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Temps de lecture estimé : 26 mn
30/05/16
Résumé:  Un trouble comme si de rien n'était ? Pas si sûr ! Un équilibre est toujours précaire, et si en perdre conscience augmente le plaisir, il augmente aussi le risque.
Critères:  fhh cocus vidéox double sandwich fsodo humour
Auteur : Lokz            Envoi mini-message

Série : Résonance primitive

Chapitre 04
Résonance primitive 4

Précédemment :

Un plan à trois qui démarre mal. Une chipie qui joue avec le feu. Un souvenir de jeunesse d’Aline pour patienter jusqu’au retour de Damien, et un trouble…

(voir : « Résonance primitive – première partie, deuxième partie, troisième partie »)



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Il y a des règles dans notre aventure à trois entités. Relativement simples à retenir. Un contrat pas vraiment ciselé pour l’équilibre de forces précaire. La première, sans doute la plus importante : jamais sans Damien. Aline et moi devons toujours compter avec lui, penser avec lui, même si physiquement il ne partage pas le même espace, comme ce soir. La seconde, et aussi la plus dommage : je n’ai pas le droit de sodomiser Aline. Verboten ! Mais je peux la préparer, longuement, délicatement, et j’y prends un grand plaisir. La troisième : je peux embrasser Aline, mais seulement pendant une pénétration, dans le feu de l’action. La quatrième : discrétion absolue, surtout vis-à-vis de Manon. Sur ces quatre règles, non gravées dans le marbre, deux sont enfreintes, dont une ce soir. Et je m’en inquiète dans une douce euphorie, comme un marin porté par un chant de sirènes lubriques.


La règle « Manon » était obsolète à peine posée, et ne me préoccupe pas outre mesure ; je m’en amuse même. Mais l’envie d’embrasser Aline hors du feu change la donne.

C’est encore groggy, que je m’extirpe du canapé pour remonter mon pantalon et m’ajuster. Aline fait de même avec sa culotte et laisse retomber sa robe sur ses chevilles, clôturant le spectacle comme au théâtre. Un bref instant, une fraction, nos regards s’accrochent, et elle capte tout de suite le changement.


Elle me surprend par ce qu’elle renvoie. La règle zéro, celle qui ne se dit pas, « la tacite » : ne pas tomber amoureux. J’ai franchi la ligne ce soir, pris par un regard, et je lui fais savoir les yeux dans les yeux, attendant un verdict, le redoutant. Je m’attendais à la tristesse, au rejet, à la déception. À la place, j’y vois l’évidence. L’évidence qu’il ne peut en être autrement.



Je souris, résigné en posant la question.



Elle se lèche le pourtour des lèvres, et leur redonne de la brillance.



Une question qui connaît la réponse.



Il y a une pointe de fierté dans sa réponse dénuée de prétention, et d’une troublante sincérité. Elle a raison et je m’en rends compte.



Son sérieux soulignait que la question était déjà traitée pour elle, depuis longtemps. Après tout, quel est le problème ? Amoureux n’est pas l’amour, faut pas confondre. Être amoureux est un sentiment plus animal qu’humain, qui naît de conjonctions pas toujours claires. Une histoire d’attraction et de réception sans réelles certitudes, où l’inconscient et les phéromones prédominent, tyranniques. Comment tombe-t-on amoureux ?


La soirée, soupe et jazz, en bas de chez moi, en octobre dernier. C’est là, notre première rencontre, notre premier regard, celui qui laisse échapper comme elle dit. Une belle idée, cette soirée. Les locataires de mon quartier se réunissent sous mes fenêtres, sur les pelouses à peine remises des sévices de l’été, et épluchent, coupent, ébouillantent des légumes, pour en faire de la soupe, pendant qu’un guitariste crache du blues, sur un ampli trop saturé. Drôle de mélange !

Il y a peu de monde, comparé au nombre de locations qui nous entourent, et ce n’est pas plus mal.


Le problème à venir, et qui relativise la réussite de ce projet festif, c’est qu’octobre n’est plus septembre, et le soleil disparaît plus vite sur l’horizon en emportant avec lui sa chaleur que le béton ne restitue plus. Fini le T-shirt, à 10 heures du soir. La fourchette d’âge oscille entre la trentaine et la soixantaine, sans compter les gosses qui courent partout entre les groupes d’adultes épars. Pas d’ados. Enfin si, un, qui semble vouloir mourir sur place, plutôt que de rester captif de ses parents. Il ne me fait pas vraiment pitié avec sa tête de mutant au diapason de la mode. Il est à l’âge de l’enfant dans un corps devenant adulte, et ne semble pas tout comprendre de ce qui lui arrive. Ça me fait sourire. Il a peut-être la voix qui mue encore, et les poils qui poussent en fin duvet. En plus, il est brun ! Le duvet se voit mieux. D’où je suis, je vois sa moustache juvénile à la fois de trop, et pas assez. Il a loupé l’heure de son premier rasage et franchement, il n’aurait pas dû. Je ris de lui sous cape, mais ne lui veux pas de mal. Si j’étais moins con, j’irais le voir en lui tapant amicalement sur l’épaule, et en lui disant : « Gamin, elle est à chier ta moustache ! Va te raser, tu te rendras service. Et après je te paie un coup ». Mais je ne le fais pas.


Pour rompre mon isolement social avancé, j’avais décidé de me joindre à l’expérience, et de tenter de communiquer, voire, soyons fou, essayer de me faire des amis. Après être resté planté à proximité du manche du guitariste, en fumant clope sur clope, j’adoptai une autre stratégie. Celle-ci n’étant pas très convaincante…

C’est en épluchant des légumes avec les femmes que je remarquai Aline. Elle était à l’autre bout de la grande table sur tréteaux, qui nous servait de plan de travail, et discutait avec ses voisines de proximité. Je n’avais fait que l’apercevoir du coin de l’œil, mais c’est à ce moment-là que je n’ai plus eu envie de remonter chez moi.


À la fin de chaque légume épluché, je jetai un œil discrètement dans sa direction pour la détailler. Un mètre soixante à vue de nez. Peut-être 55 kilos. Cheveux longs, châtains, attachés. Des bagues aux deux mains, et une dextérité très féminine. Je tends l’oreille et cherche sa voix, mais trop de conversations nous séparent. Et puis soudain, derrière elle, Damien, que je prends sur le coup pour un gros naze de mari, pose ses mains sur ses épaules, et lui glisse quelques mots au creux de l’oreille, l’embrasse sur la bouche, et retourne se perdre dans l’arrière-plan. Lorsque mon regard revient sur elle, elle me fixe, le sourire en coin, genre : « Je t’ai vu ». Grillé ! J’en souris aussi.

Tout s’est joué là, d’après elle. Notre premier regard. Celui qui laisse échapper en un battement de cils, la nature profonde de l’intérêt que nous nous portons. Pourquoi elle plutôt qu’une autre ? Une question de résonance sans doute. Une chose est sûre, l’attrait physique porte sa destinée en soi.



____________________________




La porte d’entrée s’ouvre, interrompt ma pensée, et se referme dans un claquement feutré. Damien est de retour. Lorsqu’il apparaît, déboulant du couloir, c’est toujours emmitouflé de son épais manteau col relevé, et de son bonnet enfoncé jusqu’aux sourcils. Évidemment, un sourire gamin qui s’apprête à ouvrir ses cadeaux de Noël, lui barre la face. Sourire qui se voile d’une légère déception boudeuse, de nous trouver si sages, assis dans le canapé.



Aline se lève et le rejoint, féline. Elle pend ses bras autour de son cou, avance son visage près du sien, et lui souffle sous le nez :



J’ai toujours trouvé extraordinaire les discutions d’avant-partouze, où chacun s’évertue à faire comme si de rien n’était. Parlant du quotidien et d’autres broutilles sans intérêt, dans une légèreté parfois surréaliste. Tout en écoutant Damien me parler des reprises de sa bagnole et du prix du diesel, j’ai des flashes d’un probable futur dans lequel ma queue défonce la chatte de sa femme sous ses encouragements pervers. Pareil pour Aline, lorsqu’elle me parle de la caissière de U, celle qu’on appelle la molle entre nous. Je bloque sur sa bouche qui articule des mots dont le sens finit par m’échapper. S’y substituent alors des images de foutre coulant de ses lèvres et dégoulinant sur son menton. Des images de sa bouche souillée et déformée par la jouissance d’être possédée devant son mari. Se passe-t-il la même chose pour eux ?


C’est drôle comme personne ne cherche à contrarier personne, aussi. Même moi. Même quand nous parlons musique, film, série. Des sujets sur lesquels j’ai l’habitude de me faire chien envers les goûts des autres. Là, on pourrait me dire qu’il y a du second degré dans le rap, que je continuerais de sourire gentiment.

Toute cette normalité que nous nous servons en guise de préliminaires. Nous avons besoin de convention à transgresser, pour palpiter. Faire comme si tout était normal avant de sauter le pas, de basculer. Elle est là, notre perversion du soir.


Alors que l’atmosphère se réchauffe, Aline retire sa petite laine, et son décolleté entre en scène. La température qui monte n’est pas une vue de l’esprit, ou l’effet de l’alcool, mais une habitude de Damien à monter le chauffage comme on lance un compte à rebours. Aline remonte les manches de sa robe. Damien sort sa caméra, vérifie la batterie, et la pose sur la table. Il va être l’heure de la dernière séance. L’heure du porno.


Les petits plats sont presque vides maintenant. Les verres aussi. Damien tamise le salon et s’affaire sur son PC portable près de la télé. Aline ne retrousse pas encore sa robe, mais le mouvement de ses jambes qui s’ouvrent et se referment en battant la mesure à grande amplitude, en dit long sur son degré d’impatience. Je tombe le pull, et délace mes chaussures pour gagner du temps.



Damien balance la vidéo sur la télé, et baisse le son. Entrée en matière directe. Pas de préliminaires ! L’image est un peu orange, comme filtrée. Une chambre d’hôtel à première vue. Une femme jeune, de dos, surmonte un amant sur un lit deux places, et engorge un type debout devant elle. Elle est jolie, blonde, cheveux mi-longs, et a les yeux barrés d’un bandeau noir. Vraiment très jolie ! Un blanc et deux blacks pour la servir. Le mari tourne autour de sa femme avec sa caméra. Les plans sont sympas. Elle est vraiment belle, et il sait choisir les angles qui la mettent en valeur. Des bracelets d’entrave à ses poignets ? Elle a dû commencer à se faire baiser, attachée sur le lit, offerte par son mari. Quelle salope ! Les trois mecs sont sur elle maintenant. Double pénétration et pipe gourmande. Son dos est magnifique, délicatement musclé. Elle est jeune, sportive. Elle gémit à chaque coup de bite qui s’enfonce profondément en elle.

Damien a repris sa place de l’autre côté de sa femme, et lui caresse la jambe de sa main droite, décontracté. Aline lâche un peu plus de décolleté, et effleure sa peau mise à nue du bout des doigts. C’est de l’amateur à l’écran, pas de doute. Américain vu l’accent. De l’amateur calquant le pro. Pas mon préféré, dommage.


Il y a des pornos qui ne cherchent pas à comprendre. Grosses bites, gros trous et rythme olympique. Une performance physique qui ne fait pas dans la dentelle niveau émotion. Dans ce modèle qui tache, le trip est simple en général. Une petite meuf, toute mignonne, avec une tête de salope qui ne s’ignore plus vraiment, se fait défoncer sans répit, par tous les trous. Pas de demi-pénétration. Tout ce qui rentre va au fond. De la dilatation obscène et crue qui s’étale plein écran et en devient fascinante, hypnotique, mais qui nous renvoie une biologie saupoudrée de code archaïque de domination masculine. Les mecs sont rarement tendres, tout en muscles. Tout se joue dans la brutalité. Les filles subissent, mais encaissent toutes les intrusions dans leurs orifices. Se transforment en superwoman, à qui on peut tout faire, tout se permettre. Ce ne sont plus que des trous bien emballés au final. Cette vision du sexe, du rapport homme/femme, symbolise parfaitement la philosophie secrète de notre monde : de la marchandise pour jouir, comme ultime modèle. Le porno révèle plus qu’il n’instruit, je n’en démords pas !


C’est Aline qui démarre la partie ce soir, en s’allongeant entre nous dans le travers du canapé. Elle pose sa tête sur ma cuisse, et offre son basin à Damien qui se décale un peu pour lui faire de la place. Elle campe une jambe pliée contre le dossier, pendant que l’autre se pose, un peu cassée, sur les cuisses de son mari. Elle tire sur sa robe, et révèle un peu plus de ses jambes gainées de nylon. Son décolleté entrouvert attire ma main qui s’insinue jusqu’à ses seins. Je joue un peu de ses tétons durcis, mais je veux sa chatte, et ma main glisse sur ses côtes en direction du ventre. Sans avoir besoin de demander, elle défait les derniers boutons de sa robe, et écarte les pans. Son ventre blanc se dévoile, augmenté du noir du porte-jarretelles. Je passe sous la culotte et retrouve son sexe liquide que j’ai quitté plus tôt. Je joue avec ses lèvres, les écarte, les pince entre deux doigts. Je m’introduis furtivement dans son vagin et remonte faire le tour de son clito, d’une longue glissade, puis replonge au point de départ, plus profond. Elle se love à la caresse. Damien ne filme pas encore, il se contente de regarder en lui massant le pied.



Un ordre doux, enchanteur. La force existe ! Elle serre les jambes et décolle ses fesses pour faciliter le passage. Une fois la culotte ôtée, elle se remet en place, et j’envie Damien d’être du bon côté. Bon joueur, j’écarte ses lèvres, en les tirant vers le haut pour la décalotter. La mâchoire de Damien tombe doucement. Alors je continue d’abuser, et replonge mes doigts dans son vagin, plus profond, et les ressors écartés et luisants. Aline gémit. Je répète l’opération sous les yeux de son mari subjugué, et je m’amuse du clapotis de sa chatte.



Damien ouvre son futal et sort sa queue déjà bien raide. Il se branle doucement en regardant mes doigts, sans gêne, fouiller l’intimité, plus si intime, de sa femme. Je les fais sucer à Aline qui les accepte, gourmande, et replonge entre ses jambes pour m’aventurer plus loin, offrir plus de spectacle. Je n’ai pas le droit de la sodomiser, mais la préparation tolère quelques phalanges enfoncées, et je ne m’en prive jamais. Damien apprécie autant qu’Aline. Cette règle prend tout son sens à cette minute. À chaque nouvelle occasion de jouer de son cul, comme un défi, je m’évertue à pousser plus loin mes doigts, pour les faire abdiquer tous les deux, et casser cette putain de règle. Je sais que ça arrivera, c’est obligé. Il me suffit de regarder Aline et de l’entendre mourir d’envie. Damien n’en est pas loin aussi, mais c’est à lui que revient le dernier mot.



Encore un ordre Kénobi. Ordre renforcé de plus : « Lèche-moi » deux fois dans la même phrase, ça veut dire sans retenue, et Damien ne se retient pas. Il bascule son bassin en arrière, le regard flou, et lui maintient les jambes repliées et ouvertes en position obscène. Puis il plonge, bouche en avant, et se goinfre de ce cul en self-service. Sa langue pénètre bruyamment ses deux orifices, en alternance. Il lèche, suce, étire ses petites lèvres, aspire son clitoris. Aline, coincée entre nous deux, subit l’assaut en suffoquant. De sa main droite, elle essaie de déballer ma queue sans y parvenir.



Touchante Aline. Je suis obligé de me dégager pour m’exécuter. Une fois libre, je m’approche d’elle et lui présente.



Elle cambre les reins, s’offre comme une putain affolante. Aline me suce bien moins langoureusement qu’en début de soirée. Damien, les deux mains sur les fesses de sa femme, lui lèche l’anus, devenu prioritaire dans cette position. Aline se frotte. Quelques minutes passent, et Damien lâche son cul pour attraper sa caméra. Je ne vois pas ce qu’il filme, mais j’imagine facilement les deux orifices luisants, coulants de salive et de cyprine.


Je bloque sur le gros plan king size qui vient d’apparaître sur la télé. Une double pénétration bien membrée et bicolore. Pendant qu’une grosse bite noire reste plantée dans un vagin distendu, une bite blanche, à peine moins grosse, s’active dans l’anus le surplombant. Et pas doucement. Le son a beau être faible, on entend la fille hurler sous chaque coup donné.

Je surprends Aline en train d’observer la scène aussi, l’œil grand ouvert et ma bite au fond de la bouche. Soudain, elle se redresse et m’enjambe, pour positionner son bassin au-dessus du mien.



Ouaoh ! Elle est bouillante ce soir. Je tiens ma queue dressée d’une main ferme pour lui faciliter la pénétration. Accroupie et cramponnée au dossier du canapé, elle glisse sur mon gland, mais ne s’empale pas comme je l’attendais. Elle se frotte la fente, insiste un peu sur l’entrée du vagin, et aventure son anus. Damien, permissif, déplace la table du salon, pour suivre la scène sur l’écran de sa caméra. Nous jouons avec la limite et c’est terriblement excitant. Elle me regarde droit dans les yeux, se nourrit des émotions qu’elle génère à chaque mouvement, à chaque pression plus forte. Je sens « l’interdit » s’ouvrir, en même temps que s’ouvre sa bouche. J’ai l’impression que mon gland est passé. Damien resserre son plan et laisse échapper un « Putain, c’est beau » à peine audible, mais signifiant.


Il suffirait que j’attrape Aline par les hanches, et que je la tire, sec, vers le bas, en allant à sa rencontre, pour m’enfoncer complètement au fond de son cul. Mon sexe trempé de ses caresses gluantes ne rencontrerait aucune résistance. La tentation est forte, et je suis en pleine confusion. Je me demande si c’est une épreuve qu’elle m’inflige, pour tester ma volonté face à la chair, et par extension, face à Manon. Ou une volonté complice qu’ils partagent, et qu’ils mettent, enfin, à exécution ? Torture physique et mentale ! Torture totale !


Soudain, Damien apparaît debout, derrière Aline, et avant de pouvoir formuler la moindre pensée, appuie fermement sur les reins de sa femme, comme je voulais le faire quelques secondes plutôt. La surprise n’en demeure pas moins totale, et nous la laissons s’échapper tous les deux en chœur, bruyamment. C’est violent de plaisir. Nous restons figés, agrippés l’un à l’autre, pour laisser passer la vague, mais très vite, Aline cherche ma bouche et m’embrasse avec une passion débordante, comme sa langue. Damien est-il témoin ? Cette diablesse en rajoute en se penchant en arrière, pour m’introduire encore plus profond, et me souder à elle. Damien a repris sa caméra, filme l’événement, et commente :



Aline se penche en avant, pose sa tête sur mon épaule, et de sa voix douceur lubrique, murmure;



Dans sa bouche, ce mot n’est pas avili comme dans la bouche de Laure, et ne déclenche pas les mêmes émotions. Si j’encule Laure pour en jouir bestialement, égoïstement, ici, je me donne à elle pour la regarder jouir. Elle me chavire de sa détresse.

Son va-et-vient me ménage. Elle ralentit le temps pour mieux me sentir, aller et venir en elle. D’une main légère, elle me caresse la joue, bouche entrouverte et haletante, et m’offre son regard, comme elle m’offre son cul. Je plonge dedans, bouleversé. Elle me domine, et pourtant, je me sens libre comme jamais.

Alors que je voudrais que ça dure toujours, je la sens remonter, tout doucement, et me libérer.



Je connais la suite. Damien a compris aussi, et installe la caméra sur son trépied. Lorsqu’Aline se repositionne sur moi, c’est dans sa chatte qu’elle m’introduit, laissant l’étage à son mari.

Damien se positionne, l’air grave. Il tient sa bite d’une main ferme et frotte son gland entre les fesses de sa femme. Je sens son contact contre ma queue. Puis, il s’introduit brusquement. Aline, surprise par ce manque de délicatesse, se cabre exorbitée, en râlant. Damien enchaîne et la pistonne sans retenue. Aline a perdu le contrôle et hurle de plaisir. Enfin, je crois ? Damien est plus sauvage que d’habitude, et je me demande si d’avoir vu, pour la première fois, sa femme se faire sodomiser par quelqu’un d’autre que lui, n’est pas en train de lui monter au cerveau. Il l’attrape par les cheveux, lui tire la tête en arrière sans douceur, et lui lâche, mâchoire verrouillée :



Sous ses coups de boutoir, Aline essaie d’articuler quelque chose, mais ne parvient qu’à râler.



Quelle menteuse ! Ce n’est pas ce que j’ai vu dans ses yeux. C’est à moi qu’elle s’est donnée. Damien a dû s’en rendre compte pendant qu’elle se frottait dangereusement sur moi. Dépassé par l’envie de sa femme, craignant d’être hors-jeu, il a précipité ce qui devait arriver, pour garder un contrôle devenu illusoire. Maintenant, son excitation est empreinte d’un désir de punition et de revanche.


La cadence est infernale. Je cramponne Aline pour qu’elle reste en place sur moi, tellement Damien tape fort. Elle enfouit sa tête sur mon épaule et je sens sa bouche d’abord, comme une ventouse, puis ses dents s’enfoncer dans ma chair, sans grande retenue. Elle me fait mal, mais l’endorphine me couvre. Je ne sais pas ce qui m’excite le plus. Damien qui l’encule comme un acharné ? Elle qui me mord de plaisir, pour me marquer ? Ou d’être le matelas de leur règlement de comptes ?

Aline relève la tête, bouche grande ouverte, la bave aux lèvres, et plante à nouveau ses yeux dans les miens. Elle reste figée quelques secondes, cherchant une respiration, et finit par lâcher :



Elle s’est retenue pour ne pas le hurler, mais nous l’avons entendu tous les deux, et stimulé par cet aveu, nous donnons tout ce qu’il nous reste. Enfin, surtout Damien. Ma position ne me permet pas beaucoup de latitude, et je m’évertue surtout à ne pas déconner.

Damien a la rage. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Il la baise comme s’il voulait la rassasier pour le reste de sa vie. Aline bave sur ma joue. Je la sens aussi lécher mon visage comme une damnée.

Je jouis le premier, trop de pression. Aline me suit, bruyamment, aussitôt qu’elle sent que je me répands en elle. Électrocuté par la jouissance de sa femme, Damien nous rejoint dans de grands râles, limites flippants, et se laisse tomber sur Aline.

J’ai deux poids morts sur moi.


Lorsque Damien finit par se retirer, je me sens plus léger, malgré Aline qui reste sur moi encore sonnée. Il reprend sa caméra, attrape une serviette, puis nous filme plan large, avant de resserrer sur le cul d’Aline toujours enconné. Double creampie ! Il ne rate pas l’occasion. Aline tourne son visage contre le mien et me dit encore ivre :



Et je réponds :



Aline, pas encore remise, s’exécute de mauvaise grâce. Je la sens glisser, et ma queue retombe sur mon ventre en faisant un bruit humide. Puis je sens qu’elle se déverse sur moi, ça coule sur mon ventre.



Ma protestation fait rire Aline. Un rire un peu nerveux dû à l’ivresse des sens. Du coup, elle se laisse retomber sur mon ventre et toujours en riant, ondule du bassin pour bien étaler nos semences.



Son rire est communicatif. Damien se marre aussi. Lorsqu’elle se calme un peu, Damien lui tend la serviette.



Puis il pose la caméra et s’assoit à sa place de départ, pendant qu’Aline se met accroupie entre nous deux, la serviette sous les fesses.



Et, s’adressant à Damien.



Elle ment encore ! Coller mon gland contre son anus revenait à dire à son mari voyeur : « t’aimerais pas me voir me faire enculer ? Regarde ! » C’était de la pure provocation. Et Damien n’est pas dupe.



La suite de la soirée se fait plus douce. Nous grignotons un peu, pour reprendre des forces, et passons à la salle de bains pour nous rafraîchir. Puis retour dans le canapé devant un autre porno, plus sage, devant lequel nous baisouillons. Pendant qu’Aline suce Damien du bout des lèvres, je m’occupe de sa chatte et la lèche en douceur. Des caresses qui durent peut-être une demi-heure avant que le feu ne reprenne. J’ai envie de la prendre en missionnaire, sous les yeux de Damien, et je me sers sans demander. Aline se donne, lascive. Damien caresse son visage. Je prends mon temps, tendrement, et fais durer le plaisir. J’embrasse Aline, à pleine bouche. Je profite.


Nous jouissons de moindre intensité, mais il se dégage plus de tendresse. Lorsque je me retire, elle reste allongée, jambes ouvertes, et Damien s’agenouille à côté d’elle pour embrasser son ventre. J’attrape la caméra. Elle pose une main sur sa tête, en signe d’encouragement, puis le pousse lentement vers son sexe souillé. Damien n’oppose aucune résistance. De ses mains, il ouvre sa chatte et la lèche sans dégoût, jusqu’à la source. C’est la première fois que je les vois faire ça, et à bien les regarder, je pense même que c’est la première fois qu’ils font ça. Aline est partie pour jouir encore une fois. De voir et de sentir son mari affamé du sperme d’un autre s’écoulant de sa chatte, la propulse dans un état second inédit.



Damien gémit longuement, sans décoller sa bouche, en guise de soumission à sa propre gourmandise.



Je zoome sur le visage d’Aline. Sa bouche est entrouverte, et sa langue, entre ses dents, semble lécher une chatte invisible. Elle mime la caresse de Damien. C’est son regard qui me fascine le plus. Elle prend conscience qu’elle est en train de lui faire nettoyer sa chatte avec la langue, et qu’il se soumet avec gratitude. Elle a des larmes dans les yeux.

Quand elle jouit, elle se cabre et soulève haut son bassin, en maintenant la bouche de Damien collé à son sexe. Puis, lorsqu’elle retombe et le repousse, il se redresse et jouis à son tour, sur son ventre et sur ses seins, en râlant comme un animal.

Quand il voit que je tiens la caméra, il me dit, soulagé entre deux souffles :



Je ne reste pas longtemps après ça. J’ai joui trois fois et je me sens sur les rotules. Une fois rentré chez moi, je me déshabille fissa et plonge dans mon lit, heureux et détendu. Je pense à Aline, aux premières fois de ce soir. Il ne reste que deux règles à enfreindre, et les deux sont extrêmement liées : l’embrasser hors contrat, et faire l’amour sans Damien. Je me demande s’il serait raisonnable d’enfreindre ces deux-là. Et puis, quelque chose me gêne. J’ai senti une faille dans leur complicité. Un glissement. Aline a eu ce qu’elle voulait en forçant le vice de son mari, créant un nouveau rapport de force que je ne suis pas sûr d’apprécier au final. Leur changement de rôle transforme le mien, et nous propulse dans un nouveau jeu : celui du cocu soumis. Peut-être ai-je tort. Peut-être est-ce mon propre fantasme et qu’il me fait peur ? Une chose est sûre, cette relation que je croyais détachée de toute contrainte, de toute prise de tête, évolue malgré les règles censées éviter les surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Mais pouvons-nous respecter les règles que nous nous fixons dans le sexe ? Ou ne sont-elles que des jalons que nous plantons, pour mieux les dépasser ? Je m’endors, prétentieux et souriant.


Soudain, l’horrible sonnerie électronique vintage de mon interphone m’arrache brutalement de mon sommeil. Un seau d’eau glacée aurait fait le même effet. J’ai le palpitant qui cogne à mes oreilles, et l’adrénaline me propulse maladroitement hors de mon lit. J’ai déjà entendu des alarmes plus câlines. Tant que je n’aurai pas décroché, son onde sonore qui enfle, se propagera jusqu’à réveiller mes voisins. Dans la pénombre, je sors de ma chambre faussement réveillé, et me prends les pieds dans mon sac, qui traîne dans le salon. Je me récupère contre le montant de la porte du couloir, et tâtonne à l’opposé, pour décrocher. Le combiné me glisse des mains, évidemment, et rebondit comme un yo-yo au bout de son fil ressort, et claque contre le mur. Quelques secondes d’énervement à essayer de l’attraper dans le noir, et je lâche dans le micro :



Manon ! Je regarde l’heure dans le salon. Il est presque trois heures du matin. Sans pouvoir encore vraiment réfléchir, j’enfonce le bouton, entends la porte qui s’ouvre et raccroche le combiné qui m’échappe à nouveau, et refait le coup du yo-yo. J’allume ma lampe tube et enfile mon pantalon et un gilet qui traîne. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? À cette heure, elle devrait être chez sa copine en train de pioncer après sa soirée cyprine à volonté. Lorsque j’ouvre la porte deux minutes plus tard, elle n’est pas seule. Elle soutient contre elle une fille de son âge, une de ses amies de sa soirée pyjama. La fille semble un peu dans les vapes, le regard au sol et les cheveux dépeignés. J’aperçois des traces de larmes séchées sur ses joues et un vestige de maquillage.



J’ironise. Autant dire que je suis méfiant. Je sonde Manon. Cherche l’arnaque. Elle aussi est maquillée. Noir aux yeux, fard à paupières bleu nuit légèrement pailleté, gloss fraise Tagada, et quelques paillettes jusque dans les cheveux. Toutes les deux sont en robe sous leurs gros manteaux d’hiver. Pour ce qui est des jambes, ma main au feu que ce sont des bas. Si Manon a l’air intact, ce n’est pas le cas de Solène. Je jurerais qu’elle s’est battue, ou plutôt, qu’elle s’est fait battre. Je les autorise à entrer, toujours pas sûr que ce soit une bonne idée.



Je l’empêche de tartiner.



La petite salope s’amuse. Elle croit que j’ai encore vingt ans ou quoi ? Elle sait que je viens de passer la soirée à baiser avec ses parents et que j’ai besoin de récupérer.



Elle m’agace d’avoir raison. En ce moment, me lever tôt, c’est avant midi. Ou au pire, avant 14 heures.



Je reste coi, pas certain d’avoir bien suivi la logique de son histoire. D’autant plus qu’elle semble arrivée au bout, et que l’évidence semble pouvoir se passer de la suite.



Pas besoin de jouer l’atterré, je le suis vraiment.



Chez moi, le canapé n’est pas convertible, mais reste très confortable. Un oreiller et une couverture suffissent à mon bonheur pour pouvoir replonger presto dans les bras de Morphée. En attendant de sombrer, je me demande si les femmes ne deviennent pas machos avec le temps. Genre, je tringle tout ce qui passe pendant que bonhomme reste à la maison à s’occuper des gosses. Ce serait un drôle de retournement. Comme ces mecs qui traquent des salopes pour pouvoir les baiser par tous les trous, et faire des choses qu’ils ne se permettraient pas avec leur femme. Ça existe ! J’en ai rencontré quelques-uns dans ma jeunesse, qui ne se faisaient pas faire de pipe par leur propre femme, genre : « T’es fou ! C’est la bouche qui embrasse la tête de mes gosses ».


Et je ne parle même pas de la sodomie. Des crétins archaïques qui divisent les femmes en deux catégories. Les mères sacralisées d’un côté, et les putes, les salopes, les puent la pisse de l’autre. Les « puent la pisse » ! Qu’un vieux beauf vienne te raconter ça, et tu te dis qu’on ne peut plus rien pour lui. Que de toute façon, il est en fin de course et que c’est mieux ainsi. Par contre, quand ça sort de la bouche d’un de tes potes de ton âge, tu te sens sur une autre planète. Est-ce que les femmes vont devenir comme ça ? L’idée me fait frémir.


« Où sont les femmes ? Avec leurs gestes pleins de charmes. »


Comment c’était le mec qui chantait ça déjà ? Patrick Juvin ! Ouais, c’est ça. Le disco, les années 70. Presque 80 même. J’aurais aimé être ado dans les années 70 plutôt que 80. Pas la même saveur quand même… En fait… Je n’en sais rien.


Porté par des pensées en cascades hypnotiques, je me sens sombrer, léger comme une plume qui dégringole longtemps. Hélas, je ne toucherai pas le fond. Ça glousse dans ma chambre. Ça rigole aussi. C’est con, mais je guette les premiers gémissements et du coup, reste éveillé. Et ça ne loupe pas. C’est deux petites salopes sont en train de se frotter dans mon lit. Je change de côté et me cache la tête sous l’oreiller. Merde ! Je bande et les maudis. La nuit risque d’être longue pour moi.


Évidemment, j’ai envie de les rejoindre. Sans déconner ! Déjà que la tentation de Manon est forte, mais là, le piège est double. Elle est plutôt pas mal, la petite Solène. Pas aussi fatale que Manon, mais un physique similaire et un joli visage. Brune, cheveux longs. Petite bouche, mais charnue. Du peu que j’ai vu, un beau petit cul. Je pense au double gode. Déjà, à son âge ? Je ne me souviens pas d’avoir été si précoce quand j’étais jeune. Putain ! Deux petites beautés prêtes à se transformer en supernova, à portée de bite, là, dans mon lit ! C’est inhumain.


Je dégage une oreille que je n’ai pas besoin de tendre. Ça gémit fort, très fort, à côté. Et je pense à mes voisins. Demain, ou plutôt tout à l’heure, exfiltration en toute discrétion des deux petites salopes. Je n’ai pas peur pour ma réputation, mais les rumeurs vont si vite à enfler. Ça se calme, enfin. J’ai la trique. Une bonne branlette pour redescendre d’un autre niveau de conscience et puis dodo. Je m’astique depuis à peine une minute, quand la porte de la chambre s’ouvre sans prévenir, laissant pénétrer dans le salon de la lumière et Manon, nue. Faudrait pas qu’elle me touche. Je pense à sa mère. À la discussion que nous avons eue plus tôt pour faire descendre la pression. Mais seules des images de ma queue dans sa bouche, ou de sa chatte s’offrant à moi me reviennent. Je croise les doigts, doutant de mon abnégation.

Manon cherche son sac à dos.



Elle fouille dedans et en sort son gode-ceinture.



Je la vois nue pour la première fois, soulignée en contre-jour par la lumière de la chambre. Elle est encore plus belle que je ne me l’imaginais. Sa poitrine est plutôt petite, mais ses seins semblent parfaitement dessinés, et ponctués de deux tétons foncés. La ligne de son ventre légèrement musclé, et son mont de Vénus se perd dans l’ombre adoucie de sa pilosité. C’est une torture.



Elle esquive en rigolant et referme la porte. Je crains le pire maintenant. Vu la taille de l’engin, ça va hurler à côté. Il n’y a plus qu’une solution pour moi : fuir !