n° 20853 | Fiche technique | 25521 caractères | 25521Temps de lecture estimé : 17 mn | 03/04/22 |
Résumé: Sophie m’initie à une pratique tout-terrain de l’amour. | ||||
Critères: fh extracon voisins hotel voir fsodo init québec | ||||
Auteur : Rb07 Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
Ma voisine et moi continuons à découvrir toutes les possibilités que nous offre notre relation clandestine. Nous cherchons les moments pour nous voir, profitant de chambres d’hôtel louées à la journée ou de coins sombres à son travail en soirée. Nous laissons notre désir nous porter là où nos corps parviennent à nous mener, toujours pour notre plus grand bonheur.
J’étais en Sophie. Nous en étions encore qu’au petit matin, il était à peine 10 heures, et, dans le grand lit blanc qui était notre terrain de jeu, je pilonnais son anus avec entrain, affection, pendant que mes doigts jouaient dans son sexe complètement inondé. Depuis une heure ou une heure trente que nous nous étions retrouvés, et nous n’avions pas passé un instant sans que l’un ne touche à l’autre, de la simple caresse par-dessus nos vêtements, les choses avaient rapidement dégénéré pour m’amener dans cette position tout-terrain où, bien campé derrière elle, je sentais son fin anneau constricteur glisser tout du long de ma queue et mes testicules tambouriner sur son périnée.
Ce matin-là, elle m’avait rejoint dans une autre de ces chambres que nous louions pour la journée, pour une journée qui n’appartenait qu’à nous. Avec le temps, nous avions visité plusieurs de ces endroits que nous nous amusions à appeler des « palais », des plus minables aux plus beaux, les images les présentant sur les sites de réservation étant parfois trompeuses. Nous n’en faisions pas de cas ; tant que nous pouvions être réunis et tranquilles, le reste importait peu. Que ce soit de l’eau chaude qui manquait ou du tapis qui s’élimait, le plaisir d’être ensemble triomphait de ces petits irritants.
Nous avions réussi, je crois, à camoufler l’étendue des sentiments qui avaient continué à grandir entre nous. Nous étions particulièrement discrets lorsque venaient des rencontres entre voisins, pendant lesquelles on aurait pu dire que nous nous ignorions presque. Nous ne discutions ensemble qu’en prenant part à une conversation déjà active, et nous nous assurions de ne jamais être vus seuls, de nous jeter des regards trop chargés du désir qui nous habitait constamment ou de converser trop en retrait de la foule. Nous n’étions pas en carence de sujets de conversation, pourtant, si j’en prenais pour preuve notre très dense correspondance. Nous échangions sur tous les sujets connexes à la sexualité ou non, nos envies, nos fantasmes, nos expériences passées, bonnes ou mauvaises, notre vie présente, notre philosophie de vie, des curiosités sportives, littéraires, musicales, etc. Parfois, des sujets légers.
Empreints de bienveillance, nos messages nous avaient fait développer un profond souci du bien-être et du bonheur de l’autre. Chacune de nos rencontres intimes était explosive, chacune nous portait toujours un peu plus haut que la précédente même si nous n’en avions pas l’objectif. Nous ne visions nullement la performance lors de nos jeux charnels, mais la connaissance du corps de l’autre qui s’imprimait en nous nous rendait toujours de meilleurs amants. Assurément, chacune nous rapprochait davantage.
J’étais en partie déçu de devoir cacher une relation qui me rendait si heureux, mais je savais en même temps que c’était là une partie du prix à payer pour être près d’elle, ne serait-ce que physiquement, à l’occasion. Un jour, je lui partageai ce désir de pouvoir exposer au grand jour la beauté de ce que nous vivions. Même si ce n’était qu’au niveau de la pensée à haute voix, celle-ci provoqua une réaction on ne peut plus claire :
Sophie savait aller droit au but, lorsque nécessaire.
Et c’était bien là l’enjeu. De prime abord, j’avais toujours considéré qu’une relation amant-amante était en remplacement d’une autre relation. Elle suppléait un manque. Mais ce que je vivais avec Sophie était d’un autre calibre. C’était un univers parallèle. Ainsi, peu importe l’état de la relation avec ma conjointe, je restais avec l’immense envie de continuer à voir Sophie, à faire l’amour avec elle, à l’aimer. Car j’en étais convaincu, je l’aimais, d’une manière dont je n’imaginais pas que l’amour puisse exister ainsi. Il ne faisait aucun doute dans mon esprit qu’elle fût tout aussi honnête que moi quand elle me disait ou m’écrivait ces trois mots si chargés de sens : « Je t’aime ». Ce qui ne m’enlevait pas l’amour que j’avais pour ma conjointe. Pas plus que celui envers mes enfants. C’était tout simplement autre chose.
Sophie était arrivée à la chambre peu après moi ; elle s’était tenue près de l’hôtel en attendant que je lui transmette le numéro de notre porte. J’appréciais qu’elle ne me laisse pas patienter seul trop longtemps. Ces journées où nous nous voyions étaient toujours effervescentes et l’attente, trop longue. Nous en étions encore aux tendres retrouvailles buccales quand, à la faveur d’un mordillement du lobe d’oreille, elle me confia :
Je me souvins de la première fois qu’elle m’avait proposé cette pratique « tout terrain ». À ce moment, je ne l’avais, à proprement dit, jamais expérimentée, et elle le savait puisque nous en avions discuté dans notre échange épistolaire. Je comprenais qu’elle ne craignait pas de me proposer de nouveaux usages à nos corps. Elle aimait bien le faire, en fait, ce que j’appréciais au plus haut point. J’appréciais surtout son attitude très décomplexée et très assumée dans son désir et ses envies. De son aveu, la mi-quarantaine lui avait apporté la confiance en ses fantasmes. Elle se permettait de les exprimer sans retenue, d’aller au-devant de ceux-ci, de les provoquer, sans toutefois en faire une fixation. Et moi, j’étais toujours enthousiaste, fébrile même, de réaliser les désirs qu’elle me partageait.
Mais ce n’était pas que l’âge qui lui permettait de s’exprimer librement. De ce que je retenais de nos conversations sur l’oreiller et de notre correspondance, les femmes dans sa famille avaient toujours abordé la sexualité, le désir, l’attirance sous l’angle de la beauté, de la pureté, de l’épanouissement. Même sa grand-mère, qui pourtant avait vécu sa prime jeunesse au moment où l’Église catholique réfrénait les rapprochements homme femme et espérait les limiter aux seules fins de peuplement de la colonie, témoignait à Sophie toute l’attirance qu’elle avait pour son grand-père, comment elle le trouvait beau et séduisant. Elle prenait soin de détailler avec précision à la Sophie préadolescente comment ses bras forts la faisaient vibrer d’envie, comment son regard l’ensorcelait. La mère de Sophie n’était pas en reste, en prenant le temps de commenter à haute voix, sur le ton de la confidence, la beauté de la ligne du cou d’un homme croisé à l’épicerie ou la forme virile de ses épaules. Sophie avait évolué dans un milieu où, plutôt que d’être taboue ou cachée, la sexualité était ouvertement abordée, vécue, honorée. Elle avait sa manière bien à elle de décrire ce que ses ascendantes lui avaient transmis :
Et moi, j’avais envie de les glorifier et les bénissais davantage, puisqu’elles me permettaient de vivre avec cette femme, sur Terre, des moments dignes des Dieux. Car de toutes les femmes que j’avais connues intimement, Sophie était la seule qui me semblait embrasser entièrement sa sexualité. Pour elle, me semblait-il, tout méritait d’être vécu et revécu si cela s’avérait agréable, dans les limites du consentement de son, sa, ou ses partenaires. Je dirais aussi dans les limites du bon goût. Et je découvrais avec elle que même l’obscène pouvait avoir bon goût, pouvait être dotée d’une émouvante beauté.
Cette manière décomplexée d’aborder les relations intimes lui avait permis de connaître mille façons de profiter de son corps, et de celui des autres. Seule, à deux, ou accompagnée de quelques comparses, de la curiosité au désir ardent, de l’expérience pas très agréable, mais éducative, à celle d’une infinie beauté ou d’une intensité où même les préservatifs les plus robustes avaient rendu l’âme, la vie de jeune adulte de Sophie avait été très bien assaisonnée. Elle avait exploré les limites de l’amour, de la baise d’un soir, du trio amical, des relations exclusives, sans avoir à verser dans la clandestinité, ou presque jamais… Elle avait bien tenté d’entrer dans le moule du couple conventionnel, avec un succès mitigé, mais surtout avec le résultat qu’elle en était sortie avec le sentiment que ce n’était pas une manière de vivre. Peut-être n’était-elle pas tombée sur le candidat avec qui elle aurait pu coévoluer. Peut-être aussi les pièges de la vie à deux les avaient-ils attrapés.
Peu importe, c’était tout le bagage d’expériences, de connaissances, de pulsions, de tentations qui accompagnait la femme qui venait me rejoindre dans ces espaces-temps que nous dédiions à nous aimer. Si, au début, j’étais intimidé par cette prestance, je compris rapidement qu’il était pour elle immensément plaisant de trouver en moi un amant qu’elle pouvait instruire. Ou débaucher à sa guise, et d’une manière absolument consentante de ma part. J’avais toujours été un bon élève et, même très loin des bancs d’école où j’avais usé l’arrière de mes pantalons, je restais avec elle avide de connaissances, d’expériences, et de mille autres manières d’user de mon arrière-train et surtout, du sien.
Cette première expérience de sodomie, d’ailleurs, avait bien sollicité mon humilité. Car si nos ébats avaient été jusqu’alors plutôt explosifs, et tant pour elle que pour moi, même sans le vouloir, d’une intensité jouissive sans cesse grandissante, j’avais été surpris par l’effet que cette pratique avait eu sur moi. Je me souviens encore quand, couché sur le dos, elle avait sorti mon sexe de son vagin brûlant et trempé pour le diriger, tout luisant de sa mouille, vers sa porte arrière. En s’asseyant dessus, littéralement, elle avait émis un court commentaire du genre : « Je ne sais pas si j’ai été trop ambitieuse », alors que je sentais mon gland forcer l’entrée d’un sas bien étroit. Puis, sa respiration se fit plus profonde quand je la sentis s’ouvrir, s’ouvrir, quand je me sentis passer le point le plus large de l’apex, et quand finalement elle descendit sur moi. Comme si l’ouverture de ce sas glissait tout du long de ma queue tendue, l’extrémité se retrouvait dans un vide intersidéral, qui ne semblait comporter aucune borne. Même lorsqu’elle fut assise sur mon bassin, je n’avais toujours que la sensation d’un petit anneau qui enserrait la base de mon sexe. Tout le reste avait été avalé par une bouche aux dimensions cosmiques. Peut-être même envoyé dans une autre dimension, aurais-je pu croire, tellement l’absence de sensations était frappante.
Après qu’elle m’eut complètement enfoncé en elle, les yeux un peu exorbités, elle vint appuyer ses mains tout près de ma tête. Ainsi placés, l’angle que faisaient nos corps ne m’était pas très familier et je commençai à bouger en elle doucement pour tenter d’apprivoiser ces nouvelles sensations. Je me rappelle vaguement que ses seins s’étaient frayé un chemin jusqu’à mes lèvres, ce qui me ramena dans un territoire un peu mieux connu. Tout en les dégustant, en embrassant cette zone si douce sous leur promontoire, je tentai de bouger par de longues poussées. À quelques reprises, je donnai un peu trop d’amplitude à mon ressac, ce qui m’éjecta d’elle. Patiemment, elle me replaçait tout juste au bon endroit pour que je retourne m’enfoncer dans cet univers sombre, qui m’avalait comme seul un vacuum aurait pu le faire. Je ne reconnaissais pas dans ses soupirs les harmoniques de plaisir auxquelles j’étais habitué. Malgré mes efforts pour trouver le rythme et l’intensité, son souffle restait profond, égayé, mais sans plus. Pour me permettre de mieux contrôler mes mouvements, peut-être, elle m’offrit de changer de position. À genoux derrière elle, ce fut à mon tour de diriger la tête violacée de mon sexe vers son œil noir, bien campé entre les deux monts des fesses qu’elle offrait à mon regard. Cette femme, croupe relevée en ma direction, la tête bien enfouie dans une montagne d’oreillers, désirait que je la sodomise, que j’insère dans son petit trou mon organe mâle chaud et dur, que je la secoue vigoureusement.
Cette phrase tournait en boucle dans ma tête pendant que, en bon élève tentant d’épater son enseignante, je donnais du bassin, faisant percuter mon abdomen contre elle à chaque poussée. Le vide intersidéral m’aspira rapidement et ma jouissance vint après une montée éclair qui me prit par surprise. Suite à cette conclusion hâtive, ma belle amante, ma belle cavalière, se tourna la tête vers moi et me sourit de son sourire de garnement. Elle m’avait dépravé et, faute d’autre climax, semblait très heureuse de s’en contenter. Je sentis que je m’étais laissé emporter comme un novice, n’ayant pas pu reconnaître à temps les signes de mon orgasme imminent. Alors que je devenais tout mollasson en elle, je lui mordillai l’oreille tout en dirigeant mes doigts vers son clitoris gonflé. Son état m’indiqua que j’avais probablement au moins obtenu la note de passage, mais, qu’à cela ne tienne, je tentai de me rabattre sur les points bonis pour redorer mon blason. Le souffle caractéristique de sa jouissance montante me rassura. Mes doigts enfoncés en elle réverbéraient de l’autre côté de la mince paroi où je me trouvais encore. Dans ce gant de chair moelleuse et si délicieusement lubrifiée, je retrouvai sur mes phalanges tous les signes de son plaisir qui m’étaient familiers. Quand l’orgasme la gagna, je sus que cette double présence en elle était une consolation bien acceptable par rapport à ce qu’elle avait espéré. Et moi, je me régalais toujours de l’entendre s’émouvoir de plaisir.
Ce matin-là, toutefois, sa demande tomba dans l’oreille d’un élève qui, sans pour autant avoir passé des nuits à étudier, avait longuement médité sur le sujet. D’une manière comme d’une autre, j’avais très envie de répondre à ses désirs, même les plus obscènes et aussi, je ne voulais et ne pouvais pas résister à la volupté que cette femme espérait obtenir de moi. Je fondais devant ses désirs, car ils me permettaient d’offrir à Sophie le meilleur de moi-même, me semblait-il. Mais surtout, ils menaient à la communion de nos corps, à la fusion de nos esprits, à notre communication la plus pure, ils nous liaient toujours plus intimement de leur incroyable force.
À ce moment, je croyais Sophie lorsque je me souvins d’une phrase qu’elle avait déjà prononcée :
D’un point de vue physiologique, oui, la sensation était moins bonne que celle où elle m’accueillait dans son ventre, ou lorsqu’elle faisait glisser sa langue dégoulinante de salive tout du long de ma hampe. Mais le plaisir de lui en donner n’en était absolument pas moindre. Tout comme quand j’enfonçais ma langue en elle, ma joie était de la sentir s’envoler.
Cet autre matin, donc, je m’étais rapidement retrouvé dans sa cour arrière, même si l’herbe tendre couverte de rosée du parterre avant me semblait tout aussi accueillante. Il y avait de ces rencontres qui étaient explosives. Nucléaires, même. D’autres se révélaient être plus calmes. Même si nous exprimions notre tendresse, peu importe l’intensité de nos ébats, il nous arrivait de nous délecter de simples et lents accouplements. Comme le vent qui pouvait faire frémir l’eau d’un lac ou soulever une mer, notre désir nous soufflait là où bon lui semblait.
Je ne sais pas s’il existe une échelle Saffir-Simpson pour définir la force de nos jeux, mais je ne crois pas que j’avais déjà été secoué par des bourrasques aussi fortes que celles qui nous animaient à ce moment. Sophie avait rapidement pris les choses en main en venant s’asseoir sur mon sexe qu’elle avait dressé d’une bouche chaude et vorace, après qu’elle eut rapidement fait voler mes vêtements sur le cuir de la chaise executive qui trônait de l’autre côté du bureau de la chambre. Tout comme la première fois, je m’étais senti aspirer dans le vide de ses entrailles, derrière le sas étroit de son sphincter. Je restais subjugué par la position qu’elle prenait au-dessus de moi, bassin porté vers l’avant pour mieux m’accueillir derrière elle. Il y avait dans ce changement subtil d’angle une indécence incroyable, surtout lorsqu’il était couplé à la vue de ses seins qui me surplombaient et qui vibraient au rythme de nos corps s’entrechoquant. Son visage, épanoui, les yeux fermés, les lèvres en cœur, contrastait avec la crudité de ce qui se passait plus bas. Je crois que c’était plutôt elle qui s’enculait sur mon pénis qu’elle avait savamment amené à l’état de rigidité nécessaire à l’opération, plutôt que moi qui l’enculais.
La position, quoique très agréable pour celui du dessous, taxa rapidement les muscles de ses cuisses fermes et vigoureuses. Après quelques minutes de ce manège, ses mouvements devinrent plus saccadés, plus poussifs. En me relevant sur les coudes, happant au passage un sein qui se tendait vers moi, je lui fis signe qu’un changement de position m’inspirait.
Nos corps se dessoudèrent le temps d’un remaniement, Sophie prenant position à quatre pattes devant moi. À genoux derrière elle, je contemplai le paysage tout en collines et vallons de son dos, cette merveille de la nature. Tant les courbes de ses hanches, de ses fesses, de ses reins, de ses épaules me faisaient frémir. Ce dos était un vaste territoire très, très fertile en fantasmes de tout genre. Mes mains, mes yeux et mes lèvres ne se lassaient pas de les parcourir. Il devait y avoir aussi un effet pavlovien derrière tout ça, puisque cette vue était souvent associée à une levrette à venir ou même en cours. Et maintenant, l’eau à la bouche, d’autres plaisirs m’attendaient.
Toutefois, quand je fus de retour en elle, bien enfoncé au plus profond de son cul majestueux, c’est tout mon corps qui eut envie de se frotter au doux relief de son dos. M’affalant sur elle, elle comprit mon intention en se couchant sur le ventre. Ainsi, je pus me régaler du velouté exquis de sa peau, sur tout mon abdomen et mon torse. Mes bras, passés sous elle, l’enlaçaient avec fermeté. Et c’est ainsi que je continuai à la pilonner, en faisant jouer dans son sexe mes doigts toujours curieux et enjoués.
Je ne sais pas si la position me permettait d’être incroyablement féroce ou si elle m’amenait à l’être, mais le résultat fut que je pus faire l’amour à Sophie de toute la fougue qu’elle m’inspirait. Ma deuxième main avait trouvé son chemin jusqu’à un sein qu’elle empoignait fermement, me faisant sentir à la fois toute sa souplesse et sa fermeté. Son mamelon pointait dans ma paume, et il me communiquait l’état d’excitation de ma belle amante. J’avais le visage enfoui dans ses longs cheveux, j’étais enveloppé de tous ses effluves floraux et musqués. Toutes ses phéromones m’appelaient à encore plus d’ardeur, de ferveur. Je me souviens vaguement de chercher à lui mordiller l’oreille, la bouche pleine de ses cheveux, sans trop réussir à le faire convenablement. Je sentais sous moi le petit corps de Sophie que j’écrasais de tout mon poids. Nous nous couvrîmes de sueur, ce qui fit glisser nos corps encore plus facilement l’un sur l’autre. Même si elle n’avait pas beaucoup d’espace pour bouger, je sentais le corps de Sophie venir au-devant du mien, accueillir chacun de mes sévices. Et en demander davantage.
L’intensité physique de notre ébat, la sollicitation de tous mes membres disponibles, mes abdominaux peu habitués à ces mouvements fermes, énergiques et d’une telle amplitude sur une si longue période, tout cela me faisait haleter fermement. J’imaginais que Sophie m’entendait grogner, tout près de son oreille. À travers le claquement de nos peaux et des bourrasques de mon souffle, j’entendais à peine ses soupirs qui devenaient peu à peu plus aigus. Je croyais augmenter la force de mes coups de bassins, mais probablement que je ne pouvais que les empêcher de s’affaiblir. Mes doigts en elle étaient douloureux de plaisir et de fatigue. Je sentis à peine la tête de mon sexe se gonfler davantage lorsque l’orgasme se pointa dans l’horizon brumeux du plaisir qui nous envahissait. Dans ce corridor charnel qui ne m’était pas encore très familier, où les sensations étaient pour moi réduites à leur plus simple expression, il ne semblait pas y avoir de matière avec laquelle je puisse être en contact pour m’offrir une rétroaction tactile. Seul un petit anneau, qui coulissait d’un bout à l’autre de mon sexe tendu, continuait de m’offrir la sensation qui allait me faire déborder.
C’est ainsi que l’orgasme me traversa, son arrivée subite me stupéfiant encore un peu sans toutefois m’avoir complètement pris par surprise. Tendue à l’extrême, ma queue expulsa à grands jets la semence chaude qui accompagna mes râles caverneux. Sous moi, Sophie gémit à son tour, hoquetant de plaisir, pendant que je sentais sur mes doigts les contractions de son sexe jouissant. Instinctivement, je la serrai très fort contre moi, la comprimant complètement contre mon torse, et lui mordis l’épaule pour réprimer mes cris. Après quelques derniers coups de bassin qui suivirent les saccades de mon éjaculation, je retombai sur elle, le nez dans ses cheveux mouillés de nos sueurs, et probablement aussi de ma bave.
Nous roulâmes sur le côté et restâmes ainsi immobiles, enfichés, à laisser nos cœurs reprendre un rythme plus normal. À travers tout son corps, je sentais sa vibration cardiaque et j’écoutais son souffle devenir moins sourd, moins profond. Cet instant de pur abandon nous amena vers le sommeil, qui nous emporta sans crier gare.
Je me réveillai quelques instants plus tard, un peu perdu, me demandant quel était ce rêve torride qui m’avait habité. Ce rêve si réel qu’il m’avait amené à la jouissance par son simple pouvoir imaginaire. Pourtant, ce corps si bon était encore contre moi, me tenant fermement entre ses fesses. Dans l’œil mi-clos et un peu bouffi de Sophie, dans cet œil qu’il était si bon de sentir me scruter alors que j’étais derrière elle, j’y voyais encore les traces du plaisir qui nous avait secoués, la joie qu’elle éprouvait à me pervertir si noblement, aussi. Je restais sans cesse ébahi du niveau de plaisir stratosphérique que nous étions capables d’atteindre tous les deux, qui me semblait parfois irréel tellement il était puissant. Était-ce la force du désir que Sophie possédait, ou l’art de l’exprimer qu’elle maîtrisait parfaitement qui nous propulsait de la sorte ? Ému par la majesté de son appétit, par l’infinie beauté de ses fantasmes et par son courage de les exprimer, je me considérais très fortuné de pouvoir partager avec elle ces espaces de volupté.
En refermant les yeux, en posant mes lèvres sur la peau salée de son dos, en humant son parfum chargé de phéromones qui appelaient en moi tant l’éveil de la copulation que le doux repos, en pressant son sein qui se trouvait encore au creux de ma paume, je bénis à mon tour la lignée de femmes qui l’avaient précédée, qui lui avait enseigné à louer son désir. Je me demandais pourquoi elle avait décidé que c’était avec moi qu’elle voulait l’exprimer. Je ne trouvai pas la réponse avant de sombrer à nouveau, heureux de me sentir si amoureux. Heureux de me sentir si idiot et amoureux.