n° 18894 | Fiche technique | 41810 caractères | 41810Temps de lecture estimé : 30 mn | 17/03/19 corrigé 17/11/23 |
Résumé: Dimanche, Julien et Véronique emmènent Romain et Caroline dans une salle de sport. Dans le vestiaire, Caroline succombe aux charmes de Véronique. De retour à Paris, elle se confesse à Romain. | ||||
Critères: -libercoup h fh ff fbi sport douche amour cérébral revede voir lingerie hmast intermast -libercoup | ||||
Auteur : Rimaye Envoi mini-message |
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Caroline est arrivée. Le courant passe tout de suite avec Véronique et Julien. Surtout avec Véronique qui a gagné son pari et… sa culotte. La première nuit est l’occasion pour Romain et Caroline de découvrir les plaisirs de la sodomie. Mais les relations avec Julien et Véronique deviennent de plus en plus ambiguës, et Julien en vient même à faire une proposition très claire à Romain.
J’étais dans une grande pièce éclairée d’une lumière blanche éclatante, vide de tout mobilier. Je marchais au centre de la pièce qui était si profonde que je n’en apercevais pas l’extrémité. Au bout d’un moment, j’aperçus au loin un petit point. En m’approchant, je reconnus la silhouette de Caroline. Elle était nue et me tournait le dos.
Je m’approchai et lui touchai l’épaule et elle se retourna. À ma stupéfaction, ce n’était pas Caroline, mais Véronique. Ou plutôt Caroline avec le visage de Véronique. Je voulus m’enfuir, mais elle me rattrapa par la main et m’attira à elle. Elle se colla à moi et m’embrassa à pleine bouche. Je fermai les yeux. Je sentis alors quelque chose de dur contre mon ventre. J’y posai ma main et sursautai : c’était sans nul doute possible une verge en érection.
Je rouvris les yeux et me rendis compte que j’étais en train d’embrasser Julien ! Je voulus me reculer, mais il me serrait dans ses bras. Son sexe se frottait contre le mien qui durcissait à vue d’œil. Véronique et Caroline, où plutôt Véroline, blonde, les seins lourds, mais les yeux verts et la peau mate, et Caronique, ses longs cheveux noirs bouclés, ses petits seins fermes, ses yeux bleus et sa peau claire, s’approchant de nous, se tenant par la main.
Véroline vint se lover contre moi, tandis que Caronique faisait de même avec Julien. Elle m’embrassa à pleine bouche, caressant mes épaules et mon torse, puis descendant sur mon ventre. Sa bouche se saisit de mon sexe, l’avala. Je fermai les yeux.
Une sensation humide et délicieuse provenait de mon bas-ventre. Je rouvris les yeux. Les draps se soulevaient en une forme arrondie à intervalles réguliers. À chaque fois que la forme s’abaissait, la même sensation de chaleur humide m’envahissait tout le bas-ventre.
Je tirai sur les draps et découvris Caroline, la bouche déformée par la colonne de chair qu’elle essayait d’avaler. Je reprenais mes esprits peu à peu… Tout était donc normal… Encore que cette façon de se réveiller fût tout à fait inhabituelle… et délicieuse.
Ressortant mon gland de sa bouche, Caroline me gratifia de son plus beau sourire… et l’avala de nouveau presque jusqu’à la garde. À ce rythme-là, je ne fus pas très long à jouir. Je l’avertis, mais elle n’y prêta pas attention. Ses lèvres coulissant sur mon sexe en rythme avec mes saccades de plaisir, elle avala ma jouissance jusqu’à la dernière goutte. Comme la veille, elle vint ensuite m’embrasser à pleine bouche en un baiser au goût étonnant, mais finalement pas désagréable.
**************
Nous retrouvâmes Julien et Véronique dans la cuisine. Sur la table, les toasts et le café fumaient. Dehors, la pluie tombait en un épais rideau.
Cette réponse au double sens évident déclencha un fou rire général. Nous prîmes notre petit déjeuner dans la bonne humeur ; les bons mots fusaient par moment, souvent plein de grivoiserie en sous-entendu.
Comme Julien nous l’avait proposé la veille, nous allâmes jouer au squash dans une salle de sport en périphérie de la ville. Après un rapide échauffement, nous commençâmes par jouer en double, pour bien nous faire expliquer les règles. Je me rendis compte que Caroline non seulement les connaissait très bien, mais en plus, jouait parfaitement.
Nous nous répartîmes en deux salles. Je commençai à jouer contre Julien qui était manifestement plus fort que moi, m’obligeant à courir aux quatre coins de la salle sans toujours parvenir à renvoyer la balle. Je devais faire de fréquentes pauses pour reprendre mon souffle. Heureusement, Julien jouait plus le rôle de pédagogue que d’adversaire, s’arrêtant fréquemment pour me donner des conseils techniques. À plusieurs reprises il se mit juste derrière moi, son corps collé au mien pour me montrer un geste technique particulier. Je me surpris à trouver ce contact agréable.
Je dus rougir un peu à cette remarque. J’en profitai pour réengager pour masquer mon trouble. Pourtant, je partageais moi aussi son sentiment, nos courses dans les bois, et les pauses pour discuter sur le petit pont étaient d’agréables moments de détente et d’amitié. Je n’osais cependant pas trop penser à ce qui suivait…
Après cette première partie remportée haut la main par Julien, nous changeâmes de partenaire. Je me retrouvai contre Véronique. Elle était vêtue comme à son habitude de façon simple et classe, d’une simple robe de sport bleu clair très courte qui dévoilait ses superbes jambes fuselées. Les bretelles s’ajustaient parfaitement à celles de la brassière assortie qui maintenait sa généreuse poitrine en place. Une goutte de sueur perlait à son front lorsque je pénétrai dans la petite salle en croisant une Caroline souriante.
Véronique me regarda d’un air interrogatif. Elle ne saisissait pas bien le sous-entendu potentiel de ma réplique, et pour tout dire, je n’étais pas certain non plus de tout maîtriser. Un ange passa pendant quelques secondes, puis elle engagea.
Les échanges étaient bien plus équilibrés qu’avec Julien. Nous n’étions pas très adroits, et chaque coup manqué provoquait un fou rire. J’en profitais aussi pour admirer en douce le corps parfait de souplesse et de proportions de Véronique. À chaque coup de raquette, sa robe volait en dévoilant une sage culotte de coton blanc, et ses seins se balançaient de droite à gauche.
J’étais en train de conjecturer ses mensurations (90C ou 95D ?), quand une balle rebondissant sur le mur à côté de moi me surprit et me déséquilibra. Je trébuchai et tentai de me rattraper au bras de Véronique que j’entraînai dans ma chute. Nous nous retrouvâmes allongés par terre, elle sur le dos, moi allongé de tout mon long sur elle. Je me retrouvai immobilisé de surprise, ses seins pressés contre ma poitrine, et mon pubis contre le sien. Ma stupeur dura suffisamment longtemps pour que ma virilité se manifeste entre mes jambes. Je tentai maladroitement de me redresser, ne parvenant qu’à accentuer encore davantage ce contact gênant.
J’y parvins enfin. Véronique éclata de rire, m’entraînant par sa bonne humeur.
Je méditais quelques instants ses paroles. Je n’osais pas aller plus loin dans cette conversation. J’engageai la balle et le jeu reprit. Quelques minutes plus tard, on frappait à la porte. Julien passa la tête :
Caroline et Véronique se croisèrent dans la porte entrouverte en se toisant du regard. L’étroitesse du passage les obligea à se frotter l’une contre l’autre. Il me sembla qu’elles firent durer cet instant plus longtemps que nécessaire. Mais sans doute mon imagination était-elle encore troublée par ma discussion avec Véronique.
Je me rendis vite compte que Caroline était plus forte que moi, et que les efforts que j’avais déployés au cours des deux premières parties commençaient à peser dans mes jambes. Profitant d’une courte pause, j’entamai la conversation :
Nous en restâmes là et le jeu reprit. Caroline me donnait de nombreux conseils, préférant me donner l’exemple que de rectifier ma position comme le faisait Julien. Je ne pus m’empêcher de me dire que c’était plus efficace… Alors que je soufflais après un long échange, Caroline me demanda :
Un silence s’installa, pesant. Nous en avions oublié la petite balle qui roulait à nos pieds. Mon cerveau était en ébullition, mes pensées désordonnées. Je n’arrivais pas à savoir ce que je voulais vraiment. Je me sentais tiraillé entre le désir d’une nouvelle expérience (je n’arrivais pas à m’avouer mon désir pour Véronique et Julien) et la peur du passage à l’acte. Face à moi, Caroline semblait elle aussi plongée dans une intense cogitation. Je ne pouvais décrypter ses pensées.
Elle engagea de nouveau la balle – je remportai aisément le point. Même chose sur le suivant. Je ne peux pourtant pas dire que je jouais particulièrement bien. Elle finit par s’arrêter complètement de jouer.
Je la regardai avec intensité. Elle rougit. Ses pensées la trahissaient – les miennes faisaient de même, sans doute. Nous n’avions pas besoin d’en dire plus. Nous nous étions compris. Je l’embrassai dans le cou et engageai une nouvelle fois la balle. Cette fois-ci, elle me la retourna avec force, et je ne pus la rattraper. La partie se termina en totale humiliation, sans que je ne marque un seul point. Nous retrouvâmes Julien et Véro, luisants de sueur eux aussi, dans le hall d’entrée.
Nous n’étions pas seuls dans le vestiaire, et je me surpris à en éprouver de la déception. Nous prîmes notre douche avec deux autres joueurs. Je me sentais vaguement gêné de me dénuder devant d’autres personnes, je n’y avais pas été habitué. Mais ici, tout le monde semblait trouver cela normal et ne pas prêter attention à l’anatomie intime de son voisin. Pour ma part, j’évitais de regarder Julien, de peur d’être trahi par mes émotions.
À la sortie de la douche, nous allâmes nous commander deux bières au bar, et attendîmes nos deux femmes en les buvant et en discutant, confortablement assis dans un canapé. La conversation de Julien était des plus agréables, pleine d’humour et de bon sens. J’en arrivais à oublier le temps qui passait et l’absence de Caroline.
Lorsqu’elles sortirent enfin du vestiaire, nous avions fini notre deuxième bière depuis longtemps. Je remarquai les joues roses et les yeux brillants de Caroline, et le sourire radieux de Véronique.
Dans la voiture, en rentrant, Caroline resta silencieuse à côté de moi. Au contraire, Véronique était d’humeur espiègle et répondait avec humour à Julien qui la taquinait au sujet du temps passé sous la douche. Comme d’habitude, ces plaisanteries devenaient coquines et équivoques. Caroline, qui n’avait pas été en reste dans cette discipline jusqu’ici, restait muette et regardait par la fenêtre.
**************
Le repas, puis l’après-midi passèrent à toute vitesse. Le temps pluvieux nous cloua à la maison, et nous passâmes notre temps à nous raconter nos vies et à jouer à des jeux de société. Caroline avait retrouvé sa bonne humeur et pris toute sa part à la complicité mutuelle qui s’installait entre nous. Bien que nous connaissant depuis à peine une semaine (et deux jours pour Caroline) nous nous comportions comme des amis de longue date n’ayant aucun secret entre eux.
Lorsqu’il fallut accompagner Caroline à la gare, Julien et Véronique nous accompagnèrent, arguant du fait qu’il fallait la voiture, car il pleuvait. Les adieux se firent avec effusion, notamment entre les deux femmes qui s’étreignirent longuement en se faisant des messes basses inaudibles à mes oreilles. Julien eut aussi droit à une longue et chaleureuse embrassade. Et moi à un langoureux baiser à pleine bouche et à corps serrés qui me laissa le souffle coupé et la verge dressée.
Nous étions silencieux sur le trajet du retour. Julien brisa le silence :
**************
Caroline m’envoya un SMS vers 1 h du matin. J’étais allé me coucher de bonne heure pour méditer sur la situation, après un bon repas partagé à trois. J’avais débarrassé la table avec Véronique pendant que Julien choisissait un film pour la soirée. Il m’avait semblé (mais n’était-ce pas un effet de mon imagination ?) que Véronique cherchait le contact avec moi. À plusieurs reprises, nous nous trouvâmes serrés l’un contre l’autre entre la table et le plan de travail. Elle essuya la table penchée en avant, m’offrant une vue plongeante sur son décolleté.
Je ne me souviens plus du film que nous regardâmes ce soir-là. Je me souviens en revanche très bien que Véronique était assise entre Julien et moi. Julien la serrait contre lui par les épaules. Elle avait fini par poser sa tête sur son épaule, repliant ses pieds sous elle. Ce faisant, elle appuyait ses fesses contre mon bras gauche et ses pieds nus contre ma cuisse. Je n’osais plus bouger, et je sentais la main de Julien caresser sa taille à quelques centimètres de moi.
Après le film, nous nous souhaitâmes bonne nuit. Je fis la bise à Véronique, et désormais aussi à Julien, pris une douche rapide et allai me coucher.
Mon esprit faisait des montagnes russes. Je ne pouvais nier que Julien et Véronique me plaisaient. Tout en eux me correspondait. Et correspondait à Caroline. Et c’était réciproque, à n’en pas douter. Mais cette parfaite entente se doublait maintenant, d’une attirance physique que je ne pouvais plus me cacher. Cela avait commencé entre Julien et moi sous la douche. J’y repensais sans cesse et avec de moins en moins de honte, et davantage de désir que cela se reproduise. Et je me rendais compte, depuis cet après-midi, que mes relations avec Véronique devenaient de plus en plus équivoques.
Mais ce qui me troublait le plus, c’était l’attitude de Caroline. Jusqu’à vendredi, je n’avais pas voulu considérer sérieusement le glissement de mes relations avec Julien et Véronique vers quelque chose de plus chaud, de plus érotique. Caroline, en s’y livrant pleinement sans se poser de question, me forçait à ouvrir les yeux. Elle n’avait éludé aucune des plaisanteries grivoises ou coquines, y répondant toujours avec une petite dose d’ambiguïté que je ne lui connaissais pas. Je découvrais ainsi une nouvelle facette de la personnalité de ma femme qui m’excitait au plus haut point, mais qui ouvrait aussi grand la porte à un grand saut dans l’inconnu.
Caroline :
« Bien arrivée. J’ai passé un super week-end. Embrasse Julien et Véro. Je t’aime.
**************
Caroline appela tôt le lundi soir. Nous étions encore en train de débarrasser le repas avec Julien et Véronique. Je m’excusai et m’éclipsai dans ma chambre.
« Bon alors, commença-t-elle en marquant une longue hésitation. Samedi… Tu te souviens, on se promenait, on regardait les boutiques. Puis Véro m’a entraîné dans une boutique de lingerie tenue par une de ses amies. Nous sommes entrées. Il y avait beaucoup de très jolies choses, ça faisait vraiment envie. Nous étions en train de regarder quelques articles quand la vendeuse a fait son apparition. C’est une belle femme d’origine camerounaise, à la peau très sombre, aux formes généreuses, je dirais même plantureuses, et au sourire engageant. Elle s’appelle Solène.
« Véro et elles se sont embrassées, et Véro m’a présentée comme sa « nouvelle copine ». Solène m’a regardée d’un drôle d’air, presque méfiant. Puis elle nous a demandé ce qu’on cherchait, et Véro a demandé si elle vendait la marque de mon tanga rouge en expliquant qu’il lui avait beaucoup plu et qu’elle se demandait s’il lui irait. Solène a répondu que non, mais qu’elle avait quelque chose du même style. Elle nous a fait passer dans l’arrière-boutique où se trouvent les cabines d’essayage. Elle a demandé :
« Comme je ne réagissais pas, Véronique m’a fait signe de retirer ma robe. Je ne bougeais toujours pas. Je n’allais pas me déshabiller devant elle ! Alors, Véronique a pris les devants et a retiré sa robe blanche à rayures, dévoilant un soutien-gorge de dentelle blanche à bonnets triangulaires qui laissaient largement paraître les deux globes de ses seins, et un shorty assorti qui lui moulait parfaitement les fesses. Solène l’a regardée attentivement avec un sourire approbateur.
« Je n’en menais pas large, d’autant que je ne portais pas de soutien-gorge. Mais je n’avais pas le choix, alors j’ai fait comme Véro, j’ai retiré ma robe. Solène m’a toisée de la tête aux pieds avec un air sévère.
« Elle s’est retirée dans son arrière-boutique, nous laissant toutes les deux face à face, en sous-vêtements. On ne s’est rien dit, mais Véro me regardait avec un sourire plein d’encouragement, ce qui m’a quelque peu rasséréné. Finalement, Solène est revenue avec plusieurs vêtements sur le bras, et nous les a distribués.
« Véronique a retiré son soutien-gorge sans le moindre signe d’hésitation, libérant ses beaux seins ronds, à la peau dorée et aux larges aréoles brunes où pointaient des tétons fermes. Solène n’avait pas menti, elle avait une poitrine parfaite dont je n’arrivais pas à détacher le regard.
« Puis nous avons chacune essayé les différentes pièces de lingerie que Solène nous avait distribuées. Pour Véro, un tanga blanc et un soutien-gorge de fine dentelle qui laissait voir largement ce qu’il moulait. C’était très beau à voir. Pour moi, ce fut le string violet que tu as vu, avec son soutien-gorge assorti, se limitant à deux petits triangles. C’était très, très sexy, plus que ce dont j’ai l’habitude, et je ne me sentais pas très à l’aise, mais Véro m’a chaleureusement complimentée, ce qui m’a rassurée.
« Le plus délicat a été l’essayage des culottes vu que nous avions chacune nos règles. Véro m’a surprise une fois de plus en le signalant sans détour à Solène. Celle-ci n’a pas eu l’air de s’en formaliser. Véro a simplement retiré sa culotte, mis une nouvelle serviette dans le tanga blanc, et l’a enfilé. Cela semblait tellement naturel pour elle. Ça n’a duré que quelques secondes. Alors je me suis lancée, et j’ai fait de même, avec des gestes maladroits, en essayant de me hâter du mieux que je le pouvais, sous le regard des deux femmes qui ne se gênaient nullement pour m’observer.
« Finalement, comme c’était très joli (il faut reconnaître que Solène a un jugement très sûr en la matière), nous avons gardé nos nouveaux sous-vêtements, puis nous avons payé nos achats, et nous sommes sorties en faisant la bise à Solène. J’étais très troublée par ce qui venait de se passer.
Il y eut un silence au bout du fil. Je repensai à ce que je venais de dire. En étais-je bien sûr ? Caroline et une autre femme… Caroline et Véronique, c’était l’évidence qui s’imposait à moi. Oui, j’en étais sûr, cela m’exciterait. Et même davantage : je crois que j’espérais que cela puisse arriver.
Mon cœur tambourinait. Elle n’arrivait pas à se lancer. Qu’avait-elle donc de si difficile à me dire ? Je respectai néanmoins sa demande et lui laissai le temps de rassembler ses esprits. Je ne l’avais jamais vue (encore que je ne la visse pas) dans un tel état.
« Tu sais, finit-elle par commencer, après le squash… on est allé prendre notre douche. Au début, dans le vestiaire, j’étais gênée : je n’avais jamais pris de douche collective comme ça. Véro, elle, ne s’est pas posé de question : elle s’est mise toute nue. Puis elle m’a regardée. J’étais très mal à l’aise, d’autant qu’elle m’observait sans s’en cacher. J’hésitais à retirer ma culotte, d’autant que j’avais mes règles. Mais comme elle l’avait retirée elle aussi, je m’y décidai finalement.
« J’ai dû rougir et bredouiller un remerciement. Puis je l’ai regardée, moi aussi. Je pense que son compliment peut au moins aussi bien s’appliquer à elle. Enfin, je ne vais pas te l’apprendre, tu t’en es bien rendu compte, c’est vraiment une très, très belle femme. Et nue, c’était encore plus évident. Elle a une peau parfaite, un corps parfait, sans le moindre gramme en trop, et une paire de seins qui me fait pâlir de jalousie avec mes petits seins : ronds, fermes, les tétons fièrement dressés. J’en ai été très troublée.
« Une fois nue, je l’ai suivie sous la douche. L’eau chaude coulant sur mon corps, j’ai fermé les yeux et essayé de faire abstraction de Véronique. Mais il fallait bien me savonner, et j’ai rouvert les yeux. Véronique était à côté de moi, se savonnant généreusement les seins de gel moussant, tout en me regardant. Son regard m’encourageait, alors je l’ai imitée.
« Elle m’a alors proposé de me savonner le dos. Je n’ai pas osé refuser. En avais-je la volonté ? J’ai senti ses mains passer dans mon dos, écarter mes cheveux. Puis revenir vers mes épaules. J’avais fermé les yeux, c’était si agréable. Ses mains me savonnaient maintenant les hanches, et s’aventuraient jusqu’à mon ventre. Puis elle s’est arrêtée et m’a demandé de lui faire pareil. J’en ai éprouvé comme une déception tant j’avais commencé à apprécier son massage. Je me suis alors attelée à ma tâche avec appréhension : peur de n’être pas à la hauteur ; peur d’aimer ça.
« J’ai commencé par ses cheveux, fins, blonds, tellement différents des miens qui bouclent et s’emmêlent. Les siens coulaient entre mes doigts. Prenant mon courage à deux mains, j’ai posé ma main pleine de savon sur son épaule. Elle glissait sur sa peau douce jusqu’au creux de sa hanche, et je recommençais plusieurs fois. Ce contact nouveau mettait ma sensibilité à vif. J’ai l’habitude du contact de ma peau. De la tienne aussi. Mais là, c’était une douceur comparable à la mienne, mais ce n’était pas moi… ni toi.
« Je ne sais pas exactement combien de temps cela a duré. À un moment, je me suis rendu compte que Véronique me regardait, par-dessus son épaule en souriant. Elle m’a dit qu’elle aimait ça. Et m’a demandé si je voulais continuer. Je n’ai rien répondu, mais j’étais incapable de m’arrêter. Alors elle s’est retournée, me faisant face. J’avais ma main sur sa hanche. Elle a posé la sienne sur la mienne. Puis elle a remonté mon bras, jusqu’à mon épaule. Elle m’a attirée doucement vers elle. Nous nous faisions toujours face, très proche l’une de l’autre désormais, ses yeux bleus rivés aux miens.
« J’ai d’abord senti le bout de ses seins, très durs, contre les miens, qui devaient l’être tout autant. Puis son ventre contre le mien, chaud et doux. Puis elle m’a embrassée, d’abord du bout des lèvres. C’était une sensation tellement nouvelle de sentir son souffle se mêler au mien. Je me suis sentie fondre complètement, libérée de toute volonté. Elle m’a ensuite embrassée à pleine bouche, à pleine langue… et je lui ai rendu son baiser, je me suis agrippée à elle, je me suis livrée totalement à elle. Cela a duré une éternité, je ne sais pas si j’étais encore moi-même, si j’étais vraiment consciente de ce que je faisais, j’avais l’impression de flotter.
« Un instant elle a libéré ma bouche et m’a regardée avec un sourire radieux. Puis elle m’a dit :
« Je n’ai rien répondu. Je l’ai juste embrassée à nouveau pour masquer mon émotion. J’étais au bord des larmes.
« Nous sommes restées enlacées ainsi sous l’eau qui coulait, à nous repaître l’une de l’autre. Je n’arrivais pas à lâcher sa bouche. Puis j’ai senti ses mains qui m’enserraient jusqu’ici les épaules descendre le long de mon dos, jusqu’à mes fesses. J’ai fait de même. C’était doux, soyeux, une vraie découverte.
« J’ai senti ses doigts s’insinuer dans ma raie des fesses, doucement, sans se presser, arriver à ma rosette tout juste déflorée, la titiller gentiment. Comme je me laissais faire sans résistance, elle m’a poussée doucement contre le mur de la douche et, en me regardant dans le blanc des yeux, a commencé à me caresser doucement les seins, puis à descendre le long de mon ventre. Lorsque ses doigts ont effleuré mes poils, j’ai réalisé que j’étais totalement liquéfiée. Je me suis cambrée pour lui signifier mon abandon, mon désir, mon envie de ses caresses.
« Oh, Romain, je ne sais pas ce que tu vas penser de moi, mais j’ai adoré ce qu’elle m’a fait. C’était si bon ce qu’elle faisait de moi juste avec ses doigts dans mon sexe qui allaient juste là où il le fallait, quand il le fallait, et comme il le fallait, et sa bouche dans mon cou, sur ma bouche, sur mes seins. Je ne me suis pas contenté de ses caresses, je m’y suis mise aussi, à explorer son corps, un nouveau continent pour moi, où je me suis étonnée de retrouver les mêmes points sensibles, à prodiguer les mêmes caresses que celles qui me font décoller, avec le même effet sur elle. Elle a ralenti ses caresses pour me laisser le loisir de la découvrir, de l’explorer, repli par repli, jusqu’au fond de son intimité, jusqu’à son petit bouton tout gonflé, à sa rosette élastique, à son antre béant et trempé de cyprine et de sang menstruel.
« Nous avons joui toutes les deux en même temps, comme si nous nous étions attendues mutuellement. Ça a été très fort, très puissant, sa main serrée contre mon sexe, presque immobile, vibrant de concert avec mon corps et le sien. Nous avons étouffé nos cris de nos bouches, puis nous sommes écroulées accroupies et enlacées, en riant comme des folles.
« Puis j’ai éclaté en sanglots. Je venais de prendre un pied incroyable. Je venais de découvrir un plaisir nouveau, fabuleux, excitant par tout ce qu’il pouvait me promettre de découvertes à venir. Mais je venais de te tromper…
J’entendis Caroline réprimer un sanglot à l’autre bout du fil. J’avais écouté son récit presque sans respirer, le souffle coupé. L’instant d’avant, j’avais fantasmé sur Caroline et Véronique, et je me rendais compte que ce fantasme était la réalité. Cette révélation me transperça, jetant au grand jour les plus enfouis de mes sentiments. Il fallait trancher. En quelques secondes, je jugeai : avais-je ressenti de la douleur, de la jalousie, de la tristesse, au cours de son récit ? De la rancœur, un sentiment de trahison ? Non. Au contraire, mon sexe bandé à l’extrême témoignait de l’intense excitation que j’en retirais. Et plus encore, je me sentais fondre d’amour pour Caroline, pour son courage à m’avouer cette transgression. Je lui devais de la rassurer… et de lui faire moi aussi un aveu.
Il y eut un grand silence. Le sang tourbillonnait dans mes tempes. C’était dit. J’avais compris que c’était inéluctable. Caroline m’avait aidé à comprendre et à accepter que j’en avais envie. Et de savoir qu’elle en avait envie elle aussi était une libération. Je me sentis soudain totalement détendu. Totalement excité également, le sexe bandé à l’extrême. Mais détendu.
Après nous être souhaité bonne nuit, nous raccrochâmes. Je déboutonnai mon pantalon à la hâte et me saisis de ma verge. Elle était dure comme du bois, le gland violacé totalement décalotté, gonflé comme un fruit mûr, trempé de plaisir. Je me caressai doucement, laissant ces sensations de plaisir m’envahir peu à peu, fermant les yeux pour mieux m’y adonner, et pour y mêler les images de Caroline, Véronique et Julien.
C’est alors que j’entendis, venant de la salle de bain, le bruit de l’eau qui coulait. Délaissant toute prudence, je me levai, le sexe dressé, et me dirigeai vers la porte que j’avais laissée entrouverte. Par l’entrebâillement, j’aperçus Julien et Véronique qui se douchaient. Leurs corps nus ruisselaient d’eau chaude, et un nuage de vapeur les enveloppait. Ils étaient beaux tous les deux. Je sentis une bouffée de désir remonter du plus profond de mon être, et irradier chaque point de mon corps. Je ne la réprimai pas : j’avais accepté ce désir ; Caroline aussi.
Ils entreprirent de se savonner mutuellement, ce qui se transforma en caresses mutuelles. Ils se faisaient face, et dans cette position, je ne pouvais voir le sexe de Julien, mais je l’imaginais en érection. Il caressait les seins de Véronique (quels seins !), ses hanches, ses fesses. Elle se laissait faire, la tête renversée en arrière.
J’eus alors l’idée de les prendre en photo pour partager ce moment avec Caroline. C’était pulsionnel, irréfléchi, mais l’excitation me faisait perdre mes esprits. Julien avait maintenant clairement la main entre les cuisses de Véronique, et je devinais ses doigts s’affairer dans son intimité, tandis qu’il la noyait de baisers dans le cou, sur le visage, et sur la bouche. Véronique était totalement livrée à ses caresses, cambrée en arrière, agitant son bassin au rythme de ces caresses. Mes photos étaient très réussies et très belles.
Les cris de plaisir de Véronique couvrirent le bruit de la douche. Elle se raidit autour de la main de Julien qui lui inoculait le plaisir par son sexe ouvert et offert. Encore une photo magnifique. Puis, après une minute où elle reprit ses esprits, elle se saisit du sexe de Julien. Ils avaient un peu pivoté sur le côté, si bien que je pouvais voir ses doigts enserrant la grosse colonne de chair foncée dont ils peinaient à faire le tour, faisant coulisser le pli de chair encapuchonnant le gros gland violet. Elle ne fut pas longue à provoquer un soubresaut qui se conclut par de longs jets de sperme blanc qui vinrent se mêler à l’eau de la douche.
Je me repliai discrètement dans ma chambre. J’envoyai aussitôt trois photos (Julien et Véronique se savonnant, Julien faisant jouir Véronique, puis Véronique faisant jouir Julien) à Caroline avec le message suivant :
« À l’instant sous la douche : ils sont beaux, non ? »
Réponse, au bout de cinq minutes :
« Trop beaux, oui. Veinard. »
« Tu crois qu’on peut tomber amoureux d’un autre couple ? »
« Non. Et pourtant, c’est ce qui nous arrive. »
J’explosai de plaisir sans même avoir à me toucher.