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n° 20592Fiche technique23070 caractères23070
Temps de lecture estimé : 14 mn
23/11/21
Résumé:  Anola va être victime d’une agression. Sa vie et son environnement vont changer.
Critères:  exhib lingerie hféminisé trans -transsex
Auteur : Mirabel            Envoi mini-message

Série : Transition

Chapitre 02 / 11
Fétichismes

Résumé de l’épisode précédent :

Léna surprend son fils, Lang, travesti en fille, qui lui avoue qu’il est transsexuel, et qu’il veut vivre en fille. Elle accepte de l’aider, sous sa nouvelle identité : Anola. Léna part rejoindre sa maîtresse, Sophie. Anola est seule, et se remémore son passé.







Je suis allongée sur mon lit, je rêvasse en pensant à mes années de galère, quand j’étais encore un garçon, après notre arrivée en France.

La première année, nous n’avions que les aides sociales pour vivre, plutôt survivre. Ma mère s’était procuré des livres de classe usagés, des cours préparatoires et élémentaires, et le soir, nous apprenions ensemble les rudiments de français, de calcul, de sciences, jusqu’à ce que je tombe de sommeil. Et quand j’étais couché, Lena continuait à travailler très tard.

Je n’ai pas réussi à suivre au cours préparatoire, mon niveau était trop faible. Je ne maîtrisais pas suffisamment la langue, j’ai redoublé.


La deuxième année a été moins dure. En classe, je n’étais plus le plus petit, mais surtout je savais beaucoup de choses que les autres ne savaient pas. J’étais un peu plus respecté. Dès que j’ai su lire, mes progrès ont été très rapides, au point que l’on m’a fait sauter une classe.

À neuf ans, à l’école primaire, j’ai rencontré Rémy. Il me subjuguait, et je crois que moi aussi je lui plaisais, alors que j’étais très moche. Mes « camarades » m’avaient surnommé « E.T. » Nous étions toujours ensemble, il me protégeait des élèves les plus cons. Nous ne nous sommes guère quittés, jusqu’à la fin des années de collège où nous nous sommes perdus de vue ; lui est parti dans le « grand » lycée, et moi dans un lycée professionnel pourri.


Et aussi parce que c’est à cette période que j’ai commencé à vivre mon drame.


À la puberté, Rémy a grandi de près de vingt centimètres en moins d’un an. Ses épaules se sont élargies, et comme il faisait beaucoup de natation et de tennis, il s’est transformé en un superbe athlète. J’avais l’air d’un petit gosse à côté de lui !


Et moi, je n’ai guère grandi, mais mes seins se sont développés ! Mes jambes, mes cuisses, mes fesses, mes mains ont pris des formes de plus en plus féminines. Je n’ai pas eu de barbe ni de pomme d’Adam. Mes cheveux sont devenus plus fins et ondulés. Il a fallu me rendre à l’évidence : je devenais une fille ! Et j’étais de plus en plus attiré par les tenues féminines : chemisiers, jupes, robes, lingerie.

Mon zizi de garçon s’est transformé en ce que l’on appelle un « pénis grec », comme sur les statues antiques, plutôt fin et petit, et des testicules à peine de la taille de noisettes. L’ensemble est relativement facile à dissimuler dans une culotte de fille, sauf quand j’ai une érection !


Quand ma mère était absente, je fouillais dans ses affaires, m’habillais en fille, me maquillais soigneusement, et mettais quelques bijoux de pacotille. Je m’admirais dans la glace, je me plaisais, j’étais heureuse, zen.

Je me suis alors demandé si – comme les autres filles – j’avais envie de fréquenter des garçons, de flirter avec eux, de coucher avec eux…

Non. Quand j’étais un petit garçon, j’étais comme tous les petits garçons, amoureux de ma mère et je voulais me marier avec elle. Plus tard, quand j’étais habillée en fille, le simple fait d’imaginer un garçon me toucher me donnait la chair de poule, me révulsait jusqu’à la nausée. Il n’y a que Rémy qui en aurait eu le droit, et je ne sais pas si j’en aurais éprouvé du plaisir.


Et ce qui devait arriver… arriva, le jour où ma mère est rentrée à l’improviste…


Ce soir-là, Léna a été admirable, et j’ai compris ce qu’était une vraie mère. Au lieu de me vilipender, elle a essayé de me rassurer et de me mettre à l’aise. Elle m’avait compris et accepté de m’appeler Anola. J’allais pouvoir vivre en fille chez nous, sans me cacher, j’étais heureuse.


J’avais aussi de quoi gamberger : où Léna est-elle partie ? Elle avait une tenue bien trop sexy pour une honnête femme dans la rue. Quand elle s’est assise, son imper est remonté jusqu’en haut de ses cuisses, j’ai vu de la dentelle au bord de ses bas résille et une attache de porte-jarretelles, ainsi qu’un petit bout de culotte rouge vif que je ne lui connais pas. Elle va bien dormir quelque part ? Avec qui ? Elle a un amant ? J’espère que ce n’est pas sa tenue de travail… Je crois que je vais mal dormir, surtout si je l’imagine dans un lit avec… une femme ? Un homme ?



oooOOOooo



Le lendemain, Léna arrive de bonne heure, avec une valise que je n’ai jamais vue. Elle a l’air de quelqu’un qui n’a pas trop dormi, qui a bien fait la noce, les yeux cernés, mais elle semble de bonne humeur car elle est souriante. Sa nuit a dû être mouvementée ! J’ai beaucoup d’inquiétudes à son sujet, en même temps que je ressens une sorte de frustration, parce qu’elle m’a laissée seule. Elle me fait la bise :



Puis elle me m’explique quelle est sa nouvelle vie, son nouvel emploi, sa tenue sexy d’hier. Elle ne me cache rien : elle a passé une bonne partie de la nuit à faire l’amour avec Sophie, sa patronne.



Je me mords les lèvres, cela m’a échappé. Léna fronce les sourcils :



Elle a l’air contrariée, et change de sujet :



Je pense « … et aussi un nouveau lit pour elle… avec Sophie »



Je l’ouvre : magnifique ! De la lingerie de luxe et érotique à souhait. Je n’en avais jamais vu autant…



Je crois que cela se confirme : Léna est en train de devenir accro à la lingerie…


Moi aussi d’ailleurs, depuis que j’ai pris l’habitude de vivre en fille. Tous les soirs, après mes cours, et tous les week-ends je me transforme, seule ma mère sait qu’il me manque un vagin pour être heureuse… Évidemment, le lendemain matin, je dois me « déguiser » en garçon pour aller en classe, et cela me pèse de plus en plus.



oooOOOooo



Toulouse – 2007



Je m’effondre en pleurs sur mon lit. Le CPE m’a dit que c’était de ma faute, parce que je me donnais des « allures androgynes et provocatrices ». Les agresseurs ? Des élèves « sans histoires »…

Il aurait aussi pu me dire que j’étais jaune, moche et bouddhiste. Et si j’avais été noir ?

Sans histoires…


Ces braves élèves ont essayé de me peloter et embrasser de force. Il y en a un qui m’a touché les seins :



J’ai envoyé mon genou visiter les parties intimes du plus pervers et pendant qu’il hurlait, j’en ai profité pour m’enfuir.

S’ils me retrouvent, ils vont me tuer !


Quand Léna est rentrée, et qu’elle a vu ma tête, elle s’est précipitée pour me prendre dans ses bras, et m’a gavée de questions. Je lui ai tout raconté : les quolibets, les insultes, le harcèlement, la tentative de viol…

Elle a bien compris que si nous portions plainte, nous nous exposerions à des représailles encore plus graves de la part de ces voyous. Elle me dit qu’il ne faut plus attendre pour disparaître et déménager. Cela a été vite fait : nous n’avions aucun meuble à nous. Les quelques vêtements, objets de toilette et babioles que nous possédions ont été réunis sans problème dans quelques sacs, et le lendemain soir, à la tombée de la nuit, Sophie nous a emmenées dans sa voiture.


Quand j’ai vu arriver Sophie, j’ai compris l’attirance que Léna pouvait avoir pour elle. Sophie est bien plus belle que ce que ma mère avait pu m’en dire : très grande, des épaules larges de sportive, la taille fine, de jolies fesses, une poitrine haute et bien proportionnée. Et ce qui m’a fait vraiment flipper, ce sont ses grands yeux d’un bleu très clair, que toutes les Asiatiques lui envieraient. Sa voix, légèrement rauque, est envoûtante, celle d’une grande séductrice. Je comprends mieux pourquoi Léna n’a pas eu envie de lui résister. Je crois qu’à sa place, je n’aurais rien pu faire non plus et j’aurais craqué très vite. Elle est magnétique…


Pendant le trajet, elle nous explique que nous serons obligées de nous contenter du premier étage pendant quelques jours, car elle fait aménager le second, et les travaux de plomberie ne sont pas terminés. Elle s’en excusait presque. Moi, quand j’ai vu ce premier étage, j’en ai été soufflée : dans le salon, on aurait pu caser quatre studios HLM de la taille de celui que nous venons de quitter.


Pour le moment, une seule chambre est disponible à l’étage, la seconde, qu’elle pensait louer à une étudiante, sera pour moi. Je suis aux anges ! Sophie nous propose de faire une petite fête pour notre arrivée, et Léna suggère de l’organiser lors du prochain week-end, car dans la semaine, j’aurai franchi le cap de la majorité.



Elle prend Léna dans ses bras, l’embrasse tendrement puis se tourne vers moi, pour me faire la bise. J’ai l’impression qu’elle ne sait pas bien viser : elle a effleuré mes lèvres… Ou alors ?


Au moment de nous coucher, je me dirige vers le canapé du salon, et demande à Léna :



Léna se déshabille rapidement, pose toutes ses affaires sur la chaise. Elle enfile un pyjama en satin avec son shorty, et se glisse sous les couvertures :



Je commence à me déshabiller à mon tour, quand j’arrive à ma culotte, j’hésite :



J’enfile la nuisette qu’elle m’a prêtée et je viens me glisser dans le lit. J’essaie de rapprocher mes pieds d’elle, mais… elle a les pieds glacés ! Du coup, je retire mes pieds le plus loin possible ! Un déménagement, c’est crevant… nous nous endormons comme des masses.

Cette nuit-là, j’ai fait de beaux rêves : j’étais une princesse dans un château, dans un vrai lit, immense ! Je pouvais prendre mes aises, m’étirer comme je voulais… Il y avait un beau prince qui m’embrassait…


Le lendemain, je me réveille difficilement. Lorsque j’ouvre les yeux, je reste quelques secondes à me demander où je suis : le château a disparu, le prince aussi ! Je tends le bras vers Léna : personne. Je regarde le réveil : 9 h 45 ! Oh là là ! Puis tout me revient, dans le désordre, et je commence à refaire surface. Je vais prendre une douche, et m’enveloppe dans une serviette de bain, pour aller à la cuisine, en poursuivant une odeur de café qui m’attire.


Léna est là, et m’attend le dos tourné. Le matin, habituellement, elle est en robe de chambre, genre doudoune-mémé. Mais ce matin, je m’aperçois que son nouvel emploi lui donne des possibilités nouvelles qu’elle n’avait jamais envisagées, même en rêve ! Elle est canon : soutien-gorge balconnet rouge, très érotique et string assorti, sous un mini-peignoir transparent, fendu des deux côtés. Elle porte des mules à talons qui lui donnent une allure plus cambrée. Je me sens toute petite à côté d’elle ! Elle est très sexy, superbe.



Elle se retourne en souriant :



Léna s’approche de moi et fait tomber ma serviette. J’ai un geste de pudeur pour cacher mes seins et mon pénis. Elle poursuit :



Je pense, sans rien lui dire, que son nouvel emploi l’a rendue un peu fétichiste et exhibitionniste de la lingerie érotique. Ce n’est rien de répréhensible, elle ne fait de mal à personne et il vaut mieux faire envie que pitié. Il faut avouer qu’elle fait envie, et me donne envie de porter un ensemble coordonné comme le sien, car elle est très agréable à regarder…



Je m’y rends et trouve une tenue très semblable à celle de Léna. Même soutien-gorge, mais en blanc, même mini peignoir, mêmes mules. Par contre, le string est complété par une sorte d’étui, semi-souple, en forme de filet que je dois ajuster sur mon pénis avant d’enfiler le slip. Je l’enfile et constate qu’il fait beaucoup d’effet ; il présente une sorte de protubérance qui imite les lèvres d’une femme. J’enfile le tout, me regarde dans la glace : l’illusion est parfaite. Toute personne qui me verrait en petite culotte pourrait deviner la forme de mes lèvres. Avec cet accessoire, je pourrais même aller à la plage en bikini ! À condition de ne pas avoir d’érection !

Je retourne à la cuisine, Léna m’interpelle :



Un peu fétichiste ? Je m’en doutais ! Mais je suis tout à fait d’accord, tant qu’il n’y aura pas une voisine jalouse qui nous dénoncera pour attentat à la pudeur. Parce que, dans cette tenue, je vais être tentée de lui caresser les fesses…