Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 19180Fiche technique57300 caractères57300
Temps de lecture estimé : 32 mn
05/09/19
corrigé 05/06/21
Résumé:  C'est au tour de Jacob, ma cible, d'utiliser la technique du honey trap à mon encontre. Je dois avouer apprécier ce jeu avec Charlène. (Pour mieux la connaître, vous pouvez vous référer au récit n° 17121).
Critères:  fh nympho hotel amour contrainte trans intermast hsodo policier -policier
Auteur : Samir Erwan            Envoi mini-message

Série : "1000fleurs"

Chapitre 03 / 04
Un miel de mille fleurs - Troisième partie

Précédemment :

Je travaille pour un Service de Renseignement. J’enquête sur la structure de Jacob et de Ethan. J’ai fait infiltrer une agente, Raïssa, dans le lit de Jacob. Ce dernier, ayant des doutes sur moi, a envoyé son arme secrète, ma propre agente, dans mon lit. Désormais, ils me tiennent, ils ont une prise sur moi.






– 23 –


Le saké et le vin me sont montés à la tête. Le lendemain, je peinais à comprendre la situation. J’avais mal aux fesses quand je m’asseyais. Je craignais qu’il y ait du sang dans la cuvette de toilette. Mais non. Je revivais les moments passés. Ne cessais de me demander comment j’avais pu me faire posséder de telles manières.


Les filles sont parties une fois la bouteille terminée. Raïssa, en sortant, m’a embrassé et m’a laissé un petit billet arraché de mon bloc-notes. Charlène, déjà dans le couloir, m’a salué de ses doigts. Il semblait y avoir un malaise entre nous trois. Sur le papier de Raïssa, deux mots : « Excuse-moi ».


Elle était prise entre tous les feux : d’un côté, moi qui lui ai demandé d’infiltrer Jacob. De l’autre, Jacob qui lui a ordonné d’infiltrer mon monde. Et « d’avoir une prise sur moi ». Elle a commencé à monter son propre réseau, a engagé Charlène pour créer un duo de choc.


Je n’ai rien fait de la journée. Comme si j’étais nostalgique. Comme si je ne savais plus quoi faire. Mes écoutes dans la suite de Jacob ne donnaient rien. J’avais reçu un mail crypté de Richard, le collègue, m’informant d’un déplacement de Curtis sous l’identité de Montoya. Il quittait l’Amérique du Sud. Je n’en avais rien à foutre.

Même chose pour les trois tentatives de contacts de la part d’Éric. Je les ai ignorés.


Je tentais seulement de réaliser ce qui s’était produit. Charlène est un homme. Elle m’a baisé. Jamila m’a filmé. Raïssa s’est excusée. C’était à n’y rien comprendre… J’ai passé une nuit seul. Les écoutes de la suite de la tour Elizabeth restaient silencieuses. J’ai rêvé à toutes sortes de situations ambiguës.


Le jour suivant, j’ai repris contact avec la réalité. Je me suis procuré le message qu’Éric, le coloc de Raïssa, voulait me donner. Ce câble m’informait, de manière télégraphique, que mon agente était repartie au Delaware. Qu’elle me tiendrait informé. Que je n’avais qu’à attendre ! J’hésitais entre tous les choix.


Vers 22 h, je suis descendu au bar. Charlène ondulait son corps sous la musique douce d’un quartet avec une contrebasse. J’ai commandé un verre, me suis assis à ma place habituelle, fixant le déhanchement tranquille de cette belle énigmatique, hypnotisé. La curiosité l’avait emporté sur l’angoisse. Le désir avait triomphé la peur.


Derniers applaudissements après les dernières notes de musique et les remerciements finaux, Charlène m’a remarqué, m’a offert un sourire timide, m’a fait signe d’attendre deux minutes. Stoïque, avec un visage fermé, j’ai hoché la tête. Charlène s’est empressée de ranger la régie, d’enrouler les fils des instruments, de saluer les artistes. Pour venir me rejoindre. Tout du long, mon regard s’est maintenu sur ses hanches, ses fesses, ses mouvements…



Son regard me fuyait. Elle a hoché la tête, a cherché quelque chose d’autre à faire dans la salle de spectacle.



Charlène m’a regardé de ses beaux yeux, implorant une forme de pardon, tentant de me faire comprendre quelque chose, j’en étais bouleversé, je ne savais pourquoi.



Ce n’était pas une question, Charlène a acquiescé, nous nous sommes dirigés vers les ascenseurs. Les portes métalliques fermées, j’ai pris son sac : « Je peux regarder ? » pour le fouiller. Un porte-monnaie en perle, un paquet de clopes, des allumettes, un fard à joues. Je l’ai ouvert, ai tenté d’ouvrir un double fond, ce n’était qu’un fard à joues. Un tube de mascara, je l’ai dévissé, tenté de tourner à double tour, ce n’était que du mascara. Alors que l’ascenseur émettait sa sonnette d’arrivée à mon étage, Charlène a dit mon nom :



Je l’ai regardée, abasourdi, elle est sortie pour se rendre devant ma porte et je l’ai rejointe, son sac toujours à la main. Je venais d’y trouver des condoms et de l’huile à massage…




– 24 –


La chair est faible. Car deux heures après que nous soyons entrés dans mon repaire, la délicate main de Charlène entoure mon sexe et le fait coulisser doucement. Elle me susurre des mots à l’oreille, des mots d’amour, d’encouragement, des compliments. Elle me raconte une histoire, son histoire et, à l’occasion, sa bouche quitte mon oreille pour rejoindre mes lèvres. Elle ne chuchote plus, nous nous embrassons, sa langue est dans ma bouche, la mienne dans la sienne, nos mâchoires sont grandes ouvertes, ma main dans ses cheveux, la sienne sur mon membre, prêt à exploser.


À l’intérieur du Airbnb, la mystérieuse Charlène est entrée, s’est arrêtée au centre, près d’où nous avions fait l’amour la veille, s’est retournée pour lancer :



Elle a dit mon nom, d’une voix sollicitante : « … ne te cache pas. Je serai avec toi, ne t’en fais pas ». Je craignais, je ne sais quoi. Charlène était franche et directe, Raïssa lui avait tout avoué. J’ai repris mes esprits, et lui ai demandé de s’asseoir dans le fauteuil où Raïssa venait faire ses débriefings. Charlène s’est exécutée, je me suis assis devant. Elle portait un jean bleu, serré. Des talons noirs à ses pieds et ses chevilles. Un haut blanc, à trois boutons, au décolleté enviable.



Elle a pris une grande respiration, ses cheveux noirs ou rouges retombaient sur ses épaules. Elle me fixait d’un regard tendre et brûlant, un petit sourire sur ses lèvres.



La femme que j’avais accueillie, habillée de luxe, de superbe et d’érotisme a fait le tour de mon appartement. Je suis une artiste, je dessine, je peins des toiles. Elle a regardé mes œuvres accrochées aux murs. Elles sont suggestives, sensuelles, quelques fois pornographiques… c’est pour ça que j’ai été surprise en lisant ton récit : « Christine »…

</blockquote>

Je n’ai pas réagi, j’ai seulement fait un signe du doigt de continuer. J’étais curieux d’entendre son histoire, sa rencontre avec Raïssa : je voulais savoir comment celle-ci se sentait dans cette aventure de honey trap allant trop loin, dans ce jeu de dupes à qui on ne pouvait faire confiance à personne.



</blockquote>

Silence. Cela me brisait le cœur d’entendre ces larmes de Raïssa, de ne pas avoir perçu la crise, l’angoisse de mon agente, « elle n’a que vingt-quatre ans, bordel de merde ! ». Charlène a continué, ses yeux parcourant la pièce où nous avions fait l’amour, Charlène et moi, une fois, Raïssa et moi, si souvent…



Le mot était dit. Depuis le début de son infiltration chez Jacob, Raïssa s’était accordée à toutes les impulsions, toutes les positions et toutes les adulations. Elle s’était fait humilier, dominer, mais avait accepté ce fait comme elle me l’avait dit. Et cette passivité la faisait jouir. Et jouir. Comme une décharge mentale, une manière d’ouvrir les vannes vers une extase constante. Elle me l’avait prouvé bien des fois la semaine que nous avons passée ensemble : elle jouissait rapidement. Et elle en voulait, en demandait encore !



Je restais stoïque, comprenais si peu ce que Raïssa était devenue, ce que Jamila lui avait fait faire. Charlène a repris une grande respiration, j’ai vu ses seins se soulever :



Après s’être confiée, son visage était tout près du mien, elle m’a embrassée. Elle m’a caressé les seins, le cou, je me suis laissée faire parce qu’elle sait y faire. Je me suis sentie belle, désirée. Jamila a déboutonné ma chemise, dégrafé mon soutien-gorge, a léché et trituré mes mamelons… Elle m’a dit :


  • — Charlène, comme je t’ai déjà dit, j’ai une mission pour toi. Rencontrer notre ami commun, le charmer, faire l’amour avec lui. Mais j’ai besoin de voir si ce qu’on raconte est vrai…

Elle est descendue entre mes jambes, a soulevé ma jupe, je l’ai aidée à sortir mon sexe de mon slip et elle était ravie de le voir dressé sur mon corps de femme. Elle m’a sucée, longuement, avec amusement, tout en me caressant les seins, puis elle m’a chevauchée. Comme son corps a bien dansé sur le mien ! Ça va ?



Charlène m’a posé cette question, car je me touchais l’entrejambe à l’écoute de son récit, m’imaginais bien ma svelte agente arabe s’empaler sur un sexe. Perdu dans les vapes, j’ai hoché la tête trop tard, car Charlène s’était rapprochée, sa main avait remplacé la mienne. Et elle a commencé doucement à me masturber, me chuchotant à l’oreille le reste de son histoire de baise avec mon amour. De ses baises avec mon amour, car la nuit a continué, et Charlène souhaitait profiter aussi de son corps de princesses sahéliennes. Elle l’a prise en levrette. Elle l’a même sodomisée la troisième fois, à la demande de mon agente. Puis, cette dernière a trouvé le godemiché de Charlène et l’a utilisé de brillante manière, Charlène s’est fait traire en même temps, et Jamila ou Raïssa riait, exaltée, par les phénomènes observés dans le tout petit corps de Charlène lorsqu’elle jouissait à son tour.


La soundwoman me racontait à l’oreille, tout cela en me massant le pénis, en jouant de ses doigts sur mon urètre, son corps était chaud contre le mien, ses seins fermes contre mon épaule, et j’ai éjaculé dans sa main, en jets forts et saccadés.



J’ai dit nom d’un geste, Charlène m’a caressé la joue, m’a embrassé et a approché sa main où coulait un liquide blanc entre son pouce et son index. Elle a tendu la langue, m’a offert le reste, j’ai léché sa main, Charlène souriait.




– 25 –


Encore, et comme toujours pour me remettre de certaines émotions fortes, j’ai ouvert une bouteille de blanc. Charlène et moi avons bu en silence. Je l’ai rompu, un peu en colère :



Charlène est restée vague sur le sujet, je devrais la relancer, mais trop de questions m’obnubilaient, je ne sais comment commencer, je ne savais quoi dire pour aborder les divers sujets : Raïssa, son voyage, Jamila, la nymphomanie, Charlène, une transsexuelle ?



J’ai éclaté de rire, c’était une histoire complètement saugrenue ! Elle était belle, Charlène, avec des yeux marron, en amandes. Avec de fines jambes dans son jean serré. Elle les avait croisées, ses jambes, et ses talons hauts prolongeaient ses chevilles. Ses seins maintenus dans son haut blanc à trois boutons souhaitaient éclater. Ses longs cheveux noirs, aux reflets de rouge, encadraient son visage fin, en triangle. Sa bouche poussait à l’embrasser. Ses yeux encore, perçants, pétillants, à l‘iris magique.



J’ai éclaté de rire de nouveau, mais je ne savais plus si c’était drôle ou complètement affolant. J’avais une envie folle de lui sauter dessus, de lui arracher ses vêtements, de voir ce qu’elle avait véritablement entre ses jambes, de la baiser quoi ! Mais nous avons continué à discuter. Nous nous sommes rapprochés, sur le même sofa. À ma question timide :



Elle a de suite rebondi dessus :



Elle m’a raconté sa transformation, son passage à l’acte à dix-huit ans, ses tests psychologiques, son travestissement sur des années, ses séances d’épilation définitive au laser sur le corps entier. Puis, elle a abordé son traitement substitutif hormonal pour laisser pousser ses seins :



Elle a gardé son pénis, mais s’est fait faire une opération esthétique pour l’adoucissement de son visage, et de sa taille.


Nous avons terminé la bouteille de blanc et elle m’a simplement dit, ensuite, franco, tandis que sa main vagabondait sur ma cuisse :



J’ai souri, perdu comme toujours par certaines initiatives. Je ne pouvais dire non. Ma réponse a été de l’embrasser.

J’en avais oublié Raïssa, j’étais magnétisé par Charlène, par sa voix rauque et musicale, la douceur de sa peau, la chaleur de ses lèvres, le mystère de sa féminité. Tranquillement, nos gestes se sont adaptés à ceux de l’autre, j’ai léché son cou, mordu sa clavicule, mordillé ses tétons durs et tendus, caressé sa taille délicate, déboutonné son pantalon, senti la chaleur de son corps encore plus.


Elle me caressait les cheveux et m’encourageait en soupirant d’aise et de désir. J’ai joué l’homme viril et elle a joué la femme souhaitant se faire prendre, en se retournant sur le sofa, faisant danser ses fesses, et me regardant, souriante, aguicheuse, sous ses longs cheveux aux reflets rouges. Je me suis mis à nu, j’ai baissé son slip et je n’ai fait que très peu attention à ses couilles pendantes, j’ai seulement rapidement remarqué que Charlène était en érection. Comme moi d’ailleurs.


D’un geste habitué, elle a rapidement versé de l’huile qu’elle avait dans son sac à main dans le sillon de ses fesses que j’ai malaxées, tout ensorcelé que j’étais, et mon pouce est entré en elle. Une main à sa hanche, l’autre tenant mon sexe, je me suis enferré dans son cul, et j’ai aimé son gémissement initial, venant de loin. Elle a dit mon nom, puis redit mon nom, ça m’a enhardi, et de manière simple et régulière, j’ai coulissé en elle. Elle me donnait des coups de bassin, elle me réclamait, elle me provoquait, j’ai tenu une de ses épaules pour l’écraser contre le dossier, puis ses cheveux dans ma main, j’ai accéléré, et au final, en sueur, je me suis perverti en éjaculant en elle, et en râlant de plaisir.


Nous avons repris nos souffles. Avons rigolé. Et ç’a été le début d’une semaine d’attente de Raïssa, qui n’a pas été ennuyeuse du tout. Au contraire. Mon agente, notre amour, était au centre de nos conversations, mais trouvions toujours autre chose à faire que de nous inquiéter ou de nous lamenter sur son absence. La première nuit même, Charlène et moi avons refait l’amour, elle m’a indiqué ce qu’elle aimait lorsqu’on la sodomisait et ma main s’est égarée vers son sexe rigide. Je suis resté profond en elle, sans bouger, un de mes bras bloquant son corps au niveau de ses seins contre le mien, mon autre main la masturbant. Sa main derrière ma nuque, je lui embrassais le cou, et nous gémissions en concert de jazz, un duo se découvrant en improvisation.


Au matin, après m’être douché, Charlène m’attendait au lit, affriolante tandis qu’elle se caressait le membre. Elle m’a fait le signe qu’il m’était impossible de ne pas m’y plier, un petit « Viens ici » que Raïssa me faisait si souvent en moi. J’ai grimpé sur le lit, Charlène m’a montré son sexe, je l’ai pris en bouche emplie de salive. Sa main dans mes cheveux, Charlène m’instruisait ses méthodes et je m’y suis appliqué en bon élève. Son sperme dans ma bouche avait goût de miel. Ses yeux en amande, son visage si fin, sa peau si douce, son corps de thaï si beau m’a fait réagir en la prenant entre les fesses rapidement, alors que des gouttes de sa semence glissaient toujours sur mon menton.


Nous discutions de tout et de rien, comme si elle était toujours une simple soundwoman et moi un client du bar de la tour Elizabeth. Mais nous discutions nus. Charlène avait un sexe d’homme entre les jambes. Pour moi, tout cela n’avait plus d’importance. Raïssa me revenait souvent en tête : son ingénuité, ses rires, ses exclamations soudaines, ses extases subies, son intelligence et son instinct. J’en faisais part à Charlène, elle me caressait la joue et entreprenait ensuite une fellation qui m’amenait à l’amnésie, et à la découverte du présent.


C’est lors d’une de ces séances de préoccupations angoissées envers mon agente que Charlène m’a fait m’étendre sur le ventre et a apaisé mon corps avec moult caresses et effleurements. J’en bandais dur, et me suis surpris à dandiner mes fesses, tandis que les mains de Charlène, appliquant l’huile à massage, exploraient tout mon être et mon antre. Elle s’est mise entre mes jambes, derrière moi, et je me suis senti enivré, éperdu, empli, envahi. Ses seins chauds contre mon dos m’ont fait prendre conscience qu’une femme m’enculait et que j’aimais ça, j’en prenais plaisir, je m’en délectais même, et je lui priais de continuer.


Après les jouissances de cette première journée, toutes les deux nichés ensemble au lit, nos corps n’avaient plus aucun tabou. Cependant, quelques fois, me revenaient les rudiments de mon métier d’agent de renseignements : méfions-nous toujours d’une femme (ou d’un homme – il n’est pas écrit dans le manuel la poupée queutée) qui se jette dans notre lit. Il peut s’agir d’un honey trap, un pot de miel, une façon pour l’ennemi de nous infiltrer de belle manière ! Et si Charlène était plus qu’un honey trap ?


Raïssa en était un. Qui avait réussi. Sa présence nous avait permis de monter un dossier conséquent. Mais Jamila – la couverture de Raïssa – s’était mis à recruter de son côté. Et Charlène était le honey trap de mon ennemi. Mais je la connaissais avant que l’ordre soit donné. Raïssa lui a tout avoué. Sauf que Charlène me laisse croire qu’elle est de notre côté. Comment en être sûr et certain ? Elle a déjà rencontré Jacob ! Et Raïssa, serait-elle véritablement devenue Jamila, mon agente retournée ? Elle me laisse croire qu’elle travaille pour moi, alors qu’elle travaille pour lui, mais non ! Et Charlène ? Me laisse croire travailler pour lui alors que non ? Il ne semblait pas possible que tout soit si bien organisé ! Devrais-je intégrer Charlène dans le réseau « 1000fleurs » ? Autant la laisser à l’extérieur pour l’heure. Comme si je cachais une carte à mon Service.


J’ai peut-être fait une erreur, mais j’ai préféré faire confiance à mes mignonnes.




– 26 –


Vers midi, j’ai ouvert l’ordinateur pour exposer à Charlène les éléments de l’enquête dont elle faisait désormais partie, qu’elle soit d’un côté ou de l’autre. Au pire, je lui démontrerai la malfaisance de Jacob et de sa structure, sa perfidie, sa félonie envers les peuples opprimés et son adoration face à l’argent : les ramifications avec le cartel Villahermosa, les motards du chapitre The Wanderers, la pègre de Don Baldo, les compagnies de transport logistique de la Sierra Leone. Charlène, attentive, écoutait, regardait les schémas que Raïssa et moi avions dessinés, et a relevé :



J’ai cliqué sur un dossier nommé « Infos » et plusieurs fichiers audio se sont affichés. C’était les données essentielles de l’enquête. J’en ai ouvert un, et nous avons entendu Don Baldo discuter avec Jacob des options de blanchiments d’argent. J’en ai ouvert un second pour écouter la preuve de l’implication des motards du chapitre The Wanderers.



Charlène scrutait l’écran de l’ordi, tout près de moi, vêtue de l’une de mes chemises, laissant nue ses jambes fines, brunes et douces et m’a pointé un autre dossier :



Je me suis exécuté. Je ne pouvais pas refuser grand-chose à cette voix implorante et à cette moue si belle. Plusieurs nouveaux dossiers sont apparus, avec des dates chronologiques. Charlène m’a fait signe de poursuivre, j’ai de nouveau cliqué sur un dossier au hasard.



Cachant un soupir, j’ai obéi à cette femme à mes côtés qui me faisait vivre un renouveau dans ma vie sexuelle. Départ du fichier audio : des pas décidés, cloc cloc cloc cloc dans un couloir, des pas à talons hauts qui s’arrêtent. Une clé dans une serrure, une porte qui s’ouvre, quelques pas encore, moins rapides. « Sir ? » d’une voix de gamine.



« Sir ? » de nouveau, d’une voix hésitante. « Where are you ? » Jamila s’avance dans la suite de la tour Elizabeth puis sursaute. « I didn’t see you ! » elle glousse, timide, puis la voix de Jacob, grave, imposante : « You’re late. Take this handcuff and come back. » Les talons hauts de Jamila qui se déplacent encore, je me suis souvenu de ce qu’elle portait, cette nuit-là, une robe argentée, moulante, sexy à souhait.


J’ai regardé Charlène, elle était concentrée à la scène auditive, penchée sur sa chaise, les coudes sur les genoux.


« There it is, Sir. – Turn around. » Un silence, un soupir, une exclamation : « I said, turn around ! (silence encore) Good girl. » Un cliquetis métallique, Jamila a les mains entravées dans le dos, au niveau de son bassin. Des secondes de silence lourdes de sens, encore. Seulement des respirations. Puis, Jacob, de sa voix autoritaire : « Try to run. Tente de t’enfuir. – What ? – Yes. Try to get out of this room. Oui. Tente de t’évader de cette chambre. – But… ? » Soudainement, les talons de Jamila qui se précipitent, l’un d’entre eux qui casse, un petit cri de surprise de Jamila, un brouhaha de chaise, Jamila qui se relève, qui tente de fuir de nouveau, qui arrive en hâte devant la porte fermée, tumulte creux de la porte, les pas lourds de Jacob, Jacob narquois, qui raille mon agente, puis un bruit sec de robe déchirée, Jamila qui crie, surprise, un autre coup de lambeau pour cette robe argentée : « Come here, little slut. » Un gémissement de Jamila qui se fait tirer les cheveux, qui se fait projeter sur le lit, puis l’ahanement de Jacob, les geignements de Jamila qui se transforment en cri.


J’ai appuyé sur « Space » pour stopper l’audio. Silence gêné entre Charlène et moi.



J’ai cherché un fichier en particulier, l’ai trouvé. Je l’ai écouté tellement de fois, ce fichier…


« Et si on baissait un peu notre prix… que nous proposerais-tu ? » Un homme qui s’étouffe. « T’as un beau sourire de délurée… – Yves, qu’est-ce que tu fais ? – Elle me fait bander cette petite… dans sa mini robe de libertine. Elle m’a aguiché toute la soirée… alors, viens ici, s’il te plaît… » Quelques secondes, des fermetures éclair qui descendent, de sons de succions, de fellation, des vêtements enlevés : « Tu suces bien, wahou… – Mais recule et reste à genoux… » Une robe qui se remet à sa place, de nouveaux bruits de salive et de déglutition, quelqu’un qui lui baise la bouche…


Perdu dans les souvenirs de ces temps où j’étais seul dans mon repaire, à écouter mon agente se faire prendre, Charlène m’a touché le bras. Je me suis retourné pour la voir tenir son sexe en érection dans sa main



L’audio a continué tandis que Charlène et moi nous sommes embrassés, mis nus l’un et l’autre. « Ça donne des idées, tu trouves pas ? » a dit l’un des motards alors que Charlène m’a prise dans sa bouche, puis que je l’ai prise dans la mienne. Charlène m’a chuchoté à l’oreille :



Et elle m’a pris entre les fesses en me tenant les hanches de ses deux mains, et j’ai crié cette pénétration, en même temps que Jamila dans les haut-parleurs de l’ordinateur comme si je l’avais espéré dans mes plus profonds fantasmes. Tandis que les deux motards grommelaient d’efforts et de rassasiements, je couinais sous les mouvements de Charlène de n’être plus qu’un sexe. « Ça va, tu diras à ton patron qu’on accepte son prix… » Dans les limbes d’un orgasme délibéré et impétueux, Jamila (ou bien Raïssa ? ou bien moi ?) songions à la mission qui nous avait amené sur ces lits de la tour Elizabeth. Quand Charlène a éjaculé en moi, j’ai hurlé, exactement comme Jamila a hurlé, prise entre deux feux.




– 27 –


Je vivais un intermède avec Charlène, comme j’en avais vécu un avec Raïssa, lorsque ses patrons avaient gobé ma couverture. Sauf que Raïssa continuait à travailler le jour, ne me rejoignait que la nuit. Charlène, elle, me quittait vers 17 h pour faire le son d’un spectacle et me rejoignait au plus tard à 23 h. Elle m’avait confié aimer les scénarios aussi.


Ainsi, étrangement, paradoxalement même, j’ai repris quelques-uns des délires sexuels de Jacob : à son retour dans mon appartement, stoïque, j’ai demandé à Charlène de s’asseoir, et de se masturber devant moi. Voir son sexe se tendre, alors qu’elle me regardait de ses yeux mi-clos, me faisait bander. Un autre soir, à son retour, je lui ai ordonné de se déhancher, de se déshabiller, puis de me sucer. Entièrement nue, moi toujours habillé, seul le sexe sorti de mon pantalon, je lui ai maintenu les poignets d’une main et l’ai prise en levrette, ses couilles claquant les miennes. Je rigolais : jamais Mélissa n’aurait permis que je l’encule, au grand jamais. Elle aimait le sexe, seulement avec pudeur, cette fichue analyste.


Aussi, Charlène et moi n’en avions pas fini de la nuit. Je me suis vraiment habitué à la sodomie, quitte à la quémander, au bon plaisir de mon amante. Lors d’une des copulations, alors que sa queue de poupée élargissait mon rectum et qu’elle ne bougeait plus en moi, me laissant vivre les spasmes du point G, elle m’a demandé de me retourner. Je l’ai donc regardée du coin de l’œil : elle tenait son téléphone devant son visage, elle me filmait jouir, sa queue dans mon cul. J’ai voulu m’extraire et me dérober, mais Charlène m’a pincé une fesse et j’ai pensé à sa mission, que la structure de Jacob ait une prise sur moi, que Charlène prouve à Jacob et Mark que Jamila l’avait vraiment recruté et qu’elle m’avait charmé.

Nous en avons reparlé, peu après nous être restaurés et lavés :



J’ai mis son sexe qui avait bon goût dans ma bouche, je me suis amusé à l’entendre gémir. Elle me disait que je suçais bien, que ma bouche était chaude, que ma langue était agile, puis elle a chuchoté « Regarde-moi… » et j’ai fixé la caméra de son téléphone, comme un acteur porno.


Je me suis réveillé une nuit, seul dans le lit. Charlène était à mon bureau de petit espion, le casque sur les oreilles, et écoutait divers fichiers où Raïssa se faisait baiser. Elle a sursauté lorsque j’ai mis ma main sur son épaule.



J’ai eu un choc. Si Raïssa était devenue nymphomane, ce serait à cause de moi ? Pourquoi ? Parce qu’elle m’aimait ? Je me suis souvenu de sa lettre manuscrite, en revenant du Delaware : « Des bises partout… » avait-elle écrit. J’étais abasourdi par ce que Charlène venait de me révéler.


Puis, elle a eu une idée, qu’elle a partagée :



Charlène était toute belle dans sa fierté de voleuse, la clé entre son pouce et son index.



Mais je m’imaginais tout ! N’était-elle pas aussi nymphomane que mon agente ?




– 28 –


Vêtus de noir complet, cagoulés comme dans les films d’espions, nous sortons de mon repaire. Empruntons les escaliers sous les néons plutôt que les ascenseurs. Ni Charlène ni moi ne sommes essoufflés après avoir grimpé les étages. Nous avons de l’endurance et de la pratique. Dans le couloir de la suite de Jacob, je jette un coup d’œil. Tout près, une jeune fille, seule dans le couloir, devant une porte, prenant un grand respire. Teen sans être mineure, un visage rond avec un maquillage aux cils marquant des yeux profonds.


Elle frappe trois coups. Des cheveux mi-longs noués qui tombent sur une épaule. Elle porte une robe grise, arrêtant à mi-cuisses, cuisses et mollets sportifs. Attente. Charlène me tape sur le bras et par son expression me laisse entendre : « Qu’est-ce qu’il y a ? » Je lui fais signe de patienter. Retourne regarder la jeune fille. La porte devant laquelle elle se tient s’ouvre, et l’acteur déjà vu dans l’ascenseur avec Jamila, s’encadre. La jeune fille baisse la tête puis entre d’un pas mesuré. L’acteur – dans quel film l’a-t-on déjà vu ? – referme la porte sans m’avoir remarqué. Je fais signe à Charlène que nous pouvons y aller et marchons vers la suite de Jacob.


Charlène déverrouille la porte, nous y entrons sans plus de souci. À l’intérieur, j’allume une lampe torche, Charlène aussi et sans que nous ayons besoin de parler, nous nous désignons des zones à explorer, comme si elle était une professionnelle aussi. J’explore la cuisine ouverte sur le reste du hall d’entrée et du salon qui me donne une impression de vaste ! surtout que la pièce, je jette la lumière vers le plafond, semble être le tout dernier étage de la tour qui se termine en angle. Rapidement, je calcule la hauteur le plafond angle, de trois mètres son plus petit côté, six mètres son plus grand ! Je remarque une mezzanine, cherche rapidement un escalier ou une échelle, ne trouve pas, m’engouffre dans l’espace ouvert de la cuisine, et fait le tour de ma lampe torche. Un lieu de vie, un îlot central, les meubles de cuisine s’affichent avec beaucoup de lignes contemporaines. Les électroménagers sont de dernier cri, et l’inox est tout autour du plan de travail. Rien à voir ici, je continue.


Un couloir, deux portes au fond. À gauche, une salle de bain, avec un décor minimaliste en noir et blanc, un bain haut sur patte, des miroirs un peu partout que je m’éblouis. Mais cette salle de bain est aussi grande que mon studio ! Je change de pièce.


Une chambre. Celle des maîtres ? Du maître ? Est-ce là que Jamila s’est fait prendre tant de fois ? Devrais-je sentir l’odeur de sexe et de domination ? Un énorme lit, des commodes surélevées, des rideaux devant les fenêtres donnant sur la ville. Personne ne vit ici. Il n’y a rien, aucun objet, aucun souvenir, on dirait une maison témoin… Une commode à trois tiroirs, j’ouvre le premier, des chaussettes et des sous-vêtements. Rien en dessous. Je fais glisser le deuxième : des pantalons noirs bien pliés. Il y a quelqu’un finalement qui dort ici. Dernier tiroir : un flingue avec un holster, des ceintures, des menottes de flics. Mark doit dormir ici, c’est la chambre du garde du corps. Dans le placard, des vestons, des cravates, des chaussures, rien de plus.


Ma complice me fait un « Pssssss ! » Je me précipite et remarque dans le clair-obscur de ma lampe torche l’escalier menant à la mezzanine. J’y retournerai plus tard, rejoins Charlène, assise derrière un grand bureau en bois, ayant ouvert un ordinateur portable.



Elle sort de son sac un disque dur qu’elle branche aussitôt, le disque ronronne, et sur l’écran d’accueil du portable apparaît une petite fenêtre noire où des chiffres et les lettres défilent :



Charlène sourit de satisfaction dans la lueur bleue de l’écran, mais ne me répond pas.

Nous parvenons à pénétrer l’ordinateur, Charlène tape quelques mots « sensibles » tirés de mon enquête tels Curtis, Mendoza, Piearce, ou bien Bethany Beach et parvient à dénicher certains dossiers bien cachés dans les tréfonds de l’ordinateur. Rapidement, Charlène les transfère sur le disque et je remarque qu’elle chipe aussi des fichiers audio dans un dossier nommé « Doubt » le doute – peut-être ce dossier me concerne-t-il ? Un autre se nomme « Jamila Network » et je somme à Charlène de le prendre aussi, ce qu’elle exécute sans réfléchir.



Charlène récupère le disque, ferme l’ordi et ma lampe éclaire le couloir de l’autre côté, où je n’ai pas été. Je m’y avance et entre dans la chambre majestueuse de cette suite que Jacob loue depuis qu’il a rencontré Raïssa. Charlène m’invite à partir, mais je suis hébété, je vois enfin la chambre où Jamila s’est fait prendre tant de fois, et il me semble sentir son odeur, entendre ses gémissements…



Nous quittons la suite sans avoir tout visité, j’aurais voulu faire un tour à la mezzanine, peut-être aurait-on trouvé plus d’information ? Nous retournons à mon repaire en catimini, personne ne nous a vus durant le trajet.




– 29 –


Sans hésiter, nous avons branché le disque dur, avec lequel nous avons dérobé les fichiers, sur ma machine. Il me faudra justifier à mes supérieurs l’obtention de ces infos, l’action n’ayant pas été validée en haut lieu. Je n’en avais cure, je me questionnais plus sur les capacités de Charlène à cracker un ordinateur comme elle venait de le faire.


Charlène a pris la direction des opérations. Elle a ouvert une sorte d’antivirus et a balayé tous les fichiers détroussés. Une fois rassurée, elle a cliqué sur un concernant Curtis et je me suis exalté de joie lorsque j’ai vu de nouvelles corrélations avec des numéros de compte ou des noms de sociétés-écran qui tirait un trait entre la Syrie, le sud-ouest de l’Afrique, le Mexique, puis le nord-est des États-Unis.



Non seulement avait-on découvert de nouveaux liens, mais plusieurs autres sujets faisaient surface : des cibles en Irak, en Syrie, des msg de politiciens véreux, des faucons va-t-en-guerre, et divers autres dossiers contraignant des élus démocrates ou républicains. Du chantage, des vidéos, de l’échange d’enveloppe d’argent sale. Charlène survolait les dossiers et je lui ai demandé de cliquer sur le dossier « Doubt ». Nous avons vu un dossier portant mon nom à travers quatre ou cinq autres inconnus. À l’intérieur, toute ma couverture y était détaillée, l’université à la maison d’édition et même des fichiers audio et vidéo.



J’ai fait un signe de « je m’en fiche » et l’audio de Jamila et moi discutant dans mon repaire se fit entendre. Charlène, souriante et pensive, m’a écouté jouir de la fellation royale que m’avait offerte Jamila.



Puis, Charlène l’androgyne a ouvert le seul fichier vidéo qu’il y avait : elle s’est donc vu retirer sa queue de moi, demander de manière réservée : « Je continue ? » Raïssa me réitérer la question, puis moi me retourner pour me faire défoncer pour la première fois par Charlène.



Charlène s’est retournée vers moi, souriante : elle semblait être plus convaincue d’elle-même, un œil assuré, une volonté de mener les choses à terme.



Je me suis exécuté, elle aussi et en nous embrassant, nous avons masturbé nos deux membres ensemble puis, comme tout au long de de la soirée, elle a pris la direction des opérations, et m’a fait la sucer :



Le temps seulement de la rendre rigide, de me donner deux coups sur la joue, avant de me retourner, et de me prendre sauvagement. Elle m’a même maintenu les bras dans le dos, la salope, pour bien me faire sentir qui dirigeait et ses mots crus, affirmés de manière malicieuse et sarcastique, m’ont emporté dans un espace de soumission incontrôlé.



Je l’entendais, mais à peine. On aurait dit que son sexe était plus gros qu’auparavant, bien qu’il soit plus petit que le mien. Mais Charlène m’agrippait les cheveux, j’avais la bouche ouverte, les yeux dans le vague et je ne me demandais même plus qui était cette créature qui m’attirait et qui me défonçait de sa bite de petite transgenre.



J’ai éjaculé en hurlant, sans me toucher le pénis, lorsqu’elle m’a claqué les fesses.




– 30 –


Au matin par contre, nous avions repris nos rôles. J’ai analysé les documents, ai regroupé les informations, les ai fait parvenir à Richard, mon collègue du Service, mon pseudo-distinguo. Nous pouvions faire tomber le réseau, enfin ! Charlène, toujours au lit dans une chaude langueur, tentait de se faire chatte, tentait de m’amadouer de revenir au lit accueillant, en se tournant et se retournant, dévoilant ses fesses et ses seins entre les draps froissés et tout enroulés.



Elle soupirait d’une délicieuse lassitude tandis que je verrouillais les renseignements : je n’avais plus qu’à attendre le retour de mon agente et je pourrai faire intervenir les équipes du Service pour attraper dans nos rets Jacob, son sbire, et faire une descente à la villa de Bethany Beach, Delaware avec l’accord de nos alliés américains. Ne manquait que Ethan comme toujours, mais il se ferait bien prendre, lui aussi, comme tous les autres. Trudeau et Piearce du gang de motards The Wanderers feraient partie du coup de filet aussi, et cesseraient de vendre de la drogue partout en métropole.


Après avoir bouclé les éléments de l’enquête, j’ai tout de même cliqué sur le dossier que Charlène avait transféré sans trop réfléchir : « Jamila Network ». À l’intérieur, un seul document, un fichier vidéo, je l’ai ouvert rapidement. Une vue en plongée, comme une caméra de sécurité. On y voyait Mark dans le grand salon, en train de lire le journal, et Jacob, derrière l’ordi portable que nous avions fouillé. Bon sang, mais bien sûr ! la caméra semblait située sur la mezzanine, et pouvait capter tout ce qui se passait dans le salon.


Il n’y avait pas de son, seulement de l’image. Merde ! c’était déjà trop ! Charlène et moi serons repérés ! Certes, nous avions nos cagoules, lors de ce cambriolage, mais Jacob et Mark seront mis au courant de l’intrusion ! Mark s’est levé pour répondre à la porte, on venait de toquer. Y est entré Jamila, en douce robe bleue, ses cheveux noirs ondulés dans son dos. Charlène la suivait, réservé, en retrait, les mains bien sages devant elle, la tête basse, par respect.


Jacob s’est levé et s’est approché des deux femmes. Mark s’est assis sur l’accoudoir d’un divan, avec un sourire narquois au visage. Jamila discutait avec Jacob. Ce dernier pointait Charlène, qui l‘écoutait. Jacob réfléchissait, puis s’est adressé à Mark ? Le garde du corps s’est redressé, est allé derrière Charlène qui n’a pas bronché. Il lui a peloté les seins, touché l’entrejambe sous sa jupe de jean, caressé les fesses. Charlène s’est laissé faire. D’un doigt impérieux, Jacob a fait venir à lui Jamila qui, docile, s’est agenouillée devant lui pour lui faire une pipe. Jacob a jappé un ordre à Charlène : elle l’a regardé, a soupiré, s’est retournée face à Mark, et a fait les mêmes gestes que Jamila, sa copine.


Ainsi, je voyais mes deux mignonnes sucer mes ennemis – et dire que Charlène m’avait toujours dit qu’elle avait peu rencontré Jacob, qu’elle ne le connaissait pas ! elle aurait pu m’informer de cette scène !

Disciplinée, Jamila s’est ensuite installée les genoux sur le divan, ses coudes contre le dossier. Jacob lui a relevé la jupe sans façon et a commandé à Charlène de l’imiter. Mark ricanant et se frottant les mains ensemble, s’est installé derrière elle, lui tenant les hanches, et s’est enfoncé violemment. Jacob travaillait Jamila de semblable manière… Le corps crispé, je me suis dirigé à la fin de la vidéo. Jamila et Charlène remettaient leur jupe en place. Jacob a serré la main de sa nouvelle agente. Mark était assis, la bite toujours à l’air, comblé.


Encore et encore, plusieurs questions me tournaient en tête. Bien qu’elle se soit fait baiser par Mark, en compagnie de Jacob, comment Charlène a-t-elle bien pu se procurer la clé de la suite ? Et aussi, quelle est sa formation pour savoir hacker un ordinateur comme elle l’avait fait ? Pourquoi ne m’avait-elle pas raconté cette séance ?


Je suis retourné au lit, interdit. Charlène somnolait, son corps complètement indolent, ses cheveux noirs et rouges en cascade sur les oreilles. Je me suis déshabillé et ai retiré les jolis draps maculés de foutre, dévoilant le tout petit corps de Charlène, cette curieuse rencontre m’ayant révélé de nouvelles facettes de ma personnalité. Son corps mince et élancé se présentait à moi, docile et ardent. Ses fesses féminines et rebondies, sa taille fine et agile, ses seins plantureux et palpitant m’ont attiré en oubliant mes questionnements et je me suis penché pour embrasser ses lèvres. Elle m’a accueilli en enserrant ses bras autour de ma nuque, j’ai caressé ses seins, sa taille, sa hanche, nos sexes se touchaient et je l’ai fait se retourner sur le ventre. Ma queue s’est cachée dans le sillon de ses globes fessiers, je jouais avec ses cheveux de ma main, Charlène roucoulait de chatouilles, et je lui ai dit :



J’ai pouffé en me ressassant en souvenir son sperme sur mon dos, dans ma nuque. Oui, mais non. Oui, c’était vrai qu’elle m’avait fait jouir. Mais non.



Je lui caressais les épaules et lui effleurais la colonne vertébrale. De mes deux mains, j’ai écarté ses fesses qui m’ont faire voir un O parfait, et je m’y suis glissé, sans plus de cérémonie. Charlène m’a recueilli en soufflant :



Je coulissais en elle et lui maintenais alors le visage dans l’oreiller. J’accélérai le rythme de manière exponentielle et la mignonne ne pouvait répondre. J’ai enserré ses cheveux, ai tiré rudement sa tête vers l’arrière :



Charlène émettait des « Ah » à chacun de mes coups de bassin, je l’imaginais les yeux révulsés, prête à jouir :



La chair est faible, ses paroles d’invitation m’ont fait redoubler la cadence et elle a rugi de jouissance. N’en pouvant plus non plus, mais n’ayant pas réponse à ma question, je suis retiré d’elle rapidement.

Charlène s’est mise sur le dos, son sexe audacieux et tendu faisant le pendule, et je lui ai éjaculé au visage en maugréant. Alors que mon dernier jet de sperme atteignait son front, le mouchard dans le sac de mon agente se fit entendre, via les haut-parleurs de mon ordinateur.



Avec des giclées de sperme sur le front, le nez et la joue, les yeux de Charlène se sont illuminés. Mon cœur a fait trois tours, en tentant de se remettre de la rapide et bestiale baise avec ma nouvelle amante. Je me suis retiré de Charlène et me suis dirigé vers l’ordinateur, ajustant le son et en m’exclamant, électrisé :



Charlène était tout aussi contente que moi est et venue m’étreindre dans le dos, la tête contre on épaule, comme une amoureuse.