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Temps de lecture estimé : 20 mn
25/08/16
corrigé 06/06/21
Résumé:  Dissipation totale des doutes et fin de l'histoire.
Critères:  fh couleurs extracon nympho jalousie photofilm fsodo coprolalie confession
Auteur : Félix X elle      Envoi mini-message

Série : Mon Trafalgar à moi

Chapitre 04 / 04
Retour sur terre

Résumé des épisodes précédents :


« Des hauts et des bas »

L’auteur raconte sa relation tumultueuse avec Karen, sa « petite Anglaise » délurée et secrète qui vit à Londres. Fasciné par l’appétit sexuel peu commun de la demoiselle, il finit par accepter une relation qui ne le satisfait pas totalement, mais il découvre qu’il commence à éprouver du plaisir à fantasmer sur les libertés qu’elle s’accorde. Après plus d’une année de va-et-vient, Karen accepte enfin de venir vivre en France.


« Douce France »

Dès son arrivée en France, Karen s’inscrit à des cours de salsa sans proposer à l’auteur de l’accompagner. Ceci réveille de vieux démons. Il voit dans cette démarche une façon pour elle de trouver un ou des amants. Il fantasme sur l’infidélité supposée de Karen, mais constate qu’il y prend de plus en plus de plaisir. Tous les prétextes sont bons pour lui prêter des aventures secrètes et, au sein du couple, des barrières tombent qui voient leurs ébats sexuels devenir de plus en plus torrides et décomplexés. Mais Karen a le mal du pays et se retrouve dans une impasse sur le plan professionnel. Elle retourne à Londres où elle trouve un logement et un nouveau job. L’auteur ira l’y retrouver deux semaines par moi en attendant d’aviser et de décider de l’avenir.


« Londres à mi-temps »

L’auteur retrouve Karen à Londres et une nouvelle vie commence. Le sexe occupe une place toujours plus prépondérante dans leurs rapports, mais la fidélité de Karen lui paraissant très improbable, il finit par fouiller son studio et y découvre des préservatifs cachés dans son armoire. Lors de son séjour suivant, il manque des préservatifs, qui ne peuvent avoir été utilisés que par Karen. Il décide d’explorer son ordinateur, où il découvre un dossier de vidéos nommé « OTHER VIDS » contenant trois fichiers qu’il copie sur une clé USB.



_____________________________________________




Chapitre 11



J’ai éteint l’ordinateur de Karen, inséré ma clé USB dans le mien et transféré les fichiers. J’ai commencé par « Kev_01 » et enchaîné avec « Kev_03 ». C’était court, intense, et je n’y reviens pas. Si j’ai senti un grand malaise m’envahir, dès les premières secondes de visionnage je me suis pourtant mis à bander. Je pourrais prendre mon air effarouché et crier au scandale, à la trahison, à l’infamie, mais voir Karen faire ces trucs-là m’avait excité. Elle se prêtait à ces actes avec tant d’appétit, de gourmandise, elle y prenait un tel plaisir… Bien sûr, elle m’avait trompé, elle m’avait menti, mais je ne parvenais toujours pas à lui en vouloir vraiment. Était-ce parce que je le pressentais depuis longtemps et m’y étais en quelque sorte préparé ?


Je ne savais plus trop où j’en étais. Je venais d’obtenir ce que j’avais cherché et souvent réclamé, j’avais enfin mon cadeau empoisonné, mais elle ne me l’avait pas offert. Je l’avais dérobé.


Après avoir un peu repris mes esprits, j’ai cliqué sur « Propriétés » et j’ai constaté que ces deux fichiers avaient été créés lors des deux derniers mois. Plaisante information. C’était du tout frais. Il y avait même les dates exactes. Chaque fois, j’étais en France. Encore heureux.


Il était temps d’ouvrir le dernier fichier, celui nommé « With_A ».


Sur celui-là, je reconnais tout de suite les lieux. C’est dans notre chambre, quand on vivait en France. Karen est à quatre pattes sur notre lit, accompagnée d’un jeune noir au physique extrêmement avantageux. Je pense immédiatement à « son » Antillais… Il est debout derrière elle, en train d’enfiler un préservatif. Je reconnais aussi la voix de la fille qui filme. C’est sa copine Alice. Au moment où Alice s’approche de la scène avec son téléphone, Karen proteste et semble refuser qu’on la filme, mais Alice insiste et, hilare, on l’entend dire :



Karen oublie bien vite l’intruse, car le type lui flanque une claque magistrale sur les fesses en lui disant de se laisser faire. Il parle français. Puis il ricane, il l’attrape par les cheveux, il se penche sur elle et lui dit cette phrase terrible :



« Comme d’habitude »…


Et il passe à l’action. Alice filme la chose qui pénètre lentement dans Karen. Elle cadre ensuite sur le visage de Karen qui grimace. Bouche ouverte, le regard inquiet, haletante, elle grogne un peu. Puis on voit que, passé le premier effet, elle se met à participer à l’étreinte. Alice fait des commentaires salaces et lui demande si c’est bon. Karen semble se détendre et, pour toute réponse, elle dit :



Ça fait rire Alice, qui ajoute :



Je me demande si elles ne sont pas ivres toutes les deux.


Karen est entre de bonnes mains et d’autres claques tombent sur ses fesses. Elle s’affole et en redemande. Alice recule et filme à nouveaux l’arrière-train de Karen et l’appétissant spectacle qui s’y déroule.


Alice fait d’autres commentaires qui trahissent son excitation et son envie de goûter les mêmes services. Elle ne résiste pas à l’envie de prendre en main la paire de testicules qui gigotent au cul de Karen et se filme complaisamment en train de palper le gros paquet. Le type s’arrête, il se laisse faire, et il sort de Karen. Alice se retrouve avec sa verge dans la main. Elle la branle un instant, elle joue avec en la faisant claquer plusieurs fois sur les fesses de Karen, comme pour la punir avec un gros bâton, puis elle en replace le bout sur son anus. Ainsi guidé par la main d’Alice, le type n’a plus qu’à pousser et il entre à nouveau, à la grande satisfaction de Karen qui avait déjà commencé à gueuler des « Put it back ! Put it back ! »


Alice reste à proximité et se permet de tripoter le sexe de Karen. Elle y enfonce des doigts, elle frotte son clitoris. Elle filme sa main trempée et lui reproche de mouiller « comme une vache ». Elle la traite de slut et se met elle aussi à lui claquer les fesses en continuant de filmer et de dire des obscénités.


Je n’arrive pas à croire qu’une telle débauche ait pu avoir lieu sous mon propre toit, sur mon propre lit. Elles sont ivres, j’en suis presque certain.


Je regarde ma Karen se faire mettre en pièces et le pire c’est qu’avec les bruits qu’elle fait et les cris qu’elle pousse, je dois bien me rendre à l’évidence : elle est en train de prendre un pied monumental. Comment les jeunes voisines du dessous ont-elles pu ne pas entendre un tel ramdam ? Je résiste à nouveau difficilement à l’envie de me masturber.


Le film coupe au bout de six minutes et vingt secondes. Je suis sous le choc. Je me demande si Alice a eu droit à sa dose après ça. Visiblement, elle en crevait d’envie. Je consulte la date de création du fichier et, faisant appel à ma mémoire, je calcule que ça correspond aux deux semaines de vacances que je m’étais accordées avec des amis quand nous vivions en France.


Je me souviens de la visite d’Alice en France. Elle avait une solide réputation, Alice. Je m’en étais toujours un peu méfié, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle et Karen étaient « amies » à ce point. Alors que j’allais m’absenter, Alice était venue passer quelques jours chez nous, avant de se marier le mois suivant. Je me souviens très bien qu’à mon retour, quand j’avais demandé à Karen comment ça s’était passé avec elle, quand je lui avais demandé si elle n’avait pas des choses à me raconter, si elles n’avaient pas fait de bêtises toutes les deux, elle m’avait d’abord dit non. Puis, peut-être pour continuer d’instiller un peu de doute en moi et pour nourrir mes petites obsessions, elle avait fini par me confier qu’un soir, alors qu’elles étaient sorties danser en boîte, elles étaient tombées sur son Antillais, le type collant des cours de salsa. Il ne les avait pas lâchées de la soirée et avait lourdement insisté pour les raccompagner chez elles, c’est-à-dire chez nous. Alice avait trop bu et elle n’était pas contre, elle le trouvait pas mal l’Antillais. Heureusement, Karen avait réussi à la convaincre que, à quelques semaines de son mariage, ce n’était pas franchement une bonne idée et elles étaient rentrées seules.


C’était ça, sa tactique à Karen. Quelques gouttes de vérité bien diluées dans un océan de mensonges. Elle était très douée pour ça.




Chapitre 12



Toute la journée, j’ai été submergé par des sentiments contradictoires. Écœurement, excitation sexuelle, culpabilité hypocrite, angoisse du futur, curiosité…


J’ai passé mon temps à me demander comment j’allais gravir la montagne qui se dressait devant moi. Mon unique certitude était que ça ne pouvait plus continuer comme ça. D’une façon ou d’une autre, il fallait crever l’abcès et, en attendant le retour de Karen avec anxiété, je cherchais le bon angle d’attaque.


Il était hors de question d’évoquer les vidéos. Pour les préservatifs, il fallait voir. D’accord, j’avais fouillé dans son armoire, mais je pouvais trouver une explication plausible. Pour son ordinateur, c’était beaucoup plus compliqué, ça pouvait clairement constituer un casus belli.


Je devais également intégrer un autre élément à ma problématique : j’avais maintenant compris que Karen ne se confierait jamais sur ses activités particulières. Et pour cause ! Je l’imaginais mal me dire spontanément :



Non, ce n’était pas sérieux… La seule option qu’il me restait, c’était l’histoire des préservatifs. Il fallait que j’attaque par là. On allait bien voir comment elle se sortirait de mon petit traquenard et je comptais bien la laisser s’expliquer, car, si j’étais persuadé qu’elle allait copieusement patauger dans ses mensonges habituels, je désirais savoir jusqu’où elle était capable d’aller et jusqu’où, éventuellement, elle était prête à m’emmener avec elle. Cette stratégie pouvait aussi présenter l’avantage de m’offrir de précieux renseignements sur sa façon d’envisager notre avenir ensemble.


J’ai attendu qu’on soit couchés. J’avais un lecteur vidéo à la place du cerveau et je tenais une jolie trique que j’évitais soigneusement de lui montrer.


J’ai commencé par m’excuser, il fallait que je lui dise… j’avais fait une bêtise… J’ai tout de suite vu son regard s’allumer, elle était toujours aussi prête à jouer. Elle est venue se blottir contre moi, toute frétillante. Il fallait que je lui raconte ça tout de suite ! C’était terriblement intéressant !


J’ai dit que j’allais la décevoir, mais ce n’était pas ce qu’elle croyait. Simplement, j’avais un petit souci parce que, en rangeant des vêtements dans son armoire, j’étais tombé sur un sac plastique. Je savais que je n’aurais pas dû l’ouvrir, mais la curiosité l’avait emporté et j’y avais trouvé des préservatifs. J’étais vraiment désolé…


J’ai tout de suite senti que ça l’avait refroidie. Elle s’est faite beaucoup moins frétillante. Elle a juste dit :



Et alors ? Et alors… je trouvai étonnant qu’elle cache des préservatifs dans son armoire alors qu’on n’en utilisait jamais. Pleine de culot, elle m’a répondu que, justement, ils n’étaient pas « cachés », sinon je ne les aurais pas trouvés si facilement. C’était une boîte qu’elle avait déjà quand on était en France et qu’elle n’avait jamais jetée. Elle ne voyait pas où était le problème.


Je me suis encore excusé d’insister avec ça, je pouvais me tromper, mais, selon moi, il pouvait quand même y avoir un petit problème… Elle a repris quelques distances sur le lit et, sourcils froncés, elle me regardait maintenant avec inquiétude.


Alors j’ai expliqué que, lorsque j’avais trouvé ce sac, lors de mon séjour précédent, ce n’est pas une boîte que j’y avais trouvée. Il contenait à ce moment-là deux boîtes de douze, dont une était entamée et dans laquelle il ne restait que huit préservatifs. Le problème auquel je faisais allusion concernait le fait que, le matin même, je n’avais pas pu m’empêcher de vérifier combien il en restait. Quand j’avais rouvert le sac, la boîte de huit avait disparu et il n’en restait plus qu’une. Je me demandais donc comment, en une quinzaine de jours, huit préservatifs avaient disparu, ou été utilisés.


Elle ne disait rien. J’ai vu qu’elle gambergeait pas mal. Pour détendre l’atmosphère, je lui ai demandé s’il lui arrivait d’en manger, que ça pouvait tout expliquer. Ça ne l’a pas fait rire outre mesure. Ou bien elle en avait passé à une copine ?


On s’est fixé longuement. Elle semblait chercher quelque chose à dire, mais n’y parvenait pas. C’était embarrassant. J’ai pris soin d’éviter tout triomphalisme. Au contraire, j’essayais d’afficher un petit air misérable pour ne pas faire dégénérer cette discussion. Comme elle refusait toujours de s’expliquer, je lui ai dit que, si elle ne voulait pas en parler, on n’en parlait pas, c’était à elle de voir… Seulement, j’étais un grand garçon, capable d’entendre et de comprendre bien des choses, et je préférais qu’elle soit honnête, tout simplement. C’était forcément elle qui avait utilisé ces capotes, alors il était peut-être temps qu’on en parle, non ? Elle pouvait me faire confiance, je n’allais pas me fâcher.


Elle a fini par détourner la tête et elle a dit :





Chapitre 13



En évitant de trop me regarder, elle s’est confiée. Elle avait en effet rencontré quelqu’un. Elle avait failli m’en parler à plusieurs reprises, mais elle avait eu peur de ma réaction et de m’alarmer pour une histoire sans importance. Je l’écoutais attentivement en me demandant ce qu’une histoire « sans importance » pouvait bien signifier pour elle, tout en appréciant les trésors de précautions dont elle enrobait la préparation de son récit. Mentalement, je m’apprêtais à cocher les autres cases : uniquement sexuel, différence entre sexe et amour, sans lendemain, etc.


Il y avait de cela environ trois mois, elle était allée se faire masser. Avec tout le stress qu’elle avait accumulé en s’installant à Londres, elle s’était dit que ça lui ferait du bien. Seulement, elle était tombée sur un masseur peu banal. C’était arrivé par accident et elle s’était laissé embarquer dans cette histoire sans vraiment comprendre comment. Être seule, sans moi, pendant deux longues semaines par mois n’avait pas aidé. Elle se rendait compte qu’elle avait déconné, mais ce type était séduisant et elle admettait qu’elle avait craqué.


Calmement, je lui ai demandé de simplement m’expliquer ce qui était arrivé, qu’une fois encore elle n’avait pas à se justifier ou se chercher des excuses, je voulais juste comprendre ce qu’il s’était passé. Pour achever de la mettre en confiance, j’ai opéré un rapproché tactique sur l’oreiller et elle est revenue se blottir contre moi. Malgré le contexte, elle a laissé une main se balader sous le drap. Un réflexe sans doute. Elle a immédiatement constaté que j’étais en érection et ça l’a surprise. Elle m’a demandé si c’était elle ou la situation qui m’excitait comme ça. Toujours désireux de détendre une atmosphère qui en avait bien besoin, j’ai répondu qu’il y avait sans doute un peu des deux. J’ai senti qu’elle s’apaisait un peu. Était-elle sur le point de vraiment libérer sa conscience ?


Probablement désireuse de se faire pardonner, elle a commencé à me branler plus franchement en répétant qu’elle était vraiment désolée de ce qu’elle avait fait… Je lui ai demandé de bien vouloir ralentir un peu sur mon chibre et de se concentrer sur sa petite histoire. Je voulais connaître la suite…


C’était arrivé dès la première séance. Il s’était comporté bizarrement. Quand il se penchait sur elle, son bassin effleurait sa tête et il ne cherchait pas vraiment à éviter certains frottements.


Décidément, dès que je n’étais pas avec elle, ça frottait pas mal dans sa vie…


Elle n’avait surtout pas manqué de constater qu’il était en érection, mais, ne tenant pas à faire un scandale, elle n’avait rien dit. Et puis, honteusement, elle admettait que ça l’avait troublée. Il avait évidemment remarqué qu’elle avait remarqué… et habilement profité de la situation.


Il lui massait les lombaires, mais il avait commencé à glisser le bout de ses doigts sous sa culotte pour lui masser le haut des fesses. Ça lui faisait du bien et elle n’avait rien dit. Profitant de son silence et de son manque de réaction, il avait alors carrément fait glisser ses deux mains dans sa culotte et avait entamé un massage plus franc de ses fesses, en lui expliquant qu’elle pouvait lui faire confiance, que ça allait lui faire le plus grand bien.


Elle n’avait pas osé protester et l’avait encore laissé faire. Vraiment, elle ne comprenait pas ce qui lui était passé par la tête et pourquoi elle avait été incapable de réagir. Il lui avait demandé si ça la dérangeait qu’il lui abaisse complètement sa culotte, que ça serait beaucoup plus pratique comme ça. À nouveau, elle n’avait pas osé dire non et il s’était mis à lui masser les fesses bien plus vigoureusement. Et ça, j’étais bien placé pour le savoir, c’était un truc qui lui faisait tout le temps pas mal d’effet…


Seule avec cet homme qui s’occupait d’elle comme il le faisait, elle s’était sentie très vulnérable et n’avait pas esquissé le moindre mouvement. Elle avait fini par s’abandonner totalement entre ses mains. Pauvre enfant… Il lui avait demandé si c’était bon, elle n’avait pas pu dire non. Il lui avait demandé s’il elle voulait qu’il continue, et elle avait dit oui.


Pour son plus grand malheur, ces manipulations avaient fatalement provoqué chez elle une excitation considérable et absolument impossible à dissimuler. Elle avait eu honte de se laisser aller ainsi, mais il était trop tard. Tout en s’excusant, le gros malin avait fini par lui faire remarquer que ses massages semblaient l’avoir mise dans un « drôle d’état ». Elle n’avait pu le nier. Il lui avait demandé s’il pouvait faire quelque chose pour elle, pour la soulager un peu. Et voilà… c’était comme ça que les choses avaient dérapé. Je lui ai demandé s’il l’avait sautée… Non, il l’avait « seulement » fait jouir avec ses doigts…


En somme, c’était presque resté un geste professionnel. Après tout, un masseur, ça masse… Vraiment, elle était géniale. Elle avait une façon délicieuse de présenter les choses. Elle me branlait toujours, plus doucement, conformément à ma requête, mais elle me branlait tout de même et je ne mollissais pas. Elle a dit qu’elle trouvait incroyable que ça m’excite à ce point, si elle avait su elle m’en aurait parlé bien plus tôt… J’ai pensé « salope », mais ne lui ai pas dit. J’ai répondu que je lui avais pourtant souvent demandé de me raconter les bêtises qu’elle faisait, s’il lui arrivait d’en faire, mais qu’elle s’était toujours bien gardée de m’en parler. Oui, elle savait, elle était encore vraiment désolée, elle avait bien vu que j’en parlais souvent, mais elle n’avait jamais osé franchir ce cap et m’en parler. Quelle allait être ma réaction ? Au fond, elle n’en savait rien.


Quant à la suite des événements, c’était très simple. Il lui avait proposé un deuxième rendez-vous qu’elle avait accepté. Elle savait qu’elle aurait dû refuser, qu’elle s’aventurait en zone dangereuse, mais, après ce qui venait de se passer sur la table de massage, elle était confuse et avait sans doute pris la mauvaise décision. « Sans doute »…


Ce qui ne faisait aucun doute c’est que, depuis trois mois, des mauvaises décisions elle en prenait au moins deux par semaine. Jolie moyenne et troublante faculté à persévérer dans l’erreur, n’est-il pas ? Sournoisement, je lui ai demandé si elle avait emmené avec elle des préservatifs pour son deuxième rendez-vous. Cette question l’a un peu embêtée. Elle a pris un air navré et, en faisant une petite moue que je n’ai pu m’empêcher de trouver adorable, elle a admis que oui. Donc elle savait déjà qu’elle allait se faire sauter ? De la tête, elle a fait un signe qui ne voulait dire ni oui ni non, mais un peu plus oui quand même.


Sa tête reposait sur mon épaule et elle me regardait par en dessous. On aurait dit une petite fille sincèrement affligée et qui ne savait plus où se mettre. La comédie continuait… J’ai moi aussi décidé de profiter de la situation. J’ai posé une main sur sa tête, je l’ai gentiment agrippée par les cheveux, j’ai relevé le drap, je l’ai contrainte à descendre sur mon sexe et je lui ai tout mis dans la bouche. Partagé entre colère et excitation, je mourais d’envie de l’étouffer. Puisqu’elle était décidément incapable de résister à une bite, elle allait en avoir. Je n’ai pas eu besoin de donner grand nombre de coups de reins pour décharger dans son gosier. Sans lâcher ses cheveux, je l’ai gavée comme on gave une oie, en me disant qu’elle ne l’avait pas volé. Sans protester, une fois encore elle a tout avalé. Elle faisait vraiment ce qu’il fallait pour se faire pardonner.




Chapitre 14



Calmé, je réfléchissais. Au fond, je me moquais bien de savoir s’il l’avait sautée dès la première fois ou si ce qu’elle m’avait raconté était exact. Quelle différence ? Ça faisait au moins deux mois qu’il la baisait et je ne pouvais m’empêcher d’imaginer qu’il n’était sans doute pas le seul. Je lui ai demandé comment s’appelait son masseur. Ça l’a étonnée, elle ne voyait pas quel intérêt ça pouvait bien avoir. C’était par simple curiosité, je voulais juste connaître son prénom, après tout, elle me devait bien ça. Avec cette question, j’ai dû la prendre au dépourvu parce qu’elle a lâché le prénom de Kevin sans réfléchir. Je lui ai demandé si elle le ramenait parfois chez elle, ici, dans son studio. Non, absolument pas ! Il était marié, ils ne se voyaient pas chez lui non plus, ça se passait toujours à son cabinet.


J’avais toujours droit à mes quelques gouttes de vérité et l’océan de mensonges me paraissait de plus en plus grand. On est restés silencieux un long moment et elle s’est à nouveau excusée. Elle était désolée de m’avoir fait ce coup-là, mais ne plus vivre ensemble à plein temps favorisait le genre d’écart de conduite dont elle s’était rendue coupable. J’ai tout de suite pensé à ce qu’elle avait fait, avec sa copine Alice, quand on était en France. À ce moment-là, pourtant, on vivait bien en couple à plein temps, non ? Et ce n’était pas un simple accident cette histoire. Je n’avais pas rêvé, l’autre fumier avait bien dit « comme d’habitude », non ?


J’ai décidé d’aller un peu loin et lui ai demandé si c’était la première fois qu’elle me trompait ainsi. Est-ce que, par exemple, il ne s’était rien passé de ce genre quand on était en France ? Je lui ai rappelé cette histoire d’Antillais qui, m’avait-elle confié, en pinçait pour elle et qui, lui aussi, s’amusait à la frotter d’un peu trop près. J’ai ajouté qu’à mon avis elle ne m’avait sans doute pas tout raconté non plus à ce sujet. Enfin, je pouvais encore me tromper, mais c’était l’impression que j’avais…


Je l’ai presque entendue déglutir tellement cette question l’a perturbée. Sans doute de vieux souvenirs qui remontaient à la surface… J’ai insisté en lui disant qu’elle pouvait bien vider son sac, qu’au point où on en était ça ne serait pas plus mal. Est-ce que lui aussi lui avait fait le coup du massage imparable ou avait-il utilisé un autre stratagème ?


Comme elle ne bronchait pas, j’ai pris un petit risque et j’ai décidé d’appuyer sur un point de détail que je jugeais sensible. Je lui ai aussi rappelé ce qu’elle m’avait raconté à mon retour de vacances, quand Alice était « partante » pour ramener l’Antillais à l’appartement ce fameux soir. J’ai dit qu’il ne m’aurait pas étonné que l’histoire qu’elle m’avait servie à propos de cette soirée ne soit pas tout à fait conforme à ce qu’il s’était vraiment passé. Est-ce qu’elles n’en avaient pas profité pour s’amuser entre copines ? Après tout, c’était de bonne guerre. Si en plus elles avaient un peu trop bu…


J’ai vu qu’elle hésitait et j’ai su qu’elle allait encore mentir. En effet, elle n’avait pas dit toute la vérité sur cette soirée. Pour commencer, si elle me l’avait dite, elle était sûre que je n’en aurais rien cru et que ça m’aurait inquiété davantage. De plus, me raconter ce qu’Alice avait fait ce soir-là était tout de même assez délicat. La vérité était qu’Alice avait craqué pour l’Antillais et insisté pour le ramener à l’appartement. Karen ne voulait pas, mais Alice avait fini par la convaincre. Elle allait bientôt se marier et elle voulait s’amuser une dernière fois, une occasion pareille n’était pas prête de se représenter. Alors oui, elles l’avaient ramené chez nous et Alice et lui avaient couché ensemble. Mais contrairement à ce que je croyais, il ne s’était jamais rien passé entre elle et lui.


La chère Alice avait le dos bien large. Les mots « comme d’habitude » n’en finissaient pas de me claquer dans le cerveau, mais je ne pouvais m’empêcher d’admirer son art de l’esquive. Elle est revenue se coller à moi. Je la sentais prête à tout et de plus en plus excitée. Elle avait sans doute en tête les mêmes images que moi, et probablement bien d’autres. Elle a recommencé à me tripoter et m’a dit qu’elle pouvait même me faire une autre confidence, plus personnelle… Elle a osé ajouter que, en ce qui concernait l’Antillais, elle regrettait parfois de n’avoir pas répondu plus favorablement à ses avances parce que, d’après Alice, le jeune homme avait ce qu’il fallait où il fallait et qu’il savait s’en servir…


Là, ce n’était plus de l’esquive, mais de la pure manipulation et j’ai pensé « espèce de grosse salope ». Elle se foutait de moi. Je lui ai alors demandé comment on allait faire, si elle comptait retourner se faire « masser » quand je serai reparti en France. Elle s’échauffait et, reprenant son air gredin, elle a retourné la question en me demandant ce que j’en pensais… Et moi, je préférais quoi ? Qu’elle arrête ou qu’elle continue ? Qu’est-ce qui allait m’exciter le plus ? Machiavélique, elle a ajouté que si elle arrêtait, elle n’aurait plus rien à me raconter, tandis que si elle y retournait…


À ce moment-là, je connaissais déjà la fin que j’allais donner à cette histoire, alors j’ai accepté son petit jeu pervers et, innocemment, je lui ai répondu que je ne savais plus trop quoi penser… Si c’était juste une histoire de cul, une histoire « sans importance » pour elle, et qui n’avait pas trop d’implications dans notre vie à nous… il fallait peut-être y réfléchir. Après tout, avec mes longues absences, elle avait peut-être le droit de s’amuser un petit peu… Et puis elle n’avait pas tort, je lui demandais souvent de me raconter les bêtises qu’elle faisait quand je n’étais pas là, alors maintenant qu’elle avait de quoi concrétiser certains de mes fantasmes, j’avouais que ça pouvait être excitant… Si j’acceptais qu’elle y retourne, est-ce qu’elle allait me raconter ce qu’ils faisaient ensemble ? Et surtout, est-ce que ça l’excitait aussi ?


Semblant vraiment ravie de la tournure des événements, elle m’a demandé si je voulais voir. Je lui ai dit d’y aller. Elle m’a alors tourné le dos pour me présenter ses fesses. D’une main, elle s’en est écarté une et m’a dit de bien regarder… que ça pouvait peut-être répondre à ma question. Négligemment, j’ai commencé à la tripoter. Elle me coulait sur les doigts. Je me suis amusé à lui tartiner l’anus de mouille et à y insérer le bout du majeur pour la chatouiller un peu. Elle s’est mise à donner des petits coups de croupion vers l’arrière pour m’inviter à m’y enfoncer davantage. Je savais que j’allais la prendre pour la dernière fois, alors je faisais durer le plaisir. Arrivée à bout de patience, elle m’a demandé si je ne pouvais pas « en mettre un petit peu plus ». J’ai dit :



Elle n’a pas semblé relever l’allusion et elle a dit :



En la sodomisant, j’avais les vidéos en tête et je n’y suis pas allé par quatre chemins. Maintenant, je pouvais me le permettre et elle ne pouvait plus se défiler. Je lui ai demandé s’il la baisait dans le cul, lui aussi. Oui, il la baisait par là aussi. Et il la baisait bien ? Oui, il la baisait bien. Et sa queue, elle était bonne sa queue ? Oui, elle était bonne. Et est-ce qu’elle était plus grosse que la mienne sa queue ? Oui, peut-être bien qu’elle était « un peu plus grosse »… J’ai apprécié son tact et sa délicatesse. Je lui ai dit qu’elle allait pouvoir y retourner autant qu’elle en avait envie, qu’elle ne devait surtout pas se gêner, avec lui ou avec qui elle voulait, qu’à la moindre occasion de se taper une bonne grosse queue il fallait qu’elle le fasse. Elle montait dans les tours et roucoulait à m’entendre dire des trucs pareils. Et elle confirmait, oui, je pouvais compter sur elle. Je lui ai accordé une ultime petite douceur en lui disant qu’à partir de maintenant elle allait pouvoir se comporter comme une « parfaite salope ». La « parfaite salope » ça lui a bien plu. Elle a encore confirmé que, pour ça aussi, je pouvais compter sur elle, ce dont je ne doutais pas. On a joui avec rage et on s’est endormi sans reparler de l’affaire.


Le lendemain matin, elle est retournée travailler et, là non plus, on n’a pas eu le temps de discuter de tout ça. Je comptais un peu là-dessus et j’avais traîné au lit. Une fois seul, je me suis installé à son bureau et me suis lancé dans la rédaction d’une lettre. J’ai expliqué que, dans l’absolu, sa proposition de fonctionner à trois, ou plus, aurait pu être intéressante, mais que ceci exigeait un degré de confiance qu’il me paraissait compliqué d’atteindre avec elle. Je lui avais pourtant offert de nombreuses possibilités de se confier à moi sincèrement, vraiment sincèrement, mais elle comprendrait pourquoi je jugeais préférable qu’on en reste là en visionnant les fichiers vidéo de la clé USB que je laissais à son intention. Il n’était pas nécessaire d’en dire plus, je la remerciais pour tout, lui souhaitais bonne route, et je précisais qu’elle trouverait la clé du studio dans sa boîte à lettres.


J’ai quitté Londres en quittant Karen. Elle n’a jamais rien fait pour me récupérer, pas un coup de fil, pas un courriel. Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, j’espère tout simplement qu’elle est heureuse et je ne regrette rien.



Lille, août 2016