, il l’obligea à se le remettre en bouche et sentit de nouveau les lèvres de la belle solliciter son pénis gonflé. Elle sentait de son côté le frottement de plus en plus insistant de sa culotte sur la raie de ses fesses, mais aussi sur son clitoris, en une inédite mais bien agréable masturbation. La culotte, initialement enveloppante de son cul, n’était plus désormais, tirée fermement vers le haut tel le mors contraignant d’un cheval, qu’une sorte de string étroit dont le frottement sur les chairs procurait de bien prometteuses sensations. Occupée autant à soigner la qualité de la fellation qu’elle procurait, qu’à goûter les délices de l’inédite masturbation qu’on lui prodiguait, elle se sentit approcher d’une certaine forme de douce extase.


De son côté, il goûtait aussi ce moment mais il crut plus prudent, dans un subit mouvement de recul de se retirer brusquement de la bouche accueillante. Elle se trouva un instant désemparée, à quatre pattes et sans avoir rien à faire, face aux Champs-Élysées.

Il la laissa dans cette position, qu’il trouvait heureusement lascive, et vint prendre position, assis dans un fauteuil dans l’alignement exactement opposé, les yeux donnant sur le postérieur de la femme. Il se trouvait ainsi assis, derrière elle à genoux sur la table.

Il y avait trop longtemps qu’ils n’avaient échangé la moindre parole. Il ressentit donc le besoin de meubler le silence.



L’image lui plut mais, les yeux mobilisés par et vers le cul de la femme, il n’eut pas le plaisir de remarquer le sourire qui éclaira son visage à cette amusante mais exacte réflexion… Encore qu’il put interpréter comme un incontestable acquiescement le presque imperceptible mouvement de croupe qu’il observa à cette évocation. Tout allait donc pour le mieux…


La table était grande, on l’a dit, et il lui fallut tirer vers lui, sur la feutrine, les cuisses de la dame afin qu’elle fût exactement à bonne distance pour tout ce qu’il comptait y faire, de ses mains, de sa bouche, de son nez et de sa langue. Comme il existe un alignement célèbre des tours de la Défense, de l’Arc de Triomphe et de l’Obélisque de la Concorde, il lui apparut subitement qu’il existerait dorénavant, pour lui seul, un autre alignement, plus privé et heureusement très personnel, entre son propre visage, le corps de sa maîtresse à quatre pattes sur la table, la grande fenêtre vitrée et l’avenue des Champs-Élysées. Le spectacle était parfait.



Il fit lentement glisser la culotte blanche le long de ses cuisses, puis de ses jambes, avant de la lui enlever complètement. Sans surprise, il la trouva déjà bien mouillée et fortement odorante, de cette odeur forte et âcre qu’il trouvait plaisant de découvrir là, si tôt dans la journée. Il ne résista pas au plaisir de se lever quelques instants pour partager avec la femme agenouillée la belle et suggestive odeur de ses secrétions les plus intimes.



Revenu à son confortable poste d’observation arrière, il fut interpellé par la sublime symétrie qui lui apparut. À partir des escarpins, et des jambes fuselées habillées de bas noirs qui s’en échappaient, le départ des cuisses, à moitié écartées, qui montaient symétriquement pour se rejoindre sublimement en un double orifice, qu’il connaissait et vers lequel il se promettait de revenir. Ceci formait une sorte de pont sous lequel il pouvait voir, plus loin, les Champs-Élysées. À droite et à gauche, les bras, symétriques aussi, qui soutenaient ce bel ensemble. Les quelques poils, qui apparaissaient aux aisselles, ne choquaient pas en ce qu’ils contribueraient sans doute à donner une couleur réelle et une odeur un peu épicée aux scènes futures. Sous le pont, symétriques encore, s’intégrant bien dans cette vue des Champs-Élysées, des seins, calmes à ce moment mais qu’il se plaisait à imaginer remuants, voire chahutés, quand ils seraient parties prenantes dans le feu de l’action.


Il pensa que jamais plus au cours des réunions de société qu’il aurait à animer depuis la même place, il ne pourrait oublier le spectacle somptueux qu’il avait sous les yeux en ce moment. C’était une invitation à parodier Apollinaire : « Sous le pont de nos bras passe… etc. » et à remplacer par « Sous le pont de vos cuisses et de vos seins, avec les Champs en arrière-plan… etc., etc. »


Seule petite exception à ce bel ordonnancement symétrique, les poils pubiens qui, sans être trop nombreux, constituaient une petite forêt irrégulière. Ils avaient par ailleurs déjà montré leur attrait, utilité et goût pour qu’on ne leur en tienne pas rigueur. Il vérifiera uniquement, plus tard dans la soirée, qu’il n’en reste aucun sur la table pour venir curieusement perturber la réunion de travail hebdomadaire du lundi matin. Cela ferait désordre, pensa-t-il. Avec sourire.


Il jugea néanmoins le moment opportun pour tirer encore la dame vers lui – avant de la tirer tout simplement, diront plus crûment ceux qui trouvent qu’ils mettent décidément trop de temps pour aller droit au but – afin d’avoir ses fesses, et son sexe, à portée de bouche et de mains. Il fit tout ce qu’il fallait pour que la femme ondule, et gémisse doucement, et en appelle plus vertement à une action plus complète. Il décida de la conduire au premier orgasme sans faire aucun usage de son membre principal, en se contentant de la lécher avec assiduité et profondeur et de la caresser de tous ses doigts disponibles. Il eut l’idée d’entourer son index d’une partie de la culotte de Madame, qu’il récupéra, et de la pénétrer ainsi. Pour quelques superbes gémissements supplémentaires. Il aimait les feulements d’Hélène, qui ne se contenait déjà plus. Mais il ne voulut pas en rester là, tant par respect pour cette dame offerte qu’il se devait d’honorer complètement que pour la complétude du souvenir qu’il souhaitait se créer dans cette salle de réunion. Il la poussa donc un peu vers l’autre extrémité, afin de pouvoir se ménager sur la table une place confortable pour ce qu’il avait à y faire.



Elle ondula et gémit un peu davantage. Il y vit un accord et entreprit de placer son membre dans le bel et direct alignement de tout ce qui précédait, des jambes, des cuisses, de la fenêtre vitrée, des Champs-Élysées, du sexe de la dame. Il trouva aisément l’entrée convoitée et s’y glissa très naturellement. Ce n’est que sur la nature, la direction, la cadence, la profondeur, la fréquence des coups de boutoir qui suivirent qu’il put jouer pour donner à la dame agenouillée le plaisir second qu’elle attendait, et méritait. Le cri qu’elle produisit avant de s’effondrer sur la table lui fit immodestement penser qu’il avait atteint son objectif. Mais il gardait, pour ce qui le concerne, des ressources et n’avait pas tout donné. Il releva donc sa partenaire qu’il remit à quatre pattes et reprit sa besogne. Il eut bien l’idée, et l’envie, de la retourner et de l’écarter, pour la limer différemment ; de lui lever les jambes, pour la culbuter ; de la prendre sur le côté, pour la pénétrer, voire, tout simplement, de la sodomiser. Mais non ! Il tenait absolument à ce que, pour cette première, la levrette ne soit qu’une levrette. Ni plus, ni moins, mais une levrette des Champs-Élysées. Il y parvint, avec un peu de temps encore, après s’être employé une trentaine de fois à limer sa partenaire. Il aima exploser en elle, qui demandait grâce. Elle eut alors l’extrême savoir-vivre de le nettoyer complètement, quand ils se désemboîtèrent, avant qu’ils descendent l’un et l’autre de cette superbe table. Certes, le sexe de l’homme avait pour l’heure perdu de sa superbe mais elle sut néanmoins, avec sa bouche goulue et précise, le nettoyer dans ses moindres replis. Un dernier baiser, de partage du foutre, clôtura cette belle séquence.



Il apprécia ce compliment à sa juste valeur et comprit qu’elle reprenait rapidement ses esprits.

Ils revinrent alors dans le bureau de Jérôme. Il remit son slip tandis qu’elle ne restait vêtue que de ses escarpins.



Ils se dirigèrent ensemble, dans cet équipage, vers la kitchenette du milieu du couloir pour refaire du café.


Revenus dans le bureau de Jérôme, celui-ci lui demanda de bien vouloir faire le service, ce qu’elle accepta bien volontiers, à charge de revanche, pensa-t-elle bien entendu. Il était pour ce qui le concerne assis dans un confortable fauteuil et aimait voir cette belle femme, nue, perchée sur ses talons hauts et élégants, seins libres, déambuler dans cette pièce où il passait tant de moments de sa vie.



Dernière gorgée avalée et soucoupe reposée, Hélène vint se placer debout devant Jérôme assis dans un grand fauteuil. Elle se retourna, se pencha, écarta un peu les jambes et attendit. Le spectacle était magnifique et en tout point conforme à ce que celui-ci attendait. Il se leva, demanda à la femme de s’agenouiller et de faire tout ce qu’il fallait pour lui donner une belle vigueur. Sans réserve cette fois-ci, avec l’usage de ses mains, qui se montrèrent habiles et actives, elle sut faire bien ce qu’il fallait pour que Jérôme ressente le besoin, et l’envie, comme lors de leur toute première rencontre, de la mette face à l’un des murs de son bureau, à une distance respectable pour qu’elle soit nettement penchée, les bras en appui sur le mur, et pour qu’il lui règle l’écartement optimum des cuisses. La femme était offerte, rapidement gémissante, bellement ondulante, feulante même. En attente.


Il lui empauma les seins et joua de son sexe qui taquinait toutes les parties sensibles d’Hélène. Il la fit ensuite jouir en la pénétrant de plusieurs de ses doigts, et préféra cette fois-ci changer de position



Il la prit donc, l’allongea sur l’épaisse et confortable moquette, lui leva les jambes qu’il plaça au-dessus de ses épaules, l’embrassa profondément et entreprit de la pénétrer. Il préféra gérer la succession des allers-retours, sans les faire trop rapides. Ils furent donc volontairement lents et profonds, ce qui lui donnait le plaisir de voir les yeux de sa maîtresse chavirée de bonheur. L’explosion qu’il avait connue quelques quarts d’heures auparavant lui permit de faire superbement durer ce plaisir. Heureusement, les bureaux étaient vides de tout occupant car les cris de la femme en rut en auraient alerté plus d’un. Il avait encore des ressources et n’avait pas donné, dans cette séquence, la pleine mesure de ses possibilités. Elle criait et gémissait, de plaisir.

À un moment, alors que son sexe était au fond du sexe de sa partenaire, il s’arrêta, la regarda car il la trouvait vraiment superbe et l’embrassa longuement, doucement, complètement, et profondément avant de se remettre à l’ouvrage.


Il le fit avec entrain, application, régularité et ardeur. Tenant dans chacune de ses mains les chevilles de la femme culbutée qu’il poussait vers l’arrière, il faisait coulisser son sexe dur dans celui de sa partenaire. Il la besognait ainsi pour leur plus grand plaisir commun. De son côté, elle était au summum du bonheur. Elle eut juste la possibilité, entre deux gémissements, entre deux cris, de lui demander d’accélérer encore la cadence, de la pilonner encore, et encore.


Ils parvinrent ainsi, tous les deux au summum du plaisir et elle explosa encore une fois, en même temps que son partenaire.

Ils restèrent ainsi, sur la moquette, pénétrés l’un dans l’autre et échangèrent quelques doux propos.



C’est ainsi qu’ils que, quelques instants plus tard, ils quittèrent les bureaux de Jérôme pour aller déjeuner.



À suivre