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Temps de lecture estimé : 19 mn
28/01/22
Résumé:  Mon amant m’a emmenée en voyage...
Critères:  f fh 2couples asie prost vacances amour -tarifé -lieusexe
Auteur : Ericcontact            Envoi mini-message

Série : Les nouveaux infidèles

Chapitre 01 / 04
À l'autre bout du monde

C’est une atmosphère si chaude et si humide qu’on sent, physiquement, l’air entrer et sortir de ses poumons. Au loin, Éric pêche au bord du ponton, tandis que j’ouvre les yeux dans l’immense maison de bois. Ça fait deux jours qu’on est arrivés en Thaïlande et sur le fin matelas à même le sol je me réveille un peu plus matinale qu’hier, mon corps s’habituant au décalage horaire. À côté de moi un plat de fruits frais – ananas, mangue, fruit du dragon – découpés en morceaux avec une petite pique de bois et un mot, juste un cœur, écrit à la main.


Éric est l’homme que j’aime. Mais ça n’est pas mon mari. Lui est en France et lui aussi, je l’aime, à ma manière. Éric est mon amant et c’est parfait comme ça.


La maison est immense comme je le disais. Une gigantesque bâtisse de bois sur pilotis, au-dessus d’un fleuve où voguent des bateaux, des barques et d’autres maisons, semble-t-il, quand le courant est fort. Dans la partie où nous dormons, il n’y a pas de murs. Juste un toit si jamais il pleut. Entouré de chaque côté par l’eau, le bruit courant matin et soir, c’est un havre de paix délicieux.


Je m’appelle Audrey et c’est Éric qui m’a amenée ici par surprise. Il m’avait donné rendez-vous à l’aéroport il y a trois jours et après m’avoir caché les yeux, et il n’a ôté le masque qu’une fois que j’ai été debout face au fleuve dans cette maison.


Les fruits sont délicieux. Je mange avec appétit mais il va me falloir quelque chose de plus consistant. Bah oui, que voulez-vous, j’ai 45 ans, des cuisses dodues et des gros seins qui nécessitent chaque jour de me remplir l’estomac. Fuck les brindilles, j’ai de la cellulite, je mange ce que je veux et je bois comme un trou. Na.



Éric éclate de rire et je me pince le nez.



Enfin la douche, deux panneaux de bois à un mètre du mur, le réceptacle à la vue du lit, et un peu du fleuve où tout le monde s’en fout.

Et malgré l’odeur fétide qui stagne encore dans la chambre, la vue de son anatomie éveille immédiatement mes sens.


Tous, sauf l’odorat, qui est définitivement perdu, je crois.


Je le regarde laver ce corps que j’aime tant. Il est mince… peut-être trop pour certaines, mais ne vous y fiez pas, même sans muscles saillants de partout, je sais qu’il est puissant. Au-dehors comme au-dedans, d’ailleurs. Il sait ce qu’il veut et je crois que mis à part ses mains agiles et sa langue diabolique, c’est ce qui m’excite le plus chez lui.


Sa tête couverte de mousse, il continue de se frotter, les yeux fermés. Je redresse la mienne sur l’oreiller et glisse ma main sous le drap léger, directement entre mes cuisses. Sous mes doigts la toison, qu’il aime que je laisse pousser, puis mes grandes lèvres, trop grandes pour moi mais que lui adore sucer. Ma main frôle et caresse, je le regarde maintenant nettoyer encore une fois ses mains de l’odeur de poisson qui a disparu, laissant un parfum exotique de savon dans l’air. Son sexe pend contre ses bourses, si grosses et si généreuses avec moi quand je le vide de ma bouche ou de mes hanches.

Il m’a laissée dormir hier soir. Mais pas la nuit de notre arrivée. Et tandis que mes doigts vont bientôt me faire jouir en silence, il lave son membre un peu moins mou. La tentation est trop belle et je me lève pour le rejoindre.



Je me love contre son dos, sous le jet froid de la douche. Il finit de rincer les dernières traces de mousse.



Pour toute réponse, je m’agenouille et gobe son membre à peine érigé dans ma bouche, mon autre main retournant où elle était il y a une minute. Mes yeux vers le haut dans les siens, l’entièreté de sa virilité dans ma bouche je le sens grandir, se raidir contre mon palais et ma langue. Mes doigts glissent en moi et mon bourgeon déjà dur s’érige encore plus. Deux mains branleuses sur deux corps, j’orchestre et me fais du bien avec ses deux sexes dont l’un ira si bien dans l’autre. L’idée est là, je ne tiens plus et me relève, coupe l’eau en l’entraînant dans le lit, nos corps encore mouillés et tout humides.



Et dans le bruit du fleuve et du vent dans les arbres, il entre en moi et m’embrasse en même temps.



***




Assise sur une barque collée à une autre qui fait office de « restaurant », au milieu d’un fleuve bordé de grandes maisons, je ne vois pas ce qu’il me faudrait de plus. Le soir est tombé. Derrière les bâtiments, sur la terre ferme, l’activité du village change.

Le jour est rural, avec ses pêcheurs, ses livreurs de poissons et de fruits, d’ici à Bangkok à une heure de là, allant et venant, commerçant les denrées de la campagne contre celles de la grande ville.

La nuit est plus calme mais tout aussi active.



Il sourit et reste étrangement silencieux.



***



Une cinquantaine de personnes, hommes et femmes, braillent autour d’un ring ou deux ados se tiennent la tête avec les avant-bras, les mains gantées, et se donnent des coups de genoux violents dans les côtes. Chacun leur tour.



J’observe les deux combattants, d’environ 16 ou 17 ans. Très secs, musclés sans que ça se voie beaucoup. Éric devait être comme ça physiquement à leur âge. Ils ont l’air épuisés.



La foule hurle et râle en même temps. Éric me répond comme s’il avait entendu ma question mentale :



Derrière les bancs en escaliers de l’arène, Éric me fait accéder à une zone qui a l’air privée, à l’écart. Plusieurs boxeurs, hommes ou femmes, s’y préparent, ou bien sont soignés. Éric tapote l’épaule d’un homme massif qui se retourne en souriant.



Le Thaïlandais s’incline devant moi également, je l’imite.



Les deux hommes sourient. Thanom enchaîne toujours en souriant :



Je m’incline à nouveau, prononçant correctement le bonjour local, Thanom me le rend :



Et nous aussi, en fait.



Mon visage lui indique clairement ma perplexité. Il se met à crier vers le fond de la zone :




Une jeune femme nous rejoint, en short, brassières, les mains enroulées dans du sparadrap et un large sourire au visage.



Elle m’emmène un peu à l’écart. Et me tend une brassière.



Sans un mot elle me fait retirer le petit t-shirt que je porte, et je me retrouve seins nus devant une inconnue, environ 30 secondes après l’avoir rencontrée.



Elle m’aide à passer la brassière élastique, très serrée, et je me retrouve avec la poitrine comprimée. Je bouge un peu et effectivement… plus rien ne bouge !



Sa pratique du français parfaite m’étonne encore plus que celle de Thanom.



Si elle le dit.



Elle me regarde et sourit. C’est pas pour rien qu’on appelle la Thaïlande le pays du sourire.



Et devant mon visage de nouveau perplexe :



On monte alors sur un petit ring au même niveau que le sol.



Bras, jambes, genoux, j’essaie tant bien que mal (mais toujours avec style quoi, j’ai une réputation à tenir…) de suivre la jeune fille qui exécute ce qu’on appelle ici le Ram Muay, une danse rituelle d’avant match. Mes articulations craquent un peu mais je savoure d’avoir reconduit mon abonnement à la salle de Fitness. Et les cabrioles quotidiennes qu’Éric me fait faire. Ou l’inverse.


Je comprends dans cette danse que la boxe thaïe utilise huit zones pour les coups : pieds, genoux, coudes, et poings.



Je la regarde aussi étonnée de son changement de ton que Thanom et Éric qui sont morts de rire.



Aouch.



Un Woooo ! parcourt l’assistance réduite, suivi de bravos. Le combat est lancé.



***




Elle remplit le bol de riz et le pose à côté de celui de curry de canard rouge, dont le parfum enivrant et la couleur orange me font oublier que j’ai mangé il y a deux heures. Je me jette dessus en même temps qu’Éric et notre famille d’hôtes.



L’assistance rit, je me sens bien dans le grand salon de cette belle maison. Elle est moins grande que celle qu’ils nous louent, mais tout aussi dépaysante et magnifique, le bois sombre et brillant du sol, le même mais de couleur mate aux murs, tranchant avec le bois presque blanc des meubles.



Je comprends alors l’origine de leur lien. Le repas se passe aux sons des souvenirs et des rires.



***



Il fait toujours bon dans ce pays. Même quand il pleut. Éric et moi marchons au bord du fleuve sur le chemin du retour vers notre maison de vacances, passant derrière chaque maison dont la façade, elle, est tournée vers la rivière. Là un restaurant, plus une cantine commune pour quelques familles, là un lavoir, ou malgré l’heure tardive des femmes et des hommes rincent leur linge dans des bacs.

Petite leçon de parité à prendre, ici, tiens.

Un peu plus loin, une maison un peu en retrait attire mon attention avec ses lumières rouges.

Éric sourit en me voyant porter mon regard dans cette direction.



Il sourit, et continue :



Je le regarde, et dans ses yeux je reconnais cette petite lueur joueuse que je sais qu’il voit aussi dans les miens. On tourne dans la direction de la maison sans mot dire.


Sur le perron, salutations polies de deux femmes très jolies, la vingtaine, habillées très court et très moulant, puis l’une d’entre elles tire un rideau pour nous laisser entrer. Une petite salle, quelques tables ou des hommes et des femmes boivent et jouent au billard.

Alignée sur des tabourets, une dizaine de jeunes filles et de garçons, la plupart entre vingt et vingt-cinq ans mais quelques-uns plus âgés, boivent et discutent entre eux.


M’indiquant une table près d’une fenêtre sans fenêtre, Éric s’assoit à côté de moi. Je commande une bière, lui aussi.



Éric me regarde en hochant la tête. La musique est agréable, un couple de jeunes gens du bar sont montés sur le comptoir et dansent, la douzaine de clients applaudissant en rythme. Un autre couple vient à notre table peu après, et nous salue. Et dans le plus simple des anglais, ils nous proposent un massage pour nous deux. Je croise le regard d’Éric.



Le jeune homme est très beau, ses traits fins sur sa peau brune soulignent une silhouette longiligne et musclée. La jeune femme est très belle aussi, dans sa petite robe moulante rouge.


Je finis la dernière gorgée et me lève avant de changer d’avis, Éric sourit et fait de même. Nous les suivons à travers une porte sur le côté et arrivons dans un long couloir aux murs encore en bois. Nos hôtes ouvrent une autre porte et nous entrons dans une jolie chambre, grande et simplement meublée. Un immense lit sur le côté, et de l’autre un grand bain, proche d’un jacuzzi, d’où fume une eau parfumée.

Un peu gauche, mes mains devant moi, je regarde Éric échanger quelques mots en thaï avec les deux jeunes gens et leur tendre une liasse de billets. Ils parlent tous les trois en souriant, même en riant aussi. Ça me détend un peu et je vois sans comprendre que les deux jeunes gens posent des questions à Éric.



Il traduit ce que je lui demande, m’incluant dans leur conversation, le garçon et la fille se rapprochent de moi.



Je pouffe dans ma main du sens professionnel élevé de ce couple. Éric ajoute :



Il traduit. La jeune femme me prend les mains dans les siennes et me dit en anglais :



Les trois rient et on plonge dans le jacuzzi.


On ne m’avait jamais lavée. Au sens propre (Ha ha) du terme. Assise dans l’immense baignoire en diagonale d’Éric, la surface de l’eau juste au-dessus des seins, le jeune homme entre à son tour en même temps que la jeune fille. Il vient devant moi et entreprend avec une éponge de laver mes épaules, en miroir inversé du même traitement qu’effectue la belle Thaïe sur mon amant.

Un peu marionnette, je le laisse guider, nettoyant mes bras, les aisselles tour à tour dans un véritable lavage exhaustif des recoins de mon corps. Et c’est quand ils nous font un peu sortir de l’eau et nous asseoir sur la margelle en bois que le mot recoin prend tout son sens. Levant mes jambes il les frotte, mousse parfumée et glissante sur mes pieds, chevilles et mollets, puis cuisses et aines. Appuyée sur mes bras, j’observe Éric me regarder, échange d’œillades savourant chacun l’attention de nos serviteurs. Le jeune homme découvre le rebond de mes seins en tournant autour avec l’éponge, ses yeux flatteurs pour moi ne quittant pas les larges aréoles roses que j’arbore autour des deux tétons franchement dressés maintenant.



Mon jeune et beau Thaï vient en effet lui aussi d’entamer un nettoyage très intime entre mes cuisses. Son détachement et sa douceur sont impressionnants, et ajouté à ça le regard d’Éric sur mes jambes grandes ouvertes, même dissimulées par le jeune homme encore dans l’eau, me fait mouiller instantanément. Je suis lavée, lentement, chaque petit repli, lèvre et bouton est frotté avec une extrême délicatesse puis rincé de la même manière. J’ai chaud, que ce soit sur ma peau par le bain vaporeux ou en dessous par l’excitation qui me gagne.


Le jeune homme se met debout, presqu’en même temps que la jeune femme. Son corps est parfait, comme on l’est tous, quelles que soient nos formes quand on a 20 ou 22 ans. Totalement lisse, sa peau brune est luisante, son sexe en érection juste devant moi me flatte à nouveau et j’accepte la main qu’il me tend pour sortir en même temps qu’Éric et la jeune femme.



***




La tête sur le côté, je regarde Éric, lui aussi sur le dos, près de moi, tandis que la jeune femme assise sur ses genoux masse son torse lentement.



Le jeune homme qui me masse aussi bande sérieusement depuis qu’on a quitté la baignoire. Après un long moment passé sur le ventre dans ce grand lit à quatre, où il a huilé et massé tout mon verso, je suis maintenant sur le dos, et accroupi juste derrière ma tête il me masse encore à l’envers, ses mains descendant et remontant depuis mes bras jusqu’à mes hanches quand il se penche au-dessus de moi.


Et quand il se penche, c’est avec délicatesse que je vois tantôt à gauche ou à droite son joli sexe bien dur passer près de mon visage.

Éric sourit en me voyant slalomer autour d’une jolie bite.



Il rit et la jeune femme aussi en me voyant faire.



Ce pour toujours me fait fondre, et sans plus d’hésitation je prends dans ma main le sexe du jeune homme, et le guide immédiatement après entre mes lèvres. Son goût est délicieux, sa dureté impressionnante. D’une taille parfaite, ni trop grosse, ni trop petite, son gland brun glisse dans ma bouche et sur ma langue que j’enroule autour avec gourmandise. Le signal de départ que je viens de lui donner a été bien compris, et je sens, aveugle, ses mains prendre possession de mon entrecuisse. Ses doigts entrent en moi sans résistance tant je suis trempée de toutes ses caresses. Il me branle et glisse entre les lèvres, titille et masse sans laisser un seul grain de peau au repos. Me tournant pour l’engloutir plus loin, je vois juste à côté que la jeune femme a suivi le tempo et avale le sexe de mon amant entièrement au fond de sa gorge, les décimètres disparaissant et ressortant entre ses lèvres à elle aussi. Sa technique me vexerait presque et j’essaie de la suivre, faisant buter sur ma glotte le membre du jeune éphèbe. Il le comprend et quand je me redresse pour me mettre à quatre pattes face à lui, il m’accompagne élégamment. Je l’embouche à nouveau, branlant de ma main la tige d’acier qui coulisse dans ma bouche. Éric me regarde toujours, soumis à la gorge profonde de la jeune femme. Elle capte notre regard, habile compréhensive de la nature humaine, et tend sa main vers mes fesses, satisfaisant le regard de deux amants généreux.

Je lèche autour le membre de mon serviteur d’un soir, ses mains rejoignant celles de la jeune femme et, ensemble, ils glissent dans ma raie tendue vers le ciel.


Éric se redresse doucement et, sans avoir besoin de dire quoi que ce soit, son amante éphémère quitte Éric et vient prendre la place du jeune homme face à moi. Elle se cambre sur ses genoux, invitant Éric à passer derrière elle, et elle lui dit alors quelque chose en thaï, tandis que le jeune homme passe aussi derrière moi. Il tend à Éric un préservatif et les deux sexes sont enveloppés rapidement.



Et elle m’embrasse au même moment où je sens la tige dure s’enfoncer en moi doucement.



Mais il n’attend pas si longtemps le bougre, et accélère ses coups de bite en moi rapidement, de plus en plus fort.



Derrière elle, Éric suit la même cadence et se met à pilonner de plus en plus fort la frêle jeune femme, nos bouches se rapprochant et s’éloignant chacune au rythme des hanches de nos baiseurs…



Éric la sodomise brutalement, et cette révélation m’excite encore plus.



Nos hommes nous harponnent face à face et sa bouche ne quitte plus la mienne. Mes seins balancent si fort sous moi qu’elle tend une main pour les tenir, les sentir, les caresser et quand l’orgasme arrive et me terrasse, ma langue est encore enroulée à la sienne.



***



Le bateau-taxi nous avait réveillés en klaxonnant longuement, et là il vogue à pleine vitesse sur la rivière.



Lovée contre lui de dos, je savoure les paysages magnifiques que nous traversons. Bras de rivières, clairières de lotus géants, oiseaux en masse et au fur et à mesure qu’on se rapproche de l’océan, plus de maisons modernes, le bois délaissant sa place au béton mais pour l’instant encore de manière harmonieuse.


On débarque au milieu des buildings et la différence est palpable. Les parfums se sont changés en odeur de ville, tentaculaire, bruyante et fourmillante.



Là, c’est moi qui suis fière. On marche main dans la main, sur des trottoirs un peu défoncés au milieu de chalands et de chariots vendant tout ce qui peut se contrefaire sur la planète.

Mais c’est en arrivant devant le grand patio du restaurant que mes yeux s’écarquillent encore plus. Non pas parce qu’il y a encore une autre merveille dans ce séjour fabuleux. Pas parce qu’Éric a encore une fois cerné ce que j’aime au point que je suis tombée follement amoureuse de lui. Non, c’est juste que sur l’immense et superbe terrasse, au milieu des tables bien dressées, est assis un couple surprenant : deux hommes, élégamment habillés, qui se tiennent la main l’un face à l’autre.


L’un est un élégant Thaïlandais d’une trentaine d’années dans un costume léger… Et l’autre est mon mari.



(À suivre)