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Temps de lecture estimé : 35 mn
17/03/19
corrigé 06/06/21
Résumé:  Adèle et moi, on a parlé. J'ai promis, mais je n'ai pas tenu ma promesse. Je suis retourné les voir. Mais ce sont vraiment des pervers. Ils me réservent des surprises.
Critères:  fh fhh hbi extracon cocus hsoumis miroir fellation pénétratio sandwich hsodo yeuxbandés confession
Auteur : Margrite      

Série : Jeudi

Chapitre 03 / 03
Petit goût de "Revenez-y"

Résumé des épisodes précédents : « Une promotion » et « Le jour de l’an »


Tous les jeudis, je vais à Paris. J’ai abandonné mes « Matches » pour me consacrer uniquement à mes amants. Mais Adèle, lors de la soirée du jour de l’an a été prise dans leur filet. Sandrine a servi d’appât, puis Pierre les a rejointes. De l’autre côté du miroir, j’ai vu comment il a pris ma femme avec une mise en scène organisée pour me montrer combien sa technique est efficace.



___________________________________




Rien. Rien. Silence total. Le lendemain, elle a mal à la tête. Un mal de tête qui devient manifestement diplomatique et qui dure la semaine suivante.


Pour le sexe « Je suis fatiguée » et je n’insiste pas. J’ai tout le temps de me questionner, car je n’ai pas à monter à Paris. C’est vraiment des cons et des sadiques de faire bosser entre Noël et Jour de l’an et de suspendre pour quinze jours en janvier les réunions du jeudi.


Je me questionne. Une vraie introspection. Mon parcours pendant ces derniers mois. Cette lente évolution avec mes amants. Ce passage d’un Alain à une Alice que je n’avais jamais imaginé, mais que Pierre en particulier, avait su faire remonter à la surface. À froid, je me rendais bien compte que j’étais « addict » de ces jeudis dont l’attente occupait tout le reste de la semaine.


Bien entendu, Adèle aussi est dans mes pensées. Comment oublier ce que j’ai vu. L’alcool n’explique pas tout. Et ce salaud de Pierre qui a distillé ce venin qui me torture. Ces paroles prononcées juste avant que ma femme ne réapparaisse et qu’il n’avait pas voulu détailler :

« Mais il y a quelque chose de plus. Le terrain était favorable. »


Mais bordel quoi de plus ? Pourquoi le terrain était favorable et comment cela pouvait expliquer que ma femme se laisse guider par eux et fasse ce que j’ai vu. Ils sont forts, je suis bien placé pour le savoir, mais tout de même !


Une semaine sans sexe. Une semaine sans jeudi. Après quelques refus, je ne sollicite plus Adèle.

Ce matin, comme tous les samedis nous allons courir. Il fait un froid glacial, mais ma femme semble infatigable.


La douche est le passage obligé et je lui laisse toujours la priorité. Elle a couru avec tant d’énergie, passant systématiquement devant moi, que je n’ai pu qu’admirer sa foulée, mais aussi ce short au-dessus du collant. Malgré le froid cette vision a déclenché des souvenirs. Souvenirs avec Sandrine et notre première fois avec bas et porte-jarretelles. Souvenirs nombreux avec Adèle où, en été, il nous arrive de nous éloigner du chemin pour baiser contre un arbre ou sur une couche d’herbe tendre.



J’entre. Elle est en train de s’essuyer. Sa longue chevelure est le centre de son attention. Sa peau brille de mille gouttes. Je ne peux m’empêcher de l’admirer. Ses fesses. Sa croupe. Ses seins qui bougent.



Un sourire.



C’est une douche à l’Italienne avec juste une grande vitre qui sépare du reste de la pièce. Tout en me lavant, je remarque qu’Adèle prend du temps pour bien s’essuyer. Un peu comme si elle attendait. Comme si elle m’attendait en m’offrant le plus délicieux des spectacles, en bougeant d’une façon si lascive que je bande. J’avance sans même arrêter le jet. Elle ne peut pas ignorer mon érection.



La serviette tombe bien à propos sur le sol de pierre. C’est une protection pour ses genoux. Sa main est fraîche, mais ses lèvres brûlantes. Pendant de longues minutes, elle me suce. Je chasse de mes pensées la vision de ma femme goûtant à la grosse bite de Pierre. Pourtant j’ai l’impression qu’Adèle est plus volontaire que d’habitude, que ses lèvres avancent plus sur ma hampe, que sa langue enveloppe mieux mon gland, que sa main est plus enveloppante pour mes couilles.


C’est bon. Le miroir ne me la montre pas, il est trop haut, mais je me vois, le visage troublé par ses caresses. Le miroir. Le fameux miroir.


Je l’invite à se relever. C’est moi maintenant qui plonge entre ses cuisses. Elle tourne le dos au meuble, mais s’en sert pour mieux s’offrir. Sa chatte est douce, sans odeur si ce n’est le parfum du gel de douche. En fléchissant des jambes, elle accompagne mes doigts qui l’envahissent et pousse son clito vers mes lèvres. Elle gémit. C’est bon. Je la retrouve.



Que cette musique est douce.


Je monte doucement. Mes lèvres tracent des sillons de plaisir. Elle frissonne. C’est bon. Je m’attarde longuement sur ses seins. Lorsque je prends sa bouche, j’ai abandonné une poitrine gonflée avec des tétons comme des petites bites rouges.


Elle ferme les yeux. Mon sexe est contre le sien. Elle bouge pour me chercher. Sa main me saisit. Elle me guide.

Mais moi je nous vois dans le miroir. Je la vois elle, la tête en arrière, gémissant alors que j’entre dans sa grotte. Je me vois moi, le visage rouge, les cheveux mouillés dans tous les sens.



Elle a les yeux fermés. Naturellement, sa croupe me cherche. J’entre en territoire conquis. Très vite je la bourre. Elle gémit. Je voudrais croiser son regard, mais elle garde toujours les yeux fermés. C’est souvent le cas. Adèle lorsque nous baisons a souvent les yeux fermés, comme si une pudeur lui interdisait de découvrir ce que nous faisons ou comme un besoin de rester concentrée, toute à son plaisir.


Pourtant j’ai le souvenir du jour de l’An. De cette femme qui se regardait dans la glace, qui découvrait la bite de son amant, comme moi, de l’autre côté du miroir, suivait le va-et-vient de ce mandrin qui déformait une chatte pourtant pas habituée à un engin pareil.


Une autre femme ! Alcool, excitation, mise en scène du couple, mais aussi ce « plus » qui me ronge l’esprit.


Mes coups sont si forts que ses gémissements se transforment en grondement.

Elle ouvre les yeux. Une seconde, elle semble surprise. Son regard va d’elle à moi comme si elle s’éveillait d’un rêve. Elle semble me découvrir.


Mon Dieu ! Non ! Et si elle revivait, au moins en partie, cette soirée ? Si dans son esprit, c’était Pierre qui la baisait devant la glace et pas moi ? Cet étonnement ! Cette surprise qui s’est transformée en gêne lorsque nous croisons le regard !



Elle m’entraîne par la main. Elle va vers le lit, mais ne va pas dessus. Elle s’arrête contre le pied de lit. La barre métallique lui sert de repose-main. Elle se penche, écarte les cuisses, se cambre…



Bien sûr que tu as envie, salope. Tu te croyais avec Pierre. Ce n’est que moi. Le miroir te dérange, mais tu veux garder au moins la position.

Position de chienne qui attend d’être couverte.



Je ne suis pas si gros, mais j’y mets toute ma force. Le coup de reins est au niveau de ma colère. Je suis entré d’une poussée. Je m’accroche à ses hanches.



Nouvelle poussée. Mes doigts sont des griffes.



Doucement Alain c’est ta femme. Pas n’importe quelle femme, même si pour l’instant c’est une pute que tu veux punir.



On ne se refait pas ! Je ne suis pas du genre brute épaisse même si parfois Sandrine m’engage à la baiser avec violence, à la limite de la brutalité, acceptant des claques sur les fesses et parfois quelques coups d’une cravache aux lanières de soie.



Ah, tu aimes ! Mes coups te rappellent ton amant! Sa grosse bite ! Ses poussées brutales !


Je ne me retiens plus. Chacune de mes avancées secoue la femelle qui s’accroche à la barre métallique comme à une bouée pour ne pas être emportée par ces vagues qui traversent mon esprit, jaloux, mais aussi excité, avant de déferler.



Et elle m’encourage, la pute ! Son infidélité lui a délié la langue. Au moins cela aura servi à quelque chose.



Pas besoin de l’encourager. Elle gronde et parfois ponctue sa respiration par des : « Ouïe! Encore…».

La pute ! La salope ! La garce ! L’infidèle !


Si je ne l’avais vu avec Pierre à travers ce miroir, je pourrais penser que c’est à moi qu’elle s’adresse. Mais non, c’est lui qu’elle encourage. Les « chéri, continue » sont pour lui. Chacun de ces « chéri » me déchire le cœur et me rend fou de jalousie. C’est bien pire qu’une infidélité, c’est une trahison. Même si elle ne le pense pas vraiment, le « chéri » sert de prétexte pour revivre son aventure.



Je continue, bien sûr. Sa jouissance est magnifique. Moi aussi j’ai envie de jouir et d’inonder la chatte de mon jus. Un peu comme l’autre soir où cet enfant de salaud s’est répandu dans ma femme et que j’ai vu son foutre abondant suinter en filets gluants.


Non! Pas comme ça ! Pourquoi ne pas profiter de…


Une idée folle me submerge.

Je me retire de la fente.



Son visage est là. Ce n’est plus ma femme, c’est une autre. Je pousse ma bite vers ses lèvres. Sans réfléchir, elle s’ouvre. Ses lèvres se referment sur mon gland.



La demande est inhabituelle. Elle croise mon regard. Y voit-elle tout ce à quoi je pense ? Certainement pas, mais au moins une vraie envie. Sa main se saisit de ma hampe et commence son doux labeur.



Demande encore plus inhabituelle, mais l’autre main obéit.

Elle me branle, prend de l’assurance. Sa langue joue avec mon gland. Mes couilles sont enveloppées dans une paume brûlante. Les doigts, certainement par inadvertance, me chatouillent le petit trou.


Je gémis, tellement c’est bon. Elle n’a pas hésité à prendre ma queue en bouche alors qu’elle était humide des sucs de sa chatte et pourtant ce n’est pas son trip. Aussi, elle ne peut ignorer mon envie. Pourtant elle ne semble pas vouloir refuser. Se sent-elle coupable de son infidélité revécue juste avant, culpabilité qui demande un sacrifice pour atténuer ce qu’elle vient de faire ?


Elle ne me branle plus. Elle me suce et me pompe. Ses lèvres coulissent sur mon vit désormais gluant. C’est bon. Tellement bon.


Et si Pierre avait raison ? S’il suffisait d’un déclic. J’avais déjà testé l’effet que mon infidélité produisait sur mes relations avec ma femme. Loin de me faire m’éloigner d’elle, elle m’avait rendu plus proche, plus à l’écoute, plus aimant, plus désireux de la satisfaire de toutes les façons possibles.


Si Pierre avait raison. ? Qu’il suffit d’un inconnu, deux dans leur cas, mais surtout de la mise en condition. De l’importance de l’Avant.

Je sens ma jouissance arriver.



Quel con je suis. Mes habitudes de mari et d’amant attentif aux autres me font prévenir. Mais je ne veux pas qu’elle me libère. Au contraire, je veux cracher dans sa bouche. L’inonder de ma semence qu’elle a toujours refusée. Souiller la femme infidèle, la rabaisser au niveau d’une maîtresse.


Mais elle ne me relâche pas. À peine une hésitation qui lui fait ouvrir les lèvres, mais qu’elle referme aussitôt, les calant dans le sillon entre gland et hampe.


Je jouis. Je sais la puissance d’une éjaculation. La première fois, cela surprend. Il faut savoir se servir de sa langue pour briser le jet et éviter qu’il chatouille le fond de la gorge.


Elle ne refuse pas. Elle accepte ! Je me libère ! Avec mon foutre, la colère disparaît. De longues secondes, Adèle garde ma bite au chaud. Puis lentement, comme si elle avait fait cela toute sa vie, ses lèvres me libèrent et se referment sur le secret de sa gorge. Elle hésite à peine et je vois sa gorge bouger dans un mouvement que je trouve toujours le comble de l’obscénité.



Elle appuie sa tête sur mon épaule sans répondre. Le sexe est parti. La tendresse et l’amour restent. Nous restons immobiles chacun perdu dans ses pensées. En face de nous le placard est ouvert et j’y vois la robe qu’elle avait achetée avec Sandrine. Encore un rappel de ce jour de l’an et du jour avant.

Avant! Avant! Décidément Pierre tu empoisonnes mes pensées.


Je me lève. Je sors la robe. Adèle me suis du regard.



Je ne voulais que rappeler un délicieux moment et je déclenche un torrent de pleurs.

Elle s’est allongée en chien de fusil. Elle pleure, le corps secoué de sanglots.



Mais elle pleure, sourde à mes arguments et ma tendresse.

Enfin elle se calme. Je vais chercher un verre d’eau. Elle boit. Son visage est ravagé. Je lui donne des mouchoirs. Elle retrouve un semblant de calme.



Je cherche à l’apaiser. Je l’embrasse tendrement dans le cou.



En posant la question, je pense évidemment au jour de l’an. Va-t-elle avouer sa faute ?



Une seconde et je précise, comme n’importe quel mari demanderait, s’il ne savait pas déjà.



Elle me raconte. Pas tous les détails, bien entendu, mais assez tout de même pour qu’un mari ignorant en prenne conscience. Bien entendu aussi elle cherche à se justifier.


La présence de tous ces objets sexuels.

L’alcool.

Sandrine qui l’a prise en traître.

Pierre qui est apparu.

La façon dont Sandrine s’est comportée avec son mari. Comment elle l’a poussée vers lui.


La fellation est seulement suggérée, la possession contre le miroir totalement passée sous silence.

La confession est entrecoupée de sanglots.



Menteuse, pensai-je. Tu t’es laissé prendre sans capote. Le reconnaître voudrait dire que tu t’étais déjà confiée à Sandrine.



C’est étonnant, mais elle a changé de ton. De la voix avec des sanglots, elle est passée à une voix dont je sens sourdre une exaspération.



Merde elle va me parler du miroir. Elle reprend:



Ouf. Elle n’a pas parlé du reste.



Un long silence.



Je m’éloigne d’elle. Les yeux dans les yeux, j’insiste.



Nous échangeons un baiser. Baiser chargé d’amour et de tendresse.



Adèle sourit.



Un long silence.

Nouveau baiser.



Le quotidien revient. La page se tourne.

Nous nous levons. La robe en latex noire est toujours sur le lit. Sans nous concerter, nous la regardons. Adèle la saisit et va la ranger dans la penderie.



Son sourire est enjôleur. Je la revois dans la chambre d’hôtel…



J’hésite.



Je fais mine de cracher par terre. Et tout sourire j’ajoute.



Le marché a attendu. On avait quelque chose de plus important à faire. Heureusement le congélateur était plein. On n’a pas bougé pendant deux jours de la maison. Une orgie à deux.




La vie a repris. Mes voyages aussi. Chaque fois je rapporte un nouveau jouet. Bijoux pour seins. Lingerie plus que sexy. Godes divers. Œufs vibrants télécommandables par téléphone. Nous nous sommes libérés. Parler de sexe n’est plus tabou.


Un jour, j’ai osé amener un petit plug. Adèle n’a pas refusé. Et de fil en aiguille, expression que je pourrais remplacer par « de plug en plug », un beau soir c’est ma queue qui est entrée. J’imagine que les confidences de Sandrine, même succinctes, sur les avantages d’avoir deux hommes à la maison avaient fait leur chemin. Elle n’a jamais abordé le sujet, mais devait bien penser que deux hommes à la fois…


Comme je le disais, la vie a repris. J’ai changé d’hôtel. Je ne fais plus l’erreur de ne pas réserver de chambre et celui que j’ai choisi a une entrée discrète que je peux emprunter le soir pour partir, le matin pour revenir, le temps de simuler une chambre occupée.


Je n’ai pas eu le courage de quitter mes amants.


Oui, avec Adèle notre sexualité est bien mieux, mais c’est Alain qui est satisfait. Malgré nos progrès, je n’ai pas osé, pas encore, aborder le sujet d’Alice. Alice cette dévergondée qui adore se laisser guider. Alice qui se repose sur ses maîtres. Alice dont les jouissances sont différentes, autant par la mise en scène, l’Avant comme dit Pierre, que par les actions.


Lorsque je franchis leur porte, j’abandonne toute volonté, toute pudeur, tout amour propre. Ils reproduisent souvent avec moi la scène avec le bandeau, scène qui déclenche immanquablement des remarques sur ma femme :


« Une gourmande qui ne demande qu’à être baisée, une salope qui s’ignore, un mari qui ne sait pas la satisfaire, une femelle qu’eux sauraient dresser pour le plaisir de tous, qu’un jour ils lui diront tout de cette Alice qui vit à côté d’elle ».


Ces remarques sont une façon de m’humilier et pour bien me mouler dans mon rôle de soumise.

Ils jouent avec moi. L’autre jeudi, ils ont invité des amis. Un couple que je n’ai pas pu voir. Eux non plus, car pour cette séance le bandeau a été remplacé par une cagoule.



Bien entendu, je sais que ce n’est pas Adèle qui les envoie. Ma femme ne sait rien et je suis d’une prudence extrême, mais cela participe à l’ambiance. Toujours cet « Avant ».


Pendant que je baisais la femme et que le mari me la mettait bien profond dans un silence uniquement habité de soupirs et des encouragements de mes maîtres, je pensais à la promesse qu’ils venaient de me faire. Pour mon anniversaire m’emmener dans une boîte pour une soirée SM, habillé comme une femme, et m’offrir à qui voudra bien abuser de moi. L’humiliation sera totale, mais cela m’excite déjà.




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Je soupçonne encore une rencontre ou un scénario bien bandant, lorsque Pierre me pose la question. J’accepte, mais je cherche une façon de l’annoncer à Adèle. Bien que nous n’ayons jamais reparlé du Nouvel An et de ma liaison avec Sandrine, je me sens sous surveillance. Je la comprends. Après tout, je couche toujours une nuit à Paris. J’ai pris toutes les précautions prévenant aussi mes amants au cas où elle appellerait ! Mais on ne sait jamais. Ni Alain ni Alice ne pourraient accepter qu’elle me quitte. Alice a besoin d’Alain, mâle aimant, mari prévenant. Parler d’une nouvelle réunion serait prendre un risque. Elle sait que celles-ci sont notées sur le site de la boîte.


Discrètement je consulte son agenda. Depuis quelque temps, elle est consultante pour une entreprise qui a des succursales dans les principales grandes villes de France. Il lui arrive donc de voyager. Elle peut ne pas partir une semaine et être absente deux jours une autre. C’est très irrégulier.


Ouf. Le dieu des lopettes est avec moi. Alice jubile déjà. Pas besoin de parler de mon absence. Elle-même ne sera pas chez nous. Elle enchaîne deux succursales. Bordeaux et Lille. Quand je pense qu’elle accusait ma direction d’être des cons pour ne pas savoir minimiser les réunions. Et elle ! Bordeaux-Lille. Si c’était une entreprise européenne, ils auraient fait Édimbourg-Palerme. Les cons !


Ça m’arrange. Adèle a prévu un retour le vendredi soir en avion. Je serai de retour à temps pour l’accueillir à la maison comme un bon petit mari.




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Impossible de leur tirer les vers du nez. Comme j’insiste, j’ai même droit à quelques coups de cravache histoire de me rappeler qu’Alice n’a pas droit à la parole.



Silence. Mais ils ne m’en veulent pas. Je le sens à la façon dont ils me traitent. Ce jeudi, veille de la surprise, ils sont particulièrement en forme. Ils me taquinent :



Je ne peux pas répondre à ces affirmations. Je suis allongé sur le lit, Sandrine me tient les jambes avec ses mains, des jambes comme un V que son mandrin synthétique vise avec bonheur et pendant ce temps, son mari, me baise la bouche. Depuis quelque temps, il aime bien me prendre ainsi, la tête penchée en arrière, bloqué dans cette position qui lui permet de me l’enfourner jusqu’aux couilles.


Le miroir est notre témoin. Il voit tout ! Il sait tout ! Mais il est muet et personne, si ce n’est un visiteur de l’autre côté ne peut savoir.


Je ne sais pas ce qu’ils ont tous les deux, mais ce jeudi, c’est ma fête. Celle de Sandrine aussi, car nous lui offrons un sandwiche particulièrement réussit. On aurait dit que c’était sa première fois. Elle n’a pas cessé de nous encourager à la défoncer et la chambre a bien vite résonné de ses cris.

C’est bon d’avoir deux amants !



Ils ont tout de même distillé un soupçon par leur insistance à la mêler par la pensée à nos baises.



Je me souviens comme si c’était hier.

Je me lève.

J’appuie mes deux mains.

J’écarte les cuisses en me penchant.

Je me cambre.



Pierre s’approche. Sa queue est tendue. Il se frotte à moi. Son gland me pointe. Il fait un pont entre lui et moi. Il m’agrippe les hanches.



Pierre m’enfile maintenant avec sa puissance habituelle. Ses couilles tapent les miennes lorsqu’il me la met à fond. Sandrine, elle, s’est assise sur le sol à côté de nous et nous caresse.



Il ne se prive pas. C’est bon.



Toujours ce jeu de la provocation.

Il se libère comme il s’est libéré dans la fente de ma femme. Je vois encore son foutre couler de la chatte de mon épouse.

Moi, sous la branlette de Sandrine, je crache ma liqueur qui pollue le miroir…




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Je me tais. La menace est toujours bien réelle.




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Quatorze heures précises, je sonne.



Je salue Sandrine, manifestement en beauté qui installe à boire dans le salon. Mais Pierre me fait monter à l’étage. J’imagine que la surprise va arriver et que moi je l’attendrai dans la chambre. Un peu comme la fois où ils ont invité le couple.


Mais non, c’est vers le dressing qu’il m’entraîne.



Il déplace les vêtements, tire le rideau. La chambre apparaît. Tout est bien rangé. Personne. Donc la surprise n’est pas encore arrivée.


Surprise ! Elle peut prendre bien des formes. La dernière fois que j’étais ici, c’était pour découvrir Adèle et ses manipulateurs. Adèle qui a cette heure doit être encore à Lille. Je lui ai parlé ce matin au téléphone. Je me sens coupable. Par la parole de mes amants, elle est toujours associée à nos jeux. C’est comme si je la trompais encore plus. Il faudra bien qu’un jour je lui avoue mon penchant. Pas nécessaire de parler de mon infidélité, mais maintenant que nous avons tout ce qu’il faut à la maison, je pourrais lancer l’idée de me mettre un plug ou autre chose. Maintenant qu’elle accepte de se faire enculer et qu’elle reconnaît un plaisir particulier, elle pourrait comprendre que moi aussi je veuille essayer. Pourquoi pas ce week-end !


J’entends la sonnette. La surprise vient d’arriver. Un homme ? Une femme ? Un couple ? Mais pourquoi je dois me cacher ? Quelqu’un qu’ils veulent initier ?


Je tourne en rond. Ils en mettent du temps. Probablement que l’hypothèse d’une initiation est la bonne. Ils mettent la proie en condition.

Toujours soigner l’Avant !

Toujours suggérer pour voir la réaction !

Ne pas hésiter à utiliser l’alcool. Surtout pas trop. Juste un peu pour décontracter.


L’escalier. J’entends distinctement le bruit de talons. Chaussures de femmes. Une ou deux ? Pierre n’est pas avec ! À moins que ses chaussures ne s’entendent pas. Je me surprends à angoisser ! Qu’attendent-ils de moi ? Pourquoi me cacher ?



C’est Pierre qui apparaît. Il tend la main vers quelqu’un qui m’est encore caché par la porte entrouverte.



Cette voix je la connais. Oh que oui. Même éloignée, même déformée par le micro, je sais la reconnaître.



De profil, c’est bien elle. Adèle. Ma femme. Ainsi c’est elle, la surprise ! Mais elle devrait être à des lieues de cette chambre. Ces lieues en distance, mais surtout des lieues en perversité.


Pourquoi ne suis-je qu’à moitié surpris. Est-ce l’insistance de mes amants de toujours la convoquer dans leurs moqueries, leurs provocations ? Ils ont commencé dès le début de l’année. Non, pas les deux ou trois premiers jeudis. Un peu après. Est-ce que cela correspond à leur première rencontre ? Et d’abord qui a contacté l’autre ? Adèle a-t-elle appris que je n’avais pas cessé ? Et si c’était eux qui l’avaient appelée sous un prétexte quelconque ?


En tout cas d’après ce qu’a dit Pierre, ce n’est pas la première fois. Elle est donc revenue. Les pervers, ils n’avaient pas le droit de profiter d’elle. Et me mentir ? Je vis dans le mensonge. Tout le monde ment. Pas étonnant qu’Adèle accepte mes jouets. Et, mon Dieu, si cela se trouve, je ne suis pas le premier à l’avoir prise par-derrière. Moi qui étais si fier. Et la facilité avec laquelle elle acceptait ma semence dans sa gorge. Avec un amant comme Pierre, elle avait dû en boire des litres.


La salope! La garce! La pute. Et elle faisait encore la sainte nitouche parfois! Fatiguée par ses voyages! Mon cul! Ou plutôt c’est son cul qui était fatigué par ses baises avec ces prédateurs. Elle va me le payer. Eux aussi d’ailleurs. Mais que sait-elle d’Alice ? Ces salauds ont-ils été jusqu’à lui avouer mes turpitudes ?

Mais aussi pourquoi me convoquer pour être le témoin invisible de sa présence ici et j’imagine que ce n’est pas pour papoter qu’elle est dans cette chambre ? Quel jeu jouent-ils ?


Je ne vais tout de même pas me laisser manipuler à ce point. Je vais partir. Discrètement… Sandrine est aussi entrée dans la chambre… et ils auront l’air con !

Je me lève de la chaise que ces fumiers m’avaient donnée. Je pars.



C’est Adèle qui s’étonne.

Comment ! Il devait y avoir une autre personne ? Ils avaient prévu un autre partenaire. Un peu comme moi. Décidément ils manipulent la femme autant que le mari.



Du regard, elle fait le tour de la pièce.



Le ton de ma femme n’est pas celui d’une maîtresse qui se laisse manipuler. Je suis toujours étonné de l’autorité qui se dégage d’elle lorsqu’elle prend son ton sévère, sévérité qui est toujours étonnante dans ce visage d’ange.



Pierre me fait signe de cogner le verre. J’obéis.



Comme d’habitude ! C’est le signal démoniaque que m’envoie Pierre. Démon, tentateur, pervers, fourbe, voilà ce qu’il est !


Comme d’habitude! Oui, ta femme est venue si souvent qu’elle a déjà un processus, un goût, une envie, une façon de faire avec nous.


Comme d’habitude !


Ainsi elle a pris goût à l’autre femelle, car c’est vers Sandrine qu’elle se tourne. La brune et la blonde. La brune qui se laisse faire. Qui accepte et rend le baiser.


Remake du jour de l’An, mais avec ma femme dans le rôle de la tentatrice. Au moins pour les premières secondes, car bien vite La brune participe.

La brune en robe moulante.

La blonde en tailleur sage de femme d’affaires.

La brune dont il suffit de tirer un zip pour la voir apparaître en femelle sexy.

La blonde pour qui s’est plus long. Boutons de veste. Zip de la jupe.


Mais le résultat est le même. Le même, car ma femme ne porte rien sous la veste de tailleur. Pas de chemisier, juste un soutien-gorge qui ne soutient rien, mais ne fait que souligner avec ce jeu de rubans qui entourent la base des lobes. Une tenue de salope déjà prête.


Même chose pour Sandrine. Brune et blonde, copie de l’une, miroir de l’autre. Même culotte string. Même porte-jarretelles. Même bas. Quand je pense qu’Adèle m’a dit que cet accessoire était vieillot. Pas si vieillot que cela, chienne, salope ! Tu fais bien de concession aux goûts de tes amants.


Maintenant qu’elles sont en tenue, elles rejoignent l’homme de la pièce. Un homme ! Deux femmes ! Quatre mains qui le déshabillent. Deux bouches qui l’embrassent. Des bouches et des lèvres qui se promènent sur son corps. Je reconnais la façon dont ma femme suce les tétons. La garce !


Un homme. Une bite déjà en érection. Des mains qui bataillent. Des lèvres qui se défient. Deux salopes devant un pieu et des couilles qu’elles idolâtrent. C’est à celle qui le léchera le mieux. À celle qui lui bouffera les couilles. À celle qui avancera le plus sur la hampe. À ce petit jeu, Adèle ne gagne pas, mais elle est loin la nuit du jour de l’an où elle avait du mal juste pour le gland.


Il va juter, c’est évident. Moi, à sa place, avec ces deux adoratrices, efficaces dans leurs actes, mais surtout montrant une vraie appétence pour cette caresse, j’aurais laissé le sort décider qu’elle gorge recevrait ma semence.


Mais pas lui. On peut lui reprocher beaucoup de choses, mais Pierre sait diriger un débat.


Il les chasse. Il fait allonger sa femme pour que la mienne plonge entre les cuisses ouvertes. Il ne faut pas longtemps pour qu’elle arrache des cris à Sandrine. Mais la croupe d’Adèle est une tentation à laquelle il ne résiste pas. Il la prend en levrette. Je constate qu’il est bien plus invasif que pour le jour de l’An.


Évidemment la salope le connaît bien, maintenant. Si elle crie sa jouissance, elle est étouffée entre les cuisses de la femme. Mais son corps parle pour elle, sa croupe ondule, elle cherche le mâle, elle lui offre sa grotte.


Pierre toujours taquin et provocateur me sourit et lève un pouce vers le haut. Le salaud se répand dans ma pute de femme.


Pute !


Qui est la pute dans cette histoire ? Moi, le mari qui me fait tringler comme une femelle, une Alice toujours disponible, chienne qui aime qu’on la couvre.

Ou bien ma femme qui suit le même chemin.


Pute, non ! On les paye, pas nous !


Mais si, pas un salaire en argent, mais en plaisirs, en jouissances, en dépassement de soi.


J’imagine que des juges impartiaux rejetteraient la responsabilité sur moi. Après tout, c’est à cause de moi que tout cela est arrivé. Je n’avais qu’à pas me laisser emporter par des envies refoulées et Adèle ne serait pas comme elle est, coincée entre mari et épouse de ce couple plus que libertin, enjôleur et manipulateur.

Mais il faut voir le bon côté des choses. C’est grâce à eux que je me sens bien dans mon corps comme dans ma tête. C’est aussi grâce à eux que mon couple s’épanouit sexuellement et que j’avance pour un jour confronter Alice avec Adèle dans l’intimité de la maison.


J’ai compris pourquoi je suis ici. Je ne doute pas que Sandrine a distillé dans l’esprit de ma femme le plaisir d’avoir deux hommes sous la main. Je l’imagine lui raconter cette possession si particulière. Je l’imagine aussi penser que moi j’ai connu cette expérience.

Le trio se relève.



Sandrine apporte un bandeau.



Sandrine fixe le bandeau. Il me semble qu’elle y met beaucoup de soin. D’ailleurs il est plus grand que celui du jour de l’an qui avait sauté lorsqu’elle avait enlevé la robe.


Un geste. Le temps de me déshabiller et j’entre. Cela fait tout drôle de me retrouver ainsi. De l’autre côté, cela paraissait irréel, comme inventé. Ici, c’est autre chose. Elle est là, bien là. La pièce sent l’amour. Parfum que les corps dégagent. Parfum qui se mélange avec celui des deux femmes.


Pierre me fait le signe du silence complet. Je ne suis pas con à ce point, j’avais compris le stratagème.

Il me fait asseoir. Lui fait de même. Sandrine guide la femme vers nous. Elle dirige chacune de ses mains pour reconnaître nos sexes. Elle y trouve deux mandrins bien en chair. J’imagine que Sandrine reconnaît celui de Pierre, à la taille, au fait qu’il est encore humide d’un mélange de foutre et de sucs intimes.


Et moi ? Ma bite est classique. D’accord, Sandrine la pratique depuis des années, mais les yeux bandés, sans que rien ne suggère son mari…



Elle ne se fait pas prier. Ses lèvres trouvent leur chemin dans l’obscurité de son bandeau. Elle s’applique. Elle n’a pas la gourmandise de tout à l’heure et d’une certaine façon, elle remonte dans mon estime.

Pas vraiment la salope qui saute sur chaque queue qui passe à portée de main.


Mais elle semble pourtant apprécier ma présence. Ses mains se promènent sur mon corps. Sa bouche se fait plus ouverte. La salive plus coulante.



Elle s’interrompt. Elle a fantasmé ce moment, mais certainement que le fantasme s’est aussi transformé en hypothèse. Quand ? Comment ? Avec qui ? De quelle façon… Jusqu’à penser aux détails les plus intimes….

Pierre… ? L’autre… ?


C’est vers Pierre qu’elle se dirige. Il s’allonge pour lui laisser la place de monter sur lui. Elle le chevauche. Le contraste est saisissant. Le bandeau cache les yeux et donc le regard qui montrerait que ce visage poupin cache une âme plus aguerrie aux choses du sexe. Qu’il ne faut pas se fier à ce corps juvénile, mais s’attacher aux rondeurs que la lingerie magnifie. Pourtant si un inconnu entrait, il pourrait penser découvrir une ado sur un corps de mâle, brute de muscle, dont les poils affirment encore plus la virilité. Et que penserait cet inconnu alors qu’il découvrirait le mandrin dressé vers le ciel, si large si long et qui pourtant disparaît facilement dans une grotte de jeunette.


Toujours ce mouvement réflexe de la femme qui se prend. Mouvement ondulatoire qui n’a rien de la mécanique de ce physicien célèbre.


Pierre me fait signe de la main. Celle qui le chevauchait se couche sur l’encolure du cheval imaginaire qu’elle chevauche.


J’ai déjà vu ce spectacle. Ces bourses qui suggèrent que la queue est tout entière dans la chatte. La chatte de Sandrine. Des couilles que je lèche. Ma langue remontant vers ce petit trou que la position écarte un peu, mais que les mains de Pierre font s’ouvrir encore plus. J’y glisse ma langue. Ce n’est pas la voix de Sandrine, mais celle de ma femme qui se fait entendre. D’ailleurs les fesses sont moins marquées, moins en chair.


Elle bouge sur mes caresses. Depuis quelque temps, et je comprends mieux maintenant, Adèle accepte ce type de caresses. Elles sont devenues l’étape des préliminaires de ce qui suit immanquablement.


Mon Dieu, faites que ce soit moi qui aie défloré le petit cul de ma femme et non pas Pierre.

C’est con, mais J’y attache beaucoup d’importance.

Petit cul qui m’attend.


Je me redresse. Je pointe mon bâton d’une dureté qui me dénonce comme mari cocu, mais heureux d’en profiter. Mon gland se frotte. La salope se raidit. Je pousse un peu. Elle résiste.

Clac! La pichenette de ma main sur cette fesse crispée la surprend et je profite pour forcer l’anus.



« Eh oui, voilà ce que c’est d’être ambitieuse. Tu vas voir ce n’est que le début ».


J’avance. Ma queue salue celle de Pierre. Elles ont l’habitude de se croiser parfois lui devant, parfois moi pour apporter ce plaisir dont Sandrine raffole.



« Mais, ma chérie, ce n’est pas ma faute, c’est celle de Pierre qui occupe toute la place avec son gros machin ».


Je continue ma lente progression.


« Tu aurais mérité que je t’encule d’un coup sec pour t’apprendre à me tromper. Me tromper à la rigueur avec un autre j’aurais pu accepter, mais avec eux, c’est me trahir ».



« Voilà, j’ai fait de mon mieux, je suis dans ton petit cul. Moi aussi ça me fait un drôle d’effet, tu sais. Je ne vois pas ton visage, tu es cachée dans l’épaule de ton amant. Je ne vois de toi qu’une femelle encore dénudée par cette lingerie sexy. Mais je te reconnais à plein de signes. Des formes, le grain de ta peau, la tache dans le creux de tes reins et cette chevelure dont la blondeur naturelle te va si bien ».


Elle bouge un peu. Toujours ce réflexe exploratoire qui cherche a bien sentir ce qui l’occupe.



En bougeant ainsi elle entraîne nos bites qui se frottent encore plus.



La tentatrice rit :



Et puis elle ajoute :



On ne bouge pas. Pierre de toute façon est bloqué par la femelle. Moi, je ne bouge pas, au moins au début. Au début où elle cherche la bonne façon. Ce n’est pas si évident de contrôler ses mouvements. Plusieurs fois elle me chasse sans le vouloir de son cul, mais c’est un excellent prétexte pour que je l’enfile d’un coup sec.


Et puis elle s’habitue. La salope s’active sur nos deux bites. En appui sur les deux bras, elle ondule plus qu’elle ne monte ou descend. L’effet est le même. Je nous vois dans le miroir. Trio auquel vient se joindre la maîtresse de maison. Elle sait apporter sa touche vicieuse en caressant ma femme, en enveloppant nos boules dans ses mains.


Adèle jouit c’est une évidence. Une jouissance qu’elle entretient et qu’elle nous partage par des paroles si simples, comme :



Elle fatigue. Nul besoin de me le demander. Je prends et Pierre avec moi, la suite des opérations. C’est nous qui la baisons. Longuement, longuement. Pierre me fait le signe de la main pour me dire qu’il va jouir. Moi, je me retenais depuis un moment. Merde, je bande depuis des heures. Lui au moins, il s’est déjà vidé dans ma pute de femme.


J’ai failli parler tellement c’est bon.


Combien de fois avons-nous honoré Sandrine de cette façon ? Chaque fois, c’est très bon. Mais tout de suite, c’est autre chose. Une jouissance volée. Un plaisir coupable. Je ne suis qu’un salaud. Depuis des mois, ma vie n’est que mensonge. Maintenant c’est ma femme qui me rejoint dans ces turpitudes si addictives. Le pire, c’est que je me cache la vérité. La preuve, j’ai bandé comme un malade et j’ai senti un plaisir incroyable à profiter d’elle.


Cocu, oh que oui ! Et de quelle façon !


J’ai assisté deux fois à mon cocufiage. Les deux fois, j’ai bandé tout en me persuadant que j’étais le plus malheureux des hommes même si je suis le responsable de tout cela.



On se vide les couilles.

Non, c’est ma femme tout de même. Je ne me vide pas les couilles dans ma femme, j’éjacule.




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C’est une impasse. Je suis dans une impasse. Notre couple est dans une impasse. Quoi que je fasse, je me heurte à un mur de mensonges. Et c’est la même chose pour Adèle.

Car je ne doute pas qu’elle veuille continuer à voir mes amants. Elle a goûté à des plaisirs si forts ! Comme moi !


Lui parler, c’est me dévoiler. Et j’imagine que ce n’est pas elle qui va venir m’avouer un truc du genre : « tu sais, mon chéri, je me suis fait prendre en sandwich et c’était divin… Je crois que je vais recommencer. Ça ne te dérange pas ? »


Je rentre comme un zombie. Évidemment, Adèle n’est pas à la maison. Cela me laisse le temps de reprendre mes esprits. J’ai quitté une orgie, je retrouve le lieu de vie de notre couple sans histoire, enfin presque, si on met de côté le jour de l’an et avant.


Par SMS, elle m’annonce un retour tardif.


« Serai en retard. Avion retardé.

Bisous. Ne m’attends pas.



Manifestement, elle aussi a besoin de temps avant de me retrouver, même si je ne suis pas censé savoir.


Je fais semblant de dormir alors qu’elle vient se coucher.

Demain il fera jour.




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Il fait jour. Elle dort encore. Son orgie l’a fatiguée! La salo…


« Non, Alain, pas comme cela. À chaud, à la rigueur, tu peux l’appeler salope. Mais pas comme cela. Elle est ta femme et, après tout, elle n’a pas fait pire que toi… N’est-ce pas Alice ? »


En sortant de la douche, elle est debout.



Je ne peux pas m’empêcher de faire le mari que je ne suis pas. Un mari qui n’apprécie pas que sa femme travaille et réussisse. Ce n’est pas moi! Mais c’est évidemment une sorte de façon tordue de la culpabiliser pour ce qu’elle a fait hier.


Mais elle ne relève pas le reproche caché. Elle vient m’embrasser. Elle est nue. Moi aussi. Elle respire comme si elle s’imprégnait de mon odeur.



Je m’étonne de cette remarque. Ce n’est pas nouveau.

Elle me fixe dans les yeux.



La façon dont elle le dit ! Ce sourire moqueur ! Je dois avoir l’air sidéré qu’elle ajoute :



J’essaie encore de faire l’innocent.



Boum. Et voilà! Je le pressentais. D’une certaine façon cela explique pourquoi elle…



Aveu. Égalité.



Je m’étrangle d’apprendre que… Je revis tout dans un flash aveuglant… Ainsi elle a vu… Oh, les salauds c’est encore pire que je pensais. Je ne sais quoi dire sinon un :



Son ton change.



Merde elle oublie qu’elle vient de se faire tringler par deux mecs. Elle comprend.



Que dois-je dire ? Que faire ? Adèle a mis les pieds dans le plat. Quel courage. Elle ne me reproche pas d’avoir continué avec mes amants. Juste que je n’ai pas osé lui avouer mon penchant. Moi, je peux difficilement faire le cocu en colère. Après tout, pourquoi ne pas dire la vérité ?



Elle sourit de ce bon mot.

Je ris de bon cœur. Finalement, c’est si facile.



Un long silence.



Je déballe le paquet. C’est un tablier de cuisine.



Elle déballe une cravache.



La boîte est plus grosse. Tout en noir ! Un signe ! Ceinture et double gode.




FIN