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Temps de lecture estimé : 48 mn
03/03/23
Résumé:  Veuve, Yüko, sœur aînée de Mahoko, son épouse, vient vivre à la maison…
Critères:  fh ffh asie amour noculotte caresses intermast entreseins fellation cunnilingu pénétratio fdanus fsodo -couple -couplea3
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message

Série : Femmes de patron

Chapitre 03 / 08
Yüko

Résumé des épisodes précédents :

Jérôme hérite d’une entreprise de sécurité informatique. Après une courte relation avec Amanda, épouse de son ancien patron malade, il tombe amoureux d’une Eurasienne, Mahoko. Mais celle-ci a une sœur…




De retour au boulot, je fais confiance à mes chefs de service et je passe le plus clair de mon temps dans les projets immobiliers. Le futur siège prioritairement, il va de soi. Dans l’ordre des urgences, je fais réparer le toit, la verrière et changer la chaudière. Avant de poursuivre et après un grand nettoyage, j’organise une visite par toute l’équipe. Nous nous connaissons suffisamment pour savoir que vingt cerveaux sont supérieurs à un seul, aussi performant soit-il. Vingt-deux paires d’yeux auscultent la bâtisse depuis la cour, déjà les commentaires vont bon train :



Du dehors, ça plaît, du dedans aussi parce que les bureaux sont beaucoup plus grands et plus lumineux. Je pose les questions qui fâchent, je suis là pour ça : le rez-de-chaussée coupé en deux par le porche, le parking pour douze voitures maxi, donc aménagement de la cour en jardin ou en parking bis ? Les remarques et idées fusent, apportant les bonnes solutions. On veut un jardin, un espace agréable, un peu de verdure, des fleurs. Entre ceux qui pourront désormais venir travailler en transports en commun, à pied, à vélo ou à scooter et le covoiturage possible pour d’autres, seules huit places sont indispensables. Je m’en réserve une, il reste deux places « visiteurs » auxquelles on pourra recourir en cas de problème et un abri deux-roues. Le service le moins utilisé, ce sont les archives qui occuperont le rez-de-chaussée de l’aile gauche. La salle de réunion et de conseil occupera celui du bâtiment principal. À droite, accueil, locaux techniques (serveurs, armoire de brassage, centrales d’alarmes incendie et intrusion) et salle de détente. Puis la comptabilité occupera le reste de ce niveau, aile droite. Je me réserve le premier étage du bâtiment central, de façon à être au cœur du dispositif avec le secrétariat général d’un côté et une petite salle de réunion de l’autre. L’organisation par secteurs d’activité et gros dossiers semblant bien fonctionner, on la conserve en rayonnant autour du centre, réservant des bureaux vides aux extrémités des ailes, pour d’éventuels développements ultérieurs. Dans les bonnes idées, surtout ne pas toucher à la très belle façade côté rue, et conserver si c’est possible le majestueux portail de chêne en le motorisant, chacun ayant un badge pour entrer automatiquement en plus d’une commande à l’accueil. En fait, il faut réussir le mariage de la modernité et des beaux restes anciens. Ensuite, on discute des couleurs des bureaux, du genre de mobilier et de tous les détails. Je note tout afin de piloter les entreprises, et me félicite de ce moment participatif très sympathique.


Côté maison, je laisse un peu Mahoko se débrouiller, après tout c’est maintenant la sienne. Je ne viens qu’en renfort lorsque certains points coincent, mais son sourire permanent, même en cas de mauvaise nouvelle, et sa ténacité semblent faire merveille avec les artisans. La plus grosse difficulté reste de les mobiliser, car ils semblent faire là comme partout : ils commencent le chantier et puis ils partent sur d’autres et on ne les revoit plus pendant un mois. Là aussi, elle est très forte : elle les appelle inlassablement au téléphone, la journée, à midi, le soir, jusqu’à ce qu’ils reviennent, excédés. Malgré tout, les problèmes sont nombreux, notamment sur la partie « japonaise », la classe arrière, où ils ne comprennent pas toujours ce qu’elle souhaite, invoquant telle ou telle impossibilité technique. Mais lorsqu’ils s’entendent dire avec le même sourire :



Bizarrement, là, tout devient possible et elle finit par obtenir ce qu’elle veut. J’ai tout de même fait retirer quelques mètres carrés de goudron pour pouvoir effectuer les forages destinés à la pompe à chaleur qui sera notre mode de chauffage, économique et écologique. On regrette qu’elle ne soit pas déjà installée parce qu’on se pèle en plein cœur de l’hiver. Encore une bonne raison de traîner pour les entreprises.


Au nouveau siège, ça va plus vite. Les entreprises sont nécessairement plus grosses et ont l’habitude de travailler pour des professionnels. De plus, en cas de dépassement de date, elles sont soumises à des pénalités de retard. La négociation sur l’achat m’a permis de dégager un volant de quatre-vingt mille euros, augmentés du pourcentage que l’on ne donne pas au notaire, à l’état surtout. Je n’avais pas prévu l’entreprise de nettoyage, mais la chaudière a fait l’objet d’une importante ristourne. Je décide de rester dans la prévision et de mettre le paquet sur le confort. D’abord, sacrifier les combles pour isoler au maximum avec de la ouate de cellulose soufflée sur cinquante centimètres. Ensuite, installer des stores extérieurs aux fenêtres et des films miroirs sur la verrière. Enfin, profiter de la cour en chantier pour y enterrer quelques dizaines de mètres de tuyaux de gros diamètre débouchant dans la cave inutilisée. L’air de la cave, déjà tempéré, circule dans les tuyaux et deux ventilations le propulsent dans les verrières. Une sorte de puits canadien adapté à l’endroit. Un paysagiste arrache une partie des pavés, de chaque côté de l’allée centrale, je lui demande de les réutiliser pour limiter les parterres, les emplacements des arbres, faire des bancs. J’aime bien ce gris souris qui est à la mode en ce moment. Il me fait donc une sorte de délire à plusieurs niveaux et en symétrie inversée par rapport à l’allée. C’est assez étonnant, et l’effet est saisissant. D’autant que le tout est réveillé par des paillages colorés, rouges et jaunes. Il se fait plaisir, mais se fait payer cher, un peu trop à mon goût. Alors je le tarabuste pour me trouver au moins dix arbres à pousse rapide et déjà grands pour ombrager le parking, dans les angles morts et entre les voitures.



Marche, un dépassement de huit mille, ce n’est pas la mer à boire. Il faudrait ramener un joli contrat pour faire passer la pilule. Au final, il me fait un truc bien, un trottoir avec le reste des pavés pour bloquer les voitures, des grimpantes partout et dix bouleaux de six mètres dont deux bouquets de deux troncs dans les angles morts. Avec ça, une kyrielle de grimpantes encore petites qui recouvriront les murs dans les deux ans. Ce lieu à mine de terrain vague devient soudain accueillant. De leur côté, une fois les électriciens partis, les peintres entrent en action. Ça va très vite, les locaux vides, ils aiment ça, les délais seront respectés. Au fur et à mesure, je fais livrer et installer le mobilier neuf, la ruche prend forme. On va pouvoir caler le déménagement et l’inauguration vers le quinze avril.


Dans notre vieille école, les maçons, menuisiers, plâtriers et électriciens se marchent un peu sur les pieds. Mais ça avance aussi. La vieille sirène a été retirée du toit, à vendre sur le « Bon Coin ». Les enduits trop vieux ont été piquetés et remplacés par un mélange chaux-sable au ton blanc cassé très naturel. Avec de nouvelles menuiseries, le bâtiment prend un aspect neuf sans cependant paraître récent. Et surtout, les inscriptions officielles ont été gommées par un meulage de la pierre et un enduit identique. Oubliées « école et mairie », cela devient une maison ordinaire. Mahoko et moi passons plusieurs week-ends à gratter et repeindre les grilles et portails. Du gris municipal, on passe au vert sapin brillant, avec un coup de bombe dorée sur l’extrémité des barreaux. On se croirait à Neuilly ! Vu le travail qu’il a réalisé pour le siège, je crois que je vais faire appel au même paysagiste, même s’il est cher. Je le fais venir.



À droite, l’ancienne mairie devient un grand bureau-bibliothèque double et traversant. À gauche, un petit salon télé et musique donne vers la rue, une grande cuisine classique avec coin repas vers l’arrière. Entre les deux, un couloir s’ouvre sur salon et salle à manger de réception créés dans l’ancienne classe, en enfilade avec des doubles portes. Les hauts plafonds sont conservés. L’autre classe, perpendiculaire, contient un logement à la japonaise : petite cuisine ouverte sur une pièce à vivre puis deux autres pièces qu’on appellera des chambres. Ces trois pièces sont desservies par une coursive ouvrant sur la cour intérieure par trois baies coulissantes à l’emplacement des anciennes fenêtres, une longue terrasse de bois abritée par un prolongement du toit fait une transition avec le jardin. Ces « chambres » sont en fait des pièces nues, tatamis de paille de riz au sol et grands placards renfermant le matériel de couchage, légers matelas et couettes. Les plafonds étant surbaissés, pas plus de deux mètres vingt, un petit escalier de bois rouge termine la coursive, donnant accès à trois pièces mansardées en enfilade. C’est tout en bois, c’est petit, c’est… japonais. Je n’y peux rien, c’est ce qui plaît à Mahoko.


Le jardin attenant fait dans l’ancienne cour est sur le même modèle : plusieurs petits décors juxtaposés et enchevêtrés. Au niveau du préau, un empilement de roches plates et sombres, des schistes de Creuse, permet à une cascade de s’écouler comme une rivière anglaise dans un bassin profond habillé de gros galets. Il est conçu pour y prendre des bains, curieuse piscine ! Il ne manque que le petit pont de bois en arc de cercle, point d’orgue d’une étroite allée serpentant parmi les bosquets d’essences précieuses. Il paraît qu’avec les années, un peu de maturité et de croissance, tout ceci sera superbe en toutes saisons. Je veux bien. Derrière, l’autre préau est transformé en garage et cabanon de jardin, il me reste deux cents mètres-carrés de potager pour faire pousser quelques légumes. L’avant, côté rue, bien que de style européen est du même acabit : au lieu de tirer droit du portail au garage, l’allée serpente d’un côté à l’autre permettant à deux haies de se croiser et de cacher ainsi la maison aux curieux. Le reste, c’est pelouse et massifs de fleurs sous les anciens marronniers.


Nous avons pendu la crémaillère presque six mois après avoir inauguré le nouveau siège de l’entreprise, en plein automne. En fait, cette demeure bizarre s’avère être un havre de paix au milieu de ce patelin sympa. Nous ne nous lassons pas d’aller chaque samedi au marché presque à notre porte, de discuter avec les commerçants, les gens, de boire un coup de blanc avec les anciens à la terrasse du bistrot. Et puis nous rentrons derrière nos frondaisons et invariablement Mahoko me dit qu’elle m’aime, tombe à genoux, sort mon sexe et m’offre une fellation de première classe. Bon sang, que j’aime ça ! Tout ceci se termine au lit, soit à l’étage, soit sur un tatami, et nous déjeunons vers quinze heures trente, rassasiés de sexe. Et ce sera ainsi jusqu’au lundi, sans vraie surprise, mais dans une constance rassurante. Il me semble que l’on peut appeler ça le bonheur.


Peut-être que celui qui a dit que le bonheur parfait n’existait pas avait raison. Alors que le ventre de Mahoko s’arrondit à vue d’œil, présageant un heureux événement, je reçois un coup de fil affolé d’Amanda :



Bien sûr, je lâche tout et j’y vais. Mon pauvre Édouard, l’ancien gros devenu tout maigre gît sur un lit de réanimation, intubé de partout. Il est conscient, mais ne peut pas parler avec tous ces tuyaux. Alors il écrit sur une ardoise de gosse blanche avec un feutre :



Comme un con, je dis ce que tout le monde dit dans ces cas-là : mais non, tu vas t’en tirer, ce n’est qu’une fausse alerte, tes analyses sont bonnes… etc. Et puis je sors pour pleurer. La colère me prend devant ma propre lâcheté, j’y retourne et lui prend la main, celle qui n’a pas de perfusion.



Sa main a serré la mienne, très fort, et puis s’est relâchée. Des alarmes ont retenti, des blouses blanches se sont précipitées, m’ont bousculé. Un moment plus tard, on m’a dit que tout était fini. Cher Édouard… Nous étions une cinquantaine à t’accompagner jusqu’à ta dernière demeure, toute la boîte et les actionnaires, quelques-uns de tes anciens clients aussi. La veuve éplorée avait sorti les bas noirs de compétition, la voilette et les gants de dentelle. Elle m’a rappelé quelques jours plus tard pour que je vienne vider la cave. Il a d’abord fallu que j’aménage la mienne, beaucoup plus petite, et il m’a fallu plus d’une dizaine de voyages pour rapporter près de cinq mille bouteilles de grand cru, la Jaguar n’est pas pratique pour les transports. En fait de transport, Amanda avait trouvé le sien. Ayant entendu des gémissements provenant de la cuisine lors d’une remontée de cave, je l’ai aperçue en guêpière et bas noirs, empalée sur le cuisinier doublé… d’un concombre. Il en faut pour tous les trous ! Amanda est redevenue Mireille, je ne lui donne que peu de temps pour retrouver le ruisseau dont elle est issue.


Un malheur n’arrivant jamais seul, à moins que ces deux-là ne se soient appréciés au point de se suivre dans l’au-delà, Jean-Charles passe lui aussi l’arme à gauche. Sale coup pour ma fragile épouse enceinte, très proche de sa sœur aînée. Nouvelle cérémonie poignante, mais en grand apparat cette fois pour ce grand serviteur de l’État. Une bonne partie du Quai d’Orsay est là, cathédrale et archevêque, mais au final, ça ne change pas grand-chose. Au fond d’un trou en T-shirt ou en smoking… Une chose est sûre, Yüko ne manquera de rien, son Jean-Charles de mari étant mort en exercice. Mais ça ne changera rien non plus à son chagrin qui semble intense.


Une belle petite fille est née, de près de quatre kilos, sans plis ni rides, longue et dodue comme sa maman, et avec peu de traits asiatiques, les gênes se perdent. Nous débattons longuement du prénom, croisant les listes française et japonaise. Je ne souhaite pas affubler ce bébé innocent d’un prénom trop typique du pays du soleil levant qui l’handicaperait plus que ne la servirait. Nous tombons d’accord sur Naomi, rendu célèbre par un mannequin et dans l’air du temps, qui signifie de surcroît douce et gracieuse. Notre vie se réorganise autour de ce petit être adorable.



Yüko vient voir sa nièce, nous allons voir Yüko. Puis, comme elles baragouinent en japonais quand elles sont toutes les deux, je finis par abandonner ces visites. Mahoko va voir sa sœur en train et moi je reste avec Naomi, la promenant dans le jardin ou le long de la rivière. Les affaires vont bien, malgré l’absence de nouveaux contrats mirobolants. Ce sont plutôt des quantités de nouveaux contrats plus modestes induits par les plus gros chez leurs fournisseurs et sous-traitants. Depuis le contrat japonais, la filière automobile m’intéresse beaucoup, j’y travaille. Et, de fil en aiguille, mes idées sont passées par les pneumatiques pour arriver jusqu’à l’aéronautique. Notre potentiel de développement est gigantesque, il faut que je parvienne à pénétrer ces marchés avant que d’autres ne le fassent. Nos atouts sont l’expertise et l’expérience. Ça sert à ça aussi, de promener bébé.


Conseil de guerre dans la petite salle de réunion près de mon bureau avec tous les chefs de projets. Thème : on s’endort sur nos lauriers, il faut nous réveiller. Je présente l’enchaînement de mes idées : secteur auto, plein de boîtes à démarcher ; les équipementiers, d’autres grosses boîtes ; pneumatiques, encore des boîtes dont un des leaders mondiaux, qui fait aussi pour l’agriculture, les poids lourds et… l’aviation. Peut-être une clé pour pénétrer ces marchés. On s’y met ? Qui fait quoi ? Des remarques ? Oui, les hackers sont de plus en plus nombreux et performants, et parfois rançonnent des entreprises. C’est pas trop notre secteur d’activité, les boîtes d’antivirus sont là pour ça.



Finalement, c’est moi qui me déplace et qui vais le rencontrer. Bill travaille dans une université. Il est royalement logé dans un placard sous un escalier. C’est un gros homme qui sue en permanence, le T-shirt plein de taches, des problèmes de santé et des problèmes sociaux. On exploite son génie et il se laisse faire en assurant la maintenance informatique de la fac. Mais au moins, il a un boulot, un revenu fixe et il voit des gens… C’est une déception amoureuse qui l’a amené là, lui, le petit hacker auquel aucun pare-feu ne résistait plus de cinq minutes. Au fond, un brave type à la dérive. Je lui propose le double de ce qu’il gagne, il s’en fout. Mais quand je lui parle des boîtes qui sont nos clients, de notre boulot à ramifications mondiales, de protection contre le hacking, son œil s’allume.



Nous faisons la visite de l’entreprise, il la trouve très sympa. Merci. Je lui montre un bureau possible pour s’installer parmi les bureaux libres.



Les choses se précipitent, mais pas forcément comme prévu. D’abord, c’est ce réveil en pleine nuit. Non, pour une fois pas par Naomi, mais par le téléphone. L’alarme intrusion a détecté des mouvements dans les bureaux. Le temps d’enfiler un vêtement et d’appeler les flics en renfort, je saute dans la voiture. J’arrive un peu après la patrouille qui était plus près. Effectivement, il y a de la lumière, quelqu’un qui n’est pas discret. Et pour cause : Bill se balade de bureau en bureau.



Me voilà avec trois bébés : Naomi, la boîte et Bill ! Servi, le garçon. Et la belle-sœur qui ne va pas du tout, Mahoko est inquiète. Elle est en train de faire comme Bill, de se laisser aller et d’enfler à vue d’œil. Comme elle est petite, elle n’a pas besoin de ça. Elle était déjà potelée, elle va bientôt ressembler à un mètre cube. C’est plutôt dommage. Alors ma chère et tendre me fait une demande : accueillir Yüko chez nous. Devant ma grimace, elle sort les arguments massue :



« Ce que femme veut, Dieu le veut » dit le proverbe, j’ai fini par céder. J’ai loué un petit fourgon et nous avons déménagé Yüko. Oh, très peu de meubles, une console, une table basse servant d’autel dédié au cher disparu et une garde-robe consistante, mais dans laquelle la ronde jeune femme ne rentre plus. Je dois avouer qu’elle n’est pas dérangeante et que je ne la vois pratiquement qu’au moment des repas. Repas qu’elle prépare dans sa cuisine japonaise, donc repas japonais il va sans dire. Je me rattrape les week-ends en allant faire mon marché et ma cuisine bien française. D’autre part, la maison où le bois ciré de différentes essences est majoritaire, selon les plans de mon épouse, n’a jamais autant brillé. Tout est nickel et, à bien y regarder, même le jardin semble parfaitement entretenu. Yüko a d’ailleurs un peu maigri depuis son arrivée, elle doit bien occuper son temps. Sans compter que Naomi prend pas mal d’énergie en dehors de sa sieste quotidienne. En revanche, ce qui m’agace un peu, c’est que les deux frangines se parlent en japonais, que sa tante parle à ma fille en japonais, l’habille en kimono, etc. Ça fait un peu beaucoup de japonais, nous sommes en France, peut-être faut-il le rappeler.


Le roi du pneumatique publie également chaque année un guide gastronomique très connu et redouté, qui distribue bons et mauvais points à tous les restaurants de France et de Navarre. Les cuisiniers tremblent dans le manche de leurs louches à chaque parution. Or, cette année, ladite parution a été retardée pour cause de… piratage informatique ! C’est la catastrophe pour le guide, mais plus largement pour la marque tout entière. Nos tentatives avec le siège central étaient jusque-là restées vaines, mais après ce coup terrible on nous demande si on y peut quelque chose. C’est évident. Je prends mon Bill sous le bras, direction Clermont-Ferrand. Il a fait des progrès mon gros, sweat à col roulé propre et costard, forcément froissé dans le dos vu sa corpulence. En dix minutes, sur son petit portable connecté à une borne wi-fi publique, non seulement il est entré dans le serveur du guide, mais, par ce biais, il a accès au gros système central de la boîte de pneus. Les mecs s’arrachent les tifs à pleines mains. Branle-bas de combat, on téléphone partout, les huiles débarquent et en une demi-heure tout le monde est agglutiné autour de mon gros qui pianote paisiblement sur un note-book modifié par ses soins qui ressemble à un jouet sous ses gros doigts. Inutile de dire qu’un très gros contrat est signé et qu’on ne repart qu’après que Bill eut sécurisé tous leurs systèmes. Voilà enfin une satisfaction professionnelle.




Six mois que Yüko vit avec nous. Tout se passe bien, je ne peux pas dire le contraire. Elle tient la maison et le jardin impeccablement, s’occupe bien de notre fille et n’est pas envahissante. Elle a encore un peu maigri et pleure moins souvent, même si nous entendons quotidiennement tinter le petit gong de l’autel dédié à son défunt mari quand elle lui fait ses prières. Cependant, j’ai eu à plusieurs reprises le sentiment désagréable d’être observé pendant que je faisais l’amour à Mahoko. Il est vrai que nous laissons la porte entrouverte pour entendre un éventuel appel nocturne de Naomi dans la chambre voisine. J’ai fini par me dire qu’après tout, si la belle-sœur veut nous mater en se caressant et si ça lui fait du bien, tant mieux pour elle. Un week-end d’hiver, il se produit un événement peu ordinaire. Yüko nous invite à boire le thé dans ses appartements asiatiques, autour d’une table chauffante, le kotatsu. Encore un truc pas banal que cet objet-là. Il s’agit d’une table basse couverte d’une large couette débordante avec un plateau par-dessus. On glisse les jambes sous la couette et on s’assoit, comme d’habitude, sur un coussin posé à même le sol. Sous la table, une lampe infrarouge diffuse une douce chaleur, et c’est plutôt agréable quand il fait froid. À la fin de l’interminable cérémonie du thé, Yüko me tend à deux mains, tête baissée comme il se doit pour marquer un profond respect, un rectangle de papier. Je vais pour le prendre quand je vois que c’est un chèque bancaire, rempli d’une somme astronomique, six cent mille euros.



Comme elle éclate en sanglots, Mahoko m’explique :



Il n’y a plus qu’à… et aussi à se coltiner la belle-sœur ad vitam aeternam et ça ce n’était pas prévu. Mais si elle n’est pas plus chiante que maintenant, ce sera supportable. Puisque Yüko ne sort jamais et qu’elle ne peut donc rencontrer qui que ce soit, j’ai l’idée d’inviter de temps en temps notre gros collègue Bill. Ça me permet de l’entretenir dans ses efforts à maigrir et mieux se vêtir, et puis c’est une crème. Quand Naomi veut grimper sur ses genoux, il fond littéralement. Je me dis aussi qu’entre Yüko et lui, la petite boule et le gros Bill, il pourrait se passer quelque chose. Après tout, bien que plus petite et plus ronde, elle est presque aussi jolie que Mahoko. Mais non, rien à faire, la mayonnaise ne prend pas. Ces deux-là doivent conserver en tête les souvenirs de leurs amours passés et ne parviennent pas à avancer. Pourtant Yüko continue de maigrir et ressemble de plus en plus à sa sœur. Ça lui permet d’abandonner de plus en plus souvent le kimono pour des tenues européennes sorties de sa garde-robe, pour l’instant encore des vêtements élastiques, des T-shirts, des débardeurs, des shorts, des pulls… Un jour, nous l’avons trouvée avec un petit chemisier bleu pâle et une jupette bleu marine, très courte. Bon, elle faisait encore « petit boudin ». Mais son cul rond et ses jambes courtes, charnues et arquées m’ont donné une érection.


Merde, pensé-je in petto, bander pour la belle-sœur, arrête ça, mon gars, arrête ça tout de suite.


La vie continue agréablement. Les affaires marchent bien, les actionnaires du Conseil d’Administration sont contents, les employés dotés d’une prime confortable aussi. Tout va pour le mieux et, pour couronner le tout, une maison perchée en haut de la falaise de Granville n’attendait que nous pour acquéreurs. C’est une de ces charmantes maisons fin XIXe début XXe qui avait dû abriter des générations de vacances familiales pour gens aisés, avec sa petite tour, ses toitures multiples et ses murs de pierres brunes. Il faut quelques travaux, mais hors de question d’y mettre des japonaiseries. Pour couronner le tout, je me suis offert un bateau de pêche et de promenade, histoire d’enrichir nos séjours de sorties maritimes. Les femmes ravies par les poissons frais et les crustacés nous en font manger à tous les repas, moi je nous adonne de temps en temps au gigot de pré-salé qu’elles ne dédaignent pas non plus. Yüko fait des efforts, short et débardeur rayé, maillots de bain de plus en plus minimalistes. Je confesse (en un seul mot) qu’elle est appétissante. Bizarre certes, mais ses grosses cuisses oblongues qui distendent jupes et pantalons, cette grosse poitrine, sont autant de promesses érotiques puissantes. Mais ce n’est rien à côté de Mahoko qui, dans des accoutrements similaires, est en tout point superbe et reçoit mes assauts assidus. Pourtant, il y a chez sa sœur quelque chose d’étrangement animal extrêmement excitant. Peut-être dégage-t-elle aussi quelques bordées de phéromones quand elle passe près de moi. Je ne crois pas trop à ces trucs, mais force est de constater que, de plus en plus fréquemment, je me mets à bander lorsque je suis en sa présence.


Au point que Mahoko s’en aperçoit. Il fait beau et chaud, nous sommes à la maison, et nous trouvons dans ces cas-là beaucoup de plaisir à utiliser notre bassin entouré de pierres. Ce coin de jardin japonais aménagé en sento presque naturel, auquel on accède depuis le préau par la terrasse de bois, permet de faire trempette dans une eau claire, peuplée de petits poissons exotiques, une eau chauffée à près de trente degrés par des panneaux solaires sur le toit du préau. Quand il fait plus froid, c’est encore plus charmant, car une brume s’élève de cette eau tiède et envahit partiellement le jardin. La tradition veut qu’on s’y plonge nu, on s’assoit sur le fond ou sur des blocs de granit, et l’on peut discuter, lire, manger, voire batifoler. Mahoko est partie coucher Naomi pour sa sieste, Yüko est déjà dans l’eau avant que je ne m’y plonge. Délicieux. Il y a du bon dans les coutumes japonaises. Mon regard tombe alors sur le corps immergé de ma belle-sœur, la rendant encore plus pâle. Elle est à moitié assise, moitié accroupie sur le fond, les jambes ouvertes en « M » comme savent le faire les Japonaises. En apesanteur, ses seins prennent un gonflant superbe et ballottent doucement au gré des mouvements de l’eau. Sa toison très longue et très fournie flotte comme une touffe d’algues fines, découvrant par instants sa grotte rosée ourlée de brun, toute pareille à celle de ma chérie. Et là, je me mets à bander irrépressiblement. C’est évidemment la première chose que voit mon épouse quand elle vient nous rejoindre.



Et sans la moindre gêne, Mahoko se met à me branler sous l’eau d’un vigoureux coup de poignet. Je ne sais pas quoi faire, je ferme les yeux et je subis, puis les ouvre pour les contempler toutes les deux alternativement. Les deux mêmes sourires impénétrables, eux. Yüko cependant ne perd pas une miette de cette branlette improvisée, se racle la gorge et avale sa salive avec difficulté quand enfin de longs rubans nacrés jaillissent dans l’eau claire. Mahoko les attrape un à un et les étale sur ses seins comme une crème de beauté. Fin de l’épisode érotiquissime.

Ce n’est que plusieurs semaines plus tard que Mahoko revient à la charge :



C’est arrivé juste quand je ne m’y attendais pas. Je rentre d’un rendez-vous dans une entreprise du Nord, fatigué par une négociation délicate et une longue route. Il est environ quinze heures, j’ai le ventre vide n’ayant même pas pris le temps de m’arrêter déjeuner, et j’ai besoin de souffler un peu. Je trouve ma petite puce en pleine sieste et sa tante en plein ménage. Yüko, en kimono très court, astique le corridor à quatre pattes, le cul en l’air, poussant un chiffon de laine sur le parquet encaustiqué. J’ai son gros popotin en vision directe, sa culotte étirée par la position pénètre profondément dans son sillon, repoussant de chaque côté les bulbes velus de ses grandes lèvres, spectacle pour le moins ébouriffant. Mon sang ne fait qu’un tour, pensant à la fois que « elle le fait exprès, la salope » et « non, elle ne pouvait pas supposer que je rentrerais si tôt ». Mais trop tard, ma main est lancée et se plaque d’un coup sur cette vulve offerte, le pouce dans la raie. Elle sursaute et pousse un petit cri de surprise. L’instant d’après, ayant repris ses esprits, elle ronronne et se trémousse sous mon malaxage appuyé.



Étonnée et impressionnée par mon ton péremptoire et mon tutoiement inhabituels, elle détache lentement le long obi, ceinture de son kimono. Je quitte prestement mon costume, ma chemise et mon boxer.



Elle s’exécute. Dodue, trop, c’est évident. Il y a cependant une harmonie certaine dans ses rondeurs. La taille reste fine malgré le petit ventre formé, les courbes s’enlacent avec la même harmonie que celles de Mahoko, simplement en plus concentré. Et je remarque la petitesse de ses pieds pour la première fois, elle doit à peine chausser du trente-cinq, les pointes resserrées et des orteils comme de petites saucisses à apéritif. On en mangerait. Je m’avance vers elle avec les mains sur les hanches, le sexe à peine excité. Elle comprend, tombe à genoux et se met en devoir de me donner la raideur nécessaire. Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Cette fille est une virtuose de la fellation. Tout y passe. Caresses, succions, aspirations, petits bisous, coups de langue, malaxage des testicules, agacement du méat puis du frein, masturbation de la hampe à vitesse variable, gorge profonde, regard attentif vers les signes de mon plaisir et, ce que Mahoko ne me fait jamais, gratouillis de l’anus et gobage des testicules. Du grand art, la frangine, reine de la pipe ! Tellement qu’il est temps de passer à autre chose si je veux faire mieux que de m’épancher dans son gosier.


Je la pousse à plat dos sur la table basse. À moi de lui montrer le cunnilingus à la française. Immédiatement, je perçois une grosse différence avec ma femme. La fragrance qui émane du sexe de Yüko est beaucoup plus capiteuse. Je manque de mots pour la qualifier, mais je dirais que c’est celle d’une femelle en rut. Tout comme le goût de ses sécrétions, bien plus fort, plus poivré, plus acidulé. Mahoko joue dans la délicatesse, Yüko dans l’animalité. C’est terriblement excitant, comme si sa propre animalité réveillait la mienne, et d’animalité à bestialité il n’y a qu’un pas que je vais vite franchir.


Une autre caractéristique de cette femme que je découvre, c’est sa promptitude à jouir. Je n’ai pas le temps de sucer son clitoris plus d’une minute que déjà ce corps grassouillet se crispe en couinant comme un goret et en disant des trucs que je ne comprends pas, mais que je transcris phonétiquement : « higo-higo-higo… ». Je suppose que ça veut dire « je jouis », elle le répétera à maintes reprises. De son vagin sourd un ruisselet permanent de cyprine épaisse et odorante qui suit sa raie et me permet de plonger un index explorateur dans sa petite rosette, lui tirant de nouveaux couinements. Pour terminer le travail d’approche, je lui fourre deux doigts dans le vagin et fais ce que j’ai vu dans des pornos japonais sur Internet (si, j’en regarde et j’assume), un ramonage de la face interne où est censé se trouver le fameux point G. Le résultat est impressionnant : non seulement elle regrimpe comme un TGV vers l’orgasme, mais en plus deux petits jets jaillissent de sa grotte et éclaboussent jusqu’à mon poignet. Oh, ce n’est pas Versailles, mais quelque chose qui ressemble plutôt aux pétoncles qu’on ramasse à la pêche à pied.


Mon excitation est à son comble, j’enfourne ma queue dans cet antre chaud et dégoulinant, largement ouvert par des jambes en « M ». Ce qui me libère les mains pour m’occuper de ses seins, et pétrir à pleins doigts ces voluptueuses masses graisseuses. Elle a l’air d’aimer aussi et hoquette à chaque coup de boutoir. J’ai mal aux genoux sur ce tatami, on est mal sur cette table basse. Je l’attire contre moi, elle se pend à mon cou, je la soulève embrochée et je vais ainsi jusqu’au placard, sortant d’une main le fin matelas sur lequel elle dort. Je nous y laisse tomber, en profitant pour la tourner de côté. Une cuisse relevée, l’autre coincée entre les miennes, j’ai ses fesses d’une main et ses seins de l’autre. Mes doigts se délectent de pénétrer profondément dans ses chairs tendres. Elle glapit quand ils s’enfoncent dans son anus et que les autres pincent ses tétons. Encore une fois « higo ». Nous ruisselons de sueur. Sans déjanter, je la tourne sur ses genoux et empoigne ses hanches à deux mains. Là, c’est certain, mon gland frappe le fond de son vagin à chaque ruée. Sa tête ballotte en tous sens, ses gros nichons sonnent l’angélus. Pour les maîtriser, je la tire en arrière et la redresse, presque assise sur mon dard, et je m’empare de ses mamelles sans précautions. Elle râle, agonise, se liquéfie et finit par tétaniser une nouvelle fois, retombant sur ses deux mains, puis sur ses épaules, cul toujours dressé. Son vagin n’est qu’une soupe qui émet des sons de barbotement, tellement détrempé que je n’y ai plus guère de sensations. Je le quitte et présente mon gland sur son œil de cyclope qui me fait des clins depuis un moment. Là, elle jappe (au nez ?) : « yé-yé-yé-ya-ya… ». Je sais que ça veut dire non, mais je n’en ai cure. Ça ne veut pas rentrer parce qu’elle se contracte ? Une puissante claque sur ses fesses et la douleur inattendue suspend un temps sa contraction, suffisamment pour que la pénétration ait lieu. Elle émet de grands « Haaaaa… » rageurs et douloureux, se terminant en sanglots. Je recommence à la claquer.



Ses fesses sont écarlates de mes claques successives. Je me mets en suspension au-dessus d’elle, dressé sur mes jambes à demi pliées, et je me laisse tomber de tout mon poids sur ma queue qui lui défonce le cul. Je me dis que plus l’expérience sera douloureuse et rude, moins elle voudra la réitérer. Soyons infects jusqu’au bout si c’est pour avoir la paix. L’étroit conduit très contracté me procure un plaisir inouï et me mène rapidement à l’orgasme. J’aurais pu me lâcher en elle, pas de risque en cet endroit. Mais non, je pousse l’humiliation jusqu’au bout. Je sors précipitamment de son trou de balle dilaté et lui fourre ma queue dans la bouche. Elle doit certainement puer la merde et en avoir le goût. Je la laisse, gisant sur le côté, dévastée. Je reprends mes fringues et monte prendre une douche.



J’étais presque persuadé qu’on ne verrait pas Yüko au dîner et qu’un clash avec Mahoko était proche, pour maltraitance à sa frangine. Une douche et un whisky plus loin, la petite dodue débarque, fraîche et pimpante, rayonnante comme si elle venait de gagner au loto. Elle est en plus fagotée dans une robe chaussette genre « kimono raduku », une incitation au viol.



Ben mer…credi ! Ce n’est pas possible. Non seulement elle était en manque, mais c’est une folle de sexe, et en plus elle aime l’amour vache ! Il y a des nanas surprenantes. Je vais avec elle dans la cuisine ouverte.



La coquine n’a pas de culotte, ce qui me met le bulbe en ébullition avant l’eau des pâtes. Pour dîner, je me place en face de Mahoko et à côté de Naomi, juchée sur sa petite chaise, que j’aide à manger. Quand la belle-sœur s’assoit, elle a une hésitation et pousse un petit gémissement.



Elles sont bien placées pour connaître la réputation sodomite des guerriers japonais, notamment à l’égard de leurs jeunes élèves. Elles éclatent de rire, ça fait du bien, je crois que c’est la première fois que je les vois rire ensemble, comme deux gamines complices. Naomi rit, elle aussi, pour participer à la fête, mais sans trop savoir pourquoi. Et bien sûr, elle manque de s’étouffer avec ses coquillettes et en fait tomber partout. Quand elle est calmée, je me penche sous la table pour ramasser le désastre. Yüko décroise ses jambes et les écarte largement, m’offrant une vue imprenable sur son buisson charbonneux. C’est moi qui manque de m’étouffer. Je vais finir par penser qu’elle est même un peu salope.



Quand je redescends, les frangines qui ont tout débarrassé cessent leur baragouin japonais et reprennent leur conversation en français. Merci. Yüko se déclare fatiguée et va se coucher, je sors fumer une cigarette et prendre le frais. Je redoute un peu de me retrouver seul à seul avec ma chérie.



Je mets ça dans ma poche, mon mouchoir par-dessus. Le petit coup à la sauvette quand Yüko tortille du cul devant mon nez, ce n’est pas l’idéal. Et puis, il y a Naomi, il faut essayer de ne pas l’oublier comme cette fois. Un minimum d’organisation est nécessaire, Mahoko décide qu’elle me prêtera à sa frangine le samedi soir, affirmant ainsi sa position d’épouse légitime le vendredi et le dimanche soir, c’est ce qu’on appelle un prêt encadré. Yüko me dit avoir apprécié ma fougue, même un peu trop violente, mais souhaiterait cependant un peu plus de douceur, voire de tendresse.


Un autre est en train de fondre à vitesse grand V, c’est Bill. Le garçon a changé du tout au tout. Il est propre, correctement vêtu, son bureau n’est plus encombré de friandises et de cannettes diverses, il arrive à l’heure et repart à dix-huit heures comme tout le monde. Mais lui, depuis le temps qu’il était en surpoids, il a un peu trop de peau et ça le vieillit : rides, bajoues, comme un cou de dindon. Alors il se laisse pousser un collier de barbe courte, genre quatre à cinq jours, montrant ainsi qu’il prend vraiment soin de lui. Étrange… Un beau matin, il débarque dans mon bureau comme une tornade, brandissant quelques feuilles de papier.



Corinne, une fille si timide. Comment a-t-il fait pour lui plaire, cet animal ? Tant mieux pour eux, en tout cas.


Yüko suce toujours divinement et, puisqu’en même temps elle m’offre sa pelouse à brouter, fleure toujours aussi fort la femelle en chaleur. Non seulement je fais preuve de délicatesse, mais je lui laisse l’initiative de chevauchées fantastiques, empalée sur ma queue comme une marotte sur la main du marionnettiste. Je me contente de jouer avec ses seins, son clitoris ou son anus, décuplant ainsi son excitation et l’emmenant à plusieurs reprises à la tétanie orgasmique. Elle est vraiment prompte à jouir, un régal. Moins gourmande de sperme que sa sœur, elle m’offre ses fesses en final, en me demandant simplement : « inonde-moi ». J’ai besoin d’une bonne douche avant de retrouver mon grand plumard king size dont je rêve depuis plus d’une heure, cassé par ce matelas trop fin à même le tatami. Elle me suit dans la salle de bain, japonaise elle aussi, installée près de sa chambre. C’est particulier. Une baignoire haute un peu « sabot » en occupe un angle, alors que tout le reste de la pièce est carrelé. On se mouille en puisant de l’eau tiède dans la baignoire avec une petite cuvette ronde, dans une autre cuvette de la mousse est préparée dont on s’enduit tout le corps, souvent à deux pour le dos, puis on se douche hors baignoire avant de se tremper un peu, un bain de détente en quelque sorte. Lavabo et miroir sont dans un sas, lieu où l’on quitte ses vêtements quand on en a. Ce n’est pas le cas. Je laisse Yüko m’enduire de mousse et me frotter, ce qu’elle fait très bien, avec ses seins notamment. Un corps doux, c’est bon à caresser, un corps doux enduit de mousse qui se frotte au vôtre, c’est sublime et prodigieusement excitant. Belle occasion qu’elle ne manque pas de remettre le couvert. De frotti-frotta en cravate de notaire, nous sautons la case baignoire pour nous retrouver encore une fois sur sa couche dure. La vorace se fait encore envoyer au septième ciel à trois reprises avant que je ne m’épanche entre ses seins et sombre épuisé dans un profond sommeil. Malgré l’inconfort.



Alors, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.


Je prends un peu de distance avec la boîte, non pas que je sois lassé, mais je ne veux pas être bouffé 24/24 par cette entité qui n’est pas mon bébé. De bébé, j’en ai un qui grandit si vite que je ne m’en aperçois guère. Elle va rentrer à la maternelle… Déjà ! Puis après, ce sera primaire, collège, lycée, fac… à la même hallucinante vitesse, et puis ciao les parents ! Merde ! Il faut absolument que je prenne le temps, le temps de passer du temps avec elle. La changer, la nourrir, la coucher, c’est nécessaire. Mais passer du temps, parler, découvrir des choses ensemble, c’est essentiel. Alors je veux, je dois prendre du temps. J’en parle en réunion hebdo des chefs de service, histoire qu’ils ne s’étonnent pas. Une semaine aux grandes marées d’équinoxe pour la pêche à pied en Normandie, une semaine entre Noël et Jour de l’An, et puis trois semaines, voire plus, en août.