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Temps de lecture estimé : 16 mn
25/08/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  L'arrivée soudaine d'une SDF permet à Hervé de boucler la boucle.
Critères:  fh hplusag fplusag amour dispute confession -amourcach
Auteur : Bertrand d            Envoi mini-message

Série : La vie d'Hervé

Chapitre 03 / 03
Enfin libre

Résumé des épisodes précédents : « Une charmante voisine » et « Mes cousines jumelles »

Hervé vient de passer son bac. Sa voisine Emma qui a seize ans de plus que lui, l’a dépucelé et initié à l’amour. Pourtant elle l’a quitté sans le prévenir. Il la regrette, mais se console avec des filles de son âge.

Il vit chez son oncle et sa tante. Deux cousines par alliance, faisant des études viennent loger dans la maison. Bientôt ils nouent des relations très chaudes, jusqu’à leur départ.



_________________________________________




Deux ans ont passé et je continue de mener une vie de pacha, sans soucis. Mais le nombre de mes partenaires diminue. Non que nous nous soyons fâchés, mais plusieurs d’entre elles ont trouvé un partenaire définitif, se sont mises en couple ou se sont mariées et l’une d’entre elle a même un enfant. Elles restent d’excellentes copines, mais plus question de rapports intimes.


Jacques, l’un des copains, s’est même marié avec une femme qui a cinq ans de plus que lui. D’accord, ils s’aiment, mais c’est une couguar ! Il ne reste donc que peu de femmes disponibles ou alors il faut s’aventurer dans la catégorie lycée. Mais, ce n’est pas mon terrain de chasse. J’ai vingt-neuf ans, et en dehors d’Emma, je n’ai toujours eu des aventures qu’avec des femmes de mon âge. J’en viens à me demander si je ne vais pas demander à l’une d’entre elles de partager définitivement ma solitude et ma vie.


Ce soir d’hiver, je rentre à pied d’un week-end avec Isabelle. Nous avons fait l’amour, mais cela sentait un peu le devoir conjugal. Et pourtant je crois que ce serait la moins mauvaise de celles que je pourrais choisir.


Sur le côté de la porte d’entrée, un tas de chiffons, il y en a qui sont dégueulasses ! Pourtant il y a la poubelle tout à côté. Je saisis le colis, il est très lourd et un gémissement s’en échappe. Merde, un SDF ! Il, ou plutôt elle se redresse en grognant. Une voix jeune.



Je lui ai promis de ne pas la toucher, mais elle m’a l’air appétissant. Je vais la placer dans la chambre de l’une des cousines. Au moins elle pourra passer une nuit au chaud. Nous verrons demain.


Le lendemain matin, en me levant, je vais devant la chambre de ma pensionnaire. Doucement, j’entrouvre la porte. Elle dort. Mais elle est vraiment très jeune et jolie. Je vais demander à Sabine de la garder la journée, nous discuterons ce soir. Naturellement la tante ne m’a pas refusé ce que je lui demandais. Elle pense qu’il s’agit d’une de mes maîtresses, que je veux garder pour la nuit suivante.

Toute la matinée j’ai réfléchi à cette fille. En rentrant à midi, je la trouve attablée pour le repas. C’est vraiment une gamine.

Je vais me laver les mains, Sabine me suit.



Au cours du repas, j’ai pu obtenir son nom : Sophie Dupuis. Mais en dehors de ça, elle n’a pas prononcé une parole. Elle est fine et belle, une magnifique femme malgré son jeune âge. Il y a dix ans, je l’aurais volontiers sautée.


Après le déjeuner, je l’amène dans ma chambre. Je vois de la crainte dans ses yeux, elle pense que je vais la violer.



Je la laisse seule et vais dans la cuisine. Cinq minutes plus tard, elle vient me chercher. Nous retournons dans la chambre.



Je suis allé retrouver Sabine et lui raconte ce qui vient de se passer. Elle est rassurée et accepte de loger cette petite.

Le soir, après dîner, nous montons, je lui donne la même chambre que la veille et la clé pour s’enfermer si elle le désire. Puis, je regagne mon logis.

Je mets du temps à m’endormir quand soudain mon portable sonne. Il est onze heures, qui vient m’emmerder de cette heure-ci ?



Elle n’a pas pu me retrouver sur internet car la petite a utilisé mon portable. Mais la mère a appelé d’un téléphone fixe et j’ai noté son numéro. Je vais la rechercher sur internet.

Un moment plus tard, je suis là, hébété. Je comprends maintenant beaucoup de choses. Pourquoi Sophie s’est réfugié devant ma porte. Pour quelle raison elle ne voulait pas me révéler son identité, ni a voulu que je parle à ses parents.


Le numéro de téléphone est celui de Madame Emma Février, et j’ai même son adresse. Sa fille ne s’appelle donc pas Sophie, mais Mylène et elle doit avoir vingt-et-un ans d’après mes calculs. Elle a eu mes coordonnées, c’est la raison pour laquelle, elle était devant ma porte. Mais comment va-t-on régler ce problème ? Emma n’a pas reconnu ma voix, ni moi la sienne. Elle ignore mon identité. Heureusement, personne ne doit savoir que nous avons été amants. Et quand je parlais de couguar, je déconnais, elle avait seize ans de plus que moi, elle ! C’est sûrement pour cela qu’elle a rompu.


Cette nuit j’ai très mal dormi. Il me faut faire comprendre à Mylène que j’ai perçu ses intentions. Mais de quelle manière ? Autant être direct.

Le lendemain soir, nous allons dans ma chambre. Terriblement effrayée, elle obéit quand même. Elle pense encore que je vais la violer.



Grand silence. Son visage se ferme et des larmes coulent sur ses joues. Pourquoi venir retrouver un vieux qu’elle n’a pas vu depuis si longtemps ? Elle a peut-être des problèmes, mais ce n’est pas moi qui pourrait la conseiller ni les résoudre.



Je ne comprends rien aux filles d’aujourd’hui. Elle trouve que les garçons de son âge ne connaissent rien à la vie. Et elle, qu’est-ce qu’elle en connaît ? N’importe comment, nous ne pouvons pas rester dans cette situation. Je dois rencontrer Emma. Mais il ne faut pas qu’elle sache que c’est moi, avant le jour des retrouvailles.



Elle téléphone à sa mère en suivant les consignes que je lui ai dictées. Emma, gênée de l’invitation, de se retrouver face à des inconnus, accepte quand même de venir. Il ne reste plus qu’à mettre Sabine au courant de toute l’histoire et surtout de l’invitation que j’ai lancée. Mais je suis sûr qu’elle acceptera, gentille comme elle est, mais aussi un peu par curiosité.


Samedi, à l’heure prévue, on a sonné à la porte. Mylène est allée ouvrir. Sa mère l’a prise dans ses bras. Naturellement c’est Serge et Sabine qui l’ont reçue, j’étais dans ma chambre.



Puis elle m’invite à descendre.



Quand je pénètre dans la pièce, Emma ne peut dire un mot, elle pâlit, des larmes coulent sur ses joues.



Et tous deux se retirent, un petit sourire ironique aux lèvres.

J’invite Emma et Mylène à s’asseoir dans la salle de séjour. Je ne dis pas un mot.



C’est avec une mine renfrognée qu’elle a obéi. Mais le problème n’est pas résolu. Nous retrouver en tête à tête après tant d’années, tant de souvenirs. Et surtout notre séparation brutale, pour moi. J’essaie d’attaquer par un côté sans trop de risques.



Silence d’Emma, mine verrouillée. Elle baisse la tête et des larmes coulent sur ses joues.



Je reste abasourdi. Il a été conçu en mai, quand nous étions fou amoureux l’un de l’autre, donc je suis le père ! Je comprends soudain pour quelle raison elle a déménagé, puis ne voulait pas que Mylène ait de contact avec moi.



Nous restons silencieux un moment, aucun de nous deux n’a de solution à proposer. Je l’invite à aller déjeuner, nous nous reverrons après-midi.

Comme à l’ordinaire, Sabine s’est surpassée. Mais Emma et moi, ne mangeons pas beaucoup, restons silencieux. Les autres comprennent que nous n’avons pas trouvé de solution et nous laissent tranquilles.

Nous nous excusons et allons dans ma chambre poursuivre nos réflexions. En la voyant monter l’escalier, je la trouve encore plus belle qu’avant, malgré son âge. Dès que la porte est fermée, je la verrouille. Je prends Emma dans mes bras et l’embrasse. Elle me repousse d’abord fermement, mais finalement faiblit et cède. Nous faisons l’amour avec toujours autant de volupté.

Après, nous recherchons une solution plus calmement.



Tout le monde se réunit dans la salle de séjour et nous faisons part de notre décision, sans préciser tout de même le montant du loyer. Naturellement Serge et Sabine sont d’accord. Emma dit qu’elle me réglera directement le loyer, mais demande le montant de la subsistance.



Mylène a un sourire jusqu’aux oreilles, elle voit son rêve se réaliser !


Toutes deux sont parties le soir. Elles reviendront demain pour amener les vêtements et prendront le petit frère. Je trépigne intérieurement en attendant cet instant.

Je vois arriver un magnifique garçon, souriant qui vient m’embrasser.



Cela me fait un drôle d’effet de paraître indifférent alors que mon cœur bat la chamade.

Tout s’est déroulé comme prévu et j’ai donné à Mylène la chambre voisine. Le premier soir, je la prends à part et lui dit :



Sans un mot, elle s’est retirée chez elle.

Je suis dans une situation impossible. Mylène est magnifique et me plaît énormément, comme sa mère. Elle accepterait volontiers si je lui proposais de l’initier, elle ne désire que ça. De plus sa mère m’a donné l’autorisation de la former.



Une année a passé, plus aucune fille n’est venue chez moi. J’ai résisté à la tentation de prendre Mylène. Il est vrai que sa mère vient régulièrement payer le loyer et elle a même quelques mois d’avance. Mylène et Hervé, son frère, se retrouvent et vont promener ensemble. Pendant ce temps, nous nous aimons.

Car j’ai appris le jour où je l’ai rencontré, que mon fils s’appelait Hervé, comme moi ! J’ai dit à Emma que c’était de la folie de lui avoir donné mon nom.



Un soir Mylène est rentré la mine triste. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas, mais elle ne m’a pas répondu. Nous sommes allés nous coucher. Au bout d’un moment on a gratté à ma porte. J’ai immédiatement compris que ma voisine voulait me parler. Je lui ai ouvert.



J’ai donc opéré comme avec les jumelles. L’apprentissage a duré six mois. J’en ai fait part à sa mère qui a souri.

Mais plus Mylène se perfectionnait, et plus je l’appréciais. Elle attendait le soir avec impatience, mais moi, encore plus qu’elle. J’en étais amoureux. Quel imbécile j’avais été de lui demander de me laisser tranquille !

Car elle est une maîtresse formidable, presque aussi forte que sa mère. Et, malgré notre contrat, c’est toujours cette dernière qui règle la location.


Mylène m’a abandonné comme elle me l’avait promis et a noué des relations avec des garçons de son âge.

Un dimanche, elle rentrait de week-end la mine un peu triste. J’ai décidé de l’interroger.



Elle est venue, a tenu sa promesse. Nous nous sommes expliqués.


Et depuis un an nous couchons dans le même lit, c’est moi qui lui ai avoué que je l’aimais, ne pouvais pas me passer d’elle (ni de sa mère d’ailleurs, mais ça, je ne lui ai pas dit). Cette dernière est heureuse de ce sentiment et du bonheur de sa fille. Et malgré que Mylène ait libéré sa chambre, sa mère vient toujours régler le loyer régulièrement.


Et moi je me demande parfois, qui j’aime le plus de la mère ou de la fille. Je crois que je suis bien avec celle qui est dans mes bras, que ce soit l’une ou l’autre. J’apprécie la science de la mère et la jeunesse de la fille. Avec chacune d’elle je me crois un peu avec l’autre. Et surtout, avec Hervé mon fils, nous nous retrouvons en famille.