n° 17501 | Fiche technique | 28781 caractères | 28781Temps de lecture estimé : 18 mn | 05/08/16 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Installés en France, les deux amants se libèrent. | ||||
Critères: fh hplusag jalousie fmast facial fellation pénétratio fsodo coprolalie attache fouetfesse confession -couple | ||||
Auteur : Félix X elle Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
L’auteur raconte sa relation tumultueuse avec Karen, sa « petite Anglaise » délurée et secrète qui vit à Londres. Fasciné par l’appétit sexuel peu commun de la demoiselle, il finit par accepter une relation qui ne le satisfait pas totalement, mais il découvre qu’il commence à éprouver du plaisir à fantasmer sur les libertés qu’elle s’accorde. Après plus d’une année de va-et-vient, Karen accepte enfin de venir vivre en France.
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Dès son arrivée en France, Karen s’inscrivit à des cours de salsa, sans me proposer de m’y inscrire avec elle. Elle savait que je n’aimais pas danser ; « Mais tout de même, m’étais-je dit, elle aurait peut-être au moins pu me soumettre l’idée. Mais non… » J’avais pensé que c’était sans doute une façon d’affirmer son indépendance, mais je ne pus m’empêcher de trouver ça curieux. Sur le ton de l’humour, je lui fis la remarque. Je lui dis qu’elle avait bien raison, que la salsa c’était une bonne idée, qu’il devait y avoir des petits mecs pas mal là-bas et que je comprenais qu’elle préfère y aller sans moi. Pleine d’humour elle aussi, elle m’avait répondu que j’avais en effet tout compris, que c’était uniquement pour ça qu’elle s’y était inscrite. J’encaissai la remarque et lui demandai juste de me tenir informé si « la pêche était bonne ». Elle promit de le faire.
Sauf que du coup, chaque fois qu’elle allait à la salsa, je me demandais ce qu’elle y faisait vraiment. Y allait-elle uniquement pour danser ou, comme elle l’avait dit, avec une idée derrière la tête ? Y rencontrait-elle d’autres hommes ? Est-ce qu’elle me cachait quelque chose ? Et quand elle s’absentait seule en ville pour faire des courses le samedi, pendant parfois deux ou trois heures, allait-elle vraiment faire des courses ? Et quand c’est moi qui m’absentais tout le week-end pour aller voir des potes ou de la famille à plus de deux cents kilomètres de chez nous… ?
Je réalisai bien vite que s’installer sous le même toit n’avait pas réglé mon problème. Ça semblait plus profond et je recommençais à gamberger sérieusement. Pour masquer ma jalousie, en faire une sorte de jeu, de badinage léger, je prenais l’air le plus détaché possible pour tenter de glaner quelques informations. Quand nous faisions l’amour, je lui demandais parfois des nouvelles de la salsa, si elle trouvait que « la pêche était bonne ». Mais non, décidément, malgré tous ses efforts, elle n’était pas en veine. Elle était bien obligée de se « contenter de moi ».
Elle me taquinait, mais je n’avais pas oublié ce qu’elle m’avait fait subir au début de notre relation. Je n’avais pas oublié qu’elle avait été capable, sinon de me mentir, au moins de me cacher des choses, et pendant assez longtemps. Je n’avais pas oublié qu’elle affirmait faire une nette différence entre sexe et amour et je la savais capable de mener une double vie. « Qui a bu boira ! », me disais-je.
Alors, avec ce genre de réflexions qu’elle me faisait, quand elle disait qu’elle se « contentait de moi », ça ravivait ma jalousie et, quand je la baisais, des pensées ignobles me traversaient l’esprit, qui redoublaient mon excitation et mon désir pour elle. Ça ne lui échappait pas et elle y trouvait des avantages.
Parallèlement, elle me surprenait chaque jour un peu plus et commençait à formuler des demandes assez précises. Je l’encourageais d’ailleurs à ne jamais hésiter à me dire ce dont elle avait envie, ce qui pourrait lui faire plaisir. J’étais désireux de bien faire. Elle me dit que c’était aussi à moi de faire preuve d’imagination, de la surprendre, mais, pour m’aider, elle voulait bien me donner quelques exemples.
Elle m’avoua que se faire prendre un peu rudement n’était pas tout le temps pour lui déplaire. Il n’était bien sûr pas question de violence ou de brutalité, ce qui aurait de toute façon été absolument rédhibitoire pour moi comme pour elle, mais elle se connaissait et elle savait que lorsque les rapports sexuels devenaient un peu plus crus et, il fallait bien le dire, un peu plus sales, elle pouvait y prendre plus de plaisir.
Elle me dit aussi qu’elle n’était pas contre le fait d’agrémenter nos ébats de quelques grossièretés, bien au contraire. Elle était très sensible au pouvoir évocateur des mots et, si d’aventure il devait m’échapper quelques vilains termes ou expressions de temps à autre, sans que ça ne devienne systématique ou ne tombe comme un cheveu sur la soupe, il ne fallait pas que je m’en formalise.
Pour Karen, quand une insulte n’était pas totalement infondée, s’il était indéniable qu’au vu de son comportement on pouvait estimer qu’elle la méritait au moins un petit peu, elle admettait que ça pouvait l’exciter. Par exemple, en français comme en anglais, elle reconnaissait qu’entendre le mot « salope » produisait sur elle un effet redoutable, qui lui donnait envie de l’être davantage. Si en plus j’avais la bonne idée de lui donner quelques claques sur les fesses pour la punir d’un comportement indécent, car elle avait bien conscience qu’il pouvait lui arriver de mal se conduire, elle considérait qu’il était même de mon devoir de le faire.
Elle avait une de ces façons de présenter les choses… Mais bon, je l’ai déjà précisé, Karen savait ce qu’elle voulait et comment l’obtenir. D’abord réticent à franchir ce cap, mais toujours disposé à rendre service, je me suis alors mis à lui accorder ce genre de petits plaisirs plus souvent et à accepter des jeux parfois limite. Elle voulait faire des « cochonneries ». Ça aussi c’était un de ces mots qui lui plaisaient beaucoup. Et nous avons fait de plus en plus de cochonneries.
Un jour, elle me présenta une cordelette. Elle me demanda de bien vouloir lui attacher les mains derrière le dos. Inquiet, j’avais obtempéré. Elle s’était mise à genoux devant moi et m’avait dit qu’elle voulait me voir me masturber devant elle. Je lui avais demandé de bien vouloir répéter ce qu’elle venait de dire. Elle voulait voir si j’étais capable d’éjaculer sur son visage. J’étais scié.
J’avais commencé à faire ce qu’elle m’avait demandé. Elle avait contemplé le spectacle avec un vif intérêt, en faisant des commentaires plus salés que ce que je m’apprêtais à lui envoyer. Quand je l’avais prévenue que j’allais bientôt jouir, elle avait avancé la tête, fermé les yeux, et je lui avais tout balancé comme un malpropre. J’en avais mis partout et elle était béate, totalement ravie. Avec sa langue, elle avait essayé de manger ce qui était à sa portée, mais ne parvenant pas à glaner grand-chose, elle m’avait demandé d’approcher et, avec la mienne, de récupérer ce qui la maculait pour le lui porter en bouche. Je l’avais bien nettoyée et, comme un petit oiseau vorace, en me suçant la langue elle avait ingurgité tout ce que je lui avais donné.
Pour le coup, on était-là dans le très sale, mais ça m’avait fait rebander aussitôt tant il était excitant de la voir faire des choses pareilles.
Comme elle voulait que je prenne des initiatives, j’avais profité du fait qu’elle était entravée pour glisser une main dans sa culotte. J’avais agité un doigt là-dedans en lui disant de bien écouter. Elle était trempée et je l’avais grondée de s’être laissé aller comme ça. J’allais devoir la punir, l’avais-je menacée, j’allais être obligé de la faire jouir. Assez peu délicatement, du majeur et de l’annulaire, je l’avais quasiment baisée avec deux doigts. Elle avait immédiatement confirmé que c’était bien comme ça qu’il fallait s’y prendre, que je ne devais surtout pas m’arrêter parce qu’elle y allait tout droit. Elle n’avait pas mis deux minutes à exploser. Je lui avais montré ma main toute poisseuse, la lui avais mise sous le nez, la lui avais fait renifler et j’avais fini par la lui mettre dans la bouche, en lui expliquant que c’était à son tour de tout bien nettoyer.
Elle s’était exécutée docilement et, par la suite, m’avait même chaudement remercié de m’être non seulement prêté à son petit scénario d’aussi bonne grâce, mais d’y avoir de surcroît apporté une touche personnelle qui correspondait tout à fait au genre d’initiatives qu’elle attendait de moi.
Le goût fort prononcé de Karen pour les rapports que je qualifierais de plus « étroits » me comblait de bonheur. J’étais totalement obsédé par son cul sublime et je me délectais du spectacle qu’elle m’offrait lorsqu’elle s’écartait bien les fesses afin de profiter au mieux de cette pénétration dont elle raffolait. Il ne fallait vraiment pas lui en promettre avec ça. Un vrai petit démon sodomite. Et puis tout ce qu’elle se faisait avec les doigts par là-dessous pendant que je m’activais entre ses fesses… Si en plus de ça maintenant j’avais le droit de la traiter de salope… et si je commençais à l’imaginer en train de faire ça avec un autre homme, ou plusieurs tant qu’on y était, j’atteignais un degré d’excitation jusqu’alors inédit.
En à peine plus d’un an passé avec elle, mon côté fleur bleue en avait pris un coup et j’aimais de plus en plus imaginer ma Karen en débauchée absolue. Mais ça me tiraillait. En secret, je rêvais d’obtenir des révélations fracassantes sur sa dépravation, mais en même temps je redoutais d’être confronté à une vérité dont j’ignorais tout des conséquences sur ma santé mentale. Ma volonté de l’aider à s’acclimater à sa nouvelle vie était pourtant sincère, je savais qu’il n’était pas bon que je me montre méfiant, suspicieux, inquisiteur, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. C’est pourquoi, peu à peu, j’avais décidé d’en faire un jeu, un jeu cruel mais qui m’électrisait. Je faisais des allusions, j’essayais de la faire parler de désirs et de fantasmes que je lui prêtais. Je voulais qu’elle me confesse des choses.
Je me souviens d’un après-midi dans la cuisine. Bien déterminés à s’en payer une bonne tranche, on s’était installés en toute simplicité.
Penchée en avant sur la table, pantalon et culotte en bas des fesses, elle se masturbait comme à son habitude, tandis que je l’enculais sans vergogne. Je procédais lentement, en m’appliquant. Je sortais entièrement et j’attendais une seconde ou deux avant de tout lui remettre d’un coup. Ça provoquait parfois un bruit délicieusement dégoûtant que j’essayais de reproduire. Pour m’encourager à poursuivre ma sale besogne, elle avait validé cette technique d’un « That’s fucking good ! » tout à fait sincère.
Je m’étais penché sur elle pour lui dire des choses pas propres au creux de l’oreille, et une sorte de conversation s’était engagée.
J’avais fini par remettre sur le tapis cette histoire de salsa qui m’obsédait tant. Je voulais qu’elle m’en parle, qu’elle accepte d’évoquer avec moi tous les petits mectons qui ne devaient pas manquer de rôder autour d’elle. Je voulais savoir si ça lui donnait des idées. Dans le tas, il y en avait forcément un ou deux qui lui plaisaient un peu… et peut-être à qui, en d’autres circonstances, elle n’aurait pas dit non. Plus je parlais de ça, plus ça m’excitait. Et mieux je la baisais. Pas folle, elle s’en rendait compte et c’est peut-être pour se faire baiser mieux qu’elle avait fini par lâcher le morceau et me parler de quelqu’un. On y était…
Il y avait effectivement ce type, dont elle me tut le nom, mais dont elle trouva judicieux de préciser qu’il était Antillais. Allez savoir pourquoi… Elle avait tout de suite vu qu’il en pinçait pour elle, dès le premier cours. Elle essayait bien de l’éviter autant que possible, mais ce n’était pas toujours simple.
Marrant, ça… elle qui était censée me tenir informé. Un oubli sans doute.
Quand ils dansaient, il cherchait son contact systématiquement. Mais il avait tendance à la serrer de trop près, à la coller plus que de mesure, et ça devenait parfois très gênant. Perverse, elle avait ajouté qu’elle me laissait imaginer pourquoi…
J’avais bien saisi à quoi elle faisait allusion, mais feins de ne pas comprendre. Était-elle en train de me dire que, lorsqu’il la collait de trop près en dansant, c’était pour la frotter avec sa queue ? Oui, c’était bien ce qu’elle voulait dire, ce qui expliquait pourquoi c’était parfois très gênant. Il fallait que j’essaie de me mettre à sa place…
Je lui avais dit douter qu’elle trouve ça si gênant et que, bien au contraire, j’étais persuadé que ça l’excitait. Elle se masturbait de plus en plus fébrilement et je savais qu’elle n’allait plus tarder à jouir, alors j’avais insisté en disant : « Je suis sûr que t’y penses à sa queue… Je suis sûr que ça te plairait qu’il te la mette où j’ai la mienne en ce moment… salope comme tu es… »
Le mot « salope » l’avait fait rugir de plaisir et elle avait fini par dire que oui, que ça pourrait bien lui plaire, en effet, mais qu’elle ne savait pas si j’allais être d’accord… Ça m’avait rendu zinzin. Je lui avais répété qu’elle était quand même une sacrée salope de me dire des trucs pareils et elle avait encore admis que oui, que j’avais bien raison, qu’elle était une sacrée salope. Elle aimait autant répéter le mot que se l’entendre dire.
On en avait reparlé plus tard, plus posément. Je voulais savoir si ce qu’elle m’avait raconté était vrai, s’il la collait à ce point. Ça l’avait fait rire et, avec son air gredin, elle avait répondu que c’était à moi de deviner, parce que si elle me disait tout aussi facilement, ça risquait d’être moins amusant. J’avais dit que, quoi qu’il en fût, elle m’avait bien chauffé avec son Antillais. Elle avait rétorqué que ce n’était pas « son Antillais », en tout cas pas encore… elle attendait toujours mon autorisation… et puis, surtout, c’était moi qui avais commencé avec cette histoire. Cependant, pour sa part, elle n’avait pas eu à s’en plaindre car je faisais des progrès…
Encore provocatrice, elle m’avait avoué que ce mec insistait toujours pour avoir son numéro, il voulait l’inviter à des fêtes, sous prétexte que c’était un bon moyen pour elle de découvrir la ville et de se faire des amis. Le baratin classique, mais l’information m’avait fait frémir.
Il y avait donc en effet, dans cette ville, un autre homme qui faisait ouvertement du rentre-dedans à ma Karen à moi. Un autre homme qui ne cherchait pas à lui cacher qu’il voulait la sauter et qui n’hésitait pas à lui présenter de sérieux arguments, aussi « gênants » fussent-ils. Ça, je ne l’avais pas inventé, c’était Karen elle-même qui avait fini par y faire allusion, voire un peu plus qu’allusion. Elle s’était bien gardée de se confier spontanément, il avait fallu que j’insiste beaucoup et lourdement pour qu’elle finisse par m’en parler. Elle m’avait dit qu’elle me tiendrait informé si « la pêche était bonne », mais n’en avait rien fait, et ça faisait déjà pas loin de six mois que ça durait. Et elle faisait avec, elle s’en accommodait. Et j’avais même tout lieu de penser que ça lui plaisait. L’idée était affolante.
Malgré tout, je lui avais dit qu’il n’avait peut-être pas tort, qu’effectivement, si elle souhaitait rencontrer des gens pour qu’on ne reste pas en vase clos comme on l’était un peu, ça pouvait être une bonne idée, ça pouvait l’aider à s’adapter. Pour le reste, elle pouvait lui parler de moi discrètement afin qu’il comprenne que la place était prise et qu’il n’y avait rien à espérer d’elle. Ça l’avait fait rire à nouveau. Elle lui avait parlé de moi dès le début, et à plusieurs reprises, mais ça ne l’avait pas calmé le moins du monde. Elle avait parfaitement compris à qui elle avait affaire, ce qu’il cherchait, et il n’était pas question qu’elle lui passe son numéro. Dont acte.
Il ne m’en fallait pas plus pour relancer ma fabrique à fantasmes et j’imaginais ma Karen à ses cours de salsa. Je la voyais danser avec son Antillais. Placé derrière elle, bavant sur son cul fantastique et toujours plus collant, ce type détestable ne faisait rien pour masquer la taille de son désir. J’imaginais ma Karen qui, contrairement à ce qu’elle affirmait, ne faisait absolument rien pour l’éviter. À la longue, plus que troublée par le joli calibre de la proposition qu’elle ne pouvait ignorer, elle finissait par craquer en se disant : « Allez, merde, après tout, ça ne peut pas faire de mal. Personne n’en saura rien, et puis ça serait dommage de passer à côté d’un truc pareil. »
Parce qu’à force de la connaître, ma Karen, je savais que c’était tout à fait le genre de réflexion qui pouvait lui traverser l’esprit. Et surtout le genre d’envie qui pouvait lui traverser le reste. Et puis je voyais bien comme elle se comportait face à ma bite, somme toute assez banale… Alors… si on lui présentait un truc bien balèze… avec la passion qu’elle avait pour ça… Je visualisais des scènes. Ma Karen, son Antillais, les toilettes du club où elle allait danser… une prestation vite fait bien fait… ou plusieurs ? Et régulières ? Et les heures qu’elle passait parfois seule en ville… elle était vraiment seule ou elle allait le rejoindre quelque part ?
Qu’elle ait refusé de lui passer son numéro ou pas, qu’est-ce que ça changeait ? Il suffisait qu’elle ait le sien et qu’ils se soient mis d’accord pour que ce soit toujours elle qui appelle. En y réfléchissant un tout petit peu, c’était beaucoup plus discret comme ça. Et Karen, la discrétion, ça avait toujours été une de ses spécialités.
Les mois passaient, mais pas mes tourments. Les vilains secrets que je lui prêtais m’excitaient toujours plus. Elle m’ensorcelait, elle occupait toutes mes pensées. Avec ou sans son Antillais dans le tableau, pour moi, ça ne changeait pas grand-chose. Il suffisait par exemple qu’elle aille passer quelques jours en Angleterre pour que je recommence à ruminer mes habituels scénarios.
J’imaginais qu’elle en profitait pour retrouver un ex, ou pas ex, ou qu’elle allait s’amuser avec des copines plus ou moins bien intentionnées, et je lui en connaissais quelques-unes. À son retour je la testais, lui posais des questions, j’essayais de savoir ce qu’elle avait fait, où elle était allée, qui elle avait vu ou revu. Mais elle avait passé l’essentiel de son temps en famille et je n’obtenais que très peu de détails.
Si elle montrait moins d’entrain que d’habitude pour les choses du sexe, ou si je l’interprétais ainsi, j’en concluais qu’elle s’était tellement rassasiée lors de son petit séjour anglais qu’elle avait moins envie de moi. Je me disais que, forcément, organisée comme elle l’était, elle devait avoir conservé quelques bonnes adresses, et qu’elle ne s’était pas privée d’en user et d’en abuser avant de retrouver son quotidien avec moi. Quotidien qui, dans mon esprit, lui paraissait forcément beaucoup plus fade que ce qu’elle vivait dès qu’elle retrouvait sa liberté sur ses terrains de chasse familiers.
Bref, je délirais carrément. J’avais parfois du mal à le cacher et, quand elle n’avait pas envie de répondre à mes questions, de son accent délicieux elle savait me désamorcer et me taquinait encore : « Mais c’est qu’il veut tout savoir, mon petit enquêteur ! »
Sexuellement, d’autres barrières cédaient. On se lâchait, comme on dit. Lors de nos ébats, elle me faisait découvrir un lexique anglophone assez spécialisé qui ne cessait de m’étonner et, si elle continuait de progresser en français, je ne suis pas près d’oublier la première fois où elle alla jusqu’à s’énerver franchement contre moi et à m’insulter en anglais.
J’étais au salon, en train de lire sur le canapé, quand elle est sortie du bureau. J’ai levé la tête vers elle et tout de suite remarqué qu’elle était déboutonnée. Elle est venue jusqu’à moi, elle a baissé son pantalon et sa culotte. Elle s’est mise à genoux sur le canapé, s’est penchée en avant et, à ma totale stupéfaction, en français dans le texte et d’un ton peu amène, elle a dit : « Baise-moi… »
Je n’en croyais pas mes oreilles. Déstabilisé mais docile, j’ai posé mon livre, je me suis levé, j’ai déboutonné mon jean et me suis placé derrière elle. Je ne savais pas ce qu’elle avait fabriqué dans le bureau depuis le temps qu’elle y était, mais l’état de son sexe et sa culotte souillée avaient répondu à cette question avant même que je ne me la pose. J’avais trouvé incroyable qu’elle puisse se tripoter comme ça alors qu’elle me savait dans la pièce à côté. Vraiment pas le genre de truc que j’aurais osé faire, mais bon… c’était Karen. Elle n’avait pas pu s’empêcher de s’entamer, et visiblement il fallait que je l’aide à terminer le travail.
Je me suis mis à lui frotter la vulve un peu salement avec mon sexe. Elle aimait bien que je fasse ça, elle aimait bien le sloppy noise ; c’était filthy, m’avait-elle confié. J’ai commencé à la pénétrer quand, toujours en français, elle a dit : « Non, baise-moi dans le cul… »
Je n’en finissais pas de tomber de l’armoire. Sans attendre, elle a recommencé à se masturber et j’ai satisfait à l’injonction. Seulement, la voir se comporter ainsi et l’entendre me dire des choses pareilles m’avait échauffé les esprits. Je me suis emballé et, sans autre préparation, j’ai tout mis d’un seul coup et j’ai commencé à la prendre bien plus rudement que d’habitude, en lui assénant au passage une bonne volée de claques sur les fesses. Elle a tourné la tête et s’est mise à fixer son arrière-train les yeux exorbités. Ça l’affolait et, comme sidérée par mon audace, elle a gueulé : « Fucker ! »
Ça peut se traduire par « connard » ou « salaud », au choix. Ça résonne encore à mes oreilles. Aussitôt, j’ai réduit la cadence, m’arrêtant presque, me disant que j’étais allé trop loin, que je lui faisais mal… mais non ! Elle s’est remise à m’engueuler : « No ! Don’t stop ! Fuck it ! » Une vraie furie.
Des séances comme celle-là, il y en eut quelques-unes. Quand elle se mettait dans cet état, je me rendais compte que j’avais du mal à tenir la route. Il lui fallait beaucoup plus que ce que j’étais en mesure de fournir et elle cherchait de moins en moins à le cacher. Ses encouragements explicites, les « Come on ! Fuck it ! » rageurs qu’elle me lançait, les ordres qu’elle donnait, les gros mots qu’elle disait ou les insultes qui lui échappaient de temps en temps étaient pour moi autant de signes qui tendaient à confirmer que si je voulais vraiment la faire décoller, je devais y mettre une énergie considérable.
Parfois, je me disais que ça tenait plus du combat que d’autre chose, qu’effectivement, elle devait avoir raison : le sexe pouvait être très différent de l’amour. C’était des baises féroces, surprenantes, durant lesquelles je voyais surgir une autre Karen, presque sauvage et beaucoup plus crue.
De mon côté, galvanisé par la tournure des événements, je me laissais porter par ce tourbillon sexuel qui s’emparait parfois de nous et j’essayais de la surprendre. Pour lui faire plaisir, je me livrais moi aussi à quelques facéties obscènes. À l’improviste, il m’arrivait de sortir mon sexe de mon pantalon et de me balader comme ça dans le salon, ostensiblement, avec tout le paquet à l’air, alors qu’elle était occupée à lire sur le canapé ou scotchée devant son ordi. Quand elle levait les yeux, le regard faussement perplexe qu’elle me lançait redescendait aussitôt sur mon sexe.
Cette feinte incrédulité vite balayée, c’était de la convoitise que je pouvais alors lire dans ses yeux, et ce changement d’expression sur son visage, cette métamorphose subite, ça m’excitait énormément. Elle me traitait de pervers, de pig, mais c’était alors la vraie Karen, la Karen intime qui se révélait en ces instants-là, j’en suis persuadé. Celle qui ne faisait plus semblant de rien, qui ne cherchait plus à cacher quoi que ce soit. D’un geste impatient, elle m’ordonnait de m’approcher, comme pour dire « Allez, amène-moi ça. »
J’avais alors droit à une pipe royale. Admiratif, je la regardais faire. Elle se frottait ma queue sous le nez, sur les lèvres, en sortant la langue pour que ça mouille bien partout. Elle n’avait aucune difficulté à me gober tout entier en faisant des bruits malpropres et, en général, en accompagnant le processus d’une main experte qui me branlait rapidement, il lui fallait moins de cinq minutes pour me faire jouir et tout manger goulûment. Quand je repense à sa façon de manier une bite…
Une fois son forfait accompli elle se levait, et c’est avec un sentiment de regret que j’observais sa croupe somptueuse rouler dans le tissu alors qu’elle s’éloignait vers la salle de bain pour aller se débarbouiller. En effet, avec ce qu’elle venait de me faire, son cul, je n’allais pas être capable de l’honorer pendant quelque temps ; il fallait bien que je récupère. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux.
Ce que j’ignorais, c’était que notre période française touchait à sa fin.
Au fil des mois, Karen était devenue songeuse, je la sentais préoccupée, plus nerveuse et parfois irascible. Comme je l’avais remarqué, ça avait commencé à transparaître dans nos rapports sexuels, mais ça débordait parfois aussi dans la vie quotidienne. On a fini par en parler.
Elle avait le mal du pays. À presque quarante ans, il est très difficile de négocier un changement d’environnement aussi radical. Elle vivait mal l’éloignement d’avec sa famille et ses amis. Et puis il y avait le boulot. Jusqu’alors, elle n’avait toujours rien trouvé d’intéressant et, à son âge, elle se rendait compte que son avenir était bouché en France.
Il nous parut alors évident que, si elle voulait trouver un emploi plus adapté à ses compétences, la seule solution qui s’offrait à elle impliquait un retour en Angleterre. Sans gaîté de cœur, je m’y suis résolu.
Elle pouvait se faire héberger à Londres pendant quelque temps, et décision fut prise d’une nouvelle orientation. Je ne pouvais m’opposer à ses volontés et, surtout, je n’avais rien d’autre à proposer.
Elle partit chercher un logement et, en moins de deux mois, elle trouva un petit studio ainsi qu’un job bien plus convenable dans une bibliothèque.
La situation s’était retournée étonnamment vite ; je n’avais rien vu venir. Je ne pouvais quitter la France comme ça, et l’on décida que j’irais d’abord passer quinze jours par mois à Londres, le temps de se réorganiser. On aviserait par la suite, une fois qu’elle aurait signé un meilleur contrat. Ce n’était pas idéal, mais il fallait bien faire des compromis. Au sein d’un couple, ça ne me semblait pas dénué de raison.