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Temps de lecture estimé : 26 mn
24/07/21
Résumé:  Ce qui devait arriver, arriva. Mais pas forcément comme on pourrait le penser, et, finalement, ce n’était qu’un début.
Critères:  ff vacances douche voir exhib odeurs intermast uro gifle piquepince -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Les Marraines

Chapitre 02 / 11
Julia : aveux et amitié

Résumé de l’épisode précédent :

Deux jeunes femmes et leurs filles font connaissance sur une plage naturiste. Les mères sympathisent et s’entraident en surveillant leurs progénitures. L’une hébergeant l’autre, la première soirée les amène à des confidences de plus en plus intimes et des attitudes de plus en plus osées. Les voici au bord du passage à l’acte.






Julia avait souri de contentement, rassérénée par l’exhibition et les aveux de Chantal. La particularité qui l’humiliait pouvait être enviée par une autre femme. Son corps vibrait encore, la honte de son gros clitoris avait disparu, mais la tension érotique s’était accrue.



Elles éclatèrent de rire en se regardant. Quelles idiotes elles étaient ! À quoi bon cette stupide timidité et cette pudibonderie imbécile alors qu’elles s’étaient ouvertes l’une à l’autre sans réserve ? Des images anciennes leur revenaient en mémoire, différentes pour chacune, mais similaires dans l’embrasement qu’elles provoquaient.



La voix de Julia s’était peu à peu précipitée, montant dans les aigus au fil des mots qui avivaient son excitation. Elle s’interrompit en voyant l’air effaré de Chantal.



Elles se mirent à l’écoute, inquiètes. Grâce à la fatigue d’une journée à la plage rien ne semblait avoir troublé le sommeil des ingénues voisines. Rassurée, mais toujours tenaillée par le désir, Chantal ne se reconnaissait plus. À part de rares touche-pipi d’enfance et une fugace relation de jeunesse, elle n’avait aucune expérience d’amour au féminin. Jusqu’à présent, la question l’avait laissée indifférente. Elle découvrait ce soir-là une émotion inconnue : être désirable pour une autre femme, et en ressentir une pulsion irrésistible. Julia la dévisageait, ne sachant à quoi s’attendre.



Durant ces quelques secondes d’hésitation, Julia avait adopté une pose plus confortable, mais audacieusement impudique. Un pied sur un tabouret, l’autre au sol, genoux écartés, le bassin en avant, ses doigts retroussaient ses lèvres vaginales sous le regard enfiévré de Chantal. Sa vulve était comme un fruit mûr, plus grosse qu’une pêche gorgée de jus, avec des nymphes épaisses, d’un joli rose profond, qu’elle ouvrait, qu’elle décollait pour elle, pour son regard enfiévré…


Chantal ne voulut pas être en reste de ce qu’elle vit comme un défi. Accotée à la paroi de douche, un pied haussé à grand effort sur le lavabo, elle s’exposa encore plus ouverte et indécente. Elle ne pouvait lutter contre l’arrogant clitoris de sa complice, mais ses lèvres étaient longues, des babines pensaient-elles souvent. Elle les saisit à pleins doigts et les étira vers l’extérieur, forçant la corolle de chair à s’épanouir. Mais ce n’était pas assez. Elle pinça ses petites lèvres, les écarta sans pitié, exhibant à Julia sa fente élargie, son méat urinaire, son vagin béant, toutes ses muqueuses tapissées de sucs.


Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, Julia se repaissait de ce spectacle impudent. Ses doigts s’agitaient mécaniquement, pétrissant les grandes lèvres fuyantes, maltraitant les petites gluantes, griffant le bourgeon insolent. Une main abandonna la vulve, laissant l’autre seule à la frictionner. Elle se porta sur les seins alourdis, vrillant ici un téton, là malaxant un globe, arrachant des plaintes sourdes à celle qui se malmenait ainsi.


Julia tomba soudain à genoux devant Chantal. Trois doigts maintenant plantés dans sa grotte, elle se fouillait, fixant avidement le sexe offert à sa concupiscence. Ses gestes se précipitaient, tant les tortures de sa poitrine que les va-et-vient dans sa chatte d’où montaient des bruits mouillés. Sa respiration courte crispait ses lèvres d’un sourire lascif.


Face à elle, Chantal avait l’impression d’être pénétrée par ce regard fébrile. Elle éprouvait un sentiment confus de honte de soi et de fierté lubrique. Ses mains décidèrent pour elle. D’eux-mêmes, l’index et le majeur de la droite trouvèrent leur place habituelle, enserrant le capuchon. D’eux-mêmes, le majeur et l’index de la gauche crochèrent dans le vagin. Oubliant sa réserve naturelle, elle se branlait sans retenue au-dessus d’une autre femme.


Haletante, le visage tendu, Julia leva bientôt des yeux suppliants.



Un hochement de tête inconscient le lui permit. Le nez à toucher le sexe, elle humait à pleines aspirations les odeurs intimes d’une Chantal ahurie de surprise et d’excitation. L’une enivrée d’effluves sexuels, l’autre bouleversée par la sensation d’un souffle sur son con, leurs mouvements devenaient désordonnés sous l’empire de l’orgasme montant. Il frappa Julia en premier. La violence de sa jouissance emporta celle de Chantal.


Le silence se fit sur deux corps emmêlés. Chantal se serait effondrée sans l’aide de Julia. Celle-ci, dans l’urgence de la soutenir, n’avait eu cure de l’endroit où porter la main. Ce fut entre les cuisses écartelées par la jambe défaillante. Elle y rencontra les doigts encore fichés dans la vulve et la moiteur chaude et douce des lèvres.



Elles se regardaient, vaguement gênées, des étoiles dans les yeux, calmées, mais non rassasiées. Une impulsion leur fit joindre les mains, leurs sucs se mélangèrent. Nouveaux regards, nouveau trouble. Julia porta les doigts de Chantal à sa bouche et les baisa.



Elle avait parlé comme pour elle-même, laissant Chantal interdite. Elle n’attendait pas de réponse, d’ailleurs, car elle se reprit aussitôt pour se réprimander.



En effet, Chantal ne comprenait pas. Julia avait des larmes dans la voix. Pourquoi était-elle si bouleversée ? Si elle avait besoin de jouir à nouveau, c’était naturel. Dans l’état où elles s’étaient mises toutes les deux, un seul orgasme n’était pas suffisant. Peut-être même deux ! Chantal le sentait bien, elle devait se l’avouer. Il n’y avait pas de honte, après tout. Elle essaya de la réconforter.



Julia hésitait. Ses pulsions secrètes la poussaient à parler, la peur de scandaliser Chantal la paralysait. Mais s’obstiner dans le refus de parler, c’était risquer de perdre une amitié à laquelle elle tenait beaucoup plus qu’elle n’aurait cru. Cela la décida.



Chantal s’assit à côté d’elle sur le carrelage et l’entoura gentiment de ses bras. Leurs corps chauds se rassuraient l’un l’autre en mêlant leurs odeurs de sueur et de cyprine. Un parfum de femmes en rut, pensa Chantal tandis qu’elle berçait affectueusement son amie en l’encourageant à continuer.


Julia décrivait les images érotiques qu’elle caressait et le scénario lubrique qui la hantait. Malgré ce tableau surprenant et déroutant, Chantal ne relâchait pas sa douce étreinte, renouvelant tendres baisers et câlineries dès que la parole se faisait hésitante. Peu à peu, d’étranges pulsions l’envahissaient et un désir nouveau l’enflammait. Quand la confession fut achevée, elle s’entendit prononcer des mots qu’elle ne se souvenait pas avoir conçus.



Elle n’eut pas le temps de les regretter. Le soulagement, l’espoir, la passion qu’elle lut dans les yeux reconnaissants l’empêchaient de se dédire. Julia l’embrassa avec fougue.



Elle avait écarté ses cuisses en grand, les fesses au bord du siège. Elle manifestait un plaisir trouble à exhiber la vulve qu’elle stigmatisait. Elle tiraillait ses grandes lèvres, les lâchait pour les claquer sèchement, essayait en vain d’atteindre aussi les petites, et, déçue, recommençait. Chantal, debout, l’observait, comprenant ce qu’elle attendait, en éprouvant une satisfaction perverse qui l’étonnait et la poussait à se tripoter.


Julia saisit la base de son clitoris entre deux doigts. Son autre main vagabonda sur la cuisse de Chantal, glissa délicatement vers la fourche velue, y rencontra ses consœurs qui fourrageaient, et mobilisa l’une d’elles pour la conduire sur la pointe du bourgeon déjà étranglé. S’il y eut intention de retrait, un maintien assuré l’interdit.


Chantal fut surprise de la douceur ferme de ce contact sous la pulpe de ses doigts. Elle en tâta légèrement l’élasticité et sa curiosité fut récompensée d’un soupir de plaisir. Elle serra un peu, entraînant aussitôt un faible râle de plaisir. Elle pressa plus fort et le gémissement s’accentua. Prise au jeu, elle pinça vraiment. La plainte monta d’un cran.



Chantal ramena un tapis en coussin et s’assit pour être plus à l’aise. Elle reprit le bouton coupable, entre ses ongles cette fois. Quand elle les referma durement, les yeux de Julia vacillèrent. Un vague sourire parut sur sa bouche. Chantal s’enhardit, resserra ses doigts et tordit sa proie. L’approbation muette de la victime démentit son expression de douleur sur le visage. Chantal tira brusquement, obtenant un cri étouffé et un battement de cils ravi. Elle plissa les paupières.



Julia s’exécuta, retroussant le capuchon à l’extrême contre son mont de vénus pour dégager le plus possible de muqueuse à martyriser. Elle grimaça une excuse.



Raffermissant sa prise sans tenir compte des gémissements, elle étira le clitoris comme si elle voulait l’allonger. En même temps, elle regardait autour d’elle. Julia, se mordant la bouche pour ne pas crier, suivit son regard et pâlit en le voyant se porter sur une pince à linge traînant sur la tablette. Chantal la consulta des yeux. Elle acquiesça.


Mieux, elle se renversa sur le tabouret, le dos au mur, pour relever son bassin. Chantal avait dû abandonner le clitoris pour attraper la pince. Il restait pourtant tendu, enflé et enflammé par les tourments déjà subis. Il semblait palpiter sous l’afflux de sang et de douleur, toujours implacablement dénudé par la victime volontaire.


Chantal le reprit par le bout entre le pouce et l’index. De l’autre main, elle posa la pince à linge ouverte contre sa base, repoussant et remplaçant les doigts de Julia. Puis, les yeux fixés sur elle, elle laissa lentement se refermer la morsure. Inquiète, malgré tout, elle se tenait prête à retirer l’instrument si la souffrance s’avérait insupportable.


La torture devait être atroce, en effet. Julia se couvrit vivement la bouche pour ne pas hurler. Les pupilles écarquillées par l’épreuve, elle parvint à se dominer, puis tremblant de tout son corps et en sueur, elle enleva lentement sa main pour afficher un sourire extasié.



Une claque sèche en travers de sa vulve la fit sursauter, bouche ouverte, souffle coupé. Chantal répéta son geste, encore et encore, en empêchant les cuisses de se refermer, sans se préoccuper des tressautements pitoyables qui suivaient chaque gifle. Et chacune de celles-ci faisait vibrer ou heurtait la pince qui écrasait le clitoris, augmentant ses effets. Elle cessa quand les lèvres furent devenues rouges et gonflées. Elle les toucha du revers de la main pour constater qu’elles étaient brûlantes.


Julia tremblait de tout son corps et roulait des yeux pleins de larmes. En apnée, les dents serrées, elle refrénait à toute force les cris de douleur qui montaient dans sa gorge. Ses mains se tordaient dans l’effort qu’elle s’imposait pour ne pas les plaquer sur son intimité embrasée. La respiration lui revint enfin, à petits coups précipités.



Chantal était dans un état second. Quelque part, très loin dans son cerveau, sa raison lui demandait d’arrêter. Les arômes puissants des liqueurs engluant la vulve exacerbée, le regard suppliant qui implorait une suite, l’excitation nouvelle dont elle se sentait esclave, tout l’incitait à continuer. Pourquoi non, après tout ? Julia le réclamait, et son propre plaisir aussi.



Elle avait approché sa tête, comme pour examiner de plus près le résultat de ses claques. En réalité, pour renifler l’odeur de ce sexe féminin et vérifier que c’était bien ce parfum qui tapissait sa chatte de mouille à chaque inspiration. Paradoxalement, elle en conçut une rancune contre celle qui la pervertissait et une justification évidente de la punir.


Juste sous ses narines frémissantes, le clitoris dardé et congestionné la narguait. Il avait pris l’aspect d’un champignon, ou d’un bouton. Une idée cruelle lui vint. Lentement, progressivement, elle tira dessus comme pour soulever le bassin de la tentatrice. Quand les geignements s’étranglèrent dans la gorge de celle-ci, elle relâcha sa prise. Insensible aux soubresauts du corps, elle s’empara aussitôt des grosses lèvres tuméfiées et les secoua férocement.



Julia s’empressa d’obéir en dépit de la souffrance, exposant servilement sans défense ses nymphes fragiles et sa fente écartelée. Le vagin dégorgeait un liquide crémeux. Un gros trou à pipi trônait juste au-dessus. Et au sommet de l’entaille rose vif, le bout du clitoris dépassant de la pince avait pris une teinte violette. Tout autour de cette vulve indécente, une couronne de poils aplatis et poisseux en parachevait l’obscénité.


Chantal gifla le sexe ouvert de toutes ses forces. Gifla et regifla jusqu’à en avoir les mains douloureuses. Les claques éparpillaient des gouttes visqueuses, et parfois d’autres, plus fluides, car Julia qui râlait et se tordait sous les coups avait du mal à contenir sa vessie. Les lèvres lui échappaient des doigts par moments, mais elle se dépêchait de les reprendre.


Enfin, épuisée et au bord de l’orgasme, Chantal mit un terme au supplice et se releva. Dressée entre les cuisses de sa victime, ventre en avant pour bien se montrer, elle se masturba furieusement, cherchant la délivrance et l’oubli dans la jouissance qui montait. Un reste de lucidité avant l’acmé lui fit retirer la pince à linge du clitoris martyrisé. Elle eut vaguement conscience du cri qui accompagna son geste secourable tandis qu’un spasme la parcourait depuis son ventre pour éclater en soleil dans sa tête.


Elle rouvrit les yeux pour voir Julia tanguer sur le tabouret, se mordant le poing et croisant désespérément les genoux. Elle n’eut que le temps d’amortir sa chute et se retrouva à genoux à côté d’elle pantelante, mais brusquement dégrisée. Julia roulait de droite à gauche sur ses fesses, une main entre les cuisses, et de l’autre tentant d’étouffer des piaillements ininterrompus. Ses jambes se ramenaient au-dessus d’elle par saccades, chevilles nouées. De grosses larmes coulaient sur ses joues. Chantal eut peur, affolée soudain par la pensée d’avoir été trop loin.



C’était Chantal qui était prête à pleurer, maintenant. Julia berçait toujours sa chatte pour essayer d’atténuer la douleur taraudante. Elle esquissa un pâle sourire en déniant de la tête. Il lui fallut un long moment avant de pouvoir parler.



Elles se sentaient mal à l’aise, néanmoins, l’une comme l’autre. Julia réalisait qu’elle venait de dévoiler à une – presque – inconnue, l’intimité la plus profonde de sa libido. Chantal avait découvert la part sombre qui se cachait en elle et une brutalité dont elle s’effrayait. Chacune comprenait confusément qu’elles étaient réciproquement la cause de ces révélations, mais s’en croyait la seule coupable.


Julia se remit tant bien que mal à genoux pour tenter d’examiner son sexe dont saillait le clito meurtri. C’était tout ce qu’elle pouvait apercevoir et n’osait pas se toucher où que ce soit. Chantal regarda aussi et pâlit. Elle se demanda comment aider à cette inspection sans paraître trop intrusive.



Un signe de tête l’en remercia, mais, avant de le prendre, Julia considéra par scrupule ses mains poisseuses.



Chantal l’imita en constatant les traces laissées par ses doigts sur la glace.



Si ce n’était pas la blague du siècle, elle détendit malgré tout l’atmosphère.



Elle commençait à rire franchement, quand elle s’interrompit en ouvrant de grands yeux et plaqua ses mains sur son pubis. Chantal s’angoissa à nouveau.



Elle la soutint, en effet, par les aisselles, pour passer le rebord du bac, d’abord, puis pour s’accroupir. Sans perte de temps, car la chose pressait. Un long jet dru jaillit d’entre les cuisses écartées de Julia, mais elle le bloqua presque aussitôt en réprimant un cri de douleur. La légère acidité de l’urine suffisait à raviver l’irritation des chairs et causer des brûlures insupportables. Impossible de se retenir plus, pourtant. Elles délibérèrent en vitesse pour trouver une solution.



L’étroitesse de la douche obligeait Chantal à s’accroupir dans la même position, face à son amie. Elle saisit et sépara aussi délicatement qu’elle put les nymphes à vif pour dégager le passage. Il était temps : déjà, de grosses gouttes perlaient de l’urètre, faisant grimacer Julia. Le geyser de soulagement qui suivit fut impressionnant. Et durable ! Il s’arrondissait en arche gracieuse du trou arrondi du méat jusqu’aux seins pendants de Chantal. Elle ne pouvait rien faire d’autre que de supporter stoïquement cette cataracte tiède qui ruisselait ensuite sur son ventre et entre ses cuisses. Elle ne s’en préoccupait pas, d’ailleurs, s’appliquant, en les serrant le moins possible, à tenir les nymphes éloignées du liquide agressif. L’apaisement et la reconnaissance qu’elle lisait sur le visage de Julia lui étaient du reste le meilleur réconfort.


Enfin, le flux s’appauvrit. Par touches successives, la courbe du flot déclina assez pour se réduire en quelques ondées spasmodiques. Chantal voyait l’orifice se refermer entre chaque pulsée de moins en moins vigoureuse. Il palpita une dernière fois, laissant un filet paresseux s’écouler dans la fente, se mêlant aux restes de cyprine encore présents. Le soupir de soulagement de Julia n’effaça pas tout à fait son rictus de souffrance.



Julia se posa lourdement sur ses fesses et remplaça avec précaution les doigts sur ses petites lèvres par les siens. Chantal l’abandonna pour prendre la douchette, et ouvrit très légèrement le robinet. Un sourire d’extase s’afficha sur la bouche de Julia dès que l’eau fraîche coula sur sa vulve. Le charmant gargouillis qui s’en suivait eut par contre un effet d’entraînement certain sur la vessie de celle qui opérait si obligeamment.



L’aurait-elle voulu, Chantal ne pouvait lui cacher qu’un besoin pressant la titillait à son tour. Les diverses boissons absorbées dans la soirée n’avaient pas toutes été évacuées par les activités auxquelles elle s’était adonnée, et se rappelaient maintenant à son bon souvenir. En outre, l’exemple excitant qu’elle venait de contempler et le son cristallin du ruissellement qu’elle entretenait se liguaient pour renforcer l’envie d’uriner. Elle dansait d’un pied sur l’autre avec une difficulté croissante à se contenir.



Elle avait retrouvé des couleurs et une humeur enjouée au fur et à mesure que son sexe se calmait. Chantal protesta d’un hochement de tête en rougissant, mais dut cependant reconnaître que Julia n’avait pas tout à fait tort.



Elle confia le pommeau à Julia pour qu’elle continue à se rafraîchir la chatte en se rinçant l’œil. Debout, les jambes encadrant celles de la voyeuse, elle poussa son bassin en avant pour lui être agréable. Ainsi, bien cambrée, elle pouvait lui offrir le spectacle de ses grosses lèvres posément écartées, puis de ses longues nymphes lentement déployées, et enfin de sa fente grande ouverte. Curieusement, sa vessie ne semblait plus si pressée de se vider, au contraire de son vagin dont cette exhibition réveillait les sécrétions. Julia se mit à genoux et avança la tête pour mieux profiter des détails.



Chantal acquiesça, sans s’être particulièrement intéressée à la question. Elle était plutôt préoccupée par ce nez et cette bouche si proches de son sexe qu’ils devaient en sentir toute l’exhalaison, sinon le goût. Elle se reprochait après coup d’avoir créé elle-même cette situation.



La demande laissa Chantal pantoise. Elle avait été masturbée par une copine, jadis, mais elle n’avait pas accepté sa bouche, à l’époque. Mais ce soir-là, sa réticence s’estompait, peut-être de peur de vexer en refusant. C’est en tout cas le prétexte qu’elle se donna.


La bouche de Julia était légère, hésitante. Les lèvres effleurant l’intimité ouverte étaient caressantes comme deux plumes. Les narines frôlèrent le capuchon, déclenchant un frisson. La bouche s’enhardit, se posa plus nettement dans la fente. Le baiser se fixa juste sur la douce humidité entre le vagin et le méat. Le nez pressa le clitoris sous sa fine cachette, provoquant un soupir instinctif. La bouche s’entrouvrit, le bout de la langue parcourut furtivement périnée et muqueuse. Chantal frémit dans un petit cri de surprise.



Chantal était prête à se clore. La sincérité de la prière, ou le bonheur ressenti l’inclina à la mansuétude. Elle rougit cependant en reprenant la traction sur ses nymphes.



Chantal suivit le conseil en se demandant pourquoi elle n’y avait pas pensé toute seule. Les autres doigts à plat pour garder ses nymphes écartées, elle ramena ses pouces contre le capuchon et commença à se masser le clitoris. La précision de la caresse accrut la profusion de cyprine, mais détendit la contraction du sphincter urinaire. De petites perles apparurent vite en prélude à une ondée plus conséquente qui jaillit bientôt sans contrainte à la satisfaction évidente de Julia.


Un peu confuse, mais portée par l’excitation qui la prenait, Chantal voyait son jet frapper la poitrine de sa complice et l’éclabousser de larmes joyeuses. Le soulagement que la miction apportait à son bas ventre s’accompagnait des frémissements qui montaient du pubis et faisaient endurcir ses tétons. Elle activa le jeu de ses pouces, pressant et roulant son clito sans plus se soucier du mélange de fluides qu’elle expulsait. Le flux régulier se mua en pulsions brèves dans les premiers spasmes de l’orgasme et l’extinction du premier n’entama pas la course de l’autre. Les doigts redoublèrent de vigueur, éparpillant les dernières gouttelettes, jusqu’à ce qu’un sourire apaisé marque la plénitude de la jouissance.


Taquine, Julia dirigea la douchette vers la vulve engluée qui s’abandonnait à sa merci. La fraîcheur relative de l’eau sur les tièdes replis du sexe et les picotements de cet arrosage ramenèrent brusquement Chantal des nuages enchantés.



Elles se remercièrent mutuellement du bonheur partagé en échangeant un baiser amical tandis qu’elles faisaient disparaître les traces de leurs folies sur leur peau. Cela fait, elles convinrent qu’une toilette plus longue n’était pas utile et qu’il était grand temps de se mettre au lit. Ce n’est qu’à ce moment qu’elles s’inquiétèrent d’un éventuel réveil de leur progéniture…


Toujours nues et encore humides, sur le corps, bien sûr (quoique, au creux d’icelui…), elles ouvrirent prudemment la porte de la salle de bain. Par bonheur, rien ne semblait avoir troublé le sommeil des donzelles, à moins qu’elles en aient donné l’illusion. Mais cela serait revenu finalement au même : dans le silence, l’honneur était sauf.


Parvenue dans la chambre, Julia éprouva à nouveau les sensations cuisantes que l’eau et les visions charmantes lui avaient fait oublier. Elle s’effondra en chien de fusil sur le lit, les mains entre les cuisses, essayant d’atténuer par une compression les élancements qui traversaient sa vulve. Bien qu’elle offre ainsi à Chantal l’agréable aperçu de son postérieur, celle-ci n’avait par le cœur de l’abandonner à ses gémissements. Elle n’osait pas lui proposer un massage de la chatte, qui aurait sans doute été contre-indiqué à ce stade, et qui, dans le cas contraire, pouvait déboucher sur de nouveaux ébats sexuels inappropriés vu l’heure tardive.


Elle repensa à sa proposition d’avant leurs jeux urotiques et, avec une tape affectueuse sur ses fesses, informa Julia de prendre son mal en patience quelques minutes de plus. En démoulant les glaçons, elle pria que ces tintements inhabituels ne provoquent pas une curiosité enfantine malvenue et s’évertua à les glisser sans bruit dans un sac en plastique qu’elle enferma dans un second, par précaution, et revint au plus vite sans bruit.



Julia se remit sur le dos et se rehaussa sur les coussins. Quand elle ouvrit ses cuisses, l’étendue des dégâts apparut dans toute sa mesure. Le clitoris avait dégonflé, retrouvant à peu près sa forme première, mais il avait pris une vilaine teinte violacée qui tranchait avec le rose soutenu de son capuchon dont il émergeait toujours. Les grandes lèvres se paraient de moirures jaunes et de taches bleuâtres signalant de micro hémorragies sous la peau. Les nymphes avaient doublé de volume, dépassant largement de la vulve et montrant leurs bordures enflées dont la couleur lie de vin contrastait avec le rouge vif de leurs ailes.



Julia rit en terminant sa phrase. L’inquiétude sincère de Chantal et l’attention dont elle faisait preuve en essayant d’atténuer ses souffrances lui étaient un doux réconfort. Elle posa doucement la poche glacée sur son intimité tuméfiée en frissonnant à ce contact. L’apaisement fut presque immédiat, au grand soulagement des deux. Il ne restait qu’à attendre le lendemain pour de plus amples informations.


Après un bisou tendre et chaste, elles se couchèrent dos à dos d’un commun accord. Sans l’exprimer, chacune s’évitait ainsi la tentation probable qu’un enlacement aurait provoquée, sans se priver de la douce rencontre de leurs fessiers ni du toucher sensuel de leurs pieds. La douleur s’estompant pour l’une, l’esprit vagabondant pour l’autre, mais les sens repus pour les deux, elles s’endormirent rapidement, sans drap ni chemise.


Le soleil était déjà haut, les filles pépiaient gaiement dans la cuisine. La chambre de leurs mères était plongée dans un mystérieux silence qui les arrangeait bien. Elles s’étaient concocté un petit déjeuner à leur convenance et dégustaient avec délices les friandises auxquelles elles n’avaient en principe accès qu’en périodes exceptionnelles. Mais n’en était-ce pas une, justement ?


Au bout d’une heure, elles commencèrent à s’impatienter, la perspective d’une journée perdue ne les enchantant pas. Brigitte, en sa qualité d’aînée, prit les choses en main. Elle alla toquer, discrètement puis plus fort, à la porte. N’obtenant pas de réponse, elle l’entrouvrit, découvrant le tableau surprenant de sa mère et de l’autre dame, allongées sur le dos, abandonnées au sommeil, jambes ouvertes, un pied de l’une sur celui de l’autre. Si elle remarqua que la dame tenait quelque chose serré sur sa minette, elle ne s’attarda pas à en savoir plus. Le mouvement paresseux d’un bras l’incita à refermer sans bruit la poignée.



Chantal et Julia se réveillaient, en effet. Elles mirent un certain temps à rassembler leurs idées avant d’avoir la même en même temps. Leurs regards se portèrent simultanément sur l’entrecuisse martyrisé. Le constat était moins grave qu’elles ne le craignaient.



Ce fut la seule évocation de leur soirée déchaînée qu’elles échangèrent jusqu’au départ de Julia et de sa fille. Le samedi se passa sans autre aventure qu’une petite promenade dans les environs forestiers de la maison. Chantal avait prêté une robe, un peu juste, certes, vu leurs morphologies différentes, mais Julia s’en accommoda, en faisant malgré tout attention en se penchant ou en s’asseyant. Pour les tennis, heureusement, elles avaient une pointure identique. Sandra avait imité sa mère en procurant à Marion chemisier et short propres. Le désappointement des fillettes, privées de leurs jeux de plage, fut maternellement consolé par les pâtisseries du soir.


On consacra le dimanche à la visite d’un musée océanographique. On avait conservé les mêmes tenues, ce qui forçait Julia à redoubler de précautions pour ne pas déclencher un scandale en public. C’était également le cas pour Chantal qui, par solidarité féminine, et un peu par plaisir, se passait aussi de culotte depuis la veille. Les gamines n’avaient pas ces ennuis. Elles riaient, d’ailleurs, des poses, excessivement mesurées pour elles, de leurs mères. Elles furent par contre ravies du spectacle coloré des aquariums.


Ni au cours de ces journées ni pendant les nuits qui les suivaient, Julia et Chantal ne se touchèrent autrement que par de banals contacts imposés par la cohabitation. Elles ne jouaient pas les pudibondes, cependant, continuant à dormir nues ensemble et ne se cachant nullement l’une à l’autre leurs seins, leurs fesses ou leur sexe. Il s’était installé entre elles un équilibre fragile où la conscience d’être dépositaire d’une confidence ultime compensait le souvenir prégnant d’un total abandon de soi. Du moins était-ce ainsi que chacune le ressentait. C’eût été trop bête qu’un geste inconsidéré détruise leur relation affective naissante.


Le lundi apporta deux nouvelles. La bonne, ce fut que la panne qui immobilisait la voiture de Julia était mineure. En moins d’une heure, le mécanicien régla facilement le problème. La mauvaise, c’était qu’il fallait se séparer. Les filles avaient le cœur gros, les mères aussi. On donna une heure aux gamines, après le déjeuner, pour se faire leurs adieux. On ne sait pas à quoi elles l’employèrent.


Les mères se retirèrent dans leur chambre, se regardèrent, hésitèrent, puis, mues par une impulsion commune, se mirent nues pour s’enlacer.



Elles s’étreignaient comme le premier soir, bouche-à-bouche, seins à seins, ventre à ventre, cuisse à sexe et sexe à cuisse, la main de l’une sur les fesses de l’autre, allant jusqu’à caresser du bout de leurs doigts l’ultime endroit sensible qu’elles n’avaient encore osé toucher. Elles restèrent soudées autant que leurs poumons le leur permirent.



Elles s’installèrent en tailleur, face à face, bien en vue l’une de l’autre, et partagèrent leur plaisir. Pensèrent-elles qu’une des filles pouvait débouler à tout moment dans la pièce ?



Leur relation perdura. Peut-être grâce à la culotte que Chantal avait donnée à Julia après qu’elle se fut essuyé la fente après leur masturbation du départ. Chantal avait gardé celle qu’elle lui avait proposée pour la même petite toilette. C’est important de conserver le souvenir intime d’une amie. Sa douce présence et son parfum ténu vous réconfortent les nuits de nostalgie.


Elles se revirent plusieurs fois, pas aussi souvent qu’elles le désiraient à cause de la distance. Elles prirent donc l’habitude de passer chaque année quelques jours de vacances ensemble, chez l’une ou chez l’autre. Parfois, elles se confiaient la garde des trois filles pour une semaine ou deux, voire plus, pour s’offrir une parenthèse de célibataire.


Très vite, il devint de tradition que Brigitte et Sandra séjournent seules chez Julia, tandis que Chantal prenait soin de Marion. Les gamines disaient qu’elles allaient en visite chez « marraine ». Le surnom resta.


Cela se fit ainsi, tout naturellement…



À suivre…