n° 20329 | Fiche technique | 40326 caractères | 40326Temps de lecture estimé : 23 mn | 21/06/21 |
Résumé: Émilie se dévoile et me raconte son histoire inachevée avec Steve. Le soir, arrivés à l’auberge, elle me réclame un massage... | ||||
Critères: fh fépilée vacances campagne hotel voir exhib nudisme noculotte ffontaine massage caresses nopéné | ||||
Auteur : Fitiavana Envoi mini-message |
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Résumé des l’épisodes précédents :
Parti marcher sur les chemins de Saint-Jacques, je rencontre Émilie dans des circonstances inhabituelles : elle se repose, nue, au bord d’un petit étang où je me propose de me rafraîchir. Comme ma présence à ses côtés ne la dérange pas, nous faisons connaissance après ma baignade et marchons ensemble jusqu’à l’étape, où nous partageons la même chambre, l’auberge étant complète.
Au petit matin, je me retrouve seul dans la chambre. Émilie est parti sans moi, mais elle m’a laissé une lettre et quelques indices pour la retrouver. Nous marchons sur deux collines parallèles, séparées par un vallon, avant de nous rejoindre et de continuer ensemble jusqu’à notre prochain lieu de bivouac, une clairière isolée au bord d’un petit ruisseau. Alors que nous nous baignons, Émilie caresse longuement sa poitrine sous mes yeux, jusqu’à l’orgasme.
Les premiers rayons du soleil, cachés par la végétation, ne suffisent pas à me réveiller. Quand j’ouvre les yeux, le jour est déjà entamé. Je suis seul : Émilie n’est plus à mes côtés. C’est une manie, me dis-je en m’attendant à un nouveau jeu de piste, mais je suis vite rassuré : son sac de couchage, ses affaires sont toujours là. Elle est certainement allée faire une petite promenade aux alentours, sûrement à la recherche de ses souvenirs.
J’ai pourtant suivi son conseil : quand nous nous sommes couchés, j’ai pris Émilie dans mes bras. Peut-être un peu trop sagement : d’autorité, elle a pris ma main et l’a posée sur un de ses seins, en se blottissant contre moi. Ému par la douceur de ce contact, je l’ai caressée délicatement pendant quelques minutes, et j’ai senti à son souffle paisible et régulier qu’elle succombait au sommeil. Bien décidé à ne pas la lâcher de la nuit, je me suis installé le plus confortablement possible, sans que ma main quitte sa poitrine. Malheureusement, la nuit, je bouge, je me retourne, je change vingt fois de position… À mon réveil, le sein d’Émilie n’est plus au creux de ma main.
Je reste un long moment couché sur le dos, et je profite à pleines oreilles des bruits de la nature. Les grenouilles ont repris leur concert, les oiseaux, levés bien avant moi, se répondent d’un arbre à l’autre et le chant du ruisseau complète ce concert bucolique.
Je sens une présence à mes côtés. Émilie, nue comme au jour de sa naissance, s’assied sur son sac de couchage et me tend un petit sac en papier.
C’est vrai. Je me souviens de son défi de la veille : le premier dans l’eau froide aura son petit déjeuner au lit…
Elle me regarde, et rigole :
Une fois le petit déjeuner avalé, nous nous habillons rapidement avant de refaire nos sacs. En quittant les lieux, Émilie s’arrête un instant, elle me prend la main en jetant un regard circulaire sur la clairière.
Nous passons à la boulangerie, puis à l’épicerie. Émilie, en randonneuse expérimentée, m’aide à choisir les produits qui vont nous être le plus utiles pour un poids raisonnable. À la sortie du village de V…, nous empruntons un chemin de terre assez large pour nous permettre de marcher côte à côte. Je comprends qu’Émilie a du mal à se lancer, et je respecte son silence. La plus grande pudeur n’est pas celle du corps, comme elle me l’a dit au moment de notre rencontre. Elle commence enfin :
« Il y a vingt-cinq ans, j’étais jeune et belle, et j’avais la vie devant moi. Je ne tombais pas facilement amoureuse, les amis avec qui je sortais pensaient que je finirais vieille fille. J’avais bien eu quelques amours d’enfance, des petits copains à l’adolescence, puis des aventures, plus par curiosité qu’autre chose d’ailleurs, et en tout cas rien de durable. Je croyais au grand amour, celui qu’on rencontre à vingt ans dans un coup de foudre, qu’on épouse à trente, et qu’on ne quitte que quand la mort nous sépare.
Un jour, ce grand amour a frappé à ma porte, et de la façon la plus imprévisible. Je rentrais chez moi à vélo, et j’ai vu une voiture arrêtée au bord de la route. Son conducteur, du même âge que moi, était penché sur le moteur, capot ouvert. Je lui ai demandé si tout allait bien, il m’a dit que la vieille guimbarde de ses parents était en fin de course, et qu’il pensait bien être en panne pour de bon. À cette époque, les étudiants n’avaient pas de téléphone portable, je lui ai dit que j’allais pédaler jusqu’à chez moi et téléphoner à un dépanneur, ou à quelqu’un qui pourrait venir l’aider. Il m’a donné le numéro de ses parents en me remerciant.
Après avoir averti son père, j’ai senti le besoin de retourner vers lui, pour le rassurer ou pour lui tenir compagnie, je n’en sais rien. Quand il m’a vue revenir sur mon vélo, il a été visiblement enchanté. Je lui ai dit que son père n’arriverait pas avant une ou deux heures. Nous nous sommes assis sur le talus, au bord de la route, et nous avons bavardé un moment. J’ai posé ma main sur la sienne, il m’a prise dans ses bras, je l’ai embrassé, nous sommes descendus de l’autre côté du talus. Je n’étais pourtant pas une fille facile, loin de là. Je n’étais plus vierge, mais j’ai eu l’impression que je faisais l’amour pour la première fois.
Le soir même, j’ai quitté la maison pour m’installer chez Steve, qui vivait dans un petit appartement d’étudiant au centre de Fribourg. Mes parents, fous d’inquiétude, ont essayé de me retenir, mais ils n’ont rien pu faire pour me décourager. Au fil des mois qui ont suivi, ils ont bien dû se rendre à l’évidence : je n’étais pas partie sur un coup de tête, mais sur un coup de foudre. Steve et moi avons vécu un amour sans ombre pendant sept ans, je ne me souviens même pas de m’être disputée une seule fois avec lui. Nos études terminées, nous avons emménagé dans un plus grand appartement. L’été, nous partions marcher sur ce chemin pendant deux ou trois semaines, et pour nous motiver, nous avions décidé de nous marier dans l’année qui suivrait notre arrivée à Saint-Jacques. En atteignant le but de notre voyage, nous avons téléphoné à nos familles pour leur annoncer la nouvelle. Cette année-là, Steve avait une semaine de vacances de plus que moi. Il est rentré de Compostelle quelques jours après moi, en autocar. Ses parents m’ont téléphoné au milieu de la nuit : le chauffeur s’était assoupi au volant, et avait embouti un camion. Quatre passagers étaient morts sur le coup, tous les autres étaient blessés à des degrés divers, Steve était à l’hôpital d’Annecy, entre la vie et la mort.
Je suis sortie de chez nous en pyjama, j’ai sauté dans ma voiture et j’ai foncé jusqu’à Annecy, pied au plancher, roulant au mépris de ma propre vie. Les radars flashaient les uns après les autres, je m’en fichais complètement. Ça m’a coûté plus d’un mois de salaire en amendes, et j’ai dû me remettre au vélo pour un bon moment. Je suis arrivé dans la chambre de Steve alors qu’on l’embarquait au bloc pour une opération de la dernière chance, comme on dit. À peine conscient, il m’a demandé de profiter de la vie à chaque instant, avec ou sans lui, et si le pire devait arriver, de veiller sur ses parents et de retourner sur le chemin en souvenir de lui. Une heure plus tard, un médecin est venu m’annoncer ce que j’avais déjà compris. Je suis descendue sur le parking de l’hôpital au moment où les parents de Steve arrivaient. Les flics aussi, d’ailleurs, ils avaient retrouvé ma voiture, mais quand ils ont vu ma tête, ils ont dit qu’on réglerait ça plus tard. Les parents de Steve m’ont recueillie et se sont occupés de moi comme de leur propre fille, malgré la douleur inimaginable qu’ils devaient porter en eux. »
Émilie s’assied sur une souche, la tête entre ses mains, et sanglote doucement. J’ai les larmes aux yeux et je passe tendrement un bras sur ses épaules.
Elle se relève et poursuit pendant que nous nous remettons en route.
« Quelques jours plus tard, j’ai commencé à ressentir des douleurs dans le bas du ventre. Mettant ça sur le compte du choc que j’avais subi, je ne m’en suis pas inquiétée, jusqu’au moment où ma belle-mère m’a vue me tordre de douleur devant elle. Elle m’a immédiatement conduite aux urgences, et le verdict est tombé : une fausse couche, avec une très grave inflammation de l’utérus à la suite d’une infection pour laquelle j’aurais dû consulter immédiatement. J’ai été opérée d’urgence, et de manière radicale. L’enfant de Steve restera à jamais le seul bébé que j’aurai porté dans mon ventre.
Mes beaux-parents, puisqu’ils m’ont demandé de les considérer comme tels, m’ont soutenue et m’ont aidée à remonter la pente. Il m’a fallu plus de deux ans pour retrouver goût à la vie, mais le jour où le déclic s’est fait, je n’ai eu qu’une pensée en tête : la vengeance. Oh, rassure-toi, pas envers le chauffeur du car ! Envers la vie, tout simplement. Elle m’a tout enlevé, j’ai décidé de lui reprendre tout ce que je pouvais. J’ai fait le vœu de jouir de la vie de toutes mes forces, jusqu’à mon dernier souffle. »
Jusqu’à notre pause de midi, nous n’échangeons plus un mot. Les pensées se succèdent dans ma tête, immense compassion tout d’abord pour les terribles épreuves par lesquelles Émilie est passée – je ne peux pas imaginer pire que de perdre son partenaire, pour apprendre quelques jours plus tard qu’on a porté son enfant dans son ventre. Sans parler de la tristesse d’une femme qui sait qu’elle ne donnera jamais la vie. Je songe ensuite à son attitude complètement détachée envers le plaisir physique, et je me remémore son attitude durant ces deux jours, alors que ses derniers mots résonnent encore à mes oreilles : « jouir de la vie de toutes ses forces, jusqu’à son dernier souffle ». Oui, cette femme « un peu libérée », comme elle se décrit elle-même, semble tout faire pour prendre sans fin sa revanche sur cette vie qui l’a tellement éprouvée dans sa jeunesse. Je me demande enfin quel comportement Émilie souhaite de ma part. Devrais-je être plus démonstratif ? La veille au soir, est-ce que j’aurais dû prendre son invitation à la lettre ? Est-ce qu’elle attend que je lui saute dessus ? J’essaye de trouver la meilleure formule pour lui poser la question avec délicatesse, mais à chaque fois que je suis sur le point d’ouvrir la bouche, je me ravise, désireux de respecter le silence qu’elle a laissé s’installer.
Après presque deux heures, Émilie brise enfin le fil de mes pensées :
Sur cette merveilleuse lapalissade, nous nous installons et sortons les provisions du sac. Émilie s’installe sur une pierre et retire sa brassière, offrant le haut de son corps aux rayons du soleil. Comme je sais qu’elle apprécie les allusions, je la complimente :
Notre conversation continue sur ce ton léger qui m’enchante, pendant que nous dévorons les produits locaux, simples et délicieux, que nous avons achetés le matin même. Après notre déjeuner, nous nous remettons rapidement en route, pour essayer d’atteindre vers le milieu de l’après-midi notre prochaine étape, l’auberge des chouettes à G… Le chemin est facile et nous arrivons en vue du village vers quatre heures. C’est jour de marché nocturne, et les commerçants installent déjà leurs étals. Nous nous promettons d’y faire une visite dans la soirée, mais Émilie a déjà les yeux qui traînent et semble flairer les bonnes affaires de l’ouverture. La cinquième fois qu’elle s’arrête, je lui annonce avec humour mon intention d’aller prendre un verre sur la place, en attendant qu’elle ait trouvé l’article de ses rêves.
J’ai un petit pincement au cœur en l’entendant parler de NOS chambres. Encouragé par ses paroles, j’avais caressé l’espoir que… enfin pas que… je veux dire, simplement que je pourrais réchauffer mon cœur de sa présence et de sa gaîté. Mais décidément, Émilie aime souffler le chaud et le froid. J’essaye de cacher ma déception et réponds d’une voix mal assurée :
Quelques minutes plus tard, je pose enfin mon sac à dos en face du grand lit qui doit nous accueillir pour la nuit, et j’envoie un texto à Émilie :
« Chambre 4, premier étage de l’annexe, ne fais pas de folies »
Je file ensuite dans la salle de bains, où je commence par me raser de près – ce soir, on sort !, avant de rentrer dans la grande douche à l’italienne. Je reste un long moment, les yeux fermés sous le jet d’eau qui descend en pluie et caresse mes épaules et mon dos.
Je sursaute. Émilie est nue derrière moi.
Mais bien sûr, pour économiser l’eau. Quel charmant prétexte ! Sans attendre ma réponse, Émilie me rejoint sous la douche et se colle à moi sous la pluie tiède. Je sens son corps brûlant contre le mien, ses seins qui pointent sous mes omoplates, je devine son sexe qui frôle mes fesses. Émilie ferme l’eau, attrape la bouteille de savon liquide et commence un long massage de mon dos et de mes épaules. Le traitement est efficace et relaxant, mais aussi sensuel en diable. Par moments, Émilie m’enlace et promène ses mains sur mon torse, tout en se serrant contre mon dos. Sous prétexte de savonnage, elle caresse aussi mes fesses de ses mains agiles. Je bande violemment, mais elle a la délicatesse de ne pas sembler le remarquer. Enfin, elle retire ses mains de ma peau.
Je suis surpris et un peu déçu par sa réponse. Son attitude me laissait imaginer qu’elle attendrait peut-être un peu de réciprocité. Je m’exécute et lui frotte rapidement le dos, mais sans laisser mes mains s’aventurer plus bas que la taille. Nous terminons notre douche côte à côte, mais sans nous toucher, ce qui reste après tout un agréable moment de complicité. Quand nous retournons dans notre chambre, Émilie me tend un petit sac de papier, visiblement des achats qu’elle vient de faire au marché. Elle étend sa serviette sur le lit et se jette dessus, à plat ventre. Nue et désirable, la tête enfouie dans l’oreiller, les jambes légèrement écartées, elle murmure :
Dans son sac, je trouve un petit coffret de bois, dont le dessus, gravé à la main, représente un homme et une femme enlacés. En l’ouvrant, je découvre une bouteille d’huile de massage sensuel et un petit objet violet en forme de U. Je comprends maintenant sa réaction sous la douche. Pendant que je nous enregistrais à l’auberge, Émilie a acheté ces petites coquineries dont elle compte bien profiter avec moi.
Amateur de massages, j’ai déjà essayé beaucoup de choses. Du thaï, pas celui de Pattaya, le vrai, qui se pratique habillé et qui n’a rien de sensuel, mais dont on ressort sur un petit nuage – au sportif, dont j’ai malheureusement besoin dès que je fais plus que dix minutes d’effort, en passant bien entendu par le massage érotique, qui n’est souvent qu’une branlette précédée de quelques préliminaires destinés à en justifier le prix, et le tantrique, beaucoup plus profond s’il est pratiqué correctement. Je n’ai par contre jamais exercé moi-même, et j’ai peur de ne pas être à la hauteur des attentes de ma compagne.
Je noue ma serviette autour de ma taille et je m’installe sur le lit, à genoux à côté d’Émilie. Le dessin du coffret est suffisamment explicite pour me faire comprendre quel genre de traitement elle attend. Par où commencer ? J’essaye de me souvenir de ma dernière séance de massage sensuel, il y a plus de deux ans, avant cette crise sanitaire qui nous a interdit tout contact physique. De même que dans ce petit salon discret visité à l’époque, je tente de créer une ambiance appropriée. Je tamise la lumière en fermant à moitié les rideaux, plongeant ainsi la pièce dans la pénombre. Il n’y aura pas de musique relaxante, malheureusement. Mieux vaut écouter les chants des oiseaux plutôt que le son pourri d’un téléphone, et de toute façon, mes quelques gigabytes de mémoire ne contiennent rien d’approprié.
Me remettant en mémoire les gestes de ma dernière masseuse, je fais tout d’abord lentement connaissance avec le corps d’Émilie, en effleurant sa peau à deux doigts. Je débute l’exploration par la plante de son pied gauche – le plus proche de moi – et je remonte très lentement le long de sa jambe. Comme j’arrive au creux de son genou, elle tourne la tête vers moi et me sourit sans ouvrir les yeux. Je continue ma caresse sur l’arrière de sa cuisse, bifurque sur le côté pour éviter sa fesse. Il me semble que son sourire s’estompe un peu. Je continue sur sa hanche, le bas de son dos, et remonte jusqu’à sa nuque. De l’autre main, je commence le même voyage sur son pied droit, sa jambe, sa cuisse. À nouveau, je change de direction avant de toucher sa fesse droite, cette fois elle ouvre les yeux et fait clairement la moue.
J’acquiesce de la tête tout en continuant mes effleurements. Je redescends, cette fois des deux mains, de sa nuque à ses orteils, en empruntant un chemin un peu différent. Je longe sa colonne vertébrale, traverse le creux de ses reins et continue cette fois sans hésiter sur ses fesses, puis ses jambes, pour revenir sur ses pieds. De nouveau, Émilie me sourit, puis elle referme les yeux. Pour ma troisième traversée, je choisis un parcours plus osé, caressant l’intérieur de ses jambes et de ses cuisses, glissant à quelques centimètres de son entrejambe et de la raie de ses fesses. Son sourire redouble d’intensité. Le ton est donné : Émilie me guidera par l’expression de son visage tout au long du massage. Je termine cette découverte par l’arrière de ses deux bras, qu’elle a laissé reposer le long de son corps, et par la paume de ses mains.
J’ouvre alors la bouteille d’huile et je laisse tomber quelques gouttes sur sa jambe gauche. C’est une nouveauté pour moi, mes mains hésitent, je ne sais pas les gestes ni la pression…
En remerciant silencieusement Émilie pour son aide, je commence donc par lui pétrir le mollet. Sous la douceur de sa peau bronzée, je sens ses muscles bien développés, que je m’efforce de détendre avec de petits mouvements circulaires de mes deux pouces. Je me promène centimètre après centimètre, de haut en bas, puis de bas en haut. Après y avoir versé également un peu d’huile, je prodigue le même soin à son mollet droit. Je remonte ensuite, très lentement et en appliquant toujours la même pression de mes deux pouces, vers sa cuisse droite. Avant de rejoindre à nouveau l’autre jambe, mes doigts s’égarent sur ses fesses dans une caresse aussi légère que possible, mais qui provoque un petit sourire coquin sur son visage.
Une fois l’arrière de ses jambes massé, Émilie remue les orteils, comme pour me rappeler discrètement ses instructions. Je me déplace jusqu’au pied du lit, je m’agenouille sur le sol et empoigne son pied gauche. Je masse son talon, la plante, ses orteils un à un après lui avoir légèrement soulevé le pied. Quand je passe à son pied droit, Émilie écarte les jambes et me fait signe de m’installer au milieu. La vue plongeante sur l’arrière de son entrejambe ouvert me déconcentre un peu, le massage de son pied droit va s’en ressentir. La vulve d’Émilie, un peu humide, offerte à mes regards, me fait bander sous ma serviette. J’abandonne ses pieds et verse de l’huile sur mes mains pour revenir à ses jambes, que je caresse de haut en bas, à l’extérieur d’abord, puis de plus en plus vers l’intérieur, frôlant ses grandes lèvres aux derniers passages. Je la sens frissonner à chaque fois que mes doigts s’en approchent. Comme elle sent que je vais bientôt passer à autre chose, Émilie me dit simplement :
Je reprends mes caresses, simultanées sur ses deux pieds cette fois, un peu plus sensuellement que tout à l’heure, entre frôlements et chatouilles. Émilie a entrouvert la bouche, elle soupire profondément. Quelques gouttes ont coulé de son sexe, tissant une discrète toile de plaisir sous sa fente ouverte. Je manque d’éjaculer comme un jeune puceau quand elle glisse une main sous son ventre et commence à se caresser à deux doigts :
J’apprécie la façon totalement libérée, sans jamais être vulgaire, dont Émilie parle de son plaisir. Je reste encore quelques minutes sur ses pieds, puis je me déplace pour m’occuper de son dos et de ses épaules, qui reçoivent le même traitement que ses mollets. Petits mouvements circulaires des pouces le long de sa colonne, puis pétrissage de ses épaules et de sa nuque, pas trop fort parce qu’après tout, je ne suis qu’un débutant et que je n’aimerais pas faire un mauvais geste. Je termine ce côté par ses fesses rebondies, mais fermes, que j’ai beaucoup de plaisir à englober à pleines mains. Je joue avec, je les masse énergiquement, bien conscient de l’effet sur son sexe déjà excité, sur ses lèvres qui doivent frotter l’une contre l’autre à chaque mouvement. Je glisse régulièrement un doigt dans sa raie, et elle me répond en ouvrant un peu plus les jambes à chaque fois.
Émilie se retourne et s’installe confortablement sur le dos, les bras le long du corps et les jambes un peu écartées. En effet, son intimité est inondée et une large auréole s’est formée sur la serviette de bain. Je renouvelle sur ses bras, puis sur ses jambes, les caresses que j’ai déjà prodiguées à leur autre face. Je me glisse ensuite entre ses jambes, que je soulève et repose sur les miennes. Émilie me répond en ouvrant en grand ses jambes, m’offrant une vue indécente sur son sexe épilé.
Si jusqu’ici Émilie n’a jamais essayé de me cacher son corps, c’était sans la moindre arrière-pensée, simplement le laisser aller d’une femme qui a décidé de laisser sa pudeur au vestiaire. Cette fois, par contre, on peut presque parler d’exhibitionnisme. Elle est visiblement dans un état d’excitation avancé, et le plaisir de s’offrir à mon regard se lit sur son visage. Je comprends maintenant ce qu’elle a voulu me dire la veille : cette grande jouisseuse est véritablement capable d’utiliser le regard d’un homme pour faire monter son désir. Comme je prends du plaisir à détailler du regard chaque partie de son corps, elle s’en rend compte et me regarde droit dans les yeux en se mordant la lèvre. Un mince filet continu coule le long de sa raie, de son sexe jusqu’à la serviette.
Je verse sur son ventre une bonne ration d’huile, que j’étale de mes deux mains, sur son abdomen d’abord, puis plus haut, caressant la peau sous sa poitrine dorée. En me penchant un peu plus sur elle, je navigue entre ses seins pour atteindre les épaules, que je masse de mes dix doigts pendant que mes avant-bras frôlent ses mamelons érigés. Je redescends lentement mes mains sur sa poitrine, où je reproduis les gestes que je l’ai vue faire la veille. Son regard plein d’envie m’encourage. Je laisse mes doigts suivre le contour que dessinent ses aréoles, je lui chatouille puis lui pince les tétons. Est-ce que je vais la faire jouir en lui caressant les seins, comme elle l’a fait elle-même la veille ? Émilie se laisse faire, et l’expression de son visage en dit long, mais elle ne me laisse pas assez de temps pour mener l’expérience à son terme. Elle passe sa main gauche sous la mienne pour prendre le relais sur sa poitrine, tandis que de l’autre main, elle accompagne la mienne jusqu’à son entrejambe. Pour s’assurer que le message est bien reçu, elle me dit simplement deux mots :
Je commence alors un massage de sa région intime, dessinant tout d’abord des demi-cercles concentriques autour de sa fente. De temps en temps, j’effleure d’un doigt ses lèvres et le petit bijou décorant le capuchon de son clitoris, ce qui la fait sursauter. Je me rapproche peu à peu de ses grandes lèvres, que je pétris à leur tour entre mes pouces et mes index, lentement, voluptueusement. Émilie gémit et soulève son bassin, comme pour pousser son sexe contre mes mains. Quand mes gestes se rapprochent encore et que je caresse à deux doigts de chaque main ses petites lèvres et l’entrée de son vagin, elle ouvre la bouche et sa respiration s’accélère. Je glisse un doigt, puis deux, que je frotte contre ses parois internes, tandis que de l’autre main, je tripote la petite perle rouge de son piercing, imaginant l’effet que doit produire l’autre partie du bijou sur son clitoris.
De ses deux mains, Émilie se masse la poitrine avec entrain. Elle a ouvert les yeux et passe sa langue sur ses lèvres en me regardant avec gourmandise. Tout en laissant une main à l’intérieur d’elle, je passe et repasse l’autre tout autour de sa fente. C’est quand je retire cette main, toute mouillée du produit de son désir, et que je la porte à la bouche, respirant son odeur et léchant ses jus intimes, qu’elle perd soudain le contrôle de ses sens. Elle écarte encore plus les jambes, puis pousse une première plainte, un long chant d’amour qui n’est pas sans me rappeler, qu’elle me pardonne, celui des chattes de mon quartier à la période des chaleurs… tellement long qu’elle doit reprendre son souffle plusieurs fois. Elle me crie « Encore ! », alors que ses bras retombent le long de son corps et que ses jambes se tendent violemment, soulevant tout son corps de quelques centimètres. Elle remue son bassin d’avant en arrière, m’invitant à continuer mes caresses sur ses chairs intimes. J’augmente l’intensité, ce qui lui fait bientôt pousser un deuxième cri de joie, alors que son corps retombe et que ses mouvements du bassin laissent place à des contractions, rapides et puissantes, de son vagin, et que sa fente se met à couler comme une fontaine. Sa tête remue de gauche à droite et elle gémit des mots sans suite, au milieu desquels je crois reconnaître « c’est bon » et « j’ai envie ». Je perds les pédales à mon tour et, sans même me toucher, je me répands en plusieurs jets puissants dans la serviette de bain qui me ceint toujours la taille. Émilie s’en rend compte, et hurle « Oui ! », en lâchant à son tour un long jet de liquide qui arrose copieusement mon ventre, puis plusieurs petits, qui viennent mourir sur la serviette.
Cyprine, éjaculation féminine, urine, je n’en sais rien, les spécialistes en débattront. Émilie s’est offerte à moi dans ce qu’elle a de plus intime, elle m’a permis d’être le spectateur ébloui des manifestations sans retenue de son corps ravagé par le plaisir. Elle ne m’a rien dissimulé de son long orgasme, qui a duré plusieurs minutes.
Elle a fermé les yeux et son corps est encore secoué de petits tremblements. Sans changer de position, je l’accompagne par mes caresses dans son lent retour au calme. Petit à petit, elle se détend, son corps s’apaise, sa respiration se calme. Elle est visiblement épuisée, presque sans connaissance, mais trouve la force de me remercier en disant :
Je continue à la caresser sur tout le corps, jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Je retourne à la salle de bain : une deuxième douche s’impose. Je reviens vers elle avec un gant de toilette mouillé et tiède, que j’utilise pour lui nettoyer l’entrejambe.
Émilie ouvre un œil :
C’est incroyable, elle est prête à remettre le couvert ! Je lui rappelle quand même le programme :
Émilie me sourit :
Je lui montre l’objet violet qui est resté dans le coffret :
Quand elle revient de la salle de bains, elle semble triste :
Je comprends immédiatement que les mêmes pensées que la veille tournent dans sa tête, mais cette fois, je suis bien décidé à les combattre avec humour.
Je suis si convaincant qu’elle éclate de rire.
Émilie saute dans sa courte robe d’été, elle n’a pas enfilé de sous-vêtements et guette ma réaction. Je lui fais un clin d’œil pour lui faire comprendre que j’ai remarqué, et nous quittons l’auberge.
La soirée dans le village de G… est délicieuse. Après avoir assuré le ravitaillement pour le lendemain, nous prenons l’apéritif sur la place centrale, puis nous visitons le marché nocturne. Émilie reste très raisonnable, et ne craque que pour une petite robe, encore plus courte que celle qu’elle porte.
Miss sans-gêne fait semblant de se cacher derrière la porte du camion – on trouve rarement des cabines d’essayage sur les marchés – et elle se change sans autre forme de procès, dévoilant son corps au marchand qui n’en rate pas une miette.
Nous dînons sur le marché, de produits régionaux accompagnés d’une bonne bouteille de rosé. À table, nous jetons un œil sur les cartes, pour préparer notre prochaine étape. Si nous marchons d’un bon pas, nous dormirons à nouveau à la belle étoile, tout près du pont de M… les endroits tranquilles ne manquent pas au bord de la rivière, me dit Émilie. Comme à son habitude, elle remplit quelques pages de son carnet de route. À deux reprises, elle lève les yeux sur moi et me jette un regard qui en dit long. Je ne sais pas ce qu’elle écrit dans ce bouquin, mais je me dis qu’il doit y avoir des passages croustillants.
Après le repas, nous sommes attirés par un orchestre qui s’est mis à jouer sur la place, et nous restons longtemps à écouter la musique. Nous tentons même quelques pas de danse, sous le regard amusé des musiciens et des passants.
Nous rentrons tard à l’auberge des chouettes, un peu abrutis par la chaleur, le vin, la fatigue, la musique. En arrivant dans la chambre, Émilie jette sa courte robe sur le sol et se colle contre moi :
Quand nous nous couchons, Émilie se blottit dans mon dos et me prend dans ses bras, comme je l’ai fait la veille. Je sombre rapidement dans le sommeil, aidé par les caresses d’Émilie sur mon torse et détendu par la chaleur de sa peau contre mon dos et mes fesses.
Merci à celles et ceux qui ont lu et commenté les deux premiers épisodes de cette fantaisie. Le scénario complet en est déjà écrit, mais mon manque d’expérience m’empêche de le découper à l’avance en chapitres : j’essaye de proposer des textes d’environ 30 000 signes. C’est la raison pour laquelle je n’en ai pas indiqué le nombre total.
Cette série aura donc une suite, et une « fin », et si les récits se font attendre, c’est simplement parce que l’écriture d’histoires érotiques n’est qu’un tout nouveau passe-temps pour moi, et certainement pas une activité aussi naturelle que l’exercice de mon métier habituel, très différent. J’ai du mal à écrire un chapitre qui me satisfasse en moins de trois semaines. J’espère que ça ne découragera pas les lectrices et les lecteurs, qui ne me tiendront pas rigueur de ma nonchalance. Mais le quatrième épisode, déjà partiellement rédigé, devrait arriver plus rapidement.