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Temps de lecture estimé : 33 mn
06/08/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  Des années de fantasmes. Six mois de réflexion. Douze heures, et tout devient réalité. Mais le couple libertin soupçonne des talents chez leurs invités.
Critères:  2couples fhhh grp couplus cocus inconnu vacances plage piscine amour fellation cunnilingu pénétratio sandwich fsodo hsodo échange attache yeuxbandés confession
Auteur : RobertAnne      

Série : Alea jacta est

Chapitre 03 / 03
Le torrent

Résumé des épisodes précédents : « Le Ruisseau » et « Le Fleuve »

Cédric vient de réaliser un fantasme. Sans que sa femme, Marie, en soit informée, il organise une rencontre avec un couple libertin, Prune et Pascal, où l’on doit la séduire. Tout se passe bien. Marie a été doucement amenée à se laisser prendre par Pascal alors que son mari possède Prune. Tout s’est passé dans le même lit, dans la chambre de leurs hôtes, après une longue soirée de mise en condition. Mieux : sa femme s’est totalement lâchée et a participé plus qu’activement en prenant des initiatives délicieuses.

Mais le couple libertin a le projet de les entraîner plus loin. Déjà ils les séparent pour la nuit, puis ils les invitent à s’installer chez eux. Ils décident d’aller se promener dans la ville de « La R. ».



_________________________




MARIE



Deux heures plus tard, nous déambulons dans la ville remplie de touristes. Pascal me tient par la taille. De temps en temps il m’embrasse. Mon mari et Prune suivent. Deux couples. Deux couples réassortis. Nous regardons les boutiques. Et puis Pascal me propose d’entrer dans l’une d’elles.



Le couple s’éloigne non sans que Cédric me regarde, étonné de cette séparation.

Commence alors un étrange jeu où Pascal déambule dans les rayons, sélectionnant des robes pour que je les essaye. Ce n’est pas mon mari qui ferait la même chose, déjà que je n’arrive pas à l’entraîner pour sa propre garde-robe.

Il m’accompagne dans la cabine, et je me dis que tout ce manège, c’est pour me sauter. Mais non. J’essaie vraiment les vêtements. Finalement, son choix se porte sur une des robes. J’ai juste le droit de lui signaler qu’elle me moule peut-être un peu trop. Il balaie ma remarque d’une main.



J’obéis. Autant jouer le jeu. Après tout, personne ne me connaît ici.



Ma remarque le blesse, c’est évident. Alors je me fais plus câline.



À la caisse, la vendeuse a souri lorsque slip et soutien-gorge ont rejoint ma robe dans le sac.


Pendant un bon moment nous avons fait nos achats. Au début, dans la rue j’avais l’impression que tout le monde me regardait, que mes seins libres étaient devenus des phares et que les hommes qui marchaient derrière nous devaient chercher la trace, qu’ils ne trouveraient pas, d’une culotte. Mais bien d’autres femmes – après tout, c’est l’été et les vacances – étaient habillées légèrement.


Dans une petite rue, Pascal me fait entrer dans une boutique aux vitrines remplies de lingerie plus qu’osée. Je comprends que c’est un sex-shop. Je n’ai jamais franchi la porte de ce type de magasin. L’intérieur n’est pas glauque du tout ; au contraire, très lumineux et coloré.



Et il s’éloigne un peu plus loin. Quelques hommes et un couple font comme moi. Le couple est des plus banals, entre deux âges. En passant, je vois qu’ils regardent des gadgets. La femme me sourit, mais gentiment, sans provocation. Par contre je sens le regard appuyé des hommes qui doivent penser que je suis peut-être à la recherche d’une aventure. Mais aucun ne m’aborde. Je cherche Pascal des yeux. Je ne le vois plus. Où est-il ? Que fait-il ? Pourquoi m’a-t-il laissée ?

C’est étonnant tout ce que je peux voir dans les rayons. Finalement, le magasin est assez grand. Lingerie, DVD, gadgets si divers que je me demande à quoi certains peuvent bien servir ! Aussi un coin avec des liens, des menottes, du cuir, des masques, des bâillons et plein de choses incongrues autant pour les hommes que pour les femmes.



Ouf, c’est Pascal qui ressurgit de nulle part.



Il m’explique. Un long moment il me sert de guide.



Je vais le questionner à nouveau, mais il me guide vers une cabine d’essayage. Je vais parler, mais je vois à son regard que je dois me taire. Il sort d’un mouchoir deux objets en métal brillant, de forme particulière, identiques mais de tailles différentes.



Je regarde mieux les choses. Métal poli avec des formes arrondies et un disque de plus gros diamètre.



J’ai vraiment l’impression depuis ce matin que je suis une attardée du sexe, que je ne connais rien, que je ne fais pas grand-chose et que depuis des années je suis, nous sommes, Cédric et moi, passés à côté du train du plaisir. Que répondre, si ce n’est la vérité ?



J’entrouvre les lèvres. Pascal y glisse l’objet. Ce n’est pas froid. Tout naturellement, mes lèvres suivent la forme et viennent buter contre le disque. La cabine d’essayage, particulièrement fournie en miroirs, me renvoie mon visage avec ce disque qui cache ma bouche. En plus, le dos du disque est orné d’une sorte de pierre verte.



Il me retire le plug et me donne l’autre. Tout de suite je sens la différence de taille : plus long, plus gros. À l’œil, la différence ne paraissait pas si grande, mais j’imagine que mon petit trou saurait protester. Celui-ci a une pierre rouge.



J’ai à peine le temps de retirer le gros de ma bouche que Pascal pousse le petit contre mon anus. Mais mon petit trou résiste. Il n’est pas habitué à ce traitement. Lorsque Cédric me glisse un doigt, je suis déjà bien chaude. La claque sur la fesse me fait sursauter, mais alors que je vais protester, je vois que Pascal s’est relevé. Il sourit.



Et il me prend le plug que j’ai gardé dans ma main.

J’ai à peine le temps de me réajuster, de vérifier que je ne suis pas décoiffée, et c’est alors que je ressens vraiment ce que maintenant mon petit cul contient. Les premiers pas d’un enfant sont plus assurés que les miens. À chaque fois que j’avance précautionneusement une jambe, je m’attends à ce qu’il tombe, sans parler de cette sensation que pour l’instant je n’arrive pas à analyser, terrifiée par l’aventure. Et puis, pas après pas, sous le regard goguenard de Pascal, je traverse le magasin. Les longues allées me servent de piste d’essai. L’épreuve de quelques marches pour passer d’une salle l’autre me rassure.


Mais tous les passants de la petite rue n’ont de regards que pour moi. Ils savent. Ils rient sous cape. L’homme qui parle à sa femme et que je croise sur le pas de la porte doit lui dire à l’oreille « Regarde la femme, elle se trimbale avec un plug dans le cul. » Aussi ces deux hommes qui bavardent sur le trottoir d’en face et qui nous voient sortir du sex-shop « Le mec a dû se l’enculer profond en regardant un film porno dans une cabine privée. Regarde comme elle marche, son cul doit lui brûler. Une salope. »

Je me fais un cinéma. Le bras de Pascal autour de ma taille me protège de tout. Petit à petit je prends de l’assurance. Personne ne me regarde vraiment, peut-être juste un regard masculin de temps en temps qui apprécie mes formes. Les vitrines reflètent ma silhouette. Ce n’est pas si mal, pour une mère de deux enfants. La robe me moule un peu, mais je ne fais pas « pute » ; estivante, plutôt.

Nous arrivons au café sur le port. Cédric et Prune sont déjà là. Deux sièges nous attendent. Au moment de m’asseoir, je m’inquiète « Et le plug ? » ; aussi je me pose avec précaution. Cédric, mon mari, le remarque.



Je ne sais quoi répondre. Dois-je dire ce que je porte ? Je regarde Pascal qui me fait un geste d’approbation. Je me penche vers mon mari pour lui parler doucement (les autres tables sont occupées).



Cédric recule et me regarde comme s’il ne comprenait pas. Je me penche à nouveau.



Cédric ne dit rien. Est-il surpris, fâché, heureux ?



Le reste de l’après-midi se passe gentiment. Toujours deux couples qui se promènent.

La soirée est familiale. On mange sur la terrasse. On se promène après le repas. Et puis nous montons nous coucher. Cédric se dirige vers sa chambre, moi vers la mienne. Juste un « Bonne nuit » échangé que nous pensons chargé de sexe avec nos partenaires.

Après la douche, je m’attends à ce que Pascal s’occupe de moi. Je suis toute chaude. Depuis qu’il m’a autorisée à enlever le plug, je me sens presque vide. J’hésite entre envie et peur qu’il remplace le plug par son sexe.


Comme les portes des deux chambres sont restées largement entrebâillées, j’entends que nos voisins sont passés à la vitesse supérieure. Je reconnais le halètement de mon mari lorsqu’il s’active. Que font-ils ? Il la baise ou l’encule. L’enculer, je suis sûre que Prune assure de ce côté-là. Et qu’il peut se défouler. J’ai un instant le regret que Cédric ne le fasse pas avec moi. Nous aurions été deux « puceaux » qui se soutiennent. Mais il faut dire que je n’ai jamais été très coopérative sur le sujet.

Merde, c’est aussi de sa faute. Pascal a raison, il aurait dû insister. Pascal, je voudrais qu’il me prenne. J’ai envie. J’ai envie. Je me fais câline en me frottant contre lui.



Je suis prête à tout pour couvrir les bruits d’à côté et éteindre mon incendie. Je m’allonge, et comme ce matin m’installe la tête au bord du lit.





CÉDRIC



Nous venons de baiser comme des fous, et allongé sur le lit, je prête l’oreille aux moindres bruits de la chambre d’à côté. C’est silencieux. J’en suis surpris : j’avais reconnu dans les yeux de ma femme, au moment de nous saluer, ce petit éclat qui montre qu’elle a envie. Déjà que je pensais que nous allions renouveler notre expérience à quatre de la nuit dernière…




_________________________




Pascal conduit et – c’est une habitude maintenant – Marie est à côté de lui.



Quelques kilomètres et on se gare. La plage est immense. Comme l’autre, la partie naturiste côtoie la « textile », mais Pascal nous entraîne encore plus loin. Un kilomètre peut-être sans personne, et étrangement on retrouve des touristes. Quelques couples, des hommes seuls. Prune m’a expliqué que c’est un lieu de rencontre pour ceux qui cherchent l’aventure.

On s’installe. Lorsque Marie enlève sa robe, je remarque qu’elle porte le plug. Décidément, Pascal lui fait faire ce qu’il veut. Comme elle croise mon regard, elle sourit, légèrement gênée.


Pendant un bon quart d’heure rien ne se passe de particulier, si ce n’est que Pascal la caresse doucement. Et puis il se lève pour aller bavarder avec des hommes. Il ne se cache pas pour nous montrer d’un geste. Il revient et demande à Marie de venir. Je vais les suivre, mais Prune me retient. Marie voit le geste, et un instant l’inquiétude se lit sur son visage. Elle doit bien sentir que quelque chose se trame. Le couple marche tranquillement, passant devant les autres qui les suivent du regard.

Je regarde ma femme partir avec un autre, nue, plus que nue avec le plug que l’on devine. Le sable fin lui donne une démarche chaloupée. Sa taille est mise en valeur par un foulard que Pascal lui a donné. Cela lui va très bien. Décidément, il sait la transcender. Je bande, et Prune me le fait remarquer d’une caresse.



Le couple disparaît par un passage dans la dune. Prune sent mon inquiétude.



Je marche d’un bon pas, et la dune franchie je dois attendre Prune car je ne vois personne. Elle me prend la main et nous passons un bouquet d’arbres pour déboucher dans une petite clairière. Ils sont là.

Étrangement perdue au milieu de nulle part, il y a une table de pique-nique.



Marie est assise sur le banc. Elle nous tourne le dos. Pascal est face à elle. À quoi pense-t-elle ? Que lui a dit Pascal ? Pascal qui d’ailleurs utilise l’écharpe pour lui bander les yeux. Elle se laisse faire. Elle n’a pas peur.

Prune me fait signe d’avancer sans faire de bruit. Quelques pas, et nous sommes juste à côté.



Marie n’a pas le temps de protester qu’il lui glisse sa queue en partie gonflée. Elle s’active. C’est la troisième fois que je vois ma femme pomper un autre.



Elle ne peut pas parler, mais sa tête bouge clairement pour protester.



Pascal a saisi la tête entre ses mains et impose son rythme. Prune et moi regardons. Je bande. Elle s’assied à côté de Marie, et d’un signe me demande d’avancer. Bientôt elle me suce aussi. Le banc a grincé. Marie donne des signes d’inquiétude.



Il guide la paume de Marie sur un sein de Prune pour lui montrer que c’est vrai, puis vers la bouche qui me pompe. Elle doit sentir ma queue mais refuse le contact. J’en suis presque rassuré. Elle n’est pas prête à tout !

Elle est rassurée. Pascal la fait se lever.



Marie est maintenant à genoux sur le banc, les bras en appui sur la table. Levrette magnifique. Aérienne. Le plug fait une tache rouge incongrue, mais ô combien excitante. Prune fait de même. Bientôt les deux femmes sont côte à côte. Prune tend sa main pour se saisir doucement de celle de ma femme. Pascal se colle contre elle. Sa queue est parfaitement à la bonne hauteur.



Pascal se couche littéralement sur elle alors que sa queue envahit la chatte. Il lui parle à l’oreille.



Il donne une poussée si forte qu’elle manque tomber.



Il se redresse. La prend par les hanches et la besogne avec force.



C’est vrai que je laboure Prune avec bonheur. C’est encore plus excitant que chez eux. Marie baisée et qui ne voit rien. D’ailleurs, Pascal n’a pas tout inventé : je vois arriver par le même chemin un homme qui regarde. Il nous regarde. Comme personne ne proteste, il s’avance un peu pour mieux voir. Lui aussi bande maintenant.



Elle ne proteste pas. Il lui retire doucement le plug, le remplace par deux doigts qui se glissent facilement dans l’œillet dilaté. Il l’astique un moment tout en me faisant signe de venir prendre sa place.

Je comprends tout le subterfuge. J’apprécie qu’il me laisse le soin de conclure ce qu’il a commencé. La supercherie n’est pas banale. D’habitude, c’est le mari qui cède discrètement sa place à l’amant.

Mes doigts remplacent les siens.



Un « oui » encore plus faible.

Ma queue est une barre si dure qu’elle a perdu toute souplesse, mais le cul ne lui résiste pas. J’ai peur de faire mal, aussi j’avance doucement. Des gémissements ! Oui, aussi à côté où Pascal a déjà enculé son épouse. Ceux de Marie montent doucement, comme un chant.

Enfin je suis à fond. Pour la première fois, ce cul connaît la bite ; et c’est la mienne.

Putain, que c’est jouissif ! C’est étroit, différent d’une chatte, et c’est un rêve accompli.

Je compose un « merci » muet à mon complice.


Les deux femmes se tiennent toujours par la main. Nous les enculons de concert. Je couvre ma femme et lui caresse les seins. Je devine sa main qui se caresse le bouton.

Et puis Prune tire sur le foulard. Marie ne réalise pas tout de suite qu’elle peut voir. C’est l’homme qui se branle à quelques pas qui la réveille. Elle découvre Prune à côté. Elle reconnaît Pascal qui est sur sa femme.

Alors ? Qui est celui qui lui laboure les entrailles ? Moi. Son mari qui sourit de sa surprise.



Elle se laisse aller. Je la travaille encore. Longtemps. Longtemps. Je ne voudrais pas que cela s’arrête.

À côté, Prune a fait signe à l’homme d’avancer, et c’est elle qui le branle maintenant. Il est si près de Marie qu’un moment je pense qu’elle aussi va caresser la queue anonyme.

Mais je jouis. Je libère mon foutre dans ses entrailles, et c’est le déclenchement de notre bonheur. Je ne sais pas si Marie a joui par mon enculade ou par ses caresses, mais l’orgasme est bien là.

À côté, cela se termine aussi. Même l’homme crache sa purée, couvrant la main de Prune de liquide poisseux.


J’ai le geste pervers mais ô combien jouissif de remettre le plug dans le cul de ma femme, préservant ainsi ma semence de couler lamentablement sur le sable.



C’est le plus beau des compliments que m’adresse mon épouse.




MARIE



Libertine : voilà comment ou peut m’appeler depuis l’autre soir.

Cochonne : cela qualifie bien la femme qui se laisse balancer la purée après avoir bien pompé son amant.

Vicieuse : on appelle comment une femme qui se laisse mettre un plug et doit se trimballer avec ?

Salope : en réalité, je mettrais un « s » pour « Salopes ». Car deux femmes qui se font prendre par le cul, installées de façon peu conventionnelle sur une table de pique-nique, je ne connais pas de qualificatif plus approprié. Et dans cette catégorie, j’ai manifestement du retard sur Prune qui branlait le voyeur.


Mais, punaise, que c’est bon ! Ils m’ont bien menée en bateau ; mais après tout, c’est bien le style de la maison. Ce salaud de Pascal qui a fait exprès de me chauffer depuis hier soir pour me mettre dans l’ambiance. L’ambiance ! Dans la chambre à côté, le soir et le matin, ils l’ont mise.

Et le plug, le plus gros qu’il me faisait porter depuis ce matin. Et le foulard ! Et la mise en condition avec les prétendus voyeurs. Même la proposition de les sucer était calculée pour que la suite paraisse bien anodine.

Et ce cochon de Cédric qui s’est prêté au jeu… C’est lui qui me prenait par derrière alors que moi, je me sentais coupable que ce soit Pascal qui inaugure ce chemin.


En tout cas, Pascal a raison avec son histoire de foulard. À part le moment où j’ai vraiment eu peur qu’il me donne à d’autres hommes, la sensation est étonnante. Cela doit encore être pire si on est attachée.


Par rapport à ce moment de folie, le reste de l’après-midi – et même la soirée où nous avons été en boîte – a été calme. À part peut-être (et ce n’est pas le moins surprenant) un câlin avec mon mari. Un câlin que nous avons fait presqu’en cachette de nos amis, comme un couple adultère qui se retrouve alors que les conjoints sont encore sur la piste de danse. Un câlin, rapide, efficace, sans chichi ni tralala, contre un mur, croupe offerte, jambes écartées, chatte brûlante et si humide qu’il a glissé en moi comme dans une crème. Il n’a pas cherché l’exploit : il est venu très vite, comme un ado la première fois, et ça a été très fort, une jouissance qui aurait réveillé le quartier si Cédric ne m’avait mis la main devant la bouche.

La preuve parfaite que de voir sa moitié batifoler avec d’autres est un terrible aphrodisiaque.




PRUNE



Voilà, nos amis nous quittent demain. Cinq jours, c’est vite passé. Je suis très fière de ce que nous avons réussi à faire ensemble. Mais leurs enfants arrivent, et personne ne peut dire si nous aurons l’occasion avant l’été prochain de nous revoir.

Je leur ai promis une surprise pour ce soir. Pour marquer le coup, à midi, j’ai posé un gâteau sur la table avec une magnifique porte en pâte d’amande rose sur laquelle le pâtissier a écrit « Marie et Cédric ». L’allusion était évidente.



Je souris en disant « confortable ». Cédric, aux prénoms de Sylvie et Valentin, comprend de qui je parle. Ce sont des amis de longue date, libertins de la première heure qui depuis l’année dernière ont franchi le pas du SM. Nous avons découvert ensemble le SM lors d’une soirée organisée dans un bar et qui s’est terminée chez des pratiquants. Sylvie est tout de suite devenue une adepte, entraînant son mari avec elle. Ils sont devenus des experts, et c’est par eux que je veux jouer avec nos invités.

Donc en chemin je parle de la maison et des amis où nous allons, de la piscine, et surtout du sous-sol en disant :



C’est Cédric qui tombe dans le panneau.



La question est pressante et reflète une angoisse pressante. Nous rions. Pascal et moi éclatons de rire. Elle comprend que je me suis moquée d’elle. Comme elle se retourne vers moi depuis le siège du passager, je me penche pour déposer un baiser sur ses lèvres.



Le reste du trajet est silencieux, comme si ma plaisanterie leur avait vraiment fait prendre conscience de ce que nous allons vivre.


C’est Valentin qui nous accueille, une serviette autour des reins.



Les bises sont autrement plus amicales que cette remarque toute britannique.



La piscine ! Voilà ce qui aurait été parfait pour notre première rencontre, nos amis et nous. Sa présence aurait facilité la transition, habits, puis maillots, puis rien. Mais, rétrospectivement, je suis satisfaite de notre stratagème. Il faudra que je demande son avis à Marie. Après tout, elle a été l’actrice principale.


Sylvie est dans l’eau. Elle n’est pas seule. Je reconnais John, mais aussi un jeune que je n’ai encore jamais vu.

Ah, John ! Une personnalité. Tiens, sa femme semble absente. Dommage, elle mérite à être connue. Mais il y a le meilleur. Pourtant, sous ses airs de papy, il doit approcher la soixantaine ; il ne se distingue pas de la foule. Mais lorsqu’on le connaît vraiment, on change d’avis. Un charisme extraordinaire. Courtier de profession, ayant parcouru la France jusqu’au siège de sa société, il s’est retrouvé en poste à Bordeaux. C’est lors d’une soirée au club que nous avons fait sa connaissance. Il n’a pas son pareil pour envelopper une femme de ses bras, la soûlant de paroles et de caresses. Même les plus « timides » se laissent avoir, et je ne serais pas étonnée que certains soirs des maris demandent des comptes à leur femme qui s’est laissé tripoter sans réagir dans une soirée « bien comme il faut ». Il faut dire aussi que c’est un artiste dans l’âme, peintre et poète, ce qui lui donne une approche toute trouvée auprès de la gent féminine. C’est son sens de l’esthétique qui lui a fait étudier certaines pratiques SM, plus proches de l’art que du commun.

Mais le trio nous voit. Sylvie nous fait signe et invite :





MARIE



C’est à la fois angoissant, intrigant et facile.


Angoissant parce que je ne suis plus une oie blanche et que j’ai parfaitement deviné ce que peut bien signifier cette porte de l’étage ou ailleurs. Un faisceau de remarques, de Pascal comme de Prune, conduisent à la même hypothèse. Mais bien sûr, le coup du « sous-sol et des cris » en est une preuve, s’il en fallait.


Intrigant bien sûr, car je ne serais pas dans cette maison si je n’avais pas envie de découvrir ces nouvelles pratiques. D’ailleurs, à bien y réfléchir, on ne m’a pas vraiment demandé mon avis. Encore une fois on me manipule, mais j’en ai conscience ; et après tout, jusqu’à maintenant je n’ai pas à m’en plaindre.


Facile. Ô combien ! Enlever ma robe sous laquelle je ne porte rien, et me glisser dans l’eau tiède est facile. Mieux : un délice. En cette fin d’après-midi, la chaleur est encore étouffante.

Nous nous saluons. La bise est de rigueur, l’embrassade chaleureuse. Seul le plus jeune, Régis, semble un peu plus réservé, mais je comprends sa gêne lorsque je comprends qu’il cherche à cacher une érection. Les jeux n’étaient donc pas seulement aquatiques !


L’homme nous rejoint. Ainsi nous sommes huit : trois femmes et cinq hommes. Ce décompte me fait prendre la mesure de ce qui peut arriver.

En quelques jours…

Cédric est juste un peu plus loin. Il semble hypnotisé par Sylvie, la poitrine de Sylvie, et surtout par les deux piercings qui traversent ses tétons. Prune n’avait pas exagéré : la poitrine est impressionnante ; le lifting du visage, invisible, mais qui donne à cette femme une fraîcheur que beaucoup pourraient lui envier.

Ainsi la rencontre avec le SM lui a ouvert des portes. Valentin, son mari, la couve des yeux.


Et si le libertinage, avec tous ses à-côtés, était le remède à l’usure des couples ? Comment, juste à deux, se réinventer. Réinventer la séduction, le partage, le plaisir de donner, le plaisir de prendre. Un amant caché, une maîtresse de cinq à sept, voilà comment les gens vont chercher ailleurs un peu d’inventivité. Mais c’est avec le risque de la rupture, du pardon refusé en cas de découverte. Alors que si le couple s’associe à d’autres, partage ensemble, fantasme ensemble, regarde l’autre baiser juste pour le plaisir, son plaisir mais aussi celui de l’autre, alors tout est possible.

Tout est possible.


Et pourtant, à part quelques tripotages, jeux dans l’eau, verres de rosé, trois femmes et cinq hommes ne font pas une orgie. Je me surprends à l’impatience. Quand vont-ils commencer avec Sylvie ? Et Prune, est-elle dans le jeu ?


J’ai chaud. Le rosé me saoule un peu. Pour la nième fois je vais me tremper.

Quelques secondes suffisent pour me rafraîchir.

Je remonte les marches.

Tiens, Pascal vient vers moi, me prend la main, me ramène vers les autres. Pourquoi tout le monde nous regarde ? Il m’embrasse, collant son corps chaud contre le mien qui ruisselle. Tendrement, il me saisit les poignets.

Et…



_________________________




Ils n’ont pas eu une seconde à eux. Pas une seconde pour vraiment se parler. Comme tout le monde avait abusé de l’alcool, les deux couples ont couché chez Sylvie et Valentin.

Le lendemain, ils ont juste eu le temps de repasser prendre leurs affaires et la voiture chez Prune et Pascal avant de se précipiter à la gare pour récupérer les deux filles.


Le reste de la journée est typique d’une famille, de parents qui retrouvent leurs enfants après dix jours de séparation : courses, plage, restaurant. La grande a même été agréable, tout heureuse de pouvoir retrouver ses amis, comme chaque été.


C’est une fois seuls dans leur chambre qu’ils prennent conscience de ce qui vient de se passer, ces quelques jours, hors du temps, hors des règles.

Ils viennent de se coucher. Cela leur fait presque bizarre de se retrouver dans le même lit, elle en chemisette, même si elle est transparente, et lui en boxer.



Marie oublie sa question pour en poser une autre.



Marie réfléchit un instant. Cédric a raison. Elle voulait justement le remercier d’avoir rendu cela possible, même s’ils ne devaient jamais recommencer.



Cédric se lève, sort une clé USB de son pantalon, l’installe sur la petite télé qu’ils ont sur le mur, et après avoir récupéré la télécommande rejoint Marie dans le lit.


La première image est celle de Marie, naïade qui sort de la piscine et que Pascal accueille. Elle est magnifique, cheveux mouillés, les tétons légèrement tendus d’une excitation ou de simplement la température. Une seule chose cloche : c’est le bronzage, les marques blanches disgracieuses qui soulignent sa poitrine et son pubis.



La conversation s’éteint alors que Pascal embrasse sa proie et qu’on voit distinctement John et Valentin entourer le couple. Prune n’est pas loin.

Le regard de Marie montre une complète incompréhension lorsque ses poignets sont immobilisés par des menottes. L’incompréhension se transforme nettement en inquiétude lorsque les menottes sont fixées à un crochet qui pend d’une poutre.

Cédric se souvient parfaitement du regard qu’ils ont échangé. Marie tirait sur le lien, qu’elle arrivait à allonger car la sangle du crochet était en caoutchouc. Elle n’avait encore rien dit, mais il sentait qu’elle allait protester.

Et puis Prune lui parle à l’oreille. Marie se calme. Elle ne proteste pas plus lorsqu’on lui met un foulard sur les yeux.



Maintenant que Marie est à la merci des autres, c’est une ronde autour d’elle. D’abord Prune qui l’embrasse, puis Sylvie, puis les hommes. Pendant ce temps on la caresse. Aucun centimètre de sa peau n’est épargné. Les hommes lui font sentir leur érection naissante en se frottant à elle, en glissant leur sexe entre ses cuisses.


En se voyant, Marie se sent gênée. C’est comme si les images affichaient les pensées qu’elle a eues au début, lorsqu’elle a réalisé que d’autres hommes que son mari et son amant Pascal allaient profiter d’elle. Un mari, un amant, sa femme, tout cela faisait presque histoire gentillette à côté de ce qui pouvait se passer.

Et Cédric ? Que pensait son mari de la voir avec d’autres hommes que l’amant qu’il lui avait choisi ? Oh ! Elle vient d’avoir la réponse. La caméra a abandonné, un instant, la « soumise » car c’est ainsi qu’elle s’est sentie, pour filmer le mari partageur. Il bande. Confortablement installé dans son fauteuil, un verre à la main, monsieur bande. Manifestement, il n’a d’yeux que pour le spectacle qui se déroule devant lui.



Mais il n’y a pas que les sexes qui se frottent entre ses cuisses : une bouche, celle de Sylvie, vient les remplacer, puis par derrière celle de Prune vient s’y associer.

Marie revit cet instant magique où mille bouches la sucent, la lèchent, la câlinent pendant que mille mains se glissent partout et que des sexes, maintenant durs, se mesurent à elle en se frottant à ses cuisses.


La caméra tourne autour d’elle. Elle n’est qu’une proie que ses « bourreaux » utilisent à leur guise. Un long moment le film la montre, de plus en plus excitée, ne cessant de tirer sur ses liens, non pas pour chercher à s’en dégager, mais au contraire pour trouver la position qui lui apportera le plus de plaisir.


En regardant, Marie sent à nouveau les deux langues qui jouent avec son clito et sa rondelle, la pression sur ses seins, ses tétons qui roulent entre des doigts, son cou couvert de baisers.

Progressivement, la chambre se remplit de ses gémissements. Cela commence par une respiration qui s’accélère, un essoufflement, des grondements. Et puis le souffle se structure. On entend des « oui… », des « encore ». Mais bientôt elle semble perdre pied. Son visage, en gros plan sur la télé, ne nécessite pas d’explications. De ses lèvres ne sortent plus que des petits cris, de plus en plus forts, de plus en plus aigus, devenant si prenants que Cédric doit baisser le son pour ne pas déranger les enfants.


Cédric ne regarde pas l’écran. Lui a déjà assisté à cette scène, en vrai, hier. Il en a été l’observateur attentif et heureux. Non, c’est la femme assise à côté de lui dans son lit qu’il regarde. Elle semble subjuguée, comme si elle découvrait une inconnue. Lorsque la jouissance la submerge sur l’écran, que le corps se tortille sous le plaisir et que sa bouche libère un râle informe, elle se tourne vers son mari et croise son regard.

Cédric lui sourit, et avec toute la tendresse dont il est capable il dépose un baiser sur ses lèvres.


Sur la télé, l’enchevêtrement des corps laisse la place à un trio. Les femmes se sont levées. Ne restent que John et Régis qui se sont placés de part et d’autre, remplaçant le doux souvenir de langues brûlantes par leur deux bâtons qu’ils conservent cependant « sagement » calés, l’un contre le pubis, l’autre quasiment dans le sillon des fesses.

Ils réveillent doucement la belle endormie par leurs baisers et leurs caresses. Elle ne reste pas insensible.



En effet, la caméra se tourne vers Cédric toujours assis, toujours bandant, mais que Sylvie vient chercher pour le faire agenouiller aux pieds de sa femme. Si chaque œil pouvait se dissocier de l’autre, le gauche verrait le mandrin de John, imposant alors qu’il est dressé entre les deux pubis, et l’œil droit suivrait la tige plus fine mais aussi plus longue de Régis qui se moule dans la raie des fesses.

Marie découvre maintenant sur la télé ce, qu’aveuglée, elle ne pouvait pas même pas imaginer.

Sylvie qui prend la queue de John pour la donner à Cédric.

Cédric qui fait la fine bouche devant l’engin. Il a déjà sucé plusieurs fois le gode avant de se l’enfiler dans l’anus, mais jamais un vrai sexe de chair et de sang.

Prune se penche vers lui et lui parle à l’oreille. Évidemment, Marie lui demande :



La bouche s’ouvre sous la pression du gland. Si Marie regarde la télé et son mari qui suce une bite bien raide, lui se remémore chaque sensation, un peu comme une perte de virginité.

La texture de la peau, si douce, si fine, si tiède de ce gland qu’aucune peau ne protège plus.

La fameuse goutte qui suinte du méat, comme tout homme excité en produit.

Le bourrelet, puis la vallée qui sépare le gland de la hampe, retrouvant le grain de la peau.

De la salive que tout naturellement il produit pour en enduire le mandrin si viril.

De sa langue qu’il utilise maintenant pour lécher la queue lorsqu’on la lui retire de la bouche.

De ses larmes qui coulent lorsque John pousse un peu trop sa queue et qu’elle vient buter contre le fond de sa gorge.

De la grosseur. Il fatigue de garder la bouche ouverte, même si ses lèvres se reposent en la léchant.


Il est presque malheureux lorsqu’on la lui retire définitivement, mais son malheur dure peu car la bête se dirige vers une autre fente. Une fente qui s’ouvre sous la poussée et que le coup de reins conquérant dilate si vite que la queue disparaît. Elle disparaît dans la chatte de sa femme. Il a vraiment sous les yeux la réalisation d’un de ses fantasmes. Il ne peut pas être plus près. S’il voulait, il pourrait les lécher, le conquérant et la soumise.


Mais une autre queue lui arrive. Celle qui se chauffait dans la raie des fesses. Pour elle, c’est plus facile : la bite de Régis est plus fine. Sa bouche l’accueille. Elle aussi, il la prépare pour son épouse. Il faut qu’elle soit parfaite. Dure, tendue, excitée, prête à bondir mais parfaitement huilée pour le chemin prévu.

Pendant qu’il suce Régis, il voit John qui s’active entre les cuisses de Marie. Il sait qu’il la prépare, la chauffe pour ce qui va se produire, inexorablement.

La fine tige le quitte. Elle aussi a un autre but. Le gland affûté et luisant se place contre la rondelle. John s’est arrêté. La soumise sait que cela va se produire. Cédric ne quitte plus des yeux l’œillet alors que Régis l’entrouvre d’une lente avancée.


Sur l’écran les images se succèdent. Le visage de Marie, puis la queue qui avance dans son cul. Valentin a fait un beau travail de montage, alternant caméra fixe avec caméra mobile. Expression du visage de l’enculée qui sent la tige avancer dans ses entrailles alors que le gros bâton de John la remplit déjà. On dirait que Marie cherche de l’air, gardant la bouche ouverte, comme un reflet de son anus qui s’est ouvert et que la queue vient d’envahir.

Voilà, les deux hommes sont en elle. Elle pourrait se laisser tomber et reposer sur ces deux pieux de chair.


La caméra prend du recul, et maintenant c’est le lent pistonnage de la femme. Il faut quelques mouvements pour que les hommes se synchronisent et trouvent le bon rythme. Très vite, Marie se laisse mener par leur allure. D’abord le « pas ». Puis le « trot ». Puis le « galop ». La femelle n’est pas à quatre pattes, mais attachée, suspendue au plafond et chevillée sur deux hommes.

Pas de cris de jouissance, mais des soubresauts et un visage qui oscille entre paradis et enfer.

Les deux hommes éjaculent à grand renfort de coups de reins.


Marie, qui revit ce moment où le jus jaillit presque simultanément dans ses deux trous, est pourtant obsédée par le visage de celle qui est à la télé. Elle se rend compte que lorsque le matin elle se regarde dans la glace, ses expressions ne sont que l’écume de sa personnalité. La télé montre une autre personne, une figure qui reflète une autre Prune, comme si tout remontait à la surface : le plaisir, le vice, la douleur, la vulgarité, la bestialité, la jouissance, le plaisir de se retrouver ainsi prise comme une salope perverse.


Elle est heureuse lorsque la caméra montre son cul et sa chatte qui viennent d’être abandonnés et qui suintent le sperme et sa jouissance. C’est plus cru, mais étrangement moins dérangeant que le gros plan sur le visage de la femme.


Et puis il y a aussi son mari que l’on force à nettoyer la bite de John. Elle le voit sucer à nouveau et rendre une verge propre à son propriétaire. On ne lui propose pas celle de Régis, qui doit porter une odeur autrement plus forte. Mais par contre on le pousse, et là il fait mieux que résister : il se glisse lui-même entre les cuisses de sa femme pour entreprendre un léchage qu’elle a jugé bien agréable l’autre soir. Il lèche avec application. La chatte, puis l’anus, récupérant de la langue tous les remugles des deux queues qui coulent des orifices occupés.


Et puis il se redresse. Prune l’invite à se rapprocher de sa femme. Elle lui pousse la tête pour qu’il l’embrasse. Le baiser est d’abord délicat, puis intrusif. On sent que lui aussi veut sa part du gâteau, la belle soumise aveuglée qui ne sait même pas que c’est son mari qui l’embrasse. Qui ne sait pas que c’est son mari Cédric qui lui apporte le présent du foutre de ses deux amants. Que la queue qui entre dans la chatte c’est la sienne. Une queue perverse qui apprécie de glisser dans le vagin qui garde encore les traces de l’homme d’avant, de sa taille et de son sperme.


Il a déjà baisé – en réalité enculé – une Marie qui pensait n’être qu’avec Pascal ; ce soir, elle a l’embarras des hypothèses. En tout cas, c’est jouissif.

Et puis il voit son complice Pascal de l’autre côté de sa femme. Un Pascal qui lui sourit. Confident de ses fantasmes, organisateur avec Prune de cette initiation, complice et ami maintenant. Le cul qu’il va prendre, c’est un peu le sien ; c’est lui qui l’a préparé avec les plugs, mais surtout préparé l’esprit de Marie à cette possession. Ce n’est qu’une juste récompense qu’il en profite et que son mandrin se glisse en lui.


Cédric sent très bien la bite avancer. Il pense même que ce n’est pas possible, tellement la place est comptée, et pourtant déjà dilatée une première fois. Le foutre de Régis doit être un lubrifiant parfait car bientôt les deux queues font part égale.

Il est si près de Marie que chaque pli sur son visage lui parle. Elle est belle.


Mais ce n’est pas terminé. Une présence derrière lui. Un sexe d’homme contre ses fesses. En tournant la tête, il découvre Valentin, le dernier larron. Des mains qui ouvrent sa raie. Une pointe contre son anus. Un foret qui se vrille. Son œillet qui proteste mais qui ne peut se refuser, son propriétaire étant adossé à deux corps qui résistent.

Le plaisir de se faire enfiler alors qu’il possède sa femme.


Pour un voyeur, la scène serait pornographique. Mais pour le couple qui revit pour Cédric, découvre pour Marie, c’est un moment de pure communion. L’image est torride, obscène ; le couple semble dépravé, coincé entre deux amants qui les enculent, mais en réalité ces bites les soudent l’un à l’autre, autrement plus fortement que la seule queue de Cédric dans la chatte de sa femme.


Le couple, spectateur dans sa chambre, près de 24 heures après est encore sous le charme. La pièce se remplit à nouveau de soupirs et de plaisirs. Mais une oreille attentive saurait faire la différence entre ce qui sort des haut-parleurs de la télé et ce que les lèvres du couple laissent filtrer. Bien sûr, ce ne sont pas des râles de plaisir que le quatuor libère, mais des respirations, des essoufflements autrement plus suggestifs.

Et puis les corps exultent. La soumise jouit pour la nième fois de la soirée et les queues se vident. « Que c’est bon de cracher son jus dans la chatte de sa femme alors qu’un homme vous lessive les entrailles avec son foutre… » pense encore Cédric. Et puis tout redevient plus bestial, plus vulgaire, moins « planant ». Les chairs se ramollissent, les liens se détachent.


« PAS DE SIGNAL » affiche la télé.


Cédric regrette de ne pas revivre la suite de la soirée. La suite, la vraie suite d’une soirée vraiment SM. Avec Sylvie attachée, bâillonnée, battue, tapée, mais heureuse de ce traitement, le cul défoncé par un crochet et une boule de métal.


Mais Marie est déjà ailleurs. Elle a dépassé le stade de la culpabilité maintenant qu’elle a vu son mari défoncé et jouissant de concert. Non, ce qui l’inquiète, c’est demain. Demain avec le retour du quotidien, du fleuve tranquille des baises programmées et familiales. Comment se contenter de ce qu’elle considère maintenant comme un dû, un cadeau de son époux qui ne s’est peut-être pas rendu compte du barrage qu’il détruisait en l’entraînant dans cette aventure ?

Elle pense à ce client qu’elle a repoussé.

Elle pense à son collègue à l’agence immobilière, homo affiché qui lui a déjà fait la remarque : « Ton mec, j’en ferais bien mon quatre heures ! »

Elle pense à caser ses enfants pour retourner, au moins l’espace de quelques heures, chez Prune. La même chose pour aller chez John qui l’a invitée.



Il lui faut un moment pour revenir à leur conversation avant le tsunami de cette vidéo.



À Cédric aussi il faut un moment pour bien intégrer le message de sa femme. Il comprend que, comme pour lui, rien ne sera plus comme avant.