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Temps de lecture estimé : 45 mn
07/03/23
Résumé:  Un contrôle fiscal, c’est un très mauvais moment à passer mais qui peut avoir des conséquences inattendues.
Critères:  fh extracon travail fellation pénétratio -occasion
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message

Série : Femmes de patron

Chapitre 05 / 08
Annie

Résumé des épisodes précédents :

À la tête d’une entreprise de sécurité numérique, Jérôme vit en trio avec son épouse japonaise et sa belle-sœur. Lors de voyages professionnels, sa collaboratrice s’offre à lui.




Cependant, ce serait trop bien si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un journaliste un peu plus perspicace que les autres a compris le rôle que nous avions joué dans cette histoire et la réputation que nous en avons tirée. Il a voulu en savoir plus et est venu fourrer son nez chez nous. Effet positif immédiat, les lecteurs de son hebdo économique ont constitué une seconde vague de clients faciles. Mais l’effet négatif, si toutefois c’est lié, c’est que le fisc est venu nous chercher des poux dans la tonsure. Contrôle fiscal, donc, portant sur l’ensemble de la holding. Bien sûr, n’y aurait-il pas magouille entre l’entreprise de sécurité des réseaux et le groupe, avec, pourquoi pas, une troisième entreprise bidon en Suisse, au Luxembourg ou aux îles Caïmans ? Ça n’a l’air de rien un contrôle fiscal. Quand on n’a rien à se reprocher, on se dit que ce ne sera qu’une formalité. Que nenni ! Quand ils débarquent, tu es coupable, ils en sont certains. Leur boulot c’est de trouver de quoi. Et moins ils trouvent, plus ils cherchent, te considérant comme un coupable plus malin que les autres. Tout y passe, TOUT. Et ça dure… quatre à trois mois, tous les jours, deux mecs et une nana, c’est la nana le chef, pour une fois. Ils fouinent absolument partout, comptent les ramettes de papier du stock, regardent sur les bureaux si les gens utilisent leurs stylos ou des stylos fournis, réclament les factures de tout ça, pèsent le courrier au départ, les corbeilles, pour savoir si du papier ne disparaît pas en cours de route, font des projections sur l’année, comparent avec nos comptes. Le pire, c’est quand ils tombent sur les frais de déplacement, qualifiés de somptuaires. Je rapporte toujours les factures d’hôtels, mais il arrive qu’un ticket d’autoroute ou d’essence s’égare… Catastrophe. La nana est particulièrement odieuse, pourtant pas laide malgré ses lunettes, son chignon et son tailleur sombre.



Et toc, la conversation se termine là-dessus, du moins pour le moment. Je ne sais pas si cela traduit une certaine nervosité de sa part ou, plus prosaïquement, le simple besoin de se dégourdir les guibolles à force d’être assise au milieu de ses tas de paperasses, mais elle croise et décroise les jambes très fréquemment. C’est son droit, oui, mais, à chaque fois qu’elle effectue ce mouvement, ses collants, à supposer que ce ne soit pas des bas, crissent l’un contre l’autre au niveau des cuisses. Au début, j’ai trouvé cela agaçant puis, au fil du temps, l’agacement s’est déplacé. C’est vrai qu’il y a là un morceau de bonne femme. À peu près de la taille de la longue et fine Marie-Sophie, mais ce n’est pas du tout son calibre. Elle doit bien faire dix à quinze kilos de plus. Et ce n’est pas non plus l’image d’une Marie-Sophie grosse, pas du tout. Son squelette doit être beaucoup plus développé, avec de gros os, support plus épais et plus large couvert d’une belle musculature. Ce serait plus Marie-Sophie dopée aux amphétamines. Mais le résultat n’est pas désagréable à regarder, plutôt harmonieux, tout en puissance. Un tour au lit avec elle doit être un sacré combat. Ses cuisses notamment doivent être épaisses et charnues, ce sont elles les archets qui font vibrer les fines cordes de son collant. Voilà où mon esprit s’égare quand elle me parle et que des pulsations titillent mon pénis. Quelques jours plus tard, elle revient à la charge en me demandant de passer la voir dans le bureau qu’on lui a alloué. Ben non, je n’irai pas sur son terrain, elle n’a qu’à venir sur le mien. J’argue d’un coup de fil important attendu, elle se déplace. En frappant à ma porte, en venant avec un seul petit dossier sans la masse de tous ceux qui pèsent sur moi comme autant d’épées de « Dame Oclès », elle se met en position d’infériorité. Elle attaque sur la revente de notre ancien siège, qui s’est vendu beaucoup plus cher que ce qu’il avait été acheté. Donc, plus-value, taxe qui n’a pas été réglée.



La vache ! Aujourd’hui, elle a un atout, sur son territoire ou pas elle remporte le jeu. Mais merde, dire qu’on brasse du vent… Elle m’énerve, je dois rester calme. Et ses collants résonnent dans ma tête comme une porte grinçante dans une église vide. En plus, c’est elle qui a un petit sourire agaçant. Je lui ferai payer ça, je me le promets.


Je n’ai à attendre que quelques jours avant qu’elle ne déclenche un nouvel événement. Entre-temps, le notaire a pris une remontée de bretelles telle qu’il me propose, comme c’est de sa faute, de prendre en charge les sommes dues au fisc. C’est toujours ça de pris. Cette fois, c’est Bill qui fait irruption dans mon bureau, venant de ses nouveaux locaux, en traînant sa petite Corinne par la main, en pleurs.



Je cherche à joindre l’inspectrice du fisc, je ne la trouve pas. Elle s’est perdue entre les deux entreprises, ou elle est allée déjeuner et elle peaufine son attaque, ce qui est plus probable. Je laisse le message aux secrétaires, Madame Dalgaud est convoquée dans mon bureau dès son retour. Elle ne tarde pas à s’annoncer, je l’attends debout, les poings sur le bureau et sans le moindre sourire.



Bill débarque à ce moment, je me lève et vais fermer la porte à clé, la belle semble soudain mal à l’aise. Salutation brève et froide, l’eau est déjà dans le gaz



Elle s’est levée d’un bond, écarlate, tremblante, hors d’elle.



Elle hurlait si fort que je commençais à douter des capacités de l’isolation phonique. Une furie.



Elle reçoit Corinne en ma présence et lui fait un acte de contrition fort délicat, la petite est repartie rassérénée. Ensuite, c’est comme si elle ne parvenait pas à quitter mon bureau. Elle tourne en rond, lançant lentement une jambe puis l’autre, m’offrant le spectacle d’une musculature harmonieuse, bien que seulement devinée.



Elle n’avait pas dit oui, mais elle n’avait pas dit non. La porte reste entrouverte, je suis bien décidé à y mettre le pied. Trois jours plus tard, le contrôle est terminé et elle m’annonce que je recevrai son rapport dans une quinzaine. Au revoir j’espère, bon débarras ont commenté les autres, il n’y a plus qu’à ranger des piles de dossiers. Moi aussi je devrais être soulagé, le plus dur est passé, je peux enfin penser à autre chose. Quatre mois, c’est long. En même temps, je ressens comme un vide. L’absence de son imposante silhouette dans les coursives, la disparition de ce bruit crispant du frottement de ses collants, si agaçant au début, mais à nul autre pareil, la fin de nos joutes parfois sévères, mais passionnantes comme une partie d’échecs… Sans aller jusqu’au manque, je dirais que ça ressemble à une rage de dents qui se termine brutalement : ça fait du bien, mais en même temps on a du mal à revenir à la normale parce qu’on s’y est habitué. Je tourne en rond, je vais user la moquette comme Donald dans les anciennes BD. Et puis tout a moins de goût, comme si on m’avait privé du sel et du poivre, au boulot comme à la maison. Pourtant mes deux délices d’orient font tout ce qu’elles peuvent pour me faire oublier cette déprime passagère.



J’ai bien tendu l’oreille lorsqu’elles portaient des collants et qu’elles croisaient ou décroisaient leurs cuisses, surtout Yüko, la plus charnue, mais rien à faire, je ne retrouvais pas ce crissement si excitant.


Enfin, au bout d’une dizaine de jours qui m’ont paru une éternité, l’accueil me passe une communication des services fiscaux :



La voix et le ton sont polis, aimables, mais sans plus, elle n’est sûrement pas seule, car on est loin de notre dernier entretien. J’espère qu’elle viendra sans ses deux sbires. C’est bien le cas, elle est seule dans son « uniforme » habituel, la secrétaire qui l’introduit fait la grimace dans son dos.



Nous sommes presque l’un contre l’autre, penchés sur ces pages ennuyeuses. Elle évoque la plus-value immobilière, deux ou trois points sur lesquels mes services ont commis des erreurs, notamment à l’export. Mais je suis ailleurs, dans son aura, je perçois sa chaleur corporelle, son parfum très discret qui ne laisse aucun sillage, parfois son souffle me caresse et je capte en direct le moindre bruit de ses vêtements, et notamment ce crissement caractéristique. Je suis bien, presque heureux.



Rendez-vous pris pour la semaine suivante, d’ici là elle doit me communiquer des informations précises sur le matériel concerné, type de serveur, système d’exploitation, nombre de machines connectées sur le réseau, accès externes, etc. Tout ça pour établir une proposition de contrat. Je prépare également un document que je me propose de leur faire signer en préalable, où ils acceptent le principe de la démonstration et s’engagent à renoncer à toutes poursuites nous concernant. Deux précautions valent mieux qu’une.


Le jour arrive, Annie vient nous prendre à l’accueil pour nous piloter, elle est nerveuse, et moi aussi… Il n’y a que Bill qui est dans la découverte :



Un quarteron de directeurs, ayant un peu de mal à se rassembler à l’heure, nous attend ou presque. Men in black ! Et sympas comme des portes de cellules. Annie fait les présentations, je fais mon préambule et je demande une signature sur l’engagement écrit préparé. Ils trouvent ça ridicule, mais le directeur de cabinet s’exécute. Merci. Bill entre en scène et demande à l’un d’eux nom et prénom avec l’orthographe précise. On a décidé ça pour éviter de réutiliser celui d’Annie, ça aurait pu sembler préparé. Le petit portable tourne sur le wi-fi du quartier et… bingo ! ça fonctionne aux petits oignons. Le quatuor se prend la tête à poignée, ils viennent de recevoir la claque de leur vie de fonctionnaire. Le directeur de cabinet sort un téléphone mobile qui, vu sa taille, doit être un cellulaire sur ligne sécurisée, et file dans le bureau voisin en référer au big boss. Le directeur du service informatique se rapproche de Bill.



Le guignol au mobile revient et fait un hochement de tête à ses acolytes. On s’assied autour d’une table, je sors le contrat préparé. Là, c’est le directeur financier qui fait des bonds. Il n’a rien lu sauf la dernière page, le prix.



La séance est levée, je repars avec un contrat mirobolant en poche, mais un boulot du diable à organiser. Bill et le dirlo info continuent de voir ensemble les modalités de mise en œuvre, je me retrouve dans l’ascenseur avec Annie.



Et il fait beau. Une sorte d’été indien en ce mois d’octobre. La Jaguar approche de l’adresse donnée, je scrute les trottoirs à la recherche d’un austère tailleur sombre et je ne vois rien. On me klaxonne, je prends une contre-allée en essayant de me faire un torticolis. On tape au carreau. Je descends pour lui ouvrir courtoisement la portière. Je ne risquais pas de la reconnaître : cheveux détachés avec un brushing qui forment une touffe volumineuse autour du visage, lunettes de soleil, maquillage discret, petite robe d’été vivement colorée surtout en rouge, escarpins à hauts talons noir brillant, large ceinture et pochette assortie.



Le cuir du siège n’en revient pas. Quel dommage d’être obligé de regarder la route ! Ses longues jambes se croisent et se décroisent sans le moindre bruit, pas de collants aujourd’hui. C’est vrai qu’il fait presque trente.



Il fallait bien une Jaguar au milieu des Porsches et autres Ferraris. A priori, cette gentilhommière perdue en pleine nature est un repaire de couples illégitimes, dont une bonne douzaine occupent les tables. On parle bas, les sourires sont entendus, des mains se cherchent sur les tables… Pile-poil la bonne ambiance. Évidemment et heureusement, ce qui est dans les assiettes et dans les verres est à la hauteur de nos attentes. Mon invitée est ravie.



Elle va « se repoudrer » comme on dit lorsqu’une femme va simplement pisser, pendant que je règle la « douloureuse ». Elle l’est ! Mais bon… Nous marchons sur une allée de petits pavés, des canards nous suivent, elle respire à grandes bouffées, gonflant sa poitrine déjà bien agressive. Je la regarde à la dérobée. Ses talons l’allongent, bien sûr, mais provoquent également une légère bascule du bassin vers l’avant, renforçant sa cambrure et son postérieur repousse loin la jupe à godets qui oscille à chacun de ses pas. De profil, avec sa taille fine, elle me fait penser à un Sagittaire. Pas le signe, mais cette figure mythologique d’homme à corps de cheval. Oui, c’est bien cela, une croupe, de longues jambes très puissantes qui se posent avec un bruit de sabot, et ce très léger décalage entre le mouvement du bassin et celui des épaules. Il y a quelque chose d’animal en elle de follement excitant. C’est simple, je bande.



Appel ou provocation, peu importe, inutile de résister. Je passe un bras sur sa cambrure et la plaque contre mon érection pour l’embrasser goulûment. Puis c’est à elle de me rendre mon baiser avec une fougue qui nous fait heurter les dents. Mes mains s’égarent, je presse ses seins et je soulève sa jupe pour palper ses fesses puissantes.



Je n’ai rien à demander à l’accueil de l’hôtel, je donne ma carte, ils m’en donnent une qui ouvre le 126, ils sont habitués, discrets et efficaces. À peine la porte est-elle refermée que nous nous jetons l’un sur l’autre comme des morts de faim. « Je t’effeuille, tu m’effeuilles, entre deux baisers, le premier qui sera nu aura une main au cul ! » Et elle est trempée, déjà, l’intérieur de ses cuisses brille de coulures de cyprine.



C’est vrai qu’elle est belle, merveilleusement belle, avec une plastique qui inspire le respect par sa puissance, sa musculature qui n’apparaît que dans ses mouvements puis se dissout instantanément dans ces courbes harmonieuses, ces fuseaux successifs et cette peau sublime. Mahoko a également une peau magnifique, d’un blanc pur, sans la moindre marque ; elle évite toute exposition au soleil. Au contraire, Annie possède une peau mate et uniformément bronzée, sans la moindre marque de maillot.



Je parcours ce chef-d’œuvre de mes doigts et de mes lèvres jusqu’aux siennes, les verticales. Son mont de Vénus est extraordinairement proéminent, coiffé par une petite touffe soigneusement taillée en V, genre « suivez la flèche ». Et la flèche indique un fin sillon aux bords humides séparant deux grandes lèvres très épaisses et très dilatées. Une vraie paire de fesses en miniature. Elles méritent aussi un baiser profond qui aussitôt ouvre grand ses cuisses charnues. Il faut bien cela pour atteindre le fond du sillon et dégager les petites lèvres, papillon fripé que je déploie délicatement. Étonnant, une si grosse vulve pour une si petite chatte. Car l’ouverture est courte et étroite, juste l’opposé de ce que je m’attendais à trouver. Peu importe ses dimensions, son activité est en revanche intense et la source abondante. Le fumet est capiteux, le goût acidulé et la production généreuse. Je me régale, débusque avec difficulté le petit bouton bien protégé par ces bourrelets de chair tendre, mais je l’ai à peine gratifié de quelques coups de langue que sa propriétaire supplie d’une voix rauque :



Ah bon, elle s’exprime comme une poissonnière, la directrice, au lit… J’obéis, il faut toujours écouter sa poissonnière. Pour une chatte étroite, c’est une chatte étroite, mais tellement humide qu’elle vous aspire le gland comme une pompe à vide, ou avide c’est selon. Je comprends rapidement que si elle est aussi étroite, c’est parce qu’elle est extrêmement musclée. Cette bacchante serait fort capable de me faire éjaculer sans le moindre mouvement, juste avec les contractions invisibles de son vagin. Mais ce n’est pas son désir présent, elle réclame :



Ça ne s’améliore pas question langage. Tellement loin de la terreur de nos bureaux que j’ai du mal à en revenir et à faire le lien. Pas possible, elle m’a envoyé sa sœur jumelle ! J’œuvre à son plaisir avec enthousiasme, me laisse basculer pour qu’elle prenne le dessus, et quand elle commence à râler comme une lionne en chaleur en écrasant ses seins sur ma poitrine, je l’assaisonne de coups de bassin rapides et me permets l’intrusion d’un majeur humide dans sa rosette.



Bon, nous sommes bien dans une auberge et nous n’en sommes pas sortis. Ça promet. Ça a promis et ça a tenu. Quand nous eûmes révisé toutes les têtes de chapitre du Kamasutra, que par deux fois le meilleur de moi-même eût inondé son minou, insister de ce côté relèverait de la cuisine, car la mayonnaise commence à monter. Elle m’offre donc son cul magnifique et son « entrée des artistes » pour conclure un après-midi éreintant. J’avais supposé que le sexe avec cette fille risquait d’être un combat, je n’imaginais pas à quel point. Et elle en sort vainqueur avec les acclamations de la foule. C’est incroyable comme les femmes peuvent faire l’amour comme des folles pendant quatre heures et en sortent fraîches et disposes avec ce petit air « Ah ! Ça fait du bien ! » qui laisse penser qu’elles seraient prêtes à recommencer. Alors que moi, j’ai les couilles vides, la bite douloureuse, les jambes en coton et je n’ai qu’une envie : dormir ! C’est d’ailleurs ce que je fais en rentrant, disant :



J’ignore si Mahoko est dupe, fine comme elle est. Mais elle ne fait aucun commentaire et me laisse me reposer. Les deux aspirines que je prends au réveil ne sont pas superflues pour retrouver un semblant d’énergie. Quelle furie, cette Annie ! J’organise notre intervention à Bercy, et le lien qui s’est établi entre Bill et le directeur du secteur informatique m’est précieux. C’est la première fois que nous organisons une opération « commando » d’une telle ampleur. Toute l’équipe est mobilisée, Bill a la responsabilité technique, moi la responsabilité opérationnelle. Même certaines secrétaires acceptent de participer et d’assurer la logistique : ouvrir les portes des bureaux, mettre en route les ordinateurs avant que les collègues installent les logiciels, et puis aussi assurer le ravitaillement de la troupe en boissons et pizzas.


Enfin, le jour fatidique arrive, nous sommes chauds comme des braises. D’abord, c’est Bill et un de ses assistants qui s’y collent dès le vendredi soir, sur le serveur. Week-end de Toussaint, tout le monde est sur la route, faire tomber le serveur n’est pas un énorme problème, il y a très peu de connexions. Ils y passent la nuit ou presque, juste le temps de dormir trois heures, et dès huit heures le samedi nous débarquons. Nous procédons étage par étage. Un directeur muni d’un passe ouvre toutes les portes, les secrétaires allument les ordis puis les techniciens arrivent avec leurs clés USB. Deux types de l’équipe fiscale passent ensuite tester les machines pour qu’il n’y ait pas de problèmes mardi. Au début, ça a l’air rapide. Mais en fait, on s’aperçoit que c’est lent et fastidieux. Je fais le chef d’orchestre avec une mesure d’avance. Quand la dernière porte de l’étage est ouverte, j’envoie le maître des clés à l’étage suivant pour ouvrir également et, dès qu’il a terminé, je le fais redescendre fermer les bureaux contrôlés. Les testeurs laissent un post-it sur chaque bureau contrôlé, le responsable des clés le retire avant fermeture. Annie et moi contrôlons qu’il n’y a pas d’oubli, de porte restée ouverte, d’ordinateur resté allumé, d’objets oubliés. Car elle est là aussi, bien sûr, en uniforme de travail. Nous évitons de croiser nos regards, voire de nous croiser tout court. Mais il faut bien se retrouver à un moment ou un autre. C’est à midi, autour du pique-nique organisé dans une salle de conférences. Pizzas, Coca, café, d’autres ont apporté des tartes et des gâteaux préparés chez eux, c’est sympa, mais les groupes constitués restent plus ou moins ensemble. Ils repartent vite au boulot, si bien que nous nous retrouvons tous les deux à siroter notre second café. Très vite, le silence de la salle s’emplit du crissement caractéristique des collants de ma voisine.



Et elle disparaît dans le couloir. Un instant, j’ai envie de la suivre et de lui en mettre une bonne tournée, mais non, pas dans les toilettes tout de même. Nous reprenons nos postes, activant la manœuvre à différents niveaux. Car c’est long, très long, et vraiment fastidieux. C’est que ce « vaisseau » représente vingt et un hectares et demi de bureaux, pas loin de cinq mille postes. À raison de cinq minutes par poste, c’est quatre cent seize heures de travail à réaliser en seulement soixante-douze heures. Heureusement qu’ils sont dix techniciens, mais les mecs auront bien mérité leur semaine de repos. J’ai prévu de mettre leur boîte en veilleuse avec juste un personnel d’accueil. Le dimanche soir arrive et, vers vingt heures, il ne nous reste plus qu’un étage à faire, les postes d’accueil et deux petites tours. Je décide d’une pause générale en voyant les yeux rougis et les mines blafardes. Tout le monde rentre chez soi, rendez-vous demain matin vers cinq heures. Au passage, j’attrape Annie.



Je la pilote jusqu’à ma boîte, lève l’alarme et l’entraîne dans mon bureau. Par ultime précaution, je ferme à clé. Elle est intriguée, interrogative. Je la pousse jusqu’au bureau où elle s’appuie, je lève son horrible jupe de lainage et baisse sa culotte. J’adore baisser la culotte d’une femme, cette légère difficulté à passer les hanches, puis la ceinture qui glisse aisément le long des cuisses alors que l’entre-jambes reste un instant collé sur la vulve avant de se détacher enfin. Détacher, c’est plutôt culotte tachée et un fil de cyprine qui la relie encore à ce qu’elle cachait. Ça va, elle est à point ! Sans autre forme de procès, bien qu’appréciant à leur juste valeur les bourrelets de chair tendre qui surmontent les bas, je sors mon engin et je l’embroche d’une seule puissante et longue poussée. Elle a un long soupir libérateur.



Je la pilonne avec brutalité, ses talons plats décollent de la moquette à chaque coup de reins. Et puis je m’amuse avec nos désirs, sortant complètement d’elle pour mieux la pénétrer à nouveau, une fois, deux fois, dix fois. Son sexe trempé émet à chaque fois une série de pets humides, diffusant ses fragrances de femelle en chaleur et certainement des bordées de phéromones. Puis le désir contenu est trop fort, je lance la cavalerie à fond les manettes, agrippé à ses hanches. Elle râle, jappe, chevrote des gémissements de pâmoison troublés par les coups de boutoir que je lui inflige. Je n’arrête pas jusqu’à ce que le plaisir me foudroie. Mes jets de sperme me paraissent monstrueux tant le désir était monté en trente-six heures. Elle hoquette en sursautant de spasmes. Quand je me retire d’elle, c’est le déluge que je colmate tant bien que mal avec des kleenex. Je lui présente ma queue encore gonflée et dégoulinante de nos sucs, elle la gobe sans hésitation. Malgré tout, mon pantalon est cartonné, heureusement que j’ai du change dans mon petit cagibi où elle se précipite. Je me lave la queue pendant qu’elle s’égoutte sur les toilettes, étrange intimité d’after sexe.



C’est coquet chez elle, un mélange habile d’ancien et de moderne. Elle me dit aimer chiner des meubles sur des brocantes, les retaper, éventuellement les repeindre. Elle nous prépare un dîner rapide, mais chaud, une blanquette sortie du congélateur, comme le pain. Et son pinard est bien meilleur que du Coca. Ainsi restaurés, nous allons dormir, j’indique à mon portable de nous réveiller à quatre heures. On s’en souviendra du contrat des impôts.


Cinq heures moins le quart, retour à Bercy. Les gens arrivent doucement avec les mêmes têtes de décavés que nous. Le café coule à flots des cafetières, des thermos et des distributeurs. Nous nous activons comme des malades pour remotiver les troupes malgré la fatigue. Dès l’ouverture des boulangeries, j’envoie les filles nous préparer un buffet de viennoiseries avec plein de jus d’orange. Pour midi, j’ai fait venir sur le parvis un petit camion-restauration qui propose des menus à base de pâtes. Je lui ai commandé spaghettis bolognaise pour tout le monde : assiette de pâtes et l’équivalent d’un steak haché, sucres lents et protéines, de quoi tenir jusqu’au soir. Il n’y a que Bill qui se porte comme un poisson dans l’eau. La folie informatique, ça le connaît, il a passé des nuits et des nuits vissé devant ses écrans. Moins maintenant grâce à Corinne, mais il n’a pas perdu l’entraînement. À dix-neuf heures, nous avons terminé le « paquebot ». Restent les deux petites tours, on fait deux groupes, l’un avec Annie, l’autre avec moi. Sandwiches pour tout le monde avant de grimper les étages. Il est vingt-trois heures trente quand les testeurs sortent enfin les derniers, attendus avec impatience. Dans le hall, j’ai fait dresser un bar provisoire avec deux caisses de champagne. Nous arrosons généreusement cet exploit en observant Bill et son portable magique. Il utilise tous les coups tordus dont il dispose, mais rien à faire pour rentrer dans le système. Re champagne ! Puis direction une brasserie proche qui accepte de nous servir un bon dîner. L’excitation de la réussite nous maintient encore debout, puis un à un nous rentrons dans nos pénates, épuisés. Le marathon de Bercy est terminé.


C’est Naomi qui me réveille. Ayant échappé à la surveillance de Yüko, elle voulait absolument faire un bisou à papa avant de partir à l’école. Eh oui, c’est la rentrée, finies les deux semaines de vacances. Mahoko est déjà partie au boulot, je décide de rester à la maison. Je suis bien. Je joue avec Nina, puis avec Yüko pendant que Nina dort et enfin avec Mahoko quand elle rentre du bureau.



Je n’aime pas lui mentir, j’ai horreur de ça, même. Mais je sais qu’avec Annie ça ne va pas durer, je le sens. C’est trop violent pour être durable, c’est comme un orage, un orage dans mes couilles plus que dans ma tête. Donc inutile de l’inquiéter pour rien.


C’est elle qui me relance environ une semaine plus tard. Elle a un jour de RTT et une grosse envie de me voir. Rendez-vous « là où nous avons dormi », donc chez elle. Je suis attendu, ô combien. J’en tombe presque à la renverse. Petits souliers noirs vernis, chaussettes blanches, jupette de tartan rouge, chemisier col Claudine avec un petit nœud rouge autour du cou, des couettes et une grosse sucette à la main ! N’importe quoi, elle est dingue… Et de sautiller, et de jouer les petites filles pas sages, et de parler avec une voix suraiguë :



Elle se met à genoux, déboutonne mon pantalon et se met à téter ma zigounette avec une dextérité telle que toute résistance est vaine. Je bande, elle pompe, je lui caresse la tête, les seins au travers du chemisier et sans rien d’autre en dessous.



Elle se relève et vient se mettre en travers de mes genoux, cul dressé, jupette relevée.



Je caresse la prodigieuse rotondité qui s’offre à moi et donne quelques claques, histoire d’entrer dans son jeu.



J’ai horreur de frapper les femmes. Ça m’est arrivé, je le reconnais, avec Yüko parce que je voulais la dégoûter de moi, quelques petites tapes parfois avec Mahoko, mais pour jouer, dans le feu de l’action, mais je sens bien qu’elle n’apprécie guère. Mais là, comme ça à froid, jamais. Je dois me faire violence, mais ça semble bigrement plaire à cette folasse d’Annie. Alors je continue et, comme l’appétit vient en mangeant, je commence à y prendre un certain plaisir. Je tape de plus en plus fort en la traitant de tous les noms, de petite pute ou de petite salope. Et elle en redemande, la vicieuse. Dans ce délire soudain, j’en viens à lui prendre sa sucette, gros boudin de sucre sur un bâtonnet de bois, à la sucer puis à lui enfoncer dans le sexe ruisselant de cyprine et à goûter ce mélange extraordinaire. J’avoue que tout cela me fait furieusement bander, surtout lorsque je lui enfonce le bâton de sucre dans le cul. Je n’ai pas d’autre alternative que de la propulser sur la table et de la fourrer comme un dément.


Je rentre à la maison avec une drôle d’impression, les testicules vides, mais la tête pleine de contradictions. La paix et l’harmonie de mon foyer me rassurent et me rassérènent. Elles sont belles toutes les quatre, mes filles et mes femmes, simples et saines dans leurs sentiments et leurs comportements, malgré l’incongruité de cette situation à trois et les délires sexuels que cela engendre. Mais il n’y a aucune perversion dans les relations de ce trio.


Annie ne s’est pas arrêtée là. Je ne sais pas si elle m’a cru fétichiste, mais après l’écolière, c’est la soubrette, juste un petit tablier blanc, une petite coiffe, des bas résille soutenus par un porte-jarretelles. Très mignon. Puis l’infirmière, nue sous sa blouse blanche qui veut se faire prendre la température avec mon gros thermomètre. Ben voyons. Il y a encore la nonne, à genoux en permanence dans des vapeurs d’encens. Et pour finir, elle révèle sa vraie nature qui est d’être soumise. Elle s’offre nue, colliers de cuir autour du cou, des poignets et des chevilles, me tendant une laisse et une cravache dont je ne veux pas. Elle me supplie à genoux de la fouetter, de l’attacher, de la battre, de lui faire mal… Hors de question d’entrer dans ce jeu sado-maso qui ne me branche absolument pas ! Fort de l’expérience erratique de la fessée, je n’ai absolument pas envie d’y prendre goût. Je refuse tout net malgré ses pleurs, je lui conseille vivement d’aller voir un psy et de se faire soigner, et je mets fin à nos relations amoureuses. Je l’avais bien senti que ça ne pouvait pas durer, mais je ne savais pas encore pourquoi.