Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 18423Fiche technique13311 caractères13311
Temps de lecture estimé : 8 mn
17/06/18
Résumé:  Marie retourne voir son étudiant.
Critères:  fh fplusag couple extracon noculotte cunnilingu -extraconj
Auteur : Parisfou            Envoi mini-message

Série : RER

Chapitre 02
RER (2)

Résumé de l’épisode précédent : RER (1)

Marie, jolie chargée d’affaire de 42 ans, vient de faire la rencontre fortuite d’un jeune étudiant dans un wagon du RER A bondé à cause des grèves. Bien que n’ayant encore jamais eu d’affaires depuis son mariage, elle le suit dans son studio à Paris.



________________________________________




Le lendemain à 9 heures, nous avons rendez-vous sur le quai avec Céline.



Je l’aime bien ; c’est toujours amusant de faire les trajets ensemble, mais depuis son divorce elle a vraiment l’esprit mal tourné. Et puis des fois on peut dire qu’elle manque un peu de finesse.



Ça m’a échappé ! J’ai dit ça par défi. Par jeu.



La journée au bureau se passe bizarrement. Le matin est accaparé par le travail. Je ne pense pas du tout à ce qui m’est arrivé hier. Au déjeuner, je retrouve mes collègues à la cantine. On parle travail, du dernier placement « miracle » à 0,025% qu’il faut refourguer à des chefs d’entreprises en leur faisant croire que ce sont des privilégiés car seuls y ont droit ceux qui ont déjà la carte Infinity Black Business. Passionnant…


Je me lève pour prendre un dessert, fuyant quelques instants cette conversation captivante. En regardant les fruits chichement offerts, c’est un lot de bananes qui attire mon attention. Merde, voilà que tout me revient brutalement en pleine figure. Comme si j’avais été maudite, condamnée à ne jamais oublier la faute commise. J’interprète ça comme un signe du destin. Une fatalité à laquelle on ne peut échapper.


Je n’ai heureusement pas vraiment le temps de développer mes délires « philosophico-Chiquita » – marque de la célèbre banane – et m’empresse de retourner à ma place pour la déguster comme il se doit en société. Avec un couteau et une fourchette. Pourtant, chaque bouchée, à cause des remarques et autres smileys de cette imbécile de Céline, me fait penser à la soirée d’hier. Chaque morceau a, sous ma langue, le parfum maudit des plaisirs interdits et chaque coup de couteau sur le valeureux végétal me fait penser à une mutilation.


Je n’y résiste pas, et mes collègues interrompent leur conversation lorsqu’ils me voient absente prendre en photo les rondelles coupées dans leur assiette. Je m’en tire, l’air un peu idiot – qui a déjà vu sa collègue de travail photographier son dessert à la cantine ? – en expliquant que c’était pour montrer à mon fils de 15 ans. Qu’importe. Donc, l’air dubitatif, j’envoie la photo à Céline en ajoutant « Ben si, tu vois que je vais les avoir, mes cinq fruits et légumes !


Le retour dans mon box – vive les open spaces – est assez pénible. Je n’ai plus l’esprit au travail. Mon corps me fait signe. Ou plus exactement cette petite partie intime. Je suis nerveuse, je croise et décroise les jambes, passe mon temps à rajuster mon collant. Ma collègue, agacée par mes mouvements incessants, finit par me conseiller d’aller me dégourdir un peu les jambes. Si elle savait comment j’aimerais les dégourdir !


Pas de doute, j’ai besoin de mon jeune mâle. C’est instinctif. Primaire. Tout me fait penser à lui, à ses beaux yeux, sa douce chevelure. Je n’arrête pas de sucer mon stylo, remonter mes collants, rajuster ma jupe, déboutonner ou reboutonner toute les cinq minutes mon chemisier… Je me sens comme Kitty, ma chatte siamoise de trois ans. Elle a eu le même comportement au printemps. Elle a miaulé et minaudé pendant quinze jours jusqu’à ce que mon mari, sur les conseils du vétérinaire, fasse le nécessaire. Voilà ce que nous sommes donc : des animaux en puissance, et notre côté bestial peut se révéler par le simple jeu du hasard ou rester endormi à jamais.


18 heures, enfin ! J’ai fait illusion cet après-midi ; je peux filer à l’anglaise. Avant de sortir du bureau, je me précipite aux toilettes pour arranger mes cheveux et me remaquiller discrètement. C’est désormais mon appétit qui me guide, et j’ai laissé dans mes tiroirs la moindre once de remords : à circonstances exceptionnelles, femme exceptionnelle aussi. Il faut bien s’adapter à cette foutue grève. J’ai maintenant envie de liberté, de vivre, et qu’on m’embrasse avec fougue. Dans cinq ou dix ans il sera peut être trop tard et je devrai me contenter de faire des crêpes ou des gaufres pour les sorties d’école de mes futurs petits-enfants. Au moins, c’est ce que je fais mine de penser pour me donner bonne conscience et essayer de rationaliser ce vent de folie.


Arrivée à Nation, je cherche Pierre sous les bancs près de la statue de Dalou. Cette statue de femme qui trône au centre de la place avec ses fesses généreuses offertes à tous est superbe. Les manifestants devraient plus la regarder lorsqu’ils tournent autour. Je suis certaine que ces imbéciles n’y pensent même pas tant il est vrai que seule la défense de leur nombril semble l’emporter sur toute autre considération. Et paradoxalement, voir ces courbes généreuses et musclées mises en avant me conforte qu’une femme peut être belle passée 35 ans, surtout quand elle a les formes qui plaisaient tant début XIXème siècle, au temps des romantiques…


Pierre est sur le clavier de son Macbook. Il a profité d’une éclaircie pour venir travailler sous les marronniers qui s’apprêtent à fleurir. Je décide de jouer les élégantes et passe devant lui sans rien dire.


Rien. Il ne se passe absolument rien.


Je fais quelques pas et reviens en inverse. Cette fois, je passe un peu plus près. Toujours rien.

Le bide. M’attend-il vraiment ou étaient-ce des paroles en l’air ? Je vais donc m’asseoir à ses côtés sur le banc et lui demande l’heure. Il lève enfin la tête de son écran et essaie de m’embrasser avec fougue comme si nous étions seuls au monde.



Quel petit vicieux ! Mais qu’importe. Je suis rassurée. C’est ce que je voulais, après tout. Alors je prends la direction de l’avenue de Taillebourg en essayant d’avoir le postérieur le plus séduisant possible. J’aime sentir son regard. En fait, je sens celui de tous les hommes présents sur la route. J’en suis fière. Je me sens belle pour la première fois depuis longtemps. Je ne me retourne pas, je suis certaine qu’il me suit. Qu’il me suit pour m’avoir, pour me posséder, pour me baiser dans son studio d’étudiant.


Par jeu, dans les escaliers, je relève un peu ma jupe jusqu’à mi-cuisses. J’entends ses pas et sa respiration derrière moi. J’aime le sentir en mon pouvoir. Cette fois, en montant avec mon sac à main et ma jupe remontée, c’est moi qui me sens vénale. Mais qu’importe, chaque marche me fait transpirer un peu plus, et à nouveau je sens couler entre mes jambes la douce sensation d’une liqueur naissante.


Arrivée dans son nid d’aigle, je me dirige d’instinct vers la fenêtre, comme si la scène d’hier était devenue un rituel déjà immuable. Avant même qu’il ne commence à parler, je dégrafe mon corsage et lui offre ma poitrine seulement recouverte d’un joli soutien-gorge à balconnets noir. C’est classique, et à la fois attirant. Il me prend dans ses bras et m’embrasse sur la bouche avec ardeur. Une main s’aventure sur mes fesses, l’autre dans mes cheveux. Je le repousse avec force vers le lit. Il ôte sa chemise, son pantalon, son slip, et même ses chaussettes. Son sexe prend déjà de l’ampleur. J’adore. J’aime provoquer cette érection sincère, sans artifice, presque infantile.


Je retire le reste de mes oripeaux et le laisse me regarder. Ses yeux s’illuminent lorsque mes seins se redressent sous l’effet du désir. Mon sexe se découvre naturellement et il me semble même que mes lèvres écartent mes longs poils noirs pour laisser apparaître une large vallée fertile.


Il est assis sur le lit, dos au mur. Il ne m’échappera pas. De proie, je suis devenue chasseresse. J’approche mon torrent d’amour vers ses lèvres fines. Il le sent longuement, comme mon chat avec son dîner. Il semble flairer sa proie. Et lorsqu’il le décide, il empoigne mes hanches fermement et engouffre sa langue dans ma douce rivière. Sa langue monte et descend. Elle s’agite tantôt frénétiquement, tantôt nonchalamment, s’attardant ici ou là. De temps en temps elle remonte un peu, fait mine de quitter la zone que je lui ai assignée. Je prends alors sa tête avec force et la remets en place. Il respire mal. Qu’importe. Seul mon plaisir compte. Mon torrent va bientôt sortir de son lit. Son menton dégouline de mes liqueurs. Je l’étreins de toutes mes forces, et courageusement il continue de sa langue habile à me procurer ce plaisir secret que j’avais presque oublié.


Je jouis avec intensité. Des spasmes agitent mon buste d’avant en arrière. Il me rejoint dans mon extase et inonde copieusement mon genou comme le ferait un jeune chien en mal de femelle. Je ne l’ai même pas caressé. Je tombe à la renverse, lui offrant la vue de mon sexe détrempé, mes jambes largement ouvertes, mon dos sur le lit et mon bassin relevé. Il reste interdit à me contempler. Il a découvert une réaction violente et passionnée qui l’a surpris.

Je regarde le plafond en riant. Dieu, que cette lampe est moche !


Il veut basculer à son tour et faire entrer son sexe dans ma toison inondée. Je me retourne et me dégage du lit, non sans laisser perler le jus de mon amour égoïste sur ses draps bleus.

Le son mécanique de mon téléphone me rappela à la réalité. 19 heures : juste le temps de passer à Monoprix avant de rentrer dîner. J’abandonne mon bel ami en lui disant d’attendre le lendemain. De rage, il confisque ma culotte et je dois me résoudre à me passer de cet accessoire vestimentaire. Je claque la porte et finis de me rhabiller dans le couloir. C’est étrange de passer ses collants dans cet endroit glauque et mal éclairé. Je profite cependant des WC à la turque restés ouverts pour me nettoyer un peu entre les jambes et éviter de rentrer avec une tache compromettante sur la jupe.


Étrange sensation que de choisir le surgelé de la soirée sans oser se baisser, de peur qu’un honnête père de famille ne découvre mon absence de sous-vêtement. Quelle surprise que d’essayer de trouver un melon mûr, la touffe seulement protégée par le fin voile d’un collant d’été.


Arrivée à la maison, nous passons à table tout de suite et je n’ai pas le temps de me changer. J’envoie les enfants se coucher, ou du moins lire dans leur chambre immédiatement après dîner, ce qu’ils font non sans émettre les plus vives protestations.


Mon mari m’aide même à desservir, ce qui n’est pas coutume, croyant que j’ai eu une mauvaise journée. Il remarque que mes collants sont filés. Il me fait asseoir sur une chaise et entreprend de les rouler délicatement. Je ne veux pas qu’il découvre que je suis nue dessous, alors je l’aide du mieux que je peux, m’efforçant ainsi de préserver mon petit secret. Peine perdue : il passe ses mains entre mes jambes jusqu’à arriver à mon sexe encore humide et mal refermé. Je sens un geste de surprise lorsqu’il s’aperçoit qu’en guise de tissu il glisse directement dans mon intimité.



Il ne cherche pas plus avant et continue sa caresse. Je le laisse faire son doux massage. Sans passion ni agacement. Cela me détend. Ma vulve est encore gonflée de mon plaisir et je ne suis pas encore redescendue de mon petit nuage. Je le branle doucement pendant qu’il me caresse.


Nous sommes là tous le deux, presque encore amoureux entre le lave-vaisselle et l’évier, espérant qu’aucun des enfants n’aurait la mauvaise idée de venir chercher quelque chose dans le frigo. Il met son doigt à ses lèvres et le goûte avec délectation.



Je le suis et vais me coucher.

Le lendemain, je retrouverai Céline sur le quai du RER.