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n° 18432Fiche technique19732 caractères19732
Temps de lecture estimé : 12 mn
23/06/18
Résumé:  Marie, jolie femme mariée de 42 ans, a fait connaissance d'un jeune étudiant en l'ayant coincé bien malgré lui dans le RER un jour de grève. Elle s'apprête à le rejoindre pour la deuxième fois.
Critères:  fh fplusag couple extracon massage
Auteur : Parisfou  (Homme, 48 ans.)            Envoi mini-message

Série : RER

Chapitre 03
Du couloir à Cabourg

Résumés des épisodes précédents :


RER (1)

Marie, jolie chargée d’affaires de 42 ans, vient de faire la rencontre fortuite d’un jeune étudiant dans un wagon du RER A bondé à cause des grèves. Bien que n’ayant encore jamais eu d’amants depuis son mariage, elle le suit dans son studio à Paris.


RER (2)

Marie retourne voir son étudiant.



________________________________________




8 h 30, sur le quai du RER A, à Nation, dans le XXème arrondissement. Céline me fait remarquer :



Je jette un coup d’œil discret – pas en matant lourdement comme Céline – et, surprise !

Merde, c’est Pierre ! Il est plongé sur son portable et ne nous a pas remarquées. Je me retourne vers Céline immédiatement. Je ne veux surtout pas qu’il nous remarque. En plus, je ne suis pas en beauté. J’ai mis un pardessus pour masquer mon tailleur. Celles qui prennent le RER ou le métro à l’heure de pointe me comprendront : trop de porcs, de personnes malsaines, sans compter ceux qui ne respectent la femme que lorsqu’elle est voilée de la tête aux pieds. Je rougis immédiatement, ce qui n’échappe pas à Céline. J’y gagne le qualificatif de mijaurée, pour ne pas dire de coincée. Elle reprend :



Céline continue de me parler. En vain. Elle n’a plus toute mon attention. J’essaie de me faire la plus discrète possible et me contente d’acquiescer. En fait, elle me rassure en disant ces âneries. Ce désir est donc un sentiment naturel que j’éprouve puisqu’il est partagé. Et en plus, c’est un bon choix ! Je sais que je vais le retrouver ce soir. Que c’est dans mes bras qu’il viendra passer sa soirée. La journée s’annonce merveilleuse. Vive le bureau !


***



En fait, c’était tout le contraire. Je n’en pouvais plus. La journée n’en finissait pas. Je me suis empressée de quitter le bureau le plus tôt possible et de rejoindre Nation. Je ne pensais qu’à ça. Impossible de me concentrer, de travailler. Il faisait encore beau. Il était à peine 17 heures lorsque j’atteignis le parc. Personne. Il était peut être déjà chez lui. Je n’ai même pas pris son portable ! Tout s’est bousculé en à peine 48 heures. Je patiente un quart d’heure. Toujours rien. C’est long. Beaucoup trop long. Je suis impatiente. J’ai envie de l’embrasser, de le prendre dans mes bras, de caresser ses cheveux, de tâter ses bourses velues, de sentir son sexe ! De la tendresse et du sexe. Je veux tout.


Je n’y tiens plus et quitte la place. L’avenue de Taillebourg, les platanes, la lourde porte sur la cour, et enfin le petit escalier. Personne. Je m’engage. À peine quelques marches gravies que déjà je sens la chaleur me monter au visage et descendre le long de mes cuisses sous mes collants. Il fait chaud. Je transpire. Je défais un peu la fermeture Éclair de ma jupe pour la relever légèrement et faciliter la montée des marches. Sixième sans ascenseur ! Un escalier de service un peu vieilli. Pas le palais des festivals. Peu de chances de croiser quelqu’un. J’ai de plus en plus chaud. Je pense brièvement à ma famille.


Ce n’est plus moi qui suis guidée par les circonstances, c’est moi qui les crée. Je n’ai plus de guide. Aucun remords. Zut, j’ai bien le droit de vivre aussi ! Femme, c’est fait. Mère, aussi. Amante, je découvre. Mamie, on verra plus tard.


Mon collant me brûle. Mes jambes me piquent. L’acidité de la transpiration me gêne. J’entrouvre mon chemisier pour laisser passer un peu d’air frais. Le ciel s’est couvert. C’est un temps d’orage. L’air est chaud et humide, prêt à se déchirer. Je suis l’orage qui gronde. Je suis le déluge qui se prépare. Tout s’est obscurci.


Il n’est pas là. Sa porte est désespérément fermée.


Qu’est-ce que je fais là ? Une dame bien habillée, seule dans ce couloir triste et sale, avec sa peinture grise écaillée, et au plafond une ampoule nue qui se balance entre deux mouches. Il est 17 h 30 maintenant. Je vais en profiter pour me rafraîchir un peu aux toilettes sur le palier. Il y a un vieux robinet d’eau.


L’odeur de javel, à défaut de m’enthousiasmer, au moins ne me rebute pas. C’est presque propre. Un vieux WC à la turque en porcelaine blanche. Je ferme le loquet et m’accroupis pour laisser s’échapper la dizaine de tasses de thé vert englouties dans l’après-midi. Le robinet goutte un peu. C’est le seul bruit audible. Tout semble mort. Comme une maison hantée, figée dans l’avant-guerre. La petite fenêtre entrouverte laisse passer la pénombre.


Je n’ai pas l’habitude d’être dans une position si inconfortable pour faire pipi. J’éclabousse généreusement, ma culotte et mes collants rabattus sur mes chevilles. Si je croise Selim Pacha ou Kamel Atatürk, je leur dirai ma manière de penser ! Essaimer un WC aussi peu pratique ! Moderniser un pays, c’est bien, mais ça passe aussi par ses sanitaires. On voit bien qu’on n’a pas écouté les femmes ! Ni à Istanbul, ni à Paris.


J’ouvre le robinet et laisse un filet d’eau. Il n’y pas de lavabo et il s’écoule doucement sur le ciment gris entre mes pieds, réfugiés sur leur petit perchoir blanc censé les protéger. Je passe mes mains sous le robinet pour récolter l’eau tiède et la passer sur mon sexe. Il sent mauvais. Trop de transpiration. L’urine. Il me faut plus d’eau. Je l’asperge un peu. Je le frotte. Je l’ouvre. Le rince. Recommence une fois, deux fois, trois fois. Je frotte. Je mouille. Je frotte. J’astique. Je mouille, j’ouvre, j’asperge mes poils collés. C’est frais. Je frotte. J’ai chaud. Je le rafraîchis. Je bois une gorgée. L’odeur de mon sexe sur ma main. Je suce mon doigt. Je le remouille. Je frotte. J’écarte les poils. J’ouvre la fente. Un doigt entre. Ma tête bascule en arrière vers le long tuyau de la chasse d’eau qui descend sur le mur crasseux. Mes cheveux accrochent la peinture écaillée. Deux doigts me nettoient. Dedans, dehors. Ma main droite accroche le robinet pour ne pas tomber. Toujours cette odeur indéfinissable, mélange de javel, de sanitaire, de transpiration et de mon intimité. Je ferme les yeux. Je frotte. Dedans, dehors, en haut, en bas. Je frotte. Je caresse. Mes doigts sont poisseux. Je les nettoie avec ma langue avant de les remettre dans mon vagin. Ils ont pris un goût amer sucré. Ils sentent bon maintenant. Mon bassin ondule d’avant en arrière. Je gémis en me mordant les lèvres. J’ai enterré toutes les convenances, assassiné mon éducation. Qu’importe. Il n’y a personne derrière la porte de ces toilettes. Personne dans ce couloir abandonné. Juste un petit studio d’étudiant et des chambres de bonne ou des débarras.


Derrière mes yeux clos, c’est Pierre qui est là. Son beau visage, ses abdos de jeune homme de bonne famille, son sexe fier. Je salive. Je frotte, j’astique. C’est est trop. Je tombe en avant dans un râle de plaisir, non sans inonder encore davantage mes collants, restés sur mes chevilles, d’un jet de ma coupable liqueur.


Ouf ! Je reste interdite quelques instants. La tête collée au ciment, sous le robinet qui goutte encore, mon collant sur les chevilles et les pieds dans le trou des WC. Pathétique ! Pour comble, je manque de m’assommer avec ce robinet en me relevant quelques minutes plus tard.


***



Au loin, des pas s’avancent dans les escaliers. Un homme monte. Un pas léger. C’est Pierre, à tous les coups. ! Il monte vite. Il est jeune et svelte. Mon sang se glace. Je coupe ce maudit robinet et me fige. Les pieds dans les WC. Le collant sur les chevilles. Je respire le plus doucement possible. Les pas se rapprochent. Il passe devant la porte. Il s’éloigne. Ouf, il n’a rein remarqué. Je n’ai pas mis beaucoup de parfum aujourd’hui. L’odeur de la javel doit le masquer, de toute manière.


Il s’arrête, ouvre sa porte et rentre chez lui. À nouveau le silence. Le tonnerre gronde un coup sec. L’averse commence. L’air devient frais. Je suis dans un triste état. J’enlève mon collant et ma culotte que je fourre dans mon sac à main en essayant de ne rien salir de plus. Je me rince un peu le visage, les mains, et essaie d’arranger ma coiffure. J’enlève mes escarpins et file sans demander mon reste, sur la pointe des pieds. Plus que 5 minutes à marcher dans les rues de Paris avant d’arriver à la maison. J’ai honte. Je baisse la tête et accélère le pas. Pierre ? Il faudra attendre lundi. Dans une heure je pars en week-end à Cabourg, en Normandie, avec mon mari et les enfants. La ville de Marcel Proust.


***



J’ai juste le temps de me faufiler dans la salle de bain et d’enfiler une tenue plus confortable que nous sommes déjà dans les bouchons. Mon mari, Philippe, mes enfants, Chloé, 17 ans et Julien, 15 ans. La Range Rover marche bien et nous amène rapidement jusqu’à Cabourg. J’ai dormi ou fait semblant pendant presque tout le voyage, laissant la fine équipe deviser du bac ou de la future coupe du monde. De foot, je crois.


Nous avons une petite maison familiale non loin de la mer. C’est encore une des rares de la Belle Époque à avoir échappé aux ravages des promoteurs. Elle sent bon le passé et ne présente que très peu de confort moderne. À part le wifi – concession indispensable à une vie de famille harmonieuse – rien n’a dû changer depuis 1930.


Nous occupons la chambre du haut. On peut apercevoir le petit fleuve, la Dives, qui sépare Cabourg de la ville éponyme. Les enfants sont partis faire un tennis. Je rejoins, par habitude, mon mari à la sieste après mon café. Je me déshabille rapidement et me glisse sous les draps. La fenêtre entrouverte laisse passer un timide courant d’air normand.


Comme prévu, comme tous les samedis ou presque, en fait, il remonte ses mains le long de mes jambes. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est caresser mes fesses. Je me mets sur le côté et le laisse faire son massage. Ça me détend. J’oublie aussi la promesse de régime que je fais régulièrement puisque ce côté confortable ne semble pas le rebuter. Je l’entends lécher discrètement son majeur puis masser ma petite étoile. Au début de notre mariage, je n’aimais pas ça du tout. Maintenant, presque 20 ans plus tard…


Il place ma main entre mes jambes pour que je puisse l’accompagner. C’est agréable, pas fatiguant. Parfait pour un après midi. Mais tout à coup je le sens s’éloigner et se mettre sur mon oreiller en me faisant descendre un peu plus bas dans le lit. Je ne comprends pas très bien ce qu’il veut, d’autant plus que je suis plongée dans un demi-sommeil. Il est nu et se met accroupi devant mon visage en me laissant allongée sur le ventre. Je sens alors ses longs bras repousser ses jolies mains jusqu’à mes fesses rebondies. Il continue son doux massage, laissant son sexe durci ostensiblement devant mon visage. Je pense à mon jeune étudiant et à l’immense frustration ressentie hier.


J’ai gardé ma main gauche sous moi devant mon sexe touffu. J’aime sentir ma petite forêt dans le creux de ma paume. Elle est douce. De temps en temps, mon mari me fait des bisous sur les épaules ou dans le cou. Son doigt s’aventure entre mes deux fesses et il reprend son petit massage sur mon étoile. On dirait sa Madeleine. Il ne peut pas s’en empêcher, et malgré une timide protestation s’enfonce dans mon tréfonds. C’est agréable, et sa caresse est douce. Ma main s’agite sous moi et cherche à entrer dans ma petite fente maintenant bien préparée à la recevoir. Sans regarder, je donne un petit coup de langue devant moi et aspire une petite goutte laiteuse chargée de phéromones. L’odeur est un peu différente de celle de Pierre, et je m’efforce de comparer les différents arômes qui la composent, un peu comme le ferait un amateur de bon vin. Je saisis mes deux fesses avec les mains pour faciliter le travail de son majeur dans mon fondement, lorsque je sens quelque chose de froid se présenter à l’orée de ma forêt abandonnée.



Heureusement qu’il n’a pas été vulgaire. J’ai horreur de ça. Je n’ai pas vraiment le temps de le questionner ou de me retourner que je sens ledit « zizi en verre » se frayer un chemin avec autant de facilité qu’une luge peut descendre une piste de bobsleigh. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’objet est englouti et commence de délicats va-et-vient, entraîné par la main de mon mari. Une autre goutte vient perler devant mes lèvres et je m’empresse de la faire disparaître d’un coup de langue gourmand.



Il le maintient fermement derrière moi, et c’est moi maintenant qui ondule pour soutirer tout le plaisir que peut offrir un tel ustensile. Il précise :



Il en profite pour remettre son doigt dans mon petit trou en même temps. C’est trop. Il n’a pas pu s’empêcher d’être grossier. Tant pis. Tout ça m’est bien égal. C’est vrai, en fait, j’ai l’impression que c’est mon petit étudiant qui est placé derrière moi pendant que j’embrasse mon mari. Je jouis très vite en haletant quelques brefs instants puis plonge ma tête entre mes deux bras, laissant mon mari avec sa belle érection du samedi. Désormais, je n’ai plus envie de goûter ce qui peut s’en écouler.


Mon mari quitte alors sa position et vient me couvrir de son corps pré-bedonnant en s’enfonçant dans mon vagin détrempé. Je ne ressens presque plus rien. C’est le gros zizi de verre qui a fait le travail. Et très bien exécuté ! La comparaison n’est pas à l’avantage de mon cher époux. Mais les bisous dans le cou me flattent. Je n’ai pas honte de me partager entre Pierre, mon mari et ce truc. Je suis heureuse de profiter des plaisirs réservés aux femmes, que mon côté mère avait masqués pendant toutes ces années. Je suis heureuse de rendre mon mari heureux et le laisse se répandre en moi, non sans profiter d’un deuxième fugace petit orgasme conjugal. J’ai été doublement comblée. Et mon mari d’ajouter :



Je l’adore.


***



Après une bonne soirée familiale passée hier à jouer aux cartes avec les enfants – pas de télé à Cabourg – je vais profiter de ce dimanche ensoleillé. Je les laisse vers 10 heures s’occuper qui de son bac, qui de sa connexion wifi, qui de son matériel de golf. Je descends la rue de la Mer qui relie le Grand Hôtel – abri de tant d’amours coupables ou légitimes – à l’église en profitant des boutiques et de l’animation de ce jour de marché. Je me suis habillée sobrement. Je veux en profiter pour acheter de quoi faire plaisir à Pierre, puis à mon mari.


Il y a bien une jolie boutique de sous-vêtements, mais ils sont toujours hors de prix. Ce n’est pas vraiment le moment. Heureusement, ils en ont des super de marque à des prix imbattables au marché. Il faut juste un peu chercher. Les collections de l’an dernier, je suppose. Qu’à cela ne tienne, je vais en prendre plusieurs ; mon mari ne verra pas la différence, et Pierre ne doit pas en avoir une grande expérience, vu son jeune âge.


Forte de mes emplettes et ravie par les moments délicieux qu’ils annoncent, je m’apprête à repartir en direction du port, vers la maison, lorsqu’une petite voix vient me susurrer d’aller prendre un peu l’air frais à l’église. Pourquoi pas ? Cela fait bien quelques années que je n’y suis pas allée, en dehors de communions, mariages ou autres cérémonies lugubres. Cette idée me réconforte. J’ai quelque chose à me faire pardonner, et un peu de recueillement ne pourra que m’aider à retrouver un peu de lucidité.


La porte est lourde, comme dans toutes les églises, et j’arrive en retard au moment d’une lecture. De qui ? Le catéchisme, c’était il y bien longtemps. Les paroles me survolent et me reposent doucement. Il flotte encore une très légère odeur d’encens. Sommes-nous beaucoup de femmes à avoir des désirs ? Sommes-nous beaucoup à y succomber ? Cela nous rend-il moins parfaites pour autant ? Décidément, j’ai l’impression que c’est un sujet du bac. Ma fille n’aurait pas dû me bassiner avec sa philo et son Schopenhauer incompréhensible.


Je m’amuse alors à imaginer la moitié de ces dames bien vêtues dans les bras de leur mari ou de leurs amants. Je les imagine se livrant à des séances de débauche dignes des tableaux de Jérôme Bosch. Je les imagine nues, ventripotentes, les seins ballants, le poil dru, le téton pointé. Je les imagine même tenant le sexe de leur mari par la main avant d’aller se coucher. Ça ne va pas ! Même ici je suis en pleine transgression et ne respecte plus aucune des convenances qui ont équilibré mon existence.


Que demain me réservera-t-il ?