n° 18688 | Fiche technique | 46215 caractères | 46215Temps de lecture estimé : 26 mn | 29/11/18 |
Résumé: Christian continue sa découverte des jolis paysages du Pays de Galle... et de certains trésors cachés... | ||||
Critères: f profélève nympho vacances amour voir exhib strip fmast rasage confession humour -voyeuract | ||||
Auteur : LastCars |
Épisode précédent | Série : B&B Chapitre 03 / 06 | Épisode suivant |
Résumé des épisodes précédents : « B&B, les premiers jours » et « Chester ? Huuum ! »
Christian prend des vacances au Pays de Galles chez un particulier (formule Bed and Breakfast). Au fil de ses visites, il se remémore différents épisodes de sa vie amoureuse, et en particulier ses dernières ruptures. Une jolie blonde, petite fille de la logeuse suscite un intérêt croissant auprès de notre héros. Il vient d’accepter, après qu’ils aient fait plus ample connaissance, de partager avec elle en alternance la salle d’eau qui se trouve entre leurs deux chambres.
— x X x —
Christian venait de se réveiller ce lundi matin quand il vit, sous la porte de la salle de bain, un rayon de lumière. Il entendait la douche couler.
Le trou de la serrure brillait dans l’obscurité.
La tentation était grande. Il résista un bon moment, puis, repensant à l’épisode de la statue, il se trouva une justification en pensant que Patricia avait sans doute fait de même la veille. Il se leva et tenta de rejoindre la porte à pas de loup, mais le plancher craquait un peu. Il hésita, puis finalement, il se pencha et colla un œil au trou de la serrure.
Patricia, de dos, en petite culotte et soutien-gorge était devant la glace en train de se maquiller. Le tableau était charmant, tout à fait au goût du jeune homme. La glace lui renvoyait l’image du buste de la jeune fille. Il devinait, à peine cachée par le soutien-gorge, une poitrine menue, mais correspondant tout à fait au reste de la personne et à son charme juvénile. Il admira surtout des jambes magnifiques qu’il n’avait pas eu l’occasion de voir jusqu’à présent, Patricia portant toujours des pantalons.
Il resta là jusqu’à ce que la jeune fille quitte la pièce. Il lui sembla, à plusieurs reprises, rencontrer le regard de la jeune fille renvoyé par la glace, mais il pensa qu’il s’agissait probablement d’une coïncidence.
— x X x —
Le temps était exécrable. Plutôt que de se tremper en marchant dans la campagne sous la pluie, il décida d’aller jusqu’à Liverpool. Il avait entendu parler d’un vaste espace sur les anciens quais du port que l’on venait d’aménager pour abriter des animations diverses, dont plusieurs musées.
Liverpool, la ville des Beatles… Souvenirs de jeunesse, avec son père qui à la maison écoutait régulièrement certains de leurs succès les plus célèbres.
Et surtout Juliette, sa professeur d’anglais qui faisait traduire les paroles des meilleures chansons du groupe en classe et qui parlait si bien de cette époque à ses élèves.
Il trouva Penny Lane. Il y fit quelques pas, puis il alla sur le port, sur les Albert Docks.
Ici comme dans la plupart des autres grands ports européens, les activités portuaires se sont déplacées vers des zones totalement déshumanisées où sont stockées des montagnes de containers entre lesquelles circulent des engins qui ne dénatureraient pas une BD de science-fiction. Les marins, eux, ne connaissent plus ces quartiers qui leur étaient autrefois dédiés. Pauvres Philippins, Indonésiens et autres Pakistanais, qui font plusieurs fois le tour du monde sans jamais mettre pied à terre !
Christian ne pouvait s’empêcher de penser à tout cela en voyant ces docks grandioses inaugurés à la fin du XIXe siècle par le Prince Albert, mari de la Reine Victoria. Ils sont devenus une gigantesque zone d’activités tertiaires et, pour la partie la plus visible, un parc de loisirs avec musées, bars, restaurant branché et autres boutiques vendant des souvenirs de plus ou moins bon goût.
Il visita le musée dédié au célèbre groupe musical, acheta quelques souvenirs pour son père, puis alla prendre son lunch sur une terrasse donnant sur un ancien bassin du port. Alors qu’il buvait son café, il vit passer devant lui un groupe de lycéens anglais encadrés par leurs professeurs. Fermant la marche, il remarqua une jeune femme, probablement une enseignante, qui discutait avec un des garçons, ce qui lui rappela son premier voyage en Angleterre avec Juliette.
À la fin de sa première, ses parents avaient décidé de l’envoyer en séjour linguistique. À sa demande, ils avaient choisi l’organisme pour lequel Juliette, sa professeur d’anglais, encadrait cette année-là un groupe venant de son établissement scolaire.
Jusque-là, la relation qu’il entretenait avec l’enseignante était juste celle du bon élève qui aime continuer parfois à la fin du cours les discussions entamées sur des sujets d’actualité. Assez probablement, son attitude laissait aisément deviner à son professeur qu’il nourrissait à son égard des sentiments d’adolescent amoureux, mais jusqu’à présent, elle ne lui avait manifesté aucun signe pouvant passer pour un encouragement de quelque nature.
C’est au cours de ce séjour que tout avait basculé.
Assis devant son café, les yeux perdus dans le vague, il se remémorait la visite d’un château peuplé de mannequins de cire présentant la vie de ses occupants, une famille de la haute société, à l’aube du XXe siècle. Il s’était laissé distancer par le groupe en discutant avec elle, la frôlant dans un couloir sombre sans oser aller plus loin.
Dans le bus qui les ramenait où il avait pris place d’autorité à ses côtés, il avait pris sa main aussi discrètement que possible.
Et elle l’avait laissé faire en souriant.
Ce soir-là, à leur arrivée dans la localité où tous les jeunes étaient hébergés dans des familles qui arrondissaient ainsi leurs fins de mois, il avait suivi Juliette jusqu’à la petite chambre de surveillant qu’elle occupait dans le collège voisin.
En arrivant devant la porte, il avait osé l’embrasser.
Plus tard, Christian avait compris qu’il avait bénéficié de circonstances exceptionnelles. Le couple de Juliette était en crise profonde et la veille, elle avait eu au téléphone, une discussion particulièrement désagréable avec son mari dont elle savait depuis peu qu’il la trompait.
Mais quel souvenir pour lui !
Elle avait ouvert la porte de la chambre et l’avait entraîné à l’intérieur, probablement au départ pour ne pas risquer d’être surprise dans le couloir dans les bras de cet adolescent.
Et là, elle se laissa aller.
Certes, Christian manquait singulièrement d’expérience, mais elle fut douce, tendre, quasiment maternelle avec ce grand garçon qui lui faisait les yeux doux depuis près d’un an. Et dont elle savait probablement déjà qu’elle ne l’aurait plus en classe l’année suivante.
Il se rappelait là, aujourd’hui, sur cette terrasse, cette découverte de l’amour physique. Il se revoyait, nu dans le petit lit, impatient, mais aussi pénétré d’une certaine angoisse, attendant que Juliette sorte de la salle de bain. Quand elle était arrivée près du lit; enveloppée dans un drap de bain et qu’elle s’était glissée ensuite tout contre lui, nue, il avait d’abord senti sa gorge se serrer pendant que des larmes qui lui montaient aux yeux.
Elle avait commencé par poser ses lèvres sur son front, son cou, sa bouche puis avait lentement descendu le drap qui les recouvrait tout en caressant sa poitrine d’une main légère. Quand elle avait senti qu’il commençait à se détendre, elle lui avait pris la main et l’avait posée sur son sein gauche. Alors, il s’était retourné vers elle et l’avait vue fermer les yeux pendant que sa tête se cambrait un peu en arrière.
Puis il s‘était penché de manière à prendre dans sa bouche, sans le mordre, le second mamelon.
Juliette avait poussé un soupir de satisfaction…
Il avait continué longtemps à jouer avec cette poitrine, mais sa position sur ce lit étroit était on ne peut plus inconfortable. Juliette l’avait aidé à basculer sur elle.
Les deux amants s’étaient regardé longuement, yeux dans les yeux, puis Christian avait senti la main de Juliette se saisir de son sexe et le guider en elle. Il se souviendrait toute sa vie de cet instant où il l’avait pénétrée et où il avait découvert cette sensation unique qu’il recherchait maintenant à chaque fois qu’il faisait l’amour.
Bien entendu, il n’avait pu se retenir très longtemps, mais le sourire de Juliette était là pour lui faire comprendre que pour elle, ce n’était pas à ce moment ce qui était important. Leurs deux bouches s’étaient rejointes alors pour un long baiser. Le contact du corps nu de Juliette contre le sien, et les douces caresses qu’elle avait continué à lui prodiguer avaient fait qu’il était à nouveau prêt après quelques minutes.
Elle l’avait à nouveau accueilli en elle.
Cette fois, il n’avait pas eu de peine à se retenir suffisamment.
Pour la première fois, il avait pu lire sur les traits d’une femme, les effets de la montée progressive du plaisir jusqu’à son paroxysme.
Dans les moments qui avaient suivi, il avait été envahi par une intense émotion, mélange d’amour et de reconnaissance pour Juliette qui lui avait permis de franchir ce passage, définitif pensait-il alors, vers l’âge d’homme.
— x X x —
Une jeune fille blonde passait devant la terrasse. Instantanément l’image de Patricia chassa celle de Juliette.
En fait, jusqu’à présent, il avait toujours choisi inconsciemment des maîtresses plus âgées que lui. Même Carole, qui n’avait que deux ans de plus que lui à l’état civil, lui était souvent apparue comme beaucoup plus mature qu’il ne l’était lui-même. Fallait-il voir là une recherche d’une autre mère, la sienne n’ayant jamais été particulièrement tendre et maternelle à son égard ? Ou était-ce une conséquence de sa première expérience amoureuse si merveilleusement réussie avec Juliette ?
En tout cas le résultat de cette réflexion était qu’il ne savait plus trop où il en était et qu’il avait même un peu peur… d’une éventuelle inconséquence de sa part dans une relation avec une si jeune et (pensait-il) innocente jeune fille.
Et puis au fond de lui-même, ne craignait-il pas de souffrir à nouveau ?
Le soir, au pub il essaya de noyer ses pensées dans quelques pintes de bière. Apparemment, sans grand succès…
De retour à la maison, Christian eut quelque peine à monter l’escalier, heurtant la poutre traîtresse qui barrait l’escalier à l’arrivée sur le palier (« watch your head ! »).
Il jura comme un charretier avant de se rappeler que le reste de la maison était supposé dormir.
— x X x —
Le lendemain matin, lorsqu’il se réveilla, il avait le mal de tête caractéristique des abus de la veille. Sans parler de la bosse qui lui rappelait son retour tumultueux au bercail.
La lumière était allumée dans la salle de bain et l’on entendait fonctionner la douche.
Il se leva et se dirigea vers la porte, mais dans le noir, il heurta une chaise qui tomba à grand fracas.
Pas vraiment discret, pensa-t-il.
Il alla se poster contre la porte et glissa un œil par le trou de la serrure. Le bruit de la douche avait cessé.
Il vit un bras se tendre hors du rideau tiré de la douche pour saisir une serviette et la ramener hors de sa vue.
Au bout d’un petit moment, le rideau s’ouvrit et Patricia sortit de la douche avec la serviette nouée autour de sa poitrine voilant son corps jusqu’au bas des fesses. Elle se planta devant le miroir, de dos par rapport à la porte derrière laquelle se tenait Christian. Après avoir retiré la pince qui avait retenu ses cheveux dans la douche, elle commença à brosser sa belle chevelure blonde aux reflets auburn.
Christian s’apprêtait à revenir dans son lit quand Patricia laissa échapper la brosse qui tomba par terre à côté d’elle.
Dans le gracieux mouvement qu’elle fit pour la ramasser, la serviette s’écarta suffisamment pendant un très court instant pour permettre au jeune homme d’admirer furtivement de nouveaux trésors. Il décida de rester à son poste.
Lorsqu’elle se maquilla, à plusieurs reprises, elle se pencha vers la glace, faisant ainsi légèrement remonter la serviette sur ses fesses, offrant à nouveau de bien jolies perspectives au regard du jeune homme. Enfin, elle adressa un petit sourire au miroir et se dirigea vers sa chambre en défaisant la serviette qui tomba juste au moment où elle franchissait sa porte.
Que dire de l’état du jeune homme chauffé à blanc par ce spectacle ?
Il entra à son tour dans la salle de bain et se débarrassa rapidement de son pyjama. Nu devant la glace, il examina son visage pour y déceler les stigmates de ses abus de la veille. Effectivement, il n’avait pas l’air très frais. Par contre, plus bas, il sentait le sang battre dans un sexe tendu à en être douloureux… Depuis combien de temps n’avait-il pas fait l’amour ?
Le souvenir du délicieux spectacle auquel il avait assisté auparavant l’obsédait.
Et cette serviette, là, par terre, qui il y a quelques instants enveloppait ce corps si délicieusement proportionné. Il alla la ramasser et la porta à son nez pour en respirer les effluves.
Sa main droite trouva instantanément le chemin de son sexe qu’elle emprisonna avant d’entamer un lent mouvement de va-et-vient. La glace lui renvoyait l’image de sa verge fermement empoignée, avec ce gland, gorgé de sang qui saillait à chaque retour de la main.
C’est Armande qui, un jour, après une fellation d’anthologie, lui avait dit :
Il avait été très surpris et bien sûr, flatté, d‘entendre une telle affirmation dans la bouche d’une femme dont on pouvait sans nul doute dire qu’elle connaissait suffisamment son sujet pour exprimer une opinion valable.
Une autre fois, dans un de ces rares moments où elle s’abandonnait un peu, elle lui avait avoué qu’elle avait flashé sur lui dès qu’il était arrivé dans l’entreprise… Christian avait peu à peu compris qu’il était plus beau qu’il ne le pensait, notamment aux yeux de la gent féminine, trouvant, à retardement malheureusement, l’explication de l’attitude qu’avaient eu envers lui quelque années auparavant certaines étudiantes qu’il n’avait pas osé aborder alors qu’elles lui faisaient des avances plus ou moins discrètes.
Timide et complexé le jeune homme !
Mais, plus rien de tout ça, là, devant cette glace !
L’image de Patricia, presque nue, penchée vers le miroir était toujours dans sa tête.
Il accéléra le mouvement et enfin sentit monter en son sexe, venant du fond de son bas-ventre, le flot de sa semence.
Il projeta brutalement son bassin en avant lorsqu’elle gicla avec force dans le lavabo.
Il entendit au même moment la grand-mère appelant Patricia et lui disant de se dépêcher. Il la croyait déjà descendue, n’entendant plus de bruit dans la chambre depuis qu’il était entré dans la salle de bain.
Un quart d’heure plus tard, lavé, rasé, il descendait prendre son breakfast. Il trouva la jeune fille sur le seuil de la porte, prête à partir.
Elle le salua joyeusement et lui demanda ce qu’il comptait faire aujourd’hui.
Il répondit qu’il avait prévu une excursion au mont Snowdon.
Avant de sortir, elle lui conseilla de ne pas gaspiller inutilement son énergie tout en lui adressant un sourire tout aussi ambigu que les propos qu’il accompagnait.
— x X x —
Pour les Britanniques, le mont Snowdon, c’est de la vraie montagne. Il n’est que de voir au pied de la grimpette certains randonneurs qui s’équipent presque comme s’ils partaient attaquer la face nord de l’Eiger, faisant ainsi la fortune des nombreux magasins spécialisés des petites villes des alentours.
Christian, lui, avait simplement pensé à bien se chausser, s’habiller chaudement et emporter dans son sac quelques provisions. Il n’avait pas omis de prendre la carte et une boussole. De quoi éviter de se perdre dans le brouillard, car les nuages recouvrent fréquemment le sommet et l’on peut se trouver en difficulté, même si les chemins sont très empruntés et balisés.
Durant toute la montée, certes facile compte tenu de son entraînement, mais quand même assez longue et harassante, il n’arrêtait pas de s’interroger sur la signification des propos entendus le matin dans la bouche de Patricia. Et à leur lumière, il se demandait avec un peu d’appréhension ce que lui préparait le trio Patricia, Vicky et Glenda pour le samedi suivant ?
Ne risquait-il pas tout simplement se trouver totalement décalé au milieu d’un groupe d’individus tous bien plus jeunes que lui, des « teen » ?
Il trouva quand même le temps d’admirer, lors d’une courte, mais belle éclaircie le magnifique paysage que l’on découvre du sommet de la montagne. La vue, ce jour-là, portait jusqu’à la mer pourtant distante d’une quarantaine de kilomètres.
Mais surtout, c’étaient les landes colorées de bruyères en fleurs et d’ajoncs combinées à la teinte minérale de certaines pentes qui composaient un tableau qu’il aurait aimé voir transposé sur une toile pour en garder intact le souvenir. Hélas, il n’était pourvu d’aucun talent dans ce domaine et devrait donc se contenter d’enregistrer dans sa mémoire ce moment rare et les images qui s’y reportaient…
Au moment de prendre le chemin du retour, il repensa à Carole qui avait partagé avec lui cet amour de la nature et des longues randonnées en montagne.
Décidément, une expérience amoureuse désastreuse !
Mais son état d’esprit du jour l’amenait à être plus indulgent pour son ancienne compagne et à s’interroger sur ses propres responsabilités. Maintenant, il culpabilisait presque. Elle s’était donnée à lui et avait essayé de bâtir un avenir pour leur couple. Et sa réponse avait été de la laisser tomber lorsqu’ils avaient rencontré les premières difficultés.
N’avait-il pas fait preuve d’un égoïsme forcené envers elle, comme l’avait laissé entendre sa mère ? Serait-il capable un jour de se fixer, sachant les compromis indispensables alors que l’on désire vivre en couple ?
Il ressassait ses remords, justifiant l’attitude de son ancienne compagne à son égard par son indifférence à lui et se traitant intérieurement d’immature, voire de lâche.
Oui, mais maintenant, il n’était plus possible de revenir en arrière. Et d’abord, il n’aimait plus Carole.
Ce constat le rendait encore plus malheureux… Et l’image de Patricia n’y pouvait rien changer.
Au pub, il commença à boire, mais même pour cela, le cœur n’y était pas. Il avala un repas auquel il ne trouva aucun goût et ne traîna pas dans le lounge.
Quand il rentra chez sa logeuse, fourbu, il monta directement dans sa chambre.
Vers 10 heures, alors qu’il lisait encore, étendu sur le lit, il entendit Patricia entrer dans la salle de bain.
Cette fois, il n’hésita pas une seconde et gagna immédiatement son poste d’observation contre la porte.
Il découvrit la jeune fille encore vêtue de son uniforme de lycéenne, se tenant face à la glace et présentant à hauteur de poitrine le petit haut qu’il lui avait offert.
Avec une petite moue d’agacement, elle le posa sur une étagère et retira successivement sa cravate, son pull-over bleu marine et son chemisier blanc, apparaissant alors en pantalon et soutien-gorge. Elle enfila alors le petit haut. Mais à nouveau, son visage afficha une moue de désapprobation. Elle retira alors le vêtement, le reposa, puis elle dégrafa le petit soutien-gorge avant de repasser le cadeau de Christian.
Comme elle lui tournait le dos et qu’elle se trouvait exactement entre lui et la glace, il n’avait pratiquement rien vu et restait sur sa faim. Il ne sentait plus la douleur de ses muscles fatigués, malgré sa position fort inconfortable.
Patricia s’amusait devant sa glace, se tournait et se retournait pour observer la manière dont le vêtement tombait dans son dos, sur les côtés… Après un instant de réflexion, elle entreprit de quitter son pantalon, faisant apparaître une adorable petite culotte bordée de dentelle rose assortie au soutien-gorge qu’elle avait quitté auparavant.
Elle continuait à s’examiner dans sa glace, vérifiant que l’espace entre le haut du slip, représentant probablement l’emplacement de la ceinture d’un pantalon taille basse et le petit haut, laissait bien à l’air libre son ravissant nombril et une bande de chair à la hauteur des hanches. Enfin, satisfaite, semblait-il, de l’essayage, elle fit face à la porte de la chambre de Christian, et de ses deux mains écarta lentement sur ses épaules les deux fines bretelles.
Et le petit vêtement glissa lentement s’arrêtant, comme à regret, sur ses hanches.
Elle resta ainsi quelques secondes, offrant enfin aux yeux du jeune homme deux adorables petits seins d’une exquise rondeur, avec des aréoles d’un rose très pâle, prolongées de pointes bien fermes qui semblaient narguer le jeune homme à distance.
Il fallut beaucoup de volonté à Christian pour ne pas ouvrir la porte et aller couvrir de ses baisers cette si jolie poitrine.
Ensuite, très naturellement, Patricia se retourna vers le lavabo, se lava les dents, puis après avoir, au travers du miroir envoyé un petit sourire en direction de la porte de la chambre du jeune homme, elle quitta la pièce en emportant ses vêtements.
Dire que Christian eut de la peine à trouver le sommeil malgré sa randonnée serait peu dire. Ce spectacle lui était certainement destiné. Comment avait-elle deviné qu’il la guettait par le trou de la serrure ?
Et puis soudain, l’évidence : ne l’avait-elle pas elle aussi surprise dans la salle de bain ? Ce qui expliquerait notamment la référence à Priape ou à la réflexion de ce matin ?
— x X x —
Quand il se réveilla le mercredi matin, il était trop tard. Elle était déjà descendue. Il décida exceptionnellement de paresser un peu au lit, avant de partir visiter une curiosité intéressante des environs.
Le guide vert n’avait pas menti… Il était absolument magnifique ce pont-canal de Llangollen. D’abord, Christian avait un peu galéré pour trouver le lieu, mais ensuite, quelle magnifique récompense !
Aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, les Britanniques ont construit un étonnant réseau de canaux très étroits, profitant notamment à l’époque de la première révolution industrielle des nouvelles techniques en matière de constructions métalliques pour les ouvrages d’art. Les « narrow boats », petits bateaux de charge traditionnels décorés de couleurs vives, ont continué longtemps à naviguer malgré la concurrence du chemin de fer. Voués aujourd’hui à la plaisance, ils constituent une attraction touristique extraordinaire tout en permettant de justifier l’entretien d’un patrimoine architectural et paysager unique.
Christian marcha longtemps le long du chemin de halage, échangeant un salut et souvent quelques mots avec les autres promeneurs ou même avec les touristes-bateliers attendant leur tour pour entrer dans une écluse.
Écluse… Écluser…
Dans ces contrées le pub n’est jamais bien loin avec quelques tables en terrasse où les sujets locaux sirotent leur pinte en se chauffant au maigre soleil automnal… Christian vint prendre place parmi eux après être allé chercher sa bière au comptoir.
Un bateau arrivait vers le quai. Il était mené par un jeune couple. L’homme debout à l’arrière tenait la barre et les commandes du moteur et la femme, à l’avant se préparait à descendre à terre, une amarre à la main.
Christian se prit à rêver d’une croisière en « narrow boat » avec… devinez qui !
Il imaginait l’intérieur de la cabine avec une couchette qui, pour être double n’en était sans doute pas moins étroite (pour ceux qui ont choisi japonais en première langue et serbo-croate en seconde, narrow signifie étroit en anglais), elle aussi, de manière à favoriser les effusions amoureuses.
Et aussitôt, il recommença à se poser la question lancinante du devenir de ses relations avec Patricia.
Devait-il continuer à ne rien laisser paraître, et ainsi voir jusqu’où elle était prête à aller dans la provocation, quitte éventuellement à se donner lui aussi en spectacle, montrant ainsi qu’il n’était pas dupe ?
Le petit jeu a priori pouvait sembler particulièrement excitant pour l’un comme pour l’autre de ses acteurs, mais Christian admettait difficilement dans l’immédiat que Patricia passe aussi brutalement dans ses pensées du statut de pure et virginale jeune fille à celui, au mieux, d’allumeuse.
Tout le reste de la journée, cette question lui tarauda l’esprit.
Le soir, après avoir pris un excellent repas à base d’agneau local accompagné d’une sauce à la menthe (mais non, Obélix, c’est pas mauvais !) dans un restaurant des environs, lorsqu’il arriva, chez la grand-mère, il constata que Patricia avait déjà quitté le salon. Après avoir échangé quelques mots avec la vieille dame, il monta très vite dans sa chambre, prétextant une lettre à écrire d’urgence. La salle de bain était libre. Il alla donc se laver les dents avant de regagner sa chambre et de se déshabiller pour se mettre au lit.
Il venait de se coucher, un livre à la main quand il entendit Patricia entrer à son tour dans leur salle de bains commune. Il rejoignit immédiatement son poste d’observation, muni cette fois d’un coussin pour reposer ses genoux fort éprouvés par la séance de la veille.
Patricia, faisant face à sa porte, avait commencé à se déshabiller. Elle avait quitté sa cravate, son pull-over et son pantalon et déboutonnait maintenant lentement son chemisier. Quand elle l’eut retiré, elle apparut en string et soutien-gorge.
Christian pensa immédiatement à une chanson du très regretté Claude Nougaro qu’aimait autrefois chanter son père (quand il était sûr que sa femme ne l’entendait pas). Dans cette chanson il était question de séparer 55 kilos de chair rose de 55 grammes de nylon. D’ailleurs, à son avis, il aurait sans doute aujourd’hui fallu remplacer 55 par un nombre compris entre 45 et 50, au vu de la ligne de la jeune fille… Et de la dimension des sous-vêtements !
Patricia regardait autour d’elle, semblant chercher quelque chose.
Le jeune homme, une fois de plus, était subjugué par le spectacle.
Mais aujourd’hui, il ne pouvait plus y avoir de doute : il s’agissait d’une mise en scène bien préméditée.
Patricia s’avança vers le séchoir et s’empara de la serviette qu’il avait utilisée le matin même. De la même manière qu’elle l’avait fait l’avant-veille, elle la porta à son nez recherchant les traces olfactives laissées par le jeune homme.
Elle revint se mettre face à la porte et là elle commença à caresser langoureusement le corps avec la serviette. Il crut même l’entendre soupirer au moment où elle passa la serviette entre ses jambes. Quand elle frotta sa poitrine, un des seins sortit du bonnet qui l’emprisonnait.
Christian avait la bouche bien sèche tout à coup.
Ensuite, elle fit glisser son string tout en s’arrangeant pour que la serviette cache son ventre à la vue du jeune homme.
Passant sa main libre par-derrière, elle attrapa un bout du tissu-éponge et le remonta dans son dos. La serviette vint se placer au contact direct de son entrejambe. Elle ferma les yeux et entama un lent mouvement de va-et-vient tout en balançant son bassin de manière on ne peut plus suggestive.
Subitement, elle arrêta le mouvement de la serviette.
Christian attendait, haletant. Qu’allait-elle encore inventer ?
Elle fixait maintenant le trou de la serrure avec un sourire énigmatique, comme si elle lui demandait quelle suite il aurait souhaité qu’elle donne à ce spectacle…
Dans un geste gracieux, elle lâcha la serviette, dévoilant à Christian un sexe bombé ourlé d’une fine dentelle de poils blonds, puis, lentement, très lentement, sans cesser de faire face à la porte, elle retira le soutien-gorge qui tomba près du string.
Christian déglutit avec difficulté.
Quand elle eut décidé qu’il avait eu tout le temps d’admirer le spectacle ainsi offert, elle se dirigea vers l’étagère sur laquelle était posée la trousse du jeune homme et se saisit de son eau de toilette avant de revenir face à lui.
Elle déboucha le flacon, et enduit son doigt d’un peu du liquide parfumé.
Elle ferma les yeux et déposa comme dans une caresse un peu d’eau de toilette derrière ses oreilles, puis, entre ses seins, et enfin, avec un soupir de satisfaction, dans le petit buisson blond au-dessus de la fente de son sexe.
Quand elle rouvrit les yeux, elle adressa un sourire coquin en direction du trou de la serrure, puis elle se pencha dans un geste gracieux pour ramasser ses affaires avant de regagner sa chambre.
Ce fut encore une bien mauvaise nuit pour Christian. Il ne trouva réellement le sommeil qu’au petit matin.
— x X x —
Le jeudi matin, lorsqu’il se réveilla la tête un peu lourde, il était fort tard et la jeune fille était déjà partie.
La météo étant favorable, il en profita pour retourner marcher près du bord de mer.
Que devait-il penser maintenant de l’attitude de Patricia ? Elle semblait en tout cas bien connaître les faiblesses masculines pour se livrer à de tels petits jeux.
Et dire que justement, il était d’abord venu ici pour fuir une femme un peu trop imaginative en matière de coquinerie ! Certes, les provocations de la blonde galloise n’étaient rien à côté de ce à quoi Armande l‘avait habitué !
L’image d’Armande, nue, étendue sur une espèce de table, jambes repliées en arrière, se faisant sodomiser par un noir athlétique pendant que d’autres hommes, pantalons sur les chevilles, attendaient leur tour dans cette espèce de caverne voûtée lui revint brutalement en mémoire. C’était à l’occasion d’un voyage à Paris qu’ils avaient effectué un mois auparavant en profitant d’un week-end prolongé.
Surprise, surprise…
Elle avait tout préparé et il n’avait plus eu qu’à se laisser guider.
Pauvre garçon naïf, il ignorait l’existence d’établissements tels que celui dans lequel elle l’entraîna dès le premier soir. Pour l’occasion elle avait revêtu une tenue des plus provocantes, bas résille, jupe ultra courte et corsage transparent laissant deviner des seins soutenus par un soutien-gorge aux bonnets ouverts… Heureusement, pensa-t-il pendant le trajet, un grand imperméable cachait tout cela et évitait ainsi que l’attention du chauffeur du taxi ne soit dangereusement détournée de la conduite de son véhicule.
À l’entrée du club, un vigile aux larges épaules les avait accueillis tellement chaleureusement que Christian se demandait encore longtemps après si Armande n’était pas déjà bien connue ici. À l’intérieur, autour d’un bar, de nombreux hommes et quelques rares femmes, toutes habillées très sexy elles aussi, buvaient en discutant.
Mais Armande l’entraîna rapidement au sous-sol.
Et là, Christian n’en crut d’abord pas ses yeux… Ni ses oreilles d’ailleurs.
Une banquette courait sur trois des côtés de la grande pièce dans laquelle ils venaient d’entrer. Contre le mur du fond, la banquette était large de presque deux mètres et accueillait plusieurs groupes humains apparemment très occupés. On entendait des bruits assez caractéristiques ainsi que des soupirs et des cris particulièrement démonstratifs.
Quand son regard se fut accoutumé à la pénombre, Christian se rendit compte que chaque amas humain était composé d’une femme et de plusieurs hommes, un premier qui la pénétrait d’une manière plus ou moins « classique », un second qui recevait l’hommage de sa bouche et quelques autres qui attendaient leur tour le sexe à la main. La plupart de ces messieurs avaient gardé leur pantalon baissé sur leurs chevilles et certains autres n’avaient plus que leurs chaussettes ce qui, d’un certain point de vue, pouvait donner au spectacle un caractère comique.
À proximité immédiate de Christian, une femme assez âgée était assise, les jambes largement écartées et pompait fébrilement le vit d’un homme debout devant elle pendant que de chaque côté d’elle, d’autres mâles, le membre à l’air, lui caressaient les seins et le sexe, la doigtant avec un rythme soutenu.
Mais déjà Armande l’entraînait vers un autre endroit.
Il se souvint avoir déjà vu longtemps auparavant, dans un des rares films pornos qu’il ait visionnés, une installation semblable : des hommes glissaient leur pénis dans les trous d’une fine paroi de bois alors que deux femmes, de l’autre côté de la cloison, les prenaient goulûment en bouche à tour de rôle, la scène étant ponctuée par des grognements de satisfaction. Il ne se sentait pas vraiment à l’aise et s’apprêtait à demander à Armande s’il ne valait pas mieux partir quand elle l’entraîna dans un nouvel endroit, plus classique, une petite cellule uniquement meublée d’un matelas couvert de similicuir.
Et là, sans doute échauffée par l’atmosphère du lieu, elle se jeta littéralement sur lui.
Le jeune homme n’était pas prêt… Et c’était peu dire !
Armande, penchée sur lui, essayait vainement, de la bouche et des mains de réveiller ses ardeurs quand il se rendit compte que plusieurs hommes étaient entrés à leur tour dans la petite pièce et caressaient Armande. L’un d’entre eux avait remonté sa mini-jupe et enfonçait dans son sexe un doigt inquisiteur sans susciter de protestation.
Bien au contraire !
Armande abandonna rapidement Christian pour se consacrer à ses nombreux admirateurs. Il quitta alors discrètement la pièce pour remonter au bar. Une heure plus tard, lorsqu’il redescendit pensant alors lui proposer de la ramener à l’hôtel, il la retrouva dans la première pièce voûtée, entourée d’une demi-douzaine d’hommes qui n’entendaient pas laisser passer leur tour !
Le lendemain matin, il rentrait seul à F…, laissant Armande à Paris pour la fin du week-end.
Armande la gourmande ! Fin de l’épisode…
La semaine suivante se présenta une nouvelle stagiaire qui fut affectée à la comptabilité. Armande se consacra tout de suite à elle à plein temps, ayant instinctivement senti chez cette ravissante jeune fille d’intéressantes dispositions…
La rupture en fut amplement facilitée, d’autant qu’Armande n’était pas rancunière.
Mais Christian ne savait plus trop où il en était, se demandant par exemple s’il n’aurait pas dû faire plus d’efforts pour suivre Armande jusque dans ses débordements…
Et puis, il avait appris par un collègue plus ancien dans l’entreprise qu’Armande avait été longtemps mariée à un cadre aujourd’hui parti sous d’autres cieux, qui l’avait cocufiée au vu et au su de toute l’entreprise, jusqu’à ce qu’il la quitte définitivement en filant avec son assistante de vingt ans plus jeune. C’est seulement ensuite, semblait-il, qu’Armande était devenue « la gourmande », découvrant progressivement ses propres désirs et les moyens de les assouvir…
S’adonner aux plaisirs du sexe sans retomber dans le piège des sentiments.
Aujourd’hui, il se rendait compte que cette relation lui avait aussi beaucoup apporté, ne serait-ce que par le fait qu’au travers du regard de sa maîtresse, il avait découvert qu’il disposait de solides atouts pour plaire aux femmes.
En repensant à cela, un sourire se dessina sur ses lèvres.
Les paroles d’Armande qui tout d’abord l’avaient choqué par leur crudité extrême lui revenaient en mémoire.
Oui, finalement, et si c’était lui qui n’avait pas été à la hauteur d’une telle maîtresse ?
Trop jeune pour comprendre cette soif de plaisir chez cette femme qui avait longtemps payé pour apprendre et qui ne voulait plus maintenant laisser passer aucune occasion, le temps lui étant compté. Et un jour, sait-on jamais, il se pourrait bien qu’il se retrouve dans la version masculine d’une semblable situation…
Pour chasser ces pensées de son esprit, Christian appela dans sa mémoire le souvenir du spectacle offert par Patricia la veille et somnola un moment sur un banc, un sourire béat accroché à ses lèvres…
— x X x —
Le soir venu, il se retrouva tout naturellement tôt dans sa chambre, attendant fébrilement le moment où la jeune fille entrerait dans le cabinet de toilette.
Elle le fit languir un peu.
Enfin, il l’entendit.
Il prit aussitôt position à son poste d’observation.
Patricia, debout devant le lavabo portait un long T-shirt blanc. Elle se lavait les dents.
Quand elle eut fini, elle alla prendre le tabouret qui était dans un coin et le positionna en face de la fameuse porte.
Elle passa le T-shirt par-dessus ses épaules et nue, elle alla fouiller dans la trousse de toilette du jeune homme pour en extraire la bombe de mousse à raser et le rasoir qui s’y trouvaient.
À cette vue, Christian retint son souffle.
Elle posa ses fesses sur le bord du tabouret, et écarta largement ses jambes, exposant ainsi généreusement la délicate fente de son sexe. Elle secoua la bombe quelques instants, puis appliqua une couche abondante de mousse sur les bords de ses lèvres intimes et sur son bas-ventre.
Ensuite, se saisissant du rasoir, puis elle entreprit de raser totalement sa toison.
Par le trou de la serrure, Christian ne perdait pas une miette du spectacle se mordant souvent les lèvres pour ne pas soupirer.
À un moment, n’y tenant plus, il saisit son membre bien raide et le caressa doucement…
Quand elle en eut terminé avec le rasoir, Patricia, avec un gant de toilette, ôta les restes de mousse et, s’étant retournée vers la glace, contempla longuement le résultat de l’opération.
Elle reprit place sur le tabouret après s’être saisie d’un flacon d’huile d’amandes douces pour en enduire, avec moult précautions, la zone irritée par le feu du rasoir.
La bouche sèche, Christian se disait qu’il aurait donné tout l’or du monde à ce moment pour accomplir à la place de la jeune fille cette dernière tâche.
Elle replaça la bombe et le rasoir dans la trousse, rangea le tabouret, puis, faisant face à la porte derrière laquelle se tenait le jeune homme elle remit très lentement son T-shirt avant de quitter la pièce, non sans un dernier sourire en direction du trou de serrure.
Une fois encore, mais est-il encore nécessaire de le préciser, le jeune homme eut beaucoup de peine à trouver le sommeil, revoyant sans cesse en imagination le sexe glabre de la jeune fille.
— x X x —
Le vendredi matin, il se leva encore fort tard.
Il avait proposé ses services à la vieille dame pour l’amener faire des courses dans une très jolie petite ville typique située à une trentaine de kilomètres et rien ne le pressait. L’après-midi il se rendit à Powis Castle : encore une magnifique propriété avec un château et son parc.
Il visita d’abord le château, superbe demeure encore habitée récemment et dont l’intérieur a conservé tout ce qui fait le charme de ces manoirs britanniques, meubles anciens en bois précieux, tableaux, tentures et souvenirs de familles qui donnent aux visiteurs l’impression de commettre une indiscrète visite chez les propriétaires seulement momentanément absents. Il admira particulièrement le portrait de la femme qui, épouse du seigneur local il y a plus d’un siècle, créa le parc qui est aujourd’hui un des plus somptueux des îles britanniques.
Christian arpenta longuement les allées bordées de superbes massifs avant de se poser sur un banc d’où il pouvait contempler tout à loisir le château, construction de pierre rouge se détachant sur le vert sombre d’une rangée d’ifs énormes impeccablement taillés, plantés pour la plupart lors de la création du parc au XIXe siècle.
Qu’allait-elle encore inventer ce soir ?
Sur le point de se raser, le matin même, le jeune homme aurait eu de la peine à croire qu’il n’avait pas rêvé la veille au soir… s’il n’avait pas trouvé accrochés à son rasoir, quelques restes du fin duvet blond qu’avait laissés la jeune fille. Il s’était surpris à les recueillir presque religieusement et à les déposer dans un petit sachet qu’il alla ensuite cacher au fond de sa valise !
Et le soir, il était à nouveau à son poste quand Patricia pénétra dans la salle de bain.
Elle portait le même T-shirt blanc que la veille. Après s’être lavé les dents, elle commença à brosser ses beaux cheveux blonds, face à la glace.
Christian sentait la déception monter en lui : pas de spectacle ce soir ?
Mais au fait, où donc était passée la main gauche de Patricia ?
La jeune fille s’immobilisa un court instant avant de se retourner. Christian vit alors que la main gauche de Patricia était passée sous le T-shirt et s’activait à une tâche dont il devina immédiatement la nature.
Elle s’interrompit, et, sans lâcher sa brosse à cheveux, elle fit passer par-dessus sa tête son vêtement de nuit et recula contre le lavabo pour y appuyer ses fesses en ouvrant largement les jambes. Elle offrait ainsi au regard du jeune homme une vue imprenable sur le plus beau des fruits. Il vit qu’elle tenait maintenant la brosse par sa partie la plus large et il comprit rapidement le pourquoi du comment quand le manche vint caresser les grandes lèvres qui s’écartèrent peu à peu révélant les replis internes roses aux reflets délicatement moirés.
Le manche devenait de plus en plus inquisiteur, ouvrant lentement la cavité vaginale tandis que de la main gauche, Patricia frottait en tournoyant le haut de sa fente, les yeux clos, les narines frémissantes, la tête rejetée en arrière. Elle commençait à soupirer alors que le jeune homme voyait se contracter les muscles de son abdomen.
Le spectacle dura assez longtemps pour que Christian, n’en pouvant plus, se mette lui aussi à l’unisson en se caressant jusqu’à trouver son propre plaisir, gorgeant de sa liqueur le mouchoir qu’il avait heureusement pris avec lui.
Lentement, Patricia, après un dernier soupir se redressa et ouvrit les yeux, souriant au jeune homme à travers la porte fermée.
Elle déposa la brosse sur la tablette, non sans en avoir parcouru le manche d’une langue gourmande, un peu à la manière d’un petit chat lapant son écuelle de lait.
Enfin, avec ce petit sourire mutin qu’il commençait à bien connaître, toujours nue, elle se remit debout et esquissa un petit pas de danse en direction de la porte close, avant de retourner dans sa chambre en tortillant exagérément ses fesses ravissantes sous le regard exorbité de Christian.
De retour dans son lit, le jeune homme chercha longtemps le sommeil, obsédé par cette dernière image et par les questions qu’il se posait sur la véritable nature de la jeune fille. En tout cas, il n’avait certainement pas à faire à la fraîche ingénue qu’il avait imaginée les premiers jours.
Mais maintenant ?
Sans doute, la petite fête du lendemain, allait-elle lui permettre d’y voir plus clair ?