Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 21604Fiche technique100954 caractères100954
Temps de lecture estimé : 70 mn
12/03/23
Résumé:  Une décoratrice d’intérieur, Véronique, s’avère être également une jeune femme très tentante...
Critères:  fffh asie extracon vacances travail collection amour miroir caresses fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message

Série : Femmes de patron

Chapitre 07 / 08
Véronique

Résumé des épisodes précédents :

Patron d’une holding du numérique, Jérôme partage sa vie avec deux sœurs eurasiennes, mais se livre à quelques aventures extraconjugales. Caroline vient de le lâcher en pleine rénovation d’une villa sur la côte normande.




Recherche Internet, adresse trouvée, j’y vais. C’est dans la haute ville, une petite boutique dans une petite maison étroite. Je tombe sur une petite chose précieuse, un petit Saxe, un vrai petit bijou. Beaucoup de « petits » parce qu’effectivement elle est petite, sûrement moins d’un mètre soixante, encore a-t-elle des talons d’au moins huit centimètres. Rousse, frisottée, un visage d’ange aux yeux verts derrière de petites lunettes à monture dorée. Toute menue, elle a cependant une silhouette à tomber avec tout ce qu’il faut là où il faut. Cependant, la conversation est difficile. Mes impératifs de calendrier, et pourquoi ne l’ai-je pas contactée plus tôt, et je ne me rends pas compte, comment va-t-elle faire, etc. En fait, c’est une femme qui aime se faire prier. J’entre donc en prière et sors mon carnet de chèques. La prière du chéquier est l’argument de la rédemption. Vénale en plus. Je suppose qu’à Granville, elle ne doit pas avoir des centaines de chantiers par an. Elle accepte enfin de m’accompagner pour une première visite. Elle aime. Tout, la villa, les travaux réalisés, les solutions techniques, ça lui plaît. Elle prend des dizaines de photos.


Comme l’heure s’avance, je l’invite à déjeuner, elle accepte. Nous allons sur le port, à la Citadelle. Sans être grandiose, la cuisine est soignée et le homard de Chausey délicieux. Il n’y a pas foule et nous bénéficions d’une table pour quatre, ce qui lui permet de sortir un carnet de dessin et d’esquisser un ou deux croquis. Je suis scotché par sa dextérité. D’un coup d’œil sur son écran de portable, elle restitue une salle à manger avec les meubles blancs Régence et des murs bleu canard, presque verts. En quelques coups de feutre, elle croque le living et ses bow-windows, laisse les murs blancs, mais pose des rideaux et des sièges du même bleu vert…



Elle est à croquer dans ce rayon de soleil pâle qui la caresse, avec sa petite robe à col cheminée largement ouverte, ses mains fines et agiles, sa fragilité apparente et la beauté de ses traits. Elle porte une alliance, elle est donc mariée, maman peut-être.



Elle appelle, deux fois, mais ça ne répond pas.



Sa boutique est dans une étroite maison de ville tout en profondeur, éclairée par la vitrine sur la rue et deux fenêtres, tout là-bas au fond. Pas plus de trois mètres cinquante de largeur sur dix, tout au plus, de profondeur. C’est curieux comme je n’avais pas remarqué cela tout à l’heure, lorsque je l’ai tirée de son oisiveté. Je comprends dès qu’elle appuie sur l’interrupteur : une incroyable luminosité équivalente à celle du jour envahit soudain la pièce, venant d’on ne sait trop où, probablement de spots savamment dissimulés. C’est comme s’ils amplifiaient la lumière existante à proximité de la vitrine et la propageaient avec une égale intensité jusqu’au fond de la pièce. Remarquable. De grands miroirs, ou plutôt de grandes surfaces couvertes de miroirs carrés retenus par des cabochons de bronze aux quatre coins couvrent les murs entre des meubles de style, certainement chinés sur des brocantes. Ils confèrent à la pièce une largeur qu’elle n’a pas et donnent une impression d’un espace beaucoup plus vaste. Un élégant escalier tournant donne accès à l’étage et probablement au-dessous à une cave. Ça et là, des revues de décoration, des nuanciers, des catalogues, des échantillons de tissus couvrent de nombreux guéridons. Tout au fond, près des fenêtres, une grande table de travail est couverte de croquis et de photos, quelques-uns sont punaisés au mur sur un panneau de liège.



En revenant vers la vitrine, mon regard a croisé un rayon lumineux, l’espace d’un bref instant.



Elle me montre des photos de ses réalisations, effectivement on ne donne pas dans le pauvre. Elle a relooké aussi quelques magasins et quelques bureaux, de Saint-Lô jusqu’à Rennes.



Elle emprunte l’escalier tournant, je la suis et mon regard se retrouve juste à la hauteur de ses fesses, pommées, rebondies, se contractant alternativement en un mouvement qui me fascine, comme le pendule d’un hypnotiseur. Elle s’arrête soudain, car l’escalier tourne et lui révèle mon manège.



Étonnant cet espace. Face à l’escalier rond, une sorte de kiosque, rond, également, mais de diamètre un peu supérieur, contient dans un espace réduit une cuisine équipée se refermant en comptoir repas avec de hauts tabourets. Les équipements sont ceux – elles me le confirment – utilisés pour les camping-cars. Il y a tout ce qu’il faut, évier, four, micro-ondes, plaque de cuisson, hotte, et de nombreux placards en cercle. Astuce suprême, une cloison de verre arrondie et coulissante permet de fermer complètement l’espace pour éviter les odeurs. À droite et vers l’arrière, un second kiosque de verre opalin contient toute une salle d’eau, douche, lavabo, des placards et des toilettes. Plus loin, un grand lit de satin blanc à la structure métallique ouvragée également blanche. Des placards et penderies aux portes en miroirs couvrent le mur face au lit. Côté rue, un immense canapé d’angle court depuis l’escalier jusque sous les deux fenêtres. Huit places, il fallait oser dans un espace aussi réduit, et pourtant ça loge et ça ne semble pas déplacé. Une TV grand écran est accrochée au mur, tandis qu’une console au-dessous contient de nombreux livres et quelques objets rares. Un bar roulant complète ce coin salon très accueillant.



Je passe à l’hôtel, je prends une seconde douche en insistant bien sur Popaul qui va avoir de l’ouvrage et je plie bagage. Je tente un passage chez le menuisier, « aux Japonais absents » comme de bien entendu. Je rentre chez ma décoratrice qui est déjà dans son « bocal », en train de cuisiner. Elle m’invite à me servir un whisky que je sirote en l’attendant. Quand enfin la paroi de verre pivote, laissant s’exhaler des parfums de canard frit, le me dis que peut-être… en apéritif… mais non. Nous dînons sagement côte à côte, un plat ma foi délicieux, fromage, dessert, café… On dirait un vieux couple dans ses habitudes quotidiennes. Au point qu’ensuite c’est canapé et télé. Il faut une bonne heure de film, un Lelouch qu’elle adore, ça tombe bien, « Salaud, on t’aime » pour qu’enfin elle se vautre et pose sa tête sur mes genoux. Ayant une main dont je ne sais que faire, je la pose sur elle et caresse distraitement. Alors elle se lève d’un bond, pose sa robe et reprend sa place. Plus belle encore que ce que son vêtement laissait deviner. Je palpe et bande à tout va. Le film terminé, elle déclare :



Moi, je me déshabille et me glisse dans le satin blanc. Elle est enfermée dans le cylindre salle d’eau où elle a même une radio, dont elle force pudiquement le son quand elle va aux toilettes. Ablutions, lavage de dents, je suis tout en direct-live. Puis la petite perle arrive près du lit, fleurant bon le propre dans sa parfaite nudité et sa nudité parfaite.



Elle glisse sa beauté sous la couette, puis se glisse sur moi, commence par des petits bisous, des gros baisers, et les petits bisous reprennent en descendant lentement, cou, tétons, nombril. Quand elle parvient au pénis, du gland aux testicules et inversement, la couette glisse et tombe. Alors qu’elle m’embouche avec délice, les miroirs de l’armoire me renvoient l’image de son popotin complètement replié entre ses talons, largement ouvert, une vulve déjà gonflée entre les parenthèses rousses de sa touffe. Sublime. Toutes les femmes ont cette manie de révulser les yeux pour voir notre plaisir quand elles nous gobent, mais elle trouve mon regard égaré dans le lointain d’une autre image que sa bouche sur ma queue. Elle jette prestement un coup d’œil par-dessus son épaule et aperçoit ce qui me fascine.



Je l’aide à enjamber mon buste, elle est légère comme une poupée, sûrement moins de cinquante kilos. Je dois me casser un peu le cou pour atteindre son joli coquillage pendant que ma queue subit ses turpitudes buccales, parce que son corps est beaucoup plus court que le mien. Un miel délicat suinte sous mes coups de langue, à la fois sucré et amer, un vrai délice. Soudain, elle décide de passer à des choses plus sérieuses, avance son bassin vers mon sexe qu’elle maintient d’une main, puis elle s’empale tout doucement, très prudemment en soufflant fort. À la position de sa chevelure, je comprends qu’elle se regarde maintenant dans le miroir. Son étroit fourreau se dilate pour m’accueillir, mais bientôt j’en sens le fond, avant d’y être complètement disparu. Elle se relève et recommence, puis encore et encore, allant chaque fois un peu plus loin, jusqu’à ce que ses fesses touchent mon ventre. Elle secoue alors une main :



La remarque la fait rire, son ventre se contracte et son intérieur se détend. Elle oscille lentement du bassin, détend ses muqueuses, s’habitue doucement à l’intromission, je ne bouge pas, observant avec délectation le superbe petit cul empalé sur mon dard. Il me fait penser à un fragile verre de lampe opalin, rond en bas, se rétrécissant puis s’évasant en corolle avec la flamme rousse de ses cheveux coiffant le tout. C’est superbe et délicieux en même temps. Je profite de l’instant. Que se passe-t-il ? Elle se relève, sort de mon pivot et court à droite et à gauche allumer d’autres lampes.



Mais comment donc, si ça amuse la dame, je m’assois au bord du lit, pieds au sol. Elle revient s’enfiler, ses jambes autour des miennes, ce qui est plus facile puisque mon bassin a basculé et je la pénètre moins loin. En revanche, mon sexe doit frotter furieusement son point G. En pleine lumière, elle est sublime et elle a remis ses lunettes. Son regard est fixé sur le cylindre de chair qui apparaît sporadiquement quand elle se hausse. Ses petites lèvres restent accrochées au pilon puis disparaissent quand elle retombe. Mes mains en coupes saisissent ses jolis seins, pouces et index s’emparent des tétons rose pâle, j’aide son mouvement en la soutenant par la poitrine.



Déjà ? Eh bien, ce n’est pas fini. Son orgasme est comme un grand frisson, une sorte d’électrocution qui la secoue toute entière, et sa peau se couvre d’une légère buée de sueur. Cependant, elle n’arrête pas ses mouvements, jamais désordonnés, elle tourne la tête et cherche ma bouche pour un baiser au vol.



Ah, c’est pas mal non plus ! Ses bras autour de mon cou, elle tend le sien pour mieux regarder en murmurant :



Je lui fais sucer mon majeur, elle a l’air de se demander pourquoi, puis je le place sur sa rosette palpitante. Surprise, elle commence par dire :



Et bingo, deux : zéro ! Je ne suis pas pressé, j’ai tout mon temps, et comme elle dort peu, amusons-nous. Cette fois, je me lève avec elle toujours empalée, mes mains sous ses fesses. Elle m’enserre le cou de ses bras et la taille de ses cuisses, je la soulève un peu pour l’embrasser goulûment et m’approcher du miroir, de profil. Mes testicules gouttent de son suc maintenant abondant. Nous sommes si proches du reflet qu’aucun détail ne nous échappe, et désormais elle se laisse pénétrer à fond, sans en souffrir apparemment. Mais pour moi, c’est très excitant de sentir mon gland repousser ses chairs tendres et la boule plus dure du col de l’utérus qui frotte le long de mon extrémité. Avec un certain narcissisme, elle se tourne et se retourne pour n’en rien perdre, jusqu’au moment où elle lâche mon cou pour s’adosser à la vitre et me laisse la bourrer longuement à grands coups de reins. Trois – zéro. Quand je la retire pour la déposer sur le lit, le miroir porte les traces de sa sueur, sa silhouette en buée de sa chaleur, et une large zone d’éclaboussures vaginales. Superbe tableau éphémère que nous admirons ensemble, avant qu’elle ne retombe épuisée :



C’est vrai que ça fait du bien quand on commence à avoir chaud, surtout à elle qui a bonne mine.



Je nous débarrasse de nos flûtes et la repousse sur le dos, plongeant entre ses cuisses pour aller butiner son buisson ardent. On dit que les rousses ont une odeur forte, pas vrai, du moins, pas celle-ci. Je fouille son sillon de ma langue agile, du clitoris à l’anus et retour, m’attardant parfois dans son vagin, aspirant petites lèvres ou petit bouton. Longtemps, mes doigts sont restés à rouler la pointe de ses seins, et puis ils sont venus au secours de ma langue fouiller plus loin ses orifices. Elle gémit par moments, le souffle court et les muscles contractés par saccades. J’aime sa sensibilité, c’est un petit stradivarius de l’amour. Ce qu’elle ne supporte pas, du moins pas longtemps, c’est l’aspiration du clitoris conjuguée au malaxage de la face interne du vagin, en fait la racine du clitoris. C’est « Oh ! Oh ! Oh ! » et, quatre – zéro. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud, je me redresse sur mes genoux et enfile mon sexe bien regonflé dans sa grotte. Elle écarte grand les cuisses, mais referme ses jambes autour de moi, ses talons dans mes fesses, contrairement à mes Japonaises qui s’ouvrent complètement en « M ». Différence de culture ou d’habitudes. Je l’invite à se redresser pour bien contempler ce qui la pénètre, puisqu’elle aime ça. Il faut dire qu’elle est si mince et son ventre si plat que l’on voit la bosse légère de mon sexe dans ses entrailles. C’est étonnant. J’y pose ma main, mon sexe la sent. Je la laisse en place n’agitant que le pouce sur son clitoris.



Elle retombe en arrière et s’exécute, mais elle est déjà rouge et essoufflée. Quand je prends l’une de ses chevilles de ma main libre pour butiner la plante de son pied et sucer ses orteils minuscules, elle supplie :



Je saisis donc l’autre cheville et lui bouffe les plantes des deux pieds en continuant de la limer imperturbablement. Elle lâche ses seins pour frapper le lit, se tortille en tous sens autour de mon pivot de chair rigide, devient écarlate et se redresse à demi en émettant des « Crrrrrrrrrrrrrrrrr….. ». Ses jambes comme un pantographe, mon visage entre ses petons, je la pilonne plus sévèrement en me penchant sur elle, ses pieds sur mes épaules, en appui sur les mains. Cette avancée relève ses fesses que je tamponne de tout mon poids. Sa sueur n’est plus une buée, mais de vraies gouttes constellent son front, son menton et son entre seins. Je me laisserais bien aller, mais j’ai encore un petit fantasme à satisfaire. Accélération, glapissements, tétanisation, véritable cri qui résonne dans la grande pièce. Cinq – zéro, donc, pour ce petit bout de femme maintenant ramassé en fœtus qui murmure :



J’en profite pour lui masser fermement le sein gauche et lui sucer le droit. Je ne m’étais pas encore vraiment appesanti sur ses glandes mammaires, pourtant fort mignonnes, juste de quoi remplir la main d’un honnête homme, et d’une tenue assez remarquable pour sa petite quarantaine. Surtout lorsqu’ils sont excités comme actuellement. Plus je les agace, plus ses bras ont des mouvements réflexes de protection qu’elle tente de contrôler, mais n’y parvient que partiellement. Ce jeu de « poulette en frayeur » montre combien ses tétons sont sensibles et méritent un travail plus approfondi, notamment en début de parcours. Ce n’est plus vraiment le cas, j’y reviendrai une autre fois. Pour l’heure, je me contente de suivre mon idée. Je la retourne, la soulève et la repose à quatre pattes, parallèle au bout du lit. Son joli croupion me fait face, bien ouvert, sa vulve bien dilatée saillante entre le haut de ses cuisses. Je m’amuse quelques instants à forcer mon gland à parcourir son sillon, à lui fouetter les fesses avant de la pénétrer doucement. C’est vrai qu’en levrette on va loin, plus loin, très loin, et que ses chairs sont d’autant plus étirées. Elle subit l’assaut, les épaules creusées sur ses bras tendus, la tête pendante. Je me retire et reviens, toujours lentement. La pression de mon piston dans son étroit conduit produit des échappements humides. Mais ce que je vois dans le miroir est sublime, ce petit cul tout rond, tendu vers ma verge dilatée qui semble disproportionnée, trop grosse, et qui entre pourtant sans dommage. Je l’invite au spectacle, elle tourne la tête.



Avec plaisir, chère Madame, pensé-je sans le dire, pétrissant ses fesses tendres à pleines mains pour mieux la distendre et la pénétrer. Moi aussi je suis sensible aux images, un peu comme un dédoublement de personnalité. Qu’est-ce qu’elle prend la fille dans le miroir ! Eh oui, qu’est-ce que je lui mets ! Et pour moi aussi, c’est délicieux, mon gland qui heurte sa muqueuse à chaque poussée, le râle qui monte dans sa poitrine, toutes ces choses à ma portée, ses seins agités que je saisis de temps en temps, son clitoris que je vais titiller en passant par-dessus sa cuisse, son anus palpitant dans lequel j’enfile mon pouce. Le rythme devient effréné, elle s’affole et glapit des sons incompréhensibles, elle devient pleinement la sauvageonne empalée par le grand chasseur, je croise un bref instant son regard, ses yeux sont dilatés et injectés de sang, des yeux de cheval fou. Elle jette son cul sur ma queue autant que je me rue en elle, elle pétrit le satin rageusement. Je sens mon plaisir monter et commence moi aussi à le manifester par des grognements qui la rendent folle. Elle est déjà partie en pleine extase, une extase qui ne s’arrête pas, qui rebondit, chaque fois un peu plus fort. Je saisis ses hanches et la colle à moi en trois secousses prodigieuses, mon sperme gicle en elle en flots saccadés intarissables. Putain ce pied ! Je retombe sur elle, toujours planté, au risque de l’étouffer sous mon poids. Nous haletons, trempés de sueur, encore agités de spasmes voluptueux, restant là de longues minutes à reprendre notre souffle, anéantis par le plaisir. Je la laisse se dégager, elle se regarde dans le miroir en soulevant ses cheveux collés et n’a qu’un mot : « Oh là là… ». Dès qu’elle se met debout pour aller à la salle d’eau, un borborygme se fait entendre et un flot de sécrétions diverses s’échappe d’elle. Une main entre les jambes, elle trotte vers le cylindre salvateur. Le seul défaut de son tout-en-un, c’est qu’on entend tout. Normal, il faut bien éliminer la buée dans un espace aussi restreint, et le haut est ouvert. Toilettes, douche, je suis son parcours et lui succède.



Nous nous juchons côte à côte sur les tabourets hauts et tartinons le foie gras comme un vulgaire pâté. Nous finissons la boîte et la bouteille. Elle se laisse peser contre mon épaule tandis que je lui caresse les fesses débordant du tabouret.



Et de lui narrer ma relation avec cette foldingue d’Annie Dalgaud. Elle rit de bon cœur.



Nous allons nous coucher, mais sa petite menotte sur mon pénis m’a remis en assez bonne forme. Je me tourne vers elle et lui demande de me tourner le dos et de me prêter son fourreau, juste pour m’endormir.


Je m’éveille avec le jour, vers sept heures trente à ma montre. Je suis toujours en elle, mais plus du tout dans le même sens. Je suis sur le dos, elle est au trois quarts sur moi et s’est renfilée sur ma queue, sa tête sur ma poitrine. C’est touchant, adorable, je la laisse dormir. L’érection matinale dans ce petit vagin se transforme vite en d’inévitables palpitations et ma queue enfle à son apogée. Ce doit être ça qui la réveille. Elle soulève sa tête, essuie un peu de salive qui coulait de ses lèvres et analyse la situation :



Elle se sert donc, même elle s’en sert. Je l’observe derrière mes paupières mi-closes, tortillant du popotin, se redressant empalée pour caresser ses seins, se reposant ensuite sur ma poitrine pour soulever ses fesses et mieux les laisser retomber sur le pal, allant même jusqu’à titiller son clitoris d’un doigt rageur. Elle est belle, elle est légère, elle est dans son trip, en pleine recherche du plaisir qu’elle obtient assez rapidement. J’imaginais qu’elle allait se vautrer sur moi pour digérer cette première suée, mais pas du tout, elle continue de s’activer et de me tordre le pénis en tous sens. C’est alors que je comprends qu’au-delà de son propre plaisir, c’est le mien qu’elle cherche à provoquer, comme une conquête, la juste récompense de sa domination active. Je me laisse aller sans chercher à me retenir, je sens doucement le plaisir monter, mon sexe palpiter dans le sien qui répond par de multiples contractions. Hors d’haleine, elle tente une folle série de sursauts ponctués de soubresauts, cuisses contractées contre mes flancs. Le point de non-retour est franchi, je sens mon ventre s’enflammer, se délier et c’est à mon tour de me contracter de tous mes abdominaux tandis que les jets de semence inondent son petit écrin. La fulgurance est telle qu’elle se cambre, se redresse et retombe dans le même mouvement, pour ne plus bouger, serrée contre moi, seulement agitée de sursauts à chaque fois que ma queue transmet dans ses entrailles les échos de mon plaisir. Elle est trempée de sueur, je la recouvre du drap, nous restons là immobiles jusqu’à ce que le sommeil me reprenne un bref moment. Elle me réveille en tentant de glisser ses bras sous moi, je me cambre pour lui faciliter la tâche. Elle me serre à m’en étouffer, me fait des bisous sur le poitrail.



De lui raconter mon « ménage à trois », Mahoko, Yüko, la façon dont Yüko est tombée enceinte.



J’ai dû menacer le menuisier de changer d’artisan pour qu’il daigne venir à la villa. Il ne veut rien savoir, le parquet qu’il a acheté est trop cher pour en faire n’importe quoi et que le peintre le salope. On a convoqué le peintre qui, lui, ne peut pas travailler tant que le parquet n’est pas posé. Impossible de les mettre d’accord. J’ai fini par dire devant eux à Véronique, la décoratrice :



Et je suis parti. Ça m’a évité en plus un moment de séparation douloureux avec Véronique, et c’est tant mieux.



L’urgence est de lancer véritablement notre recherche de sécurité pour les objets connectés. D’abord parce qu’ils se multiplient, et les applis qui vont avec aussi, ensuite parce que l’on stagne un peu dans les deux autres pans de notre activité. Je mets le paquet : équipe de recherche et développement en partie sous la houlette de Bill, directeur de branche issu de nos troupes et directeur marketing avec trois commerciaux. Parce que là, les boîtes sont pléthore et il faudra démarcher en permanence. Investissements pour investissements, j’en profite également pour finaliser la salle de sport dans l’ancien atelier de menuiserie mortuaire, très bien accueillie par tous. Mes petites chéries ne me posent des questions qu’à propos de Caroline, ne connaissant pas Véronique. Je leur annonce qu’elle a, semble-t-il, trouvé le bonheur du côté d’Avranches et du Togo réunis, et je ne fais que mentionner le fait que j’ai demandé à une décoratrice de finaliser les travaux. Pourtant, j’y pense souvent parce qu’elle m’a apporté beaucoup de plaisir et, au-delà, du bonheur. En tous cas, c’est un rayon de soleil dans une année qui avait bien mal commencé. Je ne saurais dire exactement pourquoi ni à quoi ça tient. Un curieux mélange, sans doute : la petite déception de voir Caroline dans d’autres bras, la grossesse de Yüko, l’âge qui avance mine de rien avec ces poils blancs qui apparaissent sur mes tempes, le fait qu’elle soit jolie et intelligente, petite et appelant protection… Et puis souvent, ça ne s’explique pas. Je ne manque donc pas de retourner à Granville aux alentours de Pâques, laissant aux bons soins de Yüko et la baby-sitter une maison bruyante d’enfants en vacances, Mahoko ne prenant que quelques jours en fonction des impossibilités de la baby-sitter.


Je pars après une réunion et un déjeuner de travail, les deux un brin épuisants. C’est là que je regrette la Jaguar, la Mercedes est beaucoup plus dure et lourde. J’arrive éreinté un peu après dix-huit heures, les entreprises sont parties si toutefois elles étaient là. Mais il y a la petite Polo de Véronique. Elle m’attend… dans la véranda. C’est vrai qu’il fait assez beau, et le soleil a déjà chauffé l’espace. Surprise, elle est aménagée avec notre ancien salon, un peu relooké avec quelques coups de peinture sur les piétements et quelques meubles, devenus pour l’occasion supports de plantes. Elle a de l’idée, cette fille.



Nous prenons les escaliers et je la vois dandiner bizarrement, comme si elle s’était foulé une cheville ou froissé un muscle.



Elle relève sa robe jusqu’à la ceinture, découvrant son adorable fessier, écarte un peu les jambes et se penche en avant. Elle n’a pas la moindre culotte. Un rayon de soleil couchant vient donner des éclats dorés à une petite pierre, fausse, évidemment, sertie sur un support rond sortant tout droit de son anus. J’éclate de rire, elle se redresse, écarlate.



Je l’attire contre moi ainsi troussée, l’embrasse à pleine bouche, caresse ses hanches, ses fesses, vais titiller le « bijou » ce qui la fait doucement geindre et fais le tour pour titiller l’autre, le naturel, au milieu de sa touffe cuivrée, ce qui la fait geindre encore plus.



Exact. Au moment où nous entrons dans « le baisodrome », le disque orangé plonge dans la mer au milieu des îlots. Elle se retourne déjà pour me montrer son œuvre.



J’avais traversé la chambre sans trop la regarder pour aller à la fenêtre. Mais en me retournant, c’est une heureuse satisfaction qui m’envahit. C’est clair, gai, garni de nombreux miroirs-lampes qui agrandissent encore l’espace, comme les portes-miroirs coulissantes qui abritent trois armoires-penderies, de part et d’autre de la baie et à l’opposé de l’entrée. Le lit a été remonté du garage et trône sur son kiosque, avec une vaste desserte en dosseret sur laquelle sont posées deux télécommandes.



Je manœuvre et nous voilà dans le noir, à l’exception de quelques petits cercles à peine lumineux, les interrupteurs.



Effectivement, une caresse, et la lumière fut, venant de nulle part et envahissant doucement la pièce, les miroirs évidemment, comme dans sa boutique. Il y en a même au plafond, ce qui est très coquin. Les tons sont des dégradés de vieux rose, extrêmement doux et apaisant. L’intérieur des armoires et tout le reste est ivoire, avec quelques touches de doré. Superbe. La petite chambre est aménagée dans le même style avec un lit de 120. Nickel. Quant à la salle de jeux, elle est vraiment superbe. Une moquette vert gazon avec plusieurs tapis servant de fonds à différents jeux, pistes de petites voitures, marelle, etc. Les placards sont enfin posés et en partie remplis.



La salle de bain est purement magique. Elle reprend un peu les volumes de la chambre, en plus petit, avec le bain à remous sur un kiosque, immense douche à l’italienne, lavabo à trois vasques, des miroirs bronze, des placards, beaucoup d’ivoire, un peu de vieux rose et quelques touches de doré. Magnifique.



Le premier étage est à la hauteur du second. Il serait peut-être un peu plus banal si les trois chambres ne disposaient pas des mêmes bow-windows que le rez-de-chaussée. Tout est axé sur la lumière qui les inonde encore, malgré le soleil couché. Une chambre adulte, deux chambres d’enfants, deux salles de bains spacieuses et bien aménagées. Nous sommes dans des tons verts, de ces vieux verts un peu dilués ou passés qui collent très bien avec la bâtisse. Le rez-de-chaussée, c’est évidemment sans parquet, mais les peintres ont largement commencé. Ainsi, la salle à manger est tapissée d’une toile tendue molletonnée de ce vert canard tirant sur le bleu, on y imagine bien les tentures blanches et les meubles blancs Régence. Ce sera très classe. Les portes vitrées sont enfin posées, et dans le living tout reste à faire. Mais ce sera largement bon pour juillet, d’après Véronique. Elle me propose d’installer une application domotique pour gérer à distance et sur smartphone le chauffage, l’ouverture des tentures et des stores extérieurs, ainsi qu’un système d’alarme et quelques caméras. Ça tombe bien, mes gars vont pouvoir se faire les dents sur la sécurité de ces objets connectés. Il fait pratiquement nuit lorsque nous quittons la villa.



J’ai quand même fait honneur à une double complète jambon/fromage/œuf et andouille de Vire, Véronique se délectant d’une aux Saint-Jacques, et nous avons terminé par la redoutable trois chocolats : une crêpe roulée flambée au rhum, sur une assiette rectangulaire, avec une boule de glace chocolat blanc, une chocolat au lait et une chocolat noir. Terrible, car trop bon… Une promenade sur les remparts pour digérer tout cela s’imposait, moments de tendresse pour se tenir serrés l’un contre l’autre, s’arrêter souvent pour un baiser loin des réverbères, la cambrer contre une rambarde de pierres taillées afin que sa cuisse remonte le long de la mienne et me permette de fouiller son absence de dessous. Elle est chaude bouillante en arrivant chez elle.



Grâce au rideau, pas de problème pour retrousser la robe dans l’escalier et se laisser faire un bisou sur chaque fesse et à chaque marche. À peine dans son appartement, elle quitte tous ses vêtements, j’en fais autant, et s’installe sur le lit à quatre pattes, cul dressé, en implorant :



Je lui fais bien écarter les genoux et tire sur ce bijou ridicule tout en tournant lentement.



Puis le sphincter se relâche un peu et laisse passer le col du plug d’un coup. Elle souffle, soulagée. Mais je ne le retire pas complètement, contourne sa cuisse de ma main libre et plonge dans sa touffe flamboyante à la recherche de son petit bouton.



La réaction ne tarde pas et l’anneau anal se contracte à chacun de mes passages sur le clitoris. Bon moyen pour donner un rythme à ce plug hésitant qui avance et recule en cadence sous ma pression et ses contractions. Il finit par retrouver sa place.



Ce que je suis joueur, c’est fou, un vrai gamin ! Car, bien sûr, je recommence, encore et encore. L’objet maintenant sort et entre comme dans un moulin en provoquant quelques pets disgracieux certes, mais inévitables. Je peux le tournicoter, lui ramoner le tuyau à l’envie, alors que mes doigts se mouillent petit à petit.



Et elle jouit, passant de cambrée à arquée avec mille secousses. J’enlève tout et la laisse reprendre souffle.




  • — Maman, c’est décidé, je veux divorcer.
  • — Comment ça, ma fille ? Avec tous les bijoux, les fourrures, la Ferrari, l’appartement sur la côte, le yacht, tu es folle.
  • — Mais maman, c’est un obsédé, un cochon, un sadique, un pervers, je n’en peux plus. Quand je me suis mariée, j’avais un trou du cul moins gros qu’une pièce de un centime, et maintenant je ne sentirais même pas passer une pièce de deux euros.
  • — Et alors, ma fille, tu veux gâcher ta vie pour un euro quatre-vingt-dix-neuf ?


Elle rit de bon cœur, à gorge déployée, nous rions ensemble et tombons dans les bras l’un de l’autre, secoués de fous rires. Je l’embrasse, partout, je la caresse, partout. Je l’adore comme ça, avec son léger maquillage, ses bijoux et ses escarpins à talons. Je la laisse prendre le dessus, j’ai constaté qu’elle aimait bien ça, aller à son rythme et prendre son plaisir. Juste, au bout de quelques minutes, je lui demande de se retourner pour qu’elle puisse se regarder, empalée à son gré. L’effet est fulgurant et elle jouit de nouveau très rapidement. C’est bien. Il est temps de tenter l’incursion par « l’entrée de service », mais je ne veux pas commencer en levrette, à la sauvage, rester doux dans un premier temps. Je l’installe donc au bord du lit en lui demandant où elle range le lubrifiant. Elle m’indique un tiroir de table de nuit et là… Ô surprise ! Si je trouve bien le tube de gel, je trouve également deux autres plugs plus petits et une petite collection de godes.



Je garde le gel sous la main et commence très habituellement à enfiler sa petite grotte d’amour en lui astiquant le bouton de plaisir. Elle aime ça, elle mouille beaucoup et ça coule tout droit vers sa rosette encore un peu béante. Elle se titille les tétons, comme la dernière fois, et commence à remonter en pression. C’est l’instant que je choisis pour me couler une bonne tournée de gel sur le sexe et lui remonter les jambes autour de mes oreilles.



En fait, elle avait dû voir grand avec ce plug parce que mon gland rentre presque comme dans du beurre. Un vrai bonheur, mais en fait, sitôt installé dans la place, la porte cherche à se refermer et me presse la hampe. Je reste immobile bien que je sente mon gland gonfler et palpiter par cet étranglement.



Je reprends ses jambes, les écarte un peu plus en les rabaissant vers moi, dans une posture plus naturelle et moins contrainte. Ça la détend un peu. Je reprends ma progression lente, atteignant des zones que le plug n’a pas visitées. Elle gémit un peu, ajoute des « Oh là là ! », des « Hssssss ! », mais aucun signe de douleur ne déforme son visage d’ange, un peu rouge cependant. En un mot, plus de peur que de mal. Quand enfin mes couilles s’écrasent sur l’intérieur tendre de ses fesses, je lui demande :



Petite conversation, mais moment de répit et de dédramatisation. Elle s’habitue, je bouge doucement en oscillant du bassin, comme pour faire ma place dans son intestin. Puis je recommence à lui caresser doucement le clitoris, allant mouiller mon pouce à sa source qui recommence à couler. Bon signe et bonne chose, c’est une lubrification en direct. Elle m’imite et reprend ses tétons entre ses doigts, le sphincter palpite et me procure un délicieux massage. Je vais et je viens, comme disait Gainsbarre, avec des mouvements qui s’amplifient très progressivement tout en veillant bien à ce qu’aucune douleur ne la trouble. Elle respire fort, mais tient le choc. En quelques minutes, je suis en elle comme dans son vagin délicat, comme chez moi, en pleine progression dans le plaisir.



Et de se triturer les pointes à pincements redoublés. Je ramone bien la petite boule surgonflée et sa source coule à plein régime. J’aurais voulu terminer en levrette, mais… ce sera pour demain, nous sommes trop bien partis sur les rails de l’orgasme.



Le mot qu’il ne fallait pas dire, ça la fait partir presque instantanément. Le corps arqué, les jambes se lançant pour entraîner son bassin vers mon dard, nous nous heurtons avec violence une bonne douzaine de fois. Mais ses contractions sont telles que ma queue martyrisée ne peut résister à ce traitement, les glaives de l’orgasme me transpercent les reins et de longs jets brûlants jaillissent dans son boyau. Elle hurle à la mort, je rugis comme un fauve. Dommage, mais pas de temps à perdre si je ne veux pas choper une infection urinaire, il ne faut pas rester dans le domaine privilégié des Escherichia coli et vite aller me laver. Mon départ précipité provoque une catastrophe : toute ma liqueur, plutôt café au lait que blanc nacré, ressort d’un coup et va cartonner la moquette et le dessus de lit. Elle rouspète, glapit, mais le mal est fait. Je me douche activement quand elle entre à son tour dans le réduit bleuté et se pose sur les toilettes. Je suis désolé et lui explique pourquoi cette précipitation.



Elle n’a qu’un pas à faire pour venir me rejoindre sous la douche. Je la savonne, elle me savonne, je lui douche le fri-fri et elle semble découvrir cette sensation. C’est un peu plus douloureux derrière, le savon a tendance à piquer un peu. J’ai toujours un baume apaisant dans ma trousse de toilette, qui calme des piqûres de moustiques aux petites plaies et autres rougeurs, j’en mets sur mon majeur et lui fourre en douceur dans la rosette. Puis on arrête de jouer, elle m’enlace et me serre contre elle encore une fois.



La matinée est courte, d’abord parce que nous avons dormi longtemps, enlacés, ensuite parce que la marée descend et qu’il faut sortir du port avant onze heures. Premier plaisir, la silhouette du mont Saint-Michel, magique, reconnaissable entre toutes, une vraie merveille quelle que soit la distance. Une quinzaine de minutes à pleine vitesse, le vent plaque ses cheveux vers l’arrière et ça lui va bien. Arrivée sans encombre à Chausey. Une fois le bateau amarré, nous grimpons retenir une table au restaurant où, visiblement, nous ne serons pas gênés. Il nous reste largement le temps d’une petite balade au milieu des genêts et des agapanthes. Nous sommes seuls, totalement seuls sur ces petites plages et parmi ces rochers. Nous apercevons soudain les côtes de Jersey et ses affreux réservoirs.



Je m’assois sur un rocher, elle s’agenouille dans l’herbe. Du soleil, une brise légère, une vue splendide sur ces eaux turquoises et ces dizaines d’îlots, une jolie rousse qui vous fait une turlutte magistrale, que demander de plus ? Et elle sait s’y prendre, la diablesse. Et ça tournicote, et ça asticote, et ça suçote, et ça tripote, en somme ça tirlipote ! Et c’est bon ! Et je ne me retiens pas et lui lâche tout en pleine gorge.



Le regret, c’est qu’il faut rentrer, au port d’abord, reprendre la voiture ensuite. Pour éviter encore les effusions, je la rebranche boulot, sachant que ça la passionne :



J’ai une petite idée derrière la tête que je peaufine sur la route du retour : avouer ma relation coupable avec Véronique à mes petites chéries et envisager un quatuor au lieu d’un trio. Mais quand j’arrive vers vingt et une heures, que je vois Yüko épuisée traînant son gros ventre avec difficulté, que Mahoko se pend à mon cou en me disant « tu nous as manqué », je n’ai pas le cœur de les stresser. On verra plus tard…


Pour les objets connectés, tout passant par smartphone ou ordinateur, la première chose à faire est de protéger ces appareils. Une adaptation du logiciel de Bill est vite mise au point avec les caractéristiques de chaque type d’appareils et de leurs systèmes. C’est déjà un point capital qui interdit de « prendre la main » depuis un appareil extérieur. Ensuite, il faut rechercher objet par objet son mode de communication et rechercher les failles. Il semble que la parade universelle n’existe pas… ou reste à trouver. Ça bosse fort dans l’annexe, et la fièvre gagne même l’étage qui prête main forte de temps en temps à ceux du rez-de-chaussée. Je comprends pourquoi Bill voulait un open-space, les idées fusent et s’échangent dans un joyeux brouhaha, mine de rien très productif. Nos commerciaux se sont déjà mis en campagne pour proposer aux différents opérateurs la protection des mobiles. Nous avons construit cela de la façon suivante : aucune obligation d’achat, mais une option proposée à la vente et dont les opérateurs se feront à la fois distributeurs et installateurs le cas échéant, moyennant un contrat de diffusion et bien sûr un pourcentage sur chaque protection vendue. Avec près de quatre-vingts millions de cartes SIM en activité dans le pays, le marché est énorme et peut rapporter gros, même en espérant un taux de pénétration de l’ordre de vingt pour cent. En ajoutant à cela la protection spécifique de chaque objet connecté, on multiplierait ce chiffre par environ trois ou quatre, un bel avenir pour notre société et un marché en constante évolution. Quand les commerciaux ont débroussaillé le terrain et obtenu des rendez-vous, c’est mon directeur de société et moi qui allons rencontrer les huiles et signer les contrats avec les quatre opérateurs majeurs. Le mois est donc bien chargé et essentiellement parisien. Il s’ensuit la naissance du fils de Yüko, notre fils à tous les trois, Nikko, qui se passe relativement bien. Yüko prend la sage décision de se faire ligaturer les trompes, imitée quelques jours plus tard par Mahoko qui a trouvé l’idée excellente. Du coup, je ne peux retourner à Granville que dans la seconde quinzaine de juin, juste à temps pour vérifier que tout sera prêt pour dans un mois.


Pour être attendu, je suis attendu. D’abord, le portail s’ouvre tout seul quand je pointe mon capot. Bel automatisme, mais une petite Polo au bord du trottoir révèle une présence. Ensuite, le jardin. Magnifique, tout retapé, allée comme pelouses, certainement du gazon en plaque, et des fleurs partout. C’est la saison certes, mais à ce point c’est suspect. Dès que j’ai franchi la porte, une furie se jette sur moi, bras autour du cou, bouche sur la mienne et jambes décollées du sol en battant l’air. C’est agréable. Je saisis le petit corps à pleines mains, faisant presque le tour de sa taille.



L’intérieur est dans le même esprit, parfait jusqu’au moindre détail. Ce que j’apprécie, c’est que non seulement c’est beau, mais c’est pensé pour être fonctionnel. Comme cette petite console de comblanchien, hyper moderne, aux formes épurées, mais idéale pour se débarrasser de ses clés ou de son sac à main, avec miroir lumineux pour se recoiffer de la brise marine. La cuisine est au top du pratique et du modernisme, mais sans tape-à-l’œil. Mes Nipponnes seront ravies, et moi aussi qui aime bien cuisiner.



En un instant, la voilà nue, car ma pensée triviale avait été anticipée. Madame ne portait aucun dessous et une robe qui s’enlève en tirant sur quelques boutons-pression. Quelle petite beauté ! Il est certain qu’elle n’aurait pas pu être mannequin, beaucoup, beaucoup trop petite pour cela. Mais une telle harmonie sur cette petite hauteur, c’est magique. Et cette touffe flamboyante dans laquelle je plonge mes doigts, déjà humide de désir, pendant que nos langues dansent une folle sarabande. Quand Jeanne Mas est-ce que Sarah bande… ? Moi oui, très fort. Allez, un petit coup dans la cuisine, les plans de travail c’est fait pour ça, ou presque. Ah oui, chérie, c’est froid, mais chaude comme tu es, ça va les réchauffer. Elle va tacher mon pantalon, le mieux est de le poser, même de tout poser. Tiens, comme elle a gardé ses bijoux, je vais garder ma cravate, toute seule. Il faut tout de même poursuivre la visite. Je l’emmène donc dans la salle à manger pendue à mon cou et toujours embrochée, poussant d’un coup de fesse cette porte astucieuse qui se sépare en deux, comme les portes des box à chevaux, pouvant ainsi servir de passe-plats ou battre d’un seul bloc avec un simple cliquet. Je la dépose sur la grande table régence, triturant machinalement ses seins pendant que mon regard scanne la pièce. Très chic. Il est enfin posé ce maudit parquet, mais il est superbe. Associé au vert des murs, il rehausse la patine blanche des meubles. Ce n’est pas sans me rappeler la salle à manger de George Sand à Nohant, dans d’autres couleurs. Mais on pourrait s’attendre à voir attablés ici quelques artistes et fins penseurs pour des dîners interminables. Je voudrais partager cette pensée avec mon interlocutrice, mais elle est déjà partie au firmament du plaisir. Passons donc au salon.


Waouf ! J’en tombe sur mon cul nu ! Là, Véronique a donné libre cours à son talent qui, je dois le reconnaître, est immense. C’est… purement incroyable. La pièce est belle et grande, dotée des trois bow-windows, c’est déjà une base intéressante. Mais autant la salle à manger reste dans un certain classicisme et ne bouscule pas les valeurs, autant là… Difficile à décrire et à raconter. Ce qui étonne déjà, c’est de trouver là comme du mobilier d’étudiant, ces planches posées sur des briques formant des étagères pour stocker bouquins et autres objets plus ou moins décoratifs. Il y en a, réinterprétés : des étagères de sycomore posées sur des blocs de comblanchien. L’accord de couleurs est parfait et le principe même autorise un empilement modulable à souhait. Mais ce n’est que la première chose qui me saute aux yeux en entrant, et c’est à la limite de l’anecdotique. C’est juste le sobre mobilier d’un petit salon d’inspiration asiatique, composé de chaises sans pieds posées autour d’une table ronde en comblanchien. Sobrissime, mes Japonaises vont adorer et y traîner à longueur de journée. Un paravent peut séparer cette partie du reste, à l’envie. Et le reste est… grandiose. Un grand canapé d’angle de huit places définit un espace salon européen. Il est dans le même tissu bleu canard que les tentures des fenêtres, posé sur un socle de sycomore. Au centre, une table basse à structure de comblanchien et plateau de verre épais, quelques fauteuils-coques le complètent en vis-à-vis. Ces fauteuils peuvent s’utiliser dans les deux sens : assise normale et, en travers, grâce à des accoudoirs géants, comme des fauteuils relax pour regarder la télé par exemple. Le long du mur, une bibliothèque à façade de comblanchien fait comme des voûtes d’église romane posées sur des colonnes. Des nervures partent à l’intérieur vers le centre du fond. Comme le fond est fait de ces miroirs éclairants, l’effet d’optique est bluffant et fait croire à une voûte complète d’une profondeur double. Des portes et des étagères de verre trempé protègent le contenu de la poussière. Tout le bas est fait de niches voûtées comme autant de fours à pain, avec des tourniquets de CD et DVD. Ce n’est pas un meuble, c’est un monument. Et il a son pendant, plus étroit, avec une voûte en ogive plutôt gothique cette fois, entre le canapé et le salon japonais, servant de présentoir de bouteilles à un bar.


Le comptoir est également en comblanchien, profilé comme une étrave de bateau, fin au sol et s’évasant vers le haut, avec quatre tabourets hauts monopodes, deux de part et d’autre. Je reconnais l’as du condensé, gain de place, puisqu’il y a là un petit évier inox, un réfrigérateur, un percolateur, une cave à bouteilles, bref, tout le nécessaire et même plus. Il y a dans la pièce six colonnes, toujours en comblanchien, sur lesquelles sont posées des sortes de pyramides ton bois. Alors que je m’en étonne, elle me désigne une tablette tactile posée sur la table basse. Je l’allume, un écran prêt à servir se présente avec des pavés « TV », « Hi-Fi », « Rideaux », « Volets »… J’effleure « Hi-Fi », une zone de discussion et un clavier. Je tape « Satie » et la Gnossienne n° 1 envahit la pièce, avec un son d’une pureté parfaite. Quand j’effleure « TV », six miroirs éclairants pivotent de bas en haut, dévoilant à leur envers un écran plat géant à l’image magnifique.



Elle s’est approchée, s’est laissée embrasser longuement, s’est accroupie lentement en se coulant avec mille bisous le long de mon torse, puis s’est activée sur mon pénis qui, dans l’intervalle, avait pris une position de semi-repos. Alors elle m’invite à m’étendre sur l’épais tapis mi-soie, mie-alpaga, et vient se placer au-dessus de moi. Ce que c’est beau une jolie femme en contre-plongée ! Ce coquillage au pelage doré en premier plan, ces tétons dressés au second et ce regard vert en disant long sur son désir pour couronner l’image. Les pieds tournés vers l’extérieur, elle fléchit lentement, saisit mon sexe à nouveau dur et, après quelques ajustements, se laisse couler dessus. Lente pénétration dans son étui chaud et humide, prépuce repoussé au maximum, sensation merveilleuse du plaisir annoncé. Elle prend appui sur mes pectoraux et commence sa danse rituelle rythmée par un léger clapotis. Mon regard ne peut se séparer du sien ni mes mains de ses seins durcis. Elle est aussi belle que créative, aussi efficace en amour que dans le travail. Si je la laisse faire ainsi, je vais jouir bientôt, surtout qu’elle gémit déjà et que c’est très stimulant. J’ai envie que ça se prolonge…



Sa cadence s’accélère, elle devient écarlate et se crispe soudain, son regard brouillé de rouge. Elle s’extrait à regret de sa position, secouée de quelques spasmes.



Dès qu’elle est désenchâssée, je me lève pour l’aider à se redresser sur ses jambes flageolantes. Elle reprend son souffle, m’embrasse goulûment et prend l’escalier, je la suis, admirant l’orbe parfait de son petit cul et les deux filets de cyprine qui coulent lentement le long de ses cuisses.



Je la retiens avec mes deux mains sur ses hanches, la hauteur est idéale. Je saisis mon pénis et le glisse le long de son sillon, juste le temps de retrouver l’entrée encore béante de sa grotte de plaisir. Oh la belle levrette debout ! Elle se cramponne aux mains courantes, cambre et écarte les pieds, attendant la charge. C’est sublime de la bourrer ainsi, tant son postérieur est magnifique à contempler et à embrocher. Elle glapit sous mes coups de boutoir, je la force à monter une à une les marches à grands coups de reins. Arrivés sur le palier, il devient difficile de continuer ainsi, sans l’écart d’une hauteur de marche. Je la fais se retourner et l’embroche en l’accrochant à mon cou. Je vais jusqu’à la chambre « adulte » et la laisse tomber au bord du lit. La position est idéale pour dévorer sa vulve et lui procurer un nouvel orgasme. Puis je place ses chevilles sur mes épaules, enfilant d’abord sa grotte d’amour avant de déporter mon sexe gluant de cyprine vers sa rosette qui cède sans résistance. Délice sans mélange dans cet étroit conduit qui se contracte sporadiquement. J’accompagne mon intromission d’une excitation vigoureuse du clitoris. Était-ce bien utile ? J’en doute en la voyant déjà repartir au septième ciel m’entraînant dans son sillage. Je jouis abondamment en elle, elle hoquette de bonheur.



C’est blottie contre moi qu’elle m’accompagne au second, voir le « baisodrome 240 », nouvelle dénomination de cet immense lit. Tout a été parfaitement modifié, c’est impressionnant de démesure. Nous sommes redescendus pour aller dîner. C’est là que j’aurais dû commencer à m’inquiéter. Mais je suis bienheureux, les couilles vidées, genre mâle abruti. Je ne remarque pas son attitude un brin ratatinée, son mutisme soudain sans raison apparente, la disparition de son sourire. Je l’emmène dans un restaurant situé sur les falaises de Champaux, dominant le rocher de Tomblaine et, merveilleux au couchant, le Mont. Malgré le fabuleux spectacle et le dîner délicieux, ma compagne reste tendue, fermée. Sur la route du retour, je m’en inquiète enfin.



Peut-être n’ai-je pas été à la hauteur de ses espérances, ou ne l’ai-je pas suffisamment félicitée et remerciée pour le fantastique travail qu’elle a accompli ? Je pose la main sur sa cuisse, elle sursaute comme si c’était un fer rouge.



Les femmes ont souvent des pensées qui suivent des chemins mystérieux qui ne sont pas les nôtres, pauvres hommes à la pensée basique. Elle retombe dans son mutisme qu’elle conserve jusqu’à l’ouverture de son rideau de fer, puis jusqu’à son appartement.



Nous nous couchons et, comme à l’habitude, je veux glisser mon pénis en elle, aimant bien dormir ainsi. Dès que je la touche, elle tressaille.



Quand je mets mon organe dans le sien, elle est prise de convulsions. Je n’en jurerais pas, mais ça ressemble fort à un orgasme, comme ça, sans prévenir… Bizarre. Je m’endors et suis réveillé plus tard dans la nuit par de nouveaux épisodes identiques, et dans un demi-sommeil, je ressens même un va-et-vient de ses doigts sur son clitoris, mais peut-être ai-je rêvé ? Au matin, je m’éveille avec la sensation d’avoir le ventre tout trempé. Je tâte, c’est bien cela, et le lit est trempé aussi. Je soulève délicatement la couette, pour vérifier que ce ne soit pas du sang, mais non, tout semble normal. Je sors d’elle pour me détendre sur le dos. Aussitôt, elle tressaille, semble paniquée, et vient vite s’enfiler sur moi avant de se rendormir sur ma poitrine. Quand elle se réveille enfin, me laissant à mon ankylose, elle file à la douche et va préparer un café. Je me douche aussi puis la rejoins, cherchant un petit baiser matinal ou au moins un sourire. Elle se dérobe, le nez dans sa tasse.



Je la prends sinon de force, du moins avec détermination, dans mes bras. Soubresauts et tétanie s’emparent d’elle instantanément. Je n’en tiens pas compte et la porte sur le lit, ouvre son peignoir et me jette sur ses seins, bouche grande ouverte. J’aspire, je tète, je suce, elle se tord en tous sens, me frappe des poings et des pieds, mais à ce jeu-là j’ai l’avantage de la catégorie de poids. Elle a beau se débattre et crier, j’en fais ce que je veux de cette petite poupée légère comme une plume, et elle ne peut m’empêcher d’aller lui dévorer la vulve et le clitoris. Elle est déjà couverte de sueur avec des yeux de cheval fou quand je la pénètre et la laboure à grands coups de reins. Ses orgasmes s’enchaînent, ou peut-être même ne s’interrompent-ils pas ? Elle est hors d’elle, incontrôlable, rageant, griffant, je dois la retourner pour que mon dos échappe à ses ongles acérés. Levrette endiablée que je la force à regarder dans le miroir en la maintenant par sa crinière de feu. Puis je veux changer d’orifice, elle se crispe et se refuse, je lui claque violemment les fesses, elle cède. Je continue à laisser la marque rougie de mes mains sur ses fesses délicates, à chaque fois elle se redresse d’un coup de reins et se laisse retomber en frappant le lit de ses poings fermés. Dressé sur mes jambes, je me laisse retomber lourdement sur son petit anneau distendu tandis que ma main passée sous elle tapote et frotte énergiquement son clitoris et sa vulve plus baveuse que jamais, l’autre main part en chasse de ses tétons agités pour les presser fortement. Elle crie, gémit, pleure, implore, supplie, mais rien ne m’arrête. Je me revois, tentant de dégoûter ma belle-sœur, avec le résultat que l’on connaît. Au bout de longues minutes, quand sa voix déraille et que le souffle lui manque, je trouve que le traitement a assez duré et je ne peux plus guère me retenir. Je la saisis aux deux hanches pour la projeter sur ma queue encore quelques fois, le temps que mon plaisir monte et lui fouette l’intérieur. Elle se dresse avec un visage terrifiant, déformé par le plaisir et la douleur. Je la jette sur le lit et cours me laver. Quand je reviens, elle gît dans des flaques de larmes, de sperme et de cyprine, encore des draps à changer. Mais elle semble apaisée, presque endormie, je la recouvre délicatement et vais m’habiller. Je sors faire quelques courses, tranquillement, la laissant se reposer et reprendre ses esprits. Un petit tour au magasin bio où l’excellent boucher me découpe deux belles tranches de gigot de prés salés, un bocal de haricots, deux ou trois premières tomates et un bouquet de persil, et puis un pain succulent croquant à souhait à la boulangerie rose avec un camembert en croûte. J’adore. Je la retrouve levée, lavée et habillée, presque fraîche malgré des cernes de reconnaissance. Elle vient se pendre à mon cou et m’embrasse paisiblement.



Après un déjeuner copieux, une belle promenade s’impose. Nous montons vers Donville pour redescendre vers les plages par Saint Clair, Bréville et son golf avant de rejoindre Granville et le Plat Gousset par la côte à marée basse. Une douzaine de bornes au bas mot. Elle a mis des sandales plates pour mieux marcher, elle est encore plus petite, nous nous tenons par la main comme deux écoliers. La friponne a fait comme je lui ai dit, sans culotte sous sa robe de cretonne, ce que je vérifie à plusieurs reprises avec délectation. Les routes ressemblent plutôt à des chemins creux goudronnés où pas un chat ne circule. Elle peut donc m’apaiser comme nous l’avons également prévu. C’est bien sûr juste à ce moment-là que passe l’unique voiture de l’après-midi, mais Véronique ne se décontenance pas le moins du monde. Elle se redresse juste et m’enlace, cachant l’objet du délit dans les plis de sa jupe. Sur la plage, la brise de mer joue au vent fripon, Véro prend garde à ton jupon, et soulève la jupette à plusieurs reprises. La première fois, elle plaque l’étoffe contre ses jambes à demi pliées, puis voyant qu’il n’y a personne sauf quelques mytiliculteurs bien occupés sur leurs bouchots, elle laisse faire le zéphyr et en ricane. Scènes délicieuses, petite silhouette svelte et si féminine, tenant ses sandales du bout des doigts et jouissant du plaisir de fouler pieds nus le sable encore humide, riant de faire quelques pas dans l’eau encore trop fraîche. Je veux revenir dans ma villa pour en profiter un peu et passer quelques instants paisibles sur une chaise longue sous la véranda, attendant le coucher du soleil.



Effectivement, c’est salé ! Mais c’est un peu comme au restaurant : si on s’est régalé, l’addition passe mieux. Là, je dois reconnaître que le résultat dépasse mes espérances, il est normal que les factures aussi. Je tique juste sur une seule.



Nous dînons sobrement d’une dorade en croûte de sel accompagnée d’une fondue de poireaux. Nuit de tendresse plus que de folie amoureuse, afin de donner le temps à cette petite porcelaine de Saxe de se réparer tranquillement. Départ en milieu de matinée avec la marée, crochet vers le Mont pour l’admirer de plus près et accostage à Chausey. Encore très peu de monde et tout le temps voulu pour aller jusqu’au sémaphore, aux carrières de granit qui ont fait les bordures des trottoirs de Paris et de Londres, de Granville aussi bien sûr. Une fois la nuit tombée, nous regagnons la chambre de l’unique hôtel avec juste le plaisir de savoir qu’on est entouré d’eau. Curieux mélange d’exaltation et de déception. Ma douce compagne me câline à souhait, me faisant oublier jusqu’à cette odeur légère, mais persistante de renfermé et d’humidité. Le lendemain, un vieux pêcheur me trace sur une carte le chemin qu’il faut suivre pour aller jusqu’aux Minquiers sans risque de fracasser la coque sur les récifs. Nous poussons jusque là. C’est encore plus sauvage et pelé que Chausey. Il y a malgré tout une demi-douzaine de maisons et ruines inhabitées, serrées les unes contre les autres sur la maîtresse-île, entourées d’un vestige de rempart et d’une longue cale permettant d’accoster à toute hauteur de marée. Quand Véronique apprend que cet archipel pelé, battu par les vents et les flots, est anglais, dépendant de Jersey, son île natale, elle est fascinée.



Nous rentrons en fin d’après-midi avec la marée et les pêcheurs. Dîner sur le port puis… trente-six heures au lit ou presque afin de ne rien perdre de ces dernières minutes ensemble. Ses derniers mots ont été professionnels :



La mer me manque un mois durant, Véronique aussi, je ne peux le cacher, malgré tout l’amour que je porte à mes Japonaises et aux trois bouts de chou. Pour le reste, disons que ça va moyennement. Nous nous en tirons bien dans un contexte de marasme économique et de « Brexit », en maintenant tout juste notre niveau d’activité. À l’export, Marie-Sophie parvient à signer quelques contrats, mais les marchands d’objets connectés se moquent éperdument de savoir si leurs clients, « monsieur tout le monde », risquent de se faire pirater ou non. Quand on vend des pèse-personnes connectés, on imagine aisément que l’entreprise qui le fait est consciente d’abuser le gogo avec un truc totalement inutile et que ce genre d’activité ne peut qu’être éphémère. Il n’en va pas de même avec les grosses entreprises comme Hainegie qui vend des thermostats connectés très pratiques pour piloter son chauffage à distance et qui a une image à préserver dans la durée, heureusement pour nous. Mais malgré tout, l’impression est confuse autant que désagréable : aucun gros contrat en vue, vécu et fêté comme une victoire, travail acharné sans récompense, pas de défaite ni de mise en danger de l’entreprise non plus, les anciens contrats assurant le fonds de commerce. Une de ces périodes transitoires qui font douter, qui usent. C’est là que le management est important : il faut rassurer, encourager, persuader qu’on va y arriver et porter le moral des troupes à bout de bras. Moi aussi je me pose des questions. Ai-je bien choisi mes directeurs ? Sont-ils suffisamment battants et incisifs ? Et puis les vacances approchent, tout le monde en a marre, et bientôt il ne sera pas facile de trouver des interlocuteurs pour travailler. Le quatorze juillet étant en milieu de semaine, je décide d’en banaliser le début et de les anticiper au week-end précédent.