n° 20398 | Fiche technique | 36712 caractères | 36712Temps de lecture estimé : 24 mn | 29/07/21 |
Résumé: Il est des rencontres qui aident à vaincre l’inappétence pour les exercices physiques, et des personnalités qui poussent à dépasser les limites de la bienséance ordinaire. | ||||
Critères: ff fff inconnu gymnastiqu douche voir exhib caresses -lesbos | ||||
Auteur : Dyonisia (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…) Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Deux jeunes femmes et leurs filles font connaissance sur une plage naturiste. Les mères sympathisent et s’entraident en surveillant leurs progénitures. L’une hébergeant l’autre, la première soirée les amène à des confidences de plus en plus intimes et des attitudes de plus en plus osées. Leur passage à l’acte inhabituel se révèle sincère, brutal et arrosé. Elles s’en trouvent comblées, mais embarrassées. Elles surmontent heureusement leur gêne pour s’engager dans une relation d’amitié amoureuse et familiale durable.
Un lustre et quelque, plus tard…
Il y avait déjà une bonne année que Chantal avait renoué avec une amie de jeunesse qui avait attiré son attention sur l’avantage d’entretenir une bonne forme physique. Pour lui être agréable, Chantal s’était inscrite à une salle de sport locale qui proposait musculation, stretching, fitness et autres disciplines en vogue (et dont la pompeuse et banale raison sociale ne mérite pas d’être retenue).
L’honnêteté commande néanmoins de préciser, d’une part, que Chantal avait été pleinement initiée et convertie aux arts de Lesbos par ladite amie, et d’autre part, que sa fréquentation de la salle de sport ne devenait vraiment régulière qu’à l’annonce d’une prochaine rencontre avec elle.
C’est à l’occasion de l’une de ses participations erratiques aux séances de gym qu’elle remarqua une nouvelle tête parmi les habituées du lieu. Elle supposa que son manque d’assiduité – prolongé – expliquait qu’elle ne la connaisse pas et se dépêcha de se mettre en tenue pour rejoindre la troupe déjà prête. Elle n’y pensa plus tout le temps du cours, étant suffisamment affairée à faire de son mieux pour rattraper ses lacunes.
Au bout d’une heure, suante et soufflante, elle accueillit avec soulagement la fin des exercices et s’empressa de regagner les vestiaires. Elle ferma les yeux pour lutter contre la sensation de tournis qui la gagnait. Les battements de son cœur se calmaient lentement. Une pression sur son épaule la fit sursauter. Elle leva une tête maussade vers l’intruse.
La figure était banale, mais avenante. Le sourire était engageant et les yeux exprimaient le regret sincère d’avoir importuné une inconnue. Les manières de la nouvelle venue sortaient des critères usuels du lieu. La mauvaise humeur de Chantal se dissipa.
Une ombre passa sur le visage de son interlocutrice, visiblement déçue. Chantal se sentit inexplicablement désolée pour elle. Elle pensait lui conseiller de se renseigner auprès d’une habituée quand elle se souvint d’avoir un jour croisé une classe de lycéennes aux cheveux mouillés. Elle montra du regard la porte d’où elle les avait vues sortir.
Chantal n’avait pas fini sa phrase que l’autre s’était déjà dirigée vers l’endroit indiqué et jetait un coup d’œil par l’ouverture. C’était une brune, pas très grande – Chantal estima qu’elles devaient être de la même taille – et plutôt ronde. Ses fesses remplissaient à refus un justaucorps qui boudinait un peu aux entournures. Elle revint, un sourire aux lèvres, le tissu élastique allègrement tendu par sa poitrine.
Chantal se reprocha de mentir par brusquerie, et omission, puisque, pour être honnête, elle aurait dû ajouter « en voiture », mais la brune n’insista pas, se contentant d’un hochement compréhensif, avant de se défaire aussitôt de son maillot. Un silence soudain tomba dans le vestiaire. La responsable de la chose ne sembla pas y prendre garde, tout occupée à tirer une serviette de son sac. Elle fit quelques pas, puis s’aperçut qu’elle avait oublié de quitter ses jambières. Elle posa sans façon un pied après l’autre sur le banc pour s’en débarrasser.
Une fourrure noire et abondante ornait le haut de ses cuisses. Si elle saisit le regard étonné de Chantal, elle ne s’en formalisa pas. Elle s’éclipsa vers les douches en lui adressant un geste amical.
Dès qu’elle eut disparu, les conversations reprirent à voix basse. Ces dames étaient sidérées d’un tel sans gêne, les unes se disant scandalisées, voire prêtes à protester auprès de la direction, les autres trouvant simplement l’attitude très osée et se félicitant néanmoins qu’il n’y eût pas d’enfant pour assister à la scène. L’agitation s’atténua peu à peu pour se terminer finalement sur la sentence qu’il suffisait d’ignorer l’indécence de l’importune.
Chantal traîna assez pour rester seule, toujours en tenue de gym. Reconnaissant intérieurement que sa curiosité la poussait, elle tira un carnet de son sac pour se donner une contenance.
Elle n’eut pas beaucoup à attendre. La femme ressortait de la pièce des douches, tout aussi ingénument nue, se frottant le dos avec sa serviette. Le mouvement cambrait son buste et projetait des seins longs dont elle ne semblait guère se soucier de la lourdeur. Chantal envia cette désinvolture, apparemment naturelle. Elle fut surprise par l’épaisseur et la turgescence des tétons très foncés qui pointaient sur des aréoles aussi sombres. Son regard descendit sur le ventre arrondi, les hanches larges, la touffe noire, drue et bouclée qui s’avançait vers elle…
Chantal répondit instinctivement au bras tendu. La poignée de main était franche, presque virile. Elle n’était pas fugace, comme si souvent, ni trop prolongée. Elle n’attendait que l’échange des prénoms, aussi simplement que si elles se fussent rencontrées dans une soirée.
La main quitta la sienne, laissant une impression de vide inattendue.
Elle posait la question en sachant son inutilité, moins intéressée par la confirmation de son constat que par celle du bon essuyage de son entrecuisse. Elle reposa sa serviette avec une moue interrogative.
Elles terminèrent de s’habiller et sortirent ensemble en se souhaitant aimablement une bonne fin de journée.
La fois suivante, Christine n’était pas là. Chantal le remarqua avec une vague déception. Quand la séance prit fin, elle se rhabilla sans attendre et s’en fut en gardant un sentiment d’inachevé. La fois d’après, pas de Christine non plus. Le désappointement qu’elle en éprouva l’étonna. Le cours lui parut plus fastidieux que précédemment, plus fatigant aussi.
Chantal laissa passer une séance, prête à tout abandonner. Elle s’en ouvrit à son amie dans une longue conversation téléphonique qui, au bout du compte, eut raison de sa déconvenue. Elle promit de s’y remettre et prit dès le lendemain sa demi-journée pour retourner à la salle de sport en début d’après-midi.
Elle y arriva en retard, habitude coupable. Elle avait tenu à prendre une douche avant de partir et, naturellement, s’était trouvée prise dans l’un de ces encombrements de circulation qui agrémentaient l’accès à la zone commerciale. Quelle drôle d’idée stupide d’implanter les gymnases à la mode dans les lieux de chalandises les plus fréquentés ! Heureusement, elle avait déjà son maillot sous ses vêtements et il lui suffirait de les quitter à la hâte pour rejoindre le cours sans trop rater les échauffements.
Les vestiaires étaient silencieux lorsqu’elle y pénétra, et vides, à part la silhouette d’une femme à l’autre bout du banc central, le dos tourné, se débattant avec la ceinture de son pantalon. Elle posa discrètement son sac et commença à déboutonner rapidement son chemisier. Là-bas, le pantalon tomba.
Chantal écarquilla les yeux devant la paire de fortes fesses nues qui venaient d’apparaître. Elle toussota légèrement pour signaler sa présence. Son cœur fit un bond quand l’autre se retourna. Elle se rappela plus tard que c’était à la toison pubienne qu’elle l’avait d’abord reconnue.
Le visage de Christine s’éclaira et elle salua d’un grand geste de la main. Se dépêtrant en vitesse du pantalon et du slip mêlés qu’elle jeta en boule sur le banc, elle se précipita vers Chantal en enlevant à la diable son haut. Elle ne portait pas de soutien-gorge.
Emportée par son élan, elle l’embrassa dans la foulée. Chantal reçut à la fois, la bise, qu’elle rendit, et les seins ballottants qui s’écrasaient sur sa brassière.
En s’écartant, elle surprit le regard de Chantal posé sur sa poitrine nue.
Christine lui jeta un coup d’œil interrogatif, mais s’abstint de la questionner. Elle enfilait ses jambières de la même façon que Chantal se souvenait les lui avoir vues quitter. Offrir la vue de son sexe en posant un pied sur le banc ne la préoccupait pas. Chantal détourna la tête de peur d’afficher une curiosité indiscrète et fit semblant d’ajuster son cycliste. Les premières mesures de la musique censée exalter les exercices d’échauffement leur parvenaient. Le cours commençait.
Une petite dizaine de têtes se tourna vers elles lorsqu’elles pénétrèrent dans la salle. Elles s’installèrent au dernier rang. Christine attrapa rapidement le rythme et se régla sans problème sur la chorégraphie de l’exercice. Ce fut un peu moins facile pour Chantal. Les silhouettes bariolées qui s’agitaient en cadence devant elle l’étourdissaient. Les mouvements lui paraissaient trop rapides à suivre. Elle était toujours en décalage, du bras, levé trop tard ; de la jambe, lancée trop tôt ; toujours en avance ou en retrait, jamais au bon tempo. L’arrêt de la musique fut un soulagement.
Le court temps de repos lui permit de comprendre dans quelle galère elle s’était jetée. L’horaire de ce cours le destinait à une clientèle plus jeune qu’elle, plus fortunée aussi, à voir la panoplie de tenues dernier cri qui s’exposait. Ce groupe était peut-être moins guindé que celui qu’elle fréquentait précédemment, mais c’était plus sportif et plus exigeant. Elle aurait planté là cet environnement de starlettes sans le clin d’œil complice que lui adressa Christine.
Celle-ci examinait également leurs compagnes, avec un je ne sais quoi de goguenard dans son regard. En suivant l’invitation muette de son amie (tiens, le mot lui était venu spontanément à l’esprit), elle observa plus attentivement les autres formes qui s’alignaient.
Abstraction faite des couleurs criardes et prétentieuses des académiques, tops, fuseaux ou maillots, les corps qu’elles tentaient d’embellir ne correspondaient pas, pour la plupart, aux canons de la parfaite esthétique. Les menues ou évidentes imperfections qui lui avaient tout d’abord échappé se révélaient à un examen plus soigneux. Chantal en remercia Christine.
Curieusement, la suite du cours lui parut plus facile à suivre. Quand la séance s’acheva, elle était plus fatiguée, certes, mais beaucoup plus décontractée que lors de ses précédentes expériences. Au lieu de rejoindre directement les vestiaires avec les autres, Chantal retint un instant Christine pour lui demander si elle avait désormais choisi cet horaire pour fréquenter la salle.
C’était un espoir que Chantal entretenait confusément. Elle calcula qu’elle devrait obtenir la liberté du vendredi après-midi moyennant un aménagement acceptable par sa hiérarchie.
Elle interpella la jeune responsable du cours qui profitait de l’entracte pour réinstaller des tapis de sol. Sur l’insistance de Christine, elle voulut bien accorder le changement.
Chantal s’interrogea sur l’existence ou non d’une nuance appuyée sur « mon amie ». Peut-être se faisait-elle des idées et prenait-elle ses rêves pour la réalité ? Elle jugea préférable de revenir sur le service rendu.
Elle s’en débarrassa en vitesse sans se gêner de la présence des quelques dernières femmes qui s’apprêtaient à partir.
Chantal hésitait. La proposition était tentante, la nudité avec une – presque – inconnue n’était pas un obstacle. Mais elle n’avait ni linge de rechange ni serviette, ainsi qu’elle l’indiqua à Christine.
L’instant d’avant, Chantal envisageait de décliner l’offre. La remarque de Christine lui sonna aux oreilles comme un défi. Elle fit sauter sa brassière par-dessus les seins (ses lourdes mamelles, se disait-elle les jours de dépit), qui, bien entendu, s’affaissèrent. Le mouvement des bras pour se dégager complètement du tissu élastique leur redonna une passagère fierté. Les sentir retomber et se livrer dans leur vérité la troubla, mais aucune expression critique ne fut perceptible sur le visage de celle qui l’observait. Au contraire.
Elle s’affaira dans son sac sans regarder Chantal qui achevait de se mettre nue. Quand elle se redressa, elle lui tendit une charlotte.
Sa gaieté absente de malice était communicative. Elle prit d’autorité la main de Chantal pour l’entraîner vers la porte des douches qu’elles franchirent ensemble, en se serrant. Le contact de la peau de Christine fut doux et agréable à celle de Chantal.
L’espace sanitaire était relativement vaste, nonobstant la paroi de verre martelé qui le séparait de la partie « homme ». À l’opposé, une porte était discrètement siglée « toilettes ». Il n’y avait pas de cabine au sens strict du terme, mais quatre box matérialisés par une amorce de cloison de part et d’autre des pommeaux fixés au mur par des cols de cygne. Un robinet unique pour chaque douche ne permettait qu’un étroit réglage de température. Christine indiqua qu’il s’agissait d’un poussoir autorisant une courte durée d’ouverture.
Elles s’aidèrent, en fait, réciproquement, l’une passant derrière l’autre pour rassembler les mèches sur les tempes et la nuque afin de les ranger avec soin sous la coiffe imperméable. La proximité et les mouvements impliquaient inévitablement le contact des seins contre les dos, voire parfois, des pubis contre les fesses. Nulle ne s’en émut outre mesure, chacune faisant fi de pudibonderies inutiles entre amies. Chacune aussi appréciant à leur juste valeur la tiédeur d’un épiderme sensible et le moelleux d’une rondeur harmonieuse.
Le cri de surprise de Chantal la coupa dans sa phrase. Elle eut la présence d’esprit d’ouvrir les bras pour recevoir contre elle le corps nu qui sautait en arrière.
La bienséance aurait commandé à Chantal de se dégager aussitôt des bras qui la retenaient. Mais elle prolongea de quelques secondes une étreinte qu’on ne lui refusait pas. La poitrine de Christine était un doux coussin et ses mains se promenèrent furtivement çà et là.
C’était incongru et convenu à la fois. Elles éclatèrent de rire pour ne pas succomber à la tentation de s’embrasser.
Les deux femmes s’abandonnèrent au ruissellement qui s’interrompit trop vite d’un côté. Fidèle à sa promesse, Chantal vint relancer la douche de Christine. Elle retourna dans son box juste quand la sienne s’arrêtait. Christine lui rendit la politesse pour se trouver confrontée au même problème. À la seconde fois, elles convinrent que la solution adoptée n’était pas viable.
Chaque box était assez spacieux pour accueillir largement plus de deux personnes. Ils avaient d’ailleurs été probablement conçus pour cela. Autant en partager un, se proposèrent-elles. Christine rejoignit donc aussitôt Chantal et le résultat s’avéra probant. Quand l’une se frictionnait le corps, l’autre veillait à maintenir la continuité du débit.
Elles papotèrent librement, sans prêter attention aux frôlements, ou plus, inévitables de leurs anatomies. Le firent-elles exprès ? Peut-être pas, mais elles ne s’en privèrent pas non plus. À deux reprises, un autre liquide que l’eau se mélangea à celle-ci dans l’écoulement. Elles ne le remarquèrent que par un échange de sourires d’excuse complices.
Elles se firent part de leurs considérations respectives sur les difficultés, nombreuses, et les joies, plus rares, mais si gratifiantes qui sont le lot des mères. Incidemment, elles apprirent qu’elles avaient été mariées l’une et l’autre.
Elle revint les mains couvertes de mousse, tendues en avant. Chantal crut un instant qu’elle allait lui proposer un lavage coquin et eut un mouvement équivoque du bassin. Mais Christine se contenta de lui transmettre la mousse, main à main, et elle rougit de sa méprise. Cette confusion fugitive passa sur le compte de la chaleur ambiante…
L’une devant l’autre, elles s’astiquèrent la minette et la raie en pouffant comme des gamines. Après le savonnage, soigneux, un rinçage était obligatoire. Christine trouva la solution idoine en présentant à l’aplomb du pommeau ses mains jointes en conque dirigées vers le ventre de Chantal. Grâce à cette gouttière improvisée, le flot était assez concentré pour que la bénéficiaire dispose de la quantité minimale d’eau nécessaire pour se rincer elle-même. Par contrecoup, la poitrine de la donneuse pigeonnait joliment sous la pression des avant-bras.
Avec les mêmes effets, Chantal rendit le même service à Christine tout en constatant que la toison pubienne de celle-ci était effectivement si drue que, même trempée, elle gardait sa forme touffue. La sienne, par contre, pourtant naturellement bouclée s’aplatissait, comme elle le déplora, lamentablement sur son pubis à peine mouillé.
Elles se turent d’un coup et se regardèrent en silence, troublées par les mots qui leur avaient échappé. Le robinet avait coupé l’eau depuis longtemps.
Et ni une ni deux, elle se mit de dos, penchée en avant, et s’ouvrit les fesses à deux mains pendant que Chantal relançait la douche. La gouttière de fortune fonctionna efficacement en guidant le flot directement sur le sillon. La disparition des restes de mousse révéla un anus lisse et rose parfaitement dessiné, un court périnée de teinte claire et la commissure saillante d’une vulve plus sombre et charnue. Leur exhibition dura peut-être plus que de besoin, mais il fallait s’assurer de la qualité du rinçage.
Elle prit la même position que son amie, s’étonnant de ne pas éprouver de honte à montrer son cul. Elle trouva même l’exercice agréable. Le flot judicieusement dirigé par les doigts de Christine lui procurait des sensations plaisantes en caressant ses zones sensibles. Elle ne reprit une attitude décente qu’après l’interruption programmée.
Elles se tournèrent ensemble pour actionner le robinet et leurs seins s’emmêlèrent dans le mouvement pour s’en rapprocher. Ce fut le prétexte d’un nouveau fou rire.
Elles les comparèrent pour tirer la question au clair. Les pointes de Christine étaient longues et étroites, très brunes comme ses mamelons, aux aréoles larges et lisses. Celles de Chantal étaient épaisses, trapues et roses, sur des mamelons proéminents et pâles, avec des aréoles réduites à leur pourtour et légèrement grumeleuses. Les unes et les autres se ressemblaient sur le plan de la rigidité. La moindre pichenette de leur propriétaire les faisait vibrer.
Elles s’en amusèrent avec l’impression étrange de retrouver leurs quinze ans. Elles n’osèrent pas éprouver elles-mêmes la dureté des tétons de l’autre, pas au début en tout cas. Elles s’y risquèrent finalement, pour rire, une fois ou deux, ressentant en ces occasions des frissons refrénés. La tentation était grande, pourtant, de continuer à s’informer. Elles étaient à deux doigts (comme aurait dit Diane de Poitiers) d’y succomber si le bruit d’une porte qui s’ouvrait ne les en avait dissuadés.
Leur jeune monitrice de leur cours entra alors qu’elles se séparaient précipitamment. Elle avait gardé la seyante combi qui soulignait ses formes élancées et manqua lâcher son flacon de gel en les voyant. Christine dissipa en trois mots toute amorce de doute pouvant venir à l’idée de l’importune.
La surprise se mua en sourire sur le visage de la jeune femme en acquiesçant et sans plus s’occuper des présentes, elle commença à quitter sa tenue de travail.
Christine s’essuya méticuleusement les pieds, ne serait-ce que pour accréditer son propos, et transmit la serviette à Chantal avant de sortir du box. La monitrice était maintenant nue non loin d’elle.
Chantal voyait avec un brin de satisfaction une fille aux courbes irréprochables perdre son assurance sous le regard inquisiteur qui la détaillait sans vergogne. Elle eut l’envie d’apporter son grain de sel, peut-être motivée par une vague rancune. La fixant ouvertement, elle fit mine de se presser de sécher ses orteils, posant une cheville après l’autre sur le genou. Elle eut le double plaisir de voir une légère rougeur répondre à son exhibition et de sentir une chaleur familière sourdre dans sa chatte.
La monitrice balbutia un double remerciement et se précipita, son flacon à la main, dans le box libéré. Pressant immédiatement le robinet, elle resta tournée vers le mur pour se mouiller le corps. Comme neuf fois sur dix, le jet malicieux se tarit quand la mousse eut recouvert sa tête. Elle tâtonna les yeux fermés, une main à la recherche du robinet, l’autre en quête de soutien, luttant pour conserver une stabilité que le sol savonneux menaçait. On peut posséder et enseigner les subtilités de la gymnastique rythmique sans maîtriser pour autant l’art de l’équilibre sur faïence glissante, pensa Chantal peu charitablement.
Elle aurait dû prévenir à voix haute. Le retour de l’eau désembua le visage de l’infortunée et lui éclaircit la vision. Elle sursauta en découvrant sa salvatrice proche à la toucher. Son mouvement de recul instinctif l’envoya buter contre Chantal qui la retint obligeamment entre les bras. Un chapelet d’excuses gênées s’en suivit.
Christine déclina également son prénom, pour compléter les présentations, se plut-elle à dire.
Alice s’apprivoisait peu à peu, son bras et sa main à hauteur des seins et du ventre témoignant seuls d’une pudeur résiduelle. Elle sourit à Christine qui protestait que lui rendre service ne l’avait absolument pas dérangée et se remit face au mur pour se frictionner de gel avec vigueur.
Alice souhaitait-elle prolonger leur compagnie ? Chantal se posa la question en reprenant la serviette commune pour essuyer les épaules de son amie. Emportée par ses pensées, elle s’aperçut qu’elle avait poursuivi son action sur les seins.
Chantal se prêta à son tour au même service sans le trouver indiscret. Très naturellement, elle écarta les bras pour faciliter le passage du tissu sous ses aisselles tandis que Christine s’inquiétait de l’effet que leur présence dénudée avait semblé avoir sur la visiteuse.
Alice s’était instinctivement à demi tournée pour répondre, offrant son joli profil à l’admiration des deux amies.
Alice se troublait dans sa crainte d’avoir été discourtoise avec des clientes, dont l’une était en relations professionnelles avec ses patrons et qui prenaient leur douche ensemble. Toute tendue dans son ardeur à se justifier d’un impair, et toute ruisselante, elle en oubliait de se couvrir de ses mains devant ces deux femmes.
Celles-ci ne se privaient pas d’apprécier l’esthétique d’une anatomie qu’on ne leur cachait pas. Les petits tétons bruns tranchaient sur la peau ambrée des seins, la taille était fine et, entre les hanches fuselées, un étroit triangle pubien formait une flèche plus claire que soulignait une bande noire de poils tenus courts. (Une adepte du mini monokini, pensa Chantal.) La beauté inclinant à la bienveillance, elles arrêtèrent de la taquiner.
Les excuses enjouées de Christine détendirent l’atmosphère et la monitrice s’abandonna sans plus d’appréhension, tant à son exhibition plus ou moins volontaire qu’à des considérations lucides sur les habituées de son cours, jeunes cadres arrogantes ou jeunes mères oisives et prétentieuses. Face à de telles abonnées, et de plus moins âgée qu’elles, Alice n’avait pas la tâche facile pour son premier emploi. Elle fut heureuse d’être comprise et encouragée.
Elles bavardaient toutes trois maintenant comme de vieilles connaissances. En confiance et souriante, Alice était encore plus charmante. Elle accepta les compliments sur sa silhouette et ses formes sans fausse modestie et se permit quelques conseils, aussi sincères sinon aussi élogieux, qui furent reçus de la meilleure façon. On parla, on rit et, tout en se séchant, on se félicita réciproquement de la rencontre aussi naturellement que si l’on avait été habillée.
La serviette qu’Alice avait sortie de son casier était un drap de bain. Gris perle artistement orné d’arabesques jaune vif et siglé au monogramme du lieu, il pouvait facilement envelopper deux fois la gracile Alice dans son éponge moelleuse. Elle la proposa sans façon à Christine et Chantal afin qu’elles s’assurent qu’aucune trace humide ne persiste dans leurs aines et leurs entrecuisses.
Elle commença sur le champ à se sécher la fourche en tendant l’autre bout à Christine. Alice les regarda s’étirer les lèvres devant ses yeux pour passer soigneusement le coin de serviette dans l’aine avant de reprendre son bien. Elle n’hésita pas à les imiter, levant comme elles sans honte la cuisse pour s’essuyer le périnée et la raie. L’indécente cocasserie de leurs gestes les fit rire amicalement toutes les trois.
Christine et Chantal se défirent ensuite de leurs charlottes en s’inquiétant pour les cheveux d’Alice qui resteraient sans doute mouillés en dépit des capacités d’absorption du drap d’éponge.
Alice leur expliqua que ce cours était dévolu aux élèves du lycée catholique de filles et que sa directrice, qui le leur dispensait, comme l’accompagnatrice qui les encadrait ne verraient pas d’un très bon œil l’irruption de deux dames nues. Chantal l’admit volontiers et s’étonna en son for intérieur du mouvement d’humeur de Christine.
Malgré le sourire qui atténuait sa remarque, la contrariété qu’elle en ressentait était évidente. Chantal mit cela sur le compte du retard occasionné par la situation et fut reconnaissante à Alice de proposer immédiatement une solution.
Elle revint trop vite pour que Chantal puisse questionner Christine sur sa réaction inattendue et repartit derechef avec son sèche-cheveux après un bref, mais sincère souhait de les revoir la fois suivante.
Elle y glissa également sa propre culotte, avec un petit sourire malicieux.
Quelques minutes plus tard, redevenues couvertes et décentes, elles traversaient le vestiaire qui se remplissait de présences et de pépiements. Elles saluèrent affablement les élèves, leur duègne, et la directrice à laquelle Christine fit compliment pour la qualité des séances, et sortirent sur un signe amical de la main à Alice.
Sur le trottoir, Chantal tendit la main vers le sac de Christine.
Elle resta sur sa décision malgré les protestations renouvelées pour la forme en échangeant bises et au revoir.
Ce ne fut qu’une fois dans sa voiture que Chantal se souvint qu’elle avait pris une douche avant de venir, et qu’une seconde aussi prolongée n’aurait pas été absolument nécessaire.
Cette nuit-là, elle se masturba en y repensant.
À suivre…