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Temps de lecture estimé : 31 mn
19/03/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Elle a reçu une éducation d'une autre époque et pourtant elle et son mari, nous prouvent qu'il suffit d'une rencontre pour se libérer.
Critères:  fh ff hplusag extraoffre cocus vacances danser fsoumise voir fellation cunnilingu pénétratio fsodo confession
Auteur : ViolaFleur      

Série : Le maquis des sentiments

Chapitre 02 / 04
La place rouge était vide

Chers lectrices et lecteurs,


Suite à la parution du texte « Le maquis des sentiments », j’ai reçu des messages, dont un se détachait plus particulièrement. Je vous en donne quelques lignes.


Chère ViolaFleur.


Je ne sais si votre récit publié dans Revebebe est véridique ou pas, bien que certaines tournures me font penser que c’est un vécu que vous relatez, mais il a fait revenir à ma mémoire ma propre expérience. Une expérience qui se rapproche de celle contée par Julien, si ce n’est le lieu, l’époque et même le genre.

Je m’appelle Nathalie, prénom bien commun l’année de ma naissance, car inspirée de la fameuse chanson « Nathalie » de Gilbert Bécot. Je peux dire que, d’une certaine façon, j’ai vécu ce que votre narrateur et « compagnon de Claire », Julien, rapporte, si ce n’est que je suis une femme et que ma sensibilité est différente. Si vous le souhaitez, je pourrais vous raconter ce qui nous est arrivé à Jean, mon mari devant Dieu, et à moi, dans un temps où Internet balbutiait et où l’information circulait encore sur du papier, à la TV ou la radio. Mais je n’ai pas votre « plume » et je ne peux que décrire de façon non romancée mon expérience avec cependant une approche plus féminine de ces moments si particuliers dans la vie d’une femme.


Qu’en pensez-vous ? Si vous jugez que mon expérience peut intéresser d’autres que vous et moi, je vous autorise à la publier à votre guise. Depuis cette époque, j’ai fait mon chemin et si on me reconnaît, alors ce ne pourra être qu’un amant ou une maîtresse…


Mais j’ai une requête. Dans votre récit, « Le maquis des sentiments », la narration est celle de l’homme, Julien. Pourtant Claire lorsqu’elle retrouve son ami Julien sur la plage, une année après, lui avoue avoir rencontré le couple de pervers, Aura et Matéo qui lui ont expliqué leur jeu de séduction.


Bien. Mais elle dit qu’elle leur a juste parlé. Pas plus ! Permettez-moi d’être septique. Claire s’est comportée comme une « chaudasse » sur le bateau et sa colère est une bien piètre excuse. Et elle serait restée insensible à la confrontation avec eux ? En tête à tête ! Avec ce Mateo qui la fascinait ! Avec Aura dont elle avait goûté les sucs une fois ! J’en doute.


La vérité. Qu’elle nous raconte sa vérité !


Donc, chers lectrices et lecteurs, je vous livre le récit de Nathalie, récit à peine remanié pour le rendre plus compréhensible.




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NATHALIE



À dix-huit ans, je n’avais quitté mon village qu’accompagnée de mes parents et encore sans dépasser la frontière de mon département d’origine, le Gard. Le Gard où dans le village qui m’avait vu naître, fille unique d’un pasteur, je végétais. J’avais bien sûr conscience que le monde changeait, mais que ceux qui se plaignent de leur éducation « catho », la comparent à celle d’une fille de pasteur protestant. Pour moi, c’était double peine. L’éducation avec sa rigueur et cette surveillance permanente. Mais aussi ce village où tout le monde se connaissait, me connaissait et où les distractions étaient rares, la bibliothèque désuète.


Mais l’été tout changeait. Les touristes venaient, les résidences secondaires ouvraient leurs fenêtres et surtout de nouveaux visages apparaissaient. C’est l’été de mes dix-huit ans que j’ai fait la connaissance du « Grand Méchant Loup ». Plus que la surveillance de mon père et de ma mère, c’est mon éducation qui me culpabilisait lorsque je me sentais d’humeur « troublée ». Et je sais maintenant, avec le recul, que c’est mon corps qui demandait sa part.


La lecture de ces quelques lignes pourrait vous faire penser que je vivais dans un autre monde alors que tout autour de nous la liberté sexuelle s’affichait.

Pas du tout. Je n’étais pas ignare de ces choses à ce point. Mais l’ambiance… la famille… le culte… la prière… tout me contraignait. Pourtant mon corps demandait sa part et un calendrier ne suffirait pas à compter le nombre de fois où, dans la solitude de ma chambre, dans la salle de bain ou la douche je me caressais, ce qui ne suffisait pas à calmer mes envies. Ma virginité, je l’ai perdue par mégarde, littéralement emportée par mes sens, dans une possession où la dureté d’une courgette a remplacé la virilité d’un homme.


Alors, cet été-là, il n’a pas fallu beaucoup d’efforts à mon séducteur. Il m’avait embauchée, avec donc l’autorisation de mes parents, pour surveiller son fils de deux ans, alors que son épouse était retenue par son travail. Il avait trente ans, une assurance que sa situation lui donnait, une beauté naturelle qu’il n’a pas eu besoin de forcer pour me mettre dans son lit. J’ai fait la fille qui « savait » alors que tout était nouveau. Il m’a tout appris sans le savoir. J’ai été son élève autant que sa maîtresse. J’ai découvert la vraie jouissance. Celle qu’un homme apporte, mais aussi celle qu’une femme peut donner. Notre liaison a duré quinze jours et très souvent je passais le début de la nuit chez lui, me justifiant auprès de mes parents par de supposées sorties nocturnes de mon patron.


Je m’en souviens comme si c’était hier. La première fois où j’ai vu son sexe en érection. Ma première possession. Ma première fellation. Son premier cunnilingus où j’ai hurlé mon plaisir. Mais aussi, je me souviens que chaque pièce de la maison et même le jardin ont été des lieux pour notre plaisir. Je ne savais pas qu’il était possible qu’un homme possède une femme dans tant de situations. Il vouait une admiration sans limites à ma poitrine, mes seins généreux avec des aréoles très marquées et des tétons que je savais déjà si sensibles par mes caresses solitaires. Combien de fois est-il venu se « terminer » dans la vallée que ses mains construisaient en plaquant mes deux lobes l’un contre l’autre. La capote arrachée, il se glissait dans ce sillon improvisé et gluant par sa salive. Sa queue crachait alors une liqueur qui m’éclaboussait jusqu’au visage. Une liqueur qu’il me donnait parfois à goûter.


Alors, vous comprendrez que l’arrivée de sa femme a été une catastrophe bien que nous ayons tout de même pu nous retrouver en cachette pour des parties de baise qui m’ont fait découvrir l’infinie diversité des situations. La levrette dans une voiture, heureusement assez spacieuse. La dangerosité de pomper son amant alors qu’il conduit. La jouissance sauvage d’être possédée avec violence par un homme volontaire, appuyée contre un arbre alors qu’à quelques mètres, les voitures passaient leur chemin.


C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je ne pouvais plus redevenir la fille sage du pasteur. Une seule solution, partir, ou bien… ou bien…


Jean. Oui la solution s’appelait Jean. Un ami d’enfance. Mon premier flirt. Oh un flirt bien sage, mais des baisers et des contacts qui déjà me troublaient. Il avait – il a – deux années de plus que moi. Mais une réputation de garçon sérieux, impliqué dans ses études, auquel on ne connaissait pas de liaison affichée. Le gendre idéal. Il avait presque la confiance de mes parents. Alors j’en ai profité. Je l’ai séduit. Oui, je peux le dire, c’est moi qui ai fait les premiers pas.


Il m’a fallu une année. Petit à petit, notre liaison a pris un aspect officiel. Nous nous sommes mariés en juillet de mes dix-neuf ans. Enfin la liberté. La vraie. Avec Jean qui allait intégrer une école de l’administration avec le salaire associé en échange d’un engagement dans la fonction publique, j’allais enfin être maîtresse de mon destin.


(Cher lecteur. Comme moi vous devez être étonné du côté 19e siècle de ce passage, la femme qui se marie pour fuir son milieu, mais Nathalie m’a confirmé la véracité de son aventure. Et je ne vois pas pourquoi je ne la croirais pas. ViolaFleur.)


Pour notre voyage de noces, par souci d’économies, nous partons camper en Charente-Maritime. Tout est parfait. Le soleil, la mer, mais surtout la liberté. Vivre. Tout est nouveau pour moi. Sauter un repas. Boire de l’alcool. Me lever bien après l’aurore. Aller sur la plage. Découvrir ces hommes dont les maillots de bain minimalistes moulent outrageusement leur verge et leurs bourses. Découvrir ces femmes, la poitrine à peine cachée et un bas réduit au strict minimum. J’en profite pour échanger mon maillot une-pièce pour un deux-pièces qui me vaut bien des regards en particulier sur ma poitrine avantageuse.


Un seul regret. Alors que je comptais sur l’ambiance pour que Jean soit plus « demandeur » de sexe avec moi, son flegme perdure. C’est presque toujours moi qui dois minauder et envoyer des signaux plus ou moins prononcés pour que nous nous retrouvions au lit. Pourtant, sur la plage, je l’ai déjà surpris le regard dirigé vers les autres et une fois même je crois avoir deviné une érection, vite cachée par un retournement sur le ventre. Mais impossible de voir quel est son type. Une jeune mariée ne doit pas poser ce genre de questions. Non !


Le quatrième jour de notre lune de miel, nous sommes sur la plage et rapidement le ciel s’obscurcit. Il pleut et un vent désagréable nous chasse. C’est déjà sur le chemin du retour que les sirènes des pompiers, ambulances, police, nous inquiètent. Et il y a de quoi ! Notre camping a été dévasté par une mini tornade. Plus rien debout. Que de la boue, des arbres arrachés, des lambeaux. Mais comme la plupart des gens étaient à la plage, pas de blessés. Nous avons tout perdu. Sauf la vie… sauf la voiture de Jean… sauf nos papiers, dans la boîte à gants… sauf nos maillots de bains, les serviettes et ce que nous portons sur nous.

Le lieu est sécurisé. Impossible d’y pénétrer.


Pendant les heures qui suivent, la municipalité et divers organismes nous prennent en charge. Hôtels et résidences sont réquisitionnés. Un couple, volontaire, nous propose de nous héberger le temps de voir venir. Nous les suivons. Bien que rien de vraiment grave ne nous soit arrivé, Jean et moi sommes un peu sonnés. Dans un rêve, nos hôtes, un couple de l’âge de nos parents, nous font visiter leur maison un peu en dehors du village. La chambre qu’ils nous proposent est, comme la leur, donnant sur la piscine. C’est celle de leur fils. La soirée passe vite et bien que nos hôtes soient « aux petits soins » pour nous, nous partons nous coucher assez tôt.


Jean s’endort très vite. Moi, non. Je tourne, je vire, j’ai trop chaud. Malgré le gros orage, la chambre est une étuve. J’ouvre la porte-fenêtre.


J’ai dû réussir à dormir un peu, car lorsque j’ouvre les yeux, je devine que l’aube arrive. Je suis en sueur, bien que je ne porte rien, ni chemise de nuit ni drap. Surtout pas de chemise de nuit, car depuis mon mariage j’ai jeté ce vêtement, véritable rappel à mes parents et de leur éducation, aux ordures. Dormir nue est une forme de liberté enfin accordée.


Je me lève. Je sors. Juste devant la porte-fenêtre, un transat me tend les bras. Je m’y allonge. Le bois légèrement humide est d’une fraîcheur divine. Je revis. Le soleil qui se lève derrière la maison laisse encore la piscine dans l’ombre.


Je suis bien. Enfin je respire. Les tensions de la nuit, les contrariétés de la veille s’envolent. Les oiseaux chantent. Mais j’entends aussi un ronflement. Ce n’est pas mon mari. J’imagine que c’est notre hôte, Franck. Leur chambre est juste à côté, juste séparée par une salle de bain, mais comme ils doivent avoir laissé, eux aussi, la fenêtre ouverte, le son porte jusqu’à moi.


J’ai dû somnoler un peu, car lorsque j’ouvre les yeux, le soleil illumine la piscine, laissant cependant encore la terrasse dans l’ombre. L’eau brille. On devine des clapotis. Pourtant pas un poil de vent. Soudain je comprends, quelqu’un est dans l’eau. Quelqu’un nage. Le crawl. Un crawl coulé ne laissant voir que les bras qui transpercent la surface et une tête lisse qui apparaît régulièrement. Une tête avec un bonnet et de toutes petites lunettes.


Il me faut un moment pour réaliser que c’est Franck dans cet accoutrement. C’est vrai qu’il a les cheveux longs, j’ai le souvenir d’une queue de cheval. C’est bien lui. Sa nage est parfaite. Il aligne les longueurs, plongeant vers le bord pour réapparaître dans l’autre sens, comme les nageurs en compétition. Lorsqu’il tourne le visage de mon côté, pour prendre sa respiration, j’ai peur qu’il ne puisse me voir. Peut-être pas ! Je suis dans l’ombre de la maison, alors que le soleil l’éblouit sûrement. En plus, c’est si je me lève que je risque de me faire remarquer et… merde, c’est vrai que je suis à poil. Donc silence et discrétion. De toute façon lorsqu’il va ressortir de la piscine c’est du côté de l’escalier, donc derrière la haie qui cloisonne la terrasse de chaque chambre.


Mais ce n’est pas ce qui se produit. Soudain je vois, deux mains qui semblent prendre appui sur la margelle, puis deux bras qui encadrent la tête. Il respire fort. Il semble essoufflé. Et le temps que je réagisse le voici qui s’extrait de l’eau pour se retrouver en face de moi, à seulement quelques mètres. Heureusement le soleil qui illumine son corps luisant de gouttelettes doit l’éblouir.


Ouf, il ne m’a pas vue. Il est occupé à faire quelques mouvements de respirations et de tendre ses bras comme pour étirer une crampe.


Hier soir, c’était un homme de l’âge de mon père qui nous a reçus. Un homme tout en rondeur qui, avec sa femme, nous apportait une présence familiale. Mais à l’instant, c’est quelqu’un d’autre qui se découvre devant moi. Un homme. Juste un homme. Même le bonnet de bain ne lui retire pas cette virilité masculine. Mais aussi il est nu, totalement nu et c’est ainsi qu’il s’exhibe, sans le savoir, à mon regard soudain bien différent. Il est fort, puissant, musculeux, sans une once de graisse, de celle qui arrondit les hommes à partir d’un certain âge. Des poils. Oui, son torse, ses épaules, ses jambes sont recouverts d’un duvet pour l’instant collé à la peau, mais que j’imagine déjà comme une fourrure. Jean et mon amant initiateur sont imberbes. Mais c’est évidemment son sexe qui me tire les yeux. Un sexe qui se balance par ses mouvements. Une verge qui paraît longue et qui, je sais que c’est ridicule de comparer dans ces moments-là, me fait penser à une trompe d’éléphant, trompe animée de sa propre vie.


Voilà il se calme. Il enlève son bonnet et sa queue de cheval retrouve le soleil. Dans la foulée il enlève les lunettes. Il cligne des yeux. Et… mettant une main pour se protéger du soleil, il semble regarder vers moi.

Seigneur ! Il me voit. Mal peut-être, je ne dois être qu’une silhouette, mais…

Que faire ?

Le saluer comme si de rien n’était ?

M’enfuir ? Mais alors c’est reconnaître que je l’ai « maté ».

Ne rien faire ? Voir comment il réagit ?

Non, faire comme si je dormais. Après tout, c’est plausible. Il est tôt. Il a fait si chaud…


Je ferme les yeux, m’efforçant de calmer ma respiration. Mais la curiosité et l’angoisse me font entrouvrir les paupières. Juste ce qu’il faut pour deviner une silhouette à travers mes cils.

Il s’est immobilisé.

Non, au secours, il fait deux pas. J’ai honte. Il doit me voir maintenant. Me découvrir jusque dans mon intimité.

S’il me parle que dois-je faire ? S’il s’approche encore et me touche…


Ouf, il ne bouge pas. Il me regarde. Alors, plus sereine, moi aussi je le regarde, discrètement. Image déformée par les stries des cils, mais suffisamment pour qu’un mouvement ne se dévoile. Sa verge se réveille. Doucement, lentement elle s’allonge, gonfle, se durcit encore et encore jusqu’à ce qu’elle se dresse contre le ventre.


Il bande. L’homme bande par moi. Sans caresse, sans geste, juste par ma seule présence je déclenche son érection. Je suis troublée. Ainsi un homme peut me désirer uniquement en me regardant, nue, alanguie, endormie.

Franck semble découvrir son sexe dur. Sa main en fait le tour, comme s’il cherchait à en vérifier l’existence.

Il bouge. Vient-il encore plus près ? Non, il s’éloigne, il passe la haie. Je ne le vois plus. Enfin je peux reprendre mon souffle. C’est plus difficile qu’on croit de se forcer à ne pas bouger et simuler le sommeil.

Je me lève doucement. La haie n’est pas parfaite et je le vois entrer dans sa chambre. Ouf. Le calme revient.



C’est cette remarque lancée assez fort qui attire mon attention. C’est la voix de sa femme, Anne, qui proteste.



Le ton est plus enjoué.



Le silence revient. Alors je fais une chose terrible. Une chose qu’on ne doit pas faire, espionner. Surtout espionner ceux qui vous accueillent chez eux. Mais… la curiosité… aussi, cette verge si belle… si tendue… si longue… si fine… si…


À pas de loup j’avance vers leur fenêtre. Les rideaux sont tirés. Je ne vois rien. Pas parfaitement cependant. Le passage de l’homme a laissé un jour. Quelques millimètres… Mais me placer devant, c’est prendre le risque que mon ombre signe une présence.



C’est autant le bavardage du couple que ce qu’il implique qui me rend curieuse. Avec Jean, nous baisons en silence. Juste des soupirs, des grognements. Aussi dire « la meilleure que je connaisse » est surprenant. Faire une comparaison dans un moment pareil !


Tant pis, je prends le risque. J’avance vers la fente. Ils sont trop occupés pour me voir. Mais alors que je suis à quelques centimètres, je m’aperçois que je vois un peu dans la chambre. En vision oblique, alors que je ne devrais voir que le mur, un miroir me révèle la pièce. La pièce et le lit. Surtout le lit. On dirait qu’une bonne fée réalise mon désir. Une fée lubrique, coquine et certainement pas le dieu unique et rabat-joie de mon père qui, s’il autorise le mariage et le sexe, réduit ce dernier au minimum vital pour la reproduction de l’espèce.


Sur le lit, le couple ne pense pas à la reproduction. Prendre la queue de son mari en bouche ne fait pas partie des classiques de la reproduction.


Anne pompe son homme. À genoux devant lui, le dieu qu’elle honore c’est cette tige brillante qu’elle avale au plus profond pour la branler de ses lèvres resserrées.

Elle se relève un instant :



L’éclairage et ma vision décalée de la chambre ne me permettent pas de voir les détails, mais la posture de la femme montre une évidente surprise.



Et je vois la femme se relever pour tourner le dos à son mari, dans cette position si perverse où la femme offre sa croupe comme une chienne pour le mâle.


Franck n’a plus qu’à avancer. La croupe est à sa portée. Son bâton est toujours étrangement plaqué contre son ventre. Je dis étrangement, car Jean et mon amant de l’année dernière, s’ils ont des sexes bien durs, restent plutôt à l’horizontale, alors que celui de l’homme semble soudé à son ventre, dégageant par contre les deux bourses.


Il prend sa queue en main. Elle semble accepter de se pencher vers la croupe et après une « reconnaissance » disparaît dans la femme. Le « Oh » d’Anne marque la pénétration, mais son mari ne lui laisse pas le temps de souffler. Déjà, les deux mains plaquées sur les hanches cadencent la possession. Pendant de longues secondes la pièce ne résonne que du bruit des corps qui se heurtent, du claquement d’un ventre plat contre de belles fesses rebondies, des respirations et soupirs des amants.


Je transpire. Immobile et encore à l’ombre de la maison, mon corps est une chaudière. C’est la première fois. Oui, c’est la première fois que j’assiste à des ébats. Je réalise que jamais, je n’ai eu la curiosité de nous regarder dans un miroir pendant l’amour. Pourtant cela doit être excitant.



La voix de la femme est trouble, vibrante, saccadée par les avancées de son mari.

Elle parle de moi. Elle me réduit à une esclave sexuelle, une pute, une chienne, dominée par son plaisir sans aucune retenue. Je sais que ce ne sont que des mots, des mots prononcés en privé et dans des circonstances très particulières, mais tout de même !


Pourtant ! Pourtant ! Cela m’offusque-t-il ? Cela me choque-t-il ? Alors, pourquoi rester à regarder et surtout écouter cette femme qui se donne et excite son mari en lui suggérant qu’il baise une jeune voisine, une jeune mariée. Alors pourquoi ai-je si chaud ? Pourquoi mon intimité suinte ?



La suite n’est que grondements et paroles avalées par le drap, car Anne s’est littéralement effondrée. Tout le haut de son corps touche le lit. Sa croupe est une obscénité qui tremble sous les assauts du mari. Mais l’homme bouge. Les mains plaquées sur les hanches se déplacent pour agripper les fesses. Il se recule légèrement. On dirait qu’il guide son mandrin…



Anne toujours allongée, tourne la tête et je l’entends à nouveau. Elle continue.



C’était érotique, cela devient bestial. Franck sodomise sa femme. Placée comme je suis, je ne peux pas le voir vraiment, mais je la crois sur parole. Ainsi, c’est si facile ! Je savais que c’était possible, mon amant de l’année dernière m’avait dit qu’il prenait sa femme ainsi ou qu’elle le suçait à fond, lorsqu’elle était « indisposée ». Il ne me l’avait pas proposé et de toute façon j’aurais dit non. Ça me paraissait contre nature. Pourtant Anne semble apprécier. De nouveau elle marmonne, perdue dans le drap. Mais c’est à Franck de se joindre au concert. Jusque-là il avait grondé son plaisir. Maintenant c’est lui qui se lâche.



Soudain il s’immobilise, sur une dernière poussée, son ventre soudé aux fesses de sa femme. Son visage est penché vers le fruit de ses amours. Quelques secondes passent. Les deux amants reprennent leur souffle. L’homme dégage son sexe de sa femme.

Ils ont terminé. Nos hôtes viennent de me donner un spectacle qui…


Quelques pas et je retrouve la pénombre de notre chambre. Moi, je suis prudente, je pousse la porte-fenêtre. Jean est réveillé.



Il comprend aussitôt surtout que déjà je rampe sur le lit. Son sexe est là, sagement reposé sur un lit de broussaille. Rien à voir avec ce que j’ai vu chez Franck, une verge et des testicules glabres sur un pubis avec juste un léger duvet.


J’aime prendre la verge de Jean en bouche alors qu’elle est encore alanguie. J’aime la sentir durcir entre mes lèvres, le gland butant au fond de ma gorge. Parfois je joue longuement avec, mais tout de suite je veux la sentir en moi. Je me redresse et le chevauche. Il entre en moi comme dans un pot de crème. C’est bon. Je n’ai plus qu’à…


Jean est toujours trop rapide le matin, mais je suis tellement excitée que ma jouissance est là.


Alors que je repose à côté de mon mari, mes pensées vagabondent.

Qui sont-ils ? Ce n’est pas normal de telles pratiques. Parler ainsi de moi, m’utiliser d’une manière presque « sordide » en m’incluant dans leurs jeux. Ce n’est pas sain ! Peut-être que nous devrions partir. Oui, mais comment justifier notre départ ? Et où aller ?


J’ai dû me rendormir, car ce sont des coups sur la porte et des appels qui me réveillent. Jean est manifestement sous la douche. Je réponds.



Le petit déjeuner est vite expédié. Nous partons pour notre rendez-vous. Dans le gymnase, un amas infâme de choses diverses que des volontaires étalent. Chacun recherche ses affaires. Qui une valise, qui des jouets d’enfants, qui des habits, qui des tables et chaises de camping. Pour les tentes, le deuil doit être fait.


Jean retrouve sa valise presque intacte. Pour mes affaires, je ne retrouve que des loques et une trousse de toilette. Mais nous n’avons pas à nous plaindre. Papiers et argent étaient dans notre voiture. Jean a de quoi se changer, pas moi. Je verrai plus tard.


La mairie nous invite au bal du 14 juillet. Entrée libre, table réservée, boissons offertes. Merci.


De retour chez nos hôtes, nous les découvrons dans la piscine. Ils nagent. Décidément c’est leur passe-temps favori. Mais lorsqu’ils sortent, ils sont nus. Pas vraiment dérangés par nos regards. Juste un :



Puis, après le :



Réponse faux cul, mais que dire d’autre à ceux qui offrent leur hospitalité. Par contre, nous nous refusons de suivre leur exemple. Vient ensuite le questionnement sur le résultat de nos recherches du matin.



Un bal. Mon premier bal de femme mariée. De femme libre.

Je savais que mon mari n’était pas un fana de la danse, mais très vite il m’a laissée tomber. Franck s’est proposé et puis d’autres hommes sont venus m’inviter. Je passe de bras en bras. Je me sens libre. Un seul regret c’est de voir mon mari bavarder avec d’autres et me faisant « coucou » de la main que très rarement. Je le vois même quitter la salle avec un de ses nouveaux amis. Envie de prendre l’air. D’aller fumer une cigarette. Se reposer les tympans de cette musique qui assourdit.


Moi, la musique me berce, m’enivre de rythmes et contribue avec la boisson à me mettre dans un état de plénitude. Mes cavaliers sont prévenants, mais certains n’hésitent pas à me coller tout contre eux. Je dois même en rappeler un ou deux à l’ordre. Comme je leur reproche de ne pas être sages « devant tout ce monde », ils me proposent de sortir avec eux. Je ris de ce toupet.


Pourtant je ne peux ignorer la chaleur de leur corps et même pour les plus entreprenants une dureté entre les jambes. Ce n’est pas désagréable. C’est vrai que la robe que m’a prêtée Anne me moule beaucoup. Et Anne, ce matin ! Et son mari, ce matin ! Mais tout à une fin. Il est très tard et l’orchestre cesse. Nous prenons la route.


En sortant de la voiture, Jean est « entre deux eaux ». Il titube, sourit bêtement lorsque Franck m’aide à le guider.



J’acquiesce en silence. Nous le guidons vers notre chambre. Il fait chaud. Alors que je dirige Jean vers le lit, Franck va ouvrir en grand la porte-fenêtre. Un peu de fraîcheur entre. Pourtant dehors il fait doux. C’est juste la transition.



Tous deux, nous déshabillons Jean. C’est la première fois que je le vois dans cet état. Si j’ai déjà participé pour le mettre nu c’est toujours dans notre intimité. Mais Franck n’hésite pas. Toutefois, s’il m’aide à enlever le pantalon, il me laisse lui enlever son slip.

Jean est nu, allongé. Toujours souriant. Un sourire un peu « bête ». Je ne l’ai pas vraiment touché, peau contre peau et pourtant j’ai l’impression que son sexe n’est pas totalement au repos.



La remarque est tellement inattendue que je ris.



Heureusement il ne continue pas sur ce registre et se tourne.

Je vais remercier Franck, mais il ne me laisse pas le temps.



Il a raison. Je me sens encore fébrile et même l’intermède avec Jean n’a pas suffi à me calmer. Je suis si contente de ce « premier bal » de femme libre que je voudrais que cela cesse, ne cesse pas. Moi aussi j’ai bu et si c’est moins que mon mari, j’en ressens les effets. Mais des effets bienfaiteurs. Une insouciance qui fait du bien.

Je le suis. Nous passons par la terrasse. Anne a tout préparé.



La bouteille est recouverte de givre. Les verres aussi. Sans me poser la question, elle me sert.



Il vide son verre. Anne aussi, non sans l’avoir dressé vers moi. Que faire d’autre, sinon boire. Juste un mot pour remercier.



L’alcool est glacé, mais c’est un torrent de lave qui coule dans mon corps. L’effet est immédiat. J’ai chaud.

Ils rient.

Franck fait un pas vers moi.



Je n’avais pas remarqué la musique en fond sonore. Déjà il m’enlace. Anne va s’asseoir. Franck m’enveloppe dans ses bras puissants. Je me cale tout naturellement contre lui, la tête contre son épaule.



À quoi fait-il allusion ? Mais il insiste.



Il recule légèrement, se saisit de mon menton.



Quoi dire ? Quoi faire ? Mais, merde après tout, c’est eux qui parlaient de moi.



Il abandonne mon visage et sa main glisse le long de mon cou pour caresser mes épaules. Je frissonne. Je frissonne et pourtant il fait doux.



Sa main me caresse. Il passe sur le tissu, mais c’est comme une brûlure à même la peau. Comme je n’ai pas de soutien-gorge et que la robe d’été est d’une finesse redoutable, je sens sa paume s’attarder sur chacun de mes tétons. C’est délicieux.



Son ventre est tout contre le mien. Je ne peux ignorer la bosse que mon pubis découvre. Cette bosse je sais depuis ce matin à quoi elle correspond vraiment. Ce sexe rigide, si long, si fort, si beau…



Il se saisit de ma main et la dirige vers son ventre. Je résiste.



Mon cerveau est embrumé, mais mes sens sont aiguisés. Il a raison, j’ai joué avec le feu. J’ai joué avec ces hommes. L’alcool, l’ambiance, le souvenir de ce matin, des corps nus à la piscine, et surtout personne pour me juger. Même Jean qui n’aime pas danser, semblait me dire par son indifférence : « Chérie, amuse-toi. Profite de ta liberté. Danse. »


Mais est-ce ma faute, si cette robe est un peu trop ajustée sur moi ? Est-ce ma faute si mes épaules dénudées attirent le regard et même la main de mes cavaliers ? Est-ce ma faute si ma poitrine apparaît en filigrane sous le tissu léger ? Que le tissu tendu sur mes hanches et mes fesses souligne la trace de la petite culotte qu’Anne m’a gentiment proposée ? Que la robe à tendance à remonter lorsque je lève les bras ?

Mais surtout est-ce ma faute si cet homme qui me parle ainsi, s’est montré nu devant moi, m’a montré sa verge en érection, m’a attirée en voyeuse aux portes de sa chambre alors qu’il baisait sa femme tout en ne parlant que de moi ? Est-ce ma faute si la vision de leurs ébats et de leur liberté de paroles m’a fait prendre conscience qu’il existait bien d’autres horizons ? Est-ce ma faute si, en une seule journée, mon pauvre cerveau s’est senti submergé par tout cela et que la Nathalie, digne fille d’un père pasteur, a fini par dessiller ses yeux ?



En une microseconde, je réalise que l’excuse que je donne de mon refus, est en réalité un accord. C’est dingue comme ce « Anne nous regarde » peut sous-entendre.

« Ce n’est pas que je n’ai pas envie de caresser votre verge tendue, non, au contraire, mais je ne peux pas car votre femme nous regarde. Si elle n’était pas là… alors je le ferais ».



Une voix devenue familière. Je sens sa présence derrière moi, et puis son corps qui s’appuie contre le mien, sa main qui remplace celle de son mari et qui me guide vers ce ventre ou…



Ma main est guidée par une autre. La bosse est bien là. On me guide pour en faire le tour. On me susurre à l’oreille.



Déjà mon autre main est envoyée en renfort. Je trouve la ceinture. Je tire pour en dégager la boucle. Je sens que pendant ce temps la fermeture Éclair dans mon dos descend. Et puis deux mains qui se glissent entre tissu et peau atteignent mes seins.


Je gémis lorsque mes deux lobes sont explorés par des paumes moites. Je gronde lorsque mes tétons sont effleurés alors que le tissu est repoussé. C’est la femme qui me caresse la poitrine. Mais c’est l’homme qui tire la robe vers le bas. J’abandonne un instant la ceinture pour que le tissu passe le barrage de mes bras.


Comment ai-je fait pour en arriver là ?

Me voici nue, devant eux. Tous deux sont face à moi, nus aussi. Je n’ose baisser les yeux. Je suis fascinée par leur regard. Je dois être hypnotisée ou droguée pour ne pas réagir.

Pourtant, c’est bien moi qui ai tiré sur le pantalon, puis le slip de l’homme, impatiente de découvrir sa verge. Une verge magnifique que j’ai caressée à travers le tissu, mais qui soudain me sidère.

C’est lui qui a tiré ma robe. C’est elle qui a quasiment arraché la petite culotte, impatiente sans doute de découvrir la chatte ombragée que son mari lui a décrite.


Il est trop tard. C’est comme cela que, pas à pas, sans vraiment réfléchir, juste un mouvement en entraînant un autre, une curiosité en appelant une autre, je me retrouve avec ce couple.

Pourtant il me suffirait de faire un pas. Un pas d’évitement en avant ou un pas en arrière. Oui, un pas, un seul et je sais qu’ils comprendraient. Une jeune femme. Une jeune mariée. Ils ne doivent pas. Ils ne peuvent pas. Pervertir cette jeunesse. Jouer avec ma sensibilité.

Mais dans leur regard, j’y vois aussi le poids de l’expérience, le goût du plaisir, l’envie de partager, de donner, de recevoir, d’éduquer.



C’est un ordre. La voix est ferme, mais douce. Anne, elle, a fait ce pas, que je n’ai pas fait. Le pas qui lui permet de poser sa main sur ma tête. Le pas qui lui permet de renforcer son ordre.


Toute ma vie, les adultes m’ont donné des ordres. C’est en me mariant que je pensais ne plus le revivre. Mais il y a « ordre » et « ordre ». En appuyant sur ma tête, j’ai quitté leurs regards pour découvrir la verge de l’homme.


A-t-il fait lui-même un mouvement ? Je ne sais, mais je me retrouve devant lui, à genoux, prêtresse de ce sexe qui hante mes pensées depuis ce matin. Il est juste devant moi, devant mon visage. J’en découvre la forme parfaite, belle, longue, grosse, juste travaillée par des vaisseaux nourriciers. Et ce gland, chapeau d’un champignon qui bat tous les records de croissance, sa couronne, son sillon et cette tige qui paraît dure, mais vivante, excroissance gigantesque qui semble jaillir de deux bourses. Le rose du gland est délicat, la peau dorée donne une impression de fragilité.


Une main manucurée avec des ongles rouges vifs s’en empare. En réalité elle dégage la queue du ventre contre lequel elle semble se rassurer.



La pression sur ma tête est plus forte.

Elle est la bienvenue. Ainsi ce n’est pas moi qui suis cochonne. Fille perdue qui va faire une « fellation », mot et pratique honteuse pour les bigots et encore on ne parle pas d’une « fellation » en dehors du mariage. Moi, on me force à le faire. Pression physique, même si elle n’est pas violente. Pression psychologique d’un couple d’adultes sur une frêle jeune femme à peine dégourdie par le mariage.

Si mes lèvres s’ouvrent. Si ma langue avance. Si je me penche un peu. Si je garde les yeux ouverts.

Ce n’est pas moi. C’est une autre. Jeune mariée qu’un mari ivrogne abandonne à d’autres. C’est lui le coupable.


Nathalie, elle, on lui a enseigné le respect. Le respect de Dieu, des préceptes. Respect aussi à son mari. Respect de l’homme. Et l’homme c’est aussi… ça.

Je ne fais qu’obéir.


C’est chaud. Brûlant. Humide. La fameuse petite perle qui suinte est comme l’annonce de l’étoile à Marie. Ma langue la déguste. Mes lèvres se referment sur le mandrin. La peau est délicate. C’est bon. Même cette odeur de transpiration est bienvenue.


La main me cède la place. La bite ne risque plus d’aller se plaquer contre le ventre. Elle est dans ma bouche. Mes lèvres en font une gourmandise. Ma langue la déguste. Ma salive la nappe.

J’aime sucer. Chut, il ne faut qu’on le sache, ce n’est pas bien. Mais mon amant, mon initiateur m’a enseigné combien les hommes aiment cela. Certaines femmes, d’après ouï-dire, n’apprécient pas. Elles trouvent cela dégradant. Quelles connes ! Ce sont les mêmes qui mangent les asperges avec une fourchette et un couteau ou qui n’osent pas manger une banane en en fourrant un gros morceau dans la bouche de peur de paraître vulgaires.


Les couilles sont toutes de douceur sous mes mains. Les fesses dont je sens le duvet sont fermes.

Et je suce comme il m’a appris. Je suce, je lèche, je pompe. J’alterne les léchages de bite, du gland jusqu’aux couilles. Les couilles lisses dont je gobe chacune des boules avant de remonter. Et puis je le pompe. Mes lèvres forment un sphincter qui s’adapte parfaitement à la forme qu’elles enveloppent. D’abord en forme de « Oh », de ce petit « Oh » précieux d’un étonnement de bourgeoise. Un « Oh » qui enveloppe le début du gland. Un « Oh » qui s’agrandit pour en suivre la forme élargie. Ensuite c’est un « Ah ».


Je passe la couronne avec le sillon dégagé et légèrement odorant pour attaquer la tige. La peau est si tendue que les veines semblent prêtes à éclater, mais je sais qu’elles sont la source de vie. Commence alors la lente descente. Les bourgeoises que l’on force diraient « descente aux enfers », moi c’est « descente au paradis ». Chaque fois je m’en approche un peu plus, gagnant un ou deux millimètres supplémentaires, alors que le gland heurte le fond de ma gorge. Et puis je remonte. Et puis je redescends.



La femme commente. C’est vicieux, pervers. Elle me fait sucer son mari. Et lui, lui… lui, respire fort. Lui gronde. Son ventre résonne de ce bruit de gorge qui est un compliment.



On m’encourage à me lever. Anne me prend la main. Je la suis. Quelques mètres et nous passons devant la pièce où mon mari dort. S’il savait ce qu’on fait faire à son épouse. Même dans ses pires cauchemars il ne doit pas envisager telle situation. S’il voyait sa jeune femme suivre de son plein gré, esclave consentante, ce couple pour des ébats qui ne peuvent qu’être chauds.


Encore une fois je me sens coupable. Une trahison. Mais qui trahit l’autre ? Il aurait dû comprendre. Lui aussi a été excité par la piscine cet après-midi. J’ai bien vu qu’à un moment il bandait, alors qu’Anne et son mari déambulaient nus devant nous.


Trop tard. Déjà on franchit le seuil de l’autre chambre.

Déjà Anne me guide vers le lit. Elle m’y pousse. Elle m’y fait allonger. Me reprend afin que je m’installe exactement comme elle veut. En travers du lit. La tête au bord, à la limite du vide.


Je suis redevenue son jouet. Tous deux sont près de moi. Ils écrivent des mots d’amour sur mon corps. Quatre mains me caressent. Un doigt recueille de la salive au bord de mes lèvres pour tirer des arabesques sur mes seins. Bien vite, je ne sais plus qui de l’homme ou de la femme joue avec mes sens. Je ne suis que chaleur. Sous mes yeux la bite de Franck me provoque. Elle est brillante et a retrouvé sa place.

On écarte mes cuisses. Je sens un souffle chaud sur mon intimité. Un souffle persistant et…



Des lèvres se posent sur ma chatte. Anne. C’est la femme. J’ai encore la bite de l’homme sous les yeux. Lui me caresse les tétons. C’est bon. Une bouche ! Des lèvres ! Une langue ! Anne doit découvrir mon odeur. Je me trahis moi-même. C’est l’odeur d’une femme excitée et non pas celle d’une jeune innocente. On soulève mes reins et on glisse un coussin. Je suis ouverte, offerte. Aucun obstacle ne gêne la course de la bouche. Elle me lèche. Sa langue force ma fente. Ses lèvres découvrent mon clitoris. La bouche l’aspire.


C’est bon. Peu de fois mon amant ou mon mari m’ont caressée ainsi. Je me laisse aller.

Mais, une main touche mon front. Franck a bougé. Il est derrière moi. Ses couilles sont justes là, bases du poteau dressé. Sa queue se penche vers moi. Mes lèvres en retrouvent le bout. Ma bouche est très vite envahie. Déjà il heurte ma gorge. Ma tête pend dans le vide. Je ne vois plus que les couilles.


Il pousse, Il force. Je ne suis plus qu’une gorge que l’homme utilise à sa guise. Jamais on ne m’avait fait cela. Je tousse. Je crache. À chaque fois qu’il retire sa bite de la salive me tombe sur le visage. Très vite je dois fermer les yeux. Ma gorge résonne de clapotis infâmes. Des clapotis que la bite provoque en « brassant » la salive que je ne cesse de produire.



Voilà ce qui sortirait de mes lèvres si je n’étais possédée ainsi. La femme a glissé des doigts dans ma chatte et me branle tout en caressant mon clito. C’est bon. Je sens ma jouissance venir.



Le lit bouge. Les yeux humides je devine le corps massif de l’homme qui est penché sur moi. Je sens mes tétons torturés. Par moments, la bite stoppe tout au fond de ma gorge. Les couilles frappent aux bords de ma bouche. J’étouffe alors encore plus, mais je ne suis plus moi-même. Je suis fière de l’accueillir ainsi. Manifestement cette position facilite la possession. J’ai entendu parler d’un film américain qui circulait sur le sujet. « Gorge profonde », je crois.



« Non, non. Pas cela ». Je hurle silencieusement. C’est sale. Pas dans ma bouche. Même mon amant ne l’a jamais fait. Il me prévenait et lorsque je le pompais, j’avais le temps de me retirer. Il arrosait mes seins. Plus d’une fois, il m’avait fait goûter dans un geste délicat une goutte ramassée par un doigt, mais jamais plus.


Non ! Mais Franck n’entend pas. Il vient aussitôt comme s’il attendait la suggestion de sa femme. Manifestement ils ont une complicité parfaite dans ces jeux du sexe.


C’est chaud. Heureusement qu’il s’est retiré un peu, ne laissant qu’une partie de sa bite dans ma bouche. Déjà le jet est violent. D’autres suivent. Le sperme se mélange avec ma salive. Franck reste de longues secondes ainsi.


Et puis il se retire. Je suis anéantie. Anéantie par la jouissance que m’a apportée la femme. Anéantie par la violence de la fellation forcée, de ce viol de ma gorge, de l’étrange plaisir de me sentir esclave sexuelle de ce couple.


Franck s’est déplacé. Mon regard est encore trouble, mais le miroir, celui qui m’avait fourni la vision de cette chambre il y a presque 24 h, le miroir me renvoie mon image. Il me faut quelques secondes pour réaliser que c’est bien moi. Moi, le visage souillé où le rimmel qui a coulé fait d’étranges coulures qui accentuent celles de la salive, mais aussi de foutre qui suinte de mes lèvres. Ce foutre que j’ai toujours en bouche.


Mais je ne suis pas seule dans ce miroir. Franck et Anne y sont aussi. Ce couple qui vient de me pervertir. Ce couple qui regarde de l’autre côté. Vers la fenêtre. Comme si… oui une silhouette. C’est vers elle que leurs regards se dirigent. Cette silhouette, c’est Jean. Mon Dieu, Jean, mon mari ! Mais je pensais qu’il dormait, assommé par l’alcool. Et il est là. Immobile. Depuis combien de temps ? Le couple savait-il qu’il nous regardait ou bien il vient seulement d’arriver ?


Mais quelle importance ? La façon dont je suis couchée. Mon visage ravagé comme celui d’une pute que des hommes ont utilisée est un repoussoir. Je suis perdue…



À suivre